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Tour de londres.

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Tower of London

The massive White Tower is a typical example of Norman military architecture, whose influence was felt throughout the kingdom. It was built on the Thames by William the Conqueror to protect London and assert his power. The Tower of London – an imposing fortress with many layers of history, which has become one of the symbols of royalty – was built around the White Tower.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

La massive tour Blanche, archétype de l'architecture militaire normande, qui exerça son influence dans tout le royaume, fut construite au bord de la Tamise par Guillaume le Conquérant pour protéger la ville de Londres et affirmer son pouvoir. Autour d'elle s'est développée la Tour de Londres, imposante forteresse riche de souvenirs historiques et devenue l'un des symboles de la monarchie.

تم بناء هذا البرج الأبيض الضخم الذي يجسد نموذجاً مثالياً للهندسة العسكرية النورماندية والذي مارس تأثيراً هاماً في مجمل انحاء المملكة على ضفاف نهر التايمس على يد غليوم الغازي بهدف حماية مدينة لندن واثبات سلطته. وقد نشأ حول هذا البناء برج لندن وهو قلعة مهيبة تزخر بالذكريات التاريخية وتجسد رمزاً للملكية.

source: UNESCO/CPE La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

宏伟的白塔是诺曼底军事建筑的典型,对整个英国的建筑风格产生了巨大影响。伦敦塔是威廉一世沿泰晤士河建造的,目的是为了保护伦敦,并占领领土。伦敦塔围绕白塔而建,是一个具有悠久历史的堡垒,也是王室权力的象征。

Torre de Londres

Imponente fortaleza cargada de historia, la Torre de Londres se convirtió con el tiempo en uno de los símbolos más importantes de la monarquía británica. Fue construida en torno a la Torre Blanca, erigida por Guillermo el Conquistador a orillas del Támesis para proteger Londres y consolidar su poder. Esta última edificación, modelo ejemplar de la arquitectura militar normanda, ejerció una gran influencia en las construcciones defensivas de todo el reino.

source: NFUAJ

De massieve Witte Toren is een typisch voorbeeld van Normandische militaire architectuur. Willem de Veroveraar bouwde de toren aan de Theems om Londen te beschermen en om zijn macht te doen gelden. De Tower of Londen - een imposante vesting met een rijke geschiedenis en geworden tot koninklijk symbool - werd gebouwd rondom de Witte Toren. De iconische toren heeft een grote rol gespeeld bij de bevordering van nauwere banden met Europa. Ook had de toren grote invloed op de Engelse taal en cultuur en op het creëren van een van de machtigste monarchieën in Europa.

Source : unesco.nl

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tour de londres moyen age

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

La Tour de Londres est internationalement célèbre et l’un des monuments anglais les plus emblématiques. Guillaume le Conquérant construisit la Tour Blanche en 1066 comme symbole du pouvoir normand, l’édifiant stratégiquement au bord de la Tamise pour en faire à la fois une forteresse et une porte d’accès à la capitale. C’est l’exemple le plus complet d’une forteresse du XIe siècle subsistant en Europe. L’un des rares vestiges d’un ensemble de bâtiments royaux développés de manière continue du XIe au XVIe siècle, la Tour de Londres est devenue l’un des symboles de la royauté. Elle a également favorisé le développement de plusieurs institutions étatiques anglaises majeures, comme celles concernant la défense de la nation, les archives et la frappe de la monnaie. La Tour a été le cadre d’événements historiques très importants de l’histoire de l’Europe, dont l’exécution de trois reines d’Angleterre.

La Tour de Londres a une valeur universelle exceptionnelle pour les qualités culturelles suivantes :

Pour la protection et le contrôle de la cité de Londres, c’est un emplacement historique. Commandant l’entrée de la capitale, la Tour était en fait la porte donnant accès au nouveau royaume normand. Par sa position stratégique sur un méandre de la Tamise, elle établit une ligne de démarcation d’une importance capitale entre la cité de Londres en plein développement et le pouvoir de la monarchie. Elle joua un double rôle, d’une part en protégeant la ville grâce à sa structure défensive et à sa garnison, d’autre part en contrôlant aussi les citoyens à l’aide de ces mêmes moyens. La Tour a littéralement « dominé de toute sa hauteur » les environs jusqu’au XIXe siècle.

La Tour de Londres a été construite comme preuve et symbole de la puissance normande. Plus que tout autre structure, la Tour représente l’importance considérable de la conquête de l’Angleterre par les Normands au milieu du XIe siècle, par l’influence qu’elle exerça sur le développement de liens plus étroits avec l’Europe, sur la langue et la culture anglaises, en créant l’une des plus puissantes monarchies d’Europe. La Tour a un rôle emblématique, illustrant la dernière conquête de l’Angleterre par les armes.

Le bien est un exemple exceptionnel de l’innovativité de l’architecture militaire normande de la fin du XIe siècle. En tant que vestige le plus complet des palais-forteresses du XIe siècle subsistant en Europe, la Tour Blanche et ses ajouts des XIIIe et XIVe siècles font partie d’une série d’édifices se situant à l’avant-garde de la technologie de la construction militaire au plan international. Ces édifices représentent l’apogée des châteaux construits suivant un concept sophistiqué qui prit naissance en Normandie et se propagea à travers les terres normandes pour gagner l’Angleterre et le Pays de Galles.

Le bien est un modèle exemplaire de palais-forteresse médiéval qui évolua du XIe au XVIe siècle. Les ajouts d’Henri III et d’Édouard Ier et, notamment, le développement extrêmement novateur du palais au sein de la forteresse, ont fait de la Tour l’un des sites dotés d’un château les plus innovants et les plus imités en Europe au XIIIe siècle et au début du XIVe siècle. Une grande partie des travaux dus à ces rois subsiste de nos jours. Des constructions palatines furent ajoutées au complexe royal jusqu’au XVIe siècle, bien que peu d’entre elles soient encore debout. Sur le site de la Tour, les vestiges des bâtiments du palais donnent une occasion exceptionnelle d’entrevoir la vie d’un monarque du Moyen Âge entre les murs de sa forteresse. La Tour de Londres est l’un des rares vestiges de bâtiments royaux développés de manière continue entre les XIe et XVIe siècles, ce qui lui confère une grande importance aux niveaux national et international.

Le bien est étroitement associé aux institutions de l’État. L’utilisation continue de la Tour par une succession de monarques a favorisé le développement de plusieurs grandes institutions étatiques, dont certaines ont exercé un rôle fondamental comme la défense de la nation, ses archives et la frappe de sa monnaie. À partir de la fin du XIIIe siècle, la Tour devint le principal dépositaire des documents officiels et des biens précieux appartenant à la couronne. La présence des joyaux de la couronne dans la Tour où ils sont conservés depuis le XVIIe siècle est une réminiscence du rôle de la forteresse comme dépositaire de la Garde-robe royale.

Comme cadre d’événements capitaux de l’histoire de l’Europe, la Tour a vu survenir certains des événements les plus graves de l’histoire européenne et britannique. Théâtre du déroulement de l’histoire, la Tour a joué un rôle qui lui a essentiellement conféré un statut de structure emblématique.

Sans doute la plus importante construction de la conquête normande, la Tour Blanche symbolisa la puissance et la longévité de l’ordre nouveau. L’emprisonnement dans la Tour d’Édouard V et de son jeune frère au XVe siècle, puis au XVIe siècle celui de quatre reines d’Angleterre, dont trois furent exécutées sur le Tower Green – Anne Boleyn, Catherine Howard et Jane Grey – seule Élisabeth I ayant pu s’évader, ont marqué l’histoire britannique. La Tour a également contribué à façonner la Réforme en Angleterre, dans la mesure où les prisonniers catholiques et protestants survivants relatèrent leurs expériences et contribuèrent à faire rendre la Tour synonyme d’un lieu de torture et d’exécution.

  Critère (ii) : Monument symbolique du pouvoir royal depuis Guillaume le Conquérant, la Tour de Londres a été un modèle éminent dans tout le royaume depuis la fin du XIe siècle. À son exemple, de nombreux donjons ont été construits en pierre, comme ceux de Colchester, Rochester, Hedingham, Norwich ou encore Carisbrooke Castle dans l’île de Wight.

Critère (iv) : La Tour Blanche est le type par excellence du château royal normand à la fin du XIe siècle. L’ensemble de la Tour de Londres est une référence majeure pour l’histoire de l’architecture militaire médiévale.

Intégrité

Tous les bâtiments normands et ultérieurs importants, entourés de leurs murailles et douves défensives, se trouvent à l’intérieur de la limite du bien. Le bien lui-même est peu menacé mais les zones immédiatement après les douves et le cadre de la Tour au sens large – ensemble initialement créé pour dominer les alentours – ont été érodées.

L’emplacement emblématique de la Tour et sa prédominance visuelle au bord de la Tamise, ainsi que l’impression de grande hauteur qu’elle donnait autrefois, autant d’aspects essentiels de son importance, plus ou moins été amoindri par la construction de nouveaux bâtiments de grande hauteur dans la partie est de la Cité de Londres, dont certains datent d’avant l’inscription. Certains de ces bâtiments ont, dans une certaine mesure, eu un impact négatif sur les perspectives visuelles vers le bien, à l’intérieur et à partir de celui-ci.

Les relations matérielles de la Tour avec la Tamise et avec la Cité, en tant que forteresse et porte d’accès à la capitale, ainsi que son cadre immédiat et plus large avec ses perspectives lointaines, continueront à être menacées par de nouveaux projets d’aménagement inadaptés au contexte. Ces aménagements pourraient limiter la capacité de percevoir la Tour comme légèrement à l’écart de la Cité, ou pourraient avoir un impact négatif sur sa silhouette vue depuis le fleuve.

Authenticité

Le rôle de la Tour Blanche en tant que symbole du pouvoir normand est mis en évidence par sa maçonnerie massive. Elle reste, avec peu de changements ultérieurs, un exemple exceptionnel d’architecture normande novatrice et le vestige le plus complet des palais-forteresses du XIe siècle subsistant en Europe. Une grande partie des travaux d’Henri III et d’Édouard I, dont les ajouts ont fait de la Tour un modèle de forteresse médiévale concentrique au XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, subsiste de nos jours. L’association de la Tour au développement d’institutions étatiques, bien qu’elle ne soit plus visible dans le tissu physique, est maintenue par la tradition, les registres documentaires, le matériel d’interprétation et la présence d’artefacts associés, comme par exemple les armures et armes présentées par les Armureries royales. La Tour maintient aussi ses relations originales avec les éléments physiques environnants – le site de l’échafaud, la Prisoners’ Gate ou Water Gate , les donjons – qui ont été le théâtre d’éléments essentiels de l’histoire de l’Europe, malgré les changements apportés au cadre plus large, au-delà des douves.

Sa forme, sa conception, ses matériaux sont restés intacts et aussi lisibles que lors de l’inscription, tout en acceptant le fait qu’une très importante restauration a été entreprise au XIXe siècle par Anthony Salvin lors d’une campagne pour « re-médiévaliser » la forteresse. La Tour n’est plus utilisée comme forteresse mais son tissu raconte encore clairement l’histoire de l’usage et du rôle du monument au cours des siècles. Ce tissu continue aussi à témoigner des traditions et techniques qui ont prévalu lors de sa construction. La capacité de la Tour à témoigner de son emplacement stratégique et de ses relations historiques avec la Cité de Londres est à la merci de projets d’aménagements qui ne respectent ni son contexte ni son cadre.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le gouvernement britannique protège de deux façons les biens du patrimoine mondial situés en Angleterre. Tout d’abord, les monuments, les différents bâtiments et zones de conservation sont classés selon l’ Ancient Monuments and Archaeological Areas Act de 1979 et le Planning (Listed Buildings and Conservation Areas) Act de 1990, et ensuite, selon le UK Spatial Planning system , selon les dispositions du Town and Country Planning Act de 1990 et le Planning and Compulsory Purchase Act de 2004. Le bien est protégé en tant que monument ancien classé et les bâtiments qu’il renferme sont statutairement protégés en tant que bâtiments classés.

Les directives gouvernementales en matière de protection de l’environnement historique et du patrimoine mondial figurent dans le National Planning Policy Framework et la circulaire 07/09. Les politiques concernant la protection, la promotion, la conservation et la mise en valeur des biens du patrimoine mondial, de leur cadre et de leurs zones tampons figurent également dans des documents statutaires de planification.

Le Mayor’s London Plan présente un cadre social, économique, de transports et environnemental stratégique pour Londres et son aménagement futur sur 20 à 25 ans. Il inclut des politiques de protection et de mise en valeur de l’environnement historique en général, et des biens du patrimoine mondial en particulier. Le London View Management Framework Supplementary Planning Guidance , publié par le maire, protège d’importantes perspectives visuelles classées, notamment une vue protégée de la Tour de Londres depuis la rive sud de la Tamise. Localement, la Tour de Londres dépend du district londonien de Tower Hamlets et est limitrophe de la Cité de Londres et du district londonien de Southwark. Chacune de ces autorités de planification a un plan d’aménagement local en cours de constitution, prévoyant un cadre de politiques de protection et de promotion du bien du patrimoine mondial de la Tour de Londres.

Le plan de gestion du site du patrimoine mondial de la Tour de Londres est revu régulièrement. Sa mise en œuvre est intégrée dans les activités d’ Historic Royal Palaces , organisme caritatif responsable de l’entretien de la Tour de Londres. Le Comité consultatif du site du patrimoine mondial de la Tour de Londres – groupe constitué de partenaires sur place, d’autorités locales et de spécialistes du patrimoine – contrôle la mise en œuvre et la révision du plan et constitue une tribune de consultation sur les questions concernant la Tour de Londres et ses environs.

Les principaux problèmes à résoudre pour le bien consistent à gérer les environs de la Tour de Londres de manière à en protéger la valeur universelle exceptionnelle et le cadre. Au niveau stratégique, ces problèmes sont abordés dans le London Plan et les plans locaux en préparation dans les districts. Ces documents définissent un cadre stratégique de politiques visant à la conservation, la protection et la mise en valeur de la valeur universelle exceptionnelle de la Tour et de son cadre. Ces questions figurent également dans le plan de gestion du site du patrimoine mondial, qui définit le cadre local de la Tour et les principales perspectives visuelles à l’intérieur et à partir du site. Les objectifs du plan visant à traiter les problèmes sont en cours de mise en œuvre (par exemple par une étude sur le cadre local destinée à mieux faire comprendre le cadre immédiat du bien, et par un travail sur les attributs du bien). Les pressions restent toutefois importantes, en particulier dans le cadre élargi. Des débats ont lieu à l’occasion de la révision du plan de gestion pour assurer au mieux le maintien de la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien et de son cadre.

D’autres problèmes à résoudre concernent les pressions sur le financement. Toutefois, Historic Royal Palaces a mis en place des mesures énergiques pour faire en sorte que la Tour de Londres soit protégée, interprétée et conservée comme il convient et selon ses objectifs philanthropiques fondamentaux. Ces mesures incluent des plans de conservation à long terme, classés par ordre de priorité et financés selon les besoins de conservation, ainsi que des plans d’entretien cyclique. Les plans concernant l’expérience des visiteurs répondent à l’objectif d’Historic Royal Palaces  – aider chacun à découvrir l’histoire des palais – et ils font l’objet d’une évaluation rigoureuse. Tous les plans sont régulièrement contrôlés et passés en revue.

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  • Tower of London (Historic Royal Palaces)

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État de conservation (SOC)

Tour de Londres

tour de londres moyen age

La tour de Londres est une forteresse médiévale située sur la rive gauche de la Tamise , à Londres . Les architectes sont William Vertue et Robert Vertue.

De nos jours, le château est un musée qui accueille chaque année de nombreux touristes.

  • 1.1 Traditions
  • 2 Architecture
  • 3 Articles connexes

Histoire [ modifier | modifier le wikicode ]

La construction a commencé vers la fin de l’année 1066. Initialement, la tour de Londres était le donjon de la forteresse édifié par Guillaume le Conquérant en 1078, appelé « tour Blanche » ( White Tower ), mais celle-ci donna son nom à l’ensemble du château.

Le château fut longtemps utilisé comme prison. Y furent incarcérés des prisonniers célèbres :

  • de 1356 à 1360, le roi de France Jean le Bon  ;
  • de 1415 à 1427, Charles d'Orléans , père de Louis XII  ;
  • de 1466 à 1471, Henri VI d'Angleterre , mari de Marguerite d’Anjou ;
  • en 1477, le duc de Clarence, qui fut exécuté ;
  • en 1536, Anne Boleyn , seconde épouse d’ Henri VIII , qui fut décapitée, puis Catherine Howard , sa cinquième épouse subit le même sort ;
  • en 1554, Jane Grey , concurrente au trône de Marie Ire y fut décapitée à l'âge de 17 ans.

le dernier prisonnier était le bras droit d'Hitler La tour est dirigée par un connétable.

Traditions [ modifier | modifier le wikicode ]

Un groupe de corbeaux vit à la Tour. Ils sont entretenus par un hallebardier, leur maître. Leurs ailes sont coupées, car selon une vieille légende, leur départ causerait l’effondrement de la Tour.

Dans le respect de la tradition, les joyaux royaux, et en particulier la couronne, sont entreposés à la tour de Londres tant que la souveraine ne désire pas les porter.

Architecture [ modifier | modifier le wikicode ]

tour de londres moyen age

Articles connexes [ modifier | modifier le wikicode ]

  • Connétable de la Tour de Londres
  • Architecture anglaise
  • Architecture du Moyen Âge
  • Article fruit d'un travail scolaire
  • Portail:Royaume-Uni/Pages liées

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Bandeau Tour de Londres, au Royaume-Uni

Tour de Londres

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Année de construction

Constructeur

Propriétaire

Inscription

Situation : Londres, Royaume-Uni

GPS : 51°30'29.08" Nord / 0° 4'35.56" Ouest

Description

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Histoire de la tour de Londres

La tour de Londres est l'une des pièces historiques les plus importantes de la capitale britannique. Fondée par Guillaume le Conquérant en 1066, la forteresse fut une pièce maîtresse dans le contrôle de la ville et par là-même dans celui de toute l'Angleterre. Elle fut reconstruite ultérieurement en pierre (elle l'était initialement en bois), puis subit deux campagnes d'amélioration avant de ne plus être modifiée (ou presque), ce qui explique que l'histoire nous l'ai légué telle qu'elle.

Tour de Londres

La tour de Londres, vue de nuit.

La suite de ce document détaille son histoire.

L'origine de la tour de Londres (1066-1087)

La tour de Londres fut construite par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie (1027-1087). C'est à l'âge de 8 ans qu'il prit ce titre, à la mort de son père. Il profita de la crise de succession en Angleterre pour traverser la manche et gagner la célèbre bataille d'Hastings (14 octobre 1066), ce qui lui ouvre les portes de l'Angleterre. Il conquiert tour à tour l'ensemble des villes du Sud avant de faire capituler Londres, principale ville et siège du pouvoir saxon. Il se lança alors dans la construction d'un grand nombre de châteaux-forts dans toute l'Angleterre, et prit soin de celui de Londres, sensé être suffisament impressionnant pour provoquer la peur chez les habitants.

Il choisit de le construire à l'angle Sud-Est des anciennes fortifications romaines, des murailles désormais inadaptées à la défense de la ville. Sa position au Nord de la Tamise, en bordure, lui permettait d'avoir une meilleure défense tout en contrôlant le trafic fluvial. De ce château, l'histoire retient qu'il s'agissait d'un donjon, le premier construit en Angleterre, entièrement en bois comme ils se faisaient à l'époque. Son aspect aurait été impressionnant, effectivement. Il aurait été entouré d'un fossé et d'une palissade en bois afin de le protéger, palissade qui courait sur les côté Nord et Est, le Sud étant protégé par le fleuve et l'Ouest par l'ancien mur romain.

A l'époque ce donjon était le plus important de Londres, mais ce n'était pas le seul. Deux autres châteaux furent construits : le château de Montfichet et celui de Baynard. Pendant toute la période allant de la victoire d'Hasting à la mort de Guillaume de Conquérant, toute l'Angleterre se couvre de forteresses. Les médiévistes indiquent que cette période fut la plus prolifique en constructions défensives de toute l'Europe féodale, un peu partout des donjons apparaissent, des châteaux furent construits. Le roi confia la plupart de ces forteresses a un proche, Geoffroy de Mandeville, un membre d'une famille de la ville de Manneville (actuellement une commune de Seine-Maritime). Cette charge étant héréditaire, ses héritiers bénéficieront de cet important contrôle sur les places-fortes d'Angleterre, ce qui les rendra extrêmement puissant.

Maquette au XIe siècle

Maquette au XIe siècle

Maquette au XIe siècle

Maquette de la tour de Londres telle qu'elle était au XIe siècle.

Guillaume le Conquérant se fit proclamer roi d'Angleterre le 14 octobre 1066 et couronner le 25 décembre de cette même année. A sa mort en 1087 il lèguera à son fils ainé son royaume et à son second le duché de Normandie, le troisième succédant au premier quelques années plus tard.

Mais c'est encore sous le règne de Guillaume le Conquérant que fut entreprise la première des rénovations du donjon : Sa reconstruction en pierre. C'est en effet à la fin du XI e siècle que les châteaux initiaux furent reconstruits en pierre (pour la plupart), les techniques de construction ayant suffisament progressé pour pouvoir être utilisées. A la mort du roi le donjon, commencé en 1078, n'était toujours pas terminé.

Les premières transformations (1087-1191)

A la mort de Guillaume le Conquérant c'est son fils Guillaume II dit "le Roux" qui pris sa succession (1087-1100). Son règne sera marqué par la lutte qui l'opposera à son frère le duc de Normandie. Il parviendra à réunir le duché sous son contrôle mais il mourra trop tôt pour jouir de son nouveau pouvoir. En ce qui concerne la tour de Londres son règne est marqué par la fin de la construction du donjon en pierre qui prit alors le nom de tour blanche , en référence à la clarté des pierres utilisées.

Du coup le château en pierre était d'une force défensive largement supérieure à ce qu'elle était précédemment : Beaucoup plus solide, elle bénéficiait aussi des protections en bois sur les terrains alentours, côtés Nord et Est. Ces protections furent rasées et remplacées par des murs en pierre qui prolongeaient le mur romain, toujours en place.

Le successeur de Guillaume II fut son jeune frère Henry I er (1100-1135) Il étendit son pouvoir mais n'eut pas spécialement d'actions spéciales autour de la tour de Londres. L'organisation des pouvoirs fut rectifiée au fil des années. Ainsi le connétable était la personne en charge de l'entretien de la place forte, charge à lui de la maintenir en état de combat. Cette charge allait de paire avec celle du contrôle de la ville elle-même, en particulier celle du paiement des taxes, ce qui explique pourquoi celui qui detenait le pouvoir sur la forteresse disposait d'un pouvoir énorme. Ce pouvoir fut partiellement conquit par le poste de lord-maire de Londres créé en 1191, ce qui engendrera des heurts entre le titulaire de ce poste et le connétable de Londres.

Le connétable de Guillaume le Conquérant était Geoffroy de Mandeville. A sa mort en 1100 cette charge incomba donc à son fils, puisque la charge était héréditaire, Guillaume 1 er . Celui-ci perdit une partie de son pouvoir en laissant échapper le premier prisonnier de la tour de Londres, mais à sa mort en 1116 son fils pu récupéré le titre de connétable de Londres.

En 1135 le roi Henry I er meurt. Commence alors une guerre de succession entre Mathilde l'Emperesse sa fille, héritière désignée, et Etienne de Blois, un cousin de sa mère qui s'auto-proclama roi d'Angleterre. C'est son nom qui est retenu dans l'histoire canonique de l'Angleterre (roi de 1135 à 1141), mais son règne fut sans éclats ni initiatives particulières. Il fut capturé à la vataille de Lincoln en 1141 ce qui permit à Henry II, fils de Mathilde, de monter sur le trône promis à sa mère. Il fut remplacé par le célèbre Richard I er , dit Richard Coeur-de-Lion (roi de 1189-1199)

Pendant toute cette période la tour de Londres ne subit aucune modification, il s'agissait toujours d'un donjon, la tour blanche, protégée par un mur en pierre et la Tamise. La tour blanche était large et haute, elle contenait les appartements du roi ainsi que les salles à but purement militaire. Cet immobilisme va changer avec la montée sur le trône de ce roi.

Baptême du feu

C'est sous le règne de Richard Coeur-de-Lion que va commencer la première vague de modifications de la tour de Londres. Elle fut initiée par William Longchamp, un proche du roi qui avait pour tache de gérer l'Angleterre lors de l'absence du roi, ce qui arriva lors de la 3 e croisade (1189-1192). Tache immense bien sûr, et que l'on peut nommer une régence.

C'est lui qui dépensa une partie du trésor royal pour financer la modernisation des nombreuses forteresses d'Angleterre, à commencer par la tour de Londres, pièce maîtresse dans le pays. Il fit creuser des douves autour du mur d'enceinte et améliora le système de défense dans sa globalité. Etant également connétable de la tour (la famille de Mandeville s'était éteinte entre-temps), il fut assiégé par Jean d'Angleterre le frère de Richard Coeur-de-Lion, désireux de prendre le pouvoir en l'absence du roi. C'était le premier siège de la tour de Londres, et ce fut un échec non pas à cause des éventuelles défaillances du système défensif mais pour des raisons politiques, William Longchamp préférant se rendre au bout de trois jours seulement.

La prise de la tour de Londres est corrolaire à celle de la ville de Londres, la principale ville et siège du pouvoir. Elle l'est aussi de l'Angleterre tout entière. Jean sans Terre, comme on l'appelle de nos jours, monte donc sur le trône. Il y restera jusqu'en 1216 après une série de révoltes des barons qui n'acceptaient pas son pouvoir. Durant cette période de guerre la tour de Londres sous sous le pouvoir de Robert Fitzwalter, chef des révoltés. En 1216 le fils de Jean prit le pouvoir ( Henry III , 1216-1272), suivi d'Edouard 1 er (1272-1307). C'est durant cette période que la tour de Londres fut la plus modifiée.

