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Voyager – 3 Generations

• 2020–24
• 2004–19
• 2001–03

2020–24 Voyager

• Starting at $37,935
• Consumer rating (0 reviews)
• Combined mpg 22
• Body style Minivan

• Starting at $35,495

• Starting at $34,665
• Seven-seat minivan
• 287-hp V-6 engine standard
• Nine-speed automatic transmission standard
• Front-wheel drive
• Wireless Android Auto, Apple CarPlay standard
• Automatic emergency braking available

• MSRP range $28,160–$33,545
• Consumer rating 5.0 (1 review)
• Seven- or eight-seat minivan
• Nine-speed automatic standard
• Android Auto, Apple CarPlay standard

• MSRP range $26,985–$32,995
• Consumer rating 3.7 (3 reviews)

2004–19 Voyager

2001–03 voyager.

• MSRP range $20,960–$23,790
• Consumer rating 4.7 (6 reviews)
• Combined mpg –

• MSRP range $16,430–$23,640
• Consumer rating 4.6 (7 reviews)

• MSRP range $19,160–$23,525
• Consumer rating 5.0 (5 reviews)

2000 Voyager

• MSRP range $19,565–$23,525
• Consumer rating 4.5 (4 reviews)

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Voyager 2.5 CRD SE : l’invitation au voyage.

En 1983, la première version du Voyager faisait son apparition sur le marché, quelques 17 ans plus tard, la firme américaine nous livre une quatrième génération de son monospace à succès, qui pour la première fois de son histoire s’arme d’une motorisation turbo diesel Common rail.

Présentation

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Chrysler Voyager : tout nouveau, tout beau le Voyager IV

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

La rédaction

Le nouveau Voyager est arrivé. On en est maintenant à la quatrième génération du monospace américain. Celui-ci vient de subir quelques modifications au niveau de la coque (rigidité accrue) et de la carrosserie.

Ainsi, la face avant a été revue complètement (phares agrandis, calandre changée, boucliers retouchés) et l'arrière bénéficie maintenant de lignes plus douces. L'intérieur est lui aussi en amélioration. Il ne dispose plus d'une banquette au niveau de la deuxième rangée (le Voyager peut transporter jusqu'à sept personnes) mais de deux sièges séparés. Voyager est proposé avec un tout nouveau Diesel Common Rail 2.5 l de 140 ch, et de deux versions essence (2.4l 150ch, V6 3.3l 180 ch ) qui complètent l'offre. Il devrait être disponible très prochainement en France, les tarifs ne sont pas encore connus.

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• Chrysler Voyager : la lente agonie du monospace

Automobile Chrysler Voyager : la lente agonie du monospace

Nous sommes en 1983, en présentant son Chrysler Voyager, le constructeur américain vient d’inventer un nouveau genre automobile : le minivan. Un an avant que tout le monde crie au génie en découvrant l’Espace que Matra et Renault vont présenter. Commence alors une carrière incroyable pour le Voyager. Chrysler n’arrive pas à suivre et se permet même de franchir l’Atlantique pour défier le monospace Renault. Un duel qui s’étire sur trois décennies et qui se termine mal pour le Voyager.

A ses débuts, il connaît un succès sans précédent. Photo DR

L'architecture est simple et permet de dériver des utilitaires. Photo DR

Dans l’imaginaire collectif, surtout en Europe, l’inventeur du monospace est Renault avec son Espace, sorti en 1984.

Pourtant, dès 1982, Nissan ouvrait la voie à ces véhicules familiaux avec sa Prairie. En 1983, c’est Chrysler qui présente son Voyager aux Etats-Unis.

En concevant l’Espace, Matra poussera plus loin le concept du “monocorps”, avec un capot dans le prolongement du pare-brise, et peaufinera encore la modularité, avec des sièges individuels coulissants et pivotants.

Le constructeur est le premier surpris du succès du Voyager ! Photo DR

Des débuts fracassants

Dès le premier jour de sa commercialisation, le Chrysler Voyager s’arrache comme des petits pains aux Etats-Unis. L’usine de Windsor, dans l'Ontario, n’arrive pas à suivre et au bout d’un an de commercialisation, Chrysler a écoulé plus de 200 000 exemplaires de son minivan, soit dix fois l’objectif fixé.

