Vue sur le pilier nord de la tour Eiffel

D’où vient le fer de la tour Eiffel ?

Vendredi 12 février 2021

Modifié le : 12/02/21

Matériau de prédilection du créateur de la tour Eiffel, le fer a été utilisé pour de nombreuses autres réalisations de Gustave Eiffel : le viaduc Maria Pia à Porto, le viaduc de Garabit ou encore la passerelle Eiffel à Bordeaux. Bien connu de l’ingénieur et largement utilisé pour la construction d’édifices à l’époque, le fer était donc une évidence pour celle qui allait être la plus haute tour du monde lors de sa construction. Le fer de la tour Eiffel a subi un traitement spécial : le puddlage ! Ce processus vise à purifier le métal et le débarrasser d’un excédent de carbone. 

Cliquez ici pour mieux comprendre pourquoi Gustave Eiffel a choisi le fer puddlé .  

Pour faire durer la Tour, Gustave Eiffel avait pensé à tout ! Une épaisse couche de peinture spéciale recouvre l’entièreté de la structure en fer le rendant plus résistant aux intempéries, elle est l’élément principal de conservation des pièces métalliques. Pour garantir sa pérennité, la Tour a besoin d’être entièrement repeinte tous les 7 ans en moyenne !

L’origine du fer de la tour Eiffel

Parisienne depuis 1889, la tour Eiffel, par son métal, est originaire de la région du Grand Est, plus précisément près de Nancy en Lorraine ! 

En 1887, Gustave Eiffel a besoin de plus de 7000 tonnes de fer pour réaliser la pièce maîtresse de l’Exposition Universelle de 1889 : il lance un appel d’offres remporté par les forges Fould-Dupont de Pompey, en Meurthe-et-Moselle . La société des hauts fourneaux, forges et aciéries de Pompey a fourni tout le fer nécessaire à la construction de la tour Eiffel et s’est également chargée du puddlage. Avant d’être traité, le minerai fut directement extrait des mines locales. Très exactement 18 038 pièces de fer ont été produites par les forges Fould-Dupont pour la tour Eiffel. On remarque encore aujourd’hui leur plaque "signature" apposée sur un des piliers de la Tour !

Plaque Forges Fould Dupont

Une fois le puddlage du fer réalisé et les pièces formées, le fer était envoyé près de Paris, à Levallois-Perret où se trouvaient les ateliers de Gustave Eiffel. Là, un processus de préfabrication y était opéré.  " Les pièces arrivaient de l’atelier de Levallois-Perret préparées jusqu’à l’extrême limite de ce qu’il était possible de ne pas faire au Champ-de-Mars ; il n’y avait plus aucun trou à percer, aucun ajustage à opérer ; la plupart des rivets étaient posés ; les éléments de la construction s’adaptaient les uns aux autres, sans aucune retouche. " précise Gustave Eiffel dans son ouvrage "La Tour de 300 mètres", ajoutant à propos des fers livrés par Fould-Dupont : " Leur fabrication n’a jamais laissé à désirer et tous les efforts ont été faits par cette usine pour ne nous livrer jamais que des fers d’excellente qualité. Le travail marcha dans les ateliers avec la plus grande régularité à raison de trois à quatre cents tonnes par mois, de juin 1887 à mars 1889. Le total des fers livrés par l’atelier a été de 6360 tonnes. Ce poids est notablement inférieur au poids réel de la Tour, parce qu’il ne comprend pas le poids des rivets posés sur place, ni celui des pièces accessoires livrées au chantier. " Au total, la Tour pèse 7300 tonnes.

La technique de préfabrication des ateliers Eiffel a notamment permis à la Tour d’être construite en seulement 2 ans 2 mois et 5 jours !

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Propriétaire

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Situation : Paris, France

GPS : 48° 51' 30.13'' Nord / 2° 17' 40.13'' Est

Description

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  • Gustave Eiffel

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Le fer de la tour Eiffel

Cette page a pour but de donner une réponse aux deux questions "Pourquoi la tour Eiffel est-elle en fer ?" et "D'où vient le fer la tour Eiffel ?". En y réfléchissant on peut se poser la première question car ce choix ne va pas sans problème. On sait par exemple que le fer est un métal plus souple que la moyenne, et qu'il s'oxyde facilement. Pourquoi donc le choisir pour un bâtiment extérieur de grande taille, donc difficile à entretenir, alors que d'autres métaux comme l'acier aurait été plus pratique ? En fait il y a plusieurs réponses à cette question. Mais pour y venir, il faut remonter un peu le temps.

Choix du métal : Pourquoi du fer ?

Tout d'abord il faut prendre en compte le périmètre d'action de ce choix. Le but est de construire une tour de 300m (1000 pieds) de hauteur. Toutes les constructions jusqu'au milieu du XIXe siècle sont en pierre ou, de façon plus fréquente, en maçonnerie. Les avantages sont multiples : solidité, facilité de mise en oeuvre, modularité, mais la maçonnerie fait face à un problème majeur : son poids. Plus en monte la construction, plus cette dernière est lourde. Il en résulte que les parties supérieures appuient sur les parties inférieures à un tel point que le matériel utilisé fini par se fracturer. Il en résulte un effondrement de l'édifice qui arrive en fonction de la quantité de matériel utilisé et du poids que les parties basses doivent supporter. Pour la pierre la plus solide, une pression de 30 Kg par centimètre carré est considéré comme la limite à ne pas dépasser. En encore, il faut que l'appareillage des pierres soit d'une grande qualité pour que le bâtiment puisse tenir à de telle pression.

Exemple du monument de Washington

Dans son livre "La tour de 300 mètres", Gustave Eiffel prend exemple sur le monument de Washington pour étayer son choix du fer pour la tour. Il indique que celui-ci mesure 169,25 m pour une base carrée de 16,75 m seulement qui va en se rétrécissant jusqu'à 10,50 m. Il est vide, avec une épaisseur des murs à la base de 4,50 m allant en se rétrécissant eux aussi jusqu'à n'avoir que 50 cm au sommet. Il est fait en granit avec revêtement en marbre, ce qui lui donne un poids de 45 000 tonnes au-dessus des fondations. Ce poids, répartie sur une base de 223 mètres carrés, donne un coefficient à la compression de 20 kg par centimètre carré. En prenant en compte la force du vent, ce coefficient monte à 26,5 Kg, ce qui se rapproche dangereusement de la limite que peut supporter la pierre. Et encore, le monument de Washington avait été conçu initialement sur des plans montant le bâtiment à 183 mètres de hauteur, entourée d'un Panthéon avec une colonnade formant un péristyle, mais arrivés à 46 m de hauteur les ouvriers constatèrent qu'il penchait dangereusement et on dû le revoir sa taille à la baisse, en même tant que l'on consolida les fondations.

Les difficultés rencontrées pour la construction de cet obélisque, commençé en 1840 et inauguré en 1884, tendent à prouver que la maçonnerie n'a pas vocation à être utilisé pour des bâtiments de hautes taille. Aussi fallait-il trouver un autre matériau.

Comparaison des métaux

Gustave Eiffel a fait des calculs approximatifs pour faire une tour de 300 m de haut en maçonnerie. Vu l'exemple du monument de Washington on se doute bien que ce n'a été fait que pour prouver l'impossibilité de faire un tel monument ainsi. D'ailleurs ses calculs ont montré qu'il faudrait un cube de maçonnerie de 70 000 m 3 , plus 38 000 m 3 de fondation, ce qui est un peu trop quand même...

Du coup c'est le métal qui fut choisi. Pourquoi ? Tout d'abord parce que c'était un matériau nouveau, quelque chose que personne n'avait pu utiliser dans les constructions puisque l'industrie métallurgique en était à ses débuts. C'est donc fort de nouvelles découvertes que l'on prouva la possibilité d'utiliser du métal pour des constructions. Ensuite il fallut faire un choix :

Plaque Fould-Dupont

Plaque Fould-Dupont

Plaque Fould-Dupont

Plaque de présentation de l'origine du fer de la tour Eiffel

La fonte était intéressante mais si ce métal résiste bien à la compression, ce n'est pas le cas des autres contraintes, comme l'étirement. L'acier aurait pu être choisi mais ce métal est trop rigide pour une structure qui nécessite autant de souplesse que de résistance. De plus à cette époque l'acier coûtait très cher à fabriquer, ce n'est que durant le XXe siècle que ce métal s'est démocratisé, avec l'utilisation de nouvelles méthodes de production. Il restait le fer , dont les propriétés de résistance et de souplesse s'accordaient bien avec ce projet. Reste qu'à la fin du XIXe siècle les méthodes de traitement des métaux étaient en pleine expansion. Ayant l'habitude d'utiliser la fonte dans ses premiers projets de ponts métalliques, Gustave Eiffel s'est penché sur le "fer puddlé", qui est un matériau issu de la fonte. C'est lui qui sera utilisé pour la construction de la tour Eiffel.

Voici ce qu'en disait Gustave Eiffel , une fois la tour terminée.

C’est en premier lieu sa résistance. Au point de vue des charges que l’on peut faire supporter avec sécurité à l’un ou l’autre de ces matériaux, on sait que, à surface égale, le fer est dix fois plus résistant que le bois et vingt fois plus résistant que la pierre. C’est dans les grandes constructions surtout que la résistance du métal le rend supérieur aux autres matériaux. La légèreté relative des constructions métalliques permet en même temps de diminuer l’importance des supports et des fondations.

Il conclut ainsi :

Pour ne citer qu’un exemple, celui de la Tour de l’Exposition, j’ai étonné plus d’une personne qui s’inquiétait de la charge sur le sol des fondations, en disant qu’il ne serait pas plus chargé que celui d’une maison de Paris.

Qu'est ce que le fer puddlé ?

Le puddlage consiste à traiter la fonte pour lui faire perdre une partie de son carbone, le rendant moins sujet à la corrosion. C'est un procédé d'affinage qui utilise des déchets de l'industrie métallurgique appelés "scories" (des blocs métalliques plus ou moins gros rejetés par les techniques précédentes et qui sont ici utilisés pour absorber le carbone). On parle de "décarburation".

Un puddleur

Un puddleur

Un puddleur

Ouvrier en train de puddler du fer, à l'usine.

La technique consiste à faire chauffer la fonte à très haute température et à la mélanger aux scories de la façon la plus homogène possible, même si le résultat obtenu sera partiellement remis en cause lors du forgeage, qui va étirer le fer obtenu et donc modifier la concentration de carbone dans chaque pièce. Le mélange est effectué par un puddleur, en charge de cette tache. Il a à sa disposition un crochet très allongé, le "ringard", pour faire le mélange. Quand il estime avoir suffisament traité la fonte il en ressort du fer en fusion, dit "fer puddlé". Ce fer est ensuite forgé et remis aux industriels pour leurs travaux. Dans le cas de la tour Eiffel un des intérêt était que la faible teneur en carbone rendait le fer moins sujette à la corrosion.

