Pourquoi la construction de la tour Eiffel a fait scandale ?
La tour Eiffel est l’un des monuments les plus emblématiques de Paris et de la France. Depuis sa construction en 1889, elle a attiré des millions de visiteurs du monde entier. Cependant, saviez-vous que la construction de la tour Eiffel a été controversée et a suscité un scandale à l’époque ?
En effet, lorsque Gustave Eiffel a proposé la construction de cette tour en acier de 324 mètres de hauteur pour l’Exposition universelle de 1889, de nombreux Parisiens n’ont pas été enthousiasmés. Certains la considéraient comme une horreur architecturale qui allait défigurer le paysage de la ville. D’autres pensaient que la tour serait dangereuse et qu’elle risquait de s’effondrer à tout moment.
Dans cette présentation, nous allons explorer les raisons pour lesquelles la construction de la tour Eiffel a fait scandale. Nous allons également examiner comment Gustave Eiffel a réussi à surmonter ces critiques pour construire l’un des monuments les plus célèbres du monde.
Les critiques du projet de construction de la tour Eiffel : tout ce que vous devez savoir
La construction de la tour Eiffel a été un projet ambitieux pour son époque. Cependant, l’annonce de sa construction a suscité de vives réactions de la part de nombreux critiques, qui ont exprimé leur opposition à la construction de cette structure monumentale.
Les principales critiques du projet
Les critiques ont principalement porté sur trois aspects du projet de construction de la tour Eiffel :
Le coût élevé de la construction
L’aspect esthétique de la tour, la sécurité de la structure.
Le coût de la construction de la tour Eiffel était un sujet de préoccupation pour de nombreux critiques. Certains ont estimé que le montant dépensé pour la construction aurait pu être utilisé pour d’autres projets plus utiles. D’autres ont craint que la tour ne génère pas suffisamment de revenus pour justifier son coût.
L’aspect esthétique de la tour Eiffel a également été critiqué par certains. Certains ont estimé que la tour était trop grande et trop imposante, et qu’elle gâchait le paysage de la ville. D’autres ont critiqué son design, estimant qu’il manquait de finesse et de grâce.
Enfin, certains ont exprimé leur inquiétude quant à la sécurité de la structure. Ils ont craint que la tour ne soit pas assez solide pour supporter son propre poids, ou qu’elle ne soit pas suffisamment stable pour résister aux vents violents ou aux tremblements de terre.
Les réponses aux critiques
Face à ces critiques, les défenseurs de la tour Eiffel ont pris la parole pour répondre à ces inquiétudes.
En ce qui concerne le coût de la construction, ils ont souligné que la tour Eiffel était une source de fierté nationale pour la France, et qu’elle serait un symbole de la grandeur de la nation. Ils ont également souligné que la tour attirerait des touristes du monde entier, ce qui générerait des revenus pour la ville.
En ce qui concerne l’aspect esthétique de la tour, les défenseurs ont souligné que la tour était une œuvre d’art en soi, et qu’elle était destinée à être admirée pour sa beauté unique et sa taille imposante. Ils ont également souligné que la tour serait un point de repère pour les générations à venir.
Enfin, en ce qui concerne la sécurité de la structure, les défenseurs ont souligné que la tour avait été construite avec les dernières avancées en matière de technologie et de conception structurelle. Ils ont également souligné que la tour avait été construite pour résister aux vents violents et aux tremblements de terre, et qu’elle avait été soumise à des tests rigoureux pour s’assurer de sa sécurité.
Opposition à la construction de la tour Eiffel : découvrez les acteurs clés de l’époque
La construction de la tour Eiffel a été l’un des projets les plus controversés de son époque. En effet, de nombreux acteurs clés ont exprimé leur opposition à sa construction, pour diverses raisons.
Les artistes et les écrivains
Les artistes et les écrivains, notamment Guy de Maupassant et Charles Garnier, ont été parmi les premiers à s’opposer à la construction de la tour Eiffel. Ils ont qualifié la tour de «monstruosité» et de «squelette inachevé». Selon eux, elle allait défigurer le paysage parisien et nuire à la beauté de la ville.
Les scientifiques et les ingénieurs
Les scientifiques et les ingénieurs ont également exprimé leur opposition à la tour Eiffel. Certains ont remis en question la sécurité de la structure, tandis que d’autres ont souligné que la tour ne servirait à rien d’utile et que l’argent aurait été mieux dépensé ailleurs.
Les habitants de Paris
Les habitants de Paris ont également exprimé leur opposition à la tour Eiffel. Certains ont craint que la structure attire une foule de touristes et de visiteurs, ce qui rendrait la ville plus encombrée et moins agréable à vivre.
Le gouvernement et les autorités locales
Le gouvernement et les autorités locales ont été divisés sur la question de la tour Eiffel. Certains ont soutenu le projet, arguant qu’il symbolisait la puissance et la modernité de la France. D’autres ont été plus sceptiques et ont demandé que le projet soit abandonné.
Pourquoi la Tour Eiffel a-t-elle failli être démontée ? Découvrez les raisons historiques
Lors de sa construction en 1889 pour l’Exposition universelle de Paris, la Tour Eiffel a suscité une vive polémique. Beaucoup de Parisiens étaient contre cette construction qui allait défigurer la ville et bouleverser son architecture traditionnelle. Mais le scandale ne s’est pas arrêté là, car après l’Exposition, la Tour Eiffel a failli être démontée.
Les raisons de cette décision sont multiples. Tout d’abord, la Tour Eiffel était considérée comme une construction temporaire, destinée à être démontée après l’Exposition. Gustave Eiffel, l’architecte de la Tour, avait pourtant prévu de la transformer en antenne de télécommunication, mais cette idée n’a pas convaincu les autorités.
Ensuite, la Tour Eiffel était jugée inesthétique et encombrante. Elle dépassait en hauteur tous les monuments de la ville et se dressait comme un élément étranger dans le paysage parisien. De plus, sa couleur brun-rouge, obtenue par une technique de peinture spéciale, ne plaisait pas à tout le monde.
Enfin, la Tour Eiffel était considérée comme un symbole de la modernité et de la technique, ce qui n’était pas du goût de certains intellectuels et artistes de l’époque. Ils voyaient dans cette construction un signe de l’industrialisation et de la standardisation de la société, au détriment de l’art et de la culture traditionnels.
Malgré ces critiques, la Tour Eiffel a finalement été sauvée de la démolition grâce à son utilité scientifique et militaire. Pendant la Première Guerre mondiale, elle a servi de poste d’observation et de transmission pour les troupes françaises, ce qui a convaincu les autorités de la garder en place. Aujourd’hui, la Tour Eiffel est devenue l’un des symboles les plus célèbres de la France et de Paris, attirant des millions de visiteurs chaque année.
En somme, la Tour Eiffel a failli être démontée pour des raisons esthétiques, politiques et culturelles. Heureusement, elle a été sauvée par son utilité pratique et son rayonnement international.
Pourquoi Maupassant déteste la tour Eiffel : Découvrez les raisons de son aversion
La construction de la tour Eiffel a été un scandale à l’époque, non seulement en raison de son coût élevé, mais aussi parce que de nombreux artistes et intellectuels de l’époque ont exprimé leur aversion pour cette structure métallique imposante.
L’un des plus célèbres détracteurs de la tour Eiffel était l’écrivain Guy de Maupassant. Il a décrit la tour comme «un spectre hideux» et «un gigantesque échafaudage métallique». Sa haine pour la tour était si forte qu’il aurait même mangé dans le restaurant de la tour pour ne pas avoir à la voir.
Alors, pourquoi Maupassant déteste-t-il tant la tour Eiffel ? Tout d’abord, il convient de noter que Maupassant était un écrivain réaliste qui valorisait la beauté naturelle et la simplicité. La tour Eiffel, en tant que symbole de la modernité et de l’industrialisation, représentait tout ce que Maupassant détestait dans la société française de l’époque.
En outre, Maupassant était également préoccupé par l’impact visuel de la tour sur le paysage de Paris. Il craignait que la tour ne détruise l’harmonie architecturale de la ville en étant trop grande et trop visible. En fin de compte, pour Maupassant, la construction de la tour Eiffel était un affront à la beauté naturelle et à l’esthétique de la ville de Paris.
Bien que la tour Eiffel ait été controversée à l’époque de sa construction, elle est aujourd’hui considérée comme l’un des sites les plus emblématiques de Paris et l’un des monuments les plus visités au monde.
En conclusion, la construction de la tour Eiffel a été un événement marquant de l’histoire de France et du monde. Malgré les critiques et les scandales qui ont entouré ce projet, Gustave Eiffel a su mener à bien son œuvre et en faire un symbole de modernité et d’innovation. Aujourd’hui, la tour Eiffel est devenue l’un des monuments les plus visités au monde et elle continue d’attirer des millions de touristes chaque année. Elle reste un témoignage de la créativité et de l’audace des hommes qui ont su défier les conventions pour réaliser leurs rêves. En somme, la construction de la tour Eiffel a fait scandale pour plusieurs raisons. Certains la considéraient comme une construction inutile et disgracieuse qui défigurait le paysage parisien. D’autres craignaient que la tour ne devienne un aimant pour les foudres divines, tandis que certains la considéraient comme une offense à l’art et à l’esthétique. Pourtant, malgré toutes ces objections, la tour Eiffel est aujourd’hui l’un des monuments les plus emblématiques de Paris et une attraction touristique majeure. Sa construction a peut-être été controversée à l’époque, mais elle a finalement prouvé être un choix judicieux et visionnaire.
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Comment la Grande Guerre sauva la tour Eiffel de la destruction
La tour Eiffel, clou de l'Exposition universelle de 1889, devait être démantelée en 1909. Mais l'ingénieur réussit à la sauver des ferrailleurs…
Par Marc Fourny
La tour Eiffel accueille aujourd’hui près de 7 millions de visiteurs par an.
Temps de lecture : 3 min
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Symbole de Paris , fierté de l'industrie française, monument touristique très courtisé, la tour Eiffel a pourtant bien failli finir en tas de ferrailles au début du XXe siècle… C'est ce que raconte en détail un livre truffé d'anecdotes insolites, La Tour Eiffel, vérités et légendes , du journaliste François Vey. On y apprend que, dès son ouverture, la tour fascine le public et se révèle un excellent investissement, à la fois pour la ville de Paris (qui en est devenue propriétaire en offrant un emplacement) et son concepteur qui l'amortit en quelques années seulement. Clou de l'Exposition universelle de 1889, elle rapporte en six mois un bénéfice de 5,5 millions de francs (soit environ 22 millions de nos actuels euros), alors que sa construction n'a coûté que 8 millions, payés par l'astucieux ingénieur.
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Les années suivantes sont moins fastes, il faudra attendre l'Exposition de 1900 pour voir de nouveau un million de curieux s'offrir une visite panoramique avec des ascenseurs refaits à neuf. Gustave Eiffel , propriétaire de la marque, fait alors feu de tout bois : visites payantes, repas servis aux étages et développement de produits dérivés, avec vente de souvenirs, porte-clés, cartes postales, médailles, tours miniatures…
« Tyrannie de son obsédante vision »
Mais au début du XXe siècle, le démantèlement est sérieusement envisagé : une concession d'exploitation de vingt ans a été accordée à Eiffel, et dès 1903, les autorités s'interrogent sur l'avenir de la tour du Champ-de-Mars. Une étude prévoit sa destruction pure et simple, comme ce fut le cas pour bon nombre d'édifices des expositions universelles : « Elle doit périr par où elle a vécu : par l'excès même de sa grandeur, y est-il écrit avec grandiloquence. Si haute et si large sur ses quatre pieds cyclopéens, elle exerce autour d'elle la tyrannie de son obsédante vision et rend irréalisable tout décor de grâce et de délicate séduction… » La destruction est programmée pour 1910.