Pour le constructeur, ce succès arrive à point nommé. Chrysler fait face à de lourds investissements et a dû recourir à l’emprunt.

La bonne nouvelle, c’est que non seulement le Voyager se vend sans effort, mais il dégage de confortables marges. Finalement, ce véhicule vendu comme un haut de gamme n’est rien d’autre qu’une carrosserie utilitaire dans laquelle on a déposé de la moquette et des banquettes.

Le groupe Chrysler profite au maximum du boom des monospaces. Photo DR

Chrysler ne voulait pas du Voyager

Pour profiter au mieux de ce succès, on va le décliner en Dodge Caravan et en Plymouth Voyager, histoire d’arroser tous les réseaux de concessionnaires du groupe Chrysler. Ce dernier ne jure que par ce modèle.

Ironie du sort, il se dit que les mêmes dirigeants étaient très sceptiques sur les chances de ce minivan, prêt depuis 1981, mais qui n’était jamais prioritaire pour être présenté au public.

Un projet qui trainait depuis les années 70 dans les tiroirs et qui devra son arrivée à une innovation : le plancher plat, qui autorise à la fois un espace intérieur conséquent et une moins encombrante traction avant.

Le Chrysler Voyager accompagne le développement de la société de loisirs. Photo DR

Le Voyager, outil de conquête

Après avoir servi en priorité le marché américain, Chrysler voit dans le Voyager le moyen de conquérir pour de bon le marché européen. Le succès du Renault Espace conforte l’Américain.

A partir de 1988, le Voyager est vendu en Europe et en France. On apprécie son côté van et sa présentation typiquement américaine.

Côté moteurs, les V6 Mitsubishi et surtout l'arrivée d’un Turbo Diesel VM permettent au Voyager de se positionner en alternative crédible au Renault Espace.

Le Voyager se vendra à plus de 15 millions d'exemplaires au long de sa carrière. Photo DR

Le monospace le plus vendu au monde

Au fil des ans, le Chrysler Voyager connaît de nombreuses évolutions, connaissant huit générations à ce jour. Au fur et à mesure des renouvellements, il s’européanise de plus en plus, s’approchant de plus en plus d’un Renault Espace ou de ses nouveaux concurrents comme les monospaces de PSA.

Si l’Espace de Renault est toujours considéré comme un énorme succès, les chiffres ne plaident pas pour lui.

Le Chrysler Voyager et ses dérivés sont à ce jour le monospace le plus vendu au monde, avec plus de 15 millions d'unités produites. Face à lui, le Renault Espace s’est vendu à 1 300 000 exemplaires.

Au top de leur carrière à la fin des années 90, les deux monospaces vont connaître tous les deux une triste fin.

Les marques, c’est un détail

Nous sommes en 2011. Sergio Marchionne, alors patron tout-puissant du groupe Fiat, ne s’encombre pas avec les notions d’histoires ou d’ADN. Depuis que l’Italien a mis la main sur le groupe Chrysler, le dirigeant semble considérer les logos des marques comme des stickers interchangeables d’une voiture à l’autre.

Certaines Dodge deviennent des Fiat et inversement, mais pour Chrysler et Lancia, on passe à l’étape au-dessus.

Alors qu’il présente un énième plan de survie pour le groupe, Marchionne déclare qu’il n’y a plus d’argent pour Lancia. Pour continuer à proposer cette marque, il va se contenter de rebadger la gamme Chrysler en Lancia sur le marché européen.

Rebadgé Lancia, le Voyager sombre en Europe. Photo DR

Le Voyager devient une Lancia !

La berline 300C devient une nouvelle Thema, la Chrysler 200 cabriolet fait revivre la Flavia. Quant au Voyager, il garde son nom, mais passe sous pavillon Lancia ! La voiture change de marque, du jour au lendemain.

Dans les premiers mois, le patron italien se réjouit de voir le Voyager participer à la hausse des ventes de Lancia en Europe. Mais en vérité, la fin est déjà actée. Le Voyager séduit quelques centaines de clients seulement.

Même en étant le seul sept places du marché avec un grand coffre, il faut se rendre à l’évidence : le marché du monospace est définitivement mort. L'arrivée des gros SUV va accélérer la chute.