Le mot 'Puddlage' est une françisation du verbe anglais 'to puddle', 'brasser'. Le processus de puddlage est mis au point par Henry Cort en 1784, puis significativement améliorée par Samuel Baldwin Rogers et Joseph Hall au XIXe siècle. Il disparaîtra au fil du temps face à l'arrivée des processus de traitement de l'acier, plus performant et moins cher.

Voici un petit texte expliquant, avec des mots de l'époque, l'intérêt du fer puddlé.

L'acier puddlé se produit dans les fours à réverbères, en y chauffant, au moyen de la houille, les fonte aciéreuses, déposéees sur un lit de scories, jusqu'à ce qu'elles entrent en fusion et commencent à s'affiner. On brasse fréquemment, en ajoutant encore des scories, ou peroxyde de fer, ou peroxyde de manganèse, ou sous-carbonate de soude ou sel, etc., et on sort la matière pâteuse par lopins de 40 à 50 Kg qu'on étire ensuite successivement sous le marteau. Il faut environ deux heures pour chaque opération. On fait 5 à 6 charges de 200 Kg par jour. Un four à puddler peut donc produire mensuellement de 30 à 40 tonnes d'acier, il y en a qui produisent jusqu'à 50 tonnes.

Les aciers puddlés ainsi obtenus peuvent être employés, non corroyés, à la fabrication de beaucoup d'objets, en les ressuant convenablement dans le même four dans lequel on les puddle et en les étirant ensuite aux dimensions voulues sous le martinet ou sous le laminoir. Mais si l'on veut les rendre encore plus homogènes, il faut les soumettre au corroyage, comme les aciers bruts naturels obtenus par l'ancien procédé.

Origine du fer

Le fer qui a servi à la construction de la tour n'est pas n'importe lequel, bien sûr. Il a fait l'objet d'un choix minutieux. Il a été acheté à une usine de Meurthe-et-Moselle et vient de mines locales, en Lorraine. La question de l'origine du fer de la tour Eiffel nous amène donc en voyage, mais pas bien loin...

Pompey, en Meurthe-et-Moselle

Gustave Eiffel, lorsqu'il décida définitivement de construire sa tour, s'est rapproché de Mr Prégre, le représentant parisien d'un fournisseur habituel de ses ateliers, les Forges et Usines de Pompey "Fould-Dupont", qui se trouvent en Lorraine. Pompey est une ville de 5000 habitants située en Meurthe-et-Moselle, à proximité de Nancy. En 1871 Auguste Dupont, fondateur des acieries d'Ars-sur-Moselle, se voit contraint de déménager son usine pour éviter qu'elle ne passe sur le territoire prussien, suite à la perte de l'Alsace-Lorraine en 1870. Il choisit Pompey, c'est la raison de la présence de cette usine dans ce petit village viticole.

Lorsque Gustave Eiffel passe commande pour 8 500 tonnes de fer puddlé, et 2,5 millions de rivets ce dernier se tourne vers ses fournisseurs de minerai. La qualité demandée par Eiffel est à récupérer dans des mines locales, en Lorraine. Rappelons que tout l'Est et le Nord de la France étaient couverts de mines de fer, charbon et minerais divers. Le fer de la tour Eiffel provient donc de France.

La Tour Eiffel, la Dame de Fer

Inspiration

Paris Culture et patrimoine Villes

Tour Eiffel

Temps de lecture: 0 min Publié le 16 janvier 2024, mise à jour le 16 avril 2024

Icône mondiale, symbole indissociable de Paris tout comme de la France, la Tour Eiffel émerveille ses visiteurs du monde entier. Du haut de ses 324 mètres de haut, la célèbre « Dame de Fer » domine la ville de Paris depuis 1889. Bien qu’elle ne soit pas la résidence du Président de la République, la Tour Eiffel est sans nul doute la première dame de France. Découvrons sans plus tarder les secrets de cette tour pas comme les autres.

La Dame de Fer... icône parisienne

L’exposition universelle de Paris de 1889 l’a vu naître. Depuis cette époque, le bord de Seine est son royaume, la Tour Eiffel repose sur le tapis vert des jardins du Champs de Mars qui font face à ceux du Trocadéro. La tour Eiffel se dresse, là, à vos pieds, comme une invitation à la gravir, à l’admirer de l’intérieur, sous ses arcanes de fer. Comme aimait la décrire le poète Jean Cocteau, sitôt les yeux posés sur « La Belle Girafe en dentelle », vos pupilles se dilatent. C’est parti pour la quête du Graal ! Contempler Paris à plus de 300 mètres de hauteur. Un bonheur qui se gagne marche après marche : 1 665 à monter pour les plus sportifs ou l’ascenseur pour les adeptes des escalades vertigineuses. Trois étages à grimper comme autant d’étapes initiatiques pour embrasser Paris et son magnifique horizon.

le fer de tour eiffel

La Dame de Fer gagne ses galons de séductrice

Sur le Champ-de-Mars, on redécouvre son âme d’enfant, le soir venu, quand la Belle revêt ses habits de lumière. Parfois, elle joue même avec le feu lors de grandes occasions, telle la fête nationale du 14 juillet. Fait extraordinaire, le monument payant, le plus visité au monde, ne prend pas une ride. À la fin du siècle dernier (1985-1990), la tour Eiffel subit un léger lifting : de nouveaux ascenseurs (4 dans chaque pylône), une perte de poids (1 343 tonnes) et un éclairage digne de son élégance pour qu’elle continue d’affirmer la vocation de son hôtesse, Paris, Ville Lumière.

Couple Tour Eiffel

Le Jules Verne

Expérience ultime ? Vivez une expérience gastronomique hors du commun avec, comme témoin, la capitale du romantisme alanguie à vos pieds.

Le Jules Verne, profitez d’une expérience hors du temps dans un lieu magique avec cuisine gastronomiques Française à 125 m de hauteur (2ème étage). Une envie d'élever cette expérience ? Quelques marches à gravir, et vous voilà au dernier étage (3ème). Vous côtoyez les nuages à 276 m du sol et profitez d’une vue panoramique sur la capitale française. Déjà le moment de redescendre sur terre ? Prolongez plutôt ces instants magiques en rejoignant le 1er étage où des sensations fortes vous attendent. Plancher de verre pour des vertiges garantis à 57 m au-dessus du sol... et cadeau inoubliable à dénicher dans les boutiques de l’endroit.

Dame Nature domptée

Et dire que ce symbole Français n’aurait pu ne jamais survenir. L’opposition est vive pour empêcher la fondation de la Dame de Fer, à l’occasion de l’Exposition Universelle de Paris (1889). Et pourtant l’ingénieur, Gustave Eiffel défend son projet. Aux qualificatifs « d'inutile » et de « monstrueuse », prononcés par un collectif d’artistes, Gustave Eiffel répond que cette tour est un « résumé de la science contemporaine érigé à la gloire de Paris ».

Après deux ans, 2 mois et 5 jours de travaux, Eiffel offre cette vitrine du savoir-faire français qui défie les lois de la physique et s’impose face aux assauts des vents. Inébranlable, la tour Eiffel devient, dans les années 1920 ce symbole de modernité et d’avant-garde technologique.

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Par Rédaction France.fr

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La structure en fer puddlé de la Tour Eiffel

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La Tour Eiffel en fer puddlé.

La Tour Eiffel, construite à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889, présente plusieurs caractéristiques majeures : emblème de Paris, restée longtemps plus haute structure au monde, structure métallique en fer puddlé rivetée et enfin utilisation des calculs de résistance des matériaux pour assurer sa tenue. Cet article fait le point sur les aspects technique de la tour de 300 mètres.

La T our Eiffel en quelques chiffres

La tour Eiffel est une tour de fer puddlé de 324 mètres de hauteur. Construite en deux ans par Gustave Eiffel, ses collaborateurs et 250 ouvriers pour l’Exposition universelle de Paris de 1889, et initialement nommée « tour de 300 mètres », elle est devenue le symbole de la capitale française et un site touristique de premier plan (6 millions de visiteurs/an). La Tour Eiffel pèse environ 10 100 tonnes dont 7 300 tonnes pour la charpente métallique.

Le contexte créatif et industriel de la belle époque

Les innovations technologiques de la belle Epoque.

Entre 1870 et la Première Guerre mondiale, l’Europe connaît une vague d’innovation exceptionnelle faisant suite à un siècle de poussée technologique. Cette frénésie créative, perceptible par les contemporains de l’époque, est considérée comme un tournant historique important dont l’ampleur rappelle les bouleversements observés à la Renaissance. C’est l’époque de la foi dans le progrès, l’âge d’or des expositions universelles, de l’entrepreneuriat populaire. Dans ce contexte de prospérité économique, la France et Paris jouent un rôle particulier (que viendront bientôt ruiner les deux guerres mondiales). Cette période d’expansion dans un climat d’insouciance, qui sera plus tard qualifiée de Belle Époque, est un tournant décisif vers la modernité. La Tour Eiffel s’inscrit, comme de nombreuses innovations, dans ce contexte historique où rien ne semblait impossible et ou les limites semblaient sans cesse dépassables. Les expositions universelles de 1889 et de 1900, qui accueillent respectivement 28 et 53 millions de visiteurs en quelques mois, sont sans doute les plus emblématiques de la Belle Époque. Elles représentent la vitrine technologique et industrielle des pays participants.

Les constructions d’Eiffel avant la tour

Le viaduc de Garabit, structure en fer puddlé avant la Tour Eiffel.

Avant de s’attaquer au chantier de la tour, l’ingénieur Eiffel et son bureau d’études étaient déjà connus pour avoir à leur actif la construction de nombreux ponts et ouvrages métalliques dont le fameux viaduc de Garabit (vallée de la Dordogne), défi technologique (le pont le plus haut du monde) qui mobilisa 1000 ouvriers pendant 4 ans et fut inauguré en grande pompe en 1884. Si la tour Eiffel fut un projet de très grande ampleur par rapport à un pont, les principes de base des ouvrages métalliques étaient déjà maitrisés. Eiffel du cependant résoudre de nombreux problèmes techniques, ce qui explique le retard pris par le chantier (plus d’un an).

Le fer puddlé

Puddlage - évolution de la composition du fer pendant le traitement.

Le puddlage est un ancien procédé d’affinage de la fonte, inventé en 1784 (Henry Cort) consistant à la décarburer dans un four à réverbère à l’aide de scories oxydantes. Le mot puddlage vient du verbe anglais to puddle qui signifie « brasser ». La fonte est chauffée à très haute température dans un four à réverbère. Le puddleur, l’ouvrier chargé de l’opération, active la réaction en brassant cette fonte à l’aide d’un long crochet appelé « ringard ». Une fois suffisamment affinée, la loupe est extraite du four, pour être cinglée par martelage, puis est forgée ou laminée en barres. Le fer puddlé de la tour Eiffel a été produit dans les forges et aciéries Dupont et Fould de Pompey, en Lorraine.