Les modifications du XIII e siècle

Première transformation, sous henry iii.

Au début du XIII e siècle un contentieux existait entre le roi Henry III et ses barons. Le roi fit donc faire d'importants travaux à la tour de Londres pour augmenter les défenses et améliorer le cadre de vie. Ils durèrent plusieurs décennies, jusqu'au règne d'Edouard 1 er .

Ils consistèrent en la construction d'un rempart plus solide. Il s'étendait sur les 3 côtés non protégés par la Tamise, à l'Ouest, au Nord et à l'Est. Plusieurs tours défensives furent construites tout le long de ce rempart, et un chemin de ronde en faisait le tour. Du coup, la forteresse passait au-delà de la vieille limite romaine, il s'étendait sur les terrains plus à l'Est. Henry III fit également construire des fossés tout autour de cette enceinte.

La tour de Londres n'était pas, à cette époque, qu'une forteresse militaire, c'était aussi le lieu de résidence du roi. Mais ce dernier possédait de nombreux endroits où vivre, il n'était donc pas physiquement présent en permanence à la tour. Il y organisa à deux reprise une séance parlementaire réunissant les barons, au moment où ceux-ci s'agitaient. Leurs pouvoirs étaient importants et sans leurs soutiens, le roi ne pouvait pas grand chose. Or Henry III fut contraint en 1258, sur leurs demandes, d'abandonner le contrôle de la tour de Londres, ce qu'il admit. Toutefois en 1261 il y retourna et profita de sa position de force pour reprendre en main son pays avec l'aide de forces extérieures. Durant cet épisode la tour de Londres subit son troisième siège, qu'elle remporta.

Second transformation, sous Edouard I er

Sous Edouard I er (1272-1307) la tour de Londres reçu à nouveau des modifications, les dernières de son histoire (du moins pour les plus importantes) Il commença par combler les douves creusées par son prédécesseur et fit construire un second rempart à l'avant du rempart existant. Plus lourd, plus massif, il formait une double-fortification sensée être imprenable. L'entrée fut également améliorée, avec la construction de ponts-levis, d'une barbacane, et de tours de contrôle du passage bien plus massive que précédemment. De nouveaux fossés furent également creusés, deux moulins à eau construits et un puits creusé. C'est également de cette époque que date la tour Beauchamp , destinée à remplacer l'ancien corps de garde détruit peu après sa construction, sous Henry III .

Ces modifications se retrouvent de nos jours dans le bâtiment tel qu'on le connait. On y voit la double fortification et la douve, la barbacane, la porte des traîtres, etc. C'est la preuve que la tour de Londres n'a que peu évolué, architecturalement parlant, depuis le début du XIV e siècle. Parmi les bâtiments qui ont été détruits depuis cette époque, citons quand même les principaux éléments du palais royal.

Le palais royal

Lorsqu'Edouard I er fit modifier la tour de Londres il s'attela à créer un vrai palais, c'est à dire un lieu de vie pour la famille royale qui va bien au-delà de l'ancienne forteresse, si on parle de confort. Il créa donc un bâtiment principal, qui était une grande salle richement décorée qui communiquait avec la tour Lanthorn d'un côté et la tour Wakefield de l'autre, via une petite salle. La tour Saint-Thomas, qui date également de cette époque, était une partie de ce palais.

L'ensemble de ces bâtiments à usage de la famille royale avait des murs intérieurs peints. Ils étaient tous dotés d'une cheminée et de nombreux meubles. De nos jours, lorsqu'on visite ces tours, on peut voir des reconstitutions de l'ntérieur de cette époque : Lits à baldaquin, coffres, tables, etc. Les volets sont peints avec un symbole royal, des lions d'Angleterre.

Voici ci-dessous une maquette de la tour de Londres datant de la fin du XVI e siècle, ainsi qu'un plan d'un guide datant de la fin du XIX e donnant le plan en 1597.

Maquette au XVIe siècle

Maquette au XVIe siècle

Maquette au XVIe siècle

Maquette de la tour de Londres telle qu'elle était au XVIe siècle (musée de la tapisserie, à Bayeux, France).

Plan du XVIe siècle

Plan du XVIe siècle

Plan du XVIe siècle

Plan de la tour de Londres telle qu'elle était au XVIe siècle.

En regardant ces plans de près on est surpris par la profusion de bâtiments qu'il y avait autour de la tour blanche . Côté Sud et Est des bâtiments sont accolés au donjon. Le mur de l'ancienne enceinte existait, avec la porte Coldharbour pour contrôler l'entrée dans la cour intérieure qui était fermée côté Est par une galerie, la galerie de la Reine, ainsi que par divers bâtiments royaux. Les bâtiments accolés au donjon côté Sud étaient la galerie de la garde-robe, et ceux côté Est étaient les bâtiments de la garde-robe proprement dit. Ces bâtiments contenaient les objets appartenant au roi, comme les tenues, mais aussi le trésor, les objets usuels, etc. Cette garde-robe était le point de départ d'organisation plus importante qui sera en charge de la gestion du domaine royal, lorsque le pays s'organisera en nation.

La tour de Londres restera de nombreuses années ainsi, avec une cour intérieure restreinte qui sera détruite en même temps que la porte Coldharbour.

L'époque médiévale tardive

L'évènement principal du règne d'Édouard II (1307–1327) en ce qui concerne la tour de Londres est la création de la "Privy Wardrobe". Il s'agit d'une institution en charge de l'organisation militaire de l'Angleterre. Son siège était à la tour de Londres.

Sous Edouard III (1327-1377) le château était devenu plutôt inconfortable. Le roi fit donc faire quelques travaux pour améliorer la vie sur place, mais il ne s'agissait pas de grands travaux d'infrastructures, juste des menus améliorations.

La tour de Londres subit son 4 e siège en 1381, sous son successeur Richard II. Il s'agissait d'une révolte paysanne d'importance, un épisode de l'histoire de l'Angleterre, un épisode qui voit la révolte de la classe paysanne prendre les armes et marcher sur Londres. Or, à cette époque, l'armée anglaise est essentiellement en France (Nous sommes en pleine guerre de 100 ans) ou dans le Nord du pays, la capitale est donc très mal protégée. Richard II se protège à la tour de Londres, mais les paysans parviennent à y pénétrer et tuent le lord chancelier et le lord trésorier. De nombreux membres de l'autorité royale sont tués dans Londres, et le roi lui-même est obligé de prendre un certain nombre de décisions en faveur de l'abandon du servage. Cette négociation se déroule, bien entendue, dans la salle principale de la tour blanche .

Une seconde révolte eut lieu six ans plus tard. Elle obligea Richard II à passer Noël dans la sécurité de la tour de Londres plutôt que dans le confort de son château de Windsor. Par la suite son rôle de refuge fut utilisé à de nombreuses reprises. En fait, dès qu'un roi, voire une personnalité importante était menacée, c'est à la tour de Londres qu'il se réfugiait. Réputé imprenable, cette forteresse disposait toujours d'un système défensif efficace, bien que vieillissant. Les deux rôles de prison et de refuge étaient ceux qui identifiaient la tour de Londres, entre les XV e et XVII e siècle.

La guerre des deux-roses

Entre 1455 et 1485 eut lieu, en Angleterre, la guerre des deux-roses. Il s'agit d'une guerre civile entre deux branches de la famille royale issues du roi Edouard III qui prétendaient toutes les deux au trône. D'un côté, il y avait le duc de Lancaster, de l'autre le duc d'York. La guerre prit fin avec la défaite militaire de la maison d'York. Le duc de Lancaster, un Tudor prit alors le pouvoir en Angleterre et fonda la dynastie des Tudor. Cet épisode a une conséquence sur la tour de Londres, puisqu'elle était sous le contrôle des forces de Lancaster et dut subir un 5 e siège par les troupes d'York en 1460. La tour se rendit suite à la capture d'Henry VI, un roi éphémère qui sera tué dans la tour Wakefield quelques temps plus tard.

En 1483 le roi Edouard IV décède, mais son fils ainé, Edouard V, est trop jeune pour régner. C'est le frère d'Edouard IV qui se fit proclamer roi sous le nom de Richard III. Les deux enfants disparurent mystérieusement durant l'été 1483, et tout porte à croire qu'ils furent assassinés sous les ordres de Richard III. Cet épisode sinistre semble un fait réel car lors de travaux faits en 1674 sur le corps de garde ont permis de trouver leurs os, caché derrière de la maçonnerie. Cette disparition eut lieu dans la tour sanglante .

XVI e et XVII e siècle, le déclin

C'est au début du XV e siècle que la tour de Londres commença a ne plus être utilisé en tant que résidence royale. Sa fonction de place-forte se fit alors plus importante, elle devint essentiellement un corps de garnison et une réserve d' armes , mais perdit rapidement sa capacité d'accueil du roi. Les bâtiments se dégradèrent et en 1532, Thomas Cromwell dut lancer de grands travaux de réparations. Il se focalisa sur la partie défensive de la tour, rénovant les structures militaires et délaissant tout ce qui était en relation avec le confort. Les rois et les reines ne venaient quasiment plus à la tour de Londres, ils le faisaient uniquement lorsqu'ils étaient obligés, par exemple symboliquement.

Au XVII e siècle la tour de Londres est devenue essentiellement un centre d'emprisonnement. Une prison spécifique fut construite dans la zone Nord-Est de la tour en 1687, c'était la première de la forteresse car jusqu'à présent, les prisonniers étaient détenus dans des cellules au rez-de-chaussée des différentes tours, il n'y avait donc pas de lieux spécifiques pour eux.

A partir du XIV e siècle la tour de Londres va commencer à accueillir de plus en plus de prisonniers, toujours des personnages de hauts rangs. Plusieurs y ont été tués, mais il faut bien voir qu'il ne s'agissait pas d'une fonction essentielle de la tour. On y exécutait épisodiquement des prisonniers, mais c'était quand même rare. Parmi les victimes, citons par exemple :

  • William Hastings, baron d'Hasting (1483)
  • Thomas More (1535)
  • Anne Boleyn, reine consort (1536)
  • Margaret Pole, comtesse de Salisbury (1541)
  • Jane Boleyn, vicomtesse de Rochford (1542)
  • Catherine Howard, reine consort (1542)
  • Jane Gray, Reine (1554)
  • Robert Devereux, comte d'Essex (1601)

Selon la légende, vous pouvez voir Anne Boleyn, exécutée pour trahison envers le roi Henry VIII, marcher autour de la Tour avec sa tête sous le bras.

Le rôle de la tour de Londres concernant la torture a largement été surévalué. En réalité, très peu de cas de torture ont été recensés, la mauvaise réputation de ce lieu vient du clergé qui, tardivement, a dénigré la tour de Londres en tant que lieu de torture pour mieux mettre en avant les valeurs chrétiennes.

L'influence du développement de l'artillerie

Un autre élément est à prendre en compte lorsqu'on parle de la tour de Londres durant les XVI e et XVII e siècle, c'est le développement de l'artillerie. L'artillerie est un outil militaire qui apparait à ce moment là, ou du moins qui se développe de façon conséquente. Les progrés en la matière sont assez fabuleux et l'armée possédant les canons les plus efficaces parvient sans trop de peine à gagner des places-fortes réputées autrefois imprenables. Pour faire face à ces dangers les monarques des grands pays durent adapter leurs forteresses. Or, les progrès techniques de l'artillerie allèrent plus vites que les modifications des forteresses, bien plus lourdes et coûteuses à faire.

La tour de Londres n'échappa pas à la règle et c'était aussi le but des modifications de Cromwell, en 1532, que de rendre cette citadelle résistante aux tirs d'artillerie. Mais les transformations devaient être bien supérieures à ce qu'elles auraient dû être, et la tour avait toujours des points de faiblesse vis à vis de cette nouvelle arme.

Apparition des Yeomen Warders

Les Yeoman Warder sont les gardiens de la tour de Londres. Egalement appelés de leurs surnoms "Beefeaters" (Mangeurs de viande), ils sont attestés dès 1509. On imagine que leur surnom vient du fait qu'étant les gardiens de la plus importante tour d'Angleterre, ils se devaient d'être en forme, et donc bien nourris. D'où la possibilité pour eux de manger plus de viande que le reste de la population. Mais ça pourrait aussi être dû au fait que c'était les gardiens des corbeaux de la tour, et dans ce cas là, les mangeurs de viande, c'était les corbeaux , pas les gardiens !

Les Yeomen existent toujours de nos jours, ce sont même eux qui accueillent les visiteurs à la tour. On les voit se déplacer de salles en salles, accompagnant un groupe de touristes. Ils s'occupent aussi des fameux corbeaux de la tour de Londres, ainsi que de la cérémonie des clefs qui a lieu tous les soirs.

Yeomen Warders

trois Yeomen Warders attendent l'heure des visites, de nos jours, à la tour de Londres

La gestion de l'arsenal

La présence d'une armée permanente en Angleterre date de 1661, auparavant, elle n'existait qu'en temps de guerre. En temps de paix les soldats étaient rendus à leurs familles, mais les armes, la poudre (quand elle commença à être utilisée) et les provisions de guerre devaient être conservés dans un endroit sécurisé, en temps de paix. Et quoi de mieux que la tour de Londres pour ça ?

Dans la tour de Londres il existe les vestiges d'une tour nommée tour de la garde-robe . Initialement c'était là qu'était conservés les habits du rois, ses effets personnels, y compris ses armes . Par extension tout ce qui appartenait au roi et devait être conservé s'est désigné par le terme de "garde-robe", et on constitua une institution, la "Privy wardrobe", qui était en charge de la gestion des biens du roi. Cette institution formait, avec la "chambre", les deux parties du gouvernement médiéval anglais.

Bien sûr la "privy wardrobe" évolua avec le temps. Initialement en charge de la gestion des biens personnels du roi, il est devenu son administrateur général. Cette institution avait son siège à la tour de la garde-robe, au moins depuis 1454. Au XVI e siècle elle déménagea son siège à l'intérieur de la cour de la tour blanche, qui, à l'époque, était restreinte à la partie Sud de cette tour. Il y avait en effet quelques bâtiments qui formaient une sorte de rempart intérieur formant une cour encore plus petite.

En 1640 le roi engagea des miliciens pour la surveillance de la tour, les "Trainbands". Ils eurent pour tâche la défense de l'arsenal car le roi, Charles I er , s'était opposé au parlement et la population le menaçait. Charles I er fit modifier la tour de Londres en créant des plates-formes d'artillerie sur les hauteurs, sur les toits, et en y installant divers canons. En 1642 le roi tenta de faire arrêter 5 membres du parlement, mais face à la gronde de la population il dut fuir. Les Trainsbands rejoignirent le peuple, et le roi décida de libérer la tour de Londres qui passa alors sous la direction du parlement.

Les modifications du XVII e et XVIII e siècle

A partir de la moitié du XVII e siècle les locaux d'habitation de la tour de Londres étaient fortement dégradés. Traditionnellement les rois, avant de se faire couronner, passaient leurs dernières nuits à la tour de Londres, mais le dernier à avoir respecté cette tradition ne put y dormir. C'était Charles II.

Sous les Stuart des dépenses furent faites pour restaurer la tour de Londres. On y construisit un nouvel arsenal, puis de nouveaux bâtiments pour la garnison, mais malgré ça la forteresse restait un lieu pénible à vivre, c'était plus une place-forte que le palais qu'il avait été autrefois. Au XVIII e on tenta à nouveau d'améliorer les défenses de la tour, mais les travaux s'étirèrent en longueur et ne furent pas d'une efficacité foudroyantes. Le nombre de canons avaient chuté, et il y avait peu de chance pour que la tour soutienne un siège très longtemps. En 1774 on fit construire une courtine entre les quais et le rempart extérieur. Puis arriva le problème des douves.

Depuis leurs creusements les douves étaient inondées, elles servaient de remparts naturels supplémentaires. En 1841 la garnison subit une importante épidémie dont la cause était la consommation d'eau gâté par la puanteur des douves. Il faut dire que depuis des siècles la vase s'était accumulée et rendait les abords de la tour peu propice à la flannerie. Il fut donc décidé, entre 1843 et 1845, de les assécher, de retirer la boue et de la remplacer par de la terre. Ces travaux furent confiés à Arthur Wellesley qui les poursuivi à l'intérieur en construisant en 1845 la caserne Waterloo ("Waterloo Barracks") et des quartiers pour les officiers, de nos jours il s'agit du quartier général des fusilliers .

Au XVIII e siècle on commença à démolir les bâtiments qui se trouvaient au Sud de la tour de Londres, dans la cour intérieure. Ces anciens logements royaux étaient devenus trop vieux et inconfortables pour être conservés, et leurs conservations ne fut pas jugées utiles. On les démoli donc, mais on conserva la tour Wakefield et la tour Lanthorn , seuls bâtiments qui nous soit parvenus en l'état.

Puis arriva l'épisode du chartisme. Il s'agit d'un mouvement de contestation populaire du milieu du XIX e siècle né d'une réforme électorale qui prévoyait le suffrage censitaire, c'est à dire que le droit de vote ne fut accordé qu'à ceux qui payait le cens, un impôt. Du coup les classes populaires furent exclues du vote, ce qui provoqua ce mouvement de colère. Devant le risque d'insurrection des travaux à la tour de Londres furent ordonnés pour améliorer l'efficacité des canons. Ce sont les dernières modifications militaires faites sur la tour de Londres à ce jour.

En 1669 eut lieu un évènement important, qui a des répercussions jusqu'à nos jours : Le transfert des joyaux de la couronne à la tour de Londres. Ces bijoux, chefs-d'oeuvre d'orfèvrerie, étaient à partir de cette date dans une des tours du château avant qu'ils ne soient transferés dans les salles des joyaux, dans la caserne Waterloo .

En savoir plus sur les joyaux de la couronne .

Plan de visite de 1890

Plan de visite de 1890

Plan de visite de 1890

Plan touristique permettant de visiter la tour de Londres, en 1890.

Le rôle de la tour durant les guerres mondiales

Place-forte de Londres, la tour avait tout pour jouer un rôle important durant les deux guerres mondiales, mais l'absence de troupes allemandes sur le sol britannique n'a pas rendu la forteresse indispensable à la victoire. En fait elle n'a pas servi du tout, militairement parlant.

Durant la première guerre mondiale la tour a servi de tribunal pour le jugement de 8 personnes accusés d'espionnage. Le procès eut lieu à huis-clos et ils furent condamnés à mort. Ils ont été fusillés. Seul fait marquant purement militaire, une bombe est tombée dans les douves, mais elle ne fit pas de dégâts particuliers.

Durant la seconde guerre mondiale la tour a servi de prison , comme souvent dans son histoire. De dernier prisonnier d'Etat de la tour fut Rudolf Hess qui séjourna ici pendant 4 jours en 1941. Quand au dernier exécuté, il s'agit de l'espion allemand Josef Jakobs fusillé le 14 août 1941. Le 23 septembre 1940, Londres subit la pire destruction de son histoire, on l'a appelé le Blitz. Durant la nuit les avions allemands bombardèrent la capitale sans discontinuer. Bien sûr la tour subit de nombreux dégâts, mais rien qui ne fut irréparable puisqu'une fois la guerre terminée on reconstruisit les tours impactées et elle reprit son aspect d'avant la guerre.

Durant le XX e siècle la tour de Londres aura vu son rôle militaire diminué, alors que l'intérêt du public pour son patrimoine ancien augmentait, lui. C'est donc tout naturellement que les dernières organisations militaires quittèrent ces lieux pour rejoindre des quartiers généraux plus adaptés aux contraintes de l'armée moderne tandis que la tour se livre peu à peu aux touristes. Elle fut donc transformée pour permettre un meilleur accueil aux visiteurs jusqu'à arriver à ce qu'elle est de nos jours.

Voir aussi :

Description de la tour de Londres

Visiter la tour de Londres

  • Joyaux de la couronne
  • Imperial State Crown
  • Couronne impériale des Indes
  • Couronne de St Edouard
  • Yeoman Warders
  • Emplacement
  • Histoire de l'art
  • Tour blanche
  • Caserne Waterloo
  • Quartier des fusilliers
  • Tour Lanthorn
  • Tour Wakefield
  • Chapelle royale
  • Tous les bâtiments
  • Biographies
  • Guillaume le Conquérant
  • Prison et torture
  • Légende des deux princes
  • Mort d'Henry VI
  • Parcours de visite

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La Tour de Londres, le château-fort anglais

La Tour de Londres, le château-fort anglais

Quand on visite Londres aujourd’hui, on a du mal à croire, en regardant les immeubles ultra modernes de la City, que cette ville fut fondée par les Romains vers l’an 50, sous le nom de Londinium.

Table des matières

Il existe pourtant dans cette ville moderne un endroit où l’Histoire est présente, un endroit emblématique au cœur de la capitale du Royaume-Uni : la Tour de Londres .

La célèbre Tour de Londres est aujourd’hui un musée, où sont gardés les joyaux de la couronne, que des milliers de touristes viennent regarder. Le contraste entre ce vieux château-fort impeccablement conservé et restauré et les gratte-ciels modernes est saisissant, les époques se mélangent ici en un seul quartier. L’édifice est toutefois assez grand pour réussir à nous faire oublier ce coté moderne de la ville, et nous transporter quelques siècles en arrière, en plein Moyen-âge , pour peu que l’on se donne la peine de faire un petit effort d’imagination.

La Tour de Londres, coté Tower Hill, avec ses imposantes murailles de pierre.

La Tour de Londres, coté Tower Hill, avec ses imposantes murailles de pierre.

La Tour de Londres est juste à coté d'un autre monument mythique de Londres, la Tower Bridge, que l'on aperçoit à droite de la photo.

La Tour de Londres est juste à coté d'un autre monument mythique de Londres, la Tower Bridge, que l'on aperçoit à droite de la photo.

Le monument est toujours très fréquenté, y compris par les londoniens eux-mêmes, qui peuvent par exemple faire du patin à glace au pied des murailles en hiver.

Le monument est toujours très fréquenté, y compris par les londoniens eux-mêmes, qui peuvent par exemple faire du patin à glace au pied des murailles en hiver.

En sortant du métro Tower Hill , situé sur la colline éponyme, on oublie facilement que c’était à cet endroit que les exécutions des peines capitales avaient lieu, mais la Tour de Londres, située de l’autre coté de la route, permet de nous rappeler à notre bon souvenir que cet endroit est occupé depuis des temps immémoriaux. En effet, c’est à Tower Hill que les archéologues on retrouvé des traces d’occupation humaine datant de l’âge de bronze, c’est également ici que le premier village romain de Londinium fut construit, puis détruit et incendié par la reine Boadicée au premier siècle de notre ère.

Cadran solaire retraçant les faits marquants de la ville de Londres depuis la fondation de la Tour de Londres, Tower of London.

Cadran solaire retraçant les faits marquants de la ville de Londres depuis la fondation de la Tour de Londres, Tower of London.

La ville de Londres a construit, à Tower Hill, juste à coté du métro, un point de vue sur la Tour de Londres, pour ceux qui voudraient apprécier le panorama. Au sol, un gigantesque cadran solaire, où sont retracées les grandes dates de l’histoire de la ville, depuis l’édification du vénérable monument, en l’an 1066. L’endroit est clairement stratégique, et personne ne s’étonnera qu’il soit occupé depuis des millénaires. De la Tour de Londres, nous avons un bon panorama sur les alentours, avec la Tamise sur l’un des cotés, ce qui permettait d’en contrôler le trafic. On peut rêvasser un peu à regarder cet ancien château-fort qui nous semble flambant neuf, tant les anglais mettent du cœur à conserver ce lieu. C’est à la Tour de Londres que l’identité nationale de l’Angleterre s’est forgée, à commencer par cette première conquête du pays par le Duc de Normandie, Guillaume le Conquérant au XIème siècle.

L'entrée principale du château-fort, avec ce petit pont traversant la douve asséchée.

L'entrée principale du château-fort, avec ce petit pont traversant la douve asséchée.

La fondation de la Tour de Londres

L’Histoire d’Angleterre est intimement liée à celle de France, depuis que l’époque lointaine où les Celtes occupaient les deux cotés de la Manche. En 1066, le Duc de Normandie, descendant des vikings installés en Normandie, réclame pour lui le trône d’Angleterre, laissé vacant à la mort d’Edouard le Confesseur. A l’issue de la guerre qui s’en suivra, Guillaume sortant vainqueur, il lui faut marquer les esprits et asseoir son autorité en construisant une forteresse impressionnante, imprenable et stratégique : la Tour de Londres.

Ce symbole sur le portail du monument est celui de la reine Elisabeth II du Royaume-Uni. Le R vient du latin "Regina", reine.

Ce symbole sur le portail du monument est celui de la reine Elisabeth II du Royaume-Uni. Le R vient du latin "Regina", reine.

Ce château-fort marque le début d’une nouvelle ère pour l’île de Grande-Bretagne, qui voit s’éteindre l’ancienne aristocratie anglo-saxonne, au profit des normands, victorieux. Désormais, l’île Britannique est liée au continent et à la France : ce n’est pas par hasard si la moitié du lexique anglais est originaire du vieux français ! Cette Tour de Londres représente également la dernière conquête de l’Angleterre couronnée de succès, plus jamais aucun autre pays n’arrivera à contrôler l’Angleterre, devenue dès lors une des premières puissances européennes.

Les immeubles de verre et d'acier modernes côtoient la vénérable forteresse. Je trouve que ceci enlève de la majesté au lieu, qui n'est du coup plus le plus haut point du quartier...

Les immeubles de verre et d'acier modernes côtoient la vénérable forteresse. Je trouve que ceci enlève de la majesté au lieu, qui n'est du coup plus le plus haut point du quartier…

La Tour Blanche

The White Tower, le centre de la Tour de Londres. C'est le donjon, la pièce maîtresse du complexe défensif d'origine normande. Ce modèle très abouti de château-fort sera par la suite répliqué un peu partout en Europe.

