score zemmour premier tour

Résultats Éric Zemmour pour l'élection présidentielle 2022 en France : 1er et 2ème tour

Consultez dès maintenant les résultats de l'élection présidentielle 2022 du candidat Éric Zemmour pour le 1er et 2nd tour en France et découvrez les résultats des votes et suffrages de ses électeurs par région et par département.

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Résultats pour Éric Zemmour au second tour de l'élection présidentielle 2022 en France : 2nd tour

Résultats pour éric zemmour au premier tour de l'élection présidentielle 2022 en france : 1er tour.

Le 1er tour de l'élection présidentielle en France voit le candidat Éric Zemmour (Reconquête) en 4ème position avec 7,07% des suffrages (2 485 226 voix).

Au niveau départemental, le plus haut score de Éric Zemmour est en Alpes-Maritimes avec 14%, et son plus bas score se situe en Mayotte, avec 1,38% des suffrages.

Au niveau régional, le plus haut score de Éric Zemmour est en Corse avec 12,79%, et son plus bas score se situe en Mayotte, avec 1,38% des suffrages.

Résultats de l'élection présidentielle 2022 par candidat

Résultats de l'élection présidentielle 2022 par région, résultats de l’élection présidentielle 2022 par ville et par commune.

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Présidentielle 2022 : scores, analyses, reportages… Revivez le 1er tour

Au 1er tour de l’élection présidentielle, Macron obtient 28,3 % des voix devant Le Pen (23,3 %) et Mélenchon (21,2 %), selon une estimation Ifop-Fiducial pour TF1-LCI. Zemmour arrive 4e avec 7 %. Plusieurs candidats ont appelé à voter pour le président sortant pour faire barrage à l’extrême droite.

• Laurent de Boissieu, Benjamin Bousquet, Cécile Casciano, Mathieu Castagnet, Laurent Dupuis, Julien Duriez, Annabelle Georges, Olivier Modez, Esther Serrajordia, et le service France. ,
• le 10/04/2022 à 18:37
• Modifié le 11/04/2022 à 00:11

Lecture en 23 min.

Emmanuel Macron après sa qualification pour le 2nd tour de l’élection présidentielle, le 10 avril 2022.

LUDOVIC MARIN/AFP

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Merci d’avoir suivi ce live consacré au premier tour de l’élection présidentielle. Retrouvez l’ensemble de nos articles, analyses et reportages dans le dossier consacré au sujet.

→ EN DIRECT. Résultats de la présidentielle 2022, abstention, analyses… Suivez le 2nd tour

⇒ 23 h 15 : [RÉCAP] Ce qu’il faut retenir de la soirée électorale

► Emmanuel Macron arrive en tête du premier tour avec 28,3 % des voix selon les dernières estimations Ifop-Fiducial pour TF1-LCI et devance Marine Le Pen (23,3 %). Crédité de 21,2 % des voix, Jean-Luc Mélenchon arrive troisième. Suivent Éric Zemmour (7,2 %) et Valérie Pécresse (4,8 %).

→ DIRECT. Résultat de la présidentielle 2022 : Emmanuel Macron et Marine Le Pen au 2e tour, une nouvelle campagne s’ouvre

► Les candidats qui ne se sont pas qualifiés pour le second tour ont donné leur consigne de vote pour le 24 avril prochain. Anne Hidalgo, Fabien Roussel, et Yannick Jadot ont appelé à mettre le bulletin Emmanuel Macron dans l’urne pour faire barrage à l’extrême droite. Valérie Pécresse a indiqué qu’elle voterait pour le chef de l’État au second tour. Pour Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou , qui n’ont pas demandé à leurs électeurs de voter pour le président sortant, pas une seule voix ne doit aller à l’extrême droite. Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan ont eux appelé à voter pour la candidate du Rassemblement national.

► Emmanuel Macron a appelé à fonder au-delà des « différences » « un grand mouvement politique d’unité et d’action » et dit vouloir « tendre la main à tous ceux qui veulent travailler pour la France » . Marine Le Pen a, elle, appelé les électeurs français « de droite, de gauche, d’ailleurs, de toutes origines à rejoindre ce grand rassemblement national et populaire » et une « grande alternance dont (la) France a besoin ».

La Croix a suivi ce premier tour en direct des QG des principaux candidats, lors d’une soirée électorale pleine de surprises.

Présidentielle 2022 🔴 duel Macron - Le Pen, Mélenchon 3e homme, chute de LR… Ce qu’il faut retenir du 1er tour 👉 Analyse des leçons d’un scrutin, suivi depuis les QG de campagne des principaux candidats. https://t.co/djcb5sF0dF pic.twitter.com/IMkECHLuD9 — La Croix (@LaCroix) April 10, 2022

⇒ 23 h 05 : [SECOND TOUR] Jean Lassalle ne donne pas de consigne de vote à ses électeurs

Jean Lassalle ne donne pas de consigne de vote entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, a-t-il indiqué lors d’une allocution à son QG de soirée électorale. « Puisque vous avez été intelligents au point de me choisir malgré tant de difficultés, je vous fais totalement confiance pour faire votre choix dans 15 jours » , a indiqué le député des Pyrénées-Atlantiques, crédité à 3,1% des voix selon les dernières estimations Ifop-Fiducial pour TF1-LCI.

⇒ 23 h 00 : [CALENDRIER] Les prochaines étapes de l’élection.

► Le ministère de l’intérieur qui centralise les décomptes des départements devrait donner dans la nuit le résultat du premier tour sur l’ensemble du territoire. Il reviendra ensuite au Conseil constitutionnel de se prononcer.

► Selon l’article 58 de la Constitution, c’est en effet le Conseil constitutionnel qui « veille à la régularité de l’élection du président de la République » . Il « examine les réclamations et proclame les résultats du scrutin ». C’est donc le président du Conseil, Laurent Fabius, qui annoncera mercredi 13 mars les résultats officiels du premier tour et les deux candidats qualifiés pour le second.

► Les deux finalistes ont déjà un rendez-vous fixé pour le mercredi 20 avril 2022 . C’est le jour qui a été retenu pour le très attendu débat d’entre-deux-tours retransmis sur TF1 et France 2. Un exercice devenu une tradition depuis 1974, même si Jacques Chirac avait refusé en 2002 de débattre face à Jean-Marie Le Pen.

⇒ 22 h 45 : [EXTRÊME GAUCHE] Des militants souhaitent la « révolution »

Arrivé troisième de l’élection avec un score estimé à 21 % Jean-Luc Mélenchon a appelé à ne donner aucun bulletin de vote à Marine Le Pen. Une consigne applaudie par de nombreux militants mais qui ne convainc pas tout le monde. Parmi les Insoumis présents devant le Cirque d’hiver, QG du parti d’extrême gauche, beaucoup affirment ne vouloir voter ni pour Marine Le Pen, ni pour Emmanuel Macron.

#Presidentielle2022 📣 Devant l’enceinte du Cirque d’hiver, des jeunes militants insoumis scandent « Ni Le Pen, ni Macron, c’est la révolution ! » @LaCroix pic.twitter.com/kuoB3chCdt — Antoine Oberdorff (@A_Oberdorff) April 10, 2022

⇒ 22 h 40 : [CENTRE] Les macronistes soulagés

Arrivé en tête au premier tour avec une estimation de 28 %, Emmanuel Macron reste le favori de l’élection présidentielle. Les militants présents au Parc des expositions, porte de Versailles à Paris, ont fait part de leur soulagement, en se montrant prudents sur l’issue du second tour.

Fin de soirée très sage chez les militants macronistes. Pas de musique autour du buffet dans le pavillon du Parc des Expos, qui commence déjà à se vider. Après le soulagement des résultats, l’ambiance n’est pas au triomphalisme. — Gauthier Vaillant (@gauthvaillant) April 10, 2022

⇒ 22 h 30 : [ DROITE] Les Républicains désabusés

Avec un score estimé à 4,8 % Valérie Pécresse n’a pas réussi son pari. « Il va falloir tout changer du sol au plafond, changer de génération » , plaide le député Julien Aubert, auprès de notre correspondant à la Maison de la Chimie, QG des Républicains.

Tt le monde est parti de la Maison de la Chimie, QG de @vpecresse . « Maintenant va falloir tout changer du sol au plafond, changer de génération », dit le député LR du Vaucluse @JulienAubert84 Débuts d’une guerre de succession. @LaCroix pic.twitter.com/QMdG5KIGDJ — Mikael Corre (@mikaelcorre) April 10, 2022

► [CARTE] Les résultats dans votre ville en direct sur le site de la Croix

Retrouvez dès leur publication officielle les résultats de l’élection présidentielle 2022, commune par commune , en cliquant sur l’image ci-dessous.

⇒ 22 h 00 : [SECOND TOUR] Emmanuel Macron parle d’un choix « décisif pour la France et pour l’Europe »

À son QG de campagne Porte de Versailles, Emmanuel Macron, arrivé en tête devant Marine Le Pen avec 28,3 % des voix selon les estimations Ifop-Fiducial pour TF1-LCI, a remercié ceux qui « ont porté leur suffrage » sur sa candidature. Le président sortant a salué l’ensemble des candidats présents au premier tour, les nommant un par un, et a remercié Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Valérie Pécresse et Fabien Roussel d’avoir appelé à voter pour lui au second tour.

Emmanuel Macron a invité les concitoyens à le rejoindre, « quel qu’a été leur choix au premier tour, et quelle que soit leur sensibilité » . « Certains le feront pour faire barrage à l’extrême droite, et je suis pleinement conscient que cela ne vaudra pas soutien au projet que je porte et je le respecte. Je veux ici saluer leur clarté à l’égard de l’extrême droite , a déclaré Emmanuel Macron. (…) Je suis prêt à inventer quelque chose de nouveau pour assembler les convictions et les sensibilités diverses afin de bâtir avec eux une nation commune pour les années qui viennent ».

Détaillant plusieurs points sur lesquels son projet et celui de Marine Le Pen sont opposés, il a notamment assuré qu’il voulait « une France qui lutte contre le séparatisme islamique mais qui, par la laïcité, permet à chacun de croire ou de ne pas croire. Pas une France qui empêche les juifs et les musulmans de manger comme le prescrit leur religion. »

« Rien n’est joué, le débat que nous aurons dans les 15 jours à venir est décisif pour notre pays et pour l’avenir » , a-t-il ajouté.

EN DIRECT | Déclaration d’Emmanuel Macron à la suite des résultats du premier tour de l’élection présidentielle. #NousTous https://t.co/RUux27GEEi — Emmanuel Macron avec vous (@avecvous) April 10, 2022

⇒ 21 h 55 : [MACRON] Les remerciements du président sortant

Emmanuel Macron remercie Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Valérie Pécresse et Fabien Roussel d’avoir appelé à voter pour lui au second tour.

⇒ 21 h 40 : [EXTRÊME DROITE] Marine Le Pen, une campagne sans « bruit » ni « fureur »

Qualifiée pour le second tour qui aura lieu le dimanche 24 avril, face à Emmanuel Macron, la candidate du Rassemblement national n’a jamais douté de sa stratégie, qui ne devrait pas varier dans les jours à venir. Elle doit désormais passer l’épreuve du débat d’entre-deux-tours.

→ ANALYSE. Présidentielle 2022 : Marine Le Pen, la prime à la résilience

⇒ 21 h 40 [PORTRAIT] Une nouvelle campagne s’ouvre pour Emmanuel Macron

Pour l’emporter contre Marine Le Pen, le candidat LREM, arrivé plus haut que le prédisaient les derniers sondages, devra néanmoins rassembler pour éviter la formation d’un éventuel front contre lui.

→ ANALYSE. Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron, le défi du rassemblement

⇒ 21 h 30 : [SECOND TOUR] Les principales consignes de votes

À l’exception de deux d’entre eux, tous les candidats ont appelé, avec certaines nuances dans les formules, à faire barrage à l’extrême droite et sa candidate Marine Le Pen. Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan ont eux appelé à voter pour la candidate du Rassemblement national.

► De Jean-Luc Mélenchon à Valérie Pécresse, des appels clairs à barrer la route à Marine Le Pen Le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon , troisième du premier tour, a appelé dimanche soir ses électeurs à ne « pas donner une seule voix à Mme Le Pen » , qui sera opposée à Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. « Nous savons pour qui nous ne voterons jamais » , a-t-il lancé depuis son QG.

#Présidentielle2022 🗳 Par trois reprises, Jean-Luc #Mélenchon s’adresse aux journalistes plus qu’à ses militants en clamant : « Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen » @LaCroix pic.twitter.com/4TNiffVlKD — Antoine Oberdorff (@A_Oberdorff) April 10, 2022

Yannick Jadot (EELV), donné entre 4 et 5 % au premier tour de la présidentielle, a lui appelé à « faire barrage à l’extrême droite en déposant dans l’urne un bulletin Emmanuel Macron » .

La candidate Les Républicains Valérie Pécresse , également éliminée, a déclaré qu’elle voterait « en conscience » pour Emmanuel Macron, « pour empêcher l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et le chaos qui en résulterait » .

Le candidat communiste Fabien Roussel , ou la candidate socialiste Anne Hidalgo ont également annoncé qu’ils voteraient pour Emmanuel Macron, incitant leurs électeurs à faire de même.

► Marine Le Pen, soutenue par Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, invite « tous ceux qui n’ont pas voté » pour Emmanuel Macron à la « rejoindre » Marine Le Pen a appelé dimanche à une « grande alternance dont (la) France a besoin » après sa qualification pour le second tour de l’élection présidentielle, invitant « tous ceux qui n’ont pas voté » pour Emmanuel Macron à la « rejoindre » . « J’appelle mes électeurs à voter pour Marine Le Pen » , a déclaré Éric Zemmour dans une allocution.

Sur Twitter, Nicolas Dupont-Aignan a lui appelé « les Français à tout faire pour faire barrage » à Emmanuel Macron, annonçant son intention de voter pour Marine Le Pen.

► Nathalie Arthaud (LO) ne donne aucune consigne La candidate de Lutte ouvrière, crédité d’environ 0,6 % des voix, a refusé de choisir au second tour entre les deux finalistes. « Macron fera du Le Pen et Le Pen fera du Macron » , a-t-elle lancé, refusant de choisir entre « deux ennemis mortels pour les travailleurs ».

Retrouvez notre article dans le tweet suivant ↓

Présidentielle 2022 : pour qui les candidats ont-ils appelé à voter au 2nd tour ? 👉 Tradition de la soirée du premier tour, la plupart des candidats non qualifiés pour le second ont donné leurs consignes de vote ce dimanche 10 avril. https://t.co/qyTZA0AgjA pic.twitter.com/ewwsuL0I0f — La Croix (@LaCroix) April 10, 2022

⇒ 21 h 30 : [RÉCAP] Les principaux résultats du premier tour

► Emmanuel Macron et Marine Le Pen largement qualifiés au second tour Le président sortant Emmanuel Macron se place en tête du premier tour, à 28,3 % des voix, devant Marine Le Pen à 23,6 % selon une estimation Ifop-Fiducial pour TF1-LCI. Le premier confirme confortablement une première place pourtant menacée selon les derniers sondages avant le scrutin. La seconde gagne son pari en renforçant son socle électoral, malgré la candidature d’Éric Zemmour.

► Jean-Luc Mélenchon 3e pour sa dernière campagne Le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon se place troisième, totaliserait lui 20,8 % des suffrages selon l’estimation Ifop-Fiducial pour TF1-LCI. Il gagne ainsi une place par rapport à 2017, quand il était arrivé 4e derrière François Fillon. Seule figure de la gauche à émerger, il place son parti dans la course pour les prochaines élections législatives. Lors de son discours, il a appelé « à ne pas donner une voix à Madame Le Pen »

► Éric Zemmour 4e, Valérie Pécresse et Yannick Jadot flirtent avec les 5 % L’ancien polémiste Éric Zemmour arrive quatrième avec 7 % des voix. Derrière, ni l’écologiste Yannick Jadot ( 4,9 % ), ni la candidate de la droite Valérie Pécresse (4,8 % ) ne passeraient la barre des 5 % qui permet à un candidat d’être remboursé de ses frais de campagne, selon l’estimation Ifop-Fiducial pour TF1-LCI. La candidate du parti socialiste Anne Hidalgo sombre avec 1,8 % .

► Une abstention élevée L’abstention atteindrait 26,7 % , selon l’estimation Ifop-Fiducial pour TF1-LCI. C’est plusieurs points de plus que celle enregistrée lors la dernière présidentielle, en 2017 (22,2 %). Elle reste cependant inférieure au record historique lors du premier tour du 21 avril 2002 (28,4 %).

⇒ 21 h 30 : [ANALYSE] À Emmanuel Macron la stature présidentielle, à Marine Le Pen le changement et la proximité

Les qualités associées à leur favori par les électeurs des deux finalistes sont très différentes. Le vote en faveur du sortant est essentiellement motivé par sa stature présidentielle (71 % de ses électeurs) et par sa capacité à faire face à une crise majeure (65 %). En miroir, l’électorat de Marine Le Pen met en avant sa capacité à vraiment changer les choses (52 % de ses électeurs) ou à bien comprendre les problèmes de gens (42 %). En revanche, l’un et l’autre n’ont pas convaincu sur leur projet, cité par seulement 10 % des électeurs d’Emmanuel Macron. Sondage Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions.