Le fer puddlé a souvent une structure hétérogène, lié à une alternance de scories et d’oxydes au milieu de fer presque pur. Ainsi, l’allongement d’une structure puddlée pouvait varier d’un facteur 3 entre la direction de laminage et le sens transverse au laminage et le Rm et le Rp0.2 sont très dispersés. Ainsi le Rp0.2 du fer puddlé varie de 170 à 300 MPa contre 240 à 280 pour le fer doux de l’époque. De plus, le fer puddlé est difficilement soudable. Il peut avoir dans certains cas un comportement fragile et il est sensible à la corrosion à cause des plans d’inclusions.

Pourquoi le fer puddlé et non pas l’acier  ?

Comparatif des métaux utilisés pour la construction de ponts métalliques.

On peut s’interroger sur le choix du fer puddlé alors que l’acier était déjà connu à l’époque. Eiffel avait bien conscience de la supériorité technique de l’acier, même si ce matériau avait alors des caractéristiques loin de celles des nuances d’aujourd’hui . En 1888, Gustave Eiffel précise ainsi que «La fabrication de l’acier est très délicate, et ce n’est que ces dernières années qu’on est arrivé à produire un métal dont on soit absolument sûr et qui réponde parfaitement aux qualités spéciales que l’on exige de lui. Il y a une tendance, de jour en jour plus marquée, à remplacer dans les constructions le fer par l’acier [ ] On peut, je crois, dire sans se tromper que l’acier est le métal de l’avenir. ». On peut penser que le faible recul et les difficultés de maitrise techniques ont conduit à écarter l’acier au profit d’une solution moins innovante mais plus mature qu’était le fer puddlé. Les premières « règles de charges » (caractéristiques mécaniques) des aciers doux seront publiées en 1891, soit peu après l’inauguration de la Tour Eiffel et dès 1913, le fer puddlé disparaitra de ces règles de charge, ce qui montre que son utilisation tendait déjà à disparaitre. En 1914, le fer puddlé ne représentait plus en France que 300 000 t/an contre 3 millions de tonnes d’acier/an.

L’utilisation des calculs de RDM

Plans et calculs de structure de la structure en treillis métallique de la Tour Eiffel.

Les premiers ponts métalliques (Angleterre, France, Etats-Unis) en fonte puis en fer dans les années 1840 ont été dimensionnés uniquement par l’expérience en multipliant les renforts et en resserrant le maillage des treillis métalliques. La science de la résistance des matériaux s’est développée et a permis, du temps d’Eiffel, de calculer la tenue mécanique de chaque pièce. Cela a permis de limiter le nombre de pièces nécessaires, de les dimensionner au plus juste et d’alléger ainsi la structure. En particulier, les treillis ne sont plus formés que par des croix de Saint-André ou même par de simples diagonales. Sans la RDM, la Tour Eiffel aurait été beaucoup plus massive et encombrée de supports et de renforts inutiles.

Les ateliers Eiffel pour des éléments préfabriqués

La tour Eiffel et les innovations de construction.

Dans les ateliers d’Eiffel, une vingtaine d’ingénieurs et une trentaine de dessinateurs réalisèrent plus de 5 000 dessins et plans techniques qui permirent à quelques centaines d’ouvriers d’assembler les différentes pièces métalliques dans les ateliers de Levallois Perret (à l’ouest de Paris), dès juin 1887. Le secret de la rapidité du montage de la Tour Eiffel (en 22 mois), c’est la préfabrication intégrale des 12 000 pièces de la Tour dans les ateliers d’Eiffel à Levallois-Perret, déjà amorcée pendant la construction des fondations. Toutes les pièces y sont calculées, dessinées, coupées, percées, préassemblées par des rivets puis acheminées par éléments de 5 mètres environ sur le site et renvoyées à l’atelier si elles présentent un défaut. Sur le site, les 250 ouvriers, encadrés par une équipe de vétérans des grands viaducs métalliques d’Eiffell, s’occupent du montage. Les assemblages sont d’abord réalisés sur place par des boulons provisoires, remplacés au fur et à mesure par des rivets posés à chaud. Un tiers seulement des 2 500 000 rivets que comprend la Tour ont été directement posés sur le site, le reste a été posé à Levallois Perret.

L’assemblage par rivets de la structure

Fixation d'un rivet par une équipe de quatre ouvriers de la tour Eiffel.

A la même époque, aux Etats-Unis, les ponts métalliques étaient assemblés par des axes et des boulons articulés. Cette technique était très productive et nécessitait peu de personnel. Cependant, avec les jeux qui apparaissaient en fonctionnement, des ruptures de boulons se produisaient, entrainant souvent la ruine de tout l’assemblage métallique. En Europe et en France, on préférait l’assemblage par rivets posés à chaud. Bien que nécessitant une main d’œuvre plus importante et plus pointue techniquement, les rivets amenaient une très bonne adhérence entre les pièces assemblées. Quatre hommes étaient nécessaires à la pose d’un rivet : celui qui le chauffait, celui qui le maintenait en position, celui qui formait la tête et celui qui l’écrasait à l’aide d’une masse. Eiffel avait ainsi constaté que « lorsqu’un pont rivé vient à être renversé par une force extérieure, l’eau ou le vent, ce ne sont jamais les attaches et les joints qui cèdent, mais les parties des pièces en dehors des assemblages ». Les rivets de la Tour Eiffel ont été fournis par une entreprise parisienne (Letroyeur et Bouvard). Les rivets vont plus tard disparaitre avec l’invention des assemblages soudés.

Les caissons étanches à l’air comprimé

Afin de construire les fondations des piliers de la Tour Eiffel coté Seine, et aménager les fosses de 7 mètres de profondeur (en dessous du niveau de la Seine), Eiffel a utilisé des caissons métalliques étanches (procédé Triger) où de l’air comprimé était injectée pour chasser l’eau de la zone à combler et réaliser la maçonnerie de soutien. Cette technologie était déjà largement utilisée pour la construction de ponts métalliques.

Le réglage des piliers par presse hydraulique

Afin de positionner dans l’espace de manière précise les 4 piliers et pouvoir les relier aux poutrelles horizontales du premier étage, l’atelier de Gustave Eiffel a utilisé l’emploi combiné de presses hydrauliques de 800 tonnes et de boites à sable qui ont permis de déplacer de quelques centimètres chacun des piliers et de régler précisément leur position dans l’espace.

Les enjeux scientifiques de la Tour Eiffel

La Tour Eiffel ayant été commandée spécifiquement pour l’Exposition Universelle de 1890, elle devait être détruite au bout de 20 ans et faisait l’objet de nombreuses critiques et polémiques de la part de ses contemporains qui publièrent une « Protestation contre la Tour de M. Eiffel » (signée par Alexandre Dumas fils, Guy de Maupassant, Charles Gounod, Leconte de Lisle ou Sully Prudhomme …). Gustave Eiffel a vite compris que pour éviter son démantèlement après l’Exposition, il fallait lui trouver un intérêt autre que celui de simple sujet de curiosité à une époque où le tourisme de masse n’existait pas encore. Il a donc multiplié les contacts avec les milieux scientifiques pour lui trouver un intérêt réel (ou supposé) et un usage en météorologie, astronomie, physiologie, transmission de signaux, observations militaires, …

La protection contre la corrosion

Tour Eiffel en construction.

Depuis le début, Eiffel a eu conscience que la corrosion était l’une des plus grandes menaces pour la pérennité de la structure métallique. Dans son livre « La Tour de trois cents mètres », il écrit ainsi « On ne saurait trop se pénétrer du principe que la peinture est l’élément essentiel de la conservation d’un ouvrage métallique et que les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée ». Le fer puddlé, pendant la construction, est ainsi recouvert d’une peinture au minium (oxyde de plomb), d’une couche d’huile de lin et enfin d’une couche vernissée de ton brun-rouge. Depuis, la peinture (sans plomb) est refaite tous les 10 ans (entre le sol et le premier étage) et tous les 5 ans entre le premier étage et le sommet. Une préparation mécanique (de type discage) est d’abord réalisée afin d’éliminer les écailles et mettre a nu le métal avant l’opération de peinture proprement dite. Les parties basses de la structure sont agressées par la pollution (voiture) et les déjections des pigeons tandis que les étages supérieurs souffrent davantage du chocs thermique (jour/nuit) et de l’impact de la foudre (partie haute).

Un atelier de forge en plein Paris

Le journaliste Émile Goudeau visitant le chantier au début de 1889 en décrit ainsi le spectacle. « Une épaisse fumée de goudron et de houille prenait à la gorge, tandis qu’un bruit de ferraille rugissant sous le marteau nous assourdissait. On boulonnait encore par là ; des ouvriers, perchés sur une assise de quelques centimètres, frappaient à tour de rôle de leur massue en fer sur rivets ; on eût dit des forgerons tranquillement occupés à rythmer des mesures sur une enclume, dans quelque forge de village ; seulement ceux-ci ne tapaient point de haut en bas, verticalement, mais horizontalement, et comme à chaque coup des étincelles partaient en gerbes, ces hommes noirs, grandis par la perspective du plein ciel, avaient l’air de faucher des éclairs dans les nuées. »

Conclusions

La tour Eiffel, au-delà d’être un emblème de Paris, fut pour son époque un challenge technologique qui mobilisa les innovations majeures de l’époque (fer puddlé, calcul de RDM, …). Elle a perduré jusqu’à notre époque en faisant l’objet de maintenance et de réparations régulières (peinture, modernisation, …).

4 commentaires

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Bonjour, Merci pour votre article passionnant qui nous replonge dans la belle époque.

J’avais juste une petite rectification à faire : le magnifique et imposant viaduc de Gabarit ne se trouve pas dans la vallée de la Dordogne mais dans le Cantal où il surplombe les gorges de la Truyère.

J’encourage les vacanciers qui empruntent l’A75, à faire un petit crochet pour visiter ce bel ouvrage, niché au cœur d’une nature toute aussi belle.

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Bonjour Paul et merci d’avoir apprécié cet article comme vous dites « connoté belle époque ». Merci de votre rectification sur la localisation du viaduc de Garabit. Comme quoi il y a des lecteurs qui suivent…

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Merci pour cette excellente étude technique qui nous rapproche plus de ce monument universel qu’est la Tour Eiffel. Permettez-moi de vous signaler qu’il manque à cette étude, l’origine du fer. Sur les 7.300 tonnes de fer, quel est le pourcentage de fer des mines du Zaccar (Miliana -Algérie) ?

Bonjour Smaïl et merci de votre intérêt pour notre article de MetalBlog sur la structure en fer puddlé de la tour Eiffel. Bien compris votre question, mais l’origine de Zaccar du fer utilisé semble bien être une légende et la totalité du fer viendrait de Lorraine. En effet, à cette époque, tout l’Est et le Nord de la France étaient couvert de mines de fer, charbon et minerais divers.

