trois tours de grenoble

City guide Grenoble

Grenoble au fil des façades, leçons de style

immeubles façades Grenoble

« Au bout de chaque rue, une montagne » disait Stendhal. Et si, au lieu de regarder l’horizon, nous levions les yeux au ciel ?

Aujourd’hui, nous partons explorer les ruelles pavées et avenues ensoleillées grenobloises à la découverte de l’extraordinaire mélange architectural au fil des époques accompagnés de Vincent de Taillandier, guide conférencier à l’Office de Tourisme Grenoble Alpes. Sous nos yeux, les immeubles et bâtiments devant lesquels on passe souvent sans vraiment apercevoir qu’ils sont le témoin de la créativité des architectes et des styles qui ont traversé la ville. Le nez en l’air, ça flaire bon l’art déco, la belle époque et tant d’autres joyaux qui nous sont sous-titrés par Vincent et son intarissable passion pour Grenoble.

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Une histoire ancienne, une architecture éblouissante

Premier arrêt, place du tribunal. Connaissez-vous la statue du chevalier Pierre Terrail, mieux connu sous le nom de Bayard ? Réalisée par le sculpteur Nicolas Raggi en 1922, la statue du « chevalier sans peur et sans reproche » témoigne de sa bravoure et de son honnêteté inébranlable.

En décalant légèrement votre regard vous apercevrez l’Église Saint-André, classée monument historique, qui incarne à la perfection l’âme de cette cité historique. Elle fait face à l’ancien parlement du Dauphiné et sur son extraordinaire façade se côtoient saints, symboles royaux et allégories de la justice. Lorsque les rayons du soleil la caressent, les subtilités sculpturales prennent vie, comme une invitation à voyager dans le temps et à imaginer les débats animés d’antan.

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G : La statue de Bayard & l’église Saint-André – D : Façade de l’ancien parlement du Dauphiné (1453) – Place du tribunal

Les fenêtres à meneau, témoins d’une époque

Nous continuons notre exploration Rue Servan où se cache un trésor d’une élégance discrète : des fenêtres à meneau. Leurs montants délicats divisent la lumière naturelle de manière gracieuse et confèrent avec humilité une ambiance chaleureuse et accueillante à cette ruelle. Bien que discrètes à première vue, ces gardiennes silencieuses du passé ont un impact indéniable sur l’esthétique des bâtiments du 17e siècle. Les aviez-vous remarquées ?

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Immeuble avec fenêtres à meneau (17e siècle) – Rue Servan

Des façades « carte postale »

Que serait Grenoble sans ses maisons colorées longeant les quais ? Difficile de l’imaginer.

Véritable bouffée de fraîcheur dans le paysage urbain, prenons le temps de les apprécier de loin puis traversons l’Isère, direction le quartier Saint-Laurent. Une immersion vivifiante dans une architecture qui rappelle les riveras italiennes et leurs couleurs de façades vitaminées. Un des quartiers les plus anciens de la ville, source inépuisable d’inspiration et de contemplation.

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G : Façade d’un immeuble construit en 1806 dans le quartier Saint-Laurent – D : Les façades colorées des Quais Saint-Laurent

La maison de famille de Stendhal

Entracte littéraire au 2 Rue de Bonne, entre la place Grenette et l’arrêt de tram Hubert Dubedout. Bienvenue à la maison d’un certain Chérubin Beyle, père du romancier et essayiste Stendhal. Construite au début du 19e siècle dans le style Empire, synonyme d’opulence, de grandeur et de classicisme, ce style architectural est caractérisé par un retour à l’esthétique de l’Antiquité romaine et grecque, avec des éléments architecturaux symétriques et d’une grande élégance. Cette maison illustre la fière histoire littéraire de Grenoble et son éminente figure, auteur du livre Le Rouge et le Noir, Stendhal.

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La maison du père de Stendhal dans le style Maison Empire (début 19e siècle) – 2 rue de Bonne

Place de Verdun, le style seconde empire sur son 31

Bien plus qu’une simple esplanade urbaine, la place Verdun abrite des trésors culturels dont l’un des plus remarquables est l’ancien musée de la peinture, datant du 18e siècle. Bien que le musée ait trouvé une nouvelle demeure, ce bâtiment renommé La Plateforme reste un lieu chargé d’histoire. Il est aujourd’hui un centre d’information sur les projets urbains.

En faisant un demi-tour sur vous-même vous ferez face à l’arrêt de Tram Verdun-Préfécture. Vous admirerez alors un immeuble du Second Empire. Il se distingue par sa façade en pierre, ses balcons en fer forgé, son toit en ardoise et ses ornementations délicates. En regardant bien vous apercevrez ses corniches sculptées et certains détails architecturaux somptueux. Les bâtiments dans le style second empire racontent l’histoire fascinante d’une époque où l’architecture était un moyen d’exprimer la prospérité et la puissance de la France sous Napoléon III. Les balcons ouvragés, les portes monumentales et les façades richement décorées témoignent du souci du détail et du sens du style de l’époque.

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G : Ancien musée de peinture, bâtiment classé (18e siècle) – D : Bâtiment Second Empire (milieu du 19e)  – Place Verdun

La Belle Époque

Le premier se dresse droit face à porte de France, le second fait l’angle de deux axes incontournables de la ville. Deux styles qui se séparent de quelques décennies. Vous les avez surement déjà vu, mais les avez-vous observé ?

Le premier (photo de gauche) construit dans le style Art Nouveau se distingue par son originalité, témoignant de l’ère créative qui a caractérisé le tournant du 20e siècle. Ici, v ous découvrirez un bâtiment riche de détails audacieux, arborant des motifs organiques et des courbes gracieuses. En observant chaque détail vous pourrez découvrir l’élégance des balcons en fer forgé et les courbes de certaines fenêtres en arc.

Le second (photo de droite) construit dans le style Haussmannien vous semblera sans doute plus familier. Caractérisé par leurs structures symétriques, leurs façades en pierre de taille, leurs balcons en fer forgé et leurs toits à mansardes, les immeubles haussmanniens sont nombreux a Grenoble. Ils apportent une élégance intemporelle à la ville, témoignant de l’effervescence de la période qui a vu naître ces bâtiments. Ils sont un rappel constant de l’époque où Grenoble a embrassé les idéaux de la Belle Époque.

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G : immeuble dans le style Art Nouveau (fin 19e) situé 2 Bd Gambetta – Droite : immeuble haussmanien (début 20e) situé 8 Rue Alsace Lorraine

Une basilique dans le style Art déco ?

Laissez-vous surprendre par l’originalité de cette basilique, construite dans un style entre le roman primitif et l’art déco. Niché au sein de la place de Metz, dans l’hyper-centre grenoblois, sa façade reste fidèle à l’esprit romano-byzantin, reconnue par ses dualités de couleur, qui lui donne un caractère joyeux. Les aménagements intérieurs s’inspirent fortement de l’art déco et s’allient avec beaucoup de finesse à l’esthétique extérieure.

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Paroisse Saint-Joseph dans le style Art déco, construite entre 1914 et 1924 – Place de Metz

À l’abordage !