🇨🇵🗳️ Les raisons du vote pour les candidats, par électorats, v/ @IpsosFrance : 🟠 Macron : stature et capacité à gérer des crises ⚫ Le Pen : capacité à changer les choses et proximité 🔴 Mélenchon : capacité à changer les choses, proximité et qualité du projet pic.twitter.com/wHX60PvMSq — mathieu gallard (@mathieugallard) April 10, 2022

⇒ 21 h 25 : [PARTI SOCIALISTE] Olivier Faure appelle à un « pacte » à gauche pour les législatives

Le premier secrétaire du Parti socialiste , Olivier Faure, a appelé « sans ambiguïté » à voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Pour la suite, il a exhorté les forces de gauche à constituer un « pacte » des forces de gauche pour les élections législatives : « Je lance ce soir un appel solennel aux forces de gauche et écologiques, aux forces sociales, aux citoyennes et citoyens prêts à s’engager afin de construire ensemble pour les élections législatives un pacte pour la justice sociale et écologique ».

⇒ 21 h 20 : [SECOND TOUR] Rachida Dati appelle à voter pour Emmanuel Macron

« Je suis très en colère parce que le débat a été confisqué » , a lancé l’élue LR Rachida Dati sur France 2. Pour le second tour, a-t-elle ajouté, « j’appelle à voter Emmanuel Macron. Les premières victimes d’une politique de Marine Le Pen ou Éric Zemmour, ce seraient les classes moyennes, les personnes modestes qui ont été oubliées ».

⇒ 21 h 20 : [SECOND TOUR] Philippe Poutou appelle à « ne pas donner une voix » à Marine Le Pen

Le candidat NPA à la présidentielle, Philippe Poutou , a appelé dimanche à « ne pas donner une voix » à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Mais il n’a pas appelé pour autant à voter pour Emmanuel Macron « qui n’est en rien un rempart contre l’extrême droite » et qu’il a qualifié de « pompier pyromane dont les politiques sont une des causes de la montée du RN ».

⇒ 21 h 09 : [EXTRÊME DROITE] Éric Zemmour appelle à voter Marine Le Pen au second tour

Remerciant les 2 millions d’électeurs qui lui ont apporté leur suffrage, Éric Zemmour leur a fait « la promesse de continuer à défendre la France et nos idées » . « Tout le monde comprendra que nos idées valent beaucoup plus que notre score d’aujourd’hui », a lancé le candidat donné aux alentours de 7 % dans les dernières estimations.

Pour le second tour, le candidat d’extrême droite a rappelé qu’il avait « bien des désaccords avec Marine Le Pen ». Mais, a-t-il ajouté, « il y a face à Marine Le Pen un homme qui fait entrer deux millions d’immigrés. Je ne me tromperai pas d’adversaire c’est la raison pour laquelle j’appelle mes électeurs à voter Marine Le Pen » . → À LIRE. Présidentielle 2022 : immigration, les programmes des candidats à la loupe

⇒ 21 h 07 : [SECOND TOUR] « Pas une seule voix pour Madame Le Pen », répète Jean-Luc Mélenchon

Troisième avec un peu plus de 20 % des suffrages selon les dernières estimations, Jean-Luc Mélenchon a appelé ses électeurs à ne pas commettre « d’erreurs irréparables ». « Je connais votre colère » , a lancé le candidat de La France insoumise. Mais, a-t-il ajouté, « ne vous abandonnez pas à ce qu’elle vous fasse commettre des erreurs qui seraient définitivement irréparables » . Sans jamais citer le nom d’Emmanuel Macron, il a exhorté ses électeurs « à ne pas donner une voix à Madame Le Pen » . Une phrase qu’il a répétée plusieurs fois.

Quadruple salve d’applaudissements des macronistes lorsque Jean-Luc Mélenchon répète à quatre reprises « Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen ». — Gauthier Vaillant (@gauthvaillant) April 10, 2022

⇒ 21 h 05 : [ÉDITO] Un clivage s’installe

Emmanuel Macron, en position de force après le premier tour de l’élection présidentielle, affrontera Marine Le Pen le 24 avril. La recomposition du scrutin de 2017 se poursuit. ↓

EDITO 🔶 Présidentielle 2022 : un clivage s’installe, par @jchapuis 👉Emmanuel Macron, en position de force après le premier tour de l’élection présidentielle, affrontera Marine Le Pen le 24 avril. La recomposition du scrutin de 2017 se poursuit. https://t.co/PIcpthRXNt pic.twitter.com/BdDBBBtB2G — La Croix (@LaCroix) April 10, 2022

⇒ 21 h 00 : [SECOND TOUR] Emmanuel Macron en bonne position

Le candidat LREM a réalisé au premier tour un score qui le place en bonne position pour battre dimanche 24 avril Marine Le Pen. Le président sortant prend ainsi une option pour devenir le premier président sortant à se faire réélire depuis Jacques Chirac en 2002 .

→ ANALYSE. Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron en favori pour le deuxième tour

⇒ 20 h 55 : [YANNICK JADOT] Une écologie politique non durable

Alors que l’urgence climatique s’impose à tous, l’écologie politique ne parvient pas à s’enraciner durablement , connaissant de fortes marées électorales. Selon les premières estimations, Yannick Jadot oscille autour du seuil de 5 %, soit le score de Noël Mamère en 2022 (5,3 %) et le seuil de remboursement maximal des dépenses de campagne.

De toute façon loin des 10 % qu’EELV parvient pourtant à atteindre aux européennes. Si le candidat a sans doute pâti d’un « vote utile » en faveur de Jean-Luc Mélenchon, la gauche écologiste devra clarifier dans la perspective des législatives de juin si elle est plus proche de La France insoumise ou du PS.

⇒ 20 h 50 : [ANALYSE] L’abstention continue de marquer des points

Selon la politologue Céline Braconnier, les chiffres de l’abstention – malgré une hausse moindre qu’attendue – confirment une participation qui s’affaiblit au fil des scrutins présidentiels . « Ce sont les départements les plus pauvres qui votent le moins et les départements les plus ruraux où l’on vote le plus » , fait-elle remarquer.

→ ENTRETIEN. Présidentielle 2022 : « La démobilisation électorale continue d’affecter ce scrutin »

⇒ 20 h 47 : [RUPTURE] Le centre et l’extrême droite à l’assaut de la droite et de la gauche

La bipolarisation droite-gauche apparaît comme une exception au premier tour des élections présidentielles, en 1974 et 1981. Dès 1988, après son émergence nationale au scrutin européen de 1984, l’extrême droite lepéniste est en effet venue la contrarier. Puis, en 2007, François Bayrou s’est détaché de la droite en refondant un centre à équidistance de la droite et de la gauche.

Si un candidat du centre s’était déjà qualifié au second tour en 1969 (Alain Poher), et un d’extrême droite en 2002 (Jean-Marie Le Pen), les scrutins de 2017 et 2022 marquent une rupture à travers la répétition d’un duel entre le centre (Emmanuel Macron) et l’extrême droite (Marine Le Pen).

⇒ 20 h 45 : [ANNE HIDALGO] Une « déception majeure » pour le PS « C’est une déception politique majeure. On voit qu’il y a eu un vote utile. Ce résultat nous oblige, c’est une reconstruction qui commence » , a jugé le socialiste Patrick Kanner sur France 2 « Je suis fier de ma candidate (NDLR : Anne Hidalgo) qui a appelé à faire barrage à l’extrême droite qui n’est pas la solution pour notre République », a-t-il ajouté.

⇒ 20 h 42 : [SECOND TOUR] Marine Le Pen appelle « tous ceux qui n’ont pas voté » Emmanuel Macron à la « rejoindre »

Arrivée en deuxième position avec 23,6 % des voix selon les estimations Ifop-Fiducial pour TF1-LCI, Marine Le Pen a « exprimé sa plus sincère gratitude » aux électeurs qui l’ont qualifié pour le second tour face au président sortant.

Merci aux millions d'électeurs qui m'accordent leur confiance. Dimanche 24 avril, rassemblons-nous pour aller chercher la victoire https://t.co/4uyuQYFhuf — Marine Le Pen (@MLP_officiel) April 10, 2022

« J’ai décidé d’être libre des attaches partisanes pour m’adresser à vous. Je continuerai à le faire pour être au lendemain du second tour la présidente de tous les Français » , a-t-elle ajouté. « J’appelle tous les Français de toute sensibilité à rejoindre ce grand rassemblement national et populaire, ensemble nous allons construire cette victoire pour mettre en œuvre la grande alternance dont la France a besoin » , a-t-elle conclu au Pavillon Chesnaie du Roy, en périphérie de Paris.

⇒ 20 h 40 : [GAUCHE] La chute de la maison socialiste

Ancien parti dominant à gauche, le PS est dans une situation critique. Sa candidate, Anne Hidalgo, termine derrière Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV) et peut-être même Fabien Roussel (PCF). Pis : avec moins de 5 % des suffrages exprimés, le remboursement forfaitaire de ses dépenses de campagne sera minimal.

L’ancien parti de François Mitterrand et François Hollande traverse une crise existentielle , issue d’un décalage entre un discours dans l’opposition qui le rapproche de Jean-Luc Mélenchon, et une action au gouvernement qui le rapproche d’Emmanuel Macron. Conséquences : le départ des électeurs vers le premier et des élus vers le second.

⇒ 20 h 38 : [LES RÉPUBLICAINS] Éric Ciotti ne donne pas de consigne de vote

Sur TF1, le député LR Éric Ciotti a jugé que pour son parti « la défaite est brutale, c’est une claque » . Il a fustigé une campagne qui « n’a pas fonctionné, ni sur le fond ni sur l’adéquation entre notre compagne et le peuple de France » . Quant au second tour, le tenant d’une ligne très à droite à LR a refusé de donner une consigne de vote. Ajoutant que « personnellement » , il ne « voterait pas pour Emmanuel Macron » sans dire s’il voterait pour Marine Le Pen.

⇒ 20 h 36 : [NOUVELLE ESTIMATION] Emmanuel Macron à 28,3 % devant Marine Le Pen à 23,6 %

La nouvelle estimation Ifop-Fiducial pour TF1-LCI donne Emmanuel Macron à 28,3 % devant Marine Le Pen à 23,6 %. Jean-Luc Mélenchon totaliserait lui 20,8 % des suffrages. Éric Zemmour arrive quatrième avec 7 %. Ni Yannick Jadot (4,9 %), ni Valérie Pécresse (4,8 %) ne passeraient la barre des 5 % qui permet à un candidat d’être remboursé de ses frais de campagne.

⇒ 20 h 34 : [RASSEMBLEMENT NATIONAL] Louis Aliot veut croire à « une belle surprise »

Le porte-parole de Marine Le Pen et maire de Perpignan, Louis Aliot a appelé dimanche tous les électeurs français « qui ne veulent pas voir M. Macron dans un deuxième mandat » à « se rassembler » derrière la candidate RN , « pour avoir une belle surprise » . C’est une « nouvelle élection qui commence » , avec « un deuxième tour très ouvert » , a-t-il déclaré sur France 2.

⇒ 20 h 32 : [EUROPE ÉCOLOGIE-LES VERTS] Yannick Jadot appelle « à faire barrage à l’extrême droite »

Depuis La Bellevilloise, le candidat écologiste Yannick Jadot a appelé ses électeurs à « faire barrage à l’extrême droite » et à voter Emmanuel Macron. Celui qui a réuni 4,8 % selon les premières estimations Ifop-Fiducial pour TF1-LCI s’est désolé que l’écologie soit la « grande absente du second tour » . « Il faudra très vite, lors des élections législatives, enfin voir la situation en face et agir » , a-t-il déclaré.

« Ce soir, nous prenons une fois de plus nos responsabilités sans hésitation, sans ambiguïté, car l’écologie c’est la République. J’appelle les électrices et les électeurs écologistes à faire barrage à l’extrême droite en déposant dans l’urne un bulletin Emmanuel Macron le 24 avril prochain. Que personne ne minimise la menace fondamentale que constitue l’extrême droite pour la démocratie, l’écologie et pour les valeurs de la République » , a affirmé Yannick Jadot.

⇒ 20 h 30 : [PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS] Le candidat communiste Fabien Roussel appelle à « battre l’extrême droite » au second tour

Le candidat communiste, arrivé avec 2,5 % des voix selon les premières estimations Ifop-Fiducial pour TF1-LCI, a remercié ses électrices et électeurs depuis la place du Colonel-Fabien. « Ils ont voté pour la France des jours heureux et je dis que chacune de nos voix est un message d’espoir » , a-t-il déclaré.

Je ne permettrai jamais que Madame Le Pen prenne le pouvoir. Jamais nous ne banaliserons l’extrême droite et ses idées. J'appelle tous les Français à se servir du seul bulletin à notre disposition pour la battre au second tour. #Presidentielle2022 — Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) April 10, 2022

« Dimanche 24 avril, je ferai le choix de la responsabilité (…) . Je ne permettrai jamais qu’un projet raciste et xénophobe soit mis en place à la tête de l’état. Jamais nous ne banaliserons l’extrême droite et ses idées. C’est pourquoi j’appelle ce soir à battre l’extrême droite, à la mettre en échec en se servant du seul bulletin qui sera à notre disposition » , a dit Fabien Roussel.

Le candidat communiste a également appelé les candidats de gauche à se réunir « pour que les élections législatives nous permettent d’envoyer le plus grand nombre possible de députés de gauche à l’Assemblée nationale ».

⇒ 20 h 28 : [GOUVERNEMENT] Bruno Le Maire salue le « bon résultat » du président sortant

Sur BFM, le ministre de l’économie s’est réjoui des résultats du premier tour. « C’est un bon résultat après cinq ans d’épreuves, mais tout reste à faire. C’est une deuxième campagne qui commence. Il faut élargir notre camp, pour faire comprendre notre projet » , a lancé Bruno Le Maire.

⇒ 20 h 26 : [FRONT RÉPUBLICAIN] Valérie Pécresse affirme qu’elle votera Emmanuel Macron

« J’ai dû batailler sur deux fronts contre le camp du président sortant et contre celui des extrêmes alliés pour diviser et battre la droite républicaine. Je n’ai pas réussi dans cette campagne atrophiée à me délivrer de cet étau », regrette la candidate LR dans son intervention.

Se disant « profondément inquiète pour l’avenir de notre pays », Valérie Pécresse reproche à Emmanuel Macron d’avoir « joué avec le feu » . Mais elle juge surtout que le projet de Marine Le Pen « conduirait le pays à la discorde et à la faillite ». C’est pourquoi elle a assuré qu’au second tour elle votera « en conscience pour Emmanuel Macron » . Elle demande donc à ses électeurs de « peser avec gravité les conséquences potentiellement désastreuses de tout choix différent du mieux ».

⇒ 20 h 24 : [LES RÉPUBLICAINS] La droite s’effondre

Une nouvelle fois éliminée dès le premier tour, comme il y a cinq ans mais avec cette fois autour de 5 % des suffrages exprimés, la droite se retrouve marginalisée et plus seulement déstabilisée par la recomposition politique. Les Républicains avaient pourtant commencé à y croire de nouveau, rassurés par une stabilité aux élections locales puis portés par la dynamique du congrès d’investiture de décembre 2021, remporté par Valérie Pécresse.

Peine perdue : la droite est prise en tenaille entre le centre (Emmanuel Macron) et l’extrême droite (Marine Le Pen, Éric Zemmour). Sans oublier l’absence de soutien de Nicolas Sarkozy, le dernier à avoir donné à sa famille politique une victoire présidentielle, en 2007.

⇒ 20 h 22 : [FRONT RÉPUBLICAIN] Anne Hidalgo appelle à voter « contre l’extrême droite »

Anne Hidalgo, qui a recueilli 2 % des voix selon les premières estimations Ifop-Fiducial pour TF1-LCI, s’est exprimée depuis l’ancienne gare Le Poinçon, dans le 14e arrondissement de Paris. La candidate socialiste a appelé à voter contre l’extrême droite au second tour.

« Je sais combien vous êtes déçus ce soir et nous tirerons tous les bilans de façon objective » , a-t-elle déclaré, en remerciant « toutes celles et ceux qui font vivre notre beau pays » . « Pour que la France ne bascule pas dans la haine de tous contre tous, je vous appelle avec gravité à voter le 24 avril prochain contre l’extrême droite de Marine Le Pen en vous servant du bulletin de vote Emmanuel Macron » , a-t-elle affirmé.

⇒ 20 h 20 : [LA FRANCE INSOUMISE] Jean-Luc Mélenchon confirme sa domination à gauche

Le bilan du premier tour apparaît mitigé pour Jean-Luc Mélenchon. Verre à moitié vide : il n’est pas qualifié au second tour, malgré une belle dynamique de campagne, et reste stable en pourcentages, autour de 20 %. Verre à moitié plein : il gagne une place en terminant troisième et, surtout, confirme sa domination sur la gauche.

#Elections2022 🗳 Révélations des résultats au Cirque d’hiver où sont réunis les soutiens de Jean-Luc #Mélenchon qui rate la marche du second tour, avec 20,1% des voix selon les premières estimations. @LaCroix pic.twitter.com/3f3n37G5J7 — Antoine Oberdorff (@A_Oberdorff) April 10, 2022

Le candidat sait néanmoins qu’il doit une partie de son score non à un vote d’adhésion à ses idées mais à un « vote utile » afin, en vain, d’éviter un nouveau duel entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Le rendez-vous des législatives, en juin, sera crucial pour savoir si La France insoumise remplace le PS comme parti dominant à gauche.