Mais Gustave Eiffel ne l'entend pas de cette oreille… Comme le rapporte l'auteur du livre, l'ingénieur génial mais quelque peu mégalo entend faire de sa Dame de fer le symbole pérenne de la puissance industrielle française... Dès sa construction, il a tenté d'associer la tour au progrès scientifique en autorisant bon nombre d'expériences de tout ordre : station météo, essais de photographies à distance, études d'aérodynamisme... Mais il pressent que cela ne suffira pas à rallier tous les suffrages. Il se tourne alors vers l'armée et lui propose de mettre à sa disposition l'édifice pour la TSF, la télégraphie sans fil, alors en plein développement. Les officiers sautent sur l'occasion et mettent bientôt en liaison la plus haute antenne du monde avec les places fortes de l'Est (comme Verdun ou Belfort). La concession est alors prolongée jusqu'en 1915, à condition d'augmenter la rente financière versée à la ville de Paris…
Bataille de la Marne
La Première Guerre mondiale sauvera définitivement la tour de la destruction. Dès 1914, le monument est réquisitionné et les télégraphistes joueront un rôle parfois clé en surveillant les stations mobiles allemandes au cœur des combats. Ils participeront notamment à l'arrêt des Allemands sur la Marne, en septembre 1914, en confirmant les changements stratégiques des mouvements de troupes ennemies. Pendant toute la durée du conflit, la tour traitera 50 millions de mots, apportant sa contribution à la victoire finale. En 1919, la concession est prolongée jusqu'en 1945, dernière grande satisfaction pour l'ingénieur Eiffel qui peut mourir tranquille et cousu d'or en 1923. Il laisse un portefeuille d'actions en tout genre de 44 millions de francs à ses héritiers.
"La Tour Eiffel, vérités et légendes" , par François Vey, éditions Perrin, septembre 2018, 256 pages, 13 euros.
La Tour Eiffel, vérités et légendes , par François Vey, éditions Perrin, septembre 2018, 256 pages, 13 euros.
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Commentaires (2)
J'ai bien connu une quasi centenaire, dont le père avait oeuvré pour cette station de TSF, prise en mains par les militaires dès le début de la guerre. Elle était très fière d'en raconter l'histoire. Cette utilité a contribué à son maintien.
Vous meriteriez davantage de rues à votre nom dans les villes de France.
100 ans de la disparition de Gustave Eiffel : on connaît bien sa tour, mais quelles sont les autres réalisations du célèbre ingénieur ?
Parmi les nombreux ouvrages conçus par Gustave Eiffel, certains sont devenus des véritables œuvres emblématiques d’une ville, d’une région ou même d’un pays. À l’occasion des cent ans de la mort du célèbre ingénieur , petit passage en revue de réalisations à travers le monde. Parce qu’il n’y a pas que la tour Eiffel dans la vie.
Eiffel symbolise à lui tout seul ce qu’on a appelé la Belle époque. La fin d’un XIXe siècle et une avant-Première Guerre mondiale synonyme de progrès sociaux, d’un monde culturel foisonnant, d’une science et d’une technique qui progressent à toute vitesse. La France rayonne. On croit à la vapeur, au fer et au verre. Les expositions universelles se multiplient, les impressionnistes, la littérature ( avec Jules Verne notamment ) et l’Art nouveau amènent la promesse d’un monde nouveau. Tout en courbes, en couleurs, en mouvement. Plus doux, plus beau. Un monde nouveau.
Notre vieille Europe domine encore les terres et les mers. Avant de se déchirer mortellement dans les tranchées, elle et ses capitales débordantes d’énergie, se revigorent et sont à la pointe de la technologie. Que ce soit Paris, Vienne, Londres mais aussi Berlin, Lisbonne, Budapest ou encore Bruxelles. Le temps est dans celle-ci à la joie de vivre, à l’effervescence, à l’audace et en une confiance absolue dans l’avenir. Eiffel est un homme de son temps, et va le marquer de son empreinte.
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L’homme né à Dijon s’installe à Clichy, tout près de Paris, en 1856. L’Ingénieur s’est orienté vers la métallurgie. L’acier va l’intéresser fortement. Et c’est avec ce matériau novateur qu’il va concevoir ses premières réalisations. Le domaine du chemin de fer est alors en plein boom. Et Eiffel va s’y engager pleinement.
Passerelle ferroviaire Saint-Jean, Bordeaux
L’ouvrage est aussi appelé Passerelle Eiffel. Le jeune ingénieur ne la dessine pas, mais en conduira les travaux. La longueur du pont n’est déjà pas une mince affaire : près de 510 mètres. Surplombant la Garonne, l’objectif est d’y faire passer des trains. Plus grand chantier de France à l’époque. Nous sommes en 1858. Eiffel a 26 ans.
L’homme va se concentrer notamment sur les fondations du pont. Et imposer sa technique reposant sur l’utilisation de l’air comprimé pour mettre en place les piles tubulaires. Il réutilisera la technique par la suite, notamment pour la tour Eiffel et ses ascenseurs.
Retour à Bordeaux. L’homme est investi. Pleinement. Et ça va se voir. Alors qu’il travaille sur la passerelle, il sauve la vie d’un ouvrier tombé dans la Garonne. Excellent nageur, l’ingénieur va plonger dans le fleuve boueux pour le sortir de l’eau avant qu’il ne se noie. Gustave Eiffel, avec ce premier pont ferroviaire, confirmera là son caractère de patron, de meneur d’hommes. Mais on ne reconnaît pas encore son style car il n’en est pas le concepteur.
Grâce à ses innovations, à son flair et à son sens des affaires, l’ingénieur et son acier (beaucoup moins cher que la pierre), vont peu à peu investir différents projets. Et en 1866, il fonde sa propre société.
La gare de Verdun
Mise en service juste avant la guerre franco-prussienne, en 1870, la gare de Verdun est une petite prouesse. Située dans un terrain militaire, l’armée demandera à ce qu’elle soit facilement démontable en cas de conflit. Une structure métallique spécifique sera donc conçue par la société Eiffel.
C’est de cette gare que partira, en 1920, la dépouille du soldat inconnu pour Paris, où elle sera inhumée au pied de l’arc de Triomphe de l’Étoile.
La gare de Budapest-Ouest
Cet imposant édifice est toujours aujourd’hui un incontournable de la capitale hongroise. D’allure élégante, elle rappelle les grandes gares parisiennes.
L’observatoire du Mont-Gros, à Nice
L’hydraulique sera à l’honneur avec l’observatoire de Nice. Le bâtiment en lui-même est conçu par Charles Garnier (oui, oui, l’architecte du fameux opéra ), et l’industriel en concevra la coupole. Véritablement révolutionnaire, elle pourra aisément tourner sur elle-même afin de bien observer les astres.
Mécano et innovation
Car avec à l’acier, Eiffel et son entreprise vont pouvoir proposer des structures en acier montables sur place. On pourra donc, à travers le monde, faire usage de celles-ci un peu comme on monte un jeu de mécano, ou un meuble en kit .
Citons la gare Basmane d’Izmir (alors appelée Smyrne), en Turquie, en 1876 ou encore l’ossature du Palais Galliera, à Paris, ou encore les charpentes de la grande halle du Crédit Lyonnais, dans la ville lumière également (le bâtiment de style Hausmannien est aussi appelé "Hôtel des Italiens").
Pont sur le Douro, Porto
Le savoir-faire de son usine, située à Levallois-Perret, près de Paris et l’inventivité qui font sa renommée vont bien vite l’amener vers d’autres terrains. Les ponts et viaducs seront un de ses dadas.
Une demande vient notamment du Portugal. Face à des concurrents anglais et néerlandais, Eiffel va gagner l’appel d’offres, avec un pont métallique . Grâce à l’acier, il est trois fois moins cher que ce que proposent ses rivaux. C’est avec cette structure que l’ingénieur et industriel va véritablement se forger un nom à l’étranger.
Ce sera le pont Maria-Pia, inauguré en 1876. Il est souvent confondu avec le Pont Dom Luis (Louis Ier), situé plus dans le centre de la deuxième ville du Portugal . C’est normal, ce dernier a été conçu par un disciple du grand ingénieur, Théophile Seyrig, et inauguré dix ans plus tard. Le Pont Maria-Pia et ses lignes simples, aériennes, mesure plus de 350 mètres de long. La portée principale est de 160 mètres. Il semble léger comme une plume. Un chef-d’œuvre d’esthétisme.
Autres ponts
Des charpentes métalliques pour des ponts, Eiffel en concevra des dizaines. À Gérone (Espagne), Viana do Castelo (Portugal). Dans l’Hexagone, nous retrouvons le pont sur la Dordogne à Cubzac (Gironde), le viaduc de Thouars (Deux-Sèvres), celui de la Tardes (Creuse)… Il y a aussi le viaduc de la Soleuvre (utilisé maintenant comme spot pour les sauts à l’élastique), dans le Calvados . La passerelle Saint-Paul et l’observatoire Sainte-Cécile, à Arcachon . Pour franchir la Seine, il travaille aussi sur la passerelle de l’Arve, à Paris, et sur le viaduc (renommé depuis Eiffel) à Conflans-Sainte-Honorine.
Viaduc de Garabit (Cantal)
Un des plus célèbres ponts est le viaduc de Garabit. Dans le Cantal, à deux pas de la ville médiévale de Saint-Flour, le viaduc fait son petit effet. Il a failli être démonté. Heureusement, des admirateurs se sont levés pour sa protection. Depuis quelques années, il sert à nouveau à transporter des trains au-dessus de la Truyère. Le viaduc de Garabit est, avec le pont Maria-Pia, un des deux ouvrages d’Eiffel faisant partie d’une liste de six ouvrages mentionnés pour une demande de classement par l’UNESCO.
Pour l’Indochine, il conçoit un imposant ouvrage à Hué. L’Indochine, une colonie française où il œuvrera aussi sur la charpente métallique de la Poste centrale de Saïgon. En Algérie (française aussi à l’époque), il s’affaire au pont d’El-Ourit ; en Belgique, il y a le pont sur l’Escaut, à Tamise (Temse)…
Des phares faramineux
Pas loin de l’eau, l’entreprise se concentrera aussi sur la réalisation de nombreux phares . On les retrouve encore au Brésil, à Madagascar, en Estonie, en Finlande ou encore en Égypte…
Le génie Eiffel s’est aussi concentré sur d’autres bâtiments à travers le monde, comme la cathédrale de Chiclayo, au Pérou (pour la charpente).
Et last but not least , rien de moins que… La statue de la Liberté, qui illuminera bientôt le port de New-York. C’est Bartholdi qui en est le sculpteur. Eiffel en concevra la structure métallique, dans ses ateliers de Levallois-Perret, près de Paris.
Séquence "un œil sur le monde" du 11 juillet
L'oeil sur le monde
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Tour Eiffel, Paris
Ingénieur de formation, élève de la prestigieuse École centrale, il sera le symbole de la révolution industrielle. L’acier, à l’époque, apporte ses qualités nouvelles aux réalisations. C’est un des rares ingénieurs qui a laissé sa marque dans l’histoire. Eiffel n’était pas architecte. Mais un formidable metteur en scène. Grâce à " la tour de 300 mètres ", qui a porté son patronyme très rapidement après son inauguration, le nom Eiffel va frapper l’imaginaire collectif.
Une tour extraordinaire
Plus grand édifice et de très loin (deux fois plus haut que les plus hauts bâtiments, que ce soit cathédrales ou encore pyramides), la tour, dénigrée par certains intellectuels de l’époque, va s’intégrer pleinement dans le paysage parisien. Porte d’entrée de l’exposition universelle de 1889, celle du centenaire de la Révolution, l’exploit technique est aussi esthétique.