Le Lancia Voyager durera le temps d’écouler les stocks, une mort longue et douloureuse qui prendra fin en 2015.

Espace et Voyager, même combat

Aujourd’hui le Chrysler Voyager existe toujours aux Etats-Unis, tout comme le Renault Espace en France.

Définitivement distancé par les gros SUV, l’Espace vit ses derniers mois. La dernière génération avait tenté de renouveler le genre. Mais en perdant tous ses côtés pratiques sans offrir quoi que ce soit en plus, l’Espace perdait ses derniers adeptes.

Du côté du Voyager, Chrysler ne parvient plus qu’à écouler quelques dizaines de milliers d’exemplaires par an à des sociétés de location.

2023 Chrysler Voyager - Review

Available years, 2023 chrysler voyager, 2023 chrysler voyager review: no fuss, no frills.

The Chrysler Voyager name wasn't new when it reappeared in the USA after a four-year hiatus as a 2020 model; it is essentially a Pacifica with fewer features and older exterior styling and fewer features. With the starting price of the 2023 Chrysler Voyager pegged at just over $35k, only the Kia Carnival offers a cheaper entry into the minivan club. The Voyager is a simple, pared-back package without bells and whistles, focused on getting the job done with minimal fuss. There is a single LX trim in the range, and it's powered by an old-school naturally aspirated V6 gas engine with 287 horsepower. At one point, millions of minivans plied US roads, but today, they have fallen out of fashion in favor of crossovers and SUVs, so the only Voyager rivals left are the Kia Carnival, Honda Odyssey , Toyota Sienna , and the Voyager's in-house sibling, the Pacifica. Since last year, the car has only been available to fleet buyers, so the Chrysler Voyager minivan we review here isn't sold to the general public anymore.

What's the Price of the 2023 Chrysler Voyager?

The Chrysler Voyager LX's MSRP is $35,495. To put it into perspective, the cheapest Pacifica touring trim will cost nearly $2,000 more and the Kia Carnival LX just over $1,000 less. This price is exclusive of the $1,595 destination charge.

2023 Chrysler Voyager Handling and Driving Impressions

Minivans aren't built to handle like sports cars and so it proves with the Voyager. That said, it bowls along nicely, with well-damped suspension and a comfortable ride, it just doesn't offer any excitement with its lack of steering feedback, soft brake pedal, and generally top-heavy feel typical of a minivan. It will hang on gamely if you tackle a corner, but it's not made for that and feels out of sorts indulging in such antics. Settle into a cruise at the speed limit and you find what it's all about, as it can transport a full complement of passengers in comfort from point A to point B - the very reason for its existence. The engine won't set the drag strip on fire and is probably more than adequate for its intended use, being kept nicely in its usable powerband by the nine-speed automatic transmission.

Verdict: Is The 2023 Chrysler Voyager A Good Minivan?

The Voyager is probably best at what a minivan should be for the typical fleet buyer - a versatile, practical, and comfortable people mover with lots of space and few frills. The Kia Carnival, with its SUV looks and more modern design, might clinch it for a private buyer, but its small third row and fixed second-row seats will see the Chrysler pull ahead for hard-working fleet duty at an unbeatable price. Better get your order in, because soon the Voyager will be discontinued, and then you'll have to go for the more expensive Pacifica, or a rival.

What 2023 Chrysler Voyager Model Should I Buy?

There's a single trim and it's devoid of features, so we'd consider at least adding the Safety and Premium Group package to equip ours with the minimum number of driver assists that we'll need to make moving people around a little bit more stress-free and safer. Other than that, the Voyager should be left as is to make the most of its value proposition.

Final Chrysler 300C Rolls Off The Assembly Line

The top-of-the-line 300 bows down in the name of electrification.

Canadian Blockade Of America Means More Trouble For Automakers

A state of emergency has been declared.

Angry Canadian Truck Drivers Could Shut Down Auto Production

One Detroit-based automaker already has a problem.

Soccer Moms Will Love The Electric Chrysler Pacifica Minivan

The Pacifica and Voyager may yet become desirable.

Chrysler Ready To Launch A Bunch Of New Models

The heritage company is set to expand its line-up to a series of high-tech cars.