The White Tower, le centre de la Tour de Londres. C'est le donjon, la pièce maîtresse du complexe défensif d'origine normande. Ce modèle très abouti de château-fort sera par la suite répliqué un peu partout en Europe.

Le plus ancien élément de la Tour de Londres, son donjon, nommé « la Tour Blanche », fut construite du vivant de Guillaume le conquérant, en 1078. A cette époque, l’Angleterre est définitivement conquise. Le donjon, construit en pierre, succède aux premiers bâtiments de bois construits en 1066. Son nom de « blanche » venait bien sûr de la couleur de ses murs, peints à la chaux. Durant les premiers siècles de son histoire, la forteresse servira simultanément de résidence royale et de prison. L’absence de la dynastie régnante de Londres, préférant vivre dans leur Duché de Normandie n’empêchera pas les agrandissements successifs jusqu’au XIIIème siècle. Aujourd’hui, comme à l’époque, nous pouvons admirer plusieurs bâtiments cerclés de deux murailles défensives et d’un fossé. La Tour de Londres, ce n’est donc pas une tour, mais plusieurs tours, avec au centre la plus grande de toutes, la White Tower, Tour Blanche.

Les tours caractéristiques de la Tour Blanche. Le dernier étage et les toitures sont des ajouts tardifs à la construction originale de Guillaume le Conquérant.

Les tours caractéristiques de la Tour Blanche. Le dernier étage et les toitures sont des ajouts tardifs à la construction originale de Guillaume le Conquérant.

La Tour de Londres devait, pour Guillaume le Conquérant, intimider les anglo-saxons et les londoniens. Sa masse imposante symbolisait le pouvoir normand établit en terres anglaises. Les normands pouvaient ainsi contrôler la population de Londres. On trouvera également dans la Tour Blanche une chapelle du XIème siècle et, pour les amateurs, l’armure du roi Henri VIII.

A gauche, un superbe exemplaire d'armure, comme on en faisait à la Renaissance. Les armuriers, bientôt disparus, étaient alors au sommet de leur Art. La photo de droite présente deux modèles, l'un fait pour un enfant, l'autre pour un géant de plus de 2m.

A gauche, un superbe exemplaire d'armure, comme on en faisait à la Renaissance. Les armuriers, bientôt disparus, étaient alors au sommet de leur Art. La photo de droite présente deux modèles, l'un fait pour un enfant, l'autre pour un géant de plus de 2m.

Fonctions de la Tour de Londres

Pendant la Renaissance, la Tour de Londres connu l’abandon des élites dirigeantes, comme un peu partout en Europe. Les rois et reines ne voulaient plus habiter dans ces austères demeures, aux fonctions essentiellement défensives, ne laissant que très peu de place pour le confort. Avec les Tudor, la Tour de Londres, délaissée, servira désormais principalement d’arsenal militaire et de prison. Elle gagnera petit à petit une sinistre réputation de lieu de tortures. Cette réputation est exagérée, même si la Tour de Londres en joue encore aujourd’hui. Le personnage historique Guy Fawkes est sans doute aujourd’hui le plus célèbre des torturés de la Tour de Londres.

Peut-être que le fantôme d'une reine d'Angleterre se promène ici la nuit, gravissant les marches des allées de la Tour de Londres?

Peut-être que le fantôme d'une reine d'Angleterre se promène ici la nuit, gravissant les marches des allées de la Tour de Londres?

On se souviendra par contre de l’exécution de trois reines d’Angleterre au XVIème siècle, dont deux à Tower Green, qui marqueront à jamais l’endroit, suscitant contes et légendes : on raconte que leurs fantômes hanteraient encore les lieux. On pourrait ainsi croiser Anne Boleyn, Catherine Howard ou Jane Grey… entre autres fantômes de malheureux exécutés.

La Tower Bridge, imposante derrière les arbres, les bâtiments et les murailles de la Tower of London.

La Tower Bridge, imposante derrière les arbres, les bâtiments et les murailles de la Tower of London.

Mais la forteresse n’avait pas que de simples fonctions répressives : c’était également l’endroit où l’on frappait monnaie, depuis les débuts de la monarchie normande, jusqu’au déménagement du XIXème siècle. Il existe aujourd’hui encore une petite unité de production, vouée à la création de pièces de monnaie commémoratives pour le monde entier. Pour les férus de numismatique, toute une salle est consacrée aux pièces de monnaie produites à la Tour de Londres.

Un grand dragon, fait de métal, décore superbement l'intérieur de la Tour de Londres et ses expositions sur le Moyen-âge.

Un grand dragon, fait de métal, décore superbement l'intérieur de la Tour de Londres et ses expositions sur le Moyen-âge.

L’ancienne forteresse, devenue simple musée, est désormais un lieu où l’on découvre le Moyen-âge, de façon pédagogique. On le comprend vite, le premier public des animations présentes sur le site, ce sont les enfants. On aura le plaisir de voir des armures médiévales, des armes à feu de la Renaissance, des canons, et bon nombre d’animations ludiques ou de décorations destinées aux enfants. La chambre du roi Edouard Ier a été reconstituée à l’identique dans une des nombreuses tours de la forteresse, la Tour St Thomas. Des acteurs, habillés comme à l’époque, nous font revivre le Moyen-âge. C’est amusant de passer dans une salle, et de voir des acteurs, discutant paisiblement, jouant leur rôle de médiévaux. Ils font partie du décor pour ainsi dire. C’est une très bonne initiative, nous permettant de visualiser en grandeur nature ce à quoi pouvait ressembler la vie en ces temps là.

Chambre du roi. C'était le tout confort médiéval, avec cet énorme lit à baldaquin.

Chambre du roi. C'était le tout confort médiéval, avec cet énorme lit à baldaquin.

Un acteur, habillé comme au temps du roi, nous fait revivre un moment d'Histoire, en nous proposant de jouer avec lui.

Un acteur, habillé comme au temps du roi, nous fait revivre un moment d'Histoire, en nous proposant de jouer avec lui.

Les joyaux de la Couronne

La Tour de Londres, symbole de la puissance de la monarchie depuis l’établissement de Guillaume le Conquérant, possède encore une fonction majeure : garder les joyaux de la couronne britannique, depuis le XIIIème siècle et le roi Henri III. Le public peut voir ces fabuleux joyaux depuis 1669. Nous les avons vu, certes, mais la visite est au final assez décevante. Tout d’abord, pas de photos, c’est interdit, sans doute pour des raisons de sécurité : les joyaux ont fait l’objet de nombreuses tentatives de vol. Mais la déception n’est pas là. Pour pouvoir admirer ces magnifiques pièces d’orfèvrerie, il faut passer sur un tapis roulant, qui défile devant les joyaux sous cage. Il est donc impossible de regarder dans le détail les couronnes, les sceptres et autres regalia du trône du Royaume-Uni.

Une deuxième salle d’exposition existe, avec des joyaux « mineurs », où il est possible d’observer dans le détail, mais on a comme une certaine frustration en nous. Tout ceci se comprend parfaitement, et il m’est difficile de blâmer les responsables de la Tour de Londres. Le succès de l’exposition permanente des joyaux de la couronne est immense, chaque année ce sont des centaines de milliers de personnes qui viennent les voir : c’est sans doute le seul moyen qu’ils aient trouvé pour que tout le monde puisse les regarder, pour éviter les attroupements autour des cages en verre. Nous sommes trop nombreux à vouloir les voir ! Il est vrai que c’est l’attraction principale de la Tour de Londres, c’est pour les joyaux que l’on vient ici, le château n’étant finalement visuellement qu’un parmi tant d’autres en Europe, il faut bien l’avouer. Ce n’est bien sûr pas la même histoire au niveau de son importance historique.

Les chiffres sont éloquents, et on comprend le pourquoi de cet engouement : les joyaux de la couronne, ce sont avant tout 23578 pierres précieuses ! La « Imperial State Crown » (Couronne impériale d’apparat) à elle seule présente 2868 diamants, 273 perles, 17 saphirs, 11 émeraudes et 5 rubis. C’est ici aussi que l’on peut admirer le plus gros diamant taillé du monde, le « First Star of Africa », issu du Cullinan, le plus gros diamant jamais découvert au monde. Il est monté sur le sceptre impérial. Ces symboles monarchiques sont encore utilisés par la les souverains anglais lors des couronnements.

La Ménagerie

On peut voir, au premier plan, des statues de singe, mis en situation. On dirait presque qu'ils sont vivants! Derrière, un gardien, impeccablement habillé, vérifie que tout se passe bien.

On peut voir, au premier plan, des statues de singe, mis en situation. On dirait presque qu'ils sont vivants! Derrière, un gardien, impeccablement habillé, vérifie que tout se passe bien.

Un peu partout dans le monument, on peut voir des reproductions d’animaux, mis en situation, comme s’ils étaient vivants. C’est un rappel, pour le visiteur, que pendant de nombreux siècles, la Tour de Londres, en plus d’être une résidence royale, une prison, une forteresse, le siège de la Monnaie Royale, c’était également une ménagerie, où l’on gardait les animaux exotiques. La construction de la ménagerie était nécessaire au Moyen-âge, pour abriter les cadeaux des autres souverains d’Europe. Il était de coutume de s’offrir des animaux exotiques, comme cet éléphant offert par le roi de France à Henri III. La ménagerie sera finalement fermée au XIXème siècle, déménagée au Zoo de Londres à Regent’s Park, bien plus adapté à l’accueil d’animaux sauvages.

Patrimoine Mondial de l’Humanité

En bas, contre l'ancienne muraille, vous pouvez voir des maisonnettes en bois: ce sont les logements luxueux des corbeaux de la Tour de Londres.

En bas, contre l'ancienne muraille, vous pouvez voir des maisonnettes en bois: ce sont les logements luxueux des corbeaux de la Tour de Londres. Entre cette muraille et les maison du fond se trouve Tower Green, l'espace où furent exécutées deux reines d'Angleterre.

La Tour de Londres, officiellement nommée « Her Majesty’s Royal Palace and Fortress the Tower of London » n’abrite plus de souverain anglais depuis Jacques Ier, il y a 500 ans, mais reste un lieu majeur de l’histoire anglaise et européenne. A ce titre, l’UNESCO attribua en 1988 au monument le titre de Patrimoine Mondial de l’Humanité. C’est un lieu où les anglais viennent à la rencontre de leur Histoire, où les traditions semblent immuables depuis des siècles. Les gentils « guides touristiques » que nous pouvons voir, habillés de curieuse façon, sont en fait les gardiens de ces traditions : ce sont les Yeomen Warders, plus connus sous le nom de Beefeaters. Ils sont les gardes de la Tour de Londres depuis 1485 et sont encore aujourd’hui recrutés parmi les vétérans de l’armée britannique. L’un d’entre eux, le Ravenmaster, « maître des corbeaux », est chargé de nourrir les corbeaux de la Tour de Londres : en effet, une légende veut que si les corbeaux partent de l’ancienne résidence royale, la monarchie britannique et la Tour de Londres sont condamnées à disparaître.

Pour plus d’infos, vous pouvez visiter le site officiel de la Tour de Londres.

Photos de la Tour de Londres

A gauche, un garde, avec le célèbre chapeau caractéristique. A droite, une des nombreuses tours de la forteresse.

A gauche, un garde, avec le célèbre chapeau caractéristique. A droite, une des nombreuses tours de la forteresse.

On nous rappelle toujours, grâce aux statues d'animaux, que nous nous trouvons dans l'ancienne ménagerie. Au pied de l'arbre, on peut également voir un canon gigantesque.

On nous rappelle toujours, grâce aux statues d'animaux, que nous nous trouvons dans l'ancienne ménagerie. Au pied de l'arbre, on peut également voir un canon gigantesque.

Deux chapelles privatives. Le sol est magnifique, avec ses motifs finement travaillés.

Deux chapelles privatives. Le sol est magnifique, avec ses motifs finement travaillés.

Un des derniers vestiges de l'ancien mur romain de Londinium. A l'époque de Guillaume Ier, la ville était toujours cerclée des murailles romaines originelles.

Un des derniers vestiges de l'ancien mur romain de Londinium. A l'époque de Guillaume Ier, la ville était toujours cerclée des murailles romaines originelles.

Cet ancienne arme à feu est un véritable bijou artistique et technique. C'est l'un des objets que l'on peut trouver dans l'exposition permanente sur les armes à la Tour Blanche.

Cet ancienne arme à feu est un véritable bijou artistique et technique. C'est l'un des objets que l'on peut trouver dans l'exposition permanente sur les armes à la Tour Blanche.

Décoration des murs, quelque part dans la forteresse. Le lion, symbole de majesté et de force surveille les envahisseurs d'antan ou les touristes contemporains.

Décoration des murs, quelque part dans la forteresse. Le lion, symbole de majesté et de force surveille les envahisseurs d'antan ou les touristes contemporains.

La Tour de Londres fut pendant 900 ans voué également aux militaires, comme nous le rappelle l'armurerie et ses canons, pour beaucoup pris aux français lors des guerres napoléoniennes.

La Tour de Londres fut pendant 900 ans voué également aux militaires, comme nous le rappelle l'armurerie et ses canons, pour beaucoup pris aux français lors des guerres napoléoniennes.

Please do not touch, prière de ne pas toucher. Ce sont des boulets de canon, de tailles différentes.

Please do not touch, prière de ne pas toucher. Ce sont des boulets de canon, de tailles différentes.

Tours crénelées, avec entre les deux une très belle horloge. Les édifices composant la Tour de Londres sont tous très bien conservés et restaurés, la Tour de Londres n'ayant jamais subit de dommages importants.

Tours crénelées, avec entre les deux une très belle horloge. Les édifices composant la Tour de Londres sont tous très bien conservés et restaurés, la Tour de Londres n'ayant jamais subit de dommages importants.

Infos Utiles

  • Guide officiel de la ville de Londres
  • Site officiel de la Ville
  • Site de la Tour de Londres (en)

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tour de londres moyen age

Visiter la Tour de Londres : Informations, tarifs, comment s’y rendre ?

  • janvier 15, 2024
  • 2 commentaires

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Visiter la Tour de Londres – Explorez neuf siècles d’histoire au cœur de Londres avec la Tour de Londres. Témoin des intrigues royales et des moments historiques , ce monument emblématique dévoile des récits captivants. Découvrez son histoire, ses tarifs d’entrée et sa localisation pour planifier une visite immersive au cœur de la capitale britannique. Préparez-vous à plonger dans le passé et à découvrir les trésors cachés de ce site empreint de grandeur médiévale. Découvrez également ma liste d’attractions royales à découvrir à Londres .

  • L’histoire de la Tour de Londres

Prix, réservations et horaires d’ouvertures

Participer à la cérémonie des clés.

  • Où se trouve la Tour de Londres et comment s’y rendre
  • Mes conseils pour visiter la tour de Londres

L’Histoire de la Tour de Londres

La Tour de Londres , emblème majestueux de la capitale britannique, porte l’empreinte de neuf siècles d’histoire fascinante. Érigée au XIe siècle par Guillaume le Conquérant, cette forteresse a connu une évolution complexe, passant du statut de bastion défensif à celui de résidence royale et de prison . Les murs de la tour résonnent des intrigues royales, des exécutions de personnalités célèbres et des moments cruciaux de l’histoire britannique.

tour de londres moyen age

Au cours des siècles, la Tour de Londres a servi de dépôt pour les joyaux de la couronne, abritant les trésors les plus précieux de la monarchie. Vous pouvez aujourd’hui admirer la beauté des diamants, des sceptres et des couronnes qui ont orné les têtes des souverains au fil du temps.

La Tour compte parmi ses histoires les plus sombres les prisons, notamment la Tour Blanche, où Anne Boleyn, la deuxième épouse d’Henri VIII, a été exécutée. Les corbeaux légendaires , qui selon la superstition, préservent la tour et le royaume, ajoutent une touche mystique à cet édifice historique.

Il est généralement recommandé de réserver vos billets pour la Tour de Londres en avance. Cela est particulièrement vrai si vous prévoyez de visiter pendant les périodes de forte affluence, comme les week-ends, les vacances scolaires ou les jours fériés. La Tour de Londres est une attraction touristique populaire, et réserver à l’avance vous permet de garantir votre entrée à la date et à l’heure de votre choix, évitant ainsi de longues files d’attente à la billetterie.

  • Prix : à partir de £33,60
  • Réservez vos billets pour la Tour de Londres
  • Horaires d’ouvertures : De 10h00 à 16h30 du mardi au samedi et de 9h à 16h30 les dimanche et lundi.
  • Bons plans : La Tour de Londres fait partie des attractions proposées dans le pass Go City ou London Pass . En prenant un pass, vous pouvez économiser jusqu’à 50% sur le prix de vos activités. Réservez votre pass Go City ou le London Pass
  • En savoir plus sur les pass touristiques

La cérémonie des clés à la Tour de Londres est une tradition qui remonte à plusieurs siècles. Chaque soir, le rituel est observé pour assurer la sécurité du site historique. La cérémonie symbolise la fermeture des portes de la Tour et la sécurisation du château.

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La procédure débute lorsque le chef gardien, portant une lanterne, se rend à la porte principale de la Tour accompagné de soldats de la garnison. À la porte, ils rencontrent un représentant du monarque appelé le « Resident Governor ». Les deux parties se saluent protocolairement , puis remettent la clé de la Tour au Resident Governor. Ensuite, une petite procession, éclairée par des lanternes, parcourt les cours intérieures de la Tour en direction de la porte principale. Une fois arrivée, elle verrouille la porte avec une série de clés. Cela   marque ainsi la fin des activités pour la journée .

  • Il faut réserver à l’avance les billets pour la cérémonie des clés uniquement en ligne, car cette cérémonie se remplit rapidement. Les admissions pour la Tour de Londres ne comprennent pas ces billets , qui doivent être achetés séparément. Veuillez vous munir du billet électronique accessible via le lien figurant sur votre confirmation de réservation.
  • Les visiteurs seront admis dans la Tour sous escorte à 21h30 précises. Les retardataires ne seront pas admis . Le point de rencontre pour la cérémonie des clés est l’entrée principale de la Tour de Londres, Porte Ouest . La cérémonie se termine à 22h05. Il n’y a pas de toilettes ni de rafraîchissements disponibles.
  • Réservez vos tickets pour la cérémonie des clés.  

Où se trouve la Tour de Londres et comment s’y rendre ?

Les transports en commun, en particulier le métro , desservent bien la Tour de Londres. La station de métro la plus proche de la Tour de Londres est la station Tower Hill , qui est desservie par les lignes de métro Circle et District . Une fois que vous êtes à la station Tower Hill , vous pouvez accéder à la Tour de Londres à pied, et des panneaux indicateurs vous guideront jusqu’à l’entrée.

  • Retrouvez ici la carte interactive My Maps pour retrouver les metros et stations de bus. 

tour de londres moyen age

Voici quelques-unes des lignes de bus qui desservent les stations de bus à proximité de la Tour de Londres :

  • Ligne 15 (arrêt en face de la Tour de Londres)
  • Ligne 42 (arrêt près du Tower Bridge)

Mes conseils pour visiter la Tour de Londres

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Je vous conseille de réserver vos billets à l’avance, surtout pendant les périodes chargées comme les vacances et les week-ends. Aussi, visitez en semaine pour éviter les foules plus importantes du week-end si votre emploi du temps le permet. La Tour de Londres propose aussi des animations lors de certaines périodes de l’année :

  • Noël   (inclus dans le ticket d’entrée) : La Tour de Londres propose parfois des événements spéciaux et des activités pour les enfants. En 2023 par exemple, vous pouviez découvrir les traditions royales du couronnement de la Tour dans une exposition commémorant l’année du couronnement du roi. Pour les enfants, il y avait aussi une chasse aux trésors pour retrouver les écus des anciens monarques avec un guide en PDF téléchargeable.
  • Halloween (inclus dans le ticket) : La Tour offre des animations spéciales, dont un sentier effrayant adapté aux enfants et la chance d’apercevoir les fantômes de la Tour de Londres. L’évènement dure généralement une semaine jusqu’au 31 octobre .

Profitez de votre visite pour explorer les attractions voisines telles que le Tower Bridge et les quais de la Tamise. En appliquant ces conseils, vous profiterez au maximum de votre visite à la Tour de Londres.

Bonjour Noémie, Je souhaiterais savoir si lorsque je réserve une visite privée de la Tour (sur le site Hellotickets par exemple), la visite est-elle exclusivement en anglais ? Si oui, y’a t-il des audio-guide qui reprennent les explications du guide ? Ou bien si on souhaite une traduction en français, est-ce inutile de réserver une visite avec guide et plus pratique de prendre une visite simple et un audio-guide ? Je te remercie d’avance ! ^-^

Hello, En visite privée tu auras 100% du temps de l’anglais, il ne me semble pas que tu puissent choisir. Cependant avec la visite « tout court » sans guidage, tu as la possibilité de prendre des audio guide qui sont situés juste après l’entrée. Ils peuvent être pris en francais donc ca peut être une solution. En toute transparence, la Tour de Londres se fait bien soi même + audio guide. Il y a beaucoup de panneaux explicatifs partout, si tu couples à l’audio guide ca suffit amplement 🙂

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Noemi

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La Tour de Londres et ses sombres secrets

Attraction touristique de nos jours, la tour londonienne accueille de nombreux visiteurs attirés par l’histoire de ce lieu emblématique. Au fil des siècles, la tour a eu plusieurs fonctions telles que palais royal, zoo, trésorerie du royaume, mais également prison inexpugnable, dans laquelle des événements lugubres se sont déroulés.

Cet épisode est adapté d’un article de Joan Eloi Roca, paru dans le magazine Histoire & Civilisations en janvier 2023, « La Tour de Londres : les sombres secrets d’une forteresse royale ».

Abonnez-vous au magazine Histoire & Civilisations à partir d’1€ par mois sur www.histoire-et-civilisations.com

Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMag Instagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/ Twitter : https://twitter.com/Storiavoce

Le jingle est extrait de l’œuvre de Keys of Moon – The Epic Hero ; Licence Creative Commons. Un texte raconté par Christophe Mory.

  • La Bastille : mythe et réalités
  • Histoire de la rue, de l’Antiquité à nos jours
  • Les sombres secrets de la Tour de Londres
  • Mont-Saint-Michel : en Normandie, une merveille gothique et mystique

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Les sombres secrets de la Tour de Londres

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Tour de Londres, Royaume-Uni. Au centre se dresse la tour Blanche, un donjon ainsi nommé après avoir été chaulé au XIIIe siècle

Tour de Londres, Royaume-Uni. Au centre se dresse la tour Blanche, un donjon ainsi nommé après avoir été chaulé au XIIIe siècle • ISTOCKPHOTO

Depuis presque mille ans, la Tour de Londres garde la capitale anglaise sur les rives de la Tamise. Au fil des siècles, cette forteresse a été palais royal, gardienne des joyaux de la Couronne, trésorerie du royaume, ménagerie royale, prison inexpugnable, lieu effroyable d’exécutions et de tortures, et attraction touristique majeure.

À lire aussi : Hastings, 1066 : Guillaume le Conquérant débarque en Angleterre

L’histoire de la Tour commence en 1066, lorsque les Normands de Guillaume le Bâtard – le futur Guillaume le Conquérant – envahissent l’Angleterre. Le nouveau roi décide de faire construire une forteresse impressionnante à une extrémité de la capitale pour se défendre des invasions étrangères – et aussi pour rappeler aux Anglais qui est leur nouveau maître. Le lieu n’est pas choisi au hasard : il est proche d’un carrefour stratégique de la Tamise, où se trouve aujourd’hui le tout aussi célèbre Tower Bridge. En ce temps-là, Londres occupait à peine la surface de l’actuelle City, c’est-à-dire plus ou moins celle de l’antique Londinum romaine.

Premier gratte-ciel de la City

Le château de Guillaume est d’abord construit en bois, mais des travaux sont rapidement menés pour le remplacer par une grande tour en pierre, l’actuelle tour Blanche, le grand donjon au centre de l’enceinte. À une époque où la plupart des édifices ne possédaient qu’un étage, la tour Blanche se dressait à 27 m de haut sur une colline artificielle, dominant les plaines et les marais au sud de la Tamise, et était visible depuis toute la ville et à des kilomètres alentour. Il s’agissait, en quelque sorte, du premier gratte-ciel de la City, destiné à rappeler à tout Saxon rebelle que les Normands étaient là et comptaient rester.

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En route vers votre prochaine aventure

Visiter la tour de londres, tous mes conseils pour votre visite de la tour de londres.

La  Tour de Londres fait partie des plus célèbres monuments de la ville... Cet édifice iconique qui a marqué l’histoire britannique depuis le XIe siècle et si vous ne savez pas que faire à Londres , sachez que ce monument fait partie des incontournables ! Si vous prévoyez de visiter Londres en 4 jours ou plus ou moins, alors une visite de la Tour de Londres s'impose. Vous ne le regretterez pas. Dans ce guide, vous trouverez tous les renseignements dont vous aurez besoin pour visiter la Tour de Londres 🇬🇧

Pourquoi visiter la Tour de Londres ?

Toutes les histoires les plus sordides et les plus infâmes que vous auriez pu imaginer se sont probablement passées ici, à la Tour de Londres ! En effet, elle était le théâtre de toute la terreur du pays pendant 900 ans. C'est ici que les reines Anne Boleyn (ancienne épouse du célèbre Henri VIII) et Jeanne Grey , entre autres. Quiconque manquait de respect au roi pouvait s'attendre à finir emprisonner à la Tower of London et même se faire torturer , parfois jusqu'à ce que mort s'ensuive.

tour de londres visite pourquoi

La  Tour Blanche , le principal bâtiment de la Tour de Londres, a été fondée en  1066  par  Guillaume le Conquérant , à une période où de nombreuses fortifications ont vu le jour dans toute l’Angleterre. Durant les siècles suivants, elle a subi de nombreuses modifications, avec la construction de douves (aujourd’hui asséchées), de pont-levis, de deux rangées de remparts et d’un chemin de ronde, notamment.