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By Patrick Hairy TM

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La Tour Eiffel, histoire mouvementée d’un chef-d’œuvre vertigineux

La Tour Eiffel, histoire mouvementée d’un chef-d’œuvre vertigineux

La Tour est l’œuvre principale de M. Eiffel et apparaît comme un symbole de force et de difficultés vaincues. C’est ainsi que Gustave Eiffel lui-même présente, dans sa Biographie scientifique et industrielle (1920), le chapitre consacré à la Tour de 300 mètres. Triomphe de l’Exposition universelle de 1889, elle fut longtemps au centre de tous les débats architecturaux et artistiques.

L’idée d’une tour de grande hauteur était dans l’air depuis un moment déjà. Dès 1833, l’ingénieur anglais Trevithick propose d’élever une colonne en fonte ajourée de 1 000 pieds de hauteur (304,8 m), tandis que les ingénieurs américains Clarke et Reeves font le projet d’une tour de 304 m pour l’Exposition universelle de Philadelphie en 1876. À Bruxelles, on songe à une tour en bois de 200 m, à Turin, Alessandro Antonelli dresse en 1863 une synagogue en maçonnerie de 163 m, la Mole Antonelliana, et à Paris, on suggère l’érection d’un phare monumental destiné à éclairer la capitale. C’est dans ce contexte que naît le dessein de construire une tour de 300 mètres qui serait le « clou » de l’Exposition de 1889 et célébrerait à la fois les vertus de l’Industrie et le centenaire de la Révolution française.

Une sorte de grand pylône

Dès 1884, deux ingénieurs de la maison Eiffel, Maurice Koechlin et Émile Nouguier s’attachent à ce projet. Koechlin esquisse alors une sorte de «  grand pylône formé de quatre poutres en treillis, écartées à la base, se rejoignant au sommet et liées entre elles par des poutres métalliques disposées à intervalles réguliers  » (Bertrand Lemoine). Le premier dessin de Maurice Koechlin superpose les contours de Notre-Dame de Paris, la statue de la Liberté, trois colonnes Vendôme, l’Arc de Triomphe et un immeuble de six étages. Gustave Eiffel , qui se montre indifférent à l’avant-projet, donne toutefois l’autorisation à ses ingénieurs d’en poursuivre l’étude. Grâce à l’aide de l’architecte Stephen Sauvestre, la Tour abandonne peu à peu son aspect schématique et industriel pour adopter sa silhouette actuelle, avec ses arcs monumentaux ajourés qui confèrent de l’élégance à l’édifice.

🇫🇷 #IlétaituneTour 🗞️ Aujourd'hui, je vous propose un voyage dans le temps avec cette photo de mon sommet prise à deux époques différentes : l'une en 1900, l'autre en 2020 👇 #tourEiffel #EiffelTower pic.twitter.com/GQlueeEgK9 — La tour Eiffel (@LaTourEiffel) November 24, 2020

Finalement, Eiffel, «  revenant sur la décision qu’il avait prise de ne pas s’intéresser à l’affaire, mit son nom de constructeur sous celui de ses ingénieurs et passa avec eux un contrat  » (Maurice Koechlin,  Résumé historique de la Tour Eiffel , 1939). Le 18 septembre, Eiffel en dépose le brevet avec ses ingénieurs, puis le 12 décembre, il le rachète à Nouguier et Koechlin. Le projet est présenté dans l’exposition des Arts décoratifs à l’automne au palais de l’Industrie, et dès lors le débat devient public.

La Tour au cœur des débats

Des projets contradictoires se développent. Le seul susceptible d’être retenu est celui de Jules Bourdais, ingénieur et architecte, auteur avec Gabriel Davioud du palais du Trocadéro de l’Exposition universelle de 1878. Il propose un noyau en maçonnerie, entouré de galeries superposées et de colonnettes en fonte. La base triangulaire de cette «  colonne soleil  » de 370 m dépasserait la hauteur des tours de Notre-Dame et recevrait le musée de l’ Électricité . Cependant, Bourdais néglige totalement le poids énorme du monument, les gigantesques travaux de fondation nécessaires, son instabilité et sa résistance au vent ; le devis est démesuré. Les grandes revues d’architecture prennent rapidement position : Gustave Planat, directeur de «  La Construction moderne  » est farouchement contre la Tour, tandis que «  Le Génie civil  » se réjouit de la modernité de l’objet ; ainsi le débat ingénieur-architecte commence à se faire jour. En effet, avec les grands travaux d’ Haussmann , l’industrie symbolisée par les constructions métalliques est bannie de Paris, hormis les Halles de Baltard et les gares . Le fer est alors considéré comme vulgaire et, installé de façon si spectaculaire, ce matériau peut déconcerter plus d’un esprit.

Convention conclue le 8 janvier 1887 entre l'État, représenté par le ministre du commerce et de l’industrie Édouard Lockroy, la ville de Paris, représentée par le préfet de la Seine Eugène Poubelle, et Gustave Eiffel, relative à l’emplacement et aux modalités de construction et d’exploitation de la «Tour de 300 mètres » ©Archives Nationales

Convention conclue le 8 janvier 1887 entre l’État, représenté par le ministre du commerce et de l’industrie Édouard Lockroy, la ville de Paris, représentée par le préfet de la Seine Eugène Poubelle, et Gustave Eiffel, relative à l’emplacement et aux modalités de construction et d’exploitation de la «Tour de 300 mètres » ©Archives Nationales

Le 30 mars 1885, Eiffel présente à la Société des ingénieurs civils un mémoire intitulé Tour en fer de 300 m de hauteur destinée à l’Exposition de 1889. Il en donne les caractéristiques principales : un prix estimé à 3 155 000 francs (il sera multiplié par deux fois et demie), un poids de 4 800 tonnes (ce sera 7 300 tonnes), des travaux d’une durée de 26 mois (absolument respectée). Il hésite encore entre le fer et l’acier, mais il a la certitude absolue que l’usage de la maçonnerie, comme le conçoit Jules Bourdais, rend l’exécution impossible. Son argumentation est renforcée par les difficultés rencontrées lors de l’érection de l’obélisque de Washington, tout en pierre, commencée en 1848 et culminant seulement à 169 mètres. Eiffel souligne également les applications scientifiques que la Tour apporterait aux sciences de l’aérodynamique, de la météorologie, de l’astronomie et des communications sans fil, dont les recherches débutent, sans compter l’avantage incomparable qu’elle donnerait aux armées, dans cette période encore marquée par la perte de l’Alsace et de la Lorraine. L’année 1886 est celle des décisions définitives. Après avoir longuement hésité sur le lieu de l’Exposition, le Champ-de-Mars est choisi, comme cela avait déjà été le cas en 1867 et 1878.

Cent sept concurrents

Le 1er mai, le «  Journal Officiel  » publie le règlement du concours d’architecture, dont l’article 9 impose la présence de la Tour. Cent sept concurrents y participent, et leurs projets sont exposés à l’Hôtel de Ville du 22 au 25 mai. La plupart ont traité la Tour comme un objet à part, en respectant la forme générale et le décor d’Eiffel, sans guère de rapport avec les palais des Beaux-Arts et des Arts libéraux qui figurent au programme. Certains proposent de l’installer à cheval sur le pont des Invalides ou le pont d’Iéna, tel le Colosse de Rhodes, ou de la placer sur la butte du Trocadéro.

Le Palais du Trocadéro vu de la Tour Eiffel, carte postale ancienne.

Le Palais du Trocadéro vu de la Tour Eiffel, carte postale ancienne.

En juillet 1886, les trois lauréats, Ferdinand Dutert, Jean Camille Formigé et Gustave Eiffel sont chargés d’élaborer le projet final. Le 5 août, le conseil des travaux décide de l’emplacement de la Tour, à l’extrémité du Champ-de-Mars, face au pont d’Iéna. Le 8 janvier 1887, une convention est signée entre Édouard Lockroy, représentant de l’État, Eugène Poubelle, préfet de la Seine, et Gustave Eiffel, agissant en son nom propre et non pas en celui de son entreprise. La convention stipule que «  pour le prix des travaux, il est accordé en paiement à M. Eiffel une somme de quinze cent mille francs et la jouissance de l’exploitation de la Tour pendant l’année de l’Exposition et pendant les vingt années qui suivront à dater du premier janvier 1890  ». La Ville est alors propriétaire de la Tour. En 1910, cette jouissance est prolongée de soixante-dix ans, puis reprise en 1980 par la Société nouvelle d’exploitation de la Tour Eiffel (aujourd’hui Société d’exploitation de la Tour Eiffel), dans laquelle la Ville de Paris est majoritaire.

Un gigantesque meccano

Le 1er janvier 1887, Eiffel prend possession du grand carré de sable du Champ-de-Mars, d’où va s’élancer, face au Trocadéro, la vertigineuse construction. Les sondages font apparaître un terrain infiltré d’eau du côté de la Seine. Ceci nécessite la pose, en dessous du lit de la rivière, de caissons métalliques étanches, à air comprimé, dans lesquels travaillent les ouvriers pour réaliser la maçonnerie ; un procédé déjà utilisé en 1857 par Eiffel pour le pont de Bordeaux, son premier grand ouvrage d’art. «  Chacune des quatre arêtes de chaque pilier a son propre massif de maçonnerie, mesurant environ 5 mètres par 10 de côté, lié aux autres par des murs. Le sol n’a ainsi à supporter qu’un effort limité à 3 ou 4 kilos par centimètre carré, soit la pression exercée par un individu assis sur une chaise.  » (Bertrand Lemoine) Les travaux de fondation prennent fin le 30 juin.

Photographies d'archives montrant les étapes de la construction de la Tour, 1887-1889

Photographies d’archives montrant les étapes de la construction de la Tour, 1887-1889

Le montage de la partie métallique suscite l’admiration de la foule des badauds qui observe cette prodigieuse aventure. En effet, la Tour s’élève dans le ciel parisien quasi mathématiquement, tel un gigantesque meccano. Tous les éléments, venus des métallurgies de Lorraine, sont préparés dans les ateliers de Levallois-Perret, dont Maurice Koechlin dirige de main de maître le bureau d’études, qui élabore plus de 1 700 dessins d’ensemble pour le montage, tandis que le bureau de détail fournit 3 269 études et précise les formes de plus de 18 038 pièces différentes. Sur le chantier, l’intervention humaine est réduite : jamais plus de 250 ouvriers, parmi lesquels 189 permanents, en majorité des charpentiers et des riveurs, qui travaillent dans des conditions acrobatiques. Leurs noms sont inscrits sur la Tour. On déplore trois accidents, dont un seul mortel, celui d’Angelo Scagliotti, tombé du premier étage en 1889 après la fin des travaux. Pour monter les matériaux, des grues à vapeur sont installées dans les glissières prévues pour les ascenseurs à l’intérieur des piliers, et progressent en même temps que la Tour. Sur place, les poutrelles préalablement percées sont assemblées au moyen de rivets posés à chaud. En se refroidissant, ils se contractent, ce qui assure le serrage des pièces les unes aux autres.

Caricature de Gustave Eiffel parue suite à la protestation des artistes, publiée dans Le Temps, le 14 février 1887.