⇒ 20 h 15 : [RASSEMBLEMENT NATIONAL] Marine Le Pen renforcée malgré la concurrence d’Éric Zemmour

Marine Le Pen a gagné son pari : renforcer son socle électoral, malgré la candidature d’Éric Zemmour (7 % selon les estimations Ifop-Fiducial pour TF1-LCI). En 2002, déjà, la présence de Bruno Mégret (2,3 %) n’avait pas empêché Jean-Marie Le Pen de se qualifier au second tour.

L’annonce des résultats du premier tour chez les soutiens de Marine Le Pen. Les « Marine présidente » suivent des sifflets à l’adresse de Valérie Pécresse et d’Eric Zemmour #presidentielles2022 pic.twitter.com/qXO34GoXl3 — Corentin Lesueur (@corentin_les) April 10, 2022

Cette année, Marine Le Pen a même bénéficié de cette concurrence : les éléments à l’origine de la « diabolisation » du lepénisme ont été déplacés vers l’ancien polémiste. En miroir, Marine Le Pen, sans avoir pourtant changé son programme, a semblé avoir achevé sa « dédiabolisation ». Au total, les deux candidats dépassent 30 % : un record pour l’extrême droite au premier tour .

⇒ 20 h 10 : [LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE] Emmanuel Macron largement vainqueur de son duel avec Marine Le Pen

Ambitionnant de remplacer l’ancienne bipolarisation entre la droite et la gauche, le centre et l’extrême droite se livrent depuis 2017 à un duel électoral. Comme il y a cinq ans, Emmanuel Macron devance Marine Le Pen selon les estimations. Le candidat remplit ses deux objectifs du premier tour : confirmer sa première place et renforcer son socle électoral .

Explosion à l’annonce des résultats au QG d’Emmanuel Macron. pic.twitter.com/sBaKOtXonF — Gauthier Vaillant (@gauthvaillant) April 10, 2022

Ce qui était pour lui d’autant plus important que le second tour s’annonce cette année plus difficile. D’une part, parce qu’il possède moins de réserves de voix modérées. D’autre part, parce que le « front républicain » contre l’extrême droite risque de laisser la place à un référendum contre le sortant.

⇒ 20 h 05 : [R ÉSULTATS] Macron largement en tête dans toutes les estimations

Comme ceux de l’Ifop, les chiffres OpinionWay pour CNews et Europe donnent Emmanuel Macron largement en tête. Il totaliserait 29 % des suffrages contre 24 % pour Marine Le Pen. Jean-Luc Mélenchon obtiendrait 20 % des voix. Loin derrière, suivent Éric Zemmour (7 %), Yannick Jadot (5 %), Valérie Pécresse (4,5 %). Jean Lassalle et Fabien Roussel seraient à 2,5 %. Nicolas Dupont-Aignan et Anne Hidalgo à 2 %. Philippe Poutou à 1 % et Nathalie Arthaud à 0,5 %.

Même classement chez Harris Interactive-Toluna pour M6 et RTL avec Emmanuel Macron en tête à 29,7 % devant Marine Le Pen à 24,7 % Suivent Jean-Luc Mélenchon (19,8 %), Éric Zemmour (6,8 %), Yannick Jadot (4,6 %), Valérie Pécresse (4,3 %), Jean Lassalle (2,6 %), Fabien Roussel (2,5 %), Anne Hidalgo (1,8 %), Philippe Poutou (0,8 %) et Nathalie Arthaud (0,6 %)

⇒ 20 h 00 : [RÉSULTATS] Emmanuel Macron devance Marine Le Pen

Selon les premières estimations Ifop-Fiducial pour TF1-LCI, Emmanuel Macron ( 28,6 % ) devance Marine Le Pen ( 23,9 % ). Jean-Luc Mélenchon arrive en troisième position avec 20,1 % . Suivent Éric Zemmour (7 %), Yannick Jadot (4,8 %), Valérie Pécresse (4,7 %), Jean Lassalle (3,3 %), Fabien Roussel (2,5 %), Anne Hidalgo (2 %), Nicolas Dupont-Aignan (1,8 %), Philippe Poutou (0,7 %) et Nathalie Artaud (0,6 %).

⇒ 19 h 30 : [RÉCIT] Une campagne chamboulée

La campagne a pris fin vendredi à minuit. Elle aura été perturbée par un confinement, la guerre en Ukraine , une extrême droite qui se démultiplie, des digues partisanes qui cèdent…

→ ANALYSE. Récit d’une insaisissable campagne

⇒ 19 h 25 : [RECONQUÊTE !] Éric Zemmour attendu à la Maison de la Mutualité

Au QG d’Éric Zemmour, le grand écran diffuse en direct CNews, l’ancienne chaîne du candidat d’extrême droite. Ce dernier se présente à l’élection présidentielle pour la première fois, à la tête de son parti Reconquête !

L'équipe de Zemmour a choisi comme QG de soirée, la Maison de la Mutualité à Paris, un lieu historiquement marqué à gauche. Avant lui, on y a célébré Che Guevara, comme le rappelle une photo de Raymond Depardon affichée dans le hall. (Par Pascal Charrier qui n'a pas Twitter) pic.twitter.com/I8d06XsTX5 — Benjamin Bousquet (@benjibousquet) April 10, 2022

⇒ 19 h 20 : [LES RÉPUBLICAINS] Les cadres du parti inquiets

Peu de militants sont arrivés à la Maison de la Chimie, dans le 7 e arrondissement de Paris, QG de Valérie Pécresse. Certains cadres du parti Les Républicains confient leurs doutes à notre correspondant.

Maison de la Chimie, ds le 7e arrondissement de Paris, où @vpecresse prendra la parole ce soir. Encore peu de militants. Espérance des quelques cadres du parti interrogé : que @lesRepublicains « reste le 1er parti de droite en France » @LaCroix pic.twitter.com/1E4lCVzs6g — Mikael Corre (@mikaelcorre) April 10, 2022

⇒ 19 h 05 : [LA FRANCE INSOUMISE] Quelques militants triés sur le volet au Cirque d’hiver

Installées au Cirque d’hiver à Paris, les équipes de La France Insoumise espèrent une qualification de leur candidat Jean-Luc Mélenchon au second tour. Quelques militants triés sur le volet seront présents dans l’enceinte lors des résultats.

#electionpresidentielle2022 Seuls les élus de la France Insoumise, les représentants du Parlement de l’Union Populaire et quelques militants triés sur la volet pourront accéder au Cirque d’Hiver. Les autres suivront les résultats depuis l’extérieur de l’enceinte. @LaCroix pic.twitter.com/7HLSu9Blhb — Antoine Oberdorff (@A_Oberdorff) April 10, 2022

⇒ 19 h 00 : [PRATIQUE] Les bureaux de vote ferment dans une partie du territoire

Le scrutin, ouvert depuis 8 heures ce matin, prend fin dans la majorité des communes de France. Il se poursuit toutefois dans plusieurs grandes villes et métropoles jusqu’à 20 heures. Pour rappel, les électeurs de certains territoires ultra-marins ont déjà voté samedi. C’est notamment le cas en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, ou à Saint-Pierre-et-Miquelon.

⇒ 18 h 55 : [RASSEMBLEMENT NATIONAL] Marine Le Pen vise la qualification

Plus de 500 invités sont attendus au Pavillon Chesnaie du Roy, dans le bois de Vincennes, QG de Marine Le Pen . Cette dernière espère se hisser au second tour, comme ce fut le cas en 2017.

Le champagne cuvée « Marine présidente » est prêt au Pavillon Chesnaie du Roy, dans le bois de Vincennes, où Marine Le Pen tient sa soirée électorale. 380 journalistes accrédités + 500 invités #presidentielles2022 pic.twitter.com/zGKdERYZIS — Corentin Lesueur (@corentin_les) April 10, 2022

⇒ 18 h 40 : [ EN DIRECT DES QG] Suivez nos correspondants en direct des QG des principaux candidats

La Croix a mobilisé plusieurs de ses journalistes pour couvrir les résultats du premier tour de l’élection présidentielle 2022. Gauthier Vaillant ( @gauthvaillant ) est présent au Parc des expositions, porte de Versailles à Paris, où se déroule la soirée électorale d’ Emmanuel Macron . Corentin Lesueur ( @corentin_les ) couvrira la soirée électorale de Marine Le Pen.

Antoine Oberdorff (@ A_Oberdorff ) est présent au cirque d’hiver pour suivre Jean-Luc Mélenchon . Mikael Corre ( @mikaelcorre ) suivra, de son côté, Valérie Pécresse . Juliette Paquier (@ JuliettePaquier ) sera présente dans le QG de Yannick Jadot , Pascal Charrier couvrira la soirée électorale d’ Éric Zemmour et Hippolyte Radisson ( @H_Radisson ) sera présent au QG d’ Anne Hidalgo .

C’est dans ce pavillon du Parc des Expositions, Porte de Versailles à Paris, que se déroule la soirée électorale d’Emmanuel Macron. #presidentielles2022 pic.twitter.com/xwDoC4DPYa — Gauthier Vaillant (@gauthvaillant) April 10, 2022

⇒ 18 h 30 : [PARTICIPATION] L ’abstention est en hausse par rapport à 2017

La participation au premier tour de l’élection présidentielle dimanche s’établit à 65 % à 17 h 00 , en recul de 4,4 points par rapport à 2017 (69,42 %), selon le ministère de l’intérieur. Cette participation est en revanche plus élevée de 6,5 points qu’en 2002 (58,45 %), année record pour l’abstention à un premier tour de présidentielle.

Les trois départements qui ont le plus voté à 17 h 00 sont la Dordogne (75,26 %), l’Aveyron (73,93 %) et le Gers (73,71 %). Les trois qui se sont le moins mobilisés sont la Haute-Corse (51,23 %), la Seine-Saint-Denis (51,71 %) et Paris (52,17 %).

Selon les premières estimations des instituts de sondages, l’abstention au premier tour devrait se situer à 25 % selon l’Ifop-Fiducial pour TF1-LCI, soit un niveau plus important qu’en 2017 (22,23 %), mais sans atteindre le record de 2002 de 28,4 %.

Au premier tour de l’élection présidentielle 2022, le taux d’abstention est estimé à 25% (Ifop-Fiducial) 👉 Retrouvez les chiffres de l'abstention, lors d'une élection présidentielle, sous la Ve République. pic.twitter.com/5ceM6lNf7c — La Croix (@LaCroix) April 10, 2022

⇒ 18 h 30 : [AMBIANCE] Dans les bureaux de vote, vote utile et expression de colère

À Vouvray, Metz et Paris, les électeurs se sont présentés nombreux aux premières heures du premier tour de scrutin. Partagés entre la déception envers une campagne qui a passé sous silence de grands enjeux, la pression du vote utile et l’envie d’exprimer leur colère.

→ REPORTAGE. Présidentielle 2022 : dans les bureaux de vote, la fin d’une campagne décevante

►Bienvenue dans ce direct consacré à la soirée électorale du premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Dès 20 heures, vous retrouverez les premières estimations, suivies des analyses de nos journalistes ainsi que des réactions des candidats et de leur entourage.

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Infographies Résultats présidentielle 2022 : six cartes et graphiques pour tout comprendre au premier tour

Score historiquement haut pour l'extrême droite, chute des Républicains, abstention très élevée… Franceinfo résume les principaux enseignements du premier tour de l'élection présidentielle en six infographies.

Le premier tour de l'élection présidentielle a livré son verdict : Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'affronteront au second tour. Le président sortant est arrivé en tête avec 27,84% des suffrages et la cheffe de file du Rassemblement national a obtenu 23,15% des voix, dimanche 10 avril. Jean-Luc Mélenchon, avec 21,95%, échoue une nouvelle fois à se qualifier.

>> Résultats, réactions, analyses... Suivez dans notre direct l'actualité de l'élection présidentielle

Grâce aux données électorales, franceinfo vous propose de revenir en six infographies sur les principales leçons de ce scrutin.

L'extrême droite atteint un niveau record

Près d'un tiers des électeurs s'étant rendu aux urnes dimanche ont choisi un candidat d'extrême droite, un record pour une élection présidentielle. Marine Le Pen, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan totalisent 32,25% des suffrages exprimés. Dans près de 4 500 communes, ils engrangent à eux trois plus de 50% des voix au premier tour. Le gif suivant permet de visualiser cette hausse et dessine une fracture géographique entre le nord-est du pays, où l'extrême droite est au plus haut, et des régions comme l'Île-de-France ou la Bretagne où elle peine à s'implanter.

>> Résultats présidentielle 2022 : visualisez en une image la progression de l'extrême droite en France depuis 2017

Jean-Luc Mélenchon progresse dans les grandes villes et en outre-mer

Troisième de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a rassemblé 21,95% des suffrages, soit 2,4 points de plus qu'en 2017. Comme le montre note carte, cette hausse s'appuie surtout sur les grandes villes : le candidat insoumis a amélioré son score dans toutes les villes de plus de 100 000 habitants. Il progresse même de plus de 10 points à Strasbourg, Rennes ou Paris. Il est également en très forte hausse dans les départements d'outre-mer, jusqu'à +32 points en Guadeloupe.

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Présidentielle 2022 : « Pas tout à fait un échec… » Comment analyser le score d’Eric Zemmour ?

Thibaut Chevillard

Publié le 11/04/2022 à 19h05 • Mis à jour le 11/04/2022 à 19h26

L'essentiel

• Le candidat d’extrême droite Eric Zemmour est arrivé en quatrième position dimanche, au premier tour de l’élection présidentielle, avec près de 7,1 % des voix.
• Les experts interrogés par 20 Minutes estiment que cet échec est parti dû aux thématiques portées par le candidat – notamment l'immigration et la sécurité – alors que les priorités des électeurs se portaient sur le pouvoir d'achat.
• Mais, selon Jérémy Pelletier et Jean-Yves Camus, le score d'Eric Zemmour n'est pas tout à fait un échec. Explications.

Chez les soutiens d'Eric Zemmour , on a l’art de la formule. « C’est une défaite encourageante, mais au regard de l’élan populaire généré, on pouvait s’attendre à mieux », confie l’un d’eux à 20 Minutes . Il est vrai qu’avec 7,1 % des voix obtenues dimanche 10 avril 2022, le candidat d'extrême droite a raté son pari d’être présent au deuxième tour de l’élection présidentielle , qui verra Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronter dans les urnes. « Quand on regarde son score, on peut parler d’un échec, en tout cas d’une chute importante par rapport à ses ambitions et aux ambitions de son parti », note Jérémy Pelletier, directeur des études à la Fondation Jean-Jaurès. « Surtout quand on voit de quelle manière le candidat et ses soutiens ont démarré la campagne, la médiatisation et la visibilité dont ils ont bénéficié, sans doute avec excès », ajoute-t-il.

Le polémiste, qui était crédité de 17 à 18 % des intentions de vote à la mi-octobre, a bâti sa campagne sur une seule thématique : « L’identité nationale, la lutte contre l’immigration et les questions liées à l’islam et à la religion », rappelle Jérémy Pelletier. « Ça a pu parler à son électorat mais c’était insuffisant pour tenir dans la longueur, alors qu’il y avait d’autres thématiques dans cette campagne. » L’ancien journaliste a, en particulier, fait l’impasse sur la question du pouvoir d’achat , pourtant l’une des principales préoccupations des Français . « Sur ce sujet, il s’est peu exprimé, il était considéré comme ni légitime, ni pertinent, ni crédible », souligne le directeur des études de la Fondation Jean-Jaurès.

« Je ne sais pas comment il n’y a pas pensé »

Spécialiste des nationalismes et des extrémismes en Europe, le politologue Jean-Yves Camus observe, lui aussi, qu’Eric Zemmour « attache une importance secondaire à la question sociale ». « C’est une faute ! » En effet, observe le chercheur associé à l’Iris (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux), « le score de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon prouve que leur intuition était la bonne. »

A cette erreur de stratégie, il faut ajouter des prises de position pro-Poutine pleinement assumées alors que la Russie envahissait l’Ukraine , un manque d’empathie vis-à-vis des réfugiés ukrainiens, et les couacs successifs qui ont émaillé ses déplacements : un doigt d’honneur à Marseille en novembre dernier, des violences commises par certains de ses partisans contre des membres de SOS Racisme lors de son meeting à Villepinte en décembre, ou encore un fusil braqué par le candidat sur des journalistes au salon Milipol en octobre dernier… Sans oublier des propos misogynes et des soupçons d'agressions sexuelles qui ont pu dérouter une partie de l’électorat féminin , ainsi que ses déboires judiciaires .