Plus grand édifice et de très loin (deux fois plus haut que les plus hauts bâtiments, que ce soit cathédrales ou encore pyramides), la tour, dénigrée par certains intellectuels de l’époque, va s’intégrer pleinement dans le paysage parisien. Porte d’entrée de l’exposition universelle de 1889, celle du centenaire de la Révolution, l’exploit technique est aussi esthétique. Son dessin (pas conçu par l’ingénieur mais par ses seconds et architectes) et ses lignes sont graphiques. 2,5 millions de rivets. Une méga structure jamais vue. Incroyable, presque merveilleuse pour ses contemporains.
Le canal de Panama et le retour à la science
Eiffel s’engagera aussi dans un méga projet, peut-être le plus important du XIXe siècle. Celui du Canal de Panama. Dix écluses à construire pour un chantier gigantesque, titanesque, herculéen. La compagnie de Panama fera faillite. Après un Scandale énorme , Eiffel est condamné, puis blanchit. Il s’avère que l’ingénieur n’a rien à se reprocher. Du tout. Il avait simplement bien négocié son contrat. Mais le mal est fait, et l’homme va se retirer des affaires de la construction.
Et Eiffel va s’engager dans une nouvelle vie. Une vie de scientifique. Il s’investira pour pérenniser sa tour parisienne. Pour qu’elle lui survive. Pour cela, il voudra d’abord faire de sa tour une station météo et un lieu d’expériences scientifiques (avec la chute de corps depuis celle-ci par exemple). Grâce à une soufflerie qui concevra lui aussi, ce sera une époque de test d’ailes d’avions, d’hélice… Et l’impressionnant montage d’acier de la Dame de fer de très vite devenir le symbole de la France toute entière…
Gustave Eiffel est mort il y a 100 ans (extrait JP Vivacité - 27/12/2023)
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La tour Eiffel et les sciences
La tour Eiffel devait être détruite 20 ans seulement après sa construction. Pour y remédier, Gustave Eiffel a eu l’ingénieuse idée de lui attribuer une vocation scientifique : la Tour était sauvée !
Des études d'aérodynamisme
- Actuellement depuis la tour Eiffel
L’utilité scientifique de la Tour
Dès la présentation de son projet en 1886, Gustave Eiffel savait que seule l’utilité scientifique de la Tour pouvait, alors, la préserver de ses adversaires et prolonger sa durée de vie.
Elle devait au départ être détruite au bout de 20 ans ! Il précise alors la vocation de la Tour : observations météorologiques et astronomiques, expériences de physique, poste d’observation stratégique, poste de communication par télégraphe optique, phare pour l’éclairage électrique et études du vent . Gustave Eiffel précise : « Ce sera pour tous un observatoire et un laboratoire tel qu’il n’en aura jamais été mis d’analogue à la disposition de la science. C’est la raison pour laquelle, dès le premier jour, tous nos savants m’ont encouragé par leurs plus hautes sympathies ».
En effet, dès 1889, la Tour Eiffel est utilisée comme un laboratoire de mesures et d’expériences scientifiques . De nombreux appareils scientifiques y sont installés (baromètres, anémomètres, paratonnerres…). Gustave Eiffel se réserve d’ailleurs un bureau au troisième étage pour y faire des observations d’astronomie et de physiologie.
Au lendemain même de l’inauguration de la Tour, Gustave Eiffel installe au 3e étage un laboratoire de météorologie. Il est également passionné d’aérodynamisme et effectue une série d’observations sur la chute des corps (installation de 1903 à 1905 des appareils de chute). Il imagine alors « un dispositif automatique glissant le long d’un câble tendu entre le 2ème étage de la Tour et le sol » (voir photo). Il fait construire une petite soufflerie au pied de la Tour. Du mois d’août 1909 au mois de décembre 1911, il effectuera cinq mille essais. Par ailleurs, Gustave Eiffel encourage sur la Tour de nombreuses expériences scientifiques : pendule de Foucault, manomètre à mercure, études de physiologie et liaisons radio (1898). Ce sera finalement le rôle de la Tour comme gigantesque antenne qui la sauvera de la destruction.
Noms des 72 savants disposés sur la frise des quatre façades de la tour Eiffel
Ces 72 savants sont inscrits par Gustave Eiffel en hommage aux hommes de sciences. Disparus au cours d'une campagne de peinture au début du siècle, ils furent rétablis en 1986 et 1987.
Les 72 savants
Face Trocadéro
1. Seguin (Mécanicien) 2. Lalande (Astronome) 3. Tresca (Ingénieur et mécanicien) 4. Poncelet (Géomètre) 5. Bresse (Mathématicien) 6. Lagrange (Géomètre) 7. Belanger (Mathématicien) 8. Cuvier (Naturaliste) 9. Laplace (Astronome et mathématicien) 10. Dulong (Physicien) 11. Chasles (Géomètre) 12. Lavoisier (Chimiste) 13. Ampere (Mathématicien et physicien) 14. Chevreul (Chimiste) 15. Flachat (Ingénieur) 16. Navier (Mathématicien) 17. Legendre (Géomètre) 18. Chaptal (Agronome et chimiste)
Face Ecole Militaire
37. Cauchy (Mathématicien) 38. Belgrand (Ingénieur) 39. Regnault (Chimiste et physicien) 40. Fresnel (Physicien) 41. De Prony (Ingénieur) 42. Vicat (Ingénieur) 43. Ebelmen (Chimiste) 44. Coulomb (Physicien) 45. Poinsot (Mathématicien) 46. Foucault (Physicien) 47. Delaunay (Astronome) 48. Morin (Mathématicien et physicien) 49. Haüy (Minéralogiste) 50. Combes (Ingénieur et métallurgiste) 51. Thénard (Chimiste) 52. Arago (Astronome et physicien) 53. Poisson (Mathématicien) 54. Monge (Géomètre)
Face Grenelle
19. Jamin (Physicien) 20. Gay-Lussac (Chimiste) 21. Fizeau (Physicien) 22. Schneider (Industriel) 23. Le Chatelier (Ingénieur) 24. Berthier (Minéralogiste) 25. Barral (Agronome, chimiste, physicien) 26. De Dion (Ingénieur) 27. Goüin (Ingénieur et industriel) 28. Jousselin (Ingénieur) 29. Broca (Chirurgien) 30. Becquerel (Physicien) 31. Coriolis (Mathématicien) 32. Cail (Industriel) 33. Triger (Ingénieur) 34. Giffard (Ingénieur) 35. Perrier (Géographe et mathématicien) 36. Sturm (Mathématicien)
55. Petiet (Ingénieur) 56. Daguerre (Peintre et physicien) 57. Wurtz (Chimiste) 58. Le Verrier (Astronome) 59. Perdonnet (Ingénieur) 60. Delambre (Astronome) 61. Malus (Physicien) 62. Breguet (Physicien et constructeur) 63. Polonceau (Ingénieur) 64. Dumas (Chimiste) 65. Clapeyron (Ingénieur) 66. Borda (Mathématicien) 67. Fourier (Mathématicien) 68. Bichat (Anatomiste et physiologiste) 69. Sauvage (Mécanicien) 70. Pelouze (Chimiste) 71. Carnot (Mathématicien) 72. Lamé (Géomètre)
La tour Eiffel et l'histoire des transmissions
Gustave Eiffel savait que seule l’utilité scientifique de la Tour pouvait prolonger sa durée de vie. La tour Eiffel devait en effet être démontée au bout de 20 ans ! C’est pourquoi, il permit la réalisation de nombreuses expériences scientifiques : observations météorologiques, astronomiques, physique, résistance de l’air ….
Il réussit à sauver sa Tour en la proposant comme support d’antenne monumentale au service de la transmission sans fil.
1ère liaison de télégraphie sans fil par Eugène Ducretet
Le 5 novembre 1898, Eugène Ducretet réalise les premiers essais de télégraphie sans fil entre la tour Eiffel et le Panthéon (4 km de distance). Le poste émetteur est installé au sommet de la Tour. En 1899, les ondes franchissent la Manche pour la première fois.
La TSF sauve la Tour
En 1903, Gustave Eiffel, passionné d’expériences scientifiques, est toujours à la recherche d’un moyen pour sauver « sa » Tour dont la concession par la Ville de Paris devait s’achever 6 ans plus tard. Il propose au capitaine Gustave Ferrié, alors chargé d’étudier les applications militaires de la TSF (Transmission Sans Fil), d’utiliser la Tour pour ses expériences. Il finance cette opération qui permet d’émettre et de recevoir sur 400 km. La direction du Génie autorise le capitaine Ferrié à poser des antennes sur la Tour. Celui-ci s’installe dans un baraquement en bois à côté du pilier Sud.
En 1909, la station souterraine de radiotélégraphie militaire est installée. L’intérêt stratégique de la Tour est démontré et la Ville de Paris renouvelle la concession de Gustave Eiffel le 1er janvier 1910.
Expérience sur la télégraphie sans fil
En 1913, la Tour envoie, par des ondes électriques, des dépêches jusqu’en Amérique et aux navires faisant la traversée, dans un rayon de 6 000 km.
La TSF durant la 1ère Guerre Mondiale
En 1914, lors de la Bataille de la Marne, le poste radiotélégraphique de la Tour apprend que le Général Von Marwitz, commandant l’aile droite de l’armée allemande, éprouvait des problèmes d’intendance et par conséquent stoppait son avancée.
Cette information capitale permit au commandement français d’organiser une contre-attaque victorieuse (épisode des taxis de la Marne).
Grâce au poste de la Tour, d’importants radiotélégrammes ennemis, dissimulés parfois sous une apparence commerciale dans les émissions des pays neutres, furent déchiffrés. Des espions furent démasqués, parmi lesquels Mata Hari.
Les premières émissions de radio
A partir de 1921, un émetteur civil diffuse, à titre expérimental dans un premier temps, des programmes de musique, des chroniques et enfin un « Journal Parlé » dès 1925, capté par les amateurs sur de simples postes à galène. Radio Tour-Eiffel est bien connue des Parisiens à l’époque.
Des émissions expérimentales sont organisées et des artistes y sont invités tels que Sacha Guitry et Yvonne Printemps.
Les débuts de la Télévision
En 1935, un studio de télévision est créé rue de Grenelle et l’émetteur de la tour Eiffel commence à fonctionner. De 60 lignes au début de l’installation, on passe alors à une haute définition de 180 lignes.
Le 2 juin 1953, grâce à l’émetteur de la tour Eiffel, la télévision montrait en direct à toute la France les fêtes du couronnement de la Reine d’Angleterre. C’était les premiers pas de l’Eurovision.
La Tour grandit avec les progrès de la télévision.
En 1957, sont installées les paraboles de diffusion en direct permettant d’assurer les émissions des trois chaînes de télévision en 819 lignes, ainsi que l’émetteur de radio à modulation de fréquence. La nouvelle antenne fait culminer la tour Eiffel à une hauteur de 320,75 mètres.
En 2000, une nouvelle antenne UHF (Ultra Haute Fréquence) conduit à une modification de la hauteur de la Tour qui passe à 324 m.
En 2010, des grands travaux sur les équipements De TDF préparent le passage à la télévision tout numérique en Ile de France.
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- Nombre de stations de radio : 32
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Lexique des termes techniques
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L'art et la tour Eiffel
La Tour en chiffres
Objet de discorde, de convoitise et de fascination, la tour Eiffel ne laisse personne indifférent. Riche d’une histoire pleine de rebondissements, elle vous révèle ici toutes ses informations clés.
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La Tour Eiffel menacée d'effondrement à cause de la rouille ? "Les dégâts sont irréversibles..." Pourquoi l'état du monument inquiète
l'essentiel Alors que ses employés sont en grève pour un quatrième jour consécutif, l'état de santé de la Tour Eiffel inquiète. Des experts pointent du doigt un état de rouille avancée et un entretien insuffisant du monument.
Joyau de la capitale, symbole de la France à l'étranger, la Tour Eiffel focalise l'attention ces derniers jours. Alors que les employés de la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (SETE) ont reconduit leur grève pour une quatrième journée jeudi 22 février, certains tirent la sonnette d'alarme sur l'état de la "dame de fer", qu'ils jugent délabré.