À quelques mètres de la basilique, de l’autre côté de la rue adjacente, vous découvrirez un bâtiment construit dans le Moderne Style, l’évolution du style Art Déco. Il se démarque nettement du panorama grâce à son son architecture de forme arrondie en relief, centré entre deux façades à la composition symétrique. Vous l’aurez sans doute deviné, son architecture s’inspire des paquebots transatlantiques, avec un air de bastingage.

Hissons à présent les voiles pour une autre curiosité architecturale, les Trois Tours.

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Immeuble dans le Moderne style – Place de Metz (milieu 20e)

Les géantes grenobloises

Vous ne pourrez pas les louper. À quelques pas de l’Hôtel de Police, au Nord-Est de Grenoble, vous tomberez nez-nez avec trois immenses Tours, de chacune 98 mètres de haut. Construites entre 1965 et 1968, les structures conçues à l’échelle imposante du paysage environnant, se dressent comme des ruches aux alvéoles extérieures, capturant immédiatement l’attention. Les balcons sont disposés d’une manière à créer une danse d’ombres et de lumières, transformant les façades en tableaux volumétriques abstraits. En approchant de leurs bases vous découvrirez des halls d’entrée habillés de mosaïques étincelantes et tenterez de compter les 28 étages qui totalisent 500 logements. Incarnant l’environnement qui les entoure, ces édifices furent baptisés « Belledonne », « Vercors », et « Mont Blanc ».

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Les Trois Tours (années 60)

C’est ici que se termine notre aventure architecturale, en collaboration avec l’agence Grenoble Alpes. Au fil de notre exploration, nous aurons découvert des trésors historiques et des joyaux architecturaux qui racontent l’histoire de Grenoble Alpes, depuis la Renaissance jusqu’à nos jours. Ces bâtiments sont les gardiens de notre histoire et les témoins de notre créativité contemporaine. Chaque rue, chaque place, chaque façade révèle une parcelle de l’âme de la capitale des Alpes, des statues héroïques aux églises Art Déco, des fenêtres à meneau aux maisons colorées du quartier Saint-Laurent, de la maison du père de Stendhal à la place Verdun et ses bâtiments chargés d’histoire, Grenoble se dévoile comme un trésor d’architecture lorsqu’on lève les yeux au ciel.

GAM

Muni d’un carnet de note & de mon appareil photo je vais à la rencontre des curiosités dont regorge notre territoire.

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mardi 13 mars 2012

Grenoble - trois tours - ensemble l'ile verte - roger anger.

Grenoble - Trois tours - Ensemble l'Ile Verte  Architectes: Roger Anger, Pierre Puccinelli, Michel Loyer , Charles Pivot, Pierre Junillon, Mario Heymann.  Construction: 1962-1967

3 commentaires:

trois tours de grenoble

Bon alors : les 1ers Igh en France ? Les tours de Grenoble ou celles de Rennes ? :-)

J'ai pu y sejourner dans les années 1980. Impressionnant et de grande qualité architecturale. De l'Art !

trois tours de grenoble

Bonjour, j'habite une tour dans le 12ème à Paris construite par Anger & Puccinelli. Je voudrais savoir si comme chez nous les parties communes de votre immeuble possèdent beaucoup de boiseries ?

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Les 3 Tours de Grenoble

pour voir la galerie, cliquez sur la photo.

La résidence de l’Île Verte, communément appelée « les trois tours de Grenoble » , constructions emblématiques de la ville, a été érigée au milieu d’un parc entre 1963 et 1967, d’après les plans de Roger Anger et Pierre Puccinelli . Hautes de 98 mètres (sans l’antenne), les trois tours étaient, lors de leur inauguration, les plus hautes tours habitées d’Europe, avec en tout 504 appartements répartis sur 28 étages habités. Chaque tour est composée de 33 niveaux. Elles portent les noms de Belledonne, Vercors et Mont Blanc.

Source: Wikipédia

Pourquoi une telle forme?

« D’abord à cause de l’orientation.Nous avons fait en sorte qu’aucun appartement ne soit orienté au nord. Puis surtout cela répondait à nos aspirations. Nous avons toujours manifesté dans nos études une réaction à l’encontre des murs-rideaux ». « Il est difficile à première vue d’envisager une tour qui ne corresponde pas à une plastique traditionnelle. Une tour, c’est au fond quelque chose de très simple. C’est du trapu, du massif, du carré. Nous, nous avons voulu réaliser quelque chose de plus subtil, de plus élégant. Quelque chose dont l’aspect change selon l’angle sous lequel on le regarde. Nous avons voulu y incure aussi nos recherches architecturales qui consistent à donner à chaque appartement une personnalisation propre, à chaque habitant une impression de liberté. Chaque appartement ici, a sa propre loggia. Il est indépendant des voisins. Nul ne peut avoir de vue sur l’autre. Réaliser une suite de maisons individuelles en hauteur. Construire des petits hôtels particuliers entassés les uns au-dessus des autres. Les Tours de Grenoble sont une tentative dans ce sens-là ».

L’architecte Roger ANGER dégage ici les origines, la philosophie et les points saillants de l’opération. « Tout est né, dit-il, d’une façon très simple. La municipalité de Grenoble avait depuis longtemps projeté de construire dans l’Ile Verte. Un plan avait été fait qui prévoyait l’emplacement de trois tours. Cela se justifiait par la nécessité de respecter les espaces verts.L’Ile Verte est en effet un parc situé à la lisière de la ville sur un ancien lit de l’Isère, là où hier encore se dressaient les fortifications. Des arbres magnifiques la couvrent. S’il avait fallu construire au sol un nombre de logements égal à celui prévu, le parc eût disparu tout à fait. La solution de la tour apportait ainsi, sur le plan de l’urbanisme, l’avantage d’atteindre à une densité plus importante pour un empiétement moindre au sol. Nous avons fait une quarantaine de croquis afin de voir quelle serait la forme qui tiendrait le moins de place. Nous avons finalement opté pour le losange ou plutôt pour deux triangles accolés, tronqués dans leurs bouts et séparés par une faille, une cheminée centrale ouverte sur l’exrérieur à ses deux extrémités et où seraient groupées les parties communes de l’immeuble. 55.000 heures d’études d’architectes, de dessinateurs et d’ingénieurs ont été nécessaires à leur conception ».

Source: http://norby4.free.fr/

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Trois Tours de l’Ile-Verte - 1965

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Petite promenade architecturale dans Grenoble

En levant les yeux sur les façades grenobloises, vous y verrez mille et un détails qui racontent l’évolution de la ville d’hier à aujourd’hui. balade en compagnie d’un guide passionné d’architecture, vincent de taillandier..