Eric Zemmour a aussi échoué dans son projet d'« union des droites ». Le candidat de l’extrême droite a certes réussi à obtenir le ralliement de quelques cadres LR – à l’instar de Guillaume Peltier, ancien numéro 2 du parti – et du Rassemblement national, comme le sénateur Stéphane Ravier ou l’eurodéputé Nicolas Bay . Il a bien séduit une partie de l’électorat catholique conservateur , proche de la Manif pour tous. Mais, comme le montrent des chiffres publiés ce lundi par l’institut Ipsos , les ouvriers et les employés sont largement restés fidèles à Marine Le Pen. « Devenir président de la République, cela nécessite une base sociale plus solide que l’Ouest parisien et quelques bastions en banlieue, notamment dans les Yvelines, observe Jean-Yves Camus. Je ne sais pas comment il n’y a pas pensé. »

« Il a très peu d’élus avec lui »

Reste que le polémiste devance la candidate des Républicains, Valérie Pécresse ou le candidat des Verts, Yannick Jadot. « Si on fait le bilan, il est vrai que pour le candidat d’une formation émergente, qui s’est déclaré en novembre, ce n’est pas tout à fait un échec », souligne Jean-Yves Camus. « Quand on compare le score de Zemmour, nouveau venu sur la scène politique nationale, à celui des candidats issus de partis installés depuis longtemps, cela permet de relativiser » l’ampleur de sa défaite, complète Jérémy Pelletier. Contrairement à eux, qui ont obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés, « il va pouvoir se faire rembourser ses frais de campagne » .

Mais au lendemain du premier tour, une question se pose : ce score va-t-il lui permettre d’exister durablement en politique ? « C’est difficile de s’installer dans la durée sans un accord avec un parti qui a un maillage beaucoup plus important que lui », poursuit le directeur des études à la Fondation Jean-Jaurès. Et d’ajouter : « Il a très peu d’élus avec lui, de gens installés dans les territoires. Or, il faut une assise territoriale pour exister sur le long terme. Cela sera compliqué pour lui d’obtenir des députés, un groupe parlementaire, sans une alliance avec le Rassemblement national. Tout dépend de ce qui va se passer dans cet entre-deux tours et à l’issue du second. Il peut très bien n’y avoir aucun accord entre Zemmour et Marine Le Pen. Elle n’a aucun intérêt à s’afficher avec lui car, pour les électeurs de Mélenchon qui pourraient lui accorder leur vote, il est un repoussoir. »

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Kendji girac : sa compagne soraya et sa fille ont quitté la france après l’incident, le prince william profite d'une sortie pour donner des nouvelles de kate et les enfants, éric zemmour (7%) appelle à voter pour marine le pen.

Éric Zemmour, candidat Reconquête !, a réuni des 7% des voix à l’occasion du premier tour de l'élection présidentielle 2022.

De son QG parisien, le candidat Reconquête! Eric Zemmour, éliminé dès le premier tour avec 7% des voix, a appelé à voter pour la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen. «Grâce à vous je peux faire une promesse : je continuerai à défendre la France et nos idées. Nos idées valent plus que notre score. Je suis certain que bientôt nous l’emporterons (…) Votre voix ne pourra plus jamais être négligée quelque soit l’issue du second tour. Je n’ai pas su convaincre assez de nos compatriotes (…). Je n’ai jamais menti pour gagner 1 point dans les sondages, je n’ai jamais travesti ma pensée», a-t-il déclaré.

«Je me souviens encore du mois de mai dernier, à l’époque nous n’étions qu’une dizaine, nous étions convaincus qu’il était de notre devoir de nous lever. Un an plus tard, nous voici face au duel qui était annoncé depuis 2017. Nous avons dépassé les vieux partis moribonds (...). Alors oui, nous sommes déçus. Je vous le dis, chez Reconquête!, nous sommes puissants, nous sommes forts (…). Reconquête ne s’arrêtera pas tant que la France ne sera pas reconquise», a-t-il ajouté, avant de donner sa consigne de vote. «J’ai bien des désaccord avec Marine Le Pen, mais il y a face Marine Le Pen, un homme qui a fait entrer deux millions d’immigrés. Je ne me tromperai pas d’adversaire, c’est la raison pour laquelle j’appelle mes électeurs à voter pour Marine Le Pen». Il a terminé son discours sur un note sombre: «Je crois que notre pays est en danger, je prie le ciel de mettre tromper».

À lire :   Les dernières infos du premier tour en direct  

À voir :   Le premier tour de la présidentielle en photos  

Les résultats avec l'Afp

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Stanislas rigault à l’épreuve des urnes : « les européennes sont un marathon doublé d’un sprint », sondage : le baromètre ifop-paris match fête ses 20 ans, un statut de repenti pour les trafiquants de drogue instauré par éric dupond-moretti, l’ex-secrétaire d’état justine benin accusée de harcèlement au travail, emmanuel macron chausse les crampons pour les enfants malades, brigitte macron à ses côtés, ils ont tous posé pour paris match , françois et pénélope fillon : chronologie d’un feuilleton judiciaire.

Les résultats du premier tour de la présidentielle 2022 par ville en chiffres et cartes

Retrouvez dans notre carte le score des 12 candidats et de l'abstention pour le premier tour de la présidentielle dans chaque commune de France.

POLITIQUE - Comme une impression de déjà-vu. Les résultats officiels du premier tour de l’ élection présidentielle 2022 ont été communiqués ce lundi 11 avril par le ministère de l’Intérieur. Emmanuel Macron (27,8%) et Marine Le Pen (23,2%) sont une nouvelle fois tous les deux qualifiés pour le second tour de l’élection.

Jean-Luc Mélenchon est à la 3e place avec 22% des voix, talonnant de peu la candidate du Rassemblement national après une nuit de dépouillement qui a vu l’écart se réduire. Le trio de tête a progressé en termes de voix par rapport à 2017. Suivent Éric Zemmour (7,1%), Valérie Pécresse (4,8%) et Yannick Jadot (4,6%).

En dehors des Français de l’étranger, tous ces résultats sont considérés comme complets par le ministère de l’Intérieur, y compris dans les grandes villes. Le score dans chaque ville française est donc connu.

Retrouvez dans la carte ci-dessous les résultats dans chacune des 35.000 communes de France . Cette carte est colorée selon le candidat qui y est arrivé en tête. Tapez le nom de votre ville dans la barre de recherche pour l’afficher. Sont également notifiés le taux d’abstention ainsi que les votes blancs et nuls (non comptabilisés dans le score des candidats). Cette carte est mise à jour en temps réel.

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Vous vous demandez comment a évolué le vote dans votre ville par rapport à l’ élection présidentielle de 2017 ? Pour en avoir le coeur net, vérifiez le score de chaque candidat il y a 5 ans dans la carte ci-dessous. Celle-ci fonctionne exactement sur le même modèle que la carte 2022.

La carte de France des résultats par département

Une des surprises de ce scrutin, c’est la percée de Jean-Luc Mélenchon, plus visible à l’échelon des départements. Sur la carte de France ci-dessous, ceux-ci sont colorés en fonction du candidat arrivé en tête.

On voit que le candidat de gauche radicale s’est imposé dans une majorité de territoires d’outre-mer, en Ariège, ainsi que dans cinq départements d’Île-de-France: le Val-d’Oise, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne et l’Essonne.

A titre de comparaison encore une fois, voici la même carte, mais avec les résultats du premier tour de l’élection présidentielle de 2017, qui montre bien la progression de Jean-Luc Mélenchon.

Voici le score de chacun des douze candidats à la présidentielle.

1er - Emmanuel Macron - 27,84%

Il a fait la course en tête dans les sondages pendant toute la campagne. Emmanuel Macron s’est qualifié ce dimanche 10 avril au second tour de la présidentielle qui aura lieu dans deux semaines, dimanche 24 avril. Le chef de l’État est arrivé en première position, avec 27,84% des voix, selon les chiffres définitif du ministère de l'Intérieur. En 2017, il était arrivé en tête du premier tour avec 24% des voix. Il avait ensuite remporté l’élection présidentielle au second tour avec 66,1% des suffrages contre Marine Le Pen > le détail de son score

2e - Marine Le Pen - 23,15%

Pour la troisième fois de l’histoire de la Ve République, l’extrême droite est au second tour. Ce dimanche 10 avril, Marine Le Pen a obtenu 23,15% des voix de l’élection présidentielle 2022, selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur. Une deuxième qualification pour la candidate du Rassemblement national. En 2017, elle avait obtenu 21,3 % des voix. Son score est donc en hausse par rapport à la fois dernière. Au deuxième tour, celle qui portait alors les couleurs du Front national s’était effondrée à 33,9 %, après un débat d’entre-deux-tours raté face à Emmanuel Macron. > le détail de son score

3e - Jean-Luc Mélenchon - 21,95%

Il est arrivé en tête de la gauche, mais pas au second tour de l’élection présidentielle. Jean-Luc Mélenchon pointe ce dimanche 10 avril à la troisième place du premier tour. L’Insoumis qui menait sa troisième campagne présidentielle a obtenu 21,95% des voix, selon les chiffres définitifs du ministère de l'Intérieur. C’est un peu plus qu’en 2017. Lors de la dernière échéance, en 2017, il avait obtenu 19,6% des voix. Il était alors à la quatrième position, derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon. > le détail de son score

4e - Eric Zemmour - 7,07%

Il se voyait à l’Élysée. Il n’accède même pas au second tour puisqu’il termine à la quatrième place. Ce dimanche 10 avril, Éric Zemmour a obtenu 7,07% des voix au premier tour de l’élection présidentielle 2022, selon les chiffres définitifs du ministère de l'Intérieur. Un échec pour celui qui a un temps bouleversé la campagne, en tutoyant à l’automne les 20% d’intentions de vote. > le détail de son score

5e - Valérie Pécresse - 4,78%

C’est fini pour Valérie Pécresse. Et le résultat est un échec terrible. La candidate Les Républicains à l’élection présidentielle 2022 n’obtient que 4,78% des voix ce dimanche 10 avril, selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur. Elle ne devrait donc pas être remboursée de ses frais de campagne. Un camouflet pour l’intéressée et sa formation politique, puisqu’il s’agit du score le plus faible jamais enregistré pour le parti de droite. Malgré une campagne plombée par les affaires, François Fillon avait obtenu 20% des voix en 2017, soit 4 fois plus plus que la présidente de la région Île-de-France.  > le détail de son score

6e - Yannick Jadot - 4,63%

Le Vert à moitié plein? Le candidat du pôle écologiste à l’élection présidentielle 2022, Yannick Jadot, récolte 4,63% des voix ce dimanche 10 avril, selon les chiffres définitifs du ministère de l'Intérieur. Il arrive sixième du premier tour, loin derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et à quelques marches d’Éric Zemmour et Valérie Pécresse. Il échoue aussi à battre le meilleur score réalisé par un candidat écologiste à l’élection suprême. Le record était détenu jusque là par Noël Mamère avec 5,3% des voix en 2002. Ce résultat confirme que l’état-major EELV n’a pas réussi à faire de l’écologie politique la force motrice de la gauche et du pays... dans le sillage de scrutins locaux positifs.  > le détail de son score

7e - Jean Lassalle - 3,13%

Pour sa deuxième campagne, Jean Lassalle arrive en 7e position des suffrages exprimés, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Ce dimanche 10 avril 2022, à l’occasion du premier tour de la présidentielle 2022, le député des Pyrénées-Atlantiques réalise un score nettement meilleur qu’en 2017. Il y a cinq ans, alors invité surprise de la campagne, le Béarnais avait récolté 1,2% des voix.  > le détail de son score

8e - Fabien Roussel - 2,28%

Au premier tour de l’élection présidentielle 2022, Fabien Roussel, obtient 2,28% des voix ce dimanche 10 avril, selon les chiffres finaux du ministère de l'Intérieur. Le candidat communiste se place en 8e position des 12 prétendants à l’Élysée et dépasse la socialiste Anne Hidalgo. Le secrétaire national du PCF offre aux communistes leur premier score à une présidentielle depuis 15 ans. En 2007, dernière élection où un candidat communiste concourrait, Marie-George Buffet avait réalisé un peu plus d′1% des voix. Le parti avait ensuite décidé de soutenir Jean-Luc Mélenchon dès le premier tour. En revanche, il demeure très loin des chiffres très flatteurs que lui octroyaient les sondages en début d'année.  > le détail de son score

9e - Nicolas Dupont-Aignan - 2,06%

Nicolas Dupont-Aignan, déjà candidat à l’Élysée en 2012 et 2017, obtient ce dimanche 10 avril environ 2% des suffrages exprimés, au premier tour de l’élection présidentielle, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Ce score, insuffisant pour accéder au second tour, marque la fin de la troisième campagne présidentielle du chef de file de Debout la France.Le candidat souverainiste fait largement moins bien que son score de 2017, quand il avait créé la surprise en s’approchant des 5% avant de rallier Marine Le Pen pour le second tour. > le détail de son score

10e - Anne Hidalgo - 1,75%

La rose est fanée, le poing baissé. Le Parti socialiste enregistre, avec Anne Hidalgo comme candidate, son pire score à une élection présidentielle. La maire de Paris, dont la campagne a viré au chemin de croix, récolte environ 2% des voix ce dimanche 10 avril, selon les chiffres définitifs du ministère de l'Intérieur.  Sans surprise, la voici largement dépassée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux qualifiés pour le second tour mais également très loin de Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse et Éric Zemmour. Anne Hidalgo arrive même derrière le candidat du parti communiste Fabien Roussel. Au global, la maire de Paris est antépénultième parmi les douze engagés.  > le détail de son score

11e - Philippe Poutou - 0,77%

Trois candidatures pour briguer l’Élysée, et autant d’échecs. Avec moins de 1% des voix au premier tour de l’élection présidentielle ce dimanche 10 avril, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, Philippe Poutou voit cette nouvelle campagne s’achever dès le premier tour. Sur les douze postulants, le candidat du NPA arrive en 11e position. Candidat pour la troisième fois à l’Élysée, Philippe Poutou n’a pas fait mieux que son score de 2017, où il avait obtenu 1,09% des suffrages exprimés. > le détail de son score

12e - Natalie Arthaud - 0,56%

Fin de course. La candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle 2022, Nathalie Arthaud, a obtenu 0,56% des voix ce dimanche, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Pour sa troisième campagne présidentielle, la professeure d’économie se classe en dernière position des 12 candidats, comme elle l’était dans les sondages. Elle termine avec un score quasiment identique à celui qu’elle avait obtenu en 2017 (0,6%) et en 2012 (0,7%).Avec Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Anne Hidalgo, Nathalie Arthaud, 51 ans, était la quatrième femme à avoir fait partie des candidats du premier tour. En 2017, elles n’étaient que deux. > le détail de son score

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Présidentielle : revivez la soirée électorale du premier tour

Le président sortant, arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle, obtiendrait 54 % des voix le 24 avril, contre 46 % pour Marine Le Pen, selon un sondage OpinionWay réalisé ce dimanche soir.

Par Les Echos

Au terme d'une campagne atypique, très largement dominée par la situation internationale, les urnes vont livrer leur verdict. Au total, 48,7 millions d'électeurs, en France et à l'étranger, étaient appelés à voter pour le premier tour de l'élection présidentielle. En métropole, les bureaux de vote étaient ouverts de 8 heures à 19 heures, voire 20 heures dans les grandes villes.

Le scrutin a été marqué par une forte abstention. Les résultats officiels n'ont toujours pas été communiqués, mais Emmanuel Macron est en tête au premier tour avec 27-28 % des voix contre 23-24 % des suffrages pour Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon se place à la troisième place (22 %).

>>> Résultats, réactions, analyses… Retrouvez les temps forts du premier tour

23h10 - Julien Aubert « ne votera pas pour Emmanuel Macron »

« Je ne donne pas d'instruction de vote », renvoyant cela à la « prise de décision collective » prévue demain pour Les Républicains, a expliqué le député du Vaucluse, figure de l'aile dure des Républicains, sur BFMTV. « A titre personnel, je dirai pour qui je vote, et mon choix ne sera pas le même que Valérie Pécresse », qui a annoncé voter Emmanuel Macron et appelé ses électeurs implicitement à faire de même.

Lire aussi :

DECRYPTAGE - Le lourd échec de Valérie Pécresse menace de faire exploser Les Républicains

23h08 - Jean Lassalle ne donne pas de consigne à ses électeurs pour le second tour

Le candidat, qui a rassemblé 3 % des voix derrière sa candidature, « fait totalement confiance » à ses électeurs pour le second tour et ne donne pas de consigne de vote entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, a-t-il indiqué dimanche lors d'une allocution à son QG de soirée électorale. « Puisque vous avez été intelligents au point de me choisir malgré tant de difficultés, je vous fais totalement confiance pour faire votre choix dans 15 jours », a indiqué le député des Pyrénées-Atlantiques.

23h04 - Stéphane Le Foll (PS) votera Emmanuel Macron au second tour

Proche de François Hollande, l'ex-ministre de l'Agriculture qui aurait aimé représenter le Parti socialiste lors de cette élection a estimé sur BFMTV que « l'extrême droite n'est ni envisageable pour la conception qu'il se fait de la France et de la République, ni envisageable parce qu'il y a des conséquences extrêmement lourdes. »

22h57 - Philippe Juvin, ex-candidat à la primaire LR, votera pour Emmanuel Macron

Le maire de La Garenne Colombes a rappelé sur RTL que la charte des valeurs des Républicains empêchait de s'allier à l'extrême droite. « Je demande à tous ceux qui me font confiance de voter de la même manière pour Emmanuel Macron », a expliqué Philippe Juvin.