En 2022 déjà, le journal Marianne alertait sur un manque criant d'entretien de l'édifice. "Dans l’urgence, à certains endroits, une simple couche de peinture est juste badigeonnée sur les couches existantes, qui s’écaillent et ne tiennent pas, c’est une hérésie", s'affolait un spécialiste. "La peinture est l’élément essentiel de conservation d’un ouvrage métallique et les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée", recommandait pourtant Gustave Eiffel. "Ce qui est le plus important est de s’opposer à un commencement de rouille", insistait l'ingénieur. Il préconisait un nouveau coup de peinture "tous les sept ans" : "Là, on a 14 ans de retard", souligne Denis Vavassori, représentant de la CGT Tour Eiffel, contacté par la Dépêche .
"On lui enlève des années de vie"
Sur les réseaux sociaux, des photos ont circulé montrant un état de rouille avancé à certains endroits de l'édifice. "On est sur une structure qui est attaquée par la rouille et c’est visible, souligne le délégué syndical. Nous sommes très inquiets. Ça ne risque pas de s’effondrer du jour au lendemain, certes. Mais il faut savoir que quand la rouille attaque le fer, les dégâts sont irréversibles. Même si on décape et on repeint après, le métal aura perdu de sa qualité. C’est ce que l’on risque sans une intervention urgente. On est en train de lui (la Tour, NDLR) enlever des années de vie."
Gustave Eiffel a laissé UNE instruction essentielle pour que sa tour soit bien entretenue et traverse le temps : la repeindre tous les 7 ans. Et bien la mairie actuelle n’a pas jugé bon d’écouter ce conseil. Résultat, la Tour est probablement corrodée. ? https://t.co/FPS1rsTjp2 pic.twitter.com/UTxtFjJzTi — Baptiste Gianeselli (@BGianeselli) February 19, 2024
Une 20ème campagne de peinture d'ampleur, en prévision des Jeux Olympiques de Paris, a bien été lancée en 2018. 128 millions d'euros ont été investis pour les travaux depuis 2019 mais ces derniers avaient dû être suspendus en raison de la découverte de plomb. Alors que 30% de la Tour devait être nettoyée, l'ampleur des travaux a finalement été revue à la baisse à 5% puis 3%, signale Le Télégramme . Des travaux insuffisants pour Denis Vavassori : "Seul un faible pourcentage a été effectué. Il reste une très grosse partie à faire, du sol au premier étage. Mais on est déjà à 100 millions d’euros pour ce qui a été réalisé, alors que le budget pour les deux parties était de 50 millions au départ."
La gestion économique au cœur de la grogne
La gestion économique de la Tour Eiffel est au cœur du mouvement de grève des syndicats. En six ans, la redevance que la Sete doit verser à la mairie de Paris est passée de 8 à 50 millions d'euros pour 2024. Un choix justifié par la hausse du nombre de visiteurs prévue pendant les JO.
"L’objectif, c’est de mener à terme une campagne de peinture et de la faire correctement. Malheureusement, si la mairie de Paris prend une redevance de 50 millions chaque année, nous n’aurons plus la capacité de le faire", regrette de son côté Denis Vavassori. Selon lui, la peinture n'est pas le seul élément de la dame de fer qui a besoin de soins. "Les ascenseurs également. Le scintillement [qui illumine la Tour, NDLR] qui aurait dû être changé en 2013 n’a pas été refait depuis 20 ans. Là, vu l’explosion du budget pour la campagne de peinture, ça a été retiré de la campagne de rénovation. Donc on va avoir de plus en plus de guirlandes qui ne vont plus fonctionner."
Jamais Paris ne manquera à son devoir de soutien de la Tour Eiffel. Ce joyau est en très bon état et nous continuons d’investir pour le rénover. Je fais confiance à la Société d’exploitation pour sortir de cette situation par le dialogue social. pic.twitter.com/LoUr3sQRvf — Emmanuel Grégoire (@egregoire) February 21, 2024
Un constat loin de la réalité pour la municipalité. "On entend tout et n'importe quoi, le monument est en très bon état", a répondu Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris, sur franceinfo. "C'est un monument qui est en perpétuelle rénovation", a poursuivi l'élu, reconnaissant néanmoins que le site, "visité tous les jours", n'est "pas simple à rénover".
J'ai déjà un compte
Je n'ai pas de compte
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Mais oui bien sur En faite cette information c'est pour trouver les fonds pour l'entretien! Et oui comme la tour Effel n'est pas inscrit au patrimoine, ce n'est pas les mêmes aides pour le budget. Pour l'instant ils n'ont que 20% en passant en bâtiment du patrimoine Français ce sera 80% Déjà je trouve anormal que la tour Effel n'y soit pas inscrit! Et normal que le personnel fasse grève. L'ETAT encaisse pour le tourisme, visites, restaurants, boutiques de souvenirs, mais ne veut pas trop s'impliquer.
La Cgt a toujours une certaine dextérité pour trouver les moyens de faire grève
La faute à Anne Hidalguo
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La tour Eiffel : 125 ans aujourd'hui et une santé de fer !
LA GRANDE DAME du Champ de Mars a 125 ans et se porte comme un charme ! C'est en effet le 31 mars 1889 que fut officiellement inaugurée (à pied car les ascenseurs n'étaient pas prêts !) la tour Eiffel (VII e), parée du drapeau tricolore. L'ouverture au public n'eut lieu que le 15 mai 1889, jour où démarra l'exposition universelle de Paris. A l'occasion de son anniversaire, l'architecte, ingénieur et historien Bertrand Lemoine*, spécialiste de la tour Eiffel, nous fait revivre la naissance de la dame de fer devenue dès l'entre-deux-guerres le monument le plus emblématique de Paris.
Gustave Eiffel (1832-1923) est-il vraiment le père de la tour qui porte son nom ?
BERTRAND LEMOINE. Ce n'est pas l'inventeur de la tour mais c'est celui qui lui a donné naissance. Chef d'une entreprise spécialisée dans les constructions métalliques (notamment les viaducs), Gustave Eiffel est un ingénieur qui sait s'entourer. Ce sont deux de ses ingénieurs, Maurice Koechlin et Emile Nouguier, qui ont l'idée pour l'exposition universelle de 1889 d'une tour de 300 m de haut qu'ils dessinent. A une époque où l'édifice le plus haut du monde, l'obélisque de Washington, culmine à 169 m, le projet, présenté au salon d'automne de 1884, frappe l'imagination et est rapidement retenu.
Comment se déroula la construction ?
L'affaire fut rapidement menée puisque l'édification de la tour ne prit que deux ans. Les pièces préassemblées arrivaient dans des charrettes tirées par des chevaux, de Levallois-Perret où étaient installées les usines Eiffel. Au début, la construction occupait 300 ouvriers puis de moins en moins, l'édifice étant plus resserré vers le sommet. Extraordinairement sûr pour l'époque, le chantier n'a fait qu'un mort, un Italien qui est tombé en dehors des heures de travail.
Combien a coûté la tour ?
6,5 millions de francs or, dont 1,5 million payés par la ville de Paris. La différence, soit 5 millions, a été financée à 50 % par ses économies et à 50 % par les emprunts contractés par Gustave Eiffel lui-même. Il a remboursé cette somme grâce aux entrées payantes. Et comme la tour reçut 2 millions de visiteurs en six mois en 1889, ce ne fut pas difficile. Une fois payées les traites, Eiffel a continué à exploiter l'affaire.
A qui appartient le terrain sur lequel fut construite la tour ?
A la Ville de Paris qui a mis à disposition le terrain pour vingt ans. A l'échéance, en 1909, la concession fut prolongée jusqu'en 1979, date à laquelle le terrain est revenu à la ville qui est aujourd'hui propriétaire du site et de la tour.
Pourquoi la tour Eiffel, qui devait être éphémère, a-t-elle survécu ?
C'est son intérêt stratégique et militaire qui l'a sauvée. Dès les années 1893-1895, Gustave Eiffel comprend que sa tour doit être utile pour ne pas être détruite. Il y fait donc installer une station d'observation météo, un centre d'observation physiologique... Puis on l'utilise pour transmettre des messages par ondes radio. Pendant la Première Guerre mondiale, des messages allemands y seront captés. Radio tour Eiffel y est créée dans les années 1920. Aujourd'hui encore, son sommet est constitué d'une forêt d'antennes radio et télé.
* Auteur de « La tour de 300 m » (Ed. Taschen) et de « La tour de Monsieur Eiffel » (Découvertes Gallimard).
Tour Eiffel : ils ne voulaient pas de “l’odieuse colonne de tôle boulonnée”
Publié le jeudi 16 mai 2019 à 18h55
La tour Eiffel fête les 130 ans de son ouverture au public. La dame de fer est devenue un emblème de la France et de Paris à l'étranger. À ses débuts pourtant, elle n'a pas fait l'unanimité, s'attirant même de très violentes diatribes. De Maupassant, François Coppée ou encore Charles Garnier.
La tour Eiffel est devenue un symbole de Paris et de la France aux yeux du monde entier. Chaque année, 7 millions de visiteurs se pressent pour gravir le monument qui a vu passer près de 300 millions de curieux depuis son ouverture le 15 mai 1889. Pourtant, au début du chantier, la "tour de 300 mètres" (son nom d'origine) s'est attirée les foudres de nombreux artistes et écrivains pour qui Paris allait être défiguré. Voici des extraits de ces commentaires, souvent très saignants, qui visaient ni plus ni moins à abattre ce grand projet.
La "protestation des artistes"
Moins d'un mois après le début des travaux, une tribune paraît dans le journal Le Temps . Publiée le 14 février 1887, la "Protestation contre la tour de M. Eiffel" est adressée à Adolphe Alphand, le directeur des travaux de la ville de Paris. De tous les écrits s'étant attaqué à la tour Eiffel, il s'agit sans doute du plus célèbre car le document est signé de certains des plus grands noms de l'époque : peintres, sculpteurs, architectes et écrivains. Guy de Maupassant , Alexandre Dumas fils, François Coppée ou encore Charles Garnier (l'architecte de l'Opéra de Paris) sont les plus célèbres d'entre eux.
"Nous venons, écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs passionnés de la beauté jusqu'ici intacte de Paris, protester de toutes nos forces, de toute notre indignation, au nom du goût français méconnu, au nom de l'art et de l'histoire française menacés, contre l'érection, en plein cœur de notre capitale, de l'inutile et monstrueuse tour Eiffel que la malignité publique, souvent empreinte de bon sens et d'esprit de justice a déjà baptisée du nom de Tour de Babel. (...)
La ville de Paris va-t-elle donc s'associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d'un constructeur de machines, pour s'enlaidir irréparablement et se déshonorer ? Car la tour Eiffel, dont la commerciale Amérique ne voudrait pas c'est, n'en doutez pas, le déshonneur de Paris ! Chacun le sait, chacun le dit, chacun s'en afflige profondément, et nous ne sommes qu'un faible écho de l'opinion universelle et légitimement alarmée. (...)
II suffit d'ailleurs, pour se rendre compte de ce que nous avançons, de se figurer une tour vertigineusement ridicule , dominant Paris, ainsi qu'une noire et gigantesque cheminée d'usine, écrasant de sa masse barbare : Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, la tour Saint-Jacques, le Louvre, le dôme des Invalides, l'Arc de triomphe, tous nos monuments humiliés , toutes nos architectures rapetissées, qui disparaîtront dans ce rêve stupéfiant. Et pendant vingt ans, nous verrons s'allonger sur la ville entière, frémissante encore du génie de tant de siècles, comme une tache d'encre, l'ombre odieuse de l'odieuse colonne de tôle boulonnée. C'est à vous qui aimez tant Paris, qui l'avez tant embelli, qui l'avez tant de fois protégé contre les dévastations administratives et le vandalisme des entreprises industrielles, qu'appartient l'honneur de le défendre une fois de plus. (...)"