Avec 2 000 ans d’histoire dans le rétroviseur, la ville de Grenoble, longtemps capitale du Dauphiné, a forcément encore des traces visibles des époques et des styles architecturaux qui l’ont traversée. Comme autant de témoignages de son développement et des goûts de l’époque pour la construction des habitations. « Grenoble a toujours été une ville d’innovation, rappelle Vincent de Taillandier, guide-conférencier et spécialiste de l’histoire de la ville, à Grenoble Alpes Tourisme. Loin d’être conservatrice, elle n’a jamais eu peur d’aller vers la nouveauté, et notamment en matière d’architecture. Elle a aussi été l’un des berceaux de la production du ciment, à la fin du XIX e  siècle : la construction urbaine en a donc été influencée bien plus tôt que dans d’autres villes en France ». Mais avant de parler de ce ciment moulé, remontons le temps pour arriver au XIV e  siècle :  « Au 20 de la rue Chenoise, on trouve la plus ancienne maison de Grenoble : il s’agissait de la demeure du banquier Jacques de Die. Même si elle a été remaniée au fil des siècles, comme beaucoup de maisons du centre ancien, on y voit des traces du XIV e  » . Car fabriqués en pierres, donc plus solides pour résister à l’usure des siècles, ce sont les bâtiments nobles ou religieux qui sont encore debout, les habitations du peuple étant faites de bric et de broc : « À l’époque ancienne, il n’y avait pas de quartiers pauvres ou d’autres plus riches, dans Grenoble. Les gens modestes habitaient généralement dans les faubourgs. Dans la ville ancienne, les plus aisés vivaient au premier étage et les plus modestes dans les étages supérieurs. Située autrefois dans les faubourgs, à l’extérieur du rempart, la rue Chenoise était une rue très passante pour aller au pont. Elle était donc commerçante. Quand ce quartier a été intégré à la vieille ville, à la fin du XIV e  siècle, elle a vu des personnes aisées y faire construire leur maison. »

Vincent de Taillandier. © Compra

« Grenoble n’a jamais eu peur d’aller vers la nouveauté en architecture. » Vincent de Taillandier, guide-conférencier et responsable des guides de Grenoble Alpes tourisme

Matériaux locaux.

À Grenoble, on construit très tôt en pierres, car de nombreuses carrières fournissent les pierres : à l’Échaillon, Sassenage, Le Fontanil, ou Fontaine. « Très belle pierre calcaire du Vercors, celle de l’Échaillon sert pour les bâtiments de prestige, s’enthousiasme Vincent de Taillandier. On la retrouve sur les parties anciennes du palais du Parlement. Bien polie, elle s’apparente au marbre, par son grain serré ». À l’époque moderne, on utilise plutôt la pierre du Fontanil, d’un beau gris bleuté, qui est moins coûteuse et plus facile à extraire. Par ailleurs, on utilise énormément la molasse de Voreppe, un grès tendre, facile à sculpter, mais plus fragile. « Si la pierre calcaire est utilisée sur le rez-de-chaussée, pour rendre les maisons solides et résistantes aux inondations, à partir du premier étage, on utilise la molasse. On peut le voir à la librairie Arthaud : sur la tourelle en encorbellement, la partie basse, qui était autrefois un puits est en pierres calcaires et dès le rez-de-chaussée, c’est de la molasse ». À partir des années 1860, on importe la pierre de Saint-Restitut, dans la Drôme, grâce au chemin de fer. « Tous les étages des maisons bourgeoises de Grenoble sont construits dans cette pierre calcaire. C’est le cas sur la place de Verdun, où les bâtiments n’ont pas forcément le même style, mais l’unité est apportée par cette pierre jaune doré ».

Décors en ciment moulé.

L’architecture grenobloise a particulièrement bénéficié de l’invention du ciment. Certains industriels, les cimentiers bien sûr, mais bien d’autres comme les nombreux gantiers, utilisaient ce nouveau matériau de construction, pour réaliser des décorations moins chères qu’en pierres, tout en étant dans l’air du temps. Sur l’enduit qui recouvre l’appareillage de pierres de construction, soit on gardait un placage en pierres, si le propriétaire avait un goût plus traditionnel, soit il choisissait un décor en ciment moulé. « Sur la place Victor-Hugo, on trouve la maison du cimentier Allard qui avait décidé de construire entièrement sa maison en béton avec des moellons de pierres factices, souligne Vincent de Taillandier. Les gros blocs de béton étaient moulés très soigneusement avec seulement quelques motifs, pour éviter qu’ils ne se fendent, car à l’époque ce n’était pas encore du béton armé ».

balcons et ferronneries.

Pour se distinguer du voisin (voire parfois le copier sur quelques éléments), afficher ses goûts ou sa position, les balcons et ferronneries participaient à l’embellissement de la façade de sa maison. « Les ferronneries arrivent au XVIII e  siècle dans les maisons nobles, qui sont souvent très imposantes et dotées de balcons en fer forgé. »

À tous les étages.

Regarder le nombre d’étages des bâtiments, permet souvent d’identifier l’époque : généralement deux ou trois étages au Moyen-Âge. « Aux XVII e et XVIII e  siècles, c’est souvent trois étages, plus un entresol au-dessus des boutiques, ainsi qu’un galetas, sous les toits, qui sert de grenier ou qui est loué comme logement à des gens modestes : un petit artisan, un ouvrier gantier, une domestique, détaille Vincent de Taillandier. Au XIX e , on passe à quatre ou cinq étages, car Grenoble s’est agrandi et a besoin de loger davantage de population. Si dans les années 1920, les bâtiments ont six niveaux, dans les années 1930, la norme des nouvelles constructions est de neuf étages. C’est dans les années soixante que les trois tours de l’Île-Verte sont construites : à l’époque, avec leurs 28 niveaux, ce sont les plus hautes tours d’Europe avec des logements. Il s’agissait de donner de Grenoble une image de ville moderne ». Après la Seconde Guerre mondiale et la nécessité de reconstruire, l’architecture se fait plus fonctionnelle, limitant les décors sur les façades, car il faut construire vite et à moindre coût pour loger la population, car Grenoble connaît un fort développement. « Depuis, l’architecture fait elle-même décor, constate Vincent de Taillandier. Dans le centre-ville, on réhabilite l’ancien, on crée de nouveaux quartiers, en veillant à la qualité de vie des habitants et à la bonne isolation des bâtiments, pour prendre en compte la préservation de l’environnement » .

Quelques belles façades grenobloises au fil des siècles

8, rue Chenoise : façade de l’ancien hôtel d’Ornacieux (vers 1645). Avec son portail en pierres calcaires bicolores, cette maison a été la demeure d’une famille de parlementaires grenoblois. Le vaste portail permettait l’entrée en chaise à porteurs dans la cour.

8, rue Chenoise. © Compra

19, rue Chenoise : façade d’une maison bourgeoise (vers 1780). Au-dessus des boutiques, l’entresol sert aux commerçants de lieu de stockage ou d’atelier supplémentaire. On voit aussi l’un des premiers balcons bourgeois, avec un joli travail du fer forgé.

trois tours de grenoble

6, Grande-Rue : façade de la Maison Mounier (début XIX e ). Sous l’Empire, les bâtiments prennent de la hauteur (quatre étages) et surtout, on multiplie les fenêtres. Le travail de ferronnerie avec des arcs entrecroisés est aussi très caractéristique.

6, Grande-Rue. © Compra

4, rue Lafayette : façade Restauration (vers 1828). Le premier étage est habité par les gens les plus aisés. Plus on monte dans les niveaux, plus la taille des fenêtres rétrécit, car y logent les plus modestes, ce qui s’inversera avec l’installation d’ascenseurs.

4, rue Lafayette. © Compra

5, rue Dominique-Villars : façade Second Empire (1867). Dans ce nouveau quartier, en dehors de la vieille ville, on crée des immeubles à trois ou quatre étages. Le décor est sobre, avec une façade rythmée par des pilastres surmontés de chapiteaux, et quelques balcons.