À l’origine, la  Tower of London  était une  résidence royale , mais aussi une véritable  forteresse militaire  avec une caserne, des tours défensives et des salles de garde. Au fil des siècles, elle a abrité une ménagerie, un observatoire et même une prison d’État qui était l’équivalent anglais de la Bastille. Depuis pratiquement un millénaire, la Tour de Londres a été au centre du pouvoir. Elle a été l’un des édifices les plus importants du royaume et a joué un rôle capital dans la défense de la ville lors de nombreux évènements historiques. 

Aujourd’hui, la Tour de Londres est l’un des sites touristiques les plus appréciés de la capitale du Royaume-Uni. Elle a été inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité de l’ UNESCO en 1988. Elle renferme une grande partie de l'histoire anglaise et visiter la Tour de Londres fait partie des immanquables à Londres.

Le bon plan pour faire des économies à Londres 🎫

Si vous décidez de visiter Londres en 3 jours ou plus, alors je vous recommande d'opter pour le London Pass , l'un des pass Londres qui permet de faire de grandes économies sur vos activités dans la capitale anglaise !

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Infos pratiques

Les billets pour visiter la tour de londres.

Le plus simple pour acheter votre billet est de le  réserver en ligne . Vous pourrez profiter du meilleur prix et d’un  accès coupe-file , pour vous éviter de devoir attendre à l’entrée de la billetterie. Au moment de l’achat, vous devrez choisir la date et l’heure du début de votre visite. 

Voici les tarifs pour  visiter la Tour de Londres : 

Ces billets donnent accès à la visite guidée en compagnie d’un Yeoman Warder.

Les horaires pour visiter la Tour de Londres

La Tour de Londres est ouverte tous les jours, même les jours fériés. Les horaires varient selon la période :

  • de  mars à octobre : du mardi au samedi entre 9 h et 17 h 30 ; le dimanche et lundi entre 10 h et 17 h 30
  • du  22 juillet au 1er septembre : tous les jours de 9 h à 17 h 30 
  • de  novembre à février : du mardi au samedi entre 9 h et 16 h 30 ; le dimanche et lundi entre 10 h et 16 h 30.

L’admission est possible jusqu’à 30 minutes avant la fermeture. La tour n’est pas accessible au public entre le 24 et le 26 décembre, ainsi que le 1er janvier.

Que voir lors d'une visite de la Tour de Londres ?

Ce ne sont pas les choses à découvrir qui manquent à la Tour de Londres, et la visite qui vous attend est l’une des plus passionnantes que vous pourrez faire dans la capitale anglaise. Vous pourrez faire la visite librement et découvrir les différents sites dans l’ordre que vous souhaitez, mais je vous recommande vraiment de prendre un plan à l’entrée du site pour faciliter votre découverte.

Les Joyaux de la Couronne (Crown Jewels)

les joyaux de la couronne

L'une des raisons pour lesquelles on vient généralement visiter la Tour de Londres, c'est voir les fameux joyaux de la couronne . Je vous conseille vivement de visiter la tour en matinée car cette attraction attire un grand nombre de visiteurs et la file d'attente pour pouvoir observer ces trésors est souvent longue 😬

Ici, le casernement a été transformé en salle d’exposition et vous pourrez y admirer les plus beaux bijoux de la collection personnelle de la famille royale britannique. Une collection d’une valeur inestimable sur le plan matériel, religieux et historique . Plus de 20 000 bijoux, pierres précieuses, accessoires et costumes  sont exposés en ce lieu, dont la fameuse  couronne impériale , constituée de centaines de perles, de saphirs, d’émeraudes et de près de 3 000 diamants. Certains des trésors exposés peuvent parfois encore être utilisés pour les grandes cérémonies officielles.

La Tour Blanche

La  Tour Blanche est le tout premier château qui a été érigé. C’est la forteresse qui a servi de résidence royale à Guillaume le Conquérant dès le XIe siècle, et qui a également servi d’armurerie et de prison. 

tour blanche londres

Elle a été construite avant tout pour démontrer la puissance du royaume et impressionner les éventuels envahisseurs. De l’extérieur, vous n’aurez aucun mal à comprendre qu’elle parvenait parfaitement à remplir cette fonction.

Vous pourrez aussi visiter l’intérieur du bâtiment, où se trouvent notamment la chapelle St Jean  (la plus ancienne chapelle de Londres) et  l’arsenal royal , qui abrite une superbe collection d’armes et d’armures du Moyen Âge et de la Renaissance. Depuis cette salle, vous pourrez aussi regarder à travers les vitraux pour découvrir une très belle vue sur Tower Bridge , le pont à bascule le plus célèbre au monde 🤩

Et, si vous voulez découvrir les bâtiments de la tour et profiter en même temps d'une belle vue sur la Tamise et Tower Bridge, vous pouvez vous promener sur les remparts de l'édifice !

Les Yeomen Warders

yeomen warders

Lors de votre visite de la Tour de Londres, vous croiserez forcément les gardiens du site, les Yeomen Warders , qui sont également surnommés les «  Beefeaters  ». Ce surnom viendrait du fait que ces gardes avaient le privilège de recevoir une ration quotidienne de viande de bœuf.

Historiquement, ils étaient chargés de surveiller les prisonniers retenus dans la tour, ainsi que les bijoux de la couronne. Aujourd’hui, ils servent de guides et sont même devenus l’une des attractions des lieux. Ce sont tous d’anciens membres de l’armée britannique qui ont servi la couronne avec dévouement pendant au moins 22 ans.

Chaque ticket d’entrée pour la visite de la Tour de Londres permet de suivre une visite guidée  : le «  Yeoman Warder Tour ». Cette visite dure entre 45 minutes et une heure et se fait en compagnie d’un garde. Elle permet de découvrir les différents bâtiments de la Tour de Londres et d’en apprendre beaucoup sur la très riche histoire des lieux. Ces visites débutent toutes les 30 minutes, et je vous recommande vraiment de les suivre, même si votre niveau en anglais n’est pas très bon.

En plus de ces Beefeaters, vous pourrez aussi voir des  gardes impériaux , comme ceux de Buckingham Palace, avec leur tunique rouge et leurs hautes coiffes. Ils sont en poste à différents endroits dans l’enceinte de la tour et vous pourrez facilement les prendre en photos, mais ils sont bien moins hospitaliers que les Yeomen Warders et mieux vaut éviter de trop les déranger !

Les corbeaux de la Tour de Londres

tour de londres corbeau

Sur la pelouse, devant la Tour Blanche se trouvent les volières. C’est ici que vivent les corbeaux de la Tour de Londres . De nombreuses légendes sont liées au monument, et l’une des plus célèbres prétend que la tour pourrait tomber (ce qui causerait la perte de Londres) si 6 corbeaux n’étaient pas présents pour la protéger 🪶

Mais, dans les faits, ce sont 8 corbeaux qui veillent constamment sur la tour : Merlina, Erin, Jubilee, Poppy, Rocky, Harris, Gripp, et Georgie.

Où loger près de la Tour de Londres ? 🇬🇧

the tower hotel london

Si vous ne savez pas encore où dormir à Londres , je vous recommande The Tower Hotel qui a l'emplacement idéal ! En effet, l'établissement est situé à deux pas de la Tour de Londres et vous offrira une vue sur Tower Bridge que vous n'êtes pas près d'oublier. En plus de cette vue imprenable, l'hôtel compte de nombreux points forts comme son confort, sa literie de qualité et sa décoration sobre et chic. Pour une nuit, comptez à partir de 156 € la nuit, selon la période 😉

La Beauchamp Tower (Tour Beauchamp)

Construite en XIIIe siècle sous le roi Édouard Ier, la Beauchamp Tower fait partie du mur de défense de la tour. C’est là que se trouvait  la prison de la Tour de Londres , et son nom fait d'ailleurs référence au premier prisonnier qu'elle a abrité : Thomas Beauchamp.

tour beauchamp

Plusieurs illustres personnages historiques y ont été détenus, comme la Reine Elizabeth  et sa mère  Anne Boleyn , deuxième épouse du roi Henri VIII. Il est possible de visiter certaines cellules et même de découvrir des messages qui ont été inscrits dans la pierre par certains des prisonniers 🏰

Vous pourrez aussi visiter la  Chapelle royale St Peter-Ad-Vincula , une chapelle du XVIe siècle où reposent les restes de certains prisonniers, dont de très célèbres personnalités comme Anne Boleyn et Catherine Howard.

Dans le même registre, vous aurez l'occasion de découvrir la Bloody Tower (la tour ensanglantée). Elle porte ce nom macabre en raison des sévices et des exécutions qui y ont eu lieu à l’époque où la Tour de Londres abritait une prison. Aujourd’hui, vous pourrez y voir Tower Torture , une exposition qui regroupe les instruments de torture utilisés à l’époque pour punir les détenus ou pour obtenir leurs aveux.

Le Palais Médiéval

tour st thomas

Le Palais Médiéval de la Tour de Londres se compose de 3 tours : Saint Thomas Tower, Wakefield Tower et Lanthorn Tower. Construit au XIIe siècle , ce palais a aujourd'hui été décoré de manière à représenter au mieux la manière dont il était à l'époque d' Édouard Ier . Bien que les meubles ne soient pas ceux d'origine, ils donnent tout de même au visiteur l'impression d'avoir fait un bond dans le temps ! 

Cependant, certains objets, tels que la cheminée du hall de la Tour Saint Thomas , datent bel et bien du XIIIe siècle. Quoi qu'il en soit, si vous souhaitez vous imaginer la vie royale à cette époque, un petit tour dans le Palais Médiéval vous le permettra. 

La ménagerie

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De nos jours, les corbeaux sont les seuls animaux qui vivent encore en captivité dans l’enceinte de la tour, mais cela n’a pas toujours été le cas. Entre le XIII et le XIXe siècle, la Tour de Londres a accueilli une ménagerie d’animaux exotiques , avant que les derniers d'entre eux soient déplacés vers le Zoo de Londres.

Lions, tigres, léopards, singes, éléphants et bien d’autres espèces ont vécu entre ces murs, et aujourd’hui, une exposition et plusieurs statues permettent d'en témoigner.

La cérémonie des clés

Voici une découverte que vous pourrez faire (presque) gratuitement, sans billet pour la Tour de Londres. La cérémonie des clés est presque aussi populaire que celle de la relève de la garde à Buckingham Palace.

ceremonie des cles londres

Chaque soir depuis 700 ans, à 21 h 53  très précisément, le chef des Yeomen Warders, une lanterne dans une main et les  Clés de la Reine dans l’autre, se dirige vers le  Traitor’s Gate , où l’attendent 4 gardes armés qui l'escortent ensuite jusqu’à la porte extérieure pour la verrouiller. Sur leur chemin, tous les gardes en faction les saluent.

Assister à cette cérémonie est gratuit, mais vous devrez tout de même réserver votre billet, et lors de la réservation des frais administratifs de  1 £ doivent être payés. L’accueil se fait à 21 h 30 et la cérémonie se termine vers 22 h 05. Les billets pour la cérémonie des clés de la Tour de Londres  peuvent être réservés en ligne jusqu’à 1 an à l’avance, sur  cette page .

Plan de la Tour de Londres

La Tower of London est un espace assez vaste où il peut être facile de se perdre. Je vous recommande donc de prendre un plan à l'entrée de la Tour de Londres ou bien de sauvegarder le plan que je vous ai inséré ci-dessous.

plan tour de londres historic palaces

Image provenant du site de Historic Royal Palaces

Ce plan permet de comprendre plus clairement les différentes parties qui constituent la Tour de Londres et met ainsi en avant toutes les différentes fonctionnalités et caractéristiques de ce lieu si emblématique de Londres.

Combien de temps prévoir pour visiter la Tour de Londres ?

Il y a tant de choses à découvrir dans la capitale britannique que vous aurez surement un planning très chargé pendant votre séjour à Londres. Le temps nécessaire pour visiter la  Tour de Londres  dépendra avant tout de ce que vous aurez envie de voir.

tour de londres

Pour une visite assez rapide, si vous voulez vous contenter de découvrir les lieux et de faire un passage dans les principaux bâtiments, vous n’aurez pas forcément besoin de plus d’une heure.

En revanche, si vous voulez vraiment profiter de votre visite et découvrir en détail toutes les merveilles qu’abrite cette tour, je vous recommande plutôt de consacrer environ 3 heures pour cette visite.

Comme l’endroit est très touristique, vous pourrez aussi circuler plus facilement et gagner du temps en faisant cette visite en matinée. Bien sûr, réserver votre billet pour la Tour de Londres en ligne et disposer d’un accès coupe-file vous permettra aussi de perdre moins de temps.

Comment se rendre à la Tour de Londres ?

La Tour de Londres se trouve en plein cœur de la capitale anglaise, le long de la Tamise. Vous aurez plusieurs moyens pour vous y rendre :

  • En prenant le  métro de Londres , vous pourrez emprunter les lignes  District  et  Circle  et descendre à la  station Tower Hill , située à quelques pas de là
  • En  bateau , vous pourrez faire une croisière sur la Tamise et descendre à Tower Bridge Quay, à 2 pas de la tour. Vous pouvez réserver une croisière à arrêts multiples sur la Tamise en cliquant ici .  
  • En  bus , vous pourrez aussi vous arrêter juste à côté de l’entrée de la tour, en voyageant sur les lignes  RV1 15, 42, 78 et 100 . Les  bus Hop on Hop off  font également un arrêt juste devant la tour. Vous pouvez  trouver des billets pour ces bus touristiques en cliquant ci-dessous .

carte tower of london

D'autres lieux incontournables de Londres se trouvent non loin de la Tour de Londres. Alors profitez-en pour visiter le quartier des affaires avec The Shard , le Tower Bridge ou encore le Tate Modern tout en vous baladant le long de la Tamise. Je vous recommande vraiment de vous promener le long de la Tamise. Peut-être reconnaîtrez-vous les lieux, puisque des films iconiques et des clips y ont été tournés comme West End Girls des Pet Shop Boys 😉

J'espère que cet article aura répondu à toutes vos interrogations à propos de la visite de la Tour de Londres. Et, si vous souhaitez visiter Londres en 5 jours et que vous êtes à la recherche d'un itinéraire, j'ai un article pour vous 😎

auteur emmanuel voyageavecnous

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Techniques, histoire et sciences humaines

Accueil Numéros 4 Études de cas Lieux de savoir La Tour de Londres au xviie siècl...

La Tour de Londres au xvii e  siècle, un lieu de savoir

La Tour de Londres, complexe fortifié situé sur la rive nord de la Tamise, abrite depuis la fin du Moyen Âge une prison, mais aussi des services techniques comme l’Artillerie ou la Monnaie. Au xvii e  siècle, la forteresse constitue un « lieu de savoir » où dialoguent différentes traditions intellectuelles et techniciennes et où circulent les individus qui les portent.

The Tower of London is a castle located on the north bank of the river Thames which is the home, since the late middle-ages, of a prison and of several specialized services, such as the Ordnance office or the Royal mint. During the 17th century, the fortress appears to the historian as “a place of knowledge” where various intellectual traditions, as well as the individuals who embodied them, interacted and circulated.

Entrées d’index

Mots-clés : , keywords: , texte intégral.

1 Matteo Valleriani , Galileo Engineer , Dordrecht, Springer, 2010.

  • 2 Pascal Brioist , « Écoles, librairies, tavernes, arsenaux : les lieux de sociabilité des mathématici (...)

1 Depuis maintenant plusieurs dizaines d’années, les historiens se montrent particulièrement attachés à l’inscription spatiale des phénomènes qu’ils étudient. Cette tendance de fond, parfois qualifiée de spatial turn , a aussi concerné l’histoire des savoirs. Dans le sillage des études sur les sociabilités, des marges sociales ou culturelles ont été soumises à l’enquête. Les historiens ont montré ce que Galilée doit à ses visites à l’Arsenal de Venise, où les besoins des constructeurs navals et des manutentionnaires se confrontent à ses théories 1 . Tavernes et chantiers navals ont également été réintroduits dans le paysage du Londres savant 2 . Les savoirs opératoires et savoirs tacites ont quitté le purgatoire historiographique où la haute science théorique les avait relégués et sont désormais incorporés au grand récit de la révolution scientifique.

  • 3 Christian Jacob , Les Lieux de savoir , vol.   1 : Espaces et communautés , Paris, Albin Michel, 2007, « (...)

2 En cela, le tournant spatial s’accompagne en histoire des sciences d’un tournant anthropologique. Dans l’approche des « lieux de savoir » que propose Christian Jacob, il s’agit désormais d’articuler une ethnographie du geste et une compréhension des productions intellectuelles, une description des institutions et une sociologie des collectifs. En variant les échelles d’analyse, du micro-historique à l’histoire globale, ce programme ambitionne de montrer que les savoirs et les lieux sont en perpétuelle interaction, que les savoirs « font lieu » en produisant de l’institution et des routines de fonctionnement, mais aussi que les lieux, en retour, fabriquent du savoir 3 .

  • 4 Sur l’histoire de la Tour, on peut consulter, au sein d’une abondante bibliographie : Ivan Lapper , (...)

3 À ce titre, nous nous proposons d’évoquer ici la Tour de Londres, un ensemble de bâtiments qui participe encore aujourd’hui à la définition de la skyline de la capitale britannique. Depuis le Moyen Âge, ce complexe fortifié assis sur la rive gauche de la Tamise est un site aux multiples activités. C’est là que sont localisés le siège de la Monnaie et celui de l’Artillerie, mais les murs de la Tour renferment également une prison, une ménagerie, les archives gouvernementales, l’Armurerie, sans oublier les joyaux de la Couronne pour lesquels cet édifice est aujourd’hui encore fameux 4 . De façon incidente, ce périmètre bâti a constitué, singulièrement au xvii e  siècle, un écrin pour de nombreuses carrières techniciennes : ingénieurs, artilleurs, mécaniciens ou nobles cultivant les sciences peuvent s’y côtoyer et s’inspirer mutuellement. Cette coprésence, si elle n’est probablement pas recherchée par la Couronne, propriétaire du terrain, n’en offre pas moins certains avantages. Elle permet d’illustrer le rôle des effets de lieu dans la fabrication d’une culture scientifique et technique.

4 Après une présentation succincte de l’édifice et de sa situation, nous évoquons différentes fonctions de la Tour – prison, arsenal, atelier de monnayage – avant d’interroger les profits induits par cette proximité.

Une résidence royale reconvertie en complexe gouvernemental

5 Les premiers éléments de la forteresse et les plus remarquables aujourd’hui encore – la tour Blanche – ont été édifiés par Guillaume le Conquérant au xi e  siècle. À la fin du xiii e , l’ensemble subit de considérables agrandissements qui lui confèrent globalement sa physionomie actuelle, avec notamment ses deux murailles concentriques délimitant deux vastes cours. Au Moyen Âge, même si des prisonniers y sont occasionnellement détenus, la Tour est d’abord utilisée comme résidence royale. Sous les Tudor, alors que le manque d’entretien la rend impropre à cet usage, les autres fonctions de la Tour commencent à primer. Les fortifications sont renforcées et la Tour sert comme arsenal et comme siège de l’Armurerie, tandis que les ateliers de la Monnaie, installés depuis le xiii e  siècle, sont agrandis. L’ensemble, dominé par une trentaine de tours, couvre près de cinq hectares qui échappent à la juridiction de la cité de Londres, auxquels il faut ajouter l’espace environnant également privilégié.

6 L’émergence et l’épanouissement de multiples activités à la Tour doivent probablement beaucoup à sa situation géographique, en bordure de la Tamise et à l’est de la ville de Londres. On était là à proximité immédiate du Londres laborieux des marins, des chantiers navals de Deptford et des ateliers artisanaux. Derrière les murailles de la Tour s’étendent des faubourgs industrieux abritant notamment des verreries, mais aussi de vastes terrains dédiés aux tirs d’artillerie.

Fig . 1. – Plan de la Tour de Londres pendant la première moitié du xvii e  siècle

Fig. 1. – Plan de la Tour de Londres pendant la première moitié du xviie siècle

Fig. 2. – Gravure (détail) de Wenceslas Hollar, Long View of London from Bankside , 1647

Fig. 2. – Gravure (détail) de Wenceslas Hollar, Long View of London from Bankside, 1647

Wikimedia Commons

7 Aujourd’hui, ce sont les fonctions carcérales de la Tour qui retiennent la curiosité et l’intérêt de nombre de visiteurs, les récits du xix e  siècle empreints de romantisme ayant contribué à peupler ses murs de légendes sordides. La Tour, toutefois, n’a jamais été conçue pour être une prison et cette fonction a toujours été accessoire et circonstancielle. La proximité des palais royaux fait de la Tour un emplacement de choix pour les détenus de haut rang, mais jusqu’à la fin du xvi e  siècle, aucun bâtiment n’est dédié à cette fonction au sein du complexe. Les prisonniers sont logés où l’on trouve de la place : Élisabeth Tudor est ainsi emprisonnée par sa demi-sœur Marie dans l’ancien palais royal.

  • 5 Deborah Harkness , The Jewel House: Elizabethan London and the Scientific Revolution , Londres, New H (...)

8 Il y a bien sûr quelque difficulté apparente à considérer une prison comme un lieu de sociabilité, mais il faut se rappeler que les prisons d’Ancien Régime permettent à leurs détenus, surtout les plus aisés, de poursuivre nombre de leurs activités. Certains peuvent conserver auprès d’eux leurs domestiques et leur famille, recevoir des visites, disposer d’un bout de terrain, voire même, moyennant finance, d’obtenir des permissions de sortie. Au xvi e  siècle, à la prison du banc du roi, sur la rive gauche de la Tamise, le marchand Clement Draper, détenu pour dettes, rassemble ainsi une bibliothèque et se livre à des expériences chimiques. Deborah Harkness a montré de façon très convaincante que cette prison a constitué « un important site pour la production, l’évaluation et la propagation des connaissances sur la nature dans le Londres élisabéthain 5  ». La chose est encore plus aiguë s’agissant des cellules de la Tour.

  • 6 John William Shirley , « The Scientific Experiments of Sir Walter Ralegh, the Wizard Earl, and the T (...)

9 Le courtisan et corsaire Walter Raleigh, condamné pour trahison, y fait son entrée en décembre 1603 6 . Il bénéficie de la confiance du lieutenant de la Tour, George Harvey, qui lui laisse, ainsi qu’aux autres prisonniers politiques, une liberté considérable. Raleigh est logé dans la tour sanglante et obtient un accès direct aux jardins du lieutenant où il accomplit des distillations. Les prisonniers peuvent se rendre visite les uns aux autres jusqu’à 1607, date à laquelle des restrictions sont apportées à leur liberté de mouvement. Raleigh reçoit toutefois des visites, dont celles de l’algébriste Thomas Harriot, mais aussi celles de médecins, pour lesquels il est probable qu’il compose des remèdes. En 1612, encore prisonnier à la Tour, Raleigh est par exemple sollicité par la reine-consort Anne pour concocter un remède à l’intention du prince Henri, mourant.

  • 7 Traduit d’après John Aubrey , Brief Lives , Oliver L. Dick (éd.), Harmondsworth, Penguin Books, 1976, (...)

8 J. W. Shirley , « The Scientific Experiments », art. cité, p. 54.

9 Le texte anglais et les sources de ces citations figurent dans ibid ., p. 54-55.

10 Après le procès du complot des poudres (1605-1606), Raleigh est rejoint dans son séjour forcé par Henri Percy, neuvième comte de Northumberland, l’une des plus grandes fortunes du royaume. Ils ne partagent pas les mêmes quartiers, le comte étant logé dans la tour Martin, de l’autre côté de la cour. L’arrivée de Northumberland à la Tour a beaucoup intrigué les historiens qui ont tôt fait d’imaginer un cénacle scientifique autour de l’aristocrate. L’image du « comte sorcier » doit beaucoup aux récits du polygraphe John Aubrey. Celui-ci, dans ses Vies Brèves rédigées dans la seconde moitié du xvii e  siècle, affirme que Northumberland s’est entouré à la Tour de « trois mages » qui « avaient une table à la charge du comte, et [que] le comte lui-même les conviait pour discuter, seuls ou tous ensemble 7  ». Le médecin Alexander Read, en 1634, affirme également dans une conférence publique que le comte, « mécène des hommes savants », entretient de beaux esprits pendant sa détention à la Tour 8 . Un observateur anonyme rapporte encore dans les années 1630 que « pour passer le temps, [Henri de Northumberland] amena plusieurs savantes personnes pour vivre et converser avec lui ». Cette sociabilité carcérale est attestée par plusieurs sources et n’est donc pas une vue d’historien 9 .

  • 10 Gordon R. Batho , « Thomas Harriot and the Northumberland Household », dans Robert Fox (dir.), Thoma (...)

11 Les visiteurs de Northumberland sont en effet de distingués savants. Il y a d’abord l’algébriste Thomas Harriot qu’il pensionne généreusement depuis 1598, à la hauteur des sommes considérables de 80 livres, puis 100 livres par an 10 . Harriot a travaillé pour Walter Raleigh en qualité de tuteur en mathématiques et a formé ses pilotes. Il a mis au point une lunette astronomique, avec laquelle il observe la lune à peu près au même moment que Galilée. Visiteur fréquent du comte sorcier, il reste employé à la demeure londonienne du comte, Syon House, où il dispose d’une maison particulière, de serviteurs et d’un laboratoire. Il y enseigne probablement les mathématiques aux enfants de la famille. À la Tour, il retrouve un autre savant pensionné par Northumberland, Walter Warner. Cet homme aux intérêts multiples est également proche de Raleigh. Il se livre à des expériences de chimie, s’intéresse aux mathématiques et à l’optique et aurait, selon les dires de John Aubrey, découvert la circulation sanguine avant William Harvey. Sur la liste des serviteurs de Northumberland depuis 1595, Warner est surtout rémunéré pour prendre soin de sa bibliothèque : son rôle est de l’approvisionner en nouveautés, de les faire relier aux armes du comte et d’apporter à la Tour les ouvrages que le comte souhaite consulter. Il est probable qu’après 1607, date à laquelle ses gages augmentent, il ait joui de plus de libertés. Le troisième mage de Northumberland est Robert Hues, cosmographe également associé à Raleigh, auteur d’un Traité des globes maintes fois réédité pendant la première moitié du xvii e  siècle. Du comte, il touche 40 livres, comme Warner, à partir de 1615.