Caricature de Gustave Eiffel parue suite à la protestation des artistes, publiée dans Le Temps , le 14 février 1887.

Divers pamphlets et articles sont publiés tout au long de l’année 1886. Les travaux ont à peine commencé que paraît le 14 février 1887 dans le journal «  Le Temps  » la fameuse «  Protestation des artistes  ». Les travaux se poursuivent malgré tout et en dépit des mouvements de grève sporadiques en septembre et en décembre 1888. En mars 1888, le premier étage est atteint, puis en juillet 1888, le deuxième. Le montage est terminé le 31 mars 1889, comme prévu.

Un monument reconnu

Du 15 mai au 6 novembre 1889, pendant l’Exposition universelle, la Tour reçoit 1 953 122 visiteurs, soit une moyenne de 11 800 par jour. Les recettes, s’élevant à 6 509 901 francs et 80 centimes, couvrent déjà presque le coût de la construction : 7 457 000 francs. La différence est vite comblée après la fin de l’Exposition. Ainsi, le succès est flagrant, mais en 1894, alors que se prépare l’Exposition universelle de 1900, le sort de la Tour n’est pas encore fixé. La commission supérieure indique dans le programme du concours que les architectes sont libres de la transformer, la détruire ou la conserver. Bien qu’une série de projets soit alors proposée, la Tour reste en l’état et s’impose finalement encore comme une grande attraction en 1900 puis, au fil du temps, elle devient le monument le plus visité de Paris.

Marc Riboud, Le peintre de la Tour Eiffel, 1953

Marc Riboud, Le peintre de la Tour Eiffel, 1953

Cette éclatante reconnaissance par le public n’aurait pourtant pas suffi à la sauver sans la démonstration de son intérêt pratique et scientifique ; une exploitation qui suit les progrès technologiques de l’époque. Pour connaître les effets du vent sur la Tour, Eiffel étudie la météorologie et perfectionne les systèmes de relevé et d’acquisition de données sur la résistance de l’air. Désireux de participer aux recherches liées au développement de l’aviation, Gustave Eiffel élève en 1909 au Champ-de-Mars un laboratoire d’aérodynamique. Il fonctionne pendant deux ans, fournissant entre 4 000 et 5 000 résultats d’expériences, en particulier sur les ailes et les hélices d’avions.

En outre, la Tour Eiffel devient un précieux support d’antenne. En 1905, la télégraphie sans fil y est installée au sommet. À partir de 1908, c’est le premier poste de France, permettant de correspondre avec le Maroc, la Russie et plus tard l’Amérique. Enfin, elle rend de nombreux services durant la Première Guerre mondiale, comme l’explique Eiffel : «  Sans entrer dans les détails des services, au point de vue exclusivement militaire, que la Tour a rendu pendant ces années de guerre, on peut affirmer que son rôle a été considérable et notamment au cours de la première bataille de la Marne […]. Les cryptogrammes ennemis eux-mêmes, dont le chiffre était inconnu, ne lui ont pas échappé et tous ont été déchiffrés.  » Eiffel souligne également le rôle essentiel de la Tour , choisie en 1912 comme «  centre d’émission des signaux horaires de l’univers entier  », et son importance dans l’envoi des indications météorologiques pour les six stations les plus importantes dans le monde. Ainsi la Tour s’est-elle imposée pour ses fonctions scientifiques, non pour son statut d’œuvre d’art, reconnu plus tardivement.

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Tour Eiffel : comment a été construite la Dame de fer ?

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La construction de la tour Eiffel est intimement liée aux exploits technologiques de la seconde moitié du XIXe siècle. Et si aujourd’hui la vieille Dame scintille de mille feux, c’est d’une certaine façon au nom de la science.

Avec ses 324 mètres de haut, antenne comprise, la tour Eiffel incarne avec fierté la capitale française . Pourtant, si sa construction émerge dans un contexte propice, celle qui aujourd’hui figure en tête des monuments culturels les plus visités au monde a failli connaître un destin écourté. Mais c’était sans compter sur l’entêtement d’un certain Gustave Eiffel, passionné par les prouesses techniques de son temps et passé maître dans l’art du fer. L’histoire de la tour Eiffel commence avec l’ Exposition universelle de 1889 , la 10e du nom en France, toutes initiées pour mettre en lumière les progrès technologiques galopants de l’époque. Décrétée par Jules Ferry pour fêter le centenaire de la Révolution française.

À l’origine, deux ingénieurs de l’entreprise Eiffel

C’est toutefois aux États-Unis, à l’Exposition universelle de Philadelphie en 1876, que l’idée d’une tour métallique de 300 mètres de haut voit le jour. Mais faute de financement, le projet en reste là. L’idée refait son chemin à Paris lors de l’Exposition universelle de 1878… mais le dossier s’écroule à nouveau. Jusqu’à ce que, en 1884, deux ingénieurs de l’entreprise Eiffel, Maurice Koechlin et Émile Nouguier, esquissent une tour en fer de 300 mètres de haut. C’est ce projet, validé par Gustave Eiffel, qui sera le clou de l’exposition de 1889 ! Si Eiffel n’est certes pas à l’initiative du projet, c’est lui qui le rend viable, en dépose le brevet au nom de ses collaborateurs, et bataille pour en assurer les fonds. Il en achètera enfin les droits.

Deux ans de travaux

La construction de la tour Eiffel commence en janvier 1887 et s’achève en mars 1889, à quelques jours de l’ouverture de l’Exposition. La plupart des éléments sont assemblés dans les ateliers Eiffel de Levallois-Perret. Le secret de la dextérité du montage réside dans la préfabrication des 12 000 pièces. Inaugurée le 6 mai 1889, la tour Eiffel connaît un succès immédiat. Mais les jours de la tour Eiffel sont comptés car le contrat prévoyait un démontage au bout de 20 ans. C’est alors que Gustave Eiffel imagine ce qui deviendra son second coup de génie, rendre service à la science ! La Dame de fer servira de relais à toutes sortes d’expériences soutenues par le service public, station météo, liaison téléphonique hertzienne, réseau pour la télévision… Plus de 130 ans plus tard, la vieille Dame n’a jamais été aussi populaire !

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Tour Eiffel : la construction de la mythique Dame de fer racontée par la presse de l'époque

LES MONUMENTS DE PARIS DANS LE RÉTRO (1/6). Erigée pour l'Exposition universelle de 1889, la tour Eiffel est aujourd'hui devenue un emblème de la France et sa capitale. Sa construction ne s'est pourtant pas faite sans difficulté, ni débat. Avec notre partenaire RetroNews , le site de presse de la BnF, retour sur la création et la construction de la mythique Dame de fer.

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10.100 tonnes, 18.038 pièces de fer, 324 mètres de haut, 4 piliers, 3 étages, 5 ascenseurs... Il suffit de jeter un œil aux chiffres de la tour Eiffel pour constater à quel point la sculpture est impressionnante. Dressée depuis plus de 130 ans à Paris , à deux pas de la Seine, la Dame de fer est aujourd'hui devenue un véritable emblème de la France et sa capitale.

Un emblème qui a inspiré bien des artistes et des réalisateurs. De " Zazie dans le métro " à " Minuit à Paris " en passant par " Ratatouille ", " Dangereusement vôtre" ou encore " Un indien dans la ville ", le monument est apparu dans des dizaines de films. Le dernier, Eiffel , réalisé par Martin Bourboulon est sorti en salles le 13 octobre dernier.

Entre biopic et histoire d'amour, le film suit la construction de l'icône de la Ville Lumière supervisée par l'ingénieur Gustave Eiffel à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889. Et cette construction ne s'est pas faite sans difficulté, ni débat. L'immense tour était en effet loin de séduire tout le monde à ses débuts.

C'est en 1886 que l'édification de la Dame de fer a été officiellement décidée et le projet aux dimensions colossales fait déjà couler de l'encre dans les journaux de l'époque comme en témoigne un article du Figaro daté du 6 juin de cette même année :

La construction de la Tour Eiffel est aujourd'hui officiellement décidée. Un décret publié par l’ Officiel a ratifié le vote de la Commission, et l'inventeur n'attend plus, pour commencer ses fondations au Champ de Mars, que le vote du crédit par le Sénat.
Pour donner une idée de la hauteur prodigieuse de ce monument, qui sera un chef-d'oeuvre industriel hors de pair, il suffit de noter ce détail que Notre Dame de Paris tiendrait à l'aise dans l'arche énorme fermée, par les pieds de la tour. L'espace occupé sur le sol par ces quatre pieds est de cent vingt-cinq mètres carrés, et, de l'aveu des hommes compétents, la solidité de la tour ne laissera rien à désirer.

Cinq mois plus tard, le 6 novembre 1886, c'est un son de cloche bien moins élogieux dont Le Petit quotidien se fait écho, qualifiant l'idée d'" absurde " d'un point de vue technique, comme financier :

Nous le répétons, si M. Eiffel et ses entrepreneurs tiennent à édifier la tour Eiffel, qu’ils le fassent à leurs risques et périls, loin de Paris, afin d’éviter les trop grands dangers que leur folle entreprise peut faire courir à tout un quartier. Nos finances y gagneront quelques millions que l’on saura utilement employer, et enfin notre Exposition conservera le caractère élégant et gracieux que la tour Eiffel lui ferait perdre.

Malgré les critiques, le projet suit son cours. En janvier 1887, la construction des fondations de la Dame de fer démarre. Et relance de plus belle les protestations, y compris de figures populaires de l'époque dont Alexandre Dumas, Guy de Maupassant, Charles Gounod ou encore Charles Garnier qui n'hésitent pas à publier une lettre ouverte dans les colonnes du Temps le 14 février 1887 :

La ville de Paris va-t-elle donc s'associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d'un constructeur de machines, pour s'enlaidir irréparablement et se déshonorer ? Car la tour Eiffel, dont la commerciale Amérique elle-même ne voudrait pas, c'est, n'en doutez point, le déshonneur de Paris.

Un peu plus de deux ans et 2,5 millions de rivets plus tard, la tour Eiffel est pourtant achevée. Fin mars 1889, la sculpture de fer se dresse de toute sa hauteur sur ses quatre pieds et est inaugurée en grandes pompes par Gustave Eiffel. Un événement salué par L’Observateur français le 2 avril :

La tour Eiffel est finie ! Du haut de sa grandeur, elle nargue les mauvaises langues, qui prétendaient qu’elle ne serait pas achevée. M. Eiffel avait promis que sa tour serait finie le 31 mars. Le grand ingénieur a tenu parole. Hier, M. Eiffel a couronné la tour. A cette occasion, une fête de chantier a eu lieu, fête à laquelle assistaient tous les ouvriers qui travaillèrent sous les ordres de M. Eiffel et quelques personnages invités.