5, rue Dominique-Villars. © Compra

17, boulevard Édouard-Rey : façade au griffon (1889). Le goût haussmannien arrive à Grenoble. Cette maison bourgeoise arbore une façade en pierres de Saint-Restitut, avec de riches décors en pierres, dont le fameux griffon, qui trône en haut, à l’angle.

17, boulevard Rey. © Compra

8, place Victor-Hugo : façade en pierres (après 1890). Toute rénovée, cette façade dévoile un décor riche, inspiré de sculptures anciennes, avec une tête de lion au-dessus de la porte. La passe de toit est très travaillée avec des motifs de coquilles.

trois tours de grenoble

8, rue Alsace-Lorraine : façade bourgeoise (fin XIX e ). Souvent, les bâtiments en angle sont particulièrement travaillés. La façade présente un balcon en balustres de pierre au premier étage et des balcons en fer forgé sur les étages supérieurs, avec un décor ampoulé.

8, avenue Alsace-Lorraine. © Compra

35, rue Nicolas-Chorier : façade avec décors en ciment moulé (vers 1900). Dans ce quartier modeste, on trouve ici une maison dont la façade est entièrement recouverte d’un décor en ciment moulé. Ce nouveau matériau coûte vingt-cinq fois moins cher que la pierre.

35, rue Nicolas-Chorier. © Compra

116, cours Jean-Jaurès : façade Art Nouveau (1904). Influencée par l’art japonais, cette esthétique refuse la ligne droite et les motifs classiques, comme les roses. Voici un bel exemple signé des architectes Coutavoz et Demartiny.

116, cours Jean-Jaurès. © Compra

6, rue Bressieux. Façade Art déco (1929). À côté du garage hélicoïdal, le bâtiment arbore des ferronneries qui se font géométriques, avec beaucoup de lignes horizontales. Les références à la nature se font discrètes, comme les chapiteaux évoquant le papyrus.

6, rue de Bressieux. © Compra

8, rue de Strasbourg : façade d’immeuble (1936). Voici une évolution de l’Art déco, avec un bâtiment, dont l’architecture s’inspire des paquebots transatlantiques, avec un effet de bastingages. Les avancées et reculées des balcons forment le décor.

8, rue de Strasbourg. © Compra

4, rue Jean-Veyrat : façade d’immeuble (vers 2003). Implanté sur la Zac Lustucru, cet immeuble est étonnant : il mixe magasins au rez-de-chaussée, parkings aux 1 er et 2 e étages, mais aussi logements sociaux et en accession, avec une architecture en alvéole.

4, rue Jean-Veyrat. © Compra

La maison d’habitation la plus ancienne de Grenoble au 20 de le rue Chenoise : la demeure du banquier Jacques de Die.

20, rue Chenoise. © Compra

Au 18, rue de rue Chenoise, où vécut Stendhal.

18, rue Chenoise. © Compra

À l’angle de la rue de Bonne et de la place Grenette, la maison du père de Stendhal. Une façade typique de l’époque Restauration, au XIXe.

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Au 1 de la rue Dominique-Villars, une façade né-Renaissance.

1, rue Dominique-Villars. © Compra

FOUCHE CAROLINE

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L'architecture

des 3 tours de Grenoble

Le pourquoi ,parce que !!!!

Pourquoi une telle forme? "D'abord à cause de l'orientation.Nous avons fait en sorte qu'aucun appartement ne soit orienté au nord. Puis surtout cela répondait à nos aspirations. Nous avons toujours manifesté dans nos études une réaction à l'encontre des murs-rideaux". "Il est difficile à première vue d'envisager une tour qui ne corresponde pas à une plastique traditionnelle. Une tour, c'est au fond quelque chose de très simple. C'est du trapu, du massif, du carré. Nous, nous avons voulu réaliser quelque chose de plus subtil, de plus élégant. Quelque chose dont l'aspect change selon l'angle sous lequel on le regarde. Nous avons voulu y incure aussi nos recherches architecturales qui consistent à donner à chaque appartement une personnalisation propre, à chaque habitant une impression de liberté. Chaque appartement ici, a sa propre loggia. Il est indépendant des voisins. Nul ne peut avoir de vue sur l'autre. Réaliser une suite de maisons individuelles en hauteur. Construire des petits hôtels particuliers entassés les uns au-dessus des autres. Les Tours de Grenoble sont une tentative dans ce sens-là". Ecole d'Architecture de Grenoble

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Je vous livre un résumé des plus belles trouvailles réalisées lors de l’inventaire des arbres remarquables du bassin grenoblois sous la forme de  trois articles sur notre blog arboricole préféré… en attendant la parution prochaine d’une publication plus officielle 🙂 L’inventaire (2014 à 2018) a permis de sélectionner 6 00 arbres au caractère remarquable dans la Capitale des Alpes. Il est le résultat d’une prospection minutieuse sur le terrain, assistée par des outils de visualisation virtuelle diaboliquement efficaces dont seul Tristan (coauteur du livre sur les Arbres remarquables de Haute-Savoie ) a la maitrise parfaite.

  • Les Géants

Pour être totalement honnête, ce chapitre devrait plutôt s’appeler les « presque-Géants »… Il faut en effet se rendre à l’évidence :  dans le bassin grenoblois, aucun arbre ne franchit la barre symbolique des 50m de hauteur . Les « vrais-Géants » ne sont pourtant pas loin, mais hors limite du périmètre. Des sapins de 50m, on en trouve vers le Couvent de La Grande Chartreuse ( ND de Casalibus …) et certainement dans des secteurs abrités du Vercors (Montaud?) et de Belledonne. D’ailleurs, ce dernier massif mériterait une prospection plus approfondie, tout particulièrement dans la bande altitudinale allant des Seiglières à Prémol  où des sapins pectinés atteignent des dimensions impressionnantes. Il est fort probable d’y trouver des sapins de 50m de haut… qui ont échappé encore pour quelques temps aux coupes de régénération de l’ONF 😉 En revanche, la catégorie des « presque-Géants », ceux qui franchissent allègrement les 40m de hauteur, est particulièrement bien fournie. On y trouve une forte concentration d’arbres feuillus avec une dominante de platanes et de peupliers noirs. C’est le résultat de conditions de croissance particulièrement favorables, un vrai cocktail explosif : sols alluvionnaires de la vallée de l’Isère, climat doux et torride l’été avec des pluies abondantes (toute l’année ! là c’est le castor sudiste qui exagère un peu… mais à peine 🙁 ).

Dans ces conditions, il n’a pas été facile de départager les champions en hauteur du bassin grenoblois. A la différence des arbres obèses, les arbres géants ne se repèrent pas aussi facilement et obligent à multiplier les mesures avec des appareils spécialisés (dendromètre Suunto ou dendromètre électronique à ultrasons Vertex selon le degré de précision souhaitée). Soyons clairs, au-delà de 30m de haut, il est quasi impossible d’envisager une estimation fiable de la hauteur de l’arbre sans avoir recours à des appareils à visée optique ou électronique depuis le sol. Pour me guider vers des candidats pouvant prétendre au titre de « Plus Grand Arbre de Grenoble » (le PGAG), Tristan m’avait fait une sélection d’une quarantaine d’arbres potentiellement géants avec sa méthode magique de photogrammétrie.. . terriblement efficace mais qui mérite ensuite une validation sur le terrain avec les méthodes traditionnelles.