🔴🗳️🇫🇷 Résultats #1erTour - #RTLPresidentielle 💬 @philippejuvin , soutien de @vpecresse : "Je voterai pour Emmanuel Macron (...) Cet échec des Républicains n'est plus un accident, le score que nous faisons est une vraie claque" #RTLFlashActu pic.twitter.com/jQZMtOQKCG — RTL France (@RTLFrance) April 10, 2022

22h45 - L'écart se resserre entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, selon une nouvelle estimation

D'après une estimation plus récente de l'institut OpinionWay, Emmanuel Macron obtiendrait finalement 27,9 % des voix, et Marine Le Pen 23,3 %. Derrière, Jean-Luc Mélenchon est crédité de 22 %.

22h30 - Emmanuel Macron l'emporterait au second tour

Selon un sondage réalisé dimanche soir par OpinionWay, le président sortant l'emportait avec 54 % au second tour, contre 46 % pour Marine Le Pen. Dans le détail, 27 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon se tourneraient vers Emmanuel Macron, et 21 % vers sa rivale.

59 % des électeurs de Yannick Jadot, 43 % des électeurs de Valérie Pécresse, et 7 % des électeurs d'Eric Zemmour pourraient voter en faveur du chef de l'Etat. A l'inverse, Marine Le Pen récupérerait 8 % des électeurs de Yannick Jadot, 27 % des électeurs de Valérie Pécresse et 79 % des électeurs d'Eric Zemmour.

22h24 - La Cfdt appelle à voter pour Emmanuel Macron pour battre Marine Le Pen

« Cet appel ne vaut ni approbation ni bilan du président sortant ni adhésion dans son programme », explique dans un communiqué le syndicat réformateur. « L'heure n'est plus au choix d'un programme mais à la défense de la démocratie », estime la Cfdt.

L'heure n'est plus au choix d'un programme mais à la défense de la démocratie ! La CFDT appelle à battre Marine Le Pen en votant Emmanuel Macron. https://t.co/K5veZOyDbE — Laurent Berger (@CfdtBerger) April 10, 2022

22h19 - Nathalie Arthaud votera blanc au second tour

La candidate trotskiste refuse de voter pour l'un ou l'autre candidat qualifié au second tour. « Macron s'il est élu fera du Le Pen. Le Pen, si elle est élue, fera du Macron, en plus autoritaire encore contre les travailleurs immigrés », a estimé Nathalie Arthaud sur Twitter.

21h54 - Emmanuel Macron appelle au rassemblement contre l'extrême droite

Le président sortant a salué l'ensemble des candidats présents au second tour et remercié ceux appelant à voter pour lui afin de faire barrage à Marine Le Pen. « J'invite nos concitoyens à nous rejoindre », a-t-il déclaré. « Certains le feront pour faire barrage à l'extrême droite et je suis pleinement conscient que cela ne vaudra pas soutien et je le respecte ».

« Ne nous trompons pas, rien n'est joué », a ajouté Emmanuel Macron affirmant vouloir « tendre la main à tous ceux qui veulent travailler pour la France ». Il appelle à fonder au-delà des « différences » « un grand mouvement politique d'unité et d'action ». « Le 24 avril nous pouvons faire le choix de l'espoir, nous pouvons faire le choix de la France et de l'Europe », a-t-il souligné.

21h43 - Copé veut que Macron « associe » la droite au « pacte gouvernemental »

Jean-François Copé (LR) a appelé « sans ambiguïté » à voter Emmanuel Macron pour « faire battre » Marine Le Pen. Il a toutefois estimé qu'il fallait « un nouveau pacte gouvernemental (où) la droite de gouvernement soit associée ». « Il appartient (à Emmanuel Macron) dans les deux semaines de reprendre des engagements très forts vis-à-vis des Français d'un nouveau pacte majoritaire, car s'il ne le fait pas nous n'aurons que nos yeux pour pleurer », a déclaré le maire de Meaux (Seine-et-Marne) sur France 2..

21h35 - Le PS n'est « sûrement pas » mort, affirme Patrick Kanner

Le PS n'est « sûrement pas » mort, a assuré le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, après les quelque 2 % récoltés par la candidate Anne Hidalgo au premier tour de l'élection présidentielle, pire échec de l'histoire du parti. « Nous avons beaucoup d'élus territoriaux, nous dirigeons de très nombreuses et grandes collectivités », a rappelé sur France 2 le sénateur, qui a joué un rôle majeur dans la campagne d'Anne Hidalgo. Il appelle à une « reconstruction à laquelle nous devons nous préparer en toute urgence ».

21h32 - Ségolène Royal déplore la désunion de la gauche

« Je voterai pour Emmanuel Macron », a déclaré Ségolène Royal sur TF1. « Je regrette profondément pour la France et le reste du monde qu'on ait une candidate d'extrême droite au second tour de la présidentielle à nouveau », a-t-elle ajouté. Ségolène Royal a par ailleurs déploré la désunion de la gauche. « Si ces candidats s'étaient retirés, Jean-Luc Mélenchon serait au second tour. Ils ont eu tort de maintenir leur candidature. » Selon elle, Yannick Jadot, Fabien Roussel et Anne Hidalgo ont une « véritable responsabilité ».

21h28 - Dupont-Aignan appelle « les Français à tout faire pour faire barrage à Macron »

Le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan a appelé à « tout faire pour faire barrage » au président sortant Emmanuel Macron, précisant qu'il votera pour Marine Le Pen au deuxième tour de l'élection présidentielle.

"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." De Gaulle J'appelle les Francais à tout faire pour faire barrage à #Macron . C'est pourquoi je voterai @MLP_officiel ! — N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) April 10, 2022

21h25 - Emmanuel Macron rejoint ses supporters

Le président sortant a quitté l'Elysée pour rejoindre ses supporters réunis Porte de Versailles.

Emmanuel Macron quitte l'Elysée pour rejoindre ses supporters pic.twitter.com/5ifIrodjRK — BFMTV (@BFMTV) April 10, 2022

21h13 - Dix-sept pourcents des électeurs ont pris leur décision aujourd'hui

Selon un sondage OpinionWay, seul 30 % des électeurs ont toujours su pour qui ils allaient voter et un cinquième ont pris leur décision il y a plus d'un mois. A l'inverse, 17 % des sondés ont pris leur décision à la dernière minute, aujourd'hui même, et 22 % dans cette dernière semaine de campagne.

21h03 - Nouvelles estimations, Emmanuel Macron passe à 28,1 % et Marine Le Pen à 24,1 %

Selon ces estimations affinées d'OpinionWay, Jean-Luc Mélenchon a rassemblé 21 % des suffrages exprimés, devant Eric Zemmour à 7,1 %. Yannick Jadot et Valérie Pécresse sont à égalité à 4,7 % des voix. Jean Lassalle passe à 2,9 %, Fabien Roussel est crédité de 2,3 %. Nicolas Dupont-Aignan obtient 1,9 % des voix, devant Anne Hidalgo avec 1,8 %. Philippe Poutou obtient 0,8 % des voix et Nathalie Arthaud 0,6 %.

21h02 - Eric Zemmour appelle à voter pour Marine Le Pen

« J'ai bien des désaccords avec Marine Le Pen, mais il y a face à Marine Le Pen un homme qui a fait entrer 2 millions d'immigrés, et qui fera donc pire s'il est réélu », a expliqué le candidat, qui a rassemblé 7,1 % des voix. « Je continuerai de défendre la France et nos idées », a affirmé Eric Zemmour devant ses soutiens, « certain que bientôt nous l'emporterons ». « Nos idées valent beaucoup plus que nos scores aujourd'hui », a-t-il ajouté.

21h00 - « Pas une voix ne doit aller à l'extrême droite », prévient Philippe Poutou (NPA)

« Notre consigne de vote est claire : pas une voix ne doit aller à l'extrême droite », a martelé le candidat anticapitaliste depuis son QG. « Pour autant, nous ne donnerons pas de consigne de vote en faveur de Macron, car c'est un pompier pyromane dont les politiques sont une des causes de la montée du RN », a ajouté Philippe Poutou.

20h54 - « Personne ne voulait de cette réédition du duel de 2017, elle aura pourtant bien lieu »

La réédition du duel de 2017 consacre le clivage politique entre un pôle réformiste social-libéral pro-européen et un bloc nationaliste démagogique et régressif. Le PS et LR sont en miettes, note Etienne Lefebvre.

EDITO - Le choc de deux France (bis)

20h51 - « Une nouvelle page du combat s'ouvre », affirme Jean-Luc Mélenchon

« Nous savons pour qui nous ne voterons jamais », a souligné Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième avec 20 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle. « Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen », a-t-il martelé devant ses soutiens. « Je connais votre colère », a affirmé le candidat LFI. « La lutte continue », a-t-il ajouté soulignant qu' « une nouvelle page » du combat s'ouvrait.

20h49 - Martine Aubry (PS) votera « Macron pour battre l'extrême droite »

La maire de Lille, figure du Parti socialiste, déclare sur Twitter qu'elle « utilisera le bulletin Macron pour battre l'extrême droite » au second tour. Martine Aubry en profite pour « saluer chaleureusement » Anne Hidalgo, « fidèle aux valeurs de la gauche ».

20h46 - Marion Maréchal « convaincue » qu'Eric Zemmour appellera à voter Marine Le Pen

La nièce de la candidate du Rassemblement national, qui a rallié Eric Zemmour avant le premier tour, s'est dit sur le plateau de TF1 « convaincue » que le candidat de Reconquête appellera à voter Marine Le Pen contre Emmanuel Macron au second tour, « premier adversaire ». Eric Zemmour a « amorcé une recomposition » du paysage politique, a-t-elle affirmé, estimant que le parti Reconquête va « compter dans les jours et mois à venir ».

20h41 - Marine Le Pen appelle « tous ceux qui n'ont pas voté Emmanuel Macron » à la soutenir

La candidate du RN, qui a obtenu 24 % des voix, a remercié « le peuple Français qui s'est exprimé » et l'a placé au second tour face à Emmanuel Macron. « Deux visions opposées de l'avenir » vont désormais s'affronter, selon Marine Le Pen. L'une alimentant « la division, l'injustice et le désordre », et l'autre favorisant « le rassemblement des Français ». « Tous ceux qui aujourd'hui n'ont pas voté Emmanuel Macron ont vocation à rejoindre ce rassemblement », a-t-elle estimé, appelant tous les Français, de droite et de gauche, à la rejoindre. « Ce qui se jouera n'est pas seulement un choix de circonstance mais de société », a-t-elle ajouté.

20h37 - Yannick Jadot appelle à faire barrage à l'extrême droite « sans hésitation, sans ambiguïté » en votant Emmanuel Macron

« Nous prenons une fois de plus nos responsabilités sans hésitation, sans ambiguïté, car l'écologie, c'est la République », a affirmé le candidat écologiste, qui a rassemblé 5 % des voix. « J'appelle les électeurs écologistes à faire barrage à l'extrême droite en déposant dans l'urne un bulletin Emmanuel Macron le 24 avril : que personne ne minimise la menace fondamentale que représente l'extrême droite », a-t-il ajouté.

20h35 - « Pas une voix ne doit aller à l'extrême droite », selon Adrien Quatennens (LFI)

Avec Jean-Luc Mélenchon qui reste « à la porte du second tour », « c'est la même affiche » qu'en 2017 et « la dernière fois, le peuple français a su quoi faire, il saura quoi faire » à nouveau, a poursuivi l'élu Insoumis. Le parti va à nouveau organiser une « consultation » interne en vue du second tour. « Le vote d'extrême droite ne sera pas une option » dans cette consultation, a-t-il ajouté.

20h27 - Fabien Roussel appelle à voter Emmanuel Macron

« Pour ma part dimanche 24 avril, je ferai le choix de la responsabilité », a déclaré le candidat communiste. « Je ne permettrai jamais qu'un projet raciste et xénophobe soit mis en oeuvre à la tête de l'Etat », a-t-il ajouté, alors qu'il a recueilli environ 2,5 % des voix. « Jamais, nous ne banaliserons l'extrême droite et ses idées. » Fabien Roussel a remercié ses électeurs pour leur soutien et invité la gauche à se réunir en vue des élections législatives. « La gauche doit se reconstruire et recréer de l'espoir », a-t-il estimé.

20h20 - Valérie Pécresse votera pour Emmanuel Macron au second tour

La candidate LR s'est exprimée quelques minutes après les premiers résultats. « J'assume en responsabilité toute ma part dans cet échec », a-t-elle reconnu. « Ce soir, je suis profondément inquiète pour notre pays. Emmanuel Macron a joué avec le feu », a-t-elle déploré, rappelant que son « engagement politique » s'était construit « contre les extrêmes ».

« Malgré les profondes divergences que j'ai martelées toute au long de la campagne, je voterai Emmanuel Macron », a-t-elle donc poursuivi. Avant de prévenir : « Je ne suis pas propriétaire des suffrages qui se sont portés sur mon nom, mais je demande aux électeurs qui m'ont honoré de leur confiance de peser dans les jours qui viennent les conséquences potentiellement désastreuses de tout choix différent du mien ».

20h08 - Anne Hidalgo appelle à voter Macron

La candidate socialiste, qui a recueilli environ 2 % des voix, a appelé à voter Emmanuel Macron au second tour. « Je vous appelle avec gravité à voter le 24 avril prochain contre l'extrême droite de Marine Le Pen », a-t-elle déclaré lors d'une courte intervention. « Ce vote républicain est un choix de responsabilité ».

« Ce choix n'efface en rien mes convictions de femme de gauche », a-t-elle poursuivi. Elle appelle en outre la gauche à se réunir. « Nous tirerons ensemble tous les bilans de façon objective ». « Nous travaillerons ensuite au rassemblement de cette gauche dispersée », a-t-elle affirmé.

La déroute d'Anne Hidalgo laisse le PS en miettes

20h05 - Un taux d'abstention proche de son record de 2002

Selon les estimations d'OpinionWay, 72,1 % des électeurs se sont déplacés aux urnes ce dimanche pour le premier tour de l'élection présidentielle. Un chiffre nettement inférieur à 2017.

27,9 % d'abstention pour le premier tour

20h00 - Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour

Selon les estimations de l'institut Opinionway, le président sortant arrive en tête au premier tour avec 29 % des voix. Il devance la candidate du rassemblement national, créditée de 24 %. Les deux candidats seront donc présents au second tour, comme en 2017.

Largement en tête, Emmanuel Macron retrouve Marine Le Pen au second tour

20h00 - Jean-Luc Mélenchon passe la barre des 20 % mais échoue à se qualifier

Le candidat LFI à la présidentielle obtient 20 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle, selon les estimations d'OpinionWay. Il réalise le meilleur score à gauche mais échoue à se qualifier pour le second tour. En 2017, le candidat avait obtenu 19,58 % des suffrages, derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon.

20h00 - Eric Zemmour devance Valérie Pécresse

Le candidat de Reconquête a réuni selon les premières estimations d'OpinionWay 7 % des voix. Il devance ainsi la candidate des Républicains, qui obtient 4,5 % des votes. Pour rappel, François Fillon avait obtenu 20,01 % des suffrages en 2017, malgré les affaires qui avaient plombé la fin de sa campagne.

20h00 - Six des douze candidats en-dessous des 5 %

L'écologiste Yannick Jadot n'a recueilli que 5 % des voix, selon les premières estimations OpinionWay, ce qui devrait lui permettre de voir ses frais de campagne remboursés. Le communiste Fabien Roussel rassemble 2 % des suffrages exprimés, un score proche de la dernière candidate de son parti, Marie-Georges Buffet, qui avait fait 1,93 % en 2007.

Vient ensuite Jean Lassalle, avec 2 % des voix. Il fait mieux qu'il y a cinq ans (1,21 %). La socialiste Anne Hidalgo suit avec 2 %, loin des 6,36 % de Benoît Hamon en 2017.

Nicolas Dupont-Aignan recule, lui, puisqu'il ne rassemble que 2 % des voix, contre 4,70 % il y a cinq ans. Philippe Poutou, avec 1 % des voix, et Nathalie Arthaud, avec 0,5 % des voix, font des scores proches de ceux qu'ils avaient enregistrés à la dernière élection.

19h15 - Vers un taux d'abstention inédit depuis 2002

Le ministère de l'Intérieur a annoncé que 65 % des électeurs s'étaient déplacés aux urnes ce dimanche à 17 heures, pour le premier tour de l'élection présidentielle. Plusieurs instituts de sondage estiment que l'abstention pourrait atteindre 26,5 % à 20 heures, soit son plus haut niveau depuis 2002 (28,4 %).

Un taux de participation de 65 % à 17 heures

19h00 - Les temps forts de la journée du premier tour

Ouverture des bureaux, vote des candidats, difficultés pour trouver où voter… Les moments marquants de ce dimanche 10 avril, avant les premiers résultats.

Les temps forts de la journée

18h45 - Les élections présidentielles depuis 1965

L'élection du président de la République est le temps fort de la vie politique française. Depuis 1965, premier scrutin présidentiel au suffrage universel direct, les électeurs se sont rendus dix fois aux urnes pour désigner celui ou celle qui entrerait à l'Elysée. Dans quel contexte ont eu lieu ces présidentielles ? Quels étaient les candidats en lice ? Quels ont été leurs résultats au premier et second tours ? Réponses en textes, photos et infographies.