Chrysler's Cheapest Model Just Became More Exclusive For 2022

The minivan becomes a fleet-only vehicle for 2022.

Weekly Treasure: 1992 Plymouth Colt Vista

Hint: it's a sleeper.

Stellantis Eager To "Give Chrysler A Future"

But it does mean Peugeot won't be coming to America.

Mopar Releases New Accessories For Chrysler Pacifica

Spice up your minivan with these upgrades.

There's Still A Chance Chrysler Can Be Saved

A potential savior has just entered the picture.

Chrysler Division Facing Uncertain Future

The Stellantis merger may have unfortunate consequences.

One-Off Oldsmobile OSV Looks Like A Chrysler Voyager On Steroids

This is the 90s exemplified.

2021 Chrysler Pacifica Gets A Massive Price Increase

The range-topping model costs nearly $10,000 more than the most expensive 2020 model.

Here's All You Need To Know About The 2021 Chrysler Voyager

Try not to get confused - this is basically the Dodge Grand Caravan.

2021 Chrysler Voyager Lacks Another Pacifica Feature

This time it's clearly obvious what's missing.

Chrysler's Identity Crisis Means Uncertain Future

It can't rely on sedans and minivans forever.

2021 Chrysler Pacifica Will Have Some Significant Changes

Here's what to expect from the upcoming mid-cycle update for the 2021 Chrysler Pacifica.

2020 Chrysler Voyager Is Officially Safe To Crash

Like its Pacifica sibling, the new Voyager has achieved a five-star safety rating.

2020 Chrysler Voyager First Look Review: Reviving A Budget Winner

Remember the affordable Plymouth brand? Chrysler does.

2020 Chrysler Voyager Pricing Confirmed

Here's how much the entry-level Chrysler Pacifica's replacement will cost.

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Automobile / Les grandes désillusions Chrysler Voyager : la lente agonie du monospace

Nous sommes en 1983, en présentant son Chrysler Voyager, le constructeur américain vient d’inventer un nouveau genre automobile : le minivan. Un an avant que tout le monde crie au génie en découvrant l’Espace que Matra et Renault vont présenter. Commence alors une carrière incroyable pour le Voyager. Chrysler n’arrive pas à suivre et se permet même de franchir l’Atlantique pour défier le monospace Renault. Un duel qui s’étire sur trois décennies et qui se termine mal pour le Voyager.

A ses débuts, il connaît un succès sans précédent. Photo DR

L'architecture est simple et permet de dériver des utilitaires. Photo DR

Dans l’imaginaire collectif, surtout en Europe, l’inventeur du monospace est Renault avec son Espace, sorti en 1984.

Pourtant, dès 1982, Nissan ouvrait la voie à ces véhicules familiaux avec sa Prairie. En 1983, c’est Chrysler qui présente son Voyager aux Etats-Unis.

En concevant l’Espace, Matra poussera plus loin le concept du “monocorps”, avec un capot dans le prolongement du pare-brise, et peaufinera encore la modularité, avec des sièges individuels coulissants et pivotants.

Le constructeur est le premier surpris du succès du Voyager ! Photo DR

Des débuts fracassants

Dès le premier jour de sa commercialisation, le Chrysler Voyager s’arrache comme des petits pains aux Etats-Unis. L’usine de Windsor, dans l'Ontario, n’arrive pas à suivre et au bout d’un an de commercialisation, Chrysler a écoulé plus de 200 000 exemplaires de son minivan, soit dix fois l’objectif fixé.

Pour le constructeur, ce succès arrive à point nommé. Chrysler fait face à de lourds investissements et a dû recourir à l’emprunt.

La bonne nouvelle, c’est que non seulement le Voyager se vend sans effort, mais il dégage de confortables marges. Finalement, ce véhicule vendu comme un haut de gamme n’est rien d’autre qu’une carrosserie utilitaire dans laquelle on a déposé de la moquette et des banquettes.

Le groupe Chrysler profite au maximum du boom des monospaces. Photo DR

Chrysler ne voulait pas du Voyager

Pour profiter au mieux de ce succès, on va le décliner en Dodge Caravan et en Plymouth Voyager, histoire d’arroser tous les réseaux de concessionnaires du groupe Chrysler. Ce dernier ne jure que par ce modèle.