Résultat, le titre du PGAG revient à…. Deux platanes exæquos culminants exactement à la même hauteur : 46,50m . L’un des Platanes du parc du Château de Sassenage (présenté dernièrement dans un article sur le blog) et l’un des Platanes des 3 Tours de Grenoble . Pour la petite histoire, dans le quartier de l’Ile Verte, les Trois Tours de Grenoble (visibles sur la 1ère photo de l’article en bas à gauche) sont bien connues des grenoblois. Avec leurs 28 étages s’élevant sur 98m de hauteur, ce sont les plus hautes constructions de l’agglomération (elles étaient même à la fin des années 60, les plus hautes tours habitées d’Europe). Il est rigolo dans ce contexte de trouver à leur pied les plus hauts arbres de Grenoble ! La nature chercherait-elle à imiter les prouesses du génie civil des hommes ? 😉

Dans la liste des arbres géants de Grenoble signalons également : – plusieurs Platanes de la zone des 3 Tours dépassant les 42m, jusqu’à 46m – un autre Platane (44m) dans le parc du Château de Sassenage ( article ) – deux Calocèdres (44 et 42m) dans le golf d’Uriage ( article ) – un Epicéa (42m) à l’ancienne Chartreuse de Prémol ( article ) – un Séquoia géant (41m) dans le parc du Château de Montavie à Bresson – un Peuplier noir (41m) dans l’Arboretum de Gières – un Séquoia sempervirens (40,5m) également dans l’Arboretum de Gières

D’autres espèces , moins habituées à faire parler d’elles pour leur hauteur impressionnante méritent aussi d’être citées : – un Cèdre du Liban (39,50m) dans le parc de la Mairie de Bresson – un Noyer noir d’Amérique (39m) dans le parc du Château de Sassenage ( article ) – Un Copalme d’Amérique (39m) dans le parc du Château de Vizille ( article ) – Une Glycine partie à l’assaut de la cime d’un micocoulier sur une hauteur de 25m dans le parc Soulage à Grenoble… mais c’est une autre histoire dont on reparlera 😉 

Jusqu’aux dernières semaines de l’inventaire, la bataille aura été serrée pour savoir qui remporterait le « Bibendum d’Or » du plus gros arbre de Grenoble. Des découvertes de dernières minutes, dénichées à distance grâce aux visions extrasensorielles de Tristan et sa boule de cristal version XXIème siècle (le Geoportail), sont venues bouleverser le podium à plusieurs reprises. Alors voilà pour vous, chers lecteurs des Têtards, le classement actuel des 10 plus gros arbres du bassin grenoblois :

– Le Bibendum d’Or 2018 est attribué au… Séquoia géant (circ : 8,44m) du parc de la MFR de Vif ! Bravissimo, Félicitations… seulement il y a un « hic », un petit problème qui pourrait bien le disqualifier… En effet, le Colosse de Vif est mort depuis plusieurs années !!! Mais il a été conservé sous la forme d’un Totem au milieu du parc et sert de point de ralliement en cas d’alerte. C’est sa présence, toujours debout, qui m’a incité à  l’inclure dans l’inventaire, même si j’ai bien conscience que cela peut faire polémique… 😉 A noter que c’est également le seul arbre de plus de 8m de tour de la Métropole grenobloise.

– Le Bibendum d’Argent 2018 revient (presque naturellement) au colossal Cèdre du Liban du parc de Sassenage avec un tour de taille mesuré à 7,90m.

– Le Bibendum de Bronze 2018 est attribué encore une fois à un Séquoia géant (circ 7,53m), celui du Parc Beylier à Varces … mais lui aussi dans un état sanitaire très très dégradé depuis qu’il a été décapité par la foudre. Je l’avais même écarté de l’inventaire dès 2014 pensant qu’il ne survivrait pas à ses blessures… mais c’était sous-estimer la vaillance de ces Généraux californiens qu’une simple blessure de guerre ne pourrait terrasser ! Alors, puisqu’il est toujours en vie 4 ans plus tard, il méritait bien d’être récompensé par un prestigieux Bibendum de Bronze .

Pour la suite du classement, on trouve : à la 4ème place, le Cèdre du Liban du Parc de Rochepleine à St Egrève avec un impressionnant 7,31m de tour de taille. D’autant plus honorable que son tronc ne présente aucune déformation qui pourrait modifier sa circonférence, à l’inverse de son concurrent de la rive gauche, le Cèdre de Sassenage. puis à la 5ème place, le premier feuillu : un Peuplier noir d’un tour de taille de 7,25m (en 2015) sur le Domaine Universitaire de St Martin d’Hères à la 6ème place, le vénérable Châtaignier (circ 6,90m) du camping du Buisson à St Martin d’Uriage – article du krapo arboricole à la 7ème place, un Saule têtard de 6,80m dans la plaine de l’Isère à Montbonnot à la 8ème et 9ème place, deux Peupliers (6,79m et 6,68m) anciens têtards à Meylan et enfin à la 10ème place, l’étrange Séquoia géant bicéphale (6,66m) du Parc de Maupertuis à Meylan.

Un classement somme toute assez logique, où l’on retrouve bien les espèces habituellement présentes dans les hauts du classement des différents inventaires nationaux. Mais il serait dommage de passer sous silence des espèces moins colossales s’affichant pourtant dans des dimensions peu courantes et bénéficiant elles aussi, des excellentes conditions de croissance qu’offrent le bassin grenoblois. Alors voici un petit tour d’horizon des arbres à fort caractère remarquable classés par espèce :

Arbre à mouchoirs L’étrange floraison de l’arbre à mouchoirs mérite d’être observée (mi-avril) dans le petit Arboretum Ruffier-Lanches  à Gières. Avec 2,01m de circonférence, il fait parti des plus gros exemplaires connus à ce jour en France – article

Arbre de Judée Une espèce méditerranéenne assez fréquente dans les vieux domaines privés. Trois exemplaires atteignent de belles dimensions (pouvant même concurrencer leurs cousins sudistes 😉 ) : l’un dans le parc de la Mairie de Bresson, un autre dans un parc privé du quartier de la Rivoire à Vif et le plus majestueux, près de l’église St Pierre de Pariset (Seyssinet-Pariset, circ 2,40m).

Aulne glutineux Majestueux aulne isolé de 2,80m de circonférence sur le parcours du Golf d’Uriage à Vaulnaveys-le-Haut.

Calocèdre Une concentration assez exceptionnelle de calocèdres de plus de 4m de circonférence (maxi 4,67m) à Uriage-les-Bains et avec des hauteurs tout aussi exceptionnelles jusqu’à 44m – article .  A noter juste hors périmètre, sur la commune de Coublevie (38), un Calocèdre découvert l’an dernier d’une circonférence incroyable de 5,10m… article à venir.