11 J. W. Shirley , « The Scientific Experiments », art. cité, p. 61.

12 De l’activité concrète de ce groupe, peu de chose est connu. Tout au plus sait-on par ses documents comptables que Northumberland a acheté du cristal et a entrepris l’édification d’une distillerie, dont l’objectif était surtout de produire à l’attention de ses hôtes de fortes liqueurs et des eaux-de-vie exotiques 11 . Le comte sorcier fait aussi apporter dans sa cellule de la Tour un squelette, des globes, des montres, des ressorts. Il est probable que le cadran solaire au sud de la tour Martin a été placé là par Thomas Harriot, peut-être à la demande de Northumberland.

13 Par le truchement d’une cellule de prison et de ses ingénieux visiteurs, la forteresse sise sur les rives de la Tamise figure donc parmi les lieux d’expérimentation du Londres savant. Mais ce rôle tient également aux autres activités abritées dans l’enceinte.

14 À la fin du Moyen Âge, la Tour s’affirme comme arsenal. Au xv e  siècle, deux services spécialisés, l’Armurerie et l’Artillerie s’émancipent de la Garde-Robe, chargée de l’entretien et de la réparation des armes du souverain. Ces départements administratifs sont d’autant plus importants que l’Angleterre ne dispose pas d’une armée permanente, l’Artillerie et l’Armurerie s’assurant alors de la fourniture aux troupes en cas de levée. Les locaux consacrés à ces fonctions ont connu une expansion considérable au cours du xv e  siècle et, en 1545, un nouvel édifice de bois et de briques est bâti. En 1639, le « vieux hall », autrefois une partie des appartements royaux, est converti en magasin pour les fusils et les chariots. Des magasins à poudre sont également installés dans la tour Blanche et, à partir de 1610, dans un bâtiment ad hoc de la basse-cour. À proximité se trouve une « maison d’épreuve » où est testée la force de la poudre. En 1650, elle est déplacée dans la cour intérieure à proximité de la tour Blanche.

  • 12 Arthur MacGregor , « “A Magazin of All Manner of Inventions”. Museums in the Quest for “Salomon’s Ho (...)
  • 13 Edward M.  Tomlinson , A History of the Minories, London , Londres, Smith, 1907, spécialement p. 120-1 (...)
  • 14 Stephen Bull , «  The Furie of the Ordnance  » . Artillery in the English Civil Wars , Woodbridge, the B (...)

15 Au xvii e  siècle, la Tour n’est que l’un des sites de recherche appliquée du département de l’Artillerie. Depuis les années 1620, ce département administratif possède également un vaste complexe à Vauxhall, dans l’ouest de Londres, dans lequel œuvrent fondeurs de canons et ingénieurs, l’ensemble abritant probablement les activités les plus consommatrices d’espace 12 . À deux pas au nord de la Tour, une ancienne abbaye franciscaine, les Minories, a également été reconvertie par le gouvernement en arsenal 13 . C’est là que réside celui qui a la direction opérationnelle de l’Artillerie, le Lieutenant. Encore un peu plus au nord s’étendent les jardins de l’Artillerie, champ de manœuvres et de tir qui sert notamment à l’instruction des recrues sous la supervision du Maître-artilleur, lequel y possède sa maison 14 . Dans un périmètre de quelques centaines de mètres se trouvent donc concentrés un arsenal, les magasins des poudres, des espaces d’entraînement et les résidences des principaux administrateurs.

15 Traduit d’après The National Archives (TNA dans la suite du texte), Richmond, SO3/8, juin 1627.

  • 16 Pour les longues-vues et les arquebuses : British Library, Harley ms 429, fol. 72 v°, 84 r°. Pour l (...)

17 TNA, C66/2631/19, 23 mai 1633, lettres patentes à Richard Delamain.

16 La Tour, à la tête de cet ensemble, abrite probablement les activités les plus techniques. Y sont notamment employés quelques ingénieurs et experts débauchés à l’étranger, comme l’inventeur hollandais Cornelis Drebbel, son gendre Abraham Kuffler et un Allemand naturalisé anglais, Arnold Rotsipen. Ils façonnent des engins de guerre en prévision de l’intervention anglaise lors du siège de La Rochelle : en 1627, ils reçoivent du lieutenant-général de l’Artillerie 100 livres pour « avoir forgé divers engins aquatiques », peut-être des sous-marins ou des torpilles dont l’historiographie attribue en général la paternité à Drebbel 15 . Rotsipen mène des expérimentations sur les arquebuses à répétition. Drebbel et Kuffler travaillent également à des technologies civiles : aux Minories ou à la Tour, ils fabriquent des longues-vues et mènent des recherches sur les techniques de chauffage et leurs usages pour la distillation de l’eau de mer 16 . Richard Delamain, qui obtient un poste d’ingénieur en 1633, est lui aussi chargé de la conception d’engins de guerre, mais il doit également instruire les recrues dans l’art de la fortification et des sapes 17 .

  • 18 John Babington , Pyrotechnia , Londres, Thomas Harper pour Ralph Mab, 1635, fol. 2 ; id. , A Short Tre (...)

17 Aux côtés de ces ingénieurs-inventeurs dont les productions n’équipent sans doute pas quotidiennement les régiments royaux, il faut compter avec la présence plus coutumière de plusieurs dizaines d’artilleurs. Même si leur grand nombre suggère une certaine routine opérationnelle et le respect étroit de la discipline militaire, tout porte à croire que ce vivier de techniciens a constitué un foyer d’innovation. Certains de ces artilleurs ont mis sous presses des traités qui visent à mathématiser la balistique à l’aide de la trigonométrie et des logarithmes. Dédicacés au maître-artilleur ou au lieutenant-général, ces ouvrages indiquent que l’application des mathématiques au tir est encouragée par la hiérarchie 18 . Le poste d’artilleur peut d’ailleurs être un marchepied vers le titre d’ingénieur comme en témoignent plusieurs carrières.

Un atelier monétaire

18 Les ateliers de frappe monétaire disputent à l’Artillerie l’espace de la basse-cour. Si des services de la Monnaie sont présents dans l’enceinte de la Tour depuis le règne d’Édouard I er (1239-1307), c’est sous le règne d’Henri VIII (1509-1547), friand de mutations monétaires, que se développe cette activité. Entre 1560 et 1562, un bâtiment de bois et de briques est construit dans la basse-cour près de la tour du sel et une maison de raffinage établie dans la haute-cour au sud de la tour Blanche. En 1585-1586, de nouveaux locaux sont établis à l’angle sud-ouest de la cour, près de la tour Byward.

  • 19 TNA, SP 16/174/4; Christopher E. Challis ., A New History of the Royal Mint , Cambridge, Cambridge Un (...)

19 Le monnayage y est effectué au marteau, suivant des méthodes qui ont peu évolué depuis le Moyen Âge. En 1629, le huguenot Nicolas Briot obtient du roi le droit de s’installer à la Tour pour y loger, avec sa famille et ses employés, et y expérimenter la frappe au moulin. Les monnayeurs de la Monnaie royale s’y opposent. Briot doit envoyer une supplique au roi pour se voir rétabli dans ses droits et il paraît effectivement avoir usé de sa presse au moulin pour de petites productions 19 . En 1649-1651, une nouvelle tentative de mécanisation du monnayage est introduite par le Français Pierre Blondeau qui propose de mécaniser le crénelage des tranches des pièces, les cannelures produites prévenant les tentatives de rognage.

  • 20 Richard S. Westfall , Never at Rest: A Biography of Isaac Newton , Cambridge, Cambridge University Pr (...)

20 Le monnayage connaît donc d’importantes évolutions techniques sous l’influence de donneurs d’avis et « inventeurs ». Après la politique monétaire erratique d’Henri VIII, la Couronne anglaise souhaite redonner du lustre à sa monnaie métallique et décrie de nombreuses pièces en circulation. Le perfectionnement du monnayage vise à la fois à limiter les contrefaçons et à relever la réputation des pièces anglaises, singulièrement affectée par les manipulations henriciennes. Il n’est dès lors pas fortuit que les postes de gardien puis de maître de la Monnaie aient été attribués à Isaac Newton respectivement en 1696 et 1699. Si ces fonctions étaient censées être des sinécures, les biographes de l’astronome ont montré qu’il occupe bel et bien l’office, se mêlant notamment d’essais métallurgiques et de lutte contre les faux-monnayeurs 20 . Dans le contexte de la mécanisation croissante de la production – le moulin monétaire est définitivement adopté en 1662 – le recours à un savant pour superviser l’atelier n’est d’ailleurs pas superflu.

Un petit monde ?

21 Par sa concentration de talents et de savoir-faire, probablement inédite à l’échelle de Londres, la Tour de Londres a sans nul doute constitué un lieu où se sont fécondées mutuellement diverses traditions relevant des savoirs théoriques ou opératoires. De là à en faire un « incubateur de technologie » dont le but assumé aurait été de favoriser les synergies, il y a toutefois un pas qu’il serait présomptueux de franchir. Il n’est guère probable que la Couronne ait en tête ce type de coopération lorsqu’elle décide de loger à la Tour des départements administratifs et techniques spécialisés. Ces choix trahissent davantage la gestion opportuniste et économe de ses domaines. Reste que dans les faits, ces synergies, fortuites ou recherchées, ont bel et bien eu lieu, quand bien même elles ne se laissent pas facilement appréhender par l’historien.

  • 21 1631 : Thomas Rymer , Robert Sanderson (éd.), Foedera, conventiones, literae… inter reges angliae, t (...)

22 La Tour a d’abord constitué un vivier d’expertise. En 1631 et 1638, lorsque le roi Charles I er diligente une expertise des méthodes de Briot, il la confie entre autres à William Balfour, lieutenant de la Tour, et à John Heydon, lieutenant de l’Artillerie 21 . Il y a entre le travail à la Monnaie et les activités à l’Artillerie d’évidentes accointances mécaniciennes.

  • 22 Traduit d’après Wood Anthony , Athenae Oxionenses , Londres, Thomas Bennett, 1691, vol. 1, p. 792. Vo (...)

23 TNA, SP16/174, pièces 4, 5, 6. Les placets sont reçus le 2 octobre 1630.

  • 24 TNA, C66/2592, 20 octobre 1632 (numéro pris dans la reliure). L’office est confirmé et cédé à son f (...)

25 C. E. Challis , A New History , op. cit. , p. 279-284.

23 La cohabitation, dans les mêmes lieux, de talents et d’aptitudes aussi variés a également pu déclencher ou nourrir des intérêts intellectuels. Il en va sans doute ainsi pour Thomas Aylesbury. Ce maître des requêtes prend la suite du comte de Northumberland dans le patronage offert à Warner et Harriot, qu’il fréquente probablement au temps de la détention du comte, à Syon House ou à la Tour. Il hérite d’une partie des manuscrits de Harriot à sa mort en 1621 et soutient la publication posthume de son ouvrage d’algèbre, l’ Artis analyticae praxis . Il pensionne Walter Warner et lui commande la rédaction d’un traité sur le monnayage 22 . Peut-être est-ce lors de ses visites dans la cellule de Northumberland qu’il se pique de curiosité pour le monnayage. Dès le début des années 1630, en tant que maître des requêtes, il réceptionne et traite les suppliques du monnayeur français Nicolas Briot et fait également partie des experts lors de la commission de 1631 23 . En 1632, il reçoit une lettre patente pour « la fabrication, vente et utilisation exclusives de tous les contrepoids ou poids […] et la fourniture et l’autorisation de toutes les balances pour [les] pièces et monnaies d’or », privilège renouvelé et cédé à son fils en 1637 24 . Enfin, en 1635, il devient, en partenariat avec un collègue maître des requêtes, commissaire de la Monnaie royale 25 . Cette carrière à la Monnaie est peut-être initiée par la fréquentation du comte sorcier et de ses « trois mages ».

26 TNA, SP14/160/60, 11 mars 1624 ; R. Norton, Of the Art , op. cit. , fol. A2 r°.

  • 27 Gordon R. Batho , « Two Newly Discovered Manuscript Maps by Christopher Saxton », The Geographical J (...)
  • 28 Stephen Bull , «  The Furie of the Ordnance  » . Artillery in the English Civil Wars , Woodbridge, the B (...)

29 John Evelyn , Numismata, a discourse of medals, ancient and modern , Londres, B. Tooke, 1697.

24 Ces transferts d’expertise entre quartiers de la Tour touchent aussi l’Artillerie, comme le montre l’exemple de Robert Norton. Ce dernier est recruté comme artilleur à la Tour en 1624 après y avoir été formé 26 . Or, dans les décennies 1610 et 1620, il cartographie comme arpenteur les domaines du comte de Northumberland 27 . La coïncidence n’est peut-être pas fortuite : Northumberland a pu le recommander pour le poste, ou au contraire le repérer lors des passages que l’apprenti-artilleur effectue à la Tour. Notons aussi que le diariste et virtuoso John Evelyn, fils d’un producteur de poudre à canon et munitionnaire, fréquente également la Tour. Il fait partie de commissions parlementaires sur les munitions 28 . Ce n’est sans doute pas une pure coïncidence s’il consacre l’un de ses derniers ouvrages à la question des monnaies, même s’il s’agit là d’un motif fréquent des écrits antiquaires 29 .

30 D. Harkness , op. cit. , p. 160-180.

25 De façon générale, la Tour, bien insérée dans le Londres laborieux et interlope des marins et des artisans, est un petit monde par lequel transitent et se fécondent les rumeurs des matelots, les propositions d’inventeurs et les initiatives diverses des hommes à projet. Deborah Harkness, dans son tableau foisonnant de la scène scientifique londonienne sous Élisabeth, fait ainsi de la Tour et de son environnement immédiat un lieu d’élection pour les entreprises des affairistes. Le maître de l’Artillerie sous Élisabeth I ère , William Winter, conduit par exemple des expériences sur la « terre noire », mystérieux minerai ramené d’Amérique du Nord par le navigateur Martin Frobisher et qui suscite l’appétit d’alchimistes et d’investisseurs 30 . Ce dynamisme lié à une situation d’interface subsiste à n’en pas douter au cours du xvii e  siècle.

26 La pépinière hétéroclite que constitue la Tour est assurément l’une des attractions de la métropole londonienne. Dès l’époque élisabéthaine, les joyaux de la Couronne et les belles armures royales suscitent la venue de curieux. Pendant le xviii e  siècle, l’Artillerie et la Monnaie continuent de prospérer à la Tour. Au xix e  siècle, des sites dédiés, plus adaptés à leurs fonctions, concurrencent la vieille forteresse qui ne voit plus les communautés savantes et mécaniciennes nourrir ce dialogue fécond. Le lieu de savoir se mue peu à peu en lieu de mémoire.

2 Pascal Brioist , « Écoles, librairies, tavernes, arsenaux : les lieux de sociabilité des mathématiciens anglais aux xvi e et xvii e  siècles », Bulletin de la société d’histoire moderne et contemporaine , février 1997, p. 21-28.

3 Christian Jacob , Les Lieux de savoir , vol.   1 : Espaces et communautés , Paris, Albin Michel, 2007, « avant-propos ».

4 Sur l’histoire de la Tour, on peut consulter, au sein d’une abondante bibliographie : Ivan Lapper , Geoffrey Parnell , The Tower of London, A 2000-Year History , Londres, Osprey Publishing, 2000 ; Edward Impey , Geoffrey Parnell , The Tower of London. The Official Illustrated History , Londres, Merrell, 2000 ; John Charlton (éd.), The Tower of London, Its Buildings and Institutions , Londres, HMSO, 1978.

5 Deborah Harkness , The Jewel House: Elizabethan London and the Scientific Revolution , Londres, New Haven, Yale University Press, 2007, p. 184.

6 John William Shirley , « The Scientific Experiments of Sir Walter Ralegh, the Wizard Earl, and the Three Magi in the Tower 1603-1617 », Ambix , vol. 4, n° 1-2, 1949, p. 52-66.

7 Traduit d’après John Aubrey , Brief Lives , Oliver L. Dick (éd.), Harmondsworth, Penguin Books, 1976, p. 281 (vie de Thomas Harriot).

10 Gordon R. Batho , « Thomas Harriot and the Northumberland Household », dans Robert Fox (dir.), Thomas Harriot : an Elizabethan Man of Science , Aldershot, Ashgate, 2000, p. 33.

12 Arthur MacGregor , « “A Magazin of All Manner of Inventions”. Museums in the Quest for “Salomon’s House” in Seventeenth-Century England », Journal of the History of Collections , I, n° 2, 1989, p. 207-212 ; W. H.  Thorpe , « The Marquis of Worcester and Vauxhall », Transactions of the Newcomen Society , 13, 1932, p. 75-88.

13 Edward M.  Tomlinson , A History of the Minories, London , Londres, Smith, 1907, spécialement p. 120-160.

14 Stephen Bull , «  The Furie of the Ordnance  » . Artillery in the English Civil Wars , Woodbridge, the Boydell Press, 2008, p. 16-17 ; Steven A. Walton , « The Tower Gunners and the Artillery Company in the Artillery Garden before 1630 », Journal of the Ordnance Society , 18, 2006, p. 53-66.

16 Pour les longues-vues et les arquebuses : British Library, Harley ms 429, fol. 72 v°, 84 r°. Pour les techniques de chauffage : Gerrit Tierie , Cornelis Drebbel (1572-1633) , Amsterdam, Paris, 1932, p. 44-45. Les inventions de four de Drebbel font l’objet d’une demande de privilège par ses enfants et ses gendres en 1634 : TNA, C66/2675/3, lettres patentes du 19 novembre 1634.

18 John Babington , Pyrotechnia , Londres, Thomas Harper pour Ralph Mab, 1635, fol. 2 ; id. , A Short Treatise of Geometry, Londres, Thomas Harper pour Ralph Mab, 1635, dédicacés respectivement au grand-maître et au lieutenant de l’Artillerie ; Robert Norton , Of the Art of the Great Artillery , Londres, Edward Allde pour John Tap, 1624, fol. A2 dédicacé au maître-artilleur John Reynolds.

19 TNA, SP 16/174/4; Christopher E. Challis ., A New History of the Royal Mint , Cambridge, Cambridge University Press, 1992, p. 300-302.

20 Richard S. Westfall , Never at Rest: A Biography of Isaac Newton , Cambridge, Cambridge University Press, 1981.

21 1631 : Thomas Rymer , Robert Sanderson (éd.), Foedera, conventiones, literae… inter reges angliae, tome  xix , Londres, J. Tonson, 1732, p. 287-289 ; 1638 : TNA, SP 16/392/37.

22 Traduit d’après Wood Anthony , Athenae Oxionenses , Londres, Thomas Bennett, 1691, vol. 1, p. 792. Voir aussi ibid ., p. 391.

24 TNA, C66/2592, 20 octobre 1632 (numéro pris dans la reliure). L’office est confirmé et cédé à son fils William en 1637, avec l’office d’inspecteur de la marine : C66/2795, 12.

27 Gordon R. Batho , « Two Newly Discovered Manuscript Maps by Christopher Saxton », The Geographical Journal , vol. 125, n° 1, 1959, p. 72.

28 Stephen Bull , «  The Furie of the Ordnance  » . Artillery in the English Civil Wars , Woodbridge, the Boydell Press, 2008, p. 55.

Table des illustrations

Pour citer cet article, référence papier.

Aurélien Ruellet , «  La Tour de Londres au xvii e  siècle, un lieu de savoir  » ,  Artefact , 4 | 2016, 249-258.

Référence électronique

Aurélien Ruellet , «  La Tour de Londres au xvii e  siècle, un lieu de savoir  » ,  Artefact [En ligne], 4 | 2016, mis en ligne le 07 juillet 2017 , consulté le 03 mai 2024 . URL  : http://journals.openedition.org/artefact/467 ; DOI  : https://doi.org/10.4000/artefact.467

Aurélien Ruellet

Aurélien Ruellet est maître de conférences en histoire moderne à l’université du Maine et membre du CERHIO UMR 6258. Il est l’auteur de La Maison de Salomon : histoire du patronage scientifique et technique en France et en Angleterre au xvii e  siècle , Rennes, PUR, 2016.

Articles du même auteur

  • Les « machines à remonter les bateaux » en France au xvii e  siècle [Texte intégral] Boat-towing machines in France during the seventeenth-century Paru dans Artefact , 1 | 2014

Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0 . Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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  • 13 | 2020 Ingénieurs et Entreprises (XIX e -XXI e  siècle)
  • 12 | 2020 Les Grottes artificielles en Europe à la Renaissance
  • 11 | 2019 Pannes et accidents (XIX e -XXI e  siècle)
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La tour de Londres (« Tower of London », en anglais) est considérée comme une attraction incontournable à Londres. Pourtant, le prix pourrait en refroidir plus d’un. La visite vaut-elle vraiment le coup ? La réponse est oui ! Et pas seulement pour les joyaux de la Couronne que l’on peut admirer sur place : la visite en elle-même est très divertissante et extrêmement variée. En outre, vous serez conquis par la visite gratuite en compagnie des gardiens de la tour, les Yeomen Warders. Dans cet article, je vous livre mes conseils ainsi que quelques informations relatives aux tarifs, horaires d’ouverture et visites guidées, pour que votre visite à la tour de Londres soit la plus agréable possible.

Table des matières

Qu’est-ce que la tour de Londres ? Un peu d’histoire

Vous en apprendrez beaucoup sur l’histoire de la tour de Londres pendant la visite, c’est pourquoi je m’en tiendrai ici à l’essentiel :

Aux cours des décennies et siècles suivant son inauguration en 1078, la célèbre tour a servi de palais royal, de forteresse, de prison et enfin d’armurerie. Traditionnellement, c’est ici que les rois et les reines séjournaient la veille de leur couronnement à l’abbaye de Westminster. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998, la Tower of London abrite aujourd’hui les joyaux de la Couronne britannique. Même si celle-ci est avant tout considérée comme une attraction touristique, elle permet du reste de perpétuer des traditions séculaires, comme la Ceremony of the keys (la cérémonie des clés). En outre, elle abrite toujours au moins neuf corbeaux en permanence. Selon une ancienne légende d’Angleterre, la tour s’effondrera au moment où les corbeaux en sortiront, ce qui aura pour effet de renverser la monarchie !

Visite de la Tour de Londres : Qu’est ce qui vous attend ?

Tour de Londres

Une fois vos tickets achetés et après avoir franchi la porte d’entrée, vous arriverez dans une cour intérieure spacieuse dont vous pourrez découvrir les recoins. En voici un aperçu :

Les joyaux de la Couronne

La plupart d’entre vous visiteront très probablement la tour pour y admirer les joyaux de la Couronne. Ces attributs royaux se trouvent dans la House of Jewel, qui fait elle-même partie de la caserne Waterloo (« Waterloo Barracks », en anglais). Le bâtiment est difficile à rater : il est surveillé par deux gardes en permanence, et au-dessus de l’entrée, on peut voir l’inscription « the Crown Jewels ».

Tour de Londres

Avant d’entrer dans l’espace réservé aux couronnes et aux sceptres, vous pourrez voir le film du couronnement de la reine Elisabeth II, sur grand écran et entièrement en HD, bien que le film ait été tourné en 1953. Ce dernier est très impressionnant, en particulier si vous suivez la série « The Crown ».

On emprunte ensuite une immense porte en acier pour pénétrer dans la salle des joyaux où sont exposés les couronnes et les sceptres de la famille royale. Et si les gardes de la tour aiment plaisanter en appelant cette salle « The House of Bling » (la maison tape-à-l’œil, en français), ce n’est pas sans raison : ces joyaux brillent et scintillent comme vous n’en avez jamais vu auparavant (votre bijoutier préféré aurait du mal à faire le poids). Vous pourrez alors voir l’un des plus gros diamants du monde, le Cullinan Diamond, lequel pèse 530,4 carats (106,08 g). « I’m afraid it is not for sale » (« je crains qu’il ne soit pas à vendre »), m’a-t-on répondu au moment où je demandais de quel genre de diamant il s’agissait. Quel dommage ! L’employé, plein d’humour, m’a ensuite expliqué que la reine portait une de ces couronnes une fois par an. Le personnel de la tour remplace alors la couronne choisie par un petit écriteau blanc portant l’inscription « In use ».

Attention : Les photos sont malheureusement interdites dans la salle des joyaux !

La Tour Blanche

La White Tower est ce bâtiment situé au centre de la Tour de Londres. Ses quatre petites tourelles en pointe façonnent l’apparence si caractéristique du monument dans son ensemble.

Tour de Londres

Elle abrite aujourd’hui des armes datant des siècles derniers et qu’il est possible d’admirer, comme des canons et des armures, et de nombreuses salles sont à découvrir. La « Saint John’s Chapel » est l’un des moments forts de la visite de la Tour Blanche. Il s’agit d’une chapelle moyenâgeuse datant du 13ème siècle.

Chambre de torture

Tour de Londres

La chambre de torture ne m’a pas pleinement convaincu. J’aime les attractions d’épouvante (comme par exemple le London Bridge Experience and Tombs ), et je m’attendais à une visite passionnante ou au moins intéressante. Malheureusement, la chambre de torture ne se compose que d’une salle dans laquelle divers instruments de torture issus des siècles passés sont exposés. Il y avait certainement mieux à faire.