Ironie du sort, il se dit que les mêmes dirigeants étaient très sceptiques sur les chances de ce minivan, prêt depuis 1981, mais qui n’était jamais prioritaire pour être présenté au public.

Un projet qui trainait depuis les années 70 dans les tiroirs et qui devra son arrivée à une innovation : le plancher plat, qui autorise à la fois un espace intérieur conséquent et une moins encombrante traction avant.

Le Chrysler Voyager accompagne le développement de la société de loisirs. Photo DR

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Après avoir servi en priorité le marché américain, Chrysler voit dans le Voyager le moyen de conquérir pour de bon le marché européen. Le succès du Renault Espace conforte l’Américain.

A partir de 1988, le Voyager est vendu en Europe et en France. On apprécie son côté van et sa présentation typiquement américaine.

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Le Voyager se vendra à plus de 15 millions d'exemplaires au long de sa carrière. Photo DR

Le monospace le plus vendu au monde

Au fil des ans, le Chrysler Voyager connaît de nombreuses évolutions, connaissant huit générations à ce jour. Au fur et à mesure des renouvellements, il s’européanise de plus en plus, s’approchant de plus en plus d’un Renault Espace ou de ses nouveaux concurrents comme les monospaces de PSA.

Si l’Espace de Renault est toujours considéré comme un énorme succès, les chiffres ne plaident pas pour lui.

Le Chrysler Voyager et ses dérivés sont à ce jour le monospace le plus vendu au monde, avec plus de 15 millions d'unités produites. Face à lui, le Renault Espace s’est vendu à 1 300 000 exemplaires.

Au top de leur carrière à la fin des années 90, les deux monospaces vont connaître tous les deux une triste fin.

Les marques, c’est un détail

Nous sommes en 2011. Sergio Marchionne, alors patron tout-puissant du groupe Fiat, ne s’encombre pas avec les notions d’histoires ou d’ADN. Depuis que l’Italien a mis la main sur le groupe Chrysler, le dirigeant semble considérer les logos des marques comme des stickers interchangeables d’une voiture à l’autre.

Certaines Dodge deviennent des Fiat et inversement, mais pour Chrysler et Lancia, on passe à l’étape au-dessus.

Alors qu’il présente un énième plan de survie pour le groupe, Marchionne déclare qu’il n’y a plus d’argent pour Lancia. Pour continuer à proposer cette marque, il va se contenter de rebadger la gamme Chrysler en Lancia sur le marché européen.

Rebadgé Lancia, le Voyager sombre en Europe. Photo DR

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La berline 300C devient une nouvelle Thema, la Chrysler 200 cabriolet fait revivre la Flavia. Quant au Voyager, il garde son nom, mais passe sous pavillon Lancia ! La voiture change de marque, du jour au lendemain.

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Même en étant le seul sept places du marché avec un grand coffre, il faut se rendre à l’évidence : le marché du monospace est définitivement mort. L'arrivée des gros SUV va accélérer la chute.

Le Lancia Voyager durera le temps d’écouler les stocks, une mort longue et douloureuse qui prendra fin en 2015.

Espace et Voyager, même combat

Aujourd’hui le Chrysler Voyager existe toujours aux Etats-Unis, tout comme le Renault Espace en France.

Définitivement distancé par les gros SUV, l’Espace vit ses derniers mois. La dernière génération avait tenté de renouveler le genre. Mais en perdant tous ses côtés pratiques sans offrir quoi que ce soit en plus, l’Espace perdait ses derniers adeptes.

Du côté du Voyager, Chrysler ne parvient plus qu’à écouler quelques dizaines de milliers d’exemplaires par an à des sociétés de location.

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Automobile / Les grandes désillusions Chrysler Voyager : la lente agonie du monospace

Nous sommes en 1983, en présentant son Chrysler Voyager, le constructeur américain vient d’inventer un nouveau genre automobile : le minivan. Un an avant que tout le monde crie au génie en découvrant l’Espace que Matra et Renault vont présenter. Commence alors une carrière incroyable pour le Voyager. Chrysler n’arrive pas à suivre et se permet même de franchir l’Atlantique pour défier le monospace Renault. Un duel qui s’étire sur trois décennies et qui se termine mal pour le Voyager.