Catalpa Une espèce très fréquente dans les parcs privés et publics de l’agglomération mais présentant souvent un tronc penché et tortueux. Deux exemplaires ont des dimensions peu courantes et méritent qu’on leur rende visite : celui du parc de la Mairie de Biviers (circ 3,75m) et celui du parc du château de Vizille (circ à 1m = 4,15m en 2014) – article

Cèdres C’est l’espèce reine des domaines historiques de la région, ils sont très fréquents surtout au pied de la Chartreuse, avec une utilisation presque abusive comme marqueur de statut social. Les différences entre Atlas et Liban ne sont pas toujours évidentes et pour plus de simplicité, les deux espèces seront traitées ensemble dans ce paragraphe. Plus de quinze cèdres ont été recensés avec une circonférence supérieure à 5m (et il en reste surement de nombreux à découvrir sur les propriétés privées non accessibles notamment dans le secteur du Grésivaudan) !  Les plus exceptionnels sont : les deux cèdres de Sassenage (maxi 7,90m), celui de Rochepleine à St Egrève (circ 7,31m), le Cèdre présenté par Rémy à Gières (5,69m en 2016), le Cèdre des tennis de Corenc (5,53m en 2016), le Cèdre de la Mairie de Bresson (5,73m), celui du Parc du Musée de Grenoble (5,33m)… et sans oublier le Cèdre emblématique de Corenc qui a donné son nom à la rue où il se trouve, mais situé malheureusement sur un domaine privé non accessible et ne laissant apparaitre que son houppier gigantesque. A noter aussi, un Cèdre de l’Himalaya dans des dimensions rares (circ 4,12m) au Lycée Horticole de St Ismier.

Charme Une espèce peu répandue dans l’agglomération. Deux d’entre eux sortent du lot : celui du parc de l’Ovalie à Sassenage (circ 3,35m en 2014) et surtout celui de l’arboretum de Gières qui se sépare rapidement en deux tiges (circonférence à la base supérieure à 4m). A noter aussi dans cet arboretum, un étonnant Charme houblon d’un tour de taille supérieur à 3m à la base du tronc.

Châtaignier Le châtaignier est présent uniquement sur le Massif de Belledonne (Chartreuse et Vercors sont des massifs calcaires) et avec une forte concentration de vieux spécimens sur les communes de Vaulnaveys et St Martin d’Uriage dans la tranche altitudinale allant de 700 à 1000m. Une quinzaine de châtaigniers ont été inventoriés avec une circonférence supérieure à 5m, mais malheureusement souvent dans un état de dégradation avancée, ils sont issus d’anciens vergers abandonnés. Celui du camping du Buisson au Pinet d’Uriage fait office de doyen avec ses presque 7m de circonférence. Il n’est pourtant pas le plus gros châtaignier du département (Torchefelon, circ 8m).

Chêne C’est le grand absent de l’inventaire, il est peu présent dans des dimensions remarquables, seuls six d’entre eux ont été relevés avec une circonférence à peine supérieure à 5m. Le plus gros chêne inventorié mesure environ 6m, mais il est mort… Il est toujours visible (sec sur pied) au milieu d’une pâture près du Château de Vorz à Villard-Bonnot.

Cyprès chauve Le cyprès chauve est bien représenté sur les vieux domaines privés dans les vallées de l’Isère et du Drac. Trois d’entre eux dépassent même les 5m de circonférence : Au Parc Soulage à Grenoble (circ 5,50m) – article Dans un jardin privé à La Tronche (circ 5,36m) Près de l’Hôpital Michalon (zone de l’héliport) (circ 5,31m) mais qui a été « sauvagement » étêté à 8m de hauteur en 2016. Il semble malgré tout bien se remettre de cette opération brutale.

Cyprès de l’Arizona Introduits il y a une cinquantaine d’années, ils sont très fréquents à Grenoble où ils atteignent une dimension maximale de 2,50m de circonférence.

Epicéa commun L’Epicéa du Chourey (nommé Mathusalem par les forestiers) en Forêt communale de St Martin d’Uriage fait partie des plus gros épicéas connus en France avec un tour de taille de 4,55m (2014). Mais son état sanitaire est très inquiétant et l’Epicéa Président est condamné à court terme – article A noter aussi quelques belles « covagnes » (la version des « gogants » pour les épicéas) dans le secteur de Chamrousse.

Erable sycomore Une belle concentration de vieux érables à Prémol (Vaulnaveys) dont la Gardienne de Prémol mérite la visite avec son imposant 6m de circonférence (2014) – article . D’autres beaux sycomores au Monastère de Chalais (Voreppe), dont l’un dépasse les 4m de tour.

Ginkgo De très beaux ginkgos illuminent les parcs grenoblois. Sept ginkgos dépassent les 3m de circonférence, avec plusieurs exemplaires dans le parc du Musée à l’Ile Verte. Mais le plus gros Ginkgo recensé (également n°1 du département de l’Isère) se trouve aux anciennes pépinières Ginet à Gières. Il est bien visible au bord de la rue du Docteur Valois avec ses 4m de tour de taille et ses branches très rectilignes. Tous ces gros ginkgos sont des pieds mâles, le seul pied femelle de belle taille se trouve au centre du parc Mistral… non loin d’un pied mâle !

Hêtre C’est le parc du Château de Vizille qui concentre les plus beaux hêtres (de parc) de l’agglomération. Trois hêtres majestueux dont l’un atteint des dimensions assez exceptionnelles (circ 5,30m en 2014) – article . A noter dans ce même parc un hêtre à feuilles de fougère de 3m de circonférence et un hêtre pourpre de 4,50m. Un hêtre pourpre également emblématique dans le parc Mistral dont les très longues branches basses servent de suspensions aux enfants. Deux hêtres pleureurs spectaculaires ont été relevés dans l’inventaire : l’un toujours dans le Parc Mistral et l’autre dans celui du Lycée horticole de St Ismier. Le seul hêtre remarquable relevé en milieu forestier dans la zone de l’agglomération grenobloise se trouve dans le secteur du Manival sur la commune de St Ismier (circonférence 3,73m) et est indiqué par une pancarte de l’ONF.

Cephalotaxus A signaler, un spectaculaire If à prunes ( Cephalotaxus fortunei ) dans le petit parc public Clos Michel à Bernin (circonférence non mesurable, multitroncs) servant de cabane naturelle pour les enfants. L’espèce est rare dans les parcs de la région.

If Les ifs sont très nombreux dans les parcs du bassin grenoblois mais atteignent rarement les 2,50m de circonférence lorsqu’ils présentent un tronc unique. Le plus gros était celui du jardin des plantes de Grenoble (circ 2,75m planté vers 1850) mais il a été abattu à la Toussaint en 2014 – article . Celui du Parc de l’Ile Verte (près des platanes géants) avec ses 4m de circonférence est un opportuniste, car il s’agit de la fusion de plusieurs tiges entre elles. A noter que l’if est aussi une espèce montagnarde naturelle, elle est assez fréquente sur les crêtes rocheuses de Chartreuse (Bois du St Eynard) et on en trouve aussi un beau spécimen près de l’Abri forestier de la Roize.

Kaki Diospyros kaki se repère aisément à la fin de l’automne avec ses grosses « boules oranges » accrochées dans un houppier dégarni. Deux très beaux kakis ont été relevés dans l’inventaire : l’un avec des dimensions exceptionnelles (peu de références sur cette espèce), circonférence 1,68m dans la jardinerie du Lycée horticole de St Ismier et l’autre dans le minuscule parc Notre-Dame à Sassenage (à voir sur Arbres Monumentaux ).