La promenade sur les remparts

La promenade sur les remparts de la tour se révèle bien plus intéressante. Je vous conseille de la faire en dernier, car celle-ci est assez longue et l’accès pour retourner dans la cour n’est pas des plus faciles. Aussi, si vous commencez par la promenade, il vous faudra attendre un bon moment avant de pouvoir admirer les joyaux de la Couronne.

Tour de Londres

La promenade est aussi une belle manière de terminer la visite, car la vue des remparts sur Londres est superbe, en particulier le coucher de soleil avec vue sur The Shard (en fonction de la saison, et si vous visitez la tour un après-midi).

Tour de Londres Coucher du soleil

La promenade sur les remparts vous conduira à travers plusieurs bâtiments et tours de guet. Dans chaque tour, vous pourrez voir de petites expositions sur différentes thématiques importantes (la vie au Moyen Age, la 2ème guerre mondiale etc.) de l’histoire de Londres, et plus généralement de l’Angleterre. Même si le pays garde un caractère plutôt traditionnel, les salles d’exposition arborent un style très moderne.

Voir la « petite » relève de la garde de près

Si c’est votre premier séjour à Londres, vous aurez certainement envie de voir la relève de la garde à Buckingham Palace . Mais en raison de l’affluence importante sur place, il est parfois compliqué de voir les soldats de près. Vous pourrez alors vous rattraper à la tour de Londres.

Tour de Londres

Il y a toujours deux soldats qui montent la garde devant le bâtiment abritant les joyaux de la Couronne. Vous pourrez les prendre en photo en toute tranquillité et voir leur uniforme de plus près. Les soldats font souvent des rondes avant de se faire remplacer. Vous serez alors en première ligne pour observer la « petite relève de la garde ».

Un conseil : faîtes de la place au moment où les soldats quittent leur poste. Ils ne s’arrêtent pas, même si un touriste se trouve en travers de leur chemin !

Les visites gratuites à la tour de Londres

Il y a plusieurs petites visites et animations auxquelles il est possible de participer :

  • Les visites avec les Yeomen Warders

Les mises en scène historiques

  • D’autres conférences et animations

La visite avec les Yeomen Warders

Tour de Londres

Les Yeomen Warders sont les gardiens des joyaux de la Couronne et de la Tower of London. On les reconnaît facilement à leur uniforme impressionnant de style Tudor. De nos jours, les gardiens guident également les touristes à travers la tour. Ces visites ont lieu toutes les demi-heures ou toutes les heures. Renseignez-vous à l’accueil pour connaître l’heure de la prochaine visite.

Je vous recommande vivement cette visite, à la fois très informative et divertissante. Les gardes font preuve de beaucoup d’ironie et ne se prennent pas trop au sérieux, si bien que l’ambiance s’en retrouve très décontractée. Sans l’humour britannique, l’Angleterre ne serait plus la même, et ce même si les gardes sont tous des soldats entraînés ayant justifié d’un minimum de 16 ans d’expérience au combat. Au cours de la visite, vous en apprendrez beaucoup sur l’histoire de la tour (son utilisation, son fonctionnement, les exécutions passées, etc.). Les anecdotes sur le quotidien de la vie de gardien ne manquent pas de faire sourire les participants. Les gardes répondent aux questions avec beaucoup d’humour (par exemple, à la question « que signifient les lettres E et R sur votre uniforme ? », la réponse a été : « dans mon cas, Extrêmement Romantique ») et même au moment de se quitter, nous avons eu droit à une dernière boutade : « Je m’appelle Bob et j’espère que la visite vous a plu. Si la visite ne vous a pas plu, alors je m’appelle Philippe ».

Tour de Londres

Des mises en scène historiques sont régulièrement présentées au public dans la tour de Londres. Quelques comédiens se glissent alors dans la peau de personnages historiques (des reines, des chevaliers, des serviteurs, des pasteurs etc.) pour rejouer quelques scènes du Moyen Age. En plus d’être très amusantes, ces mises en scène sont intéressantes et donnent une idée de ce qu’était la vie à la cour autrefois. Ainsi, la reine ne s’adressait jamais directement à ces sujets, même s’ils se trouvaient dans la même pièce. « Sir Lancelot, pourriez-vous dire à Mister Douglas que sa requête a été entendue ». Et Sir Lancelot de rétorquer : « Mister Douglas, la reine tient à vous dire que votre requête sera examinée en détail ». Ces mises en scène ont lieu plus ou moins régulièrement. Il convient là encore de se renseigner le jour de la visite pour savoir si une telle représentation est prévue au programme.

Autres conférences

De temps en temps, le personnel de la tour organise des conférences courtes sur différents sujets et répondent généralement aux questions des visiteurs. Les autres participants écoutent et posent leurs questions à leur tour. Lors de ma visite, une dame s’était visiblement renseignée sur la succession au trône. Un employé de la tour en a alors profité pour tenir un discours très intéressant sur la monarchie anglaise et les noms des rois. J’ai appris par exemple que le prince Charles ne deviendrait jamais le roi Charles, parce que tous les rois ayant porté ce prénom ont été de mauvais rois : le premier du nom fut décapité et Charles II avait 13 enfants illégitimes.

Si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas à les poser au personnel. En plus d’être gardiens, ils maîtrisent habituellement bien leur sujet et se montrent très serviables. Ils m’ont donné l’impression d’être fier de servir la couronne et se donnent beaucoup de mal pour faire vivre le mythe !

La tour de Londres vaut largement la visite. Cette dernière est assez longue, très intéressante, et offre plein de choses à voir, des joyaux de la Couronne à la petite relève de la garde qui a lieu sur place. Les espaces sont différents les uns des autres, et les visites comme les animations sont très amusantes, si bien que l’on ne s’ennuie jamais !

Voici mes conseils pour la visite :

  • Ne manquez pas les visites gratuites en compagnie des Yeoman Warders . Aussi divertissantes que passionnantes, elles peuvent aussi s’avérer très amusantes en fonction du gardien. On en apprend beaucoup sur la vie de gardien, avec en prime quelques anecdotes étonnantes.
  • Cela va sans dire, mais quand même : ne passez pas à côté des joyaux de la Couronne .
  • Les soldats se font régulièrement remplacés devant le bâtiment, on peut donc observer cette « petite relève de la garde » au plus près et prendre de jolies photos.
  • Faites la promenade sur les remparts en fin de visite, et de préférence un après-midi. En hiver, vous pourrez apprécier de magnifiques couchers de soleil.
  • Posez vos questions aux employés ! J’ai eu deux discussions très intéressantes avec eux concernant les joyaux de la Couronne. En plus de leur métier de gardien, ils pourront vous apprendre un tas de choses.
  • Profitez de la vue pendant la promenade sur les remparts : comme elle est un peu plus haute, la tour de Londres offre une vue superbe sur la ville et ses monuments, tels que The Shard ou le Tower Bridge.

Les guides audio

Tour de Londres

Bien entendu, la tour de Londres propose également des guides audios dans toutes les langues courantes, dont le français. Ils sont à louer à l’entrée de la tour, sur le côté droit, juste après les contrôles de sécurité et la douve. La location coûte 4 £ pour les adultes et 3 £ pour les personnes à mobilité réduite, les étudiants et les enfants. Un forfait familial est proposé à 12 £, il comprend deux guides pour adulte et deux pour enfant (au lieu de 14 £).

Accessibilité : La tour de Londres pour les personnes à mobilité réduite et en fauteuil roulant

Tour de Londres

Malheureusement, la tour de Londres n’est que partiellement accessible aux personnes handicapées. Il s’agit d’un bâtiment tout en coins et recoins, et qui comporte pas mal d’escaliers. Certaines zones ne sont donc pas accessibles en fauteuil roulant. Les personnes qui présentent un handicap léger peuvent emprunter gratuitement un fauteuil, si cela leur est nécessaire. Ce guide d’information indique en détails les zones avec rampes, escaliers et ascenseurs. Les employés de la tour sont tous très serviables et se feront un plaisir de vous renseigner. Il existe un tarif réduit pour les personnes en situation de handicap. Une personne accompagnatrice peut également visiter la tour gratuitement.

Les boutiques de souvenirs

Si vous souhaitez emporter un petit souvenir de la tour de Londres, vous avez le choix entre trois boutiques :

  • La petite boutique de souvenirs à l’entrée : c’est le premier magasin de ce type, il se trouve juste après l’entrée, derrière la douve. C’est également là que vous pourrez louer les guides audio. Le magasin est plutôt petit, le choix des articles est de ce fait limité.
  • La boutique de souvenirs de la Tour Blanche : c’est l’une des deux boutiques de souvenirs principales. Un vaste choix d’articles est proposé et l’on trouve de tout, des boules à neige (avec un bus londonien à l’intérieur) aux porte-clés, en passant par les t-shirts.
  • The Raven : non loin de la sortie de la tour, c’est la deuxième boutique en termes de superficie. Le choix des articles proposés y est également varié.

Tour de Londres

Selon moi, la plus jolie boutique de souvenirs est celle située à la fin de la promenade dans la Tour Blanche.

Combien de temps la visite dure-t-elle ?

Ne sous-estimez pas la durée de votre visite. La Tower of London est immense et renferme de très nombreuses zones et des maisons différentes. Je prévoirais au moins 2 heures pour la visite, le personnel de la tour conseille même trois heures. Il y a plein de choses à voir et l’ensemble des salles et recoins sont très intéressants.

Prix et billets

Les tickets sont disponibles sur GetYourGuide . A partir du 1er mars 2018, les tarifs en vigueur de la tour de Londres sont les suivants :

Attention : les prix sont plus élevés sur place, il convient donc de réserver ses tickets en ligne à l’avance !

Voir les offres billets

Horaires d’ouverture

La tour de Londres est ouverte tous les jours, à l’exception des 24, 25 et 26 décembre et du 1er janvier. Ses horaires d’ouverture dépendent de la saison :

  • En hiver (du 1er novembre au 28/29 février) : du mardi au samedi, de 9 h à 16h30, et le lundi et le dimanche, de 10 h à 16h30, l’entrée n’est plus possible après 16 h
  • En été (du 1er mars au 31 octobre) : du mardi au samedi, de 9 h à 17h30, et le lundi et le dimanche, de 10 h à 17h30, l’entrée n’est plus possible après 17 h

Accès : Comment se rendre à la tour de Londres ?

Pour rejoindre la tour, la solution la plus simple est le métro : la station « Tower Hill » n’est qu’à quelques mètres de la tour. Les voyageurs préférant le bus peuvent emprunter les lignes 15, 42, 78 ou 100 et descendre aux arrêts « Tower of London » ou « Tower Gateway ». La tour est également facilement accessible avec les bateaux sur la Tamise, les Thames Clippers..

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Les routes sont semblables aux gens : vous ne pouvez jamais prétendre vraiment connaître leurs histoires. Les historiens britanniques ont tendance à ne pas crier sur tous les toits que des envahisseurs ont marché à travers le centre de Londres, mais la route connue sous le nom d’A10 sur les panneaux d’autoroute a bien des origines romaines.

Longue de 145 kilomètres, elle relie le London Bridge jusqu’à King’s Lynn en passant par Cambridge, traversant des paysages de gratte-ciels en verre et de pâturages avant de se diviser au niveau d’anciens villages dans le Norfolk et le Yorkshire.

L’histoire de cette route commence il y a près de 2 000 ans, lorsque les Romains marquèrent leur arrivée à Londinium par la construction d’un pont en bois au-dessus d’un rétrécissement de la Tamise. Ils construisirent une colonnade sur la rive nord, ainsi qu’un quai en amont de celle-ci, d’où ils pouvaient décharger l’huile d’olive, le vin et la sauce de poisson de leur pays, tout ce qui était nécessaire pour rendre la nourriture locale savoureuse.

Appelée Ermine Street au cours des siècles passés, la rue qui en résulte montait une petite colline et se stabilisait au niveau d’un grand forum, qui faisait probablement la moitié de celui de Rome. Elle franchisait ensuite les remparts de défense en pierre qui entouraient Londinium, avant de suivre une trajectoire plein nord.

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Cette peinture datant de 1753 représente la ville romaine de Londinium et son pont fortifié enjambant la Tamise.

UNE DESTINATION EN ELLE-MÊME

Sur ma portion de la route, qui passe derrière ma maison située au nord-est de Londres, règne un esprit de bon voisinage, ce qui est étrange pour la capitale britannique. La plupart des matins, lorsque la ville n’est pas confinée pour cause de pandémie , vous pouvez me trouver à l’épicerie bengalie en train d’acheter des bananes. Je prends mon latte au lait d’amande au barista italien dans un café aux murs nus, qui laissent apparaître les carreaux de faïence de la boucherie installée là il y a 100 ans. Il se peut aussi que je m’arrête pour acheter un journal chez le marchand de journaux égyptien, qui a fièrement installé un panneau dans sa devanture proclamant que son établissement est « exempt de magazines pornos ».

Je reconnais les types qui font la queue devant le kebab et les vieux rockers qui jouaient dans les sous-sols des clubs. Ils me connaissent comme « l’Américaine », même si je suis Canadienne et que je vis dans ce quartier depuis plus de dix ans. Battant ce pavé animée par la curiosité des étrangers m’a permis de me représenter cette route non pas comme une voie que les gens empruntent pour aller vers le nord ou vers le sud, mais comme un leurre qui les attire depuis l’ouest et l’est. Oui, une route peut être une destination, l’intérêt-même d'un voyage. Beaucoup d’entre elles le sont, même celles que vous pouvez voir depuis la fenêtre de votre chambre.

Si je baisse les yeux pile au bon moment lorsque je me promène, mon regard tombe souvent sur un pan de mur qui se dévoile entre les tours de bureaux, une relique qui a survécu à la chute de l’Empire romain et aux milliers d’années qui suivirent, marquées par les changements et la reprise économiques. Au Moyen-Âge, les Londoniens repartirent de zéro. Des versions encore plus robustes du London Bridge se succédèrent, finissant par décaler le pont d’une trentaine de mètres vers l’ouest par rapport à l’original. La nouvelle artère menait plus loin vers les quartiers résidentiels. Le pâté de maisons délaissé devint la pittoresque Fish Street Hill.

tour de londres moyen age

Les ruines des anciens remparts romains de Londres subsistent encore parmi les immeubles de bureaux contemporains.

S’il y a bien quelque chose qui force les personnes visitant Londres à rester sur le qui-vive, c’est la tendance qu’ont ces anciennes routes à changer de nom tous les pâtés de maisons. Au nord de Fish Street Hill, alors que je commence à peine à m’habiter au fait que la rue s’appelle désormais Gracechuch Street, celle-ci se métamorphose soudainement en Bishopsgate, baptisée ainsi en l’honneur d’un accès à l’ancienne ville fortifiée. D’après les connaissances élisabéthaines, ce serait sur cette portion de la route que le dramaturge Christopher Marlowe aurait roué de coups un ennemi ou deux sur les pavés.

UNE RUE À LA VALEUR SENTIMENTALE

Mes propres exploits sur la route commencèrent sur la portion décousue partant de Norton Folgate, là où elle tourne sur Shoreditch High Street. J’ai commencé à venir dans le coin il y a près de 20 ans, alors que j’étais une jeune expatriée originaire de Toronto qui venait de se marier. Les façades noires de suie étaient ponctuées de quelques rappels de la communauté de cols bleus qui s’épanouissait autrefois dans le quartier : les mots « ferronneries commerciales » gravés sur une frise en mosaïque, un palimpseste sur un mur de briques arborant une publicité pour des pianos.

Nous sommes arrivés dans le quartier en prenant le Tube (métro londonien) à la recherche d’une soirée arrosée dans une ancienne étable ou un ancien entrepôt. Des amis avaient ouvert un bar dans une ancienne boutique d’exportateurs de sacs à main, qui était décoré de graffitis réalisés par de futures célébrités dormant dans leur voiture. Nous y passions après avoir acheté des bún xào à Little Hanoi, les seuls voisins qui avaient la lumière allumée.

Nous avons poussé des cris lorsqu’une boutique American Apparel y a ouvert : ce n'était pas le lieu pour ces produits manufacturés. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’un Ace Hotel s’implanterait là au cours de la décennie qui a suivi, avec une tour luxueuse à usage mixte baptisée The Stage, en référence au Curtain Theatre de Shakespeare qui se trouvait autrefois quelques mètres derrière.

Devenus parents, nous avons été contraints de déménager dans notre étroite maison victorienne en rangée, située au nord du Regent’s Canal, le même canal où j’avais vu la police sortir de l’eau une valise contenant le buste d’une femme. Suite à cet événement, le canal a subi un grand nettoyage et l’objet le plus sinistre que vous pouvez désormais y trouver est un gobelet de mochaccino. Mais c’est une autre histoire.

tour de londres moyen age

Le pub The Three Crowns borde la route A10, qui est nommée Stoke Newington High Street dans cette partie de Londres.

DEUX  MILLÉNAIRES DE DIVERSITÉ

Sur cette portion de la route, le bar à gin artisanal Original Sin et la boutique de perruques Afro World, où vous pouvez acheter des extensions capillaires rouge cerise pour un peu plus de 20 €, côtoient les PMU et les ateliers de réparation pour vélos. Chypriotes, Pakistanais, Badjans et juifs hassidiques coexistent à l’écart dans ce qui passe pour de l’harmonie à Londres.

Il y a aussi des Canadiens, bien sûr. Et bien que je ne pratique pas la méthode du « à l’écart », ma grande altérité n'a pas été un frein à mon intégration. Dans ces quartiers, l’altérité est l’intégration. Pourtant, je vois toujours cette rue à la manière d’une touriste. Cela n’est pas difficile lorsque d’autres cultures et époques s’offrent à vous sur le chemin qui vous mène à votre arrêt de bus.

Mes voisins et moi-même aimons parler du charme multiculturel de cette route. Nous crions victoire lorsque des amis vivant à Notting Hill ou à Camden, quartiers autrefois bien plus tendance, font le voyage jusqu’à un restaurant de viande séchée jamaïcaine revisité, qui a reçu une bonne critique dans le Guardian . Cette route est une révélation, même pour les Londoniens pure souche.

Mais ici, le multiculturalisme n’est pas nouveau : il a influencé cette route depuis l’époque romaine. Ma propre arrivée suit une histoire illustre d’envahisseurs depuis que la reine Boadicée a saccagé l’édifice en pierre romain. Je succède à des générations de personnes ayant permis l’embourgeoisement du quartier, des exilés huguenots tissant de la soie à l’extérieur des murs de la ville au 17 e  siècle jusqu’aux juifs hassidiques bâtissant des synagogues un siècle plus tard.

La semaine dernière, j’ai bu une pinte au pub The Three Crowns . Il existe un pub à cet endroit, faisant couler la bière avec allure depuis 1634. L’école de ma fille avait pour habitude de faire une sortie scolaire dans un hospice de pauvres construit il y a 300 ans le long de la route et aujourd’hui transformé en musée. De façon involontaire, nous sommes devenus les protecteurs de deux millénaires d'Histoire, faisant le pont entre cette route et la suivante.

Vous auriez bien du mal à trouver de nombreuses personnes ayant voté en faveur du Brexit sur cette portion goudronnée. Elles ne sont pas légion ici, où vous entendez aussi souvent du polonais ou du yiddish que la langue de l'anglais. Avec la pandémie liée au coronavirus, il existe aujourd’hui un plus grand nombre de questions urgentes à débattre, des restrictions de voyage à la fermeture des pubs (un véritable sacrilège !). Mais ces Londoniens gardent leur calme. La route a connu pire. Même les Romains savaient que leurs remparts en pierre n’arrêteraient pas pour longtemps le flux d’étrangers. Parfois, il faut regarder derrière soi pour avancer.

Ellen Himelfard est rédactrice spécialisée dans le voyage pour le Sunday Times et le Telegraph notamment. Elle travaille depuis chez elle, à quelques pas de la route romaine la plus ancienne de Londres. Retrouvez-la sur Twitter .
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.
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Les Aventures de Garin Trousseboeuf (t.12) : La Tour de Londres

Période historique La Tour de Londres

Type de document : Roman

Auteur : BRISOU-PELLEN Evelyne

Illustrateur : WINTZ Nicolas

Editeur : Gallimard jeunesse

Collection : Folio junior (Gallimard jeunesse)

Année d'édition : 2014

A partir de 11 ans.

ISBN : 978-2-07-065362-1

Prix : 7,80 €

La Tour de Londres

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L'avis d'Histoire d'en lire

Avis La Tour de Londres

Série : Les Aventures de Garin Trousseboeuf

  • Copyright © Tous droits réservés 2006-2024 - Histoire d'en Lire
  • 7 visiteurs
  • Webzine ISSN 2273-631X | Autorisation CNIL n°1379092

Bons Plans Londres

La Tour de Londres et les joyaux de la couronne

La Tour de Londres est un monument vieux de 1000 ans qui abrite les joyaux de la couronne. Elle a été tour à tour une forteresse imprenable, palais royal et prison.

Inscrite comme Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’ UNESCO , la Tour de Londres est aujourd’hui l’un des monuments les plus emblématiques et populaires de la capitale qui accueille chaque année plusieurs millions de visiteurs.

  • 1 Histoire de la Tour de Londres
  • 2 Que peut-on visiter à la Tour de Londres ?
  • 3 La tour Blanche
  • 4 La chapelle St Jean l’Evangéliste
  • 5 L’armurerie royale
  • 6 La Tour du Sel
  • 7 La Tour Beauchamp
  • 8 La Tour sanglante
  • 9 La Tour St Thomas
  • 10 La Tour Verte
  • 11 La chapelle de Saint-Pierre ad Vincula
  • 12 Les Joyaux de la couronne
  • 13 Le musée des Fusiliers royaux
  • 14 Monument commémoratif
  • 15 La porte des traîtres
  • 16 Les remparts
  • 17 Les corbeaux de la Tour de Londres
  • 18 Reproductions d’animaux dans la Tour de Londres
  • 19 Les comédiens de la Tour de Londres
  • 20 Qui sont les Yeoman Warders ?
  • 21 Les temps forts de la visite à ne pas manquer
  • 22 Quelques conseils pour réussir votre visite de la Tour de Londres
  • 23 La Tour de Londres, un bon plan pour faire de belles photos
  • 24 Les événements à la Tour de Londres
  • 25 Plan de la Tour de Londres
  • 26 Combien coûte la visite de la Tour de Londres ?
  • 27 Comment réserver votre visite de la Tour de Londres ?
  • 28 Quelles sont les heures d’ouverture de la Tour de Londres ?
  • 29 Où se trouve la Tour de Londres ?
  • 30  Conclusion

Histoire de la Tour de Londres

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En 1080, suite à la conquête de l’Angleterre par les Normands, Guillaume le Conquérant fait construire la tour Blanche dans le but de se protéger des attaques extérieures et d’affirmer son pouvoir.

S’ensuivent de nombreuses modifications entre le 12ème et 14ème siècle sous les règnes de Richard I er, Henri II et Edouard I er. Au cours de cette période, sont ajoutés deux enceintes concentriques, des bastions et des fossés pour en faire une forteresse imprenable.

Utilisée plusieurs siècles en tant que résidence royale, la Tour de Londres devient successivement atelier de frappe pour la monnaie, ménagerie, observatoire et chambre du trésor et enfin, prison d’Etat sous l’ère Tudor.

Cette dernière fonction perdura jusqu’au lendemain de la Seconde guerre mondiale.

En 1971, les Joyaux de la Couronne sont transférés dans l’ancienne caserne Waterloo située au sein de la Tour de Londres.

Que peut-on visiter à la Tour de Londres ?

Le site s’étend sur près de 5 hectares, par conséquent, il y a beaucoup de choses à découvrir. La visite est libre et vous n’êtes pas obligé de suivre un itinéraire particulier. Pensez à récupérer un plan à l’entrée ou à imprimer celui dans l’article pour mieux vous orienter. Chaque site ou tour est indiqué grâce à la présence d’une pancarte sur la façade.

La tour Blanche

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La tour Blanche (White Tower) est un donjon massif construit par Guillaume le Conquérant à la fin du XIème siècle pour protéger la ville et affirmer son pouvoir. 

Elle a aussi une facette plus sombre puisque c’est dans cette tour que certains prisonniers les plus célèbres furent torturés.

La chapelle St Jean l’Evangéliste

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La chapelle St Jean l’Evangéliste se trouve au premier étage de la tour Blanche. Construite au XIème siècle comme un lieu de culte pour Guillaume le Conquérant, cette chapelle d’architecture normande est la plus ancienne de Londres.

L’armurerie royale

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L’ armurerie royale : rassemble une très belle collection d’armes, de canons et d’armures, dont l’impressionnante armure de Henri VIII.

La Tour du Sel

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La Tour du Sel  (Salt Tower): C’est au premier étage de cette tour que fût enfermé de 1296 à 1299 le roi écossais Jean de Bailleul.

La Tour Beauchamp

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La Tour Beauchamp (Beauchamp Tower): Elevée au XIIIe siècle dans un but tout d’abord défensif, elle fut ensuite utilisée comme prison pour des personnages importants. De nombreux “graffitis”, sculptés par les prisonniers sont encore présents et bien conservés.

La Tour sanglante

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Initialement appelée la « tour du jardin » elle prit le nom plus dramatique de « tour sanglante ». Elle abritait généralement de riches prisonniers dont l’écrivain Sir Walter Raleigh où il resta enfermé durant 13 ans.

La Tour St Thomas

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La Tour St Thomas  (St Thomas’s Tower) fut construite par Edouard Ier entre 1275 et 1279. A l’intérieur est reconstituée sa chambre.

La Tour Verte

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C’est à Tower Green que fut exécutées dix personnes (dont sept décapitées et trois fusillées) loin des yeux du public. Trois des personnes décapitées étaient des reines anglaises, dont Anne Boleyn, Catherine Howard, respectivement deuxième et cinquième femme du roi Henri VIII et Lady Jane Grey, reine pendant seulement neuf jours.