Les opposants au projet doivent se rendre à l'évidence. La " déshonorante ", l'" absurde " tour Eiffel a bien vu le jour. Un drapeau est hissé à son sommet, une boite d'artifices éclate, une vingtaine de coups sont tirés et les acclamations de la foule retentissent. L'événement s'affiche en pleine page dans les journaux à l'instar de cette illustration publiée le 21 avril par Le Progrès de la Somme .

A peine achevées, les contours métalliques de l'œuvre et sa hauteur impressionnante commencent déjà à faire figure d'emblème en plein Paris. Dans les colonnes du journal La Justice le 2 avril 1889, le journaliste Gustave Geffroy ne s'émerveille pas sur ses lignes " pas intéressantes ", ni sur sa silhouette " maigre et fuselée ". C'est pourtant avec " stupeur " et " admiration " qu'il décrit cette " sorte de Fujiyama du paysage parisien ", osant le parallèle avec la célèbre montagne japonaise.

Un peu pour sa forme longue et svelte, et beaucoup pour ses apparitions perpétuelles à toutes les montées des rues et à tous les détours de boulevards, la tour Eiffel joue, à Paris, le même rôle que la montagne célèbre au Japon. De partout, on aperçoit la construction de fer ajouré. Elle surgit perpétuellement, elle est au bout de chaque descente de faubourg, elle change de place à chaque coude du chemin, elle ne disparaît pas un instant aux yeux du promeneur des bords de la Seine. Elle est encadrée dans nombre de fenêtres de tous les quartiers du nord, du midi, de l'est, de l'ouest, du centre de la ville. Elle semble vouloir entrer chez l'habitant.

L'Exposition universelle ouvre ses portes quelques mois plus tard en mai 1889 et la tour Eiffel en est l'attraction phare. Jusqu'à la clôture de l'événement en novembre, pas moins de deux millions de curieux s'y aventurent, changeant la construction en un vrai succès populaire.

Mais le succès ne perdure pas. L'événement fini, la curiosité retombe. Il faut attendre l'Exposition universelle de 1900 pour que la Dame de fer attire de nouveau des centaines de milliers de visiteurs. Destinée à durer seulement vingt ans, la tour survécut finalement grâce aux expériences scientifiques qui y furent menées.

Au XXe siècle, elle connut plusieurs opérations de rénovation, de restauration et d'aménagement pour devenir le monument que l'on connait aujourd'hui. Avec quelque sept millions de visiteurs par an, elle fait partie des plus visités au monde et est régulièrement le théâtre de divers événements.

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Connaissez bien l'histoire de la Dame de fer ? Pour le savoir, faites notre quiz sur la Tour Eiffel !

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le fer de tour eiffel

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"la dame est prête": la tour eiffel rouvre enfin vendredi sous contraintes sanitaires, qui était gustave eiffel, l’homme derrière la tour , la tour eiffel rouvrira au public le 16 juillet, le père de la tour eiffel célébré pour le centenaire de sa mort, la tour eiffel, une idée folle en dix questions, la tour eiffel rouvrira au public le 25 juin avec des aménagements, les premiers bains de mer en france vus par la presse de l'époque, la tour eiffel "n'a jamais été aussi préservée", assure sa direction, la tour eiffel s'offre une cure de jouvence pour retrouver sa couleur "gold", pourquoi margaret thatcher était-elle surnommée la dame de fer , la petite histoire du tour de france, cette course mythique née en 1903, un tronçon d'escalier de la tour eiffel adjugé dix fois son estimation initiale, polémique autour de l'abattage prévu d'arbres au pied de la tour eiffel à paris, 14 avril 1912 : le naufrage du titanic raconté par les journaux de l'époque, les infanticides de jeanne weber, "l'ogresse de la goutte d'or", vus par la presse de l'époque, quatre pieds, dix tonnes, 1001 films : la tour eiffel, superstar de cinéma, colère après le début de la construction d'un chemin de fer dans le parc de nairobi.

Library of Congress/Corbis/VCG via Getty Images

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Histoire de la tour Eiffel

Texte et questions de compréhension, niveau avancé (B2), sur le thème du tourisme et de l’ Histoire de France .

Aujourd’hui, nous vous racontons l’histoire de la construction de la Tour Eiffel.

La tour Eiffel a été construite sur le Champ-de-Mars, près de la Seine, dans le 7e arrondissement de Paris, à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889 pour célébrer le centenaire de la Révolution française. Le projet a été dirigé par Gustave Eiffel, un ingénieur français qui avait déjà une renommée internationale à l’époque.

le fer de tour eiffel

🔷 Quelques chiffres

le fer de tour eiffel

🔷 Les débuts et développement du site

La tour Eiffel a été accueillie avec scepticisme avant même son ouverture, certains considéraient qu’elle défigurait le paysage. Une pétition signée par Guy de Maupassant, Alexandre Dumas fils et Charles Garnier avait même été publiée en 1887 dans le journal Le Temps. Mais lors de son inauguration, elle s’est rapidement imposée comme un lieu de divertissement populaire. Chaque jour, des milliers de personnes sont venues la visiter pour admirer la vue panoramique sur Paris. Parmi ses premiers visiteurs officiels, des noms prestigieux comme la famille royale d’Angleterre et Buffalo Bill. Des restaurants, des bars et même un hôtel ont été installés à son sommet. Mais la fréquentation s’est progressivement érodée.

Après les deux guerres mondiales, des améliorations pour la rendre plus sûre et plus accessible aux visiteurs ont été réalisées : On y a installé des ascenseurs plus rapides et plus modernes ainsi qu’un système d’éclairage permettant à la tour de briller de mille feux la nuit. Ces améliorations ont permis à la Dame de fer de profiter pleinement du développement du tourisme international dans les années 1960 et devenir un des sites les plus visités de France avec près de sept millions de visiteurs chaque année.

le fer de tour eiffel

🔷 Un symbole de Paris et de la France

La tour Eiffel est devenue l’un des symboles les plus connus du monde, un symbole emblématique de l’ingéniosité française et de l’histoire de Paris, célébré dans la culture populaire, la littérature, la musique et les films. Elle est aujourd’hui un lieu incontournable pour les touristes venus du monde entier pour découvrir la Ville Lumière.

le fer de tour eiffel

🔷 La tour Bönickshausen

le fer de tour eiffel

🍀 ACTIVITÉS 🍀

🔷 vrai ou faux :.

  • Les premiers ascenseurs ont été installés après la Deuxième Guerre mondiale.
  • Il y a un restaurant Bufallo Grill au sommet de la tour Eiffel.
  • La tour accueille plusieurs millions de visiteurs chaque année.
  • Le système d’éclairage a pris feu pendant la nuit.

🔷 QUESTIONS :

  • Comment la tour a-t-elle été accueillie par les Français ?
  • Quelles améliorations ont favorisé son succès ?
  • Quelle place occupe la tour Eiffel aujourd’hui en France ?
  • Pourquoi la tour Eiffel aurait pu porter un autre nom ?
  • À son inauguration, de nombreux visiteurs sont montés sur la tour Eiffel. C’était un succès populaire. Cependant, une pétition contre sa construction avait été signée par des personnalités avant sa construction.
  • On y a installé des ascenseurs plus rapides et plus modernes ainsi qu’un système d’éclairage.
  • C’est un symbole emblématique de l’ingéniosité française et de l’histoire de Paris, célébré dans la culture populaire, la littérature, la musique et les films. Elle est aujourd’hui un lieu incontournable pour les touristes venus du monde entier pour découvrir la Ville Lumière.
  • Gustave Eiffel a modifié son nom de naissance quelques années avant la construction de la tour à cause du sentiment anti germanique présent en France à cette époque. Il s’appelait alors « Gustave Bönickshausen dit Eiffel ».

🔷 DÉVELOPPEMENT :

  • Trouvez deux autres informations, anecdotes amusantes concernant la tour Eiffel.
  • Écrivez un texte sur l’histoire d’un monument célèbre de votre choix.

Les autres textes sur la tour Eiffel :

  • ⚑      Le site de la tour Eiffel
  • ⚑   Histoire de la tour Eiffel
  • ⚑   La tour Eiffel augmente ses prix (ancienne version)

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Décidément, la confiance entre Algériens et Français, ce n'est pas pour demain. Et le moindre sujet fait l'objet de discussion contradictoire et de suspicion. L'origine du fer utilisé par Gustave Eiffel pour construire sa tour au milieu de Paris fait partie des points de discorde entre commentateurs français et algériens ; au point où des historiens se sont mêlés au débat pour apporter leur expertise aux discussions sur la question.

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Des milliers de tonnes de fer nécessaires pour réaliser la tour Eiffel

Quand Gustave Eiffel a eu le projet de la Tour, il a lancé un avis d'appel d'offres en 1887, remporté par les forges Fould-Dupont de Pompey , en Meurthe-et-Moselle. Des forges situées à moins de 15 kilomètres au nord de Nancy, dans la région du Grand Est, actuellement. La société des hauts fourneaux, forges et aciéries de Pompey a fourni tout le fer nécessaire à la construction de la tour Eiffel et s'est également chargée du puddlage, indique l'un des écrits traitant du monument sur son site web.

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Gustave Eiffel a choisi le fer algérien pour sa pureté : vrai ou faux ?

Il faut dire que le débat autour de cette question de l'origine du fer de la tour Eiffel intervient de façon épisodique. C'était le cas en août 2018, quand le site du média franco-algérien BeurFM a publié une information brève pour affirmer – sans laisser de place au doute – que « la Dame de Fer a un peu d'Algérie en elle ! » Mieux que cela, le site va jusqu'à affirmer que c'est Gustave Eiffel lui-même qui a choisi le fer de Zaccar et de Rouina pour sa pureté 4 . Rien que cela !

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Le fer de la tour eiffel est-il algérien ou français un historien s'en mêle.

Aussi, un historien algérien viendra se mêler du débat. Dans une déclaration à la chaîne Al Jazeera, Mohammed Salah Boukechour a remis en cause cette origine algérienne du fer de la tour Eiffel ; même si la France importait du fer algérien durant les années 1885/1889, il semblerait qu'il était plutôt destiné à d'autres projets – comme les chemins de fer.

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Le fer de la Tour Eiffel a-t-il été «volé aux Algériens» ?

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LA VÉRIFICATION - Cette rumeur ancienne a été de nouveau colportée par un journaliste algérien en janvier. Elle est pourtant très improbable.

LA QUESTION - Invité le 28 janvier 2021 de l’émission Sra Ma Sra sur Lina TV (une chaîne privée généraliste algérienne, créée à l’automne dernier), le journaliste Mohamed Allal a déclaré : « La France a volé l’or de l’Algérie, et même la Tour Eiffel vous nous l’avez volée, elle appartient aux Algériens, car vous nous avez volé le fer pour la construire. » Ce salarié du quotidien algérien El Khabar a par ailleurs exigé que la France rende la Tour Eiffel à l’Algérie, en réparation de cette prétendue spoliation.