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Le Touquet, Neuilly, La Courneuve… Ces villes où les candidats ont fait leurs plus gros scores

Les quatre candidats arrivés en tête du premier tour de l’élection présidentielle 2022.  BERTRAND GUAY/AFP-THOMAS SAMSON/AFP-KIRAN RIDLEY / GETTY IMAGES VIA AFP ; ANDRE ALVES / HANS LUCAS VIA AFP - MONTAGE "L'OBS"

Quel candidat affiche un record de voix à Saint-Tropez ? Lequel compte trois records dans le seul département de l’Isère ? Lequel en détient deux en Seine-Saint-Denis ? Voici les réponses à étonnantes ces questions.

Par Le Nouvel Obs

Publié le 11 avril 2022 à 14h48

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Connaissez-vous la ville d’Hikueru, en Polynésie française ? La petite commune (196 inscrits sur les listes électorales, 104 votants) détient le record du plus gros score de France pour Emmanuel Macron, au premier tour de l’élection présidentielle, avec 84 % des voix ! Jean-Luc Mélenchon fait encore mieux à Eourres (Hautes-Alpes), 102 inscrits pour 81 votants, puisqu’il y recueille 91,03 % des suffrages ! Marine Le Pen, quant à elle, affiche son record dans la Somme, dans la petite commune d’Hardecourt-aux-Bois (69 inscrits, 52 votants), avec un score de 78 % !

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Si ces scores, anecdotiques sont toujours amusants à observer, ils sont au final peu parlants, étant donné le faible nombre d’inscrits et de votants dans ces communes. « L’Obs » s’est donc penché sur les villes de plus de 2 000 inscrits où les candidats ont remporté leurs cinq meilleurs scores.

Pour Emmanuel Macron , c’est encore la Polynésie qui lui offre ses deux meilleurs scores, avec les villes de Rurutu et de Nuku-Hiva. Mais le classement nous offre deux autres surprises : sa ville du Touquet, dans le Pas-de-Calais, et le fief sarkozien de Neuilly figurent dans le top 5 du président sortant.

• Rurutu (Polynésie française) , 2 187 inscrits, 1 081 votants : 69,77 %
• Nuku-Hiva (Polynésie française), 2 308 inscrits, 834 votants : 56,51 %
• Le Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais), 5 342 inscrits, 4 191 votants : 55,78 %
• Bondues (Nord), 8 398 inscrits, 6 533 votants : 50,78 %
• Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), 37 469 inscrits, 31 358 votants : 48,98 %

Emmanuel Macron, ce dimanche 10 avril à Paris. (KIRAN RIDLEY/Getty Images via AFP) KIRAN RIDLEY/GETTY IMAGES VIA AFP

Sa principale concurrente, Marine Le Pen , s’impose, elle, dans deux départements : Mayotte, où l’immigration est de plus en plus contestée, et son fief du Pas-de-Calais, avec deux communes… voisines !

• Bouéni (Mayotte) , 4 271 inscrits, 2 181 votants : 62,48 %
• Kani-Kéli (Mayotte), 3 809 inscrits, 1 781 votants : 61,32 %
• Marles-les-Mines (Pas-de-Calais), 3 854 inscrits, 2 745 votants : 56,37 %
• Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais), 4 401 inscrits, 2 998 votants : 56,26 %
• Bandraboua (Mayotte), 5 251 inscrits, 1 700 votants : 55,28 %

Marine Le Pen, ce dimanche 10 avril à Paris. (THOMAS SAMSON/AFP THOMAS SAMSON/AFP

Et les records de Jean-Luc Mélenchon  ? Des communes de Seine-Saint-Denis (Villetaneuse et La Courneuve) et des villes des Drom-Com (Guyane, Martinique et Guadeloupe) :

• Apatou (Guyane) , 2 064 inscrits, 375 votants : 74,53 %
• Rivière-Pilote (Martinique), 10 976 inscrits, 3 605 votants : 67,17 %
• Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), 6 003 inscrits, 4 008 votants : 65,39 %
• Les Abymes (Guadeloupe), 40 493 inscrits, 18 799 votants : 64,13 %
• La Courneuve (Seine-Saint-Denis), 16 090 inscrits, 10 548 votants : 63,95 %

Jean-Luc Mélenchon, ce dimanche 10 avril à Paris. (ANDRE ALVES/Hans Lucas via AFP ANDRE ALVES/HANS LUCAS VIA AFP

Le quatrième homme de ce premier tour, Eric Zemmour , qui n’a obtenu qu’un score de 7,07 % au niveau national, affiche, évidemment, des « records » plus dérisoires, mais leur localisation n’est pas anecdotique : le sud-est et l’ouest parisien, avec notamment un record dans la même ville qu’Emmanuel Macron, Neuilly, ainsi qu’un à Saint-Tropez et un autre à Versailles.

• Saint-Tropez (Var) , 4 147 inscrits, 2 971 votants : 22,42 %
• Grimaud (Var), 3 853 inscrits, 2 827 votants : 21,4 %
• Eze (Alpes-Maritimes), 2 108 inscrits, 1 577 votants : 18,83 %
• Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), 37 469 inscrits, 31 358 votants : 18,75 %
• Versailles (Yvelines), 58 169 inscrits, 46 661 votants : 18,48 %

Eric Zemmour, ce dimanche 10 avril à Paris. (BERTRAND GUAY/AFP) BERTRAND GUAY/AFP

A l’inverse, malgré un score national encore plus faible, Valérie Pécresse affiche de beaux records à l’échelle des villes, notamment en Polynésie française et en Corse.

• Rangiroa (Polynésie française) , 3 115 inscrits, 1 342 votants : 39,58 %
• Borgo (Haute-Corse), 5 662 inscrits, 3 650 votants : 30 %
• Tahaa (Polynésie française), 4 694 inscrits, 1 515 votants : 25,88 %
• Wallis-et-Futuna (Wallis-et-Futuna), 9 528 inscrits, 5 403 votants : 25,27 %
• Grosseto-Prugna (Corse-du-Sud), 3 125 inscrits, 2 156 votants : 21,17 %

Pour l’écologiste Yannick Jadot , c’est visiblement sur les terres de son concurrent à la primaire écologiste, le maire de Grenoble (Isère) Eric Piolle, qu’il affiche ses plus beaux scores, dans des villes de plus de 2 000 inscrits.

• Saint-Martin-d’Uriage (Isère) , 4 673 inscrits, 3 955 votants : 12,6 %
• Lans-en-Vercors (Isère), 2 285 inscrits, 1 941 votants : 12,04 %
• La Tronche (Isère), 4 070 inscrits, 3 284 votants : 11,99 %
• Acigné (Ille-et-Vilaine), 5 378 inscrits, 4 377 votants : 11,38 %
• Les Houches (Haute-Savoie), 2 511 inscrits, 1 957 votants : 11,2 %

Et Anne Hidalgo  ? La maire de Paris, candidate du Parti socialiste, qui n’est arrivée en tête que dans cinq communes de France, de 31 à 98 inscrits , affiche des records modestes parmi les villes de 2 000 inscrits et plus, essentiellement dans le sud de la France ou dans les Drom-Com.

• La Grand-Combe (Gard) , 3 067 inscrits, 1 973 votants : 14,1 %
• Morcenx-la-Nouvelle (Landes), 4 074 inscrits, 3 090 votants : 9,6 %
• San-Martino-di-Lota (Haute-Corse), 2 098 inscrits, 1 441 votants : 9,08 %
• Ducos (Martinique), 13 308 inscrits, 6 251 votants : 8,97 %
• Pouébo (Nouvelle-Calédonie), 2 411 inscrits, 118 votants : 6,14 %

Conclure sur un « record » du PS à 6,14 %, tout un symbole…

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Les dix surprises révélées par nos cartes du premier tour

Si le duel macron-le pen avait été annoncé par les sondages, l'analyse du vote territoire par territoire dévoile de nombreuses éléments inattendus..

Le 10 avril 2022, les Français ont qualifié Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. Un résultat peu surprenant, vu les tendances publiées par les sondages tout au long de la campagne. La réalité est cependant plus nuancée en parcourant les cartes des résultats à la loupe.

Cinq ans après le match aller, les Français n'ont pas voté de la même façon d'un coin à l'autre de l'Hexagone. Voici une compilation des informations les plus inattendues identifiées en effeuillant les cartes du premier tour.

La France devenue tricolore

Si la baisse du vote à droite avait été prédite par les sondeurs, l'ampleur de la défaite de Valérie Pécresse a été sous-estimée. Pis, certains territoires, réputés imprenables à la droite dite «républicaine» - héritée du gaullisme - ont brutalement changé de bord. Une tendance inédite depuis les lendemains de la Seconde Guerre mondiale.

Source : Ministère de l'Intérieur - Crédits : LP/Victor Alexandre

Vainqueur du premier tour, le président sortant Emmanuel Macron n'est pas arrivé en tête dans le plus grand nombre de communes.

C'est Marine Le Pen qui parvient à teinter de bleu marine une grande partie du territoire. Des villes et surtout des villages globalement peu peuplés.

Malgré un score en hausse par rapport à 2017, Jean-Luc Mélenchon s'est surtout imposé dans des communes au sud de la Loire, en région parisienne et Outre-mer.

En comparant avec la carte du 1e tour de 2017, c'est surtout la disparition de la droite de gouvernement qui saute aux yeux. Malgré sa 3e place, François Fillon avait tout de même emporté la mise dans plusieurs milliers de communes, essentiellement dans le Grand Ouest, les Alpes et le Sud du Massif central.

Des territoires largement remportés par Emmanuel Macron cette année. Une évolution flagrante en comparant avec la carte précédente.

L'absence du parti socialiste de ces cartes est moins surprenante. En 2017, Benoît Hamon avait déjà disparu des radars. Dans son sillage, le score historiquement bas d'Anne Hidalgo avait aussi été prévu dès les premiers jours de la campagne à l'automne 2021.

Un couloir désormais occupé par Jean-Luc Mélenchon, qui ravit la plupart des territoires ancrés à gauche. Son siphonnage des voix socialistes et écologistes est visible un peu partout, jusqu'en Outre-mer où il s'impose très largement.

La hausse attendue et - presque - généralisée de l'abstention

Peu de surprise sur le front de l'abstention. Le 10 avril 2022, un inscrit sur quatre ne s’est pas rendu aux urnes. C’est bien plus qu’en 2017 (22,2%). Mais certains territoires, fort différents, viennent nuancer ce constat.

En 2022, les territoires enregistrant moins de 20% d'abstention ont été très rares.

C'est la Seine-Saint-Denis, la Corse et les départements d'Outre-mer qui affichent le plus faible taux de participation.

La plupart des territoires ont moins voté qu'en 2017 (ici teintés de bleu).

Elle a particulièrement augmenté dans le Grand Ouest, territoire historiquement implanté à droite.

Inversement, l'abstention a baissé à Paris et dans les Antilles françaises.

La ruée des Parisiens vers les urnes est une première surprise. Celle des départements antillais l'est moins, vu l'ampleur de la contestation contre la politique vaccinale du gouvernement. Cette mobilisation a largement profité au candidat de la France insoumise.

Mais pourquoi un tel désintérêt global ? Une tendance de fond : un désamour pour la politique ou une sensation d'abandon et d'éloignement des préoccupations portées par la classe politique exprimée par de nombreux français.

Il apparaît aussi que l'actualité de ces derniers mois a pesé. De nombreux observateurs soulignent qu'avec la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, la campagne a eu du mal à prendre. L'abstention n'est cependant pas à son plus haut historique. Le 21 avril 2002, elle était de 28,4%, contre 26,3% cette année.

Les territoires de droite basculent chez Macron

L'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017 a surpris plus d'un observateur et ce, bien au-delà de nos frontières. C'est bien moins le cas pour sa qualification au second tour cinq ans après. Le quinquennat passé a cependant laissé des traces, pour le pire comme pour le meilleur, comme l'atteste la modification de la géographie de ses soutiens.

Voici la carte affichant les nuances de vote pour Emmanuel Macron au premier tour.

Le président candidat a en particulier fait le plein de voix dans le quart nord-ouest et en région parisienne.

L'analyse de l'évolution du nombre de voix entre 2017 et 2022 est riche en enseignements.

Si le président candidat a augmenté son score dans une grande majorité de communes (ici en bleu)...

... il a déçu dans le Limousin, les Pyrénées, au Nord de Paris et dans les îles. En particulier en Guadeloupe et en Martinique, où la gestion de la crise du Covid-19 a largement été critiquée. Ou encore en Corse, chahutée après la mort d'Yvan Colonna.

... il a augmenté son score dans le reste de l'Hexagone. Surtout dans le Grand Ouest, les Alpes et le Massif central... réputés imprenables à la droite.

La vigueur de la campagne des deux candidats d'extrême droite faisait planer une menace de transfert massif des voix de la droite républicaine vers son bord le plus radical. Si nul ne pourra le mesurer précisément, notre analyse territoriale montre que de nombreux suffrages se sont déportés vers le président sortant.

Le vote Le Pen se déracine et s'étend vers l'Ouest

Qualifiée pour le second tour, Marine Le Pen arrive en tête dans près de 20 000 communes, plus davantage qu’en 2017 (à peine plus de 19 000 localités) et plus qu'Emmanuel Macron qui est premier dans moins de 12 000 communes, généralement plus peuplées.

Depuis le quinquennat Hollande, le vote Le Pen s'était fortement enraciné au Sud-Est, ainsi qu'au nord-est du Pays.

C'est l'une des grandes surprises de cette élection...

...la candidate bleu marine perd des voix dans la plupart des territoires acquis à sa cause.

Inversement, elle progresse largement dans le reste du pays.

L'enracinement du Rassemblement national au Nord, à l'Est et au Sud-Est était connu de longue date et s'était amplifié lors des élections locales qui ont chahuté le quinquennat de François Hollande.

La baisse du vote RN dans ses territoires de prédilection représente une réelle surprise. Inversement, sa progression presque partout ailleurs, à commencer par la moitié ouest du pays, n'a pas été anticipée.

Mélenchon explose en ville, mais baisse dans la plupart des territoires ruraux

Si le candidat de La France insoumise n'a pas transformé l'essai, il aura cependant engrangé 800 000 voix supplémentaires par rapport à 2017. Une tendance globale qui occulte des changements importants dans la répartition de son électorat.

La carte du vote pour Jean-Luc Mélenchon est marquée par une césure courant du nord-ouest au sud-est du pays.

Le candidat insoumis a été particulièrement fort dans l'arrière-pays méditerranéen, en proche banlieue parisien et Outre-mer.

Malgré la hausse de son score au niveau national, le vote pour Jean-Luc Mélenchon a baissé dans une vaste majorité de territoires ruraux.

Paris, Toulouse, Montpellier, Lille, Strasbourg, Nantes, Rennes... c'est dans les grandes villes et dans certaines proches banlieues qu'il a su tirer son épingle du jeu.

S'il a réuni 31% des suffrages dans les villes de plus de 100 000 habitants, loin devant ses adversaires, son éviction des communes les plus rurales a moins été commentée. Arrivé en tête dans seulement 3000 communes, la baisse de son score dans la plupart des territoires ruraux montre que la croissance de son score est loin d'être uniforme.

La carte inédite du vote pour Eric Zemmour

C'était l'une des grandes inconnues de ce premier tour. Où ont voté les supporters d'Eric Zemmour ? La faiblesse de son score national cache certaines réalités locales, où il a su s'imposer dans plusieurs paysages, balisés depuis bien longtemps par la droite républicaine comme par le Rassemblement national.

La faiblesse du score d'Eric Zemmour au niveau national est visible - presque - partout.

L'ancien éditorialiste a cependant percé dans le Sud-Est, en Corse et dans l'Ouest parisien.

Le candidat Renconquête ! aura conquis 36 des 34 968 communes françaises.

C'est clairement sur la côte méditerranéenne qu'il a récolté le plus de voix. Notamment dans les Alpes-Maritimes et dans le Var, acquis au clan Le Pen.

Vu l'importance du vote RN lors des précédentes élections dans le quart Nord-Est du pays, le score d'Eric Zemmour y était particulièrement attendu. La faiblesse de ses résultats dans ces territoires est clairement une autre surprise de ce scrutin.

L'échec de Pécresse jusque dans les zones promises à la droite

Longtemps donnée challenger crédible derrière Macron et Le Pen, la candidate LR a perdu terrain tout au long de la campagne.

L'ampleur de la défaite n'a cependant pas été anticipée. Au point de faire disparaître les nuances de bleu de régions acquises à la droite depuis plusieurs décennies.

Comme l'a montré la carte de l'évolution des votes depuis 2017, Valérie Pécresse enregistre de lourdes contre-performances, en particulier dans les fiefs LR des Alpes et du Grand Ouest.

Les communes où son score progresse - par rapport à celui de François Fillon en 2017 - sont à peine visibles sur la carte.

La chute est globale. Avec 4,8% des voix au niveau national, elle reste - selon nos calculs - sous la barre des 5% en zone rurale, et est encore plus à la peine dans les villes de plus de 100 000 habitants.

La présidente de la région Ile-de-France, dépasse péniblement les 6,2% dans les quelques 1200 communes franciliennes. Dans son département des Yvelines, elle se hisse à 8%, tandis que dans ses fiefs de Vélizy-Villacoublay et de Versailles, elle arrache des scores de 11% et 14%.

La poussée écologiste stoppée dans les villes, où elle était le plus attendue

Aux municipales de 2020, ils avaient le vent en poupe. Victimes du vote utile, les écologistes ratent brutalement la marche. Yannick Jadot, recueille 4,6% des voix, alors qu’un boulevard s’était ouvert avec leurs 13% enregistrés aux européennes de 2019.