Magnolia à grandes fleurs Bien que l’espèce soit très présente dans l’agglomération, elle s’affiche rarement dans des dimensions remarquables… à l’exception de ceux du parc Soulage à Grenoble (circ 3,20m). A noter aussi que celui de la Casamaure à St Martin-le-Vinoux (bien que de dimension presque ordinaire, circ 2,50m), placé dans un site historique, a reçu le Label Arbres remarquables de France – article

Marronnier Celui du parc Mistral à Grenoble est véritablement emblématique avec ses 5,34m de circonférence, il est même le plus gros recensé dans l’ex région Rhône-Alpes – article . Les Marronniers de 3m de tour de taille sont tellement nombreux qu’il a fallu mettre la barre plus haute pour l’inventaire. Une douzaine de marronniers dépassant 4m de circonférence ont finalement été relevés. Parmi eux, signalons les 3 marronniers du parc municipal de Fontanil-Cornillon (maxi 4,73m), celui du Parc François Mitterrand à Seyssins (4,50m) et ceux de l’allée menant au Château de Sassenage – article .

Micocoulier Cette espèce méditerranéenne se plait bien dans la Capitale des Alpes. Rarement en petit groupe ou en alignement, le micocoulier se trouve plutôt dispersé dans certains parcs privés et publics dans des dimensions avoisinants les 2m de circonférence. Trois micocouliers sortent vraiment du lot avec des tours de taille de 3,50m (maxi circ 3,57m) et 25m de hauteur : à La Tronche (l’un près de l’arrêt du tramway de l’hôpital Michalon et l’autre sur le parking du CHU) et un autre dans une petite copropriété de Vif (anciennement rattachée à un parc de château).

Mûrier Les mûriers étaient très présents dans les zones rurales du bassin grenoblois pour leur intérêt de production de soie ( Les Soyeux de Lyon ). De vieux mûriers au tronc creux et taillés en têtard ont survécu et sont les témoins de ce passé. On les trouve surtout dans la vallée du Grésivaudan. Certains dépassent 3m de circonférence (Parc Guy Bolles à Crolles, Château de Vorz à Villard-Bonnot, Domène…), avec un maximum de 4,66m pour le splendide mûrier du Parc Mistral placé près de l’emblématique Marronnier – article .

Noisetier de Bizance Corylus colurna peut se présenter comme un véritable arbre. Pour preuve, celui du Parc Mistral dans des dimensions exceptionnelles (circ 2,40m Hauteur 22m) rarement atteintes en France (peu de références sur cette espèce dans les bases de données actuelles).

Orme Peu d’ormes exceptionnels rescapés de la graphiose dans le bassin grenoblois. Malgré l’abattage du célèbre orme du Parc Mistral pour la construction du stade de Foot, il reste un joli bouquet de 6 ormes près du parking de l’anneau de vitesse dont le plus gros mesure 2,75m de circonférence. A noter aussi, un magnifique Orme hollandais (hybride orme de montagne x orme champêtre) dans le parc privé du Lycée professionnel LEP Jacques Prévert à Fontaine, circonférence estimée à 4m. Les plus remarquables (remarquabilité au niveau national) sont les Ormes de montagne du hameau du Croz à Sarcenas. Article .

Paulownia Cette belle espèce asiatique à la floraison violette ressemble à son cousin américain le Catalpa. Dans le petit arboretum Ruffier-Lanches à Gières, un exceptionnel Paulownia du Tsin-Ling (la variété tsinlingensis de l’espèce tomentosa , variété très rare en France) est majestueux dans son développement : circonférence 4,50m (4,20m à 50cm du sol au plus étroit). Près de la bibliothèque du Domaine Universitaire, un majestueux Paulownia de 3,75m de tour de taille est magnifique au moment de sa floraison.

Peupliers C’est l’une des espèces les plus présentes dans le bassin grenoblois, aussi bien en alignement, en haie brise-vents, en arbres têtards, isolés dans les plaines agricoles ou sous la forme de peupleraies hautement productives. Une croissance ultra rapide mais une durée de vie assez faible ce qui ne lui laisse que peu d’espoir d’atteindre des dimensions colossales. Quelques peupliers noirs très dégradés dépassent les 6m de circonférence (une dizaine relevés dans l’inventaire), notamment dans la plaine du Grésivaudan en amont de Grenoble. Les peupliers blancs sont aussi bien présents dans la zone inventoriée mais dans une ambiance plus urbaine. Maximum enregistré : 4,40m de circonférence au Parc Mistral… malheureusement abattu en octobre 2018 pour des raisons de sécurité assez floues (aucune trace de pourriture au cœur visible après l’abattage…). D’ailleurs, il y a eu une série noire d’abattage de peupliers blancs dans l’agglomération cet automne 2018, pour des raisons qui semblent loin d’être évidentes… Un véritable génocide envers cette belle espèce 🙁

Pins Assez peu représentés dans le bassin grenoblois, ils ont rarement été relevés dans l’inventaire pour leurs dimensions remarquables. Une mention particulière toutefois pour la concentration exceptionnelle de vieux pins cembros sur les pistes de ski de Chamrousse (circ maxi 3,80m) et en mélange avec du pin à crochets – articles ici et là . A noter qu’un Pin à crochets emblématique en Isère est situé hors zone de l’inventaire, il s’agit de « l’Arbre taillé », un arbre solitaire marqueur de paysage dans la réserve des hauts plateaux du Vercors… article  . Le pin sylvestre est peu représenté, il est surtout présent dans le sud du département en limite avec l’Oisans. Dans le périmètre de l’agglomération, le pin sylvestre le plus remarquable est sans nul doute celui de St Barthélemy-de-Séchilienne, avec 3m de circonférence et 24m de hauteur dans un environnement dégagé.

Platane Avec le peuplier, ce sont les deux espèces reines de l’agglomération grenobloise. Trois platanes ont été relevés avec une circonférence supérieure à 6m (maxi 6,31m)… ils sont tous les trois placés dans le parc du Château de Sassenage – article . La catégorie des plus de 5m est mieux dispersée dans les grands parcs de l’agglomération. Une mention spéciale pour celui du Domaine Universitaire qui accueillent dans son enclos quelques chèvres naines à la belle saison et dont le houppier atteint une envergure impressionnante. Les platanes d’orient ne sont pas rares non plus. Avec leur empâtement ressemblant à des pattes d’éléphant, ils se distinguent aisément des Platanes hybrides. De beaux sujets à voir dans le Parc des étangs à Meylan (circ maxi 5,80m, le plus gros du département) et dans le parc du château de Sassenage. A noter que le plus gros platane commun relevé à ce jour dans le département de l’Isère se trouve dans le parc de la Mairie de Voiron (circ 6,50m, hauteur 44m)… hors limite du périmètre.

Poirier Très peu de fruitiers remarquables ont été relevés dans l’inventaire. Cependant, le Poirier du petit café du Sappey-en Chartreuse mérite d’être signalé tant sa présence est inattendue au centre du village – article .

Robinier Une espèce assez courante mais rarement dans de grosses dimensions… à l’exception de celui placé dans un petit jardin privé de Lancey (visible de la route principale) atteignant 4,60m de circonférence (2014), mais au tronc déformé. Son tour de taille mesuré au plus étroit à 1m de hauteur ne fait plus que 3,40m. Son état sanitaire est très dégradé.