La chapelle de Saint-Pierre ad Vincula

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La chapelle Saint-Pierre ad Vincula (St Peter ad Vincula): devient sous le règne d’Henri VIII, le lieu de sépulture de la plupart des prisonniers de la Tour qui y furent exécutés, dont Thomas More et Thomas Cromwell, ainsi que deux des femmes du roi Henri VIII à savoir Anne Boleyn et Catherine Howard.

Les Joyaux de la couronne

couronne

Les Joyaux de la couronne : sont exposés dans l’ancienne caserne Waterloo. Ils comprennent des épées d’Etat, le globe royal, des robes de couronnement, pages royales ainsi que des pierres précieuses spectaculaires, dont deux magnifiques diamants. Le Cullinan I qui  avec ses 530 carats est le plus gros diamant taillé au monde et le célèbre Koh-I-Noor,  un diamant de 105 carats venant d’Inde.

Vous pourrez également admirer la célèbre couronne impériale d’Etat et ses 2868 diamants, 17 saphirs, 11 émeraudes, 5 rubis et 273 perles ! C’est cette couronne que le monarque porte chaque année à la cérémonie d’ouverture du Parlement. Est également exposée la couronne de St Edouard utilisée exclusivement au moment de la cérémonie de couronnement des monarques.

Le musée des Fusiliers royaux

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Le musée des Fusiliers royaux : retrace l’histoire et les campagnes du régiment d’infanterie britannique. De nombreux uniformes et insignes y sont exposés.

Monument commémoratif

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Monument commémoratif   rend hommage aux personnes mortes sur ordre de l’état. Les plus connues sont les 3 reines d’Angleterre : Anne Boleyn, deuxième épouse d’Henri VIII, Catherine Howard, cinquième épouse d’Henri VIII et Lady Jane Grey, petite-nièce du roi Henri VIII.

Ce monument composé de granit et de verre, représente un coussin de cristal reposant sur deux disques polis.

La porte des traîtres

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La porte des traîtres (Traitor’s Gate) était l’entrée de la Tour de Londres par laquelle débarquaient les prisonniers qui venaient d’être condamnés.

Les remparts

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Les remparts  : la promenade qui emprunte le chemin de ronde permet de découvrir les défenses de la Tour et de comprendre ses différents rôles comme forteresse, palais et prison. Elle offre également une belle vue la Tamise et sur  Tower Bridge .

Les corbeaux de la Tour de Londres

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La légende raconte que si les corbeaux partaient, alors la Tour s’effondrerait ! Aujourd’hui, la Tour de Londres héberge sept corbeaux (dont un remplaçant) qui mangent chaque jour 170g de viande crue, des biscuits imbibés de sang et reçoivent une fois par semaine un oeuf et de temps en temps un lapin entier avec sa fourrure. 

Reproductions d’animaux dans la Tour de Londres

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Reproductions d’animaux (singes, éléphants) : un rappel, pour le visiteur, que la tour de Londres abritait également une ménagerie, où l’on gardait les animaux exotiques. La construction de la ménagerie était nécessaire au Moyen-âge, pour abriter les cadeaux des autres souverains d’Europe. Il était de coutume de s’offrir des animaux exotiques. La ménagerie sera finalement fermée au XIXème siècle puis déménagée au Zoo de Londres situé à Regent’s Park, bien plus adapté à l’accueil des animaux sauvages.

Les comédiens de la Tour de Londres

Comediens-tour-de-londres

Des comédiens en costumes d’époque proposent des spectacles de reconstitutions historiques, rendant la visite distrayante.

  Plus d’informations  

Qui sont les Yeoman Warders ?

Yeoman-Warders

Intégrés à la Tour de Londres en 1485, les Yeoman Warders formaient la garde rapprochée du roi Henry VII et étaient initialement chargés de la protection des joyaux de la Couronne britannique. Ils sont également appelés Beefeaters (littéralement les mangeurs de bœuf), en raison de la ration quotidienne de viande à laquelle ils avaient droit. Un privilège inouï au Moyen-Age !!

Ils sont facilement reconnaissables grâce à leur chapeau rond et à leur uniforme Tudor, bleu foncé et rouge où sont brodés le monogramme CIIIR pour Charles III Regina.

Les gardes vivent avec leur famille dans la Tour de Londres et sont des vétérans de l’armée anglaise ayant à leur actif au moins 22 ans de service militaire et atteint le grade d’adjudant. Moira Cameron fut la première femme à devenir en 2007 hallebardier de la garde royale.

Aujourd’hui les 38 gardiens vivent dans l’enceinte de la tour et servent de guides aux visiteurs. L’un deux a la charge de s’occuper des six corbeaux qui vivent dans la forteresse médiévale. La légende veut que si les corbeaux quittent la Tour, le royaume sera plongé dans le malheur. Pour plus de sûreté, on leur a taillé quelques plumes.

Les temps forts de la visite à ne pas manquer

Je vous conseille de faire la visite guidée – qui est est comprise dans le prix d’entrée :-))) – avec un Yeoman Warders qui vous racontera avec beaucoup d’humour et de réalisme l’histoire de l’Angleterre et les anecdotes du lieu. Cette visite de 45 minutes est proposée tous les jours, toutes les 30 minutes. La dernière visite a lieu à 14h30 en hiver et 15h30 en été.

Attention s’il pleut, ce qui n’est pas complètement exclu à Londres, le temps de visite est raccourci par l’annulation de la visite de la partie extérieure (les lavettes !) pour ne garder que la mini-conférence dans la chapelle (qui s’y prête bien car tout le monde peut s’asseoir). Mais, même dans ce cas, elle vaut tout de même le coup, à condition de bien maîtriser l’anglais.

Les Joyaux de la couronne est un autre temps fort de la visite de la Tour de Londres. C’est une occasion unique de voir autant de belles pierres précieuses admirablement exposées.

Quelques conseils pour réussir votre visite de la Tour de Londres

Si vous visitez le monument durant les vacances d’été ou le week-end, venez le matin à l’ouverture car le site attire de très nombreux visiteurs et de longues files d’attente se forment; surtout pour accéder aux Joyaux de la couronne.

La visite du monument est riche et variée du fait des nombreuses expositions et activités proposées aux grands comme aux petits.

Par conséquent, je vous conseille de prévoir une demi-journée en famille pour prendre votre temps. De plus, vous pouvez en profiter pour faire un pique-nique ou vous restaurer sur place. Il y a des tables et des bancs à l’extérieur où l’on peut s’installer et profiter du cadre.

Enfin, la visite de la Tour de Londres est l’un des monuments les plus célèbres et visités de la capitale; la réservation est fortement conseillée.

Plus d’informations  

La Tour de Londres, un bon plan pour faire de belles photos

garde

Profitez de votre visite pour prendre de belles photos de l’uniforme des Yeomen Warders ! Ils sont très aimables et acceptent toujours très volontiers de prendre la pose.

Tower-bridge

Dans la tour Blanche et plus précisément dans la chapelle St Jean l’Evangéliste, vous aurez une magnifique vue du Tower Bridge que vous apercevrez à travers les vitraux de la salle. Si la fenêtre est ouverte, c’est l’endroit idéal pour faire une photo originale d’un des plus beaux ponts de Londres !

Garde-tour-de-londres

Vous n’avez pas réussi à faire de belles photos lors de la relève de la garde à Buckingham ? Rien n’est perdu ! A la tour de Londres, il y a aussi des Gardes avec leurs magnifiques uniformes rouge et leurs bonnets noir en poil d’ours ! Ils sont postés à différents endroits de la Tour de Londres, impossible de les rater !

Et contrairement à Buckingham, vous ne serez pas gênés par la foule ou par une grille pour faire des photos. 

Les événements à la Tour de Londres

–> Le Gun Salute  : Coups de canons tirés à l’extérieur de la Tour de Londres pour des occasions particulières (anniversaires de la famille royale, naissance, visites d’Etat…).

–> La cérémonie des clés  : Cette cérémonie vieille de 700 ans, consiste à fermer tous les soirs  la Tour de Londres pour protéger les bijoux de la Reine.

–> Nightwatchers : visite guidée de nuit accompagnée d’un Yeoman Warders.

–> Tower Twilight Tours  : Visite atypique et unique accompagné d’un Yeoman Warders en dehors des horaires d’ouvertures habituelles.

–> Beating the Bounds : est une ancienne coutume datant du Moyen-Age durant laquelle les paroisses réaffirmaient leurs limites. Cette tradition ancienne est toujours maintenue et a lieu tous les trois ans le soir de la Journée de l’Ascension

–> La patinoire (fin novembre-début janvier): Installée dans les douves de la Tour de Londres.

Plan de la Tour de Londres

Combien coûte la visite de la tour de londres .

Le coût d’entrée est d’environ 34€ et peut paraître relativement onéreux, d’où l’intérêt de profiter au maximum des lieux en prévoyant une visite d’au moins 3 heures et pensez à réserver !

Comment réserver votre visite de la Tour de Londres ?

Je vous conseille de réserver sur internet sur GetYourGuide   ou sur Civitatis où vous pourrez payer en euro et ne pas avoir des frais de change imposés par votre banque.

Lé visite de la Tour de Londres est gratuite pour les enfants de moins de 5 ans.

Quelles sont les heures d’ouverture de la Tour de Londres ?

Fermé du 24 au 26 décembre et le 1er janvier.

Où se trouve la Tour de Londres ?

Adresse : Londres EC3N 4AB

 Conclusion

Bien que l’entrée soit quelque peu onéreuse, la visite n’en reste pas moins divertissante et instructive, à faire au moins une fois pour mieux comprendre l’histoire et les traditions britanniques.

Ne faites pas la visite à la va-vite et prenez votre temps afin de mieux apprécier les lieux et ainsi ne pas être saturé d’informations.

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Visiter la Tour de Londres : prix et infos pratiques

Visiter la Tour de Londres : prix et infos pratiques

Parmi tous les monuments de la capitale anglaise, vous pouvez visiter la "Tower Of London", alias la Tour de Londres , une forteresse située au bord de la Tamise en Angleterre. Elle abrite les joyaux de la Couronne britannique mais a surtout une longue histoire : château, résidence royale, armurerie, trésorerie, ménagerie, prison, lieu d'exécution, il a fallu traverser quelques siècles avant que le lieu ne devienne un musée ouvert aux touristes !

Dans ce guide, je vous emmène à la découverte de la Tour de Londres et de ses particularités : pourquoi abrite-t-elle des corbeaux ? Que voit-on lors de la visite des bâtiments ? A quoi correspondent les joyaux de la Couronne ? Qui a construit la Tour de Londres ? Quel est le prix des billets ? C'est parti pour un tour d'horizon du monument !

La longue histoire de la Tower Of London

Que visiter à l'intérieur de la tour de londres , des activités incontournables sur place, où se trouve la tour de londres , comment visiter la tour de londres : prix des billets et infos, la tour de londres en 4 questions.

Ce monument a la particularité d'avoir très peu évolué depuis le Moyen-Âge, contrairement à beaucoup de châteaux qui ont été maintes fois remaniés, détruits, reconstruits, réaménagés.

Ici, vous allez découvrir une vaste forteresse de près de 5 hectares (+ 2,4 hectares autour), construite à partir de 1066. C'est la pleine époque où les Normands envahissent l'Angleterre, avec de célèbres batailles comme celle de Hastings, puis le couronnement de Guillaume le Conquérant . Désireux de montrer son pouvoir, l'homme fait construire de nombreux châteaux sur son passage tout en remontant du sud de l'Angleterre vers Londres. Évidemment, une fois arrivé dans la grande ville qui est déjà un centre de gouvernance important, il fait de même !

La Tour Blanche (au milieu du monument) est la première à sortir de terre, autour de 1078. Elle était entourée d'un premier rempart. Ensuite, on a construit un second rempart au 12e siècle sur trois côtés (nord, est, ouest)... puis des tours supplémentaires au 13e siècle (tour Wakefield, tour de la Lanterne et neuf autres tours). Enfin, au 13e siècle toujours, sous le règne d'Édouard Ier, on a ajouté un troisième rempart.

La forteresse a bien résisté aux siècles et aujourd'hui, elle ressemble encore à peu de choses près à ce qu'elle était à l'époque ! Elle a une fonction principalement touristique mais accueille aussi le siège d'un régiment d'infanterie de l'armée de terre britannique (le Royal Regiment of Fusiliers) et les joyaux de la Couronne.

La voici d'en-haut, photographiée depuis le Sky Garden :

La Tour de Londres vue depuis le Sky Garden

Si l'architecture n'a pas beaucoup évolué, la Tower Of London a en revanche connu beaucoup de fonctions différentes et au fil de la visite, vous allez en avoir un bon aperçu ! Il n'y a pas forcément d'ordre logique, à mon avis le mieux est de commencer par les joyaux de la Couronne, puis d'enchaîner avec la Tour Blanche, car c'est là qu'il y a le plus de monde.

Je vous en reparlerai plus bas mais le prix de la Tour de Londres est assez élevé, ce qui s'explique en partie par le fait que le lieu soit très vaste. On y passe vite plusieurs heures tant il y a de choses à voir !

Les joyaux de la Couronne

Les joyaux de la Couronne désignent un ensemble d'objets (couronnes, épées, sceptres, etc) utilisés par les Rois et Reines du Royaume-Uni lors de leur couronnement ou de cérémonies. Ils sont conservés à la Tour de Londres depuis 1303 et c'est l'une des plus belles collections au monde d'insignes royaux.

Diamants, robes de cérémonie, bagues, vaisselle, il y a de tout et cette exposition est LA plus prisée de la visite. Les photos y sont interdites.

La Tour Blanche

La Tour Blanche était une véritable innovation lors de sa construction car à cette époque, beaucoup de châteaux étaient encore bâtis en bois. Elle a été le tout premier donjon en pierre du pays. La tour, qui forme un carré de 30-40 mètres de large, abritait les appartements du Roi. On y trouvait des latrines et des cheminées, grand confort à cette période de l'histoire !

L'entrée se situe au niveau du premier étage, on entre dans le donjon par un grand escalier de bois qui, au Moyen-Âge, était amovible et pouvait être retiré en urgence en cas de menace.

La tour a aussi servi, à une époque, de lieu de stockage pour la poudre à canon. Elle abrite aujourd'hui de très belles expositions, avec notamment des armes et des armures : on voit aussi bien des armures pour les hommes que pour les enfants... et mêmes pour les chevaux !

Armures exposées dans la Tour Blanche

Autre curiosité de la visite : une petite chapelle royale datant du 11e siècle.

Chapelle Saint-Jean

L'exposition sur la monnaie

Non loin de l'entrée de la Tour de Londres, on peut visiter une exposition baptisée "The Tower Mint" , qui raconte l'époque où la monnaie anglaise était frappée ici, une période qui a duré 500 ans tout de même !

Dans la ruelle qui mène à cette partie du musée, vous verrez aussi des habitations, destinées aux "Yeoman Warders" . Mais qui sont ces hommes ? C'est un corps qui a été formé par le roi Henri VII en 1485. Ils gardent la Tour de Londres (et, autrefois, gardaient ses prisonniers !), les joyaux de la Couronne mais jouent aussi un rôle de maîtres de cérémonie. Ils animent également des visites guidées, et ce depuis le 19e siècle.

Dans le langage courant, on les surnomme les "Beefeaters" (littéralement, les "mangeurs de boeuf"), surnom dérivé du fait qu'à une époque, les gardes avaient le privilège de recevoir tous les jours une ration de viande de bœuf, un vrai privilège.

Depuis 2007, les femmes ont aussi accès à ce rôle ! Il est réservé à des personnes ayant servi dans l'armée pendant au moins 22 ans.

Parmi les Yeoman Warders, l'un reçoit le titre de "Ravenmaster" , maître des corbeaux. Un poste étonnant, lié à une particularité de la Tour de Londres : on y trouve des corbeaux ! L'oiseau s'est installé ici depuis plusieurs siècles et une légende est née, affirmant que le jour où les corbeaux quitteront la Tour de Londres, cela marquera l'effondrement du royaume.

A une époque, il y avait un observatoire à la Tour de Londres et John Flamsteed, qui s'en occupait, s'était plaint des corbeaux en disant qu'ils perturbaient ses travaux d'observation. Le roi Charles II ordonna alors que l'on élimine les corbeaux... mais la légende était si tenace qu'il a eu un doute sur sa décision... et a opté pour un compromis : il a fait déplacer l'observatoire royal à Greenwich (où il se trouve toujours aujourd'hui) et a également décidé que six corbeaux minimum devaient rester à la Tour de Londres, quoi qu'il arrive !

On a donc créé un poste dédié à la gestion de ces corbeaux, qui sont captifs (on bride leurs ailes de manière à ce qu'ils puissent voler mais sans aller très loin). Ils sont en revanche libres de se promener dans l'enceinte de la Tour de Londres. Chaque matin, le Ravenmaster libère les corbeaux des cages où ils passent la nuit, les nourrit puis les laisse vivre leur vie.

Les corbeaux de la Tour de Londres

Les remparts et les expositions des autres tours

A la Tour de Londres, vous pouvez parcourir les remparts et, grâce aux courtines, passer de tour en tour pour visiter les nombreuses petites expositions que l'on y trouve. On désigne tout cet ensemble sous le nom de "Battlements" et grâce à sa visite, vous découvrirez plusieurs facettes du passé de la Tour de Londres.

Vue sur la Tamise depuis les courtines de la Tour de Londres

Elle a par exemple accueilli une ménagerie royale au fil des siècles, avec des animaux comme un ours polaire, des lions, des léopards, un éléphant... Hélas, à l'époque, on savait bien peu de choses de ces animaux et souvent, ils mouraient peu de temps après leur installation en Angleterre faute de recevoir des soins adaptés.

Autre anecdote qui choque aujourd'hui : au 18e siècle, la ménagerie a ouvert ses portes au public. Beaucoup de gens n'avaient pas les moyens de payer l'entrée mais on avait trouvé une solution. S'ils pouvaient apporter un chat ou un chien pour nourrir les lions, ils entraient gratuitement en contrepartie ! Hum.

Évidemment, au fil des siècles, on s'est rendu compte que ce n'était pas un cadre de vie idéal pour les animaux, beaucoup ont été transférés dans le zoo de Regent's Park. Le gardien de la ménagerie royale ayant le privilège de pouvoir vivre à la Tour de Londres jusqu'à sa mort, on a attendu le décès du tout dernier gardien pour détruire la "Lion Tower", la barbacane qui accueillait les lions.

Autre facette plus sombre : la Tour de Londres a également été une prison , ce qui lui vaut d'ailleurs une réputation sinistre ! Quelques années seulement après sa construction, elle est devenue une prison aussi célèbre que la Bastille en France, au point qu'il existe en anglais une expression qui dit "sent to the Tower" ("envoyé à la Tour") pour désigner un emprisonnement. L'histoire se répétant parfois de manière assez incongrue, le monument est redevenu une prison pendant la Seconde Guerre Mondiale.

La Tour Saint-Thomas permettait de faire entrer les prisonniers par une grille baptisée la "Traitor's Gate" (Porte des Traîtres), tandis que son étage servait à loger la famille royale. La "Traitor's Gate" offrait avant tout un accès facile à la Tamise, permettant aussi au souverain d'amarrer sa barge dans le bassin situé sous la voûte.

La Traitor's Gate

A côté, on trouve la tour Wakefield et la tour Lanthorn, toutes formant ce que l'on appelle le "Palais médiéval".

Aujourd'hui, on trouve dans les tours des reconstitutions des appartements tels qu'ils auraient pu être à l'époque où des membres de la royauté venaient séjourner ici.

Appartements reconstitués

On trouve également, en bas de la Tour Wakefield , une exposition consacrée à la torture. En effet, certains prisonniers emmenés à la Tour de Londres étaient torturés, souvent pour essayer de leur soutirer des informations. Si l'exposition raconte quelques-unes des formes de torture utilisées, il faut aussi rappeler que cela restait en réalité assez rare. La réputation de la Tour a été très noircie par les écrivains.

Parmi les tours que vous verrez, il y a aussi la Tour sanglante , surnommée ainsi depuis le 16e siècle. Pourquoi un nom aussi effrayant ? Richard III, duc de Gloucester, y fit emprisonner ses "rivaux", deux jeunes princes dont l'un était le roi déchu et l'autre, deuxième dans l'ordre de succession. Ils disparurent brutalement de la circulation et l'on soupçonna fortement qu'un assassinat ait eu lieu pour se débarrasser des héritiers, d'autant qu'on retrouva au 17e siècle sous l'escalier de la Tour Blanche des ossements appartenant à deux jeunes gens ayant probablement dans ces âges... Un double meurtre probable qui laissa son nom à l'édifice.

Elle a aussi servi de prison, pour des gens comme Sir Walter Raleigh, écrivain et explorateur anglais. Mais la plus grande prison se situait dans la Tour Beauchamp , datant du 13e siècle, qui a très vite acquis cette fonction. Seuls des prisonniers de haut rang étaient envoyés à la Tour de Londres, beaucoup se sachant déjà condamnés à mort lorsqu'ils étaient emprisonnés. Vous pouvez d'ailleurs voir lors de la visite les traces qu'ils laissaient en gravant les murs de la Tour Beauchamp.

Murs gravés dans la Tower Of London

La chapelle normande de St Peter ad Vincula

La chapelle est une chapelle royale du 16e siècle . Elle abrite les tombes de plusieurs détenus de haut rang exécutés à la Tour de Londres (deux épouses d'Henri VIII notamment). Les photos y sont interdites.

Le musée dédié au régiment des fusiliers

Le régiment royal des fusiliers a été créé pour regrouper les quatre régiments de fusiliers anglais, le plus ancien ayant vu le jour en 1674. Ces soldats ont servi dans bon nombre de conflits internationaux, comme la guerre du Golfe.

La Tour de Londres abrite un petit musée qui raconte l'histoire du régiment.

Le mémorial aux exécutés

Quand on s'approche de la chapelle de St Peter ad Vincula, on découvre un discret mémorial. Il commémore les rares exécutions réalisées dans la Tour Verte , non loin de là. Un lieu qui était réservé aux prisonniers de haut rang, dont l'exécution publique aurait pu être lourde de conséquences, à l'instar d'Anne Boleyn (épouse du roi Henri XIII).

C'est l'occasion de rappeler que malgré la réputation noire des lieux, il y a eu en réalité "seulement" 112 exécutions en 4 siècles à l'intérieur de la Tour de Londres. La plupart des condamnés à mort étaient en réalité exécutés à Tower Hill, non loin de là.

L'escalier de la Tour Blanche

La relève de la garde à la Tower of London

A la Tour de Londres, on trouve des gardes anglais... et qui dit gardes dit relève de la Garde bien sûr ! Ceux de la Tour de Londres changent toutes les deux heures. Il n'y a pas de cérémonie aussi spectaculaire que la Relève de la Garde de Buckingham Palace, mais cela reste très sympathique à observer et il y a surtout beaucoup moins de monde qu'à Buckingham !

Les gardes de la Tour de Londres

La patinoire d'hiver

Chaque hiver, sauf exception, une grande patinoire s'installe sur le côte ouest de la Tour de Londres, de quoi profiter de la glisse au pied des remparts ! Vous pouvez retrouver toutes les informations pratiques sur la "Tower Of London Ice Rink" ici.

Patinoire de la Tour de Londres

La cérémonie des clés

Depuis plus de 700 ans, à la nuit tombée, se déroule la cérémonie des clés , un rituel très codifié qui consiste à fermer la Tour de Londres. On entend une sentinelle demander : "Halte, qui va là ?" et un Yeoman Warder répondre : "Les clés". Puis l'échange se poursuit, toujours de la même manière : "Quelles clés ?" "Les clés de la Reine Elizabeth". "Dans ce cas, passez, tout va bien".

Les paroles prononcées sont toujours les mêmes, depuis 7 siècles. Pour assister à ce moment très fort, il faut réserver un billet spécifique, qui ne permet pas de visiter la Tour de Londres mais seulement d'assister à cette cérémonie.

A 21h30, vous aurez le privilège de pénétrer sous escorte dans la Tour fermée au public. La cérémonie prendra fin à 22h05. Aucune photo ne peut être prise, vous vivrez ainsi un moment assez privilégié qui garde sa part de mystère. Il faut absolument réserver à l'avance sur le site officiel .

Pour visiter la Tower Of London , pas besoin d'aller bien loin. Elle se situe sur la rive nord de la Tamise à Londres, juste à côté du célèbre Tower Bridge , dans le quartier de Tower Hamlets.

On est juste en face de l'hôtel de ville de Londres, non loin des docks de St Katharine.

L'entrée des touristes se situe sur la gauche du monument quand vous le regardez depuis la Tamise (façade ouest), c'est là que l'on trouve aussi bien la billetterie que la boutique et le contrôle de sécurité pour pénétrer sur les lieux.

Pour y aller, vous pouvez emprunter le métro , la station Tower Hill (District Line & Circle Line) est la plus proche, à 5 minutes à pied. Il faudra marcher un peu plus pour trouver d'autres lignes de métro, à London Bridge par exemple (Jubilee Line & Northern Line).

Vous pouvez également venir en bateau via une croisière sur la Tamise (il existe un ponton juste devant la Tour de Londres), en bus (lignes 15, 42, 78, 100) ou encore par le train (gare de London Bridge).

Si vous êtes à pied, il y a pas mal de lieux à visiter dans le coin : le Monument au grand incendie de Londres (10 minutes à pied), le Sky Garden (moins de 10 minutes), Tower Bridge (5 minutes), The Shard (20 minutes), la cathédrale Saint-Paul (20 minutes) ou encore le musée de Jack l'Éventreur (15 minutes à pied, vous pouvez réserver un billet en ligne à l'avance ).

Vue sur le gratte-ciel qui abrite le Sky Garden

Horaires d'ouverture de la Tower of London

Vous pouvez retrouver les horaires d'ouverture à jour sur le site officiel . En règle générale, il y a des horaires d'hiver (novembre à février) et des horaires d'été plus étendus (mars à octobre).