Une rumeur court en effet sur Internet depuis plusieurs années, selon laquelle les quelque 7.300 tonnes de fer ayant servi à l’édification de la Tour Eiffel, entre 1887 et 1889, proviendraient en réalité de deux mines de fer algériennes exploitées à l’époque où l’Algérie était encore un département français. Théoriquement, ce n’est pas tout à fait invraisemblable : à l’époque de la construction de la Tour Eiffel, certains gisements de fer algériens ont en effet commencé à être…

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Maurice Carême - La Tour Eiffel [Poésie][Élémentaire]

Publié le 13 mai 2024 par Hillslion

Une nouvelle poésie sur le thème un peu en vogue en ce moment : Paris ! Cette fois, c'est à travers le regard imagé de Maurice Carême que l'on observe la fameuse Dame de fer française. C'est un classique. Niveau CE2-CM1-CM2 Poésie " La Tour Eiffel " par Maurice Carême . Disponible en 3 versions. Texte :

Mais oui, je suis une girafe M’a raconté la tour Eiffel. Et si ma tête est dans le ciel, C’est pour mieux brouter les nuages, Car ils me rendent éternelle. Mais j’ai quatre pieds bien assis Dans une courbe de la Seine. On ne s’ennuie pas à Paris. Les femmes, comme des phalènes, Les hommes, comme des fourmis, Glissent sans fin entre mes jambes Et les fous, les plus ingambes, Montent et descendent le long De mon cou comme des frelons. La nuit, je lèche les étoiles. Et si l’on m’aperçoit de loin C’est que très souvent j’en avale Une sans avoir l’air de rien.

Poésie "La Tour Eiffel" par Maurice Carême à imprimer en PDF image

V1, V2 et V3

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Maurice Carême - La Tour Eiffel  poésie sur la Tour Eiffel à Paris   élémentaire exploitation pédagogique 

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Paris 2024 : les médailles dévoilées  !

Lundi 12 février 2024

Le Groupe BPCE, Partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, et l’ensemble de ses entreprises sont fiers de vous présenter les médailles des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Pour lire cette vidéo YouTube, vous devez accepter les cookies de la catégorie Réseaux Sociaux dont YouTube fait partie en cliquant ici.

Elles incarnent la créativité de Paris 2024 avec un concept exceptionnel : la rencontre de l’objet le plus convoité de cet événement, avec le symbole iconique de la France et de Paris, la tour Eiffel. Chaque médaillé recevra un morceau de fer d’origine de la tour Eiffel, placé au cœur de sa médaille. Pour imaginer cette rencontre, Paris 2024 a travaillé le design de la médaille avec Chaumet, Maison du groupe LVMH, Partenaire Premium de Paris 2024. 

La tour Eiffel au centre des médailles 

Pour la première fois, chaque médaille olympique et chaque médaille paralympique de Paris 2024 est ornée d’un morceau de métal hautement symbolique et d’une valeur inestimable : le fer d’origine de la tour Eiffel. En intégrant le métal le plus iconique du patrimoine français au centre des médailles les plus prestigieuses du sport, Paris 2024 donne une continuité à l’audace de Gustave Eiffel. En plaçant des fragments de tour Eiffel au centre de ses médailles, Paris 2024 souhaite également laisser aux athlètes un souvenir impérissable. 

L’hexagone 

Sur la médaille, le fer d’origine de la tour Eiffel est taillé en hexagone, la forme géométrique qui évoque la France jusqu’à en devenir son surnom. Placé au centre et frappé de l’emblème de Paris 2024, ce morceau de patrimoine s’intègre élégamment au milieu de l’or, de l’argent et du bronze pour offrir aux médailles une face à deux teintes. 

Le rayonnement 

Sur cette même face de la médaille, de fines lignes se projettent à intervalle régulier tout autour de l’hexagone de fer. Frappés plutôt que gravés, ces rayons apportent relief et éclat à une médaille loin d’être lisse. Cette idée créative incarne le rayonnement de la France à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, et celui des athlètes dont les performances brilleront aux yeux du monde. 

Le sertissage 

Pour réunir les deux icônes, la tour Eiffel et la médaille, et lier le fer avec l’or, l’argent ou le bronze, il fallait un savoir-faire tout aussi symbolique. La médaille n’accueille pas simplement le morceau de fer, elle en est sertie. L’hexagone est en effet lié à la médaille par un sertissage « griffe », traditionnellement utilisé par la Maison Chaumet pour ses pièces de haute-joaillerie. Ce sertissage rappelle les « clous de Paris », utilisés en joaillerie et évoquant les rivets de la tour Eiffel.

Une face commune… deux récits singuliers  

A quelques 200 jours des Jeux Paralympiques de Paris 2024, le 10 février 2024, Paris 2024 réaffirme son ambition de rapprochement des Jeux Olympiques et des Jeux Paralympiques de Paris 2024 avec cette « face tour Eiffel » commune aux deux médailles. Parce que les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques de Paris 2024 ont chacun leur propre histoire, deux récits singuliers s’écrivent sur l’autre face des médailles. La tour Eiffel y trouve aussi sa place, comme élément signature des médailles de Paris 2024. 

Nous espérons que les athlètes soutenus par le Groupe BPCE ainsi que ceux de l’Equipe de France en remporteront un maximum ! 

Pour en savoir plus  :   rendez-vous sur le site Paris 2024  

« Une très belle surprise » : l’incroyable photo d’un avion frappé par la foudre au-dessus de la tour Eiffel

Alors que d’importants orages ont éclaté à Paris dimanche 12 mai, un photographe amateur a immortalisé un avion foudroyé qui passait juste au-dessus de la Dame de fer.

Le photographe a attendu tout l'après-midi à la fenêtre de son appartement pour immortaliser ce moment. Bertrand Kulik

Un cliché unique en son genre. Alors qu’un orage s’est abattu sur Paris dimanche après-midi, un avion volant au-dessus de la capitale a été touché par la foudre. Un moment spectaculaire capté par Bertrand Kulik, un photographe amateur habitué à immortaliser les orages dans le ciel parisien depuis son appartement du XVe arrondissement de la capitale.

Pour obtenir ce magnifique résultat, ce violoniste de métier a dû s’armer de patience. « J’ai attendu tout l’après-midi. Je regardais les cartes météo en temps réel et j’attendais les orages de pied ferme », nous raconte-t-il. « Je n’avais pas l’intention de sortir de chez moi donc j’ai préparé tout mon matériel pour être aux avants postes », depuis la fenêtre de son appartement.

L'orage sur Paris. En regardant d'un peu plus près sur une de mes images, on voit clairement un avion se faire foudroyer en vol!A plane struck by lightning into the Parisian sky!! #keraunos #meteofrance @Meteovilles #toureiffel #villedeparis #weatherstorm #lachainemeteo #plane pic.twitter.com/SOlYn4Tepk — Kulik Bertrand (@ptrenard) May 12, 2024

Au moment où il a capté ce cliché, ce passionné de photos nature ne s’est pas rendu compte de la photo qu’il venait de prendre. « Ce qui est marrant c’est que quand j’ai pris cette photo je n’ai pas vu qu’il y avait un avion. C’est en regardant la photo sur l’ordinateur que je m’en suis aperçu. »

« Je pense que c’est une première »

Dans un premier temps, Bertrand Kulik reconnaît même avoir été déçu. « J’étais chagriné quand j’ai vu que l’éclair avait une discontinuité. Je me suis demandé s’il n’y avait pas un problème de poussière sur l’objectif ou autre chose », mais ce n’est qu’après avoir zoomé sur l’image qu’il a aperçu l’avion.

« Ça a été une très belle surprise. C’est rarissime de capturer ce genre d’image au-dessus de Paris, je pense même que c’est une première. Je ne vais pas en refaire une comme ça de sitôt », nous confie-t-il. « Quand on regarde bien on voit que ça tombe sur une aile et ça part de l’autre côté, ce qui est assez caractéristique », précise-t-il.

En effet, si capturer un tel cliché est extrêmement rare, il est moins rare qu’un avion se fasse toucher par la foudre. Les avions de ligne seraient touchés par la foudre en moyenne une à deux fois par an, selon National Weather Service , l’agence météorologique américaine. Ils sont donc conçus pour résister à ce genre de phénomène et doivent même être certifiés « résistants à la foudre » pour être autorisés à voler.

Les avions sont équipés de paratonnerres à l’extrémité des ailes et au niveau de la queue qui captent et diffusent l’électricité. Composée de métal, la carlingue de l’avion et ses matériaux composites sont conçus pour fonctionner comme une cage de Faraday et servir de bouclier pour répartir uniformément le courant électrique et ainsi l’évacuer.

le fer de tour eiffel

635th Anti-Aircraft Missile Regiment

635-й зенитно-ракетный полк

Military Unit: 86646

Activated 1953 in Stepanshchino, Moscow Oblast - initially as the 1945th Anti-Aircraft Artillery Regiment for Special Use and from 1955 as the 635th Anti-Aircraft Missile Regiment for Special Use.

1953 to 1984 equipped with 60 S-25 (SA-1) launchers:

  • Launch area: 55 15 43N, 38 32 13E (US designation: Moscow SAM site E14-1)
  • Support area: 55 16 50N, 38 32 28E
  • Guidance area: 55 16 31N, 38 30 38E

1984 converted to the S-300PT (SA-10) with three independent battalions:

  • 1st independent Anti-Aircraft Missile Battalion (Bessonovo, Moscow Oblast) - 55 09 34N, 38 22 26E
  • 2nd independent Anti-Aircraft Missile Battalion and HQ (Stepanshchino, Moscow Oblast) - 55 15 31N, 38 32 23E
  • 3rd independent Anti-Aircraft Missile Battalion (Shcherbovo, Moscow Oblast) - 55 22 32N, 38 43 33E

Disbanded 1.5.98.

Subordination:

  • 1st Special Air Defence Corps , 1953 - 1.6.88
  • 86th Air Defence Division , 1.6.88 - 1.10.94
  • 86th Air Defence Brigade , 1.10.94 - 1.10.95
  • 86th Air Defence Division , 1.10.95 - 1.5.98

Rusmania

  • Yekaterinburg
  • Novosibirsk
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Out of the Centre

Savvino-storozhevsky monastery and museum.

Savvino-Storozhevsky Monastery and Museum

Zvenigorod's most famous sight is the Savvino-Storozhevsky Monastery, which was founded in 1398 by the monk Savva from the Troitse-Sergieva Lavra, at the invitation and with the support of Prince Yury Dmitrievich of Zvenigorod. Savva was later canonised as St Sabbas (Savva) of Storozhev. The monastery late flourished under the reign of Tsar Alexis, who chose the monastery as his family church and often went on pilgrimage there and made lots of donations to it. Most of the monastery’s buildings date from this time. The monastery is heavily fortified with thick walls and six towers, the most impressive of which is the Krasny Tower which also serves as the eastern entrance. The monastery was closed in 1918 and only reopened in 1995. In 1998 Patriarch Alexius II took part in a service to return the relics of St Sabbas to the monastery. Today the monastery has the status of a stauropegic monastery, which is second in status to a lavra. In addition to being a working monastery, it also holds the Zvenigorod Historical, Architectural and Art Museum.