La dame de fer s'attire une volée de bois vert
La "protestation des artistes" n'est pas le seul texte critique envers la tour Eiffel. Si le monument se veut le symbole de la puissance industrielle de la France, cent ans après la Révolution, il sert aussi d'inspiration à nombre de pamphlétaires, illustrant un autre talent bien français. Ainsi, les injures fusent :
"Ce lampadaire véritablement tragique", Léon Bloy. "Ce squelette de beffroi", Paul Verlaine. "Ce mât de fer aux durs agrès, inachevé, confus, difforme", François Coppée. "Cette haute et maigre pyramide d'échelles de fer, squelette disgracieux et géant, dont la base semble faite pour porter un formidable monument de Cyclopes, et qui avorte en un ridicule et mince profil de cheminée d'usine", Maupassant. "Un tuyau d'usine en construction, une carcasse qui attend d'être remplie par des pierres de taille ou des briques, ce grillage infundibuliforme, ce suppositoire criblé de trous", Joris-Karl Huysmans.
Le gouvernement intervient pour défendre la tour
Mais face aux polémiques, les défenseurs de la tour Eiffel prennent eux aussi la plume pour défendre ce projet jamais-vu. À l'époque, aucun bâtiment aussi haut n'a jamais été construit : la dame de fer détiendra d'ailleurs le record de la la structure la plus grande jusqu'en 1930 avec la construction du Chrysler Building à New York. Chargé des préparatifs de l'Exposition universelle, le ministre du commerce et de l'industrie Edouard Lockroy écrit aussi au responsable des travaux, Adolphe Alphand, pour le soutenir (non sans ironie) :
"Les journaux publient une soi-disant protestation à vous adressée par les artistes et les littérateurs français. Il s'agit de la tour Eiffel, que vous avez contribué à placer dans l'enceinte de l'exposition universelle. A l'ampleur des périodes, à la beauté des métaphores, à l'atticisme d'un style délicat et précis, on devine, sans même regarder les signatures, que la protestation est due à la collaboration des écrivains et des poètes les plus célèbres de notre temps. Cette protestation est bien dure pour vous, Monsieur le Directeur des travaux. Elle ne l'est pas moins pour moi. Ne vous laissez donc pas impressionner par la forme qui est belle, et voyez les faits. La protestation manque d'à-propos. Vous ferez remarquer aux signataires qui vous l'apporteront que la construction de la tour Eiffel est décidée depuis un an et que le chantier est ouvert depuis un mois. On pouvait protester en temps utile : on ne l'a pas fait, et "l'indignation qui honore" a le tort d'éclater juste trop tard. Ce que je vous prie de faire, c'est de recevoir la protestation et de la garder. Elle devra figurer dans les vitrines de l'Exposition. Une si belle et si noble prose, signée de noms connus dans le monde entier, ne pourra manquer d'attirer la foule et, peut-être, de l'étonner."
Eiffel défend son œuvre
Gustave Eiffel se fend également d'une réponse aux artistes. Dans le même numéro du Temps publié le 14 février 1887, l'homme qui donnera son nom à la dame de fer écrit :
"Soutiendra-t-on que c'est par leur valeur artistique que les pyramides ont si fortement frappé l'imagination des hommes ? (...) Qui n'en est pas revenu rempli d'une irrésistible admiration ! Et quelle est la source de cette admiration, sinon l'immensité de l'effort et la grandeur du résultat ?"
"La tour sera le plus haut édifice qu'aient jamais élevé les hommes. (...) Et pourquoi ce qui est admirable en Égypte deviendrait-il hideux et ridicule à Paris ? Je cherche et j'avoue que je ne trouve pas. La protestation dit que la tour va écraser de sa grosse masse barbare Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, la tour Saint-Jacques, le Louvre, le dôme des Invalides, l'Arc de Triomphe, tous nos monuments. Que de choses à la fois ! Cela fait sourire, vraiment. Quand on veut admirer Notre-Dame, on va la voir du parvis. En quoi, du Champ-de-Mars, la tour gênera-t-elle le curieux placé sur le parvis Notre-Dame, qui ne la verra pas ?
Reste la question d'utilité. Ici, puisque nous quittons le domaine artistique, il me sera bien permis d'opposer à l'opinion des artistes celle du public. Je ne crois point faire preuve de vanité en disant que jamais projet n'a été plus populaire ; j'ai tous les jours la preuve qu'il n'y a pas dans Paris de gens, si humbles qu'ils soient, qui ne le connaissent et ne s'y intéressent. A l'étranger même, quand il m'arrive de voyager, je suis étonné du retentissement qu'il a eu."
Le succès populaire vient clore la controverse
L'ouverture de l 'Exposition universelle donnera raison à Gustave Eiffel : du 15 mai au 6 novembre 1889, 1 953 122 visiteurs viennent découvrir la tour Eiffel, soit près de 12 000 par jour ! Le monument connaîtra des baisses de fréquentation par la suite avant d'accéder à un succès jamais contredit à partir des années 1960 avec la naissance du tourisme de masse.
En 1890, dans son récit intitulé La Vie errante , Guy de Maupassant écrira tout de même : "J'ai quitté Paris et même la France, parce que la tour Eiffel finissait par m'ennuyer trop. (...) Mais je me demande ce qu'on conclura de notre génération si quelque prochaine émeute ne déboulonne pas cette haute et maigre pyramide d'échelles de fer, squelette disgracieux et géant, dont la base semble faite pour porter un formidable monument de Cyclopes et qui avorte en un ridicule et mince profil de cheminée d'usine."
Mais d'autres artistes sont revenus sur leur réquisitoire, comme Sully Prudhomme, signataire de la tribune parue dans Le Temps en 1887. Le 13 avril 1889, lors d'une conférence donnée en l'honneur d'Eiffel, il déclare : "J'ai signé une protestation d'artistes et d'écrivains contre le gigantesque édifice (...). Je n'avais, heureusement, jugé et condamné que par défaut, et devant l'œuvre accomplie et victorieuse, je me sens aujourd'hui plus à l'aise que d'autres pour en appeler de ma propre sentence."
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La polémique autour de la tour Eiffel
Il a fallu de la ténacité à Gustave Eiffel et quelque courage au ministre et Commissaire général de l’exposition pour décider de construire la tour. Sans parler des sceptiques qui mettent en doute la possibilité de mener à bien une œuvre si nouvelle et si gigantesque, on assiste à une véritable levée de boucliers de la part des artistes. Voici la lettre adressée à M. Alphand en février 1887, portant la signature des peintres, des sculpteurs, des architectes et des écrivains les plus connus de l’époque
La lettre des artistes
Vue panoramique de l’exposition universelle de 1889
C’est à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889, pour le centenaire de la Révolution française, qu’est construite la fameuse tour. De 300 mètres de haut, elle connue sous le nom de son architecte, Gustave Eiffel. Véritable prouesse technique, la tour initialement construite pour une durée de 20 ans est finalement devenue le symbole permanent de Paris et de la France.
© Bibliothèque nationale de France
"Nous venons, écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs passionnés de la beauté jusqu’ici intacte de Paris, protester de toutes nos forces, de toute notre indignation, au nom du goût français méconnu, au nom de l’art et de l’histoire français menacés, contre l’érection, en plein cœur de notre capitale, de l’inutile et monstrueuse tour Eiffel, que la malignité publique, souvent empreinte de bon sens et d’esprit de justice, a déjà baptisée du nom de "tour de Babel".
La commerciale Amérique n’en voudrait pas
Sans tomber dans l’exaltation du chauvinisme, nous avons le droit de proclamer bien haut que Paris est la ville sans rivale dans le monde. Au-dessus de ses rues, de ses boulevards élargis, le long de ses quais admirables, du milieu de ses magnifiques promenades, surgissent les plus nobles monuments que le génie humain ait enfantés. L’âme de la France, créatrice de chefs-d’œuvre, resplendit parmi cette floraison auguste de pierres. L’Italie, l’Allemagne, les Flandres, si fières à juste titre de leur héritage artistique, ne possèdent rien qui soit comparable au nôtre, et de tous les coins de l’univers Paris attire les curiosités et les admirations. Allons-nous donc laisser profaner tout cela ? La ville de Paris va-t-elle donc s’associer plus longtemps aux baroques aux mercantiles imaginations d’un constructeur de machines, pour s’enlaidir irréparablement et se déshonorer ? Car la tour Eiffel, dont la commerciale Amérique elle-même ne voudrait pas, c’est, n’en doutez pas, le déshonneur de Paris. Chacun le sent, chacun le dit, chacun s’en afflige profondément, et nous ne sommes qu’un faible écho de l’opinion universelle, si légitimement alarmée. Enfin, lorsque les étrangers viendront visiter notre Exposition, ils s écrieront, étonnés ; " Quoi ? C’est cette horreur que les Français ont trouvée pour nous donner une idée de leur goût si fort vanté ? " Ils auront raison de se moquer de nous, parce que le Paris des gothiques sublimes, le Paris de Jean Goujon, de Germain Pilon, de Puget, de Rude, de Barye, etc., sera devenu le Paris de M. Eiffel.
Une cheminée d’usine écrasant de sa masse barbare Notre-Dame
Il suffit, d’ailleurs, pour se rendre compte de ce que nous avançons, de se figurer un instant une tour vertigineusement ridicule, dominant Paris, ainsi qu’une noire et gigantesque cheminée d’usine, écrasant de sa masse barbare Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, la tour Saint-Jacques, le Louvre, le dôme des Invalides, l’Arc de Triomphe, tous nos monuments humiliés, toutes nos architectures rapetissées, qui disparaîtront dans ce rêve stupéfiant. Et pendant vingt ans, nous verrons s’allonger sur la ville entière, frémissante encore du génie de tant de siècles, nous verrons s’allonger comme Une tache d’encre l’ombre odieuse de l’odieuse colonne de tôle boulonnée. C’est à vous qui aimez tant Paris, qui l’avez tant embelli, qui l’avez tant de fois protégé contre les dévastations administratives et le vandalisme des entreprises industrielles, qu’appartient l’honneur de le défendre une fois de plus. Nous nous en remettons à vous du soin de plaider la cause de Paris, sachant que vous y dépenserez toute l’énergie, toute l’éloquence que doit inspirer à un artiste tel que vous l’amour de ce qui est beau, de ce qui est grand, de ce qui est juste. Et si notre cri d’alarme n’est pas entendu, si nos raisons ne sont pas écoutées, si Paris s’obstine dans l’idée de déshonorer Paris, nous aurons du moins, vous et nous, fait entendre une protestation qui honore.
La réponse du ministre
M. Lockroy, ministre en charge du projet, remit à M. Alphand responsable des travaux cette réponse : "Les journaux publient une soi-disant protestation à vous adressée par les artistes et les littérateurs français. Il s’agit de la tour Eiffel, que vous avez contribué à placer dans l’enceinte de l’exposition universelle. A l’ampleur des périodes, à la beauté des métaphores, à l’atticisme d’un style délicat et précis, on devine, sans même regarder les signatures, que la protestation est due à la collaboration des écrivains et des poètes les plus célèbres de notre temps.
Celte protestation est bien dure pour vous, Monsieur le Directeur des travaux. Elle ne l’est pas moins pour moi. Paris, "frémissant encore du génie de tant de siècles ", dit-elle, et qui "est une floraison auguste de pierres parmi lesquelles resplendit l’âme de la France", serait déshonoré si on élevait une tour dont "la commerciale Amérique ne voudrait pas". "Cette main barbare", ajoute-t-elle dans le langage vivant et coloré qu’elle emploie, gâtera "le Paris des gothiques sublimes", le Paris des Goujon, des Pilon, des Barye et des Rude. Ce dernier passage vous frappera, sans doute, autant qu’il m’a frappé, "car l’art et l’histoire français", comme dit la protestation, ne m’avaient point appris encore que les Pilon, les Barge, ou même les Rude, fussent des gothiques sublimes. Mais quand des artistes compétents affirment un fait de cette nature, nous n’avons qu’à nous incliner.