A ses débuts, il connaît un succès sans précédent. Photo DR

L'architecture est simple et permet de dériver des utilitaires. Photo DR

Dans l’imaginaire collectif, surtout en Europe, l’inventeur du monospace est Renault avec son Espace, sorti en 1984.

Pourtant, dès 1982, Nissan ouvrait la voie à ces véhicules familiaux avec sa Prairie. En 1983, c’est Chrysler qui présente son Voyager aux Etats-Unis.

En concevant l’Espace, Matra poussera plus loin le concept du “monocorps”, avec un capot dans le prolongement du pare-brise, et peaufinera encore la modularité, avec des sièges individuels coulissants et pivotants.

Le constructeur est le premier surpris du succès du Voyager ! Photo DR

Des débuts fracassants

Dès le premier jour de sa commercialisation, le Chrysler Voyager s’arrache comme des petits pains aux Etats-Unis. L’usine de Windsor, dans l'Ontario, n’arrive pas à suivre et au bout d’un an de commercialisation, Chrysler a écoulé plus de 200 000 exemplaires de son minivan, soit dix fois l’objectif fixé.

Pour le constructeur, ce succès arrive à point nommé. Chrysler fait face à de lourds investissements et a dû recourir à l’emprunt.

La bonne nouvelle, c’est que non seulement le Voyager se vend sans effort, mais il dégage de confortables marges. Finalement, ce véhicule vendu comme un haut de gamme n’est rien d’autre qu’une carrosserie utilitaire dans laquelle on a déposé de la moquette et des banquettes.

Le groupe Chrysler profite au maximum du boom des monospaces. Photo DR

Chrysler ne voulait pas du Voyager

Pour profiter au mieux de ce succès, on va le décliner en Dodge Caravan et en Plymouth Voyager, histoire d’arroser tous les réseaux de concessionnaires du groupe Chrysler. Ce dernier ne jure que par ce modèle.

Ironie du sort, il se dit que les mêmes dirigeants étaient très sceptiques sur les chances de ce minivan, prêt depuis 1981, mais qui n’était jamais prioritaire pour être présenté au public.

Un projet qui trainait depuis les années 70 dans les tiroirs et qui devra son arrivée à une innovation : le plancher plat, qui autorise à la fois un espace intérieur conséquent et une moins encombrante traction avant.

Le Chrysler Voyager accompagne le développement de la société de loisirs. Photo DR

Le Voyager, outil de conquête

Après avoir servi en priorité le marché américain, Chrysler voit dans le Voyager le moyen de conquérir pour de bon le marché européen. Le succès du Renault Espace conforte l’Américain.

A partir de 1988, le Voyager est vendu en Europe et en France. On apprécie son côté van et sa présentation typiquement américaine.

Côté moteurs, les V6 Mitsubishi et surtout l'arrivée d’un Turbo Diesel VM permettent au Voyager de se positionner en alternative crédible au Renault Espace.

Le Voyager se vendra à plus de 15 millions d'exemplaires au long de sa carrière. Photo DR

Le monospace le plus vendu au monde

Au fil des ans, le Chrysler Voyager connaît de nombreuses évolutions, connaissant huit générations à ce jour. Au fur et à mesure des renouvellements, il s’européanise de plus en plus, s’approchant de plus en plus d’un Renault Espace ou de ses nouveaux concurrents comme les monospaces de PSA.

Si l’Espace de Renault est toujours considéré comme un énorme succès, les chiffres ne plaident pas pour lui.

Le Chrysler Voyager et ses dérivés sont à ce jour le monospace le plus vendu au monde, avec plus de 15 millions d'unités produites. Face à lui, le Renault Espace s’est vendu à 1 300 000 exemplaires.

Au top de leur carrière à la fin des années 90, les deux monospaces vont connaître tous les deux une triste fin.

Les marques, c’est un détail

Nous sommes en 2011. Sergio Marchionne, alors patron tout-puissant du groupe Fiat, ne s’encombre pas avec les notions d’histoires ou d’ADN. Depuis que l’Italien a mis la main sur le groupe Chrysler, le dirigeant semble considérer les logos des marques comme des stickers interchangeables d’une voiture à l’autre.