La carte du vote pour le candidat écologiste redessine de nombreuses aires urbaines, notamment à Paris, Rennes, Lille, Bordeaux ou Toulouse.

Dans les zones rurales, il a moins convaincu, sauf peut-être en Loire-Atlantique et dans les Alpes.

Yannick Jadot ne s'impose que dans 8 communes. La plus grosse ? Montceaux-Ragny (Saône-et-Loire) où l’on compte 39 inscrits (dont 32 s’étant exprimés).

En 2017, les écologistes n'avaient présenté aucun candidat. Il est donc impossible d'analyser l'évolution de leur performance sur l'ensemble du territoire.

La faiblesse de son score, jusque dans des villes remportées en 2020, a de quoi étonner. À Lyon (Rhône), trophée des municipales de 2020, Yannick Jadot ne recueille que 7,7% des voix. Il fait un peu mieux à Bordeaux (Gironde), également dirigé par les Verts : 8,2%. Et un peu moins à Paris (5,9%).

La percée de Jean Lassalle

Dans la course des « petits » candidats, la surprise vient de Jean Lassalle et de ses quelques 1 101 387 voix (3,2%). Suivent Fabien Roussel (2,3%), Anne Hidalgo (1,7%), Philippe Poutou (0,8%) et Nathalie Arthaud (0,6%). Le natif de Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques) a particulièrement été porté dans le Sud-Ouest.

Le vote en faveur de Jean Lassalle se concentre surtout dans un quart sud-ouest de l'Hexagone, ainsi qu'en Corse.

Il arrive en tête dans 245 communes, particulièrement situées dans ces territoires.

S'il progresse presque partout en France, il baisse cependant dans son Béarn natal, rare région où il avait déjà percé en 2017.

Absent de la course présidentielle depuis 2007, le Parti communiste emmené par Fabien Roussel se distingue chez lui, dans le Nord, sur la Côte d'Emeraude et dans le Massif central.

A l'image de son score national, le vote pour Nathalie Arthaud est difficile à distinguer géographiquement.

C'est moins le cas pour Philippe Poutou qui a convaincu une poignée de Basques et de Guyanais.

Quant à Nicolas Dupont-Aignan, il a légèrement surpassé son faible score national aux frontières est de l'Hexagone.

Le score relativement important au niveau national de Jean Lassalle, et plus particulièrement dans le Sud-Ouest, a surpris plus d'un observateur. Dans son Béarn natal, en revanche, il baisse.

Le candidat de Résistons ! a choisi de ne pas donner de consigne de vote à ses électeurs pour le second tour. Une réserve partagée avec Nathalie Arthaud, qui contraste avec la position de Nicolas Dupont-Aignan qui a appelé les Français à « tout faire pour faire barrage à Macron ». Quant à Philippe Poutou, il a invité les français à «voter contre Le Pen».

Hidalgo en déroute, jusque dans sa citadelle parisienne

Portant les couleurs socialistes, la maire de Paris n’a pas dépassé les 2% lors du premier tour de la présidentielle. Surpassant la déflagration causée par les 6% recueillis par Benoît Hamon en 2017.

Malgré son faible score national, Anne Hidalgo a un peu plus séduit en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie (seule région encore dirigée par une socialiste, Carole Delga).

En 2017, Benoît Hamon avait déjà encaissé une déroute historique pour le parti à la rose. Cette fois-ci, la grande majorité des communes ont encore moins voté pour la maire de Paris.

Un résultat terrible, qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire du parti socialiste. Même Gaston Deferre, candidat de la SFIO en 1969, avait totalisé 5% des voix.

La maire de Paris a été placée en septième position par les Parisiens. Elle y recueille 2,2% des voix. Le fait qu'elle peine à surpasser son score chez elle, dans la capitale, où elle a été confortablement réélue en 2020, représente une nouvelle surprise.

Pour la première fois, l'extrême droite pénètre plusieurs quartiers de Paris

Outre le score fantomatique de la maire de Paris, son éviction totale par la gauche radicale est une première historique.

De même l'apparition d'un vote à l'extrême droite dans l'enceinte du périphérique représente un phénomène totalement inédit.

Par rapport aux scores enregistrés par Benoît Hamon en 2017, Anne Hidalgo baisse dans l'ensemble des arrondissements parisiens.

Paris est devenue bicolore, teintée par Emmanuel Macron au centre et à l'Ouest et par Jean-Luc Mélenchon à l'Est.

Paris est devenue bicolore, teintée par Emmanuel Macron au centre et à l'ouest et par Jean-Luc Mélenchon à l'est.

Le Président de la République dépasse les 45% dans de nombreux bureaux de vote des quartiers les plus huppés de la capitale.

Outre les XVIIIe, XIXe et XXe arrondissement, la percée du vote LFI est flagrante le long du périphérique.

A des niveaux bien moindres, c'est aussi le cas pour Marine Le Pen, historiquement boudée par les Parisiens.

Quant à Eric Zemmour, c'est l'une des grandes surprises de ce scrutin. Il rafle 17,5% des voix dans le XVIe arrondissement, où il talonne Emmanuel Macron.

Un arrondissement jusque-là promis à Valérie Pécresse, qui n'y arrive que 3e, avec 13,8% des suffrages.

Enfin, le vote écologiste était particulièrement attendu à Paris. Pari raté pour Yannick Jadot qui peine à convaincre, jusque dans des arrondissements du Nord-Est réputés acquis à sa cause.

Au-delà de Paris, la défaite de Yannick Jadot incarne le croisement entre une population de plus en plus préoccupée par les questions climatiques et qui peine à identifier le personnel politique à même de mener la transition écologique.

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Présidentielle 2022: Zemmour donné pour la première fois au second tour, selon un sondage

L'écart est ténu mais il pourrait faire la différence. Le dernier sondage Ifop-Fiducial pour LCI et Le Figaro , paru ce dimanche, place Eric Zemmour en meilleure position que Marine Le Pen dans l’hypothèse d’une candidature de Xavier Bertrand à droite , l'un des cinq prétendants à l'investiture des Républicains . Le polémiste - qui n'a toujours pas officialisé sa candidature à la présidentielle de 2022 - récolterait 17% contre 16% pour l'ancienne présidente du Rassemblement national dans une telle situation.

Malgré ce coup d'avance pour l'essayiste, la majorité des voix ne s'oriente vers lui. Face à Michel Barnier, Marine Le Pen le devance (17% contre 16,5%). Un scénario face à Valérie Pécresse (9%) les met tous les deux à égalité (16,5%).

Enfin, dans toutes les situations posées par le sondage, c'est l'actuel président qui récolte le plus d'intentions de vote. Même s'il n'a pas encore annoncé concourir à sa succession, Emmanuel Macron domine ses concurrents avec 25% des suffrages.

Niveau "historiquement bas" pour la gauche

Pour l'heure, aucun candidat de gauche ne parvient en revanche à se faire une place forte dans cette campagne électorale. Jean-Luc Mélenchon est crédité de 8,5% des intentions de vote, Anne Hidalgo patine à 6% et Yannick Jadot 7%.

"À cinq mois du premier tour, le total des intentions de vote pour l'ensemble des candidats de gauche (25-26%) se situe à un niveau historiquement bas. En outre, l'absence de leadership clair entre Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo empêche l'enclenchement de tout vote utile", décrypte Frédéric Dabi, le directeur général opinion de l’Ifop, pour LCI.

Comme en 2012 et 2017, Marine Le Pen reste la candidate qui séduit le plus les classes populaires avec 28% des voix dans cette catégorie, dont 23% des employés et 33% des ouvriers. Elle est néanmoins suivie de près par Emmanuel Macron, "le président sortant affichant le meilleur score chez les ouvriers", souligne au Figaro Frédéric Dabi.

• "Je crains une campagne assez pourrie": les inquiétudes de Christophe Castaner pour la présidentielle

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1358 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1507 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Eric Zemmour

L'extrême droite et la droite demandent d'étendre l'interdiction du droit du sol sur tout le territoire, loi immigration: zemmour fustige le vote rn et lr et affirme vouloir "arrêter l'immigration légale", fronde des agriculteurs: éric zemmour appelle à "comprendre leur colère" et à "moins les persécuter", election présidentielle 2022, les plus lus , info bfmtv. paris: une femme porte plainte pour viols lors d'un massage au ritz, ivg: que va changer son inscription dans la constitution, viols, agressions... les hôpitaux sont-ils assez protégés, mont ventoux, alpes, massif central... les images de la neige de retour dans le sud-est de la france.

Zinédine Zidane doit-il enfin prendre un risque ? Vincent règle le problème – 16/04

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Présidentielle 2022 : Eric Zemmour a totalement raté son pari… il a menti au Trocadéro !

Si emmanuel macron et marine le pen se sont qualifiés et que jean-luc mélenchon a décroché la troisième place, éric zemmour n'a pas réussi son pari....

Pour sa première campagne présidentielle

Le candidat du parti Reconquête a fini 4ème sur 12

Loin d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen

Tous deux qualifiés

Avec 7%, il n'a pas tenu ses promesses

Il avait promis l'Elysée à ses partisans

Notamment à son meeting du trocadéro

L'un de ses soutiens, Marion Maréchal Le pen a indiqué qu'elle voterait Marine Le Pen

Eric Zemmour a terminé devant Valérie Pecresse

Qui n'a pas dépassé les 5%

Emmanuel Macron est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle ce dimanche 10 avril avec 28,1 % des voix, devant Marine Le Pen (23,3 %). Jean-Luc Mélenchon fait mieux qu’en 2012 et en 2017 avec un score de (20,1 %), selon des estimations de l’institut Ipsos. Le second tour, organisé le 24 avril, opposera une nouvelle fois le président sortant à la candidate du Rassemblement National.

Quid d’ Eric Zemmour ? Le candidat du parti Reconquête est arrivé à la quatrième place de cette élection présidentielle 2022. Sauf que le polémiste a finalement recueilli que 7% des voix selon TF1 / Ifop . Un faible score loin de ses ambitions… Pourtant le candidat d’extrême droite avait tenu, dimanche 27 mars, un grand meeting place du Trocadéro, à Paris, il avait promis à ses partisans une présence au second tour de la présidentielle et parlait d’un « vote caché » , qui allait le propulser à l’Elysée. Malheureusement pour lui, il ne verra pas ce deuxième tour.

Toutefois, il peut se consoler puisqu’il est parvenu à devancer Valérie Pécresse, qui était l’un de ses objectifs.

L’ancien chroniqueur de Laurent Ruquier avait choisi la salle de la Mutualité qui avait accueilli Benoit Hamon en 2017 et Nicolas Sarkozy en 2012. Avant qu’il ne prenne la parole, c’est Marion Maréchal Le Pen, l’un de ses soutiens, qui s’est exprimé suite aux résultats publiés aux alentours de 20 heures :  « De la déception bien sûr mais il y a là un parti qui a été installé. Une porte est ouverte avec malgré tout des victoires qui ont été amenées par Eric Zemmour . »

À voir également : Zapping : Eric Zemmour aux présidentielles de 2022 ?

Adam Javal-Fauconnier

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Journalisme d'idées

Frédéric JOIGNOT ( journal Le Monde, revues Ravages )

JORDAN BARDELLA ESQUIVE LES DÉBATS PUBLICS ET DEFEND VIKTOR ORBAN. NORMAL, LE PROGRAMME DU RN S’INSPIRE DU RÉGIME HONGROIS ILLIBÉRAL ET PRO-POUTINE. GRAND ENTRETIEN AVEC JEAN-YVES CAMUS

762 LUS –

NEWS NEWS NEWS L’esquive… Eviter les débats où il a tout à perdre, ne pas se confronter aux journalistes (excepté CNews)  et à ses adversaires, c’est la stratégie de Jordan Bardella et du RN. A la mi-mars, le jeune dirigeant d’extrême droite a séché le plateau de Public Sénat , envoyant l’eurodéputé pro-russe Thierry Mariani le remplacer.  Le 10 avril, il n’ira pas au débat sur RFI. Par contre, il sera le 30 mai sur CNews , où le socialiste Raphaël Glucksmann sera absent. On serait pourtant intéressé d’entendre les positions du RN sur la défense européenne,  l’Ukraine et  l’invasion russe. Et pour cause, le 1er février dernier, le jour ou les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont adopté à l’unanimité une enveloppe financière de 50 milliards d’euros sur quatre ans en faveur de l’Ukraine, une décision bloquée depuis deux mois par le leader nationaliste Viktor Orban, connu pour sa proximité avec Vladimir Poutine, Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, opposé à l’entrée de l’Ukraine en Europe comme à l’accord d’assistance militaire entre Paris et Kiev signé en février, a posté sur X ce dérangeant tweet dénonçant les pressions de l’UE sur un Orban pro-Russe : «  La Commission européenne cible Viktor Orban, la monnaie et l’économie hongroises pour décourager les investisseurs. Voilà comment se comporte Bruxelles vis-à-vis d’un partenaire européen qui ose faire valoir un avis différent du sien. »

Pour mieux comprendre cette prise de position, qui ne lasse pas d’inquiéter avant les élections européennes, alors que la guerre fait rage à nos portes, il faut rappeler que les 4 et 5 mai derniers, les porte-paroles les plus radicaux de la plupart des forces nationalistes et identitaires de l’Union européenne s’étaient retrouvé à Budapest pour la seconde édition européenne de la Conservative Political Action Conference (CPAC) , à l’invitation de Victor Orban,  premier ministre « illibéral » de Hongrie.  Le leader hongrois s’y était écrié « M. le président  [Trump] , revenez ! » , en assurant que « s’il était président aujourd’hui, il n’y aurait aucune guerre en Ukraine » – mais un pays asservi sous une dictature policière sans pitié, aux ordres de Moscou façon Biélorussie, dans une Europe affaiblie. Inquiétant : voyez ic i les inquiétudes de l’Allemagne face à la Russie – l’Allemagne où l’AFD d’extrême-droite, l’alliée du RN au parlement européen malgré quelque divergences, affiche des positions pro-russes…

A la tribune de ce charmant raout, Jordan Bardella s’est enflammé, applaudissant le Brexit et Donald Trump. Sic : « La vague patriote que nous venons de connaître en France (ndlr, les voix de Marine Le Pen battue aux présidentielles) fait écho à ce que l’on a déjà constaté depuis plusieurs années dans de nombreux pays. Le Brexit au Royaume-Uni, la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis, puis l’affirmation de gouvernements patriotes en Europe, particulièrement en Hongrie et en Pologne, nous montrent que nous faisons face à un phénomène global : le rejet d’une politique mondialiste. » Mondialiste ou européaniste ? Pas un mot sur l’affaiblissement de l’Europe ( et du Royaume Uni) depuis le Brexit, l’invasion russe de l’Ukraine, la dictature de Poutine, la reconstitution du Goulag en Russie, la menace exercée contre les pays européens frontières, les bombardements de civils en Ukraine, les enfants ukrainiens enlevés par l’armée, toutes les atrocités commises par l’armée russe. Pas un mot sur le fait qu’en 2020, au forum de Davos, Donald Trump a prévenu Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, que les États-Unis « ne viendraient jamais en aide » si l’Europe était attaquée, déclarant que « l’OTAN [était] morte », reniant le principe de solidarité défini par l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord – décisive pour la défense européenne. Des propos dont Jordan Bardella s’est distancié du bout des lèvres. Rappelons par ailleurs que le Rassemblement National défend depuis peu, après avoir été partisan d’un Frexit et d’un retour au franc, un inquiétant et dangereux européen programme visant à quitter le commandement intégré de l’OTAN,   dénoncer les contrats européens fondamentaux (notamment la défense, la diplomatie, l’énergie…), à détricoter l’Europe face à une Russie agressive…

Mais c’est surtout la proximité du programme politique de Marine Le Pen à la présidentielle avec celui d’Orban qui donne la clef des inquiétants propos de Bardella dans la capitale hongroise, comme de son post pro-Orban de jeudi sur X. A l’époque, f ace à Emmanuel Macron, arrivé en tête du premier tour de l’élection, Marine Le Pen devançait ses concurrents avec un programme résolument eurosceptique qui entendait par ailleurs changer profondément la Constitution de la Ve République. Je cite :  contre-pouvoirs bridés, Etat autoritaire et policier, Etat de droit limité, société civile surveillée, référendums pour contourner le parlement, « préférence nationale » fracturante, idéologie patriotique aux commandes dans la culture, etc. Pour mieux en comprendre les grandes lignes, les références historiques et  les dessous politiques, voici un grand entretien avec Jean-Yves Camus, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste des nationalismes et des populismes en Europe (publié dans Le Monde IDÉES  après le premier tour de la présidentielle française ) .

Je pose ça là. pic.twitter.com/CrvyYGiO0b — Simone Rodan-Benzaquen (@srodan) April 12, 2022

______________________

Grand entretien – JEAN-YVES CAMUS

« le programme de marine le pen c’est la « démocratie illibérale de viktor orban».

Comment analysez-vous le résultat de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle ?

Si on se place du point de vue du Front national, son score est décevant. Il est en dessous des intentions de vote annoncées par les sondages en début de campagne. Il est aussi inférieur au score du FN aux européennes de 2014 (24,9 %) comme aux régionales de 2015 (25,7 %). En arrivant en seconde position, ­Marine Le Pen ne peut plus se présenter comme la dirigeante du premier parti de France, même si elle arrive en tête dans 47 départements.