On pouvait protester en temps utiles
Ne vous laissez donc pas impressionner par la forme qui est belle, et voyez les faits. La protestation manque d’à-propos. Vous ferez remarquer aux signataires qui vous l’apporteront que la construction de la tour Eiffel est décidée depuis un an et que le chantier est ouvert depuis un mois. On pouvait protester en temps utile : on ne l’a pas fait, et "l’indignation qui honore" a le tort d’éclater juste trop tard. J’en suis profondément peiné. Ce n’est pas que je craigne pour Paris. Notre-Dame restera Notre-Dame et l’Arc de Triomphe restera l’Arc de Triomphe. Mais j’aurais pu sauver la seule partie de la grande ville qui fût sérieusement menacée : cet incomparable carré de sable qu’on appelle le Champ- de-Mars, si digne d’inspirer les poètes et de séduire les paysagistes.
Une si noble prose ne pouvait manquer d’attirer la foule
Vous pouvez exprimer ce regret à ces Messieurs. Ne leur dites pas qu’il est pénible de ne voir attaquer l’Exposition que par ceux qui devraient ladéfendre ; qu’une protestation signée de noms si illustres aura du retentissement dans toute l’Europe et risquera de fournir un prétexte à certains étrangers pour ne point participer à nosfêtes ; qu’il est mauvais de chercher à ridiculiser une œuvre pacifique à laquelle là France s’attache avec d’autant plus d’ardeur, à l’heure présente, quelle se voit plus injustement suspectée au dehors. De si mesquines considérations touchent un ministre : elles n’auraient point de valeur pour des esprits élevés que préoccupent avant tout les intérêts de l’art et l’amour du beau. Ce que je vous prie de faire, c’est de recevoir la protestation et de la garder. Elle devra figurer dans les vitrines de l’Exposition. Une si belle et si noble prose, signée de noms connus dans le monde entier, ne pourra manquer d’attirer la foule et, peut-être, de l’étonner."
La réponse de G. Eiffel dans Le Temps
Eiffel répondit lui-même dans un entretien qu’il eut à ce sujet avec M. Paul Bourde et qui fut reproduit dans le journal Le Temps :
"Quels sont les motifs que donnent les artistes pour protester contre l’érection de la tour ? Qu’elle est inutile et monstrueuse ? Nous parlerons de l’utilité tout à l’heure. Ne nous occupons pour le moment que du mérite esthétique, sur lequel les artistes sont plus particulièrement compétents.
La tour aura sa beauté propre
Je vous dirai toute ma pensée et toutes mes espérances. Je crois, pour ma part, que la tour aura sa beauté propre. Parce que nous sommes des ingénieurs, croit-on donc que la beauté ne nous préoccupe pas dans nos constructions et qu’en même temps que nous faisons solide et durable, nous ne nous efforçons pas de faire élégant ? Est-ce que les véritables conditions de la force ne sont pas toujours conformes aux conditions secrètes de l’harmonie ? Le premier principe de l’esthétique architecturale est que les lignes essentielles d’un monument soient déterminées par la parfaite appropriation à sa destination. Or, de quelle condition ai-je eu, avant tout, à tenir compte dans la tour ? De la résistance au vent. Et bien ! je prétends que les courbes des quatre arêtes du monument telles que le calcul les a fournies, qui, partant d’un énorme et inusité empâtement à la base, vont en s’effilant jusqu’au sommet, donneront une grande impression de force et debeauté ; car elles traduiront aux yeux la hardiesse de la conception dans son ensemble, de même que les nombreux vides ménagés dans les éléments mêmes de la construction accuseront fortement le constant souci de ne pas livrer inutilement aux violences des ouragans des surfaces dangereuses pour la stabilité de l’édifice.
La Tour Eiffel, grande valse pour piano
La Tour Eiffel : chanson crée par Monsieur Le Serre, Paroles et Musique de A. L. Couverture
Il y a, du reste, dans le colossal une attraction, un charme propre, auxquels les théories d’art ordinaires ne sont guère applicables. Soutiendra-t-on que c’est par leur valeur artistique que les Pyramides ont si fortement frappé l’imagination des hommes ? Qu’est-ce autre chose, après tout, que des monticules artificiels ? Et pourtant, quel est le visiteur qui reste froid en leur présence ? Qui n’en est pas revenu rempli d’une irrésistible admiration ! Et quelle est la source de cette admiration, sinon l’immensité de l’effort et la grandeur du résultat ?
Ce qui est admirable en Égypte deviendrait-il hideux et ridicule à Paris ?
La tour sera le plus haut édifice qu’aient jamais élevé les hommes. — Ne sera-t-elle donc pas grandiose aussi à sa façon ? Et pourquoi ce qui est admirable en Égypte deviendrait-il hideux et ridicule à Paris ? Je cherche et j’avoue que je ne trouve pas. La protestation dit que la tour va écraser de sa grosse masse barbare Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, la tour Saint-Jacques, le Louvre, le dôme des Invalides, l’Arc de Triomphe, tous nos monuments. Que de choses à la fois ! Cela fait sourire, vraiment. Quand on veut admirer Notre-Dame, on va la voir du parvis. En quoi, du Champ-de-Mars, la tour gênera-t-elle le curieux placé sur le parvis Notre-Dame, qui ne la verra pas ? C’est, d’ailleurs, une des idées les plus fausses, quoique des plus répandues, même parmi les artistes, que celle qui consiste à croire qu’un édifice élevé écrase les constructions environnantes. Regardez si l’Opéra ne paraît pas plus écrasé par les maisons du voisinage qu’il ne les écrase lui-même. Allez au rond-point de l’Étoile, et, parce que l’Arc de Triomphe est grand, les maisons de la place ne vous en paraîtront pas plus petites. Au contraire, les maisons ont bien l’air d’avoir la hauteur qu’elles ont réellement, c’est-à-dire à peu près 15 m, et il faut un effort de l’esprit pour se persuader que l’Arc de Triomphe en mesure 45, c’est-à-dire trois fois plus. En conséquence, il est tout à fait illusoire que la tour puisse porter préjudice aux autres monuments de Paris ; ce sont là des mots. Reste la question d’utilité. Ici, puisque nous quittons le domaine artistique, il me sera bien permis d’opposer à l’opinion des artistes celle du public.
Jamais projet n’a été plus populaire
La Tour Eiffel : hymne
Je ne crois point faire preuve de vanité en disant que jamais projet n’a été plus populaire ; j’ai tous les jours la preuve qu’il n’y a pas dans Paris de gens, si humbles qu’ils soient, qui ne le connaissent et ne s’y intéressent. A l’étranger même, quand il m’arrive de voyager, je suis étonné du retentissement qu’il a eu. Quant aux savants, les vrais juges de la question d’utilité, je puis dire qu’ils sont unanimes. Non seulement la tour promet d’intéressantes observations pour l’astronomie, la météorologie et la physique, non seulement elle permettra en temps de guerre de tenir Paris constamment relié au reste de la France, mais elle sera en même temps la preuve éclatante des progrès réalisés en ce siècle par l’art des ingénieurs. C’est seulement à notre époque, en ces dernières années, que l’on pouvait dresser des calculs assez sûrs et travailler le fer avec assez de précision pour songer à une aussi gigantesque entreprise. N’est-ce rien pour la gloire de Paris que ce résumé de la science contemporaine soit érigé dans ses murs ? La protestation gratifie la tour d’ "odieuse colonne de tôle "boulonnée". Je n’ai point vu ce ton de dédain sans une certaine impression irritante. Il y a parmi les signataires des hommes qui ont toute mon admiration ; mais il y en a beaucoup d’autres qui ne sont connus que par des productions de l’art le plus inférieur ou par celles d’une littérature qui ne profite pas beaucoup au bon renom de notre pays.
Nous sommes le pays des ingénieurs
M. de Vogué, dans un récent article de la Revue des Deux Mondes, après avoir constaté que dans n’importe quelle ville d’Europe où il passait, il entendait répéter les plus ineptes chansons alors à la mode dans nos cafés-concerts, se demandait si nous étions en train de devenir les Græculi du monde contemporain. Il me semble que, n’eût-elle pas d’autre raison d’être que de montrer que nous ne sommes pas simplement le pays des amuseurs, mais aussi celui des ingénieurs et des constructeurs qu’on appelle de toutes les régions du monde pour édifier les ponts, les viaducs, les gares et les grands monuments de l’industrie moderne, la tour Eiffel mériterait d’être traitée avec considération."
Autres objections contre la tour et son utilité.
Gustave Eiffel évoque lui-même dans son livre les diverses objections élevées contre la tour et y répond : "Les objections les plus fréquemment mises en avant étaient que la construction elle-même était impossible, que jamais on ne pourrait lui donner une résistance capable de s’opposer à la violence duvent ; que même y arrivât-on sur le papier, on ne trouverait pas d’ouvriers capables de travailler à cette hauteur, les difficultés devant être encore aggravées par les énormes oscillations que prendrait cette colossale tige de fer sous l’effet des vents. Ces objections, qui semblent actuellement bien puériles, ne me touchaient guère. Je savais, par mes travaux antérieurs, que, quand il s’agit de constructions métalliques, la science de la Résistance des matériaux est parvenue, de notre temps, à un degré de précision qui permet d’être assuré par le calcul de la détermination des efforts en chaque point de la construction et des résistances qu’on peut leur appliquer. Je savais aussi, par l’expérience acquise aux grands viaducs de Garabit, de la Tardes, etc., que je n’avais eu aucune difficulté à recruter des hommes travaillant à l’aise au-dessus de vides atteignant 125 m, et pour lesquels l’effet de la hauteur était sans conséquence appréciable. Quant aux oscillations, le calcul les montrait si faibles et si lentes que les ouvriers portés par la construction n’en devaient ressentir aucun effet gênant et à peine s’en apercevoir.
La tour a créée de l’intérêt pour l’exposition
J’eus bien davantage à lutter contre cette objection sans cesse renaissante de l’inutilité de la tour, qui était la tarte à la crème courante. Voici ce que je ne cessais de répéter : Connue du monde entier, la tour a frappé l’imagination de tous en leur inspirant le désir de visiter les merveilles de l’Exposition, et il est indiscutable qu’elle a excité une curiosité et un intérêt universels. Étant la plus saisissante manifestation de l’art des constructions métalliques par lesquelles nos ingénieurs se sont illustrés en Europe, elle est une des formes les plus frappantes de notre génie national moderne. En dehors de ces premiers résultats, dont l’importance matérielle et morale est capitale dans la circonstance, il n’est pas douteux que les visiteurs qui seront transportés au sommet de la tour auront un vif plaisir à contempler sans danger, d’une plate-forme solide, le magnifique panorama qui les entourera. A leurs pieds, ils verront la grande ville avec ses innombrables monuments, ses avenues, ses clochers et ses dômes, la Seine qui l’entoure comme un long ruban d’argent ; plus loin, les collines qui lui forment une ceinture verdoyante, et par-dessus ces collines, un immense horizon d’une étendue de 180 km. On aura autour de soi un site d’une beauté incomparable et nouvelle, devant lequel chacun sera vivement impressionné par le sentiment des grandeurs et des beautés de la nature, en même temps que par la puissance de l’effort humain. Ces spectacles ne sont-ils pas de ceux qui élèvent l’âme ? La tour aura en outre des applications très variées, soit au point de vue de notre défense nationale, soit dans le domaine de la science.