Certaines Dodge deviennent des Fiat et inversement, mais pour Chrysler et Lancia, on passe à l’étape au-dessus.

Alors qu’il présente un énième plan de survie pour le groupe, Marchionne déclare qu’il n’y a plus d’argent pour Lancia. Pour continuer à proposer cette marque, il va se contenter de rebadger la gamme Chrysler en Lancia sur le marché européen.

Rebadgé Lancia, le Voyager sombre en Europe. Photo DR

Le Voyager devient une Lancia !

La berline 300C devient une nouvelle Thema, la Chrysler 200 cabriolet fait revivre la Flavia. Quant au Voyager, il garde son nom, mais passe sous pavillon Lancia ! La voiture change de marque, du jour au lendemain.

Dans les premiers mois, le patron italien se réjouit de voir le Voyager participer à la hausse des ventes de Lancia en Europe. Mais en vérité, la fin est déjà actée. Le Voyager séduit quelques centaines de clients seulement.

Même en étant le seul sept places du marché avec un grand coffre, il faut se rendre à l’évidence : le marché du monospace est définitivement mort. L'arrivée des gros SUV va accélérer la chute.

Le Lancia Voyager durera le temps d’écouler les stocks, une mort longue et douloureuse qui prendra fin en 2015.

Espace et Voyager, même combat

Aujourd’hui le Chrysler Voyager existe toujours aux Etats-Unis, tout comme le Renault Espace en France.

Définitivement distancé par les gros SUV, l’Espace vit ses derniers mois. La dernière génération avait tenté de renouveler le genre. Mais en perdant tous ses côtés pratiques sans offrir quoi que ce soit en plus, l’Espace perdait ses derniers adeptes.

Du côté du Voyager, Chrysler ne parvient plus qu’à écouler quelques dizaines de milliers d’exemplaires par an à des sociétés de location.

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ven. 26/04/2024

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Nous sommes en 1983, en présentant son Chrysler Voyager, le constructeur américain vient d’inventer un nouveau genre automobile : le minivan. Un an avant que tout le monde crie au génie en découvrant l’Espace que Matra et Renault vont présenter. Commence alors une carrière incroyable pour le Voyager. Chrysler n’arrive pas à suivre et se permet même de franchir l’Atlantique pour défier le monospace Renault. Un duel qui s’étire sur trois décennies et qui se termine mal pour le Voyager.

A ses débuts, il connaît un succès sans précédent. Photo DR

L'architecture est simple et permet de dériver des utilitaires. Photo DR

Dans l’imaginaire collectif, surtout en Europe, l’inventeur du monospace est Renault avec son Espace, sorti en 1984.

Pourtant, dès 1982, Nissan ouvrait la voie à ces véhicules familiaux avec sa Prairie. En 1983, c’est Chrysler qui présente son Voyager aux Etats-Unis.

En concevant l’Espace, Matra poussera plus loin le concept du “monocorps”, avec un capot dans le prolongement du pare-brise, et peaufinera encore la modularité, avec des sièges individuels coulissants et pivotants.

Le constructeur est le premier surpris du succès du Voyager ! Photo DR

Des débuts fracassants

Dès le premier jour de sa commercialisation, le Chrysler Voyager s’arrache comme des petits pains aux Etats-Unis. L’usine de Windsor, dans l'Ontario, n’arrive pas à suivre et au bout d’un an de commercialisation, Chrysler a écoulé plus de 200 000 exemplaires de son minivan, soit dix fois l’objectif fixé.

Pour le constructeur, ce succès arrive à point nommé. Chrysler fait face à de lourds investissements et a dû recourir à l’emprunt.

La bonne nouvelle, c’est que non seulement le Voyager se vend sans effort, mais il dégage de confortables marges. Finalement, ce véhicule vendu comme un haut de gamme n’est rien d’autre qu’une carrosserie utilitaire dans laquelle on a déposé de la moquette et des banquettes.

Le groupe Chrysler profite au maximum du boom des monospaces. Photo DR

Chrysler ne voulait pas du Voyager

Pour profiter au mieux de ce succès, on va le décliner en Dodge Caravan et en Plymouth Voyager, histoire d’arroser tous les réseaux de concessionnaires du groupe Chrysler. Ce dernier ne jure que par ce modèle.