En horaires d'été :

  • Le monument est ouvert de 9h à 17h30 du mardi au samedi ;
  • Et de 10h à 17h30 dimanche et lundi.

En horaires d'hiver :

  • Le monument est ouvert de 9h à 16h30 du mardi au samedi ;
  • Et de 10h à 16h30 dimanche et lundi.

Gardez en tête qu'il faut facilement 3h de visite donc mieux vaut ne pas arriver en milieu d'après-midi sous peine de devoir visiter au pas de course ! De même, sachez qu'il y a souvent une longue file d'attente pour accéder aux joyaux de la Couronne, le meilleur moment pour visiter la Tour de Londres est donc d'y aller à l'ouverture et de commencer par cette partie très prisée de l'exposition !

L'autre option est de réserver un circuit avec guide qui inclut un "accès privilégié" au monument avant l'ouverture au public, par exemple cette excursion ou cette visite guidée dont je vous reparle un peu plus bas.

Billets coupe-file et prix de la visite

Vous pouvez acheter un billet sur place mais le lieu étant très populaire, il y a souvent de longues files d'attente à la billetterie, surtout en haute saison. Vous pouvez également réserver à l'avance un billet coupe-file qui donne accès à l'ensemble de la visite (les différentes expositions, les joyaux de la Couronne, les tours - Tour Blanche, Tour Sanglante, Tour Beauchamp, le musée des fusiliers, la chapelle, etc.).

Le prix s'adapte aux périodes de forte fréquentation, un peu comme dans le métro de Londres où vous avez des tarifs "en période d'affluence" et des tarifs "hors période d'affluence" (off-peak). Ici, même principe : il existe des périodes d'affluence définies (par exemple, les week-ends, les périodes de vacances scolaires, les fêtes de fin d'année, etc) où vous allez payer un peu plus cher que les périodes plus calmes. On ne parle pas d'une différence de prix énorme mais de £1 d'écart sur un billet adulte plein tarif.

Ensuite, il existe des billets enfant à demi-tarif (jusqu'à 15 ans), des billets spéciaux à tarif réduit (seniors de plus de 65 ans, étudiants, personnes handicapées). Les enfants de moins de 5 ans ne paient pas. Si vous venez avec des petits, les poussettes sont autorisées mais ça reste un château médiéval donc pas idéal en termes d'accessibilité.

Comptez autour de 35 euros pour un billet adulte . Comme je vous le disais, c'est loin d'être donné mais cela s'explique par la taille de l'édifice et les nombreux bâtiments qu'il abrite.

Si vous visitez plein de monuments et musées lors de votre voyage à Londres, je vous conseille de prendre le London Pass . Il dure entre 1 et 10 jours selon la formule choisie, et vous permet d'accéder gratuitement à plus de 80 attractions, dont la Tour de Londres ou encore l'abbaye de Westminster !

La Tour Blanche, donjon de la Tour de Londres

Visites guidées du monument

Il est possible de réserver une visite avec guide de la Tour de Londres. Voici quelques visites possibles :

  • L'agence City Wonders propose une visite en compagnie d'un Beefeater (Yeoman Warder), avec accès à la Tour de Londres avant l'ouverture officielle. Pendant 1h30, vous pourrez profiter d'une présenter du monument, de son histoire mais aussi des traditions des Yeoman Warders, avant d'accéder aux Joyaux de la Couronne ;
  • L'agence LetzGo City Tours Britain propose une visite VIP en tout petit groupe (6 personnes maximum), où vous entrerez à la tour de Londres avant tout le monde pour assister à sa cérémonie d'ouverture, avant de visiter les lieux et de voir les joyaux de la Couronne. Ensuite, vous irez à Tower Bridge pour profiter de la vue au sommet du célèbre pont et découvrir toute la machinerie qui permet au pont de se lever.
  • Si la visite couplée Tour de Londres/Tower Bridge ne vous intéresse pas, vous pouvez aussi opter pour une visite VIP de la Tour de Londres seule , proposée par la très réputée agence Walks. 2h45 de découverte, avec accès au monument avant l'ouverture au grand public, cérémonie d'ouverture de la tour, visite guidée approfondie de tout ce qu'il ne faut pas rater sur place (dont les joyaux de la Couronne bien sûr)...

Plan de la Tour de Londres

Vous pouvez télécharger un plan de la Tower Of London ici.

Plan de la Tour de Londres

Dernières infos pratiques

Comme dans beaucoup de monuments aujourd'hui, il y a un contrôle de sécurité à l'entrée et il est interdit de venir avec de gros sacs ou des valises.

Vous trouverez évidemment sur place des toilettes mais aussi de quoi vous restaurer. Comme je l'ai expliqué, la visite est longue donc il est autorisé de venir avec son pique-nique, il y a des espaces permettant de manger sur place (évidemment pas au milieu des expos !). Il y a aussi une offre de restauration légère (New Armouries Café, Ravens Café) à l'intérieur même des remparts, ce n'est pas de la grande cuisine mais ça peut dépanner si vous n'avez pas prévu à manger.

Si vous êtes en situation de handicap , sachez que Historic Royal Palaces (qui gère le monument) propose tout un guide dédié à l'accessibilité .

Malentendants, sourds, personnes à mobilité réduite, "handicaps invisibles", beaucoup de choses sont mises en place pour essayer d'aider les touristes à profiter de leur visite. Néanmoins (et en particulier si vous êtes en fauteuil ou avec des difficultés pour marcher), gardez en tête que certaines zones restent difficiles d'accès à cause de l'histoire même de l'édifice (au Moyen-Âge, l'accessibilité n'était pas vraiment optimale !).

J'espère en tout cas que grâce à ce guide, vous pourrez profiter au mieux de cet endroit qui fait partie des attractions incontournables d'un voyage à Londres !

Qui a construit la Tour de Londres ? La forteresse a été bâtie à l'initiative de Guillaume le Conquérant, pour montrer son pouvoir lors de la conquête de l'Angleterre par les Normands.

Où se trouve la Tour de Londres ? La Tower Of London se situe au bord de la Tamise, juste à côté de Tower Bridge.

Quel est le prix de la visite de la la Tour de Londres ? Le billet adulte coûte environ 35€.

Que voit-on lors de la visite de la Tour de Londres ? La Tour Blanche (ancien donjon médiéval), les joyaux de la Couronne britannique, et de nombreuses expositions installées dans les tours de la forteresse.

Marlène Viancin

Hello ! Depuis 2014, je partage sur ce blog mes photos, informations et conseils de voyage, en France et à l'étranger. J'aime tout particulièrement les voyages en solo ! En mars 2023, je suis devenue maman d'un petit James, que j'ai déjà commencé à initier au plaisir du voyage, en mode Maman solo & bébé !

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Bonjour Marlène, Merci pour toutes ces info. Ce blog est super pour organiser nos vacances ! Petite question : existe-t-il un billet combiné pour la Tour de Londres et le Tower bridge ? Avec mes remerciements

Bonjour, le site Tiqets semble proposer cette combinaison.

Super site merci !!! m’aide à reconstituer notre visite à la Tour de Londres avec ma fille il y a 8 ans. Clair, intéressant et pratique.

Merci d’avoir pris le temps de laisser un message !

Salut Bye Bye est un blog voyage qui réunit de nombreuses informations, photos et bonnes adresses pour faire des découvertes partout autour de soi !

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Exposition : « Le sceptre et la quenouille », être femme au Moyen Âge et à la Renaissance

Labellisé « exposition d’intérêt national » par le ministère de la culture, « Le sceptre et la quenouille », présenté jusqu’au 17 juin au Musée des beaux-arts de Tours (Indre-et-Loire), embrasse tout le spectre de la condition féminine entre la fin du Moyen Âge et la Renaissance, en France et en Europe du Nord.

  • Xavier Renard ,
  • le 01/05/2024 à 14:30

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Lecture en 2 min.

Exposition : « Le sceptre et la quenouille », être femme au Moyen Âge et à la Renaissance

Le Banquier et sa femme, Marinus van Reymerswael, XVIe s.

Thomas Douvry/Ville de Valenciennes

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« Le sceptre et la quenouille », ou le pouvoir et les activités domestiques. Dans cette exposition, présentée jusqu’au 17 juin au Musée des beaux-arts de Tours (Indre-et-Loire), les deux commissaires, Elsa Gomez et Aubrée David-Chapy, ont conçu un passionnant parcours sur la place des femmes à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance en France et dans les pays d’Europe du Nord, régis par des règles de droit comparables.

Dans la droite ligne des travaux amorcés dans les années 1970 par des chercheuses comme Michelle Perrot, elles ont réinterrogé, avec rigueur, les sources historiques. Quelque 120 œuvres d’art et manuscrits – prêtés, pour partie, par la BnF, le Musée du Louvre et le Musée national de la Renaissance d’Écouen – documentent la réalité contrastée de la vie des femmes, des ménagères aux reines et régentes, comme Catherine de Médicis ou Anne de Bretagne .

Le manuscrit du Ménagier de Paris , un guide de la parfaite épouse rédigé sous la plume d’un riche bourgeois, pose le cadre duquel ces femmes, astreintes à la domination masculine, devaient s’accommoder, à la campagne comme à la ville, pour s’inventer un destin. « Le droit n’étant pas unifié, elles se sont parfois arrangées avec les normes. Elles ont été actrices dans la vie économique, religieuse, culturelle », soutient Elsa Gomez. À cette époque, rappelle-t-elle, les nécessités économiques obligeaient la majorité d’entre elles à travailler aux côtés de leurs époux quand elles n’étaient pas veuves.

S’inventer un destin malgré la domination masculine

« Il y a une complémentarité dans le couple. Chacun, à sa place, participe à la bonne marche du ménage », expose la commissaire. Des toiles les représentent poissonnière ou comptant la recette du jour dans Le Banquier et sa femme , un tableau du XVIe siècle d’après Marinus van Reymerswaele. Elles exerçaient parfois des activités aussi inattendues que batelières, manœuvres ou forgeronnes, tandis que la bourgeoisie et la noblesse leur accordaient le droit de porter les armes pour défendre leur domaine en cas de siège.

L’exposition passe au crible toutes les pressions sociales (le mariage, la fertilité, la loyauté…) auxquelles elles étaient sujettes. La cruauté des sévices infligés à la femme adultère est ainsi gravée dans l’émail d’un plat – prêté par le Louvre –, caractéristique de ce qu’il est convenu d’appeler la peinture infamante. Elle présente, dans un film, les travaux des scientifiques d’alors, qui élaborèrent la théorie des humeurs, opposant l’émotivité des femmes, « naturellement froides et humides », à la rationalité des hommes, « chauds et secs ».

Puis développe ce qu’était « la femme imaginée » , à laquelle certaines pionnières du féminisme refusèrent de ressembler. Telle Christine de Pisan, considérée comme la première femme écrivaine, qui avait pris position – dans un texte intitulé La Cité des dames – contre la teneur misogyne du Roman de la rose (XIIIe siècle), dont la lecture était très prisée par ses contemporains.

  • Art et exposition

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Attaque à l’épée à Londres: un enfant de 14 ans tué, un suspect arrêté

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Selon un témoin cité par la presse britannique, un homme muni d’un sabre a enfoncé une maison avec une camionnette avant de se précipiter sur les deux agents au nord-est de Londres, un mort et plusieurs blessés.

Deux policiers ont été attaqués à Londres ce mardi, à Hainault dans l'est de la ville. Sur des images circulant sur les réseaux sociaux, on voit un homme à la courte barbe, revêtu d’un sweat à capuche jaune et tenant à la main une grande lame que la police qualifie d’ «épée» , se précipiter sur les deux agents. Selon les témoignages récoltés sur place, l'homme en garde à vue a attaqué des passants avant de s’en prendre aux officiers de police. Selon une source policière, un enfant de 14 ans a été tué. La police a arrêté le suspect, âgé de 36 ans et écarte à ce stade un acte terroriste.

«C'est avec une grande tristesse que je peux confirmer que l'un des blessés dans l'attaque, un garçon de 13 ans, est décédé» , a annoncé Stuart Bell, le responsable de la police dans une déclaration à la presse, avant qu'il ne soit précisé que la victime était en fait âgée de 14 ans. Il a aussi précisé que les quatre personnes blessées, dont deux policiers, avaient été hospitalisées mais que «leurs vies ne semblaient pas en danger» . Deux d'entre elles sont encore à l'hôpital, a-t-il ajouté. La police avait été appelée peu avant 7 heures (6 heures GMT) dans le quartier de Thurlow Gardens, «au nord-est de Londres près de la station de métro de Hainault, par des habitants affirmant que des personnes avaient été poignardées». La station de métro Hainault «est fermée en raison d'une enquête policière dans le quartier» , a publié la compagnie de transport londonienne sur X (ex-Twitter).

À lire aussi Attaques à l’arme blanche: quand la PJ étudie l'exemple anglais

Un homme de 36 ans armé d'une épée a été arrêté peu après «et est actuellement en détention» , a indiqué la police. «Il a été atteint par un pistolet à impulsion électrique (...) et arrêté 22 minutes après» le premier appel à la police. L'enquête en est à ses débuts mais les autorités ne recherchent pas d'autre suspect, a précisé Stuart Bell, rendant hommage au «courage incroyable» des policiers et des secours.

«Croyez-vous en Dieu ?»

Sur les réseaux sociaux, des vidéos non vérifiées circulent où l’on voit un homme légèrement barbu, vêtu d'un pantalon noir et d'un sweat à capuche jaune, épée en main, marchant de façon erratique devant des maisons, tandis que des voitures de police encadrent la scène.

Des témoins ont dit avoir entendu des cris et hurlements. Une habitante a raconté à l'agence PA avoir vu depuis l'intérieur de son appartement un corps à terre et avoir entendu l'homme crier à plusieurs reprises à des policiers « Croyez-vous en Dieu ? »

Les attaques au couteau ou à l'épée sont en nette augmentation au Royaume-Uni et largement médiatisées. Selon les chiffres officiels, elles ont progressé de 7% l'an dernier à près de 50.000 en Angleterre et au Pays de Galles. À Londres, elles ont flambé de 20% avec 14.577 attaques répertoriées, revenant peu ou prou à leur niveau d'avant la pandémie de Covid-19. Dix-huit mineurs ont été tués l'an dernier.

ÉCOUTEZ L’ÉDITORIAL

La sécurité au cœur des élections locales du 2 mai

L’attaque pourrait avoir des conséquences politiques, à deux jours des élections locales dans la capitale britannique, alors que l'opposition conservatrice critique régulièrement le bilan sécuritaire du maire travailliste Sadiq Khan qui fait campagne pour un troisième mandat.

Lundi, Rishi Sunak avait déclaré que l'augmentation des crimes à l'arme blanche à Londres «mettait en lumière la réalité du parti travailliste» lorsqu'il est en responsabilité. Le gouvernement a promis l'an dernier d'interdire certains types de couteaux ou machettes, sans concrétiser son ambition pour l'instant.

Le maire de Londres Sadiq Khan s'est dit «absolument dévasté» par cette attaque. «La zone a été sécurisée (...) et des patrouilles supplémentaires de réassurance seront effectuées dans la zone» , a fait savoir l'édile. «Il ne s'agit pas des élections. Il y a une famille qui a perdu un enfant et je pense que nous devrions nous concentrer la dessus» , a-t-il aussi fait savoir mardi sur Sky News, après avoir été interrogé sur l'impact de cette attaque à deux jours du vote.

  • Attaque au couteau en Australie : le «héros» français a officiellement obtenu la nationalité australienne
  • Attaques au couteau : dans quels cas un acte est-il considéré comme «terroriste» par la justice ?
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le 01/05/2024 à 09:19

D´après un autre média plus informé, l´individu a demandé à un homme par terre "s´il croyait en Dieu". C´est peut-être un indice... qui sait.

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Là ou les socialistes passent, la sécurité trépasse.

Prises à leur propre piège, les universités américaines ont toutes les difficultés à reprendre le contrôle de leurs campus

ENQUÊTE - Ces institutions, qui enseignent volontiers les théories les plus radicales sur l’identité ou sur la race, ont vu leurs étudiants retourner contre elles ces discours en les appliquant, parfois extrêmement violemment, au conflit israélo-palestinien.

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«Des combats acharnés se poursuivent» dans le secteur de Kramatorsk, à l’est de l’Ukraine, a précisé le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky.

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tour de londres moyen age

IMAGES

  1. A map of medieval London in 1560 : r/london

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  2. Découverte exceptionnelle de deux squelettes vieux de 500 ans dans la

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  3. Billets d'entrée et visites de la Tour de Londres

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  4. Tour de Londres : Visite d'une forteresse médiévale

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  5. Tour De Londres Forteresse

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  6. La Tour de Londres, le château-fort anglais

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  1. L'exposition "Trésors médiévaux du Victoria and Albert Museum. Quand les anglais parlaient français"

  2. Les commémorations du 11 novembre à Londres et dans le nord de la France

  3. L'Histoire de la Tour de Londres

  4. Tour de Londres : les corbeaux ont un nouveau maître

  5. Лондонский Тауэр история самого зловещего замка Британии

  6. Timelapse. Part 1. Construire une tour du moyen-âge en 3d avec Blender

COMMENTS

  1. Tour de Londres

    Sur le site de la Tour, les vestiges des bâtiments du palais donnent une occasion exceptionnelle d'entrevoir la vie d'un monarque du Moyen Âge entre les murs de sa forteresse. La Tour de Londres est l'un des rares vestiges de bâtiments royaux développés de manière continue entre les XIe et XVIe siècles, ce qui lui confère une ...

  2. Tour de Londres

    2.3 Fin du Moyen Âge. 2.4 Évolution de l'utilisation. 2.5 Restauration et tourisme. 3 Joyaux de la couronne. 4 Ménagerie. ... La tour de Londres (en anglais : Tower of London [nb 1]) est une forteresse historique située sur la rive nord de la Tamise à Londres en Angleterre à côté du Tower Bridge.

  3. Tour de Londres

    Définition. La Tour de Londres est un château situé à Londres, le long de la Tamise. Elle fut construite par Guillaume le Conquérant vers 1077 et fut considérablement agrandie au fil des siècles. Souvent appelée simplement "la Tour" en Angleterre, elle servit de forteresse, de palais, de prison, de trésor, d'arsenal et de zoo.

  4. Tour de Londres

    Histoire [modifier | modifier le wikicode]. La construction a commencé vers la fin de l'année 1066. Initialement, la tour de Londres était le donjon de la forteresse édifié par Guillaume le Conquérant en 1078, appelé « tour Blanche » (White Tower), mais celle-ci donna son nom à l'ensemble du château.. Le château fut longtemps utilisé comme prison.

  5. Histoire de Londres

    La tour de Londres fut prise d'assaut et des notables exécutés. Au bout de trois jours, ... Au Moyen Âge, Westminster était une ville distincte de la City de Londres, à laquelle elle était reliée par deux artères : Fleet Street et le Strand.

  6. La Tour de Londres au xviie siècle, un lieu de savoir

    4 Sur l'histoire de la Tour, on peut consulter, au sein d'une abondante bibliographie : Ivan Lapper, ; 3 À ce titre, nous nous proposons d'évoquer ici la Tour de Londres, un ensemble de bâtiments qui participe encore aujourd'hui à la définition de la skyline de la capitale britannique. Depuis le Moyen Âge, ce complexe fortifié assis sur la rive gauche de la Tamise est un site ...

  7. Histoire de la tour de Londres

    Histoire de la tour de Londres. La tour de Londres est l'une des pièces historiques les plus importantes de la capitale britannique. Fondée par Guillaume le Conquérant en 1066, la forteresse fut une pièce maîtresse dans le contrôle de la ville et par là-même dans celui de toute l'Angleterre.

  8. Tour de Londres à Londres

    La White Tower et la tour de Londres. Au cœur du site se dresse le plus vieux monument de la ville. Erigée dans les années 1070, la White Tower, la « Tour blanche » en pierre correspond à la « Tour de Londres » originelle. Henri III la fit blanchir à la chaux au XIIIe siècle. Si sa hauteur (27m) semble aujourd'hui modeste, elle ...

  9. La Tour de Londres, le château-fort anglais

    Un grand dragon, fait de métal, décore superbement l'intérieur de la Tour de Londres et ses expositions sur le Moyen-âge. L'ancienne forteresse, devenue simple musée, est désormais un lieu où l'on découvre le Moyen-âge, de façon pédagogique.

  10. Cérémonie de Couronnement de la Monarchie Britannique

    Au Moyen Âge, les monarques se préparaient au grand jour en se baignant, un acte rituel de purification effectué la veille du couronnement dans la Tour de Londres. Cet acte était suivi d'une veillée dans la chapelle de la Tour. Ces deux actes faisaient partie du processus par lequel un écuyer devenait un chevalier médiéval.

  11. Chronologie de Londres

    190-230 : construction du mur de Londres. Moyen Âge ... 1088 : la Tour Blanche (donjon de la Tour de Londres) achevée. 1097 : corvée oppressive en construisant une muraille à la Tour de Londres, le Pont de Londres et la Salle du Palais de Westminster (Chronique anglo-saxonne).

  12. Visiter la Tour de Londres : informations, prix, localisation

    Prix : à partir de £33,60. Réservez vos billets pour la Tour de Londres. Horaires d'ouvertures : De 10h00 à 16h30 du mardi au samedi et de 9h à 16h30 les dimanche et lundi. Bons plans : La Tour de Londres fait partie des attractions proposées dans le pass Go City ou London Pass. En prenant un pass, vous pouvez économiser jusqu'à 50% ...

  13. La Tour de Londres et ses sombres secrets

    Cet épisode est adapté d'un article de Joan Eloi Roca, paru dans le magazine Histoire & Civilisations en janvier 2023, « La Tour de Londres : les sombres secrets d'une forteresse royale ». Abonnez-vous au magazine Histoire & Civilisations à partir d'1€ par mois sur www.histoire-et-civilisations.com

  14. Les sombres secrets de la Tour de Londres

    Les sombres secrets de la Tour de Londres. En Angleterre, la Tour de Londres a servi à différentes fonctions au cours de son histoire : forteresse royale, ménagerie, prison. Aujourd'hui attraction touristique, elle accueille de nombreux visiteurs attirés par les épisodes lugubres qui se sont déroulés entre ses murs.

  15. Visiter la Tour de Londres : infos pratiques, tarifs et conseils

    Les horaires pour visiter la Tour de Londres. La Tour de Londres est ouverte tous les jours, même les jours fériés. Les horaires varient selon la période : de mars à octobre : du mardi au samedi entre 9 h et 17 h 30 ; le dimanche et lundi entre 10 h et 17 h 30. du 22 juillet au 1er septembre : tous les jours de 9 h à 17 h 30.

  16. La Tour de Londres au xviie siècle, un lieu de savoir

    La Tour de Londres, complexe fortifié situé sur la rive nord de la Tamise, abrite depuis la fin du Moyen Âge une prison, mais aussi des services techniques comme l'Artillerie ou la Monnaie. Au xviie siècle, la forteresse constitue un « lieu de savoir » où dialoguent différentes traditions intellectuelles et techniciennes et où circulent les individus qui les portent.

  17. La tour de Londres et les joyaux de la Couronne

    Dans chaque tour, vous pourrez voir de petites expositions sur différentes thématiques importantes (la vie au Moyen Age, la 2ème guerre mondiale etc.) de l'histoire de Londres, et plus généralement de l'Angleterre.

  18. Le long de la rue romaine la plus ancienne de Londres

    Dans la capitale britannique, une rue vieille de presque 2 000 ans réserve bien des surprises à ceux qui l'empruntent. Route aux origines romaines, l'A10 traverse le quartier de Shoreditch dans l'East End de Londres. Elle y porte le nom de Shoreditch High Street.

  19. La Tour de Londres

    A partir de 11 ans. ISBN : 978-2-07-065362-1. Prix : 7,80 €. Achetez La Tour de Londres moins cher. Fiche du livre. Avis des lecteurs.

  20. Tour de Londres : horaires, tarifs et infos pratiques

    Reproductions d'animaux (singes, éléphants) : un rappel, pour le visiteur, que la tour de Londres abritait également une ménagerie, où l'on gardait les animaux exotiques. La construction de la ménagerie était nécessaire au Moyen-âge, pour abriter les cadeaux des autres souverains d'Europe.

  21. Visiter la Tour de Londres : prix et infos pratiques

    Visiter la Tour de Londres : prix et infos pratiques. Marlène Mis à jour le 30 juin 2023. Parmi tous les monuments de la capitale anglaise, vous pouvez visiter la "Tower Of London", alias la Tour de Londres, une forteresse située au bord de la Tamise en Angleterre. Elle abrite les joyaux de la Couronne britannique mais a surtout une longue ...

  22. Londres

    Moyen-âge. En 1066, Guillaume le Conquérant arrive de Normandie et bat le roi Harold lors de la bataille d'Hasting, il accède donc au trône. Guillaume le Conquérant fut aussi le premier constructeur des Tours de Londres.

  23. Exposition : « Le sceptre et la quenouille », être femme au Moyen Âge

    Labellisé « exposition d'intérêt national » par le ministère de la culture, « Le sceptre et la quenouille », présenté jusqu'au 17 juin au Musée des beaux-arts de Tours (Indre-et ...

  24. Test de la Tour de Londres

    Le test de la Tour de Londres fut élaboré par T. Shallice en 1982 1 afin d'investiguer les troubles de la planification de l'action chez les patients atteints de lésions frontales. Ce test permet de vérifier les capacités de planification, d' organisation, de planification spatiale et les fonctions exécutives 2, 3 .

  25. Attaque à l'épée à Londres: un enfant de 14 ans tué, un suspect arrêté

    Selon les chiffres officiels, elles ont progressé de 7% l'an dernier à près de 50.000 en Angleterre et au Pays de Galles. À Londres, elles ont flambé de 20% avec 14.577 attaques ...