Bien sûr, sa présence au second tour, devant François Fillon, avec 7,5 millions d’électeurs, soit 3 points de plus qu’en 2012, constitue un événement politique majeur. Mais la véritable surprise de ce premier tour reste sa défaite face à Emmanuel Macron, avec un écart de 2,7 points. Le fait qu’elle ait perdu face à lui dès le premier tour signifie qu’elle a peu de chances de l’emporter au second…

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Cela ne l’a pas empêchée de se présenter, le soir même, comme étant « la candidate du peuple ». Comment peut-elle prétendre représenter « le peuple » ?

Marine Le Pen s’inscrit dans une tradition politique plébiscitaire française qui va au-delà de l’extrême droite et n’en procède pas. On peut rattacher à ce courant tous ceux qui ont essayé d’établir un lien direct entre un chef charismatique, autoritaire, et le peuple. L’historien René Rémond l’a qualifié de « bonapartiste », en référence aux deux Bonaparte qui ont gouverné la France au XIX e  siècle : ils ont mis en place un régime personnel autoritaire, très centralisé, méfiant vis-à-vis de la « cuisine » des partis politiques et du Parlement, faisant appel au peuple pour entériner leur politique par des plébiscites et des référendums. Marine Le Pen et le FN radicalisent ces idées en cherchant à instituer le référendum comme méthode de gouvernement. Cette forme de démocratie directe est présentée comme étant la seule manière de «   donner la parole au peuple  ».

« Marine Le Pen prétend instituer un régime qui se dit au service du peuple, mais qui fonctionnerait en fait au plébiscite »

Les propositions de référendum du FN – sur l’Europe, sur la priorité nationale – changeraient complètement les conditions de la démocratie représentative, jusque-là structurée par les lois votées au Parlement en vertu du principe de la délégation de souveraineté que les citoyens consentent à leurs représentants. Le référendum permet de contourner les Assemblées, les corps intermédiaires, d’escamoter les discussions démocratiques parlementaires, de dramatiser les grands débats politiques avec des questions simplifiées et réductrices. Il fait l’impasse sur les nécessaires travaux d’enquête et d’analyse qui doivent précéder le vote sur des sujets graves.

De nombreuses mesures du programme de Mme Le Pen, à commencer par la sortie de l’Europe ou la priorité nationale, impliquent un changement de Constitution. En l’état actuel, ce sont des mesures anticonstitutionnelles. Il s’agit donc bel et bien, pour elle, de changer, non pas forcément de République, peu lui importe qu’elle soit la V e  ou la VI e , mais de régime. Elle prétend instituer un régime qui se dit au service du peuple, mais qui fonctionnerait en fait au plébiscite.

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On peut s’interroger : de quel peuple parle-t-elle ?

Le terme de peuple est très ambigu. Marine Le Pen prétend parler au nom des catégories défavorisées de la population, de « la France des oubliés », et reproche aux autres partis de ne s’intéresser qu’aux gagnants de la mondialisation. Pourtant, le peuple français devrait n’exclure personne. Il comprend tous les citoyens, du plus riche au plus pauvre, les ouvriers comme les classes moyennes, les gens des villes comme des régions péri-urbaines et des campagnes.

Mais le FN défend une conception holiste, indivisible du peuple français, y compris sur le plan ethnoculturel. Or elle en exclut tous ceux qu’elle stigmatise : les immigrés, les défenseurs de l’Europe, les partisans de la mondialisation, les citadins des grandes villes qui ne votent pas pour elle et qu’elle traite de bobos, les soutiens du candidat de « l’argent roi » et des « marchés financiers ». En assénant cette idée qu’elle défend le peuple, « son » peuple, elle tente de réduire le débat de l’entre-deux-tours à une opposition binaire, terriblement réductrice, coutumière des droites populistes : la candidate du peuple en souffrance contre celui des élites…

Sa politique économique effraie les cadres, les patrons, les élites, les classes moyennes

Elle s’appuie sur un vote populaire…

Le FN possède un socle chez les précaires, les chômeurs, ceux qui entrent dans le monde du travail sans diplôme, les jeunes ouvriers sans tradition syndicale ni de gauche, qui voient l’immigration comme un danger pour l’emploi, mais aussi pour leurs repères culturels. Le parti est présent dans les zones périurbaines et rurales délaissées par l’Etat. Mais s’il progresse auprès de ces catégories, il stagne dans les grandes villes, auprès des populations vivant la « mondialisation heureuse ». Sa politique économique effraie les cadres, les patrons, les élites, les classes moyennes, et le FN finit par se heurter à un « plafond de verre ». Son problème vient de ce que le pouvoir ne se conquiert pas en consolidant un socle électoral, mais en l’élargissant. Or, en prenant le contre-pied total du consensus, son programme n’arrive pas à susciter des alliances.

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En matière de durcissement, Marine Le Pen a proposé le 18 avril « un moratoire sur l’immigration légale ». C’est une mesure sans précédent…

C’est une proposition radicale qui vise à paralyser le regroupement familial, les visas longue durée, la venue d’étudiants étrangers. Nous savons que les moratoires sont, par définition, temporaires… sauf quand leur fonction est d’habituer à une mesure qui devient définitive par référendum. D’habitude, le FN cible les immigrants clandestins, au nom du droit des Etats à dire qui peut ou ne peut pas s’établir sur leur territoire. Mais là, il s’agit de l’immigration légale ! C’est une mesure qui contredit le principe européen de libre circulation des personnes et le consensus qui existe, au-delà du clivage droite-gauche, sur le fait que l’essence de la République est d’être ouverte à ceux qui font acte de leur volonté de devenir français.

Ce n’est pas juste une surenchère de campagne. On a mal compris son projet de sortie de l’Europe. La controverse la plus voyante a porté sur l’abandon de l’euro, la mise à mal irrémédiable du projet européen, le risque de catastrophe financière. Or il y a une chose fondamentale dont on parle moins, c’est qu’à partir du moment où la France quitte l’Europe la catégorie des « étrangers » devient beaucoup plus large. Tous les Européens deviennent des étrangers en France. L’Europe devient pour la France comme le reste du monde l’étranger. « La France, la France seule », dit Marine Le Pen .

Pourquoi seule ? Quel est le fondement idéologique d’une telle position ?

Au-delà du « Frexit », le FN est un parti hexagonal, refermé sur le pré carré français. Il se revendique d’une tradition nationaliste consistant à refuser toute forme de souveraineté qui ne découle pas du peuple français, qu’il s’agisse de l’Union européenne, de l’OTAN, de la Convention européenne des droits de l’homme, etc. Ses dirigeants évoquent beaucoup la « civilisation » mais sont peu diserts sur ce que recouvre le fonds civilisationnel européen, qui est le vrai enjeu.

Marine Le Pen parle rarement de culture européenne, elle met sans arrêt en avant la culture franco-française, tout comme sa nièce Marion Maréchal. C’est nier le fait qu’il existe en Europe une histoire politique commune, séculaire, avec de grands bâtisseurs d’unité européenne, comme Charlemagne, empereur d’Occident, ou Napoléon, dont les idées ont suivi le chemin des armées. Le FN veut ignorer que nous sommes aussi des hommes d’Europe, depuis bien avant la formation de la France : depuis la Grèce et Rome, les Celtes et les Francs germaniques. Peut-être faut-il voir là le vieux sentiment, indissociable du catholicisme français, selon lequel il existe une « mission divine de la France », qu’elle se suffit à elle-même si elle garde sa vocation.

« Le FN veut ignorer que nous sommes aussi des hommes d’Europe, depuis bien avant la formation de la France : depuis la Grèce et Rome, les Celtes et les Francs germaniques »

Vous pensez aux propos qu’elle a tenus le 18 avril sur les protestants ?

Quand elle a lancé cette polémique contre les protestants, dont la religion aurait eu, sous ­Richelieu, « des exigences qui allaient à l’encontre de la nation », elle nous rappelle qu’elle se rattache entièrement à la tradition selon laquelle le catholicisme serait inséparable de l’ADN national. Or, dès l’émergence de la pensée contre-révolutionnaire, c’est la Réforme qui est désignée comme ouvrant la voie aux Lumières, donc non seulement à la Révolution mais aussi à la destruction des sociétés organiques traditionnelles et à la domination des richesses d’ici-bas sur celles du monde futur : du libre-échange, de la primauté de l’argent, du libre examen qui vous autorise à décider de votre avenir en dehors de la communauté à laquelle vous appartenez.

En laissant penser qu’il y avait des raisons aux dragonnades contre les protestants et à la révocation de l’édit de Nantes, Marine Le Pen oublie par ailleurs qu’il y eut des protestants nationalistes : l’Association Sully, proche de l’Action française, puis pendant la guerre d’Algérie les « nationaux » de la revue Tant qu’il fait jour . Sans parler du pasteur Jean-Pierre Blanchard, de Jany Le Pen ou de Samuel Maréchal.

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Elle ne cesse de lancer des appels aux ­ « patriotes », se revendique comme la seule dirigeante « patriote ». Ne s’arroge-t-elle pas une notion républicaine ?

Le patriotisme français, tel que nous l’entendons, naît avec la Révolution. Les patriotes constituent le peuple en armes qui défend la « patrie en danger », la République menacée, le territoire national. A la suite de la défaite de 1870 contre l’Allemagne, après la Commune de Paris, la droite française va accaparer le patriotisme. La défaite et la perte de l’Alsace-Lorraine sont interprétées par les catholiques monarchistes et l’Eglise comme une punition divine pour avoir succombé aux menées révolutionnaires. On assiste, entre 1870 et 1914, à une vague d’exaltation patriotique qui se manifeste, dans le domaine politique, par l’irruption des ligues, l’édification de la basilique du Sacré-Cœur pour faire expier à Paris l’insurrection de la Commune, sans oublier l’affaire Dreyfus, considéré comme un traître à la patrie parce que juif.

L’illibéralisme : les dirigeants sont bien élus, mais les contre-pouvoirs sont bridés, l’Etat fort l’emporte sur l’Etat de droit, la société civile est mise au pas

C’est ce patriotisme de droite qui se perpétue après-guerre, avec Maurras et l’Action française, puis dans l’extrême droite et le FN. Pour cette idéologie, le citoyen est d’abord un patriote avec des devoirs. Les intérêts de la patrie et de l’ordre social sont fondés sur un pouvoir autoritaire et la défense de la famille, car le pays est vu comme un organisme vivant. Donc tout ce qui vient d’ailleurs est déviance, fait désordre. Le droit de la collectivité prime sur les droits des personnes. Ce patriotisme organiciste s’exprime toujours avec force au FN. L’antiparlementarisme en découle, car il serait le règne des factions, des « intérêts spéciaux ». De là vient aussi la critique du « droit-de-l’hommisme » et, comme on l’a vu au moment de la loi Taubira sur le mariage pour tous, de tout ce qui remet en cause le cycle de la vie, de la conception, de la famille, de la mort naturelle.

Ce nationalisme exacerbé, cette volonté d’en finir avec la V e  République, de se replier sur l’Hexagone doivent-ils faire craindre le retour d’une forme de fascisme à la française  ?

Non, ce n’est pas le fascisme au sens historique du terme. Le FN n’est pas un parti-milice, il n’est pas corporatiste, il ne veut pas éliminer physiquement la population juive. Et il ne veut pas créer un « homme nouveau ». Le programme de Marine Le Pen va vers la « démocratie illibérale » – l’expression est du journaliste américain Fareed Zakaria. C’est ce que développent Viktor Orban en Hongrie et ­Jaroslaw Kaczynski en Pologne. Les dirigeants sont bien élus, mais les contre-pouvoirs sont bridés, l’Etat fort l’emporte sur l’Etat de droit, la société civile est mise au pas, l’idéologie nationaliste et chrétienne est exaltée, les normes européennes sont dénigrées comme « antinationales ». C’est vers ce régime-là qu’irait la France avec l’élection de Marine Le Pen…

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Pour la première fois, un sondage place Éric Zemmour au second tour de la présidentielle

C’est une première. Eric Zemmour est donné en capacité de se qualifier au second tour de l’élection présidentielle dans un sondage Harris Interactive pour Challenges ce mercredi. Le polémiste y recueillerait 45% des intentions de vote contre 55% pour Emmanuel Macron, dans ce baromètre réalisé à sept mois du scrutin.

Au premier tour, Emmanuel Macron arrive toujours largement en tête. Il obtient entre 24% et 27% d’intentions de vote selon les hypothèses, en progression d’un point. Dans chacune des configurations testées, Eric Zemmour se place en deuxième position, recueillant entre 17% et 18% des intentions de vote. Il est suivi de près par Marine Le Pen, donnée entre 15 et 16%, écartée pour la première fois de la campagne du second tour.

"Jamais un candidat n'a connu en si peu de temps, dans des mesures d'intentions de vote, une évolution telle que celle que connait Eric Zemmour", précise dans l'explication du sondage Antoine Gautier, chargé d'études chez Harris Interactive.

La cote du chroniqueur suit en effet une forte dynamique haussière depuis le 8 septembre, quand sa candidature avait été testée pour la première fois par cet institut, recueillant 7% des intentions de vote.

Les viviers électoraux de François Fillon et de Marine Le Pen lors de la précédente présidentielle pèsent fort dans le vote Zemmour, selon l’enquête. Près de 3 électeurs sur 10 de Fillon et de Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle de 2017 se tourneraient désormais vers le chroniqueur.

Abstention à gauche et reports des voix de droite

Pour le second tour, le score élevé de Zemmour s’explique d’abord par une forme de "désimplication" des électeurs de gauche, selon l’enquête. La moitié d’entre eux indique ne pas vouloir se déplacer pour départager le potentiel duel Zemmour-Macron.

Ensuite, celui qui ne s’est pas encore déclaré comme candidat, bénéficie de "bons reports" des électeurs de droite. 38% des électeurs du candidat de droite Xavier Bertrand et 41% des électeurs de Marine Le Pen , se déclarent prêts à lui apporter leur soutien. Enfin, 98% des supporters de Zemmour confirment leur vote pour le second tour.

L’enquête souligne que 43% des électeurs lepénistes n’expriment pas d’intentions de vote lors de ce second tour. Elle relève aussi "un front républicain pour le moins dysfonctionnel", délivrant aux deux potentiels candidats "des leviers pour espérer l’emporter".

La droite en léger recul

De leur côté, les candidats à la primaire de la droite testés sont en léger recul. Xavier Bertrand est à 13% (-1, et même -2 depuis la rentrée), Valérie Pécresse à 11% (-1, et même -3 depuis la rentrée) et Michel Barnier 7% (-1).

A gauche, Jean-Luc Mélenchon retrouve son score de 11% mesuré tout au long du mois de septembre, après une éphémère progression de 2 points la semaine dernière, conséquence de son débat télévisé avec Eric Zemmour. Yannick Jadot, désigné comme candidat écologiste lors de la primaire du 28 septembre, est lui au niveau d’Anne Hidalgo dans le cas d’une candidature de Xavier Bertrand (6% chacun). Il prend un léger avantage sur la maire de Paris (7% contre 6%) dans les hypothèses où Valérie Pécresse et Michel Barnier seraient les candidats de droite.

A noter, les intentions de vote donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage, mais ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin

Méthodologie : Enquête réalisée en ligne du 1 er au 4 octobre 2021. Échantillon de 1 310 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 1 062 personnes inscrites sur les listes électorales.

Eric Zemmour

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Européennes : François-Xavier Bellamy talonné par Marion Maréchal... Découvrez le sondage du Figaro du 30 avril

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L’écart entre la tête de liste des Républicains et celle de Reconquête! n’a jamais été aussi étroit, d’après l’enquête «rolling» Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI, et Sud Radio, diffusée ce mardi.

Une bataille peut en cacher une autre. Alors que le microcosme politique s’est concentré ces derniers jours sur le match entre la présidente du groupe «Renew» Valérie Hayer et la tête de liste PS-Place publique Raphaël Glucksmann, un autre face-à-face pourrait capter tous les regards. Publié ce mardi, le sondage «rolling» Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI, et Sud Radio, révèle les acteurs de cette nouvelle confrontation : François-Xavier Bellamy (LR) contre Marion Maréchal (Reconquête!). Stable depuis des semaines, la courbe du candidat de la droite, longtemps fixée à 8% d’intentions de vote, baisse à 7,5% (-0,5). En une semaine quasiment, le philosophe a perdu un point. Un niveau en dessous de son score de 2019 (8,48%). Les Républicains

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Plus d'options

Hugues Henri

le 01/05/2024 à 23:58

Bellamy est dépassé. Son discours n'est plus en phase avec les crises multiples qui secouent le pays.

Saint Thomas Taquin

le 01/05/2024 à 22:41

Face à des super-puissances comme les États-Unis ou la Chine, les pays d'Europe s'ils veulent continuer à être indépendants de ces super-puissances n'ont pas d'autre choix que celui de s'unir pour former un bloc de taille critique. Go big or go home.

le 01/05/2024 à 21:44

Le spectacle de ces déchirements qui secouent la droite est une volupté de fin gourmet. Je ne boude pas mon plaisir.

Réunis en commission nationale d'investiture mardi matin, les élus du parti Les Républicains ont fixé les noms de ceux qui se lancent dans l’aventure européenne.

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