L’intérêt scientifique de la tour
En cas de guerre ou de siège, on pourrait, du haut de la tour, observer les mouvements de l’ennemi dans un rayon de plus de 70 km, et cela par-dessus les hauteurs qui entourent Paris, et sur lesquelles sont construits nos nouveaux forts de défense. Si l’on eût possédé la tour pendant le siège de Paris en 18 7 0, avec les foyers électriques intenses dont elle sera munie, qui sait si les chances de la lutte n’eussent pas été profondément modifiées ? La tour serait la communication constante et facile entre Paris et la province à l’aide de la télégraphie optique, dont les procédés ont atteint une si remarquable perfection. " (Max de Nansouty. — La tour Eiffel.) Elle est elle-même à une distance telle des forts de défense qu’elle est absolument hors de portée des batteries de l’ennemi. Elle sera, enfin, un observatoire météorologique merveilleux, dans lequel on pourra étudier utilement, au point de vue de l’hygiène et de la science, la direction et la violence des courants atmosphériques, l’état et la composition chimique de l’atmosphère, son électrisation, son hygrométrie, la variation de température à diverses hauteurs, etc. Comme observations astronomiques, la pureté de l’air à cette grande hauteur et l’absence des brumes basses qui recouvrent le plus souvent l’horizon de Paris, permettront de faire un grand nombre d’observations d’astronomie physique, souvent impossibles dans notre région. Il faut encore y ajouter l’étude de la chute des corps dans l’air, la résistance de l’air sous différentes vitesses, l’étude de la compression des gaz ou des vapeurs sous la pression d’un immense manomètre à mercure de 400 atmosphères, et toute une série d’expériences physiologiques du plus haut intérêt.
Un observatoire et un laboratoire à la disposition de la science
Ce sera donc pour tous un observatoire et un laboratoire tels qu’il n’en, aura jamais été mis d’analogues à la disposition de la science. C’est la raison pour laquelle, dès le premier jour, tous nos savants m’ont encouragé par leurs plus hautes sympathies. Parmi ceux-ci, je dois citer tout d’abord M. Hervé Mangon, Membre de l’Institut, qui, dès le 3 mars 1885, dans une communication à la Société Météorologique de France, détaillait avec une grande science les services que devait rendre la tour "dont", disait-il le premier, "l’utilité comme instrument de recherchés scientifiques ne saurait être mis en doute". A ce nom je dois ajouter celui de l’amiral Mouchez, Directeur dé l’Observatoire, du colonel Perrier, connu par ses grands travaux géodésiques, de M. Janssen, Directeur de l’Observatoire de Meudon, etc. Je puis maintenant ajouter que l’expérience a réalisé leursprévisions ; j’ai publié un ouvrage qui est presque en entier consacré aux applications scientifiques et militaires de la tour ainsi qu’aux recherches que je viens d’énumérer. Elles sont résumées dans le présent livre. Sans m’attarder à rappeler toutes les difficultés que rencontrent, semées complaisamment sous leurs pas, tous ceux qui veulent entreprendre une œuvre nouvelle, je dirai seulement que, grâce aux bonnes raisons que je viens d’exposer rapidement et à la persévérance que je mis à leur service, la cause fut enfin gagnée : il n’y eut plus qu’à déterminer l’emplacement définitif sur lequel la tour devait s’élever. "
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Paris : la tour Eiffel menace-t-elle vraiment de tomber, comme l'affirment certains sur les réseaux sociaux ?
Des internautes assurent que la tour Eiffel serait en très mauvais état et menacerait de tomber. L'inquiétude est née à la suite d'un article paru dans le magazine "Marianne" qui a eu accès à des rapports confidentiels. La société d'exploitation qui gère le monument assure pourtant que la tour n'a "jamais été aussi préservée".
"Le courronnement de la carrière d'Anne Hidalgo", "Paris touche le fond", "Le symbole du #saccageparis d'Hidalgo". Voici quelques uns des commentaires d'internautes postés sous des publications affirmant depuis quelques semaines que la tour Eiffel menacerait de tomber. Alors que le feu d'artifice sera tiré jeudi 14 juillet depuis les jardins du Trocadéro, l'état du monument suscite l'inquiétude.
Tout est parti d' un article paru fin juin dans un journal sérieux, l'hebdomadaire Marianne, titré ainsi : "Exclusif : Mal en point, rouillée, la Tour Eiffel va-t-elle tomber ?" Dans cet article, le journaliste explique avoir eu accès à trois rapports sur l'état de la tour Eiffel datés de 2010 à 2016. "Selon nos sources, le symbole de Paris est très mal en point" , peut-on lire. D'après le journaliste, ces rapports décrivent "un état très dégradé et une maintenant qui laisse à désirer" . Plusieurs témoignages vont également dans ce sens, comme celui d'un cadre actuel, cité anonymement, qui "se désole" rapporte Marianne . "Si Gustave Eiffel visitait les lieux, il aurait une syncope" , confie la personne interrogée.
Mal en point, rouillée, la Tour Eiffel va-t-elle tomber ? https://t.co/wz8FOdlYU5 — Marianne (@MarianneleMag) June 29, 2022
Contactée, la société d'exploitation de la tour Eiffel (Sete), conteste toutefois ce diagnostic et assure que les rapports n'avaient rien d'alarmant. Le directeur, Jean-François Martins, assure même que "la tour Eiffel n'a jamais été aussi préservée" . Il confirme l'existence de ces rapports, commandés par la Sete elle-même. L'un en 2010, un autre en 2014 et le dernier en 2016. Mais la Sete n'en tire pas le même enseignement. D'après Jean-François Martins, les trois rapports décrivent "une tour en bon état général" . La Sete n'a communiqué à franceinfo qu'un extrait du rapport de 2010. On y lit effectivement que "les observations réalisées sur site révèlent que la structure de la tour présente dans son ensemble un bon état général" . Concernant les peintures, un autre extrait indique que "les systèmes de peinture appliqués à ce jour sont bien adaptés. La périodicité et les procédures son bien respectées" . Les autres rapports n'ont pas été communiqués.
"Le fer puddlé est dans un état irréprochable"
Le patron de la Sete confirme toutefois les anomalies dénoncées dans l'article. 884 défauts ont bien été décelés en 2016, classées en fonction de leur gravité de B à F (F étant la moins bonne note). Ainsi, 68 de ces 884 signalement seraient classés en F. Cette catégorie correspond à des pièces dont on estime qu'elles doivent être changées ou traitées en urgence. Concrètement, il s'agit de pièces trop rouillées. Mais Jean-François Martins assure que ces défauts dits "urgents" ne sont présents que sur des pièces annexes, "ornementales" , qui ne menacent pas la structure. Il ajoute que ces recommandations ont bel et bien été suivies d'effet puisque la réparation de ces 68 pièces est bien programmée dans la 20e campagne de peinture démarrée en 2019 et qui doit se poursuivre jusqu'en 2024. A date, six de ces pièces ont déjà été traitées.
La Sete explique avoir suivi une autre recommandation en procédant au décapage d'une partie de la tour Eiffel pour la première fois de l'histoire du monument. 5% de la surface totale a ainsi été mise à nu pour vérifier l'état du métal sous les couches de peinture. La direction assure que les résultats ont largement rassuré. "Le fer puddlé est dans un état irréprochable" , assure Jean-François Martins.
En résumé, la Tour Eiffel nécessite bien des travaux mais ne menace pas de tomber demain. Ce que confirme l'expert judiciaire qui a rédigé l'un des rapports. Bernard Giovannoni, expert judiciaire, à l'origine du rapport de 2014 sur l'état des peintures, confirme qu'il n'a "jamais écrit que la tour Eiffel menaçait de s'effondrer" . Il y avait bien "de la peinture qui s'effritait, de la rouille" , mais "rien qui mette la tour en péril" . En revanche, il rappelle et "assume" qu'il appelait à l'époque à engager "des travaux au plus vite" , au risque que la facture s'alourdisse dans les années à venir, notamment en raison de la présence de plomb et d'un possible durcissement de la règlementation qui, à ses yeux, aurait entraîné un surcoût.
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Saviez-vous que la Tour Eiffel a joué un rôle décisif pendant les deux Guerres mondiales ?
C’est un monument auquel on pense forcément lorsque l’on évoque Paris. C’est un endroit qu’il faut absolument avoir visité au moins une fois, celui qui fait la fierté de Paris, et de la France, à travers le monde et qui n’en finit pas d’attirer des millions de visiteurs chaque année. Bien entendu, comment ne pas penser à la tour Eiffel, célèbre Dame de Fer qui veille sur Paris et ses habitants depuis 1889 ? Décriée à ses débuts puis adulée par le monde entier, la création de Gustave Eiffel a été le témoin de bien des histoires. Mais ce que l’on a souvent tendance à oublier, c’est que le monument n’a pas toujours été un simple spectateur…
La science, ultime moyen de sauver la tour Eiffel
L’histoire de la tour Eiffel, c’est avant tout celle d’un monument qui a bien failli disparaître après quelques années seulement d’existence. Inaugurée le 31 mars 1889 , la tour Eiffel est la grande star de l’Exposition Universelle de la même année, ayant attiré 2 millions de visiteurs à la fermeture de l’exposition le 31 octobre 1889. Malheureusement pour la tour et son créateur, l’intérêt va très vite diminuer. Malgré un certain sursaut en 1900 (un million de visiteurs), année de la nouvelle Exposition Universelle, la tour Eiffel a bien du mal à passionner et la question d’une démolition est plus que jamais d’actualité. Au départ, l’imposante tour de 300 mètres n’est effectivement pas destinée à durer. Il est ainsi prévu, dès 1903, de la démolir après l’expiration de la concession, en 1910 . Mais c’est sans compter sur Gustave Eiffel, qui tient absolument à ce que son œuvre lui survive. L’ingénieur va alors financer et encourager plusieurs expériences scientifiques au sommet de la tour. C’est ainsi que l’armée française installe en 1904 un émetteur de télégraphie sans fil (T.S.F.) , car sa hauteur favorise la propagation des ondes hertziennes. Des premiers tests permettent d’établir des liaisons à 400 kilomètres, puis rapidement à 6 000 !
Une victoire majeure de 1914 gagnée grâce à la Dame de Fer
Une installation qui va s’avérer décisive, pas seulement pour la tour Eiffel, qui évite ainsi la destruction avec la mise en place de cette technologie. Dix ans après, la Première Guerre mondiale frappe en effet de plein fouet. Très vite, la décision est prise de faire de la tour Eiffel un poste d’observation militaire, et il est ordonné de tout mettre en œuvre pour tirer le meilleur parti des écoutes de l’ennemi. 7 000 sapeurs-télégraphistes sont ainsi réquisitionnés et l’armée française parvient à écouter les stations mobiles allemandes au fur et à mesure de leur avancée sur le front. Le plus beau fait d’armes intervient avec la Bataille de la Marne de 1914 . Le message d’un général dont la cavalerie couvre l’aile droite de l’armée allemande est intercepté. Il est notamment dit que “ ses chevaux sont fatigués, le fourrage manque et qu’il veut s’arrêter pour attendre des réapprovisionnements ”. Mais pendant ce temps, une autre partie de l’armée allemande continue de descendre vers le sud. De quoi créer une brèche dont vont profiter les Français pour mener la contre-attaque heureuse de la Bataille de la Marne, victoire décisive dans l’histoire du conflit.
Paris et sa tour vivent sous occupation allemande
Après la guerre de 14-18, la tour est à nouveau utilisée pour mener des expériences scientifiques et même diffuser, dès 1935, des émissions télévisées. Mais l’horreur de la guerre mondiale frappe à nouveau en 1939. Et cette fois, la donne est encore plus lourde puisque la France capitule dès le mois de juin 1940 et Paris, tout comme une partie du pays, passe sous occupation allemande . Savourant sa victoire, Adolf Hitler en profite par exemple pour visiter les monuments parisiens en moins de 4h. Bien entendu, la tour Eiffel ne fait pas exception au programme, comme l’atteste la célèbre photo du 28 juin 1940 , où le Führer pose devant la Dame de Fer en parfaite image de propagande. Mais l’un des rêves d’Hitler est de se faire prendre en photo depuis le dernier étage de la tour Eiffel. Un souhait qu’il ne pourra toutefois pas réaliser, puisque les câbles des ascenseurs ont été sabotés peu avant l’arrivée d’Hitler. Faute de temps, ce dernier se résout finalement à ne pas grimper au sommet. Autre anecdote symbolisant l’opposition de la tour Eiffel à l’occupation allemande : les soldats nazis ont dû gravir les 324 mètres de la Tour Eiffel à pied pour étendre le drapeau à la croix gammée. Mais le drapeau étant si large, il a été emporté par le vent 2 heures seulement après sa mise en place. Exaspérés, les soldats ont dû remonter la Tour et remplacer le drapeau par un plus petit.