Belfry and Neighbouring Churches

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Located near the main entrance is the monastery's belfry which is perhaps the calling card of the monastery due to its uniqueness. It was built in the 1650s and the St Sergius of Radonezh’s Church was opened on the middle tier in the mid-17th century, although it was originally dedicated to the Trinity. The belfry's 35-tonne Great Bladgovestny Bell fell in 1941 and was only restored and returned in 2003. Attached to the belfry is a large refectory and the Transfiguration Church, both of which were built on the orders of Tsar Alexis in the 1650s.  

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To the left of the belfry is another, smaller, refectory which is attached to the Trinity Gate-Church, which was also constructed in the 1650s on the orders of Tsar Alexis who made it his own family church. The church is elaborately decorated with colourful trims and underneath the archway is a beautiful 19th century fresco.

Nativity of Virgin Mary Cathedral

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The Nativity of Virgin Mary Cathedral is the oldest building in the monastery and among the oldest buildings in the Moscow Region. It was built between 1404 and 1405 during the lifetime of St Sabbas and using the funds of Prince Yury of Zvenigorod. The white-stone cathedral is a standard four-pillar design with a single golden dome. After the death of St Sabbas he was interred in the cathedral and a new altar dedicated to him was added.

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Under the reign of Tsar Alexis the cathedral was decorated with frescoes by Stepan Ryazanets, some of which remain today. Tsar Alexis also presented the cathedral with a five-tier iconostasis, the top row of icons have been preserved.

Tsaritsa's Chambers

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The Nativity of Virgin Mary Cathedral is located between the Tsaritsa's Chambers of the left and the Palace of Tsar Alexis on the right. The Tsaritsa's Chambers were built in the mid-17th century for the wife of Tsar Alexey - Tsaritsa Maria Ilinichna Miloskavskaya. The design of the building is influenced by the ancient Russian architectural style. Is prettier than the Tsar's chambers opposite, being red in colour with elaborately decorated window frames and entrance.

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At present the Tsaritsa's Chambers houses the Zvenigorod Historical, Architectural and Art Museum. Among its displays is an accurate recreation of the interior of a noble lady's chambers including furniture, decorations and a decorated tiled oven, and an exhibition on the history of Zvenigorod and the monastery.

Palace of Tsar Alexis

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The Palace of Tsar Alexis was built in the 1650s and is now one of the best surviving examples of non-religious architecture of that era. It was built especially for Tsar Alexis who often visited the monastery on religious pilgrimages. Its most striking feature is its pretty row of nine chimney spouts which resemble towers.

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COMMENTS

  1. D'où vient le fer de la tour Eiffel

    L'origine du fer de la tour Eiffel. Parisienne depuis 1889, la tour Eiffel, par son métal, est originaire de la région du Grand Est, plus précisément près de Nancy en Lorraine ! En 1887, Gustave Eiffel a besoin de plus de 7000 tonnes de fer pour réaliser la pièce maîtresse de l'Exposition Universelle de 1889 : il lance un appel d ...

  2. Tour Eiffel

    La tour Eiffel [tuʁɛfɛl] Écouter est une tour de fer puddlé de 330 m [3] de hauteur (avec antennes) située à Paris, à l'extrémité nord-ouest du parc du Champ-de-Mars en bordure de la Seine dans le 7 e arrondissement.Son adresse officielle est 5, avenue Anatole-France. Construite en deux ans par Gustave Eiffel et ses collaborateurs pour l'Exposition universelle de Paris de 1889 ...

  3. Eiffel Tower

    The Eiffel Tower (/ ˈ aɪ f əl / EYE-fəl; French: Tour Eiffel [tuʁ ɛfɛl] ⓘ) is a wrought-iron lattice tower on the Champ de Mars in Paris, France.It is named after the engineer Gustave Eiffel, whose company designed and built the tower from 1887 to 1889.. Locally nicknamed "La dame de fer" (French for "Iron Lady"), it was constructed as the centerpiece of the 1889 World's Fair, and to ...

  4. Choix du fer pour construire la tour Eiffel

    Dans son livre "La tour de 300 mètres", Gustave Eiffel prend exemple sur le monument de Washington pour étayer son choix du fer pour la tour. Il indique que celui-ci mesure 169,25 m pour une base carrée de 16,75 m seulement qui va en se rétrécissant jusqu'à 10,50 m. Il est vide, avec une épaisseur des murs à la base de 4,50 m allant en ...

  5. La Tour Eiffel, la Dame de Fer

    Icône mondiale, symbole indissociable de Paris tout comme de la France, la Tour Eiffel émerveille ses visiteurs du monde entier. Du haut de ses 324 mètres de haut, la célèbre « Dame de Fer » domine la ville de Paris depuis 1889. Bien qu'elle ne soit pas la résidence du Président de la République, la Tour Eiffel est sans nul doute la ...

  6. Histoire de la tour Eiffel

    Périodes de conception et de construction de la tour Eiffel (avant le 31 mars 1889) Le projet d'une tour de trois cents mètres. La tour Eiffel a été construite le 28 janvier 1887 pour l'exposition universelle de Paris de 1889 pour démontrer la puissance industrielle de la France. Elle ne devait rester que 20 ans. Finalement, elle est restée et est devenue le symbole permanent de Paris et ...

  7. La structure en fer puddlé de la Tour Eiffel

    Le fer puddlé de la tour Eiffel a été produit dans les forges et aciéries Dupont et Fould de Pompey, en Lorraine. Le fer puddlé a souvent une structure hétérogène, lié à une alternance de scories et d'oxydes au milieu de fer presque pur. Ainsi, l'allongement d'une structure puddlée pouvait varier d'un facteur 3 entre la ...

  8. Tour Eiffel: Tout ce qui faut savoir sur l'histoire de la tour, sa

    Le 30 mars 1885, Eiffel présente à la Société des ingénieurs civils un mémoire intitulé Tour en fer de 300 m de hauteur destinée à l'Exposition de 1889. Il en donne les caractéristiques principales : un prix estimé à 3 155 000 francs (il sera multiplié par deux fois et demie), un poids de 4 800 tonnes (ce sera 7 300 tonnes), des ...

  9. Tour Eiffel : comment a été construite la Dame de fer

    L'idée refait son chemin à Paris lors de l'Exposition universelle de 1878… mais le dossier s'écroule à nouveau. Jusqu'à ce que, en 1884, deux ingénieurs de l'entreprise Eiffel, Maurice Koechlin et Émile Nouguier, esquissent une tour en fer de 300 mètres de haut. C'est ce projet, validé par Gustave Eiffel, qui sera le clou ...

  10. Tour Eiffel : la construction de la mythique Dame de fer racontée par

    Un peu plus de deux ans et 2,5 millions de rivets plus tard, la tour Eiffel est pourtant achevée. Fin mars 1889, la sculpture de fer se dresse de toute sa hauteur sur ses quatre pieds et est inaugurée en grandes pompes par Gustave Eiffel. Un événement salué par L'Observateur français le 2 avril : La tour Eiffel est finie !

  11. Histoire de la tour Eiffel

    La construction de la tour a commencé en 1887 et a été achevée en 1889. Elle a été construite à partir de 18 038 pièces de fer reliées par 2,5 millions de rivets et avait une hauteur de 312 mètres à l'origine faisant d'elle la structure la plus haute du monde, dépassant de loin la tour Washington haute de 169 mètres.

  12. Est-ce que le fer de la Tour Eiffel vient d'Algérie

    Donc, pour le site web de la tour Eiffel, le fer utilisé dans la construction du monument historique ne vient pas d'Algérie 3. Il ne vient pas des mines de Zaccar ou de Rouina, dans la wilaya de Aïn Defla, en Algérie. Le site donne même certains détails pour tenter de lever toute ambiguïté sur l'origine du fer de la tour Eiffel.

  13. Le fer de la Tour Eiffel a-t-il été «volé aux Algériens»

    La Tour Eiffel en cours de construction, ici le 20 mars 1888. Wikimedia Commons - CC LA VÉRIFICATION - Cette rumeur ancienne a été de nouveau colportée par un journaliste algérien en janvier.

  14. Maurice Carême

    Cette fois, c'est à travers le regard imagé de Maurice Carême que l'on observe la fameuse Dame de fer française. C'est un classique. Niveau CE2-CM1-CM2 Poésie "La Tour Eiffel" par Maurice Carême. Disponible en 3 versions. Texte : Mais oui, je suis une girafe M'a raconté la tour Eiffel. Et si ma tête est dans le ciel,

  15. Le Groupe BPCE, Partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques

    En plaçant des fragments de tour Eiffel au centre de ses médailles, Paris 2024 souhaite également laisser aux athlètes un souvenir impérissable. L'hexagone . Sur la médaille, le fer d'origine de la tour Eiffel est taillé en hexagone, la forme géométrique qui évoque la France jusqu'à en devenir son surnom.

  16. « Je pense que c'est une première

    Alors que d'importants orages ont éclaté à Paris dimanche 12 mai, un photographe amateur a immortalisé un avion foudroyé qui passait juste au-dessus de la Dame de fer.

  17. Orages : la foudre frappe un avion au-dessus de la Tour Eiffel

    Communes Le fil info Vidéos Partager Accueil France-Monde Orages : la foudre frappe un avion au-dessus de la Tour Eiffel Un photographe a partagé sur X une photo d'un avion frappé par la ...

  18. Elektrostal

    In 1938, it was granted town status. [citation needed]Administrative and municipal status. Within the framework of administrative divisions, it is incorporated as Elektrostal City Under Oblast Jurisdiction—an administrative unit with the status equal to that of the districts. As a municipal division, Elektrostal City Under Oblast Jurisdiction is incorporated as Elektrostal Urban Okrug.

  19. Distance Moscow → Ryazan

    Distance: 114.47 mi (184.22 km) The shortest distance (air line) between Moscow and Ryazan is 114.47 mi (184.22 km).. Driving route: -- (- ) The shortest route between Moscow and Ryazan is according to the route planner. The driving time is approx. .

  20. 635th Anti-Aircraft Missile Regiment

    635th Anti-Aircraft Missile Regiment. 635-й зенитно-ракетный полк. Military Unit: 86646. Activated 1953 in Stepanshchino, Moscow Oblast - initially as the 1945th Anti-Aircraft Artillery Regiment for Special Use and from 1955 as the 635th Anti-Aircraft Missile Regiment for Special Use. 1953 to 1984 equipped with 60 S-25 (SA-1 ...

  21. Savvino-Storozhevsky Monastery and Museum

    Zvenigorod's most famous sight is the Savvino-Storozhevsky Monastery, which was founded in 1398 by the monk Savva from the Troitse-Sergieva Lavra, at the invitation and with the support of Prince Yury Dmitrievich of Zvenigorod. Savva was later canonised as St Sabbas (Savva) of Storozhev. The monastery late flourished under the reign of Tsar ...