Ironie du sort, il se dit que les mêmes dirigeants étaient très sceptiques sur les chances de ce minivan, prêt depuis 1981, mais qui n’était jamais prioritaire pour être présenté au public.

Un projet qui trainait depuis les années 70 dans les tiroirs et qui devra son arrivée à une innovation : le plancher plat, qui autorise à la fois un espace intérieur conséquent et une moins encombrante traction avant.

Le Chrysler Voyager accompagne le développement de la société de loisirs. Photo DR

Le Voyager, outil de conquête

Après avoir servi en priorité le marché américain, Chrysler voit dans le Voyager le moyen de conquérir pour de bon le marché européen. Le succès du Renault Espace conforte l’Américain.

A partir de 1988, le Voyager est vendu en Europe et en France. On apprécie son côté van et sa présentation typiquement américaine.

Côté moteurs, les V6 Mitsubishi et surtout l'arrivée d’un Turbo Diesel VM permettent au Voyager de se positionner en alternative crédible au Renault Espace.

Le Voyager se vendra à plus de 15 millions d'exemplaires au long de sa carrière. Photo DR

Le monospace le plus vendu au monde

Au fil des ans, le Chrysler Voyager connaît de nombreuses évolutions, connaissant huit générations à ce jour. Au fur et à mesure des renouvellements, il s’européanise de plus en plus, s’approchant de plus en plus d’un Renault Espace ou de ses nouveaux concurrents comme les monospaces de PSA.

Si l’Espace de Renault est toujours considéré comme un énorme succès, les chiffres ne plaident pas pour lui.

Le Chrysler Voyager et ses dérivés sont à ce jour le monospace le plus vendu au monde, avec plus de 15 millions d'unités produites. Face à lui, le Renault Espace s’est vendu à 1 300 000 exemplaires.

Au top de leur carrière à la fin des années 90, les deux monospaces vont connaître tous les deux une triste fin.

Les marques, c’est un détail

Nous sommes en 2011. Sergio Marchionne, alors patron tout-puissant du groupe Fiat, ne s’encombre pas avec les notions d’histoires ou d’ADN. Depuis que l’Italien a mis la main sur le groupe Chrysler, le dirigeant semble considérer les logos des marques comme des stickers interchangeables d’une voiture à l’autre.

Certaines Dodge deviennent des Fiat et inversement, mais pour Chrysler et Lancia, on passe à l’étape au-dessus.

Alors qu’il présente un énième plan de survie pour le groupe, Marchionne déclare qu’il n’y a plus d’argent pour Lancia. Pour continuer à proposer cette marque, il va se contenter de rebadger la gamme Chrysler en Lancia sur le marché européen.

Rebadgé Lancia, le Voyager sombre en Europe. Photo DR

Le Voyager devient une Lancia !

La berline 300C devient une nouvelle Thema, la Chrysler 200 cabriolet fait revivre la Flavia. Quant au Voyager, il garde son nom, mais passe sous pavillon Lancia ! La voiture change de marque, du jour au lendemain.

ans les premiers mois, le patron italien se réjouit de voir le Voyager participer à la hausse des ventes de Lancia en Europe. Mais en vérité, la fin est déjà actée. Le Voyager séduit quelques centaines de clients seulement.

Même en étant le seul sept places du marché avec un grand coffre, il faut se rendre à l’évidence : le marché du monospace est définitivement mort. L'arrivée des gros SUV va accélérer la chute.

Le Lancia Voyager durera le temps d’écouler les stocks, une mort longue et douloureuse qui prendra fin en 2015.

Espace et Voyager, même combat

Aujourd’hui le Chrysler Voyager existe toujours aux Etats-Unis, tout comme le Renault Espace en France.

Définitivement distancé par les gros SUV, l’Espace vit ses derniers mois. La dernière génération avait tenté de renouveler le genre. Mais en perdant tous ses côtés pratiques sans offrir quoi que ce soit en plus, l’Espace perdait ses derniers adeptes.

Du côté du Voyager, Chrysler ne parvient plus qu’à écouler quelques dizaines de milliers d’exemplaires par an à des sociétés de location.