La tour Eiffel passée tout près de la destruction à l’été 1944
Comme à ses débuts, la tour Eiffel est à nouveau menacée de destruction pendant l’occupation allemande. Avec pour objectif de détruire les plus importants de Paris et de faire de Berlin une grande capitale, Hitler voit l’arrivée des Alliés en 1944 mettre à mal son plan. Il missionne alors le Général Dietrich von Choltitz , gouverneur militaire de la garnison du « Grand Paris », de démolir tous les monuments religieux et historiques de la ville, dont la Tour Eiffel. La consigne est claire : “Paris ne doit pas tomber entre les mains de l’ennemi, ou alors que ce soit un champ de ruines”. Toutefois, Dietrich von Choltitz ignore finalement l’ordre de destruction, à tel point qu’il sera nommé par certains “Sauveur de Paris” à la fin du conflit. D’après ses mémoires, conscient que la destruction des infrastructures de Paris serait inutile, que la guerre est perdue pour son camp, et soucieux de ménager son avenir de futur prisonnier, il n’aurait pas donné l’ordre de destruction malgré des mines déjà installées. Toutefois, des recherches historiques ont démontré que c’est simplement en raison du manque de moyens et de temps que Choltitz n’a pas pu respecter les ordres. Resté fermé au public pendant la durée de la guerre, la tour Eiffel revit avec la Libération de Paris. D’ailleurs, c’est au départ des troupes allemandes que les ascenseurs se remettent, comme par hasard, à fonctionner. Comme un ultime pied de nez envoyé par la Dame de Fer, qui aura donc survécu à deux guerres mondiales et plusieurs tentatives de démolition !
À lire également : Savez-vous de quel célèbre édifice proviennent les pierres du pont de la Concorde ?
Image à la une : Tour Eiffel © Pexels
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Eiffel, la tour de tous les défis
Description.
A l’occasion des 130 ans de la Tour Eiffel, ce film retrace l’épopée inouïe de sa construction. Sortie de terre en un temps record à la fin du XIXe siècle, elle est à l’époque l’édifice le plus grand et le plus fou jamais construit par l’Homme.
Une animation inédite en 3D retrace pas à pas les grandes étapes de la construction de la Tour Eiffel et permet de plonger au coeur de son histoire haletante, de sa construction jusqu’à nos jours.
Pascal Ory a dédié sa vie à la Tour Eiffel. Cet historien a passé plusieurs décennies à comprendre, décrypter la construction de cette tour iconique. Il y a deux ans, il s’est lancé dans un projet faramineux : avec l’un des plus grands spécialistes de l’animation 3D, il recrée étape par étape l’érection de la Dame de Fer en images animées. L’histoire de sa construction est tout sauf un long fleuve tranquille. Les détracteurs de son inventeur génial, Gustave Eiffel, sont nombreux et puissants. Mais peu importe, en 1887, les premiers trous de fondation sont creusés. En seulement deux ans, ce qui est certainement l’une des plus belles créations de l’Homme est terminée et son inauguration a lieu lors de l’Exposition Universelle de 1889. Gustave Eiffel s’est ensuite battu bec et ongles pour la sauver, car elle est devait être détruite au bout de vingt ans ! C’est cette histoire épique que nous allons vous raconter. Nous partirons aussi à la découverte de la Tour Eiffel d’aujourd’hui, ce symbole français qui attire chaque année près de 10 millions de visiteurs. Nous assisterons à son décapage pour retrouver le pigment d’origine de la Tour qui a été repeinte tous les sept ans depuis sa construction, conformément aux souhaits de Gustave Eiffel.
Fiche technique et artistique
- Réalisateur : Thibaud Marchand
- Producteurs : France 3, Tournez s'il vous plait
- Année : 2020
- Nationalité : France
Versions disponibles
Français, Anglais, Italien
Transcription
Accompagnements pédagogiques, 6 dossiers thématiques.
Dossier thématique
L'architecture au fil des siècles
Paris, "Ville Lumière" ou crépusculaire ?
"Parlare in italiano per favore" // Une sélection de programmes en italien !
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Matière et Création
La ville française et son histoire : enjeux et défis politiques, sociaux, culturels, artistiques
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Karambolage - La tour Eiffel et les expressions "au poil"
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Architectures - Tous les épisodes
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Why were so many metro stations in Moscow renamed?
Okhotny Ryad station in Soviet times and today.
The Moscow metro system has 275 stations, and 28 of them have been renamed at some point or other—and several times in some cases. Most of these are the oldest stations, which opened in 1935.
The politics of place names
The first station to change its name was Ulitsa Kominterna (Comintern Street). The Comintern was an international communist organization that ceased to exist in 1943, and after the war Moscow authorities decided to call the street named after it something else. In 1946, the station was renamed Kalininskaya. Then for several days in 1990, the station was called Vozdvizhenka, before eventually settling on Aleksandrovsky Sad, which is what it is called today.
The banner on the entraince reads: "Kalininskaya station." Now it's Alexandrovsky Sad.
Until 1957, Kropotkinskaya station was called Dvorets Sovetov ( Palace of Soviets ). There were plans to build a monumental Stalinist high-rise on the site of the nearby Cathedral of Christ the Saviour , which had been demolished. However, the project never got off the ground, and after Stalin's death the station was named after Kropotkinskaya Street, which passes above it.
Dvorets Sovetov station, 1935. Letters on the entrance: "Metro after Kaganovich."
Of course, politics was the main reason for changing station names. Initially, the Moscow Metro itself was named after Lazar Kaganovich, Joseph Stalin’s right-hand man. Kaganovich supervised the construction of the first metro line and was in charge of drawing up a master plan for reconstructing Moscow as the "capital of the proletariat."
In 1955, under Nikita Khrushchev's rule and during the denunciation of Stalin's personality cult, the Moscow Metro was named in honor of Vladimir Lenin.
Kropotkinskaya station, our days. Letters on the entrance: "Metropolitan after Lenin."
New Metro stations that have been opened since the collapse of the Soviet Union simply say "Moscow Metro," although the metro's affiliation with Vladimir Lenin has never officially been dropped.
Zyablikovo station. On the entrance, there are no more signs that the metro is named after Lenin.
Stations that bore the names of Stalin's associates were also renamed under Khrushchev. Additionally, some stations were named after a neighborhood or street and if these underwent name changes, the stations themselves had to be renamed as well.
Until 1961 the Moscow Metro had a Stalinskaya station that was adorned by a five-meter statue of the supreme leader. It is now called Semyonovskaya station.
Left: Stalinskaya station. Right: Now it's Semyonovskaya.
The biggest wholesale renaming of stations took place in 1990, when Moscow’s government decided to get rid of Soviet names. Overnight, 11 metro stations named after revolutionaries were given new names. Shcherbakovskaya became Alekseyevskaya, Gorkovskaya became Tverskaya, Ploshchad Nogina became Kitay-Gorod and Kirovskaya turned into Chistye Prudy. This seriously confused passengers, to put it mildly, and some older Muscovites still call Lubyanka station Dzerzhinskaya for old times' sake.
At the same time, certain stations have held onto their Soviet names. Marksistskaya and Kropotkinskaya, for instance, although there were plans to rename them too at one point.
"I still sometimes mix up Teatralnaya and Tverskaya stations,” one Moscow resident recalls .
“Both have been renamed and both start with a ‘T.’ Vykhino still grates on the ear and, when in 1991 on the last day of my final year at school, we went to Kitay-Gorod to go on the river cruise boats, my classmates couldn’t believe that a station with that name existed."
The city government submitted a station name change for public discussion for the first time in 2015. The station in question was Voykovskaya, whose name derives from the revolutionary figure Pyotr Voykov. In the end, city residents voted against the name change, evidently not out of any affection for Voykov personally, but mainly because that was the name they were used to.
What stations changed their name most frequently?
Some stations have changed names three times. Apart from the above-mentioned Aleksandrovsky Sad (Ulitsa Kominterna->Kalininskaya->Vozdvizhenka->Aleksandrovsky Sad), a similar fate befell Partizanskaya station in the east of Moscow. Opened in 1944, it initially bore the ridiculously long name Izmaylovsky PKiO im. Stalina (Izmaylovsky Park of Culture and Rest Named After Stalin). In 1947, the station was renamed and simplified for convenience to Izmaylovskaya. Then in 1963 it was renamed yet again—this time to Izmaylovsky Park, having "donated" its previous name to the next station on the line. And in 2005 it was rechristened Partizanskaya to mark the 60th anniversary of victory in World War II.
Partizanskaya metro station, nowadays.
Another interesting story involves Alekseyevskaya metro station. This name was originally proposed for the station, which opened in 1958, since a village with this name had been located here. It was then decided to call the station Shcherbakovskaya in honor of Aleksandr Shcherbakov, a politician who had been an associate of Stalin. Nikita Khrushchev had strained relations with Shcherbakov, however, and when he got word of it literally a few days before the station opening the builders had to hastily change all the signs. It ended up with the concise and politically correct name of Mir (Peace).
The name Shcherbakovskaya was restored in 1966 after Khrushchev's fall from power. It then became Alekseyevskaya in 1990.
Alekseyevskaya metro station.
But the station that holds the record for the most name changes is Okhotny Ryad, which opened in 1935 on the site of a cluster of market shops. When the metro system was renamed in honor of Lenin in 1955, this station was renamed after Kaganovich by way of compensation. The name lasted just two years though because in 1957 Kaganovich fell out of favor with Khrushchev, and the previous name was returned. But in 1961 it was rechristened yet again, this time in honor of Prospekt Marksa, which had just been built nearby.
Okhotny Ryad station in 1954 and Prospekt Marksa in 1986.
In 1990, two historical street names—Teatralny Proyezd and Mokhovaya Street—were revived to replace Prospekt Marksa, and the station once again became Okhotny Ryad.
Okhotny Ryad in 2020.
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"They fell to the ground with screams": Russian Guards fired at children single near Moscow - there is a casualty
2023-08-20T20:58:57.477Z
Highlights: In Russia, in the city of Elektrostal (Moscow region), during demonstrations, Rosgvardia soldiers began shooting at spectators with children from machine guns with blank cartridges. One child received serious damage from a rebounded cartridge case. In the video, a child can be heard crying and screaming violently. It is also interesting that Russia recently arranged a solemn farewell to Vladimir Shestakov, convicted for the murder of a child, who became a mercenary of PMC "Wagner" and was liquidated in the war in Ukraine.
In Russia, in the city of Elektrostal (Moscow region), during demonstrations, Rosgvardia soldiers began shooting at spectators with children from machine guns with blank cartridges.
So far, one injured child is known.
This was reported by the local Telegram channel of the Cheka-OGPU.
"Small children were clutching their heads screaming and falling to the ground. Not without injuries. The child received serious damage from a rebounded cartridge case," the report said.
One of the witnesses to the incident posted a video. It was her child who was shot by the Russian Guards. In the video, a child can be heard crying and screaming violently.
After the woman realized that her child had been wounded, she called her husband and doctor.
Meanwhile, Russian occupier Ivan Alekseev in the war in Ukraine after a drunken quarrel killed his colleague and tried to cover up the crime, saying it was the work of "Ukrainian saboteurs."
It is also interesting that Russia recently arranged a solemn farewell to Vladimir Shestakov, convicted for the murder of a child, who became a mercenary of PMC "Wagner" and was liquidated in the war in Ukraine.
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Source: tsn
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