Sapins La zone d’inventaire comprend quelques belles sapinières, tout particulièrement en Belledonne dans la zone comprise entre les Seiglières et Prémol (maxi relevé circ 4,05m en 2014 à l’ancienne Chartreuse de Prémol). Une autre belle sapinière à découvrir au Col de Porte (Chartreuse) avec son Sapin Président (circonférence 3,20m hauteur 41m) – article . Parmi les « sapins exotiques », notons un joli sapin d’Espagne (circ 4,05m en 2016) dans le Parc Beylier à Varces. Et dans le petit parc Sasso Marconi de Sassenage, un rarissime Sapin de Numidie (circ 3,75m en 2016) – article du krapo arboricole Dans le Parc du Musée Hébert (label jardin remarquable) à La Tronche, un sapin de 3,75m de circonférence reste en revanche à déterminer précisément (Nordmann, Céphalonie ???).

Saule Le saule blanc accompagne fréquemment les peupliers dans les vallées de l’Isère et du Drac. Certains sont taillés en arbres têtards et peuvent atteindre des dimensions impressionnantes : cinq saules mesurent plus de 6m de circonférence, avec un maximum de 6,80m dans la plaine des Essarts à Montbonnot. A noter que le plus gros saule français (circ 9,10m en 2015) se trouve dans le département de l’Isère à La Côte St André… hors limites de l’inventaire – article .

Séquoias Il est étonnant de trouver si peu de séquoias alors qu’ils sont habituellement associés aux châteaux, pourtant nombreux dans l’agglomération. Il faut reconnaitre que les cèdres ont souvent eu la préférence pour s’illustrer comme « marqueur social de prestige » dans les vieux parcs des domaines privés. Les Séquoias montent malgré tout sur le podium des arbres les plus gros de l’agglomération (MFR de Vif et Parc Beylier de Varces). A noter aussi, le Séquoia bicéphale du château de Maupertuis à Meylan, celui du Prieuré à Bernin, ceux du Château de Montavie à Bresson (privé) et celui du Parc Karl Marx à Seyssinet-Pariset (également dans un état sanitaire dégradé).  Deux jolis bouquets de séquoias méritent aussi d’être signalés : sur une propriété privée à Clémencières (St Martin le Vinoux, 630m d’altitude) et au centre du village de Champagnier sur le Domaine de Rochagnion (public). Encore moins fréquente, l’espèce sempervirens . Pour en admirer des remarquables, il faut se rendre au Parc Géo Charles à Echirolles (jolie circ 5,07m) et à l’arboretum du domaine universitaire de Gières où ils forment un joli bouquet de 40m de hauteur.

Thuyas L’espèce, assez fréquente dans le bassin grenoblois, connait quelques problèmes sanitaires avec des dessèchements de cimes. C’est le cas par exemple des beaux thuyas du Parc d’Uriage les Bains. A voir aussi, un splendide thuya marcotteur dans le Parc Beylier de Varces. Beaucoup plus rares, les deux Thuyas occidentalis du Jardin des plantes de Grenoble, dans des dimensions impressionnantes mais eux aussi dans un état sanitaire dégradé.

Tilleuls Aucun tilleul de l’agglomération grenobloise ne peut espérer concurrencer le vénérable Tilleul de Réaumont (circ 9,36m), l’arbre emblématique du département de l’Isère mais placé hors de la zone d’inventaire – article du krapo arboricole Le plus gros tilleul inventorié se trouve près du Monastère de Chalais (circ 6,08m), malheureusement dans un état sanitaire très dégradé. Plusieurs Tilleuls peuvent être attribués à l’époque de Sully dans la zone d’inventaire mais leurs circonférences n’excèdent pas 5,50m. Les tilleuls sont en effet souvent associés au patrimoine des villages isérois, il est intéressant alors de mentionner le «  Senior des Vouillants  » , vénérable Tilleul forestier au tronc bosselé à l’entrée de gorges étroites sur la commune de Seyssinet-Pariset – article . A lire l’article détaillé sur les Tilleuls de Sully de l’Isère.

Tulipier de Virginie Cette magnifique espèce américaine est très appréciée dans l’agglomération et se rencontre fréquemment à tous les âges dans les parcs et jardins. Les deux plus beaux exemplaires se trouvent dans le Parc de Maupertuis (Meylan) et dans le Parc Karl Marx (Seyssinet-Pariset) dans des dimensions similaires : environ 4m de circonférence pour 30m de hauteur.

  Galerie Photos des deux plus hauts et des dix plus gros arbres relevés dans l’inventaire en 2018 :

Notons qu’en bordure Nord-Ouest de la zone d’inventaire, la petite région du Voironnais concentre à elle seule, la majorité des arbres exceptionnels du département de l’Isère : Tilleul de Réaumont, Séquoia géant de Renage, Platane de Voiron, Calocèdre de Coublevie, Saule de la Côte-St-André, Châtaigniers de Torchefelon… Un secteur qui mériterait aussi d’être inventorié 🙂 🙂 🙂 

Vous avez aimé ce 1er chapitre ? La suite de la saga des arbres de Grenoble est à découvrir dans le chapitre 2 et la carte de localisation dans le chapitre 3 .

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A venir prochainement : – le chapitre 2 pour découvrir les autres arbres remarquables (historiques, paysagers, exotiques, alignements…) – le chapitre 3 pour partir à leur rencontre avec une carte et les lieux incontournables du bassin grenoblois à visiter 🙂 🙂 🙂

Super, Castor. Et dire que l’on va être obligé d’attendre l’année prochaine pour voir la suite …

Merci Guy 🙂 Patience-patience, le chapitre 2 devrait arriver rapidement en tout début d’année 😉 Bonnes fêtes de fin d’année à tous !

Bonsoir Castor, super ce compte rendu ! La concentration d’arbres remarquables est impressionante pour une si « petite » surface.

J’adore le séquoia de Maupertuis à Meylan, c’est vraiment très rare d’en voir des comme lui en France =)

Vivement les deux autres chapitres et bonnes fêtes de fin d’année aux têtards arboricoles !

Merci Aurélien 🙂 , c’est vrai que ce n’est pas courant d’avoir un vieux séquoia géant à deux têtes. Si tu veux l’intégrer au site sequoia.eu, c’est avec plaisir que tu peux récupérer la photo de l’article. Ses dimensions : cric130 = 6,66m circ150 = 6,60m H35,50m en novembre 2018

Ah quand même, je ne l’aurai pas cru si imposant ! Ok je m’en charge, c’est Éric qui va être content ; -)

Au fait, j’ai comparé les données de ton article aux données françaises (monumental trees notamment) et en circonférence, sauf erreur de ma part, vous avez les records français pour le Paulownia, le catalpa, le Calocèdre (dont j’attends l’article avec impatience !) et l’érable sycomore !! Waouh ! =)

Super article. Je constate deux choses:

– L’incroyable quantité de données collectées en si peu de temps (sans même parler de la qualité, qui n’est plus à démontrer). D’autant plus incroyable quand on connait les paramètres avec lesquels tu dois jongler (vie professionnelle, entre autres) – Comme le dit Aurélien, l’étonnante concentration d’arbres remarquables sur une petite surface.

Je regrette juste de ne pas voir de photos avec humanoïde(s) au pied des arbres histoire de mieux visualiser le gabarit des mastodontes rencontrés (même si les chiffres parleront forcément aux dendrophiles). Mais bon, je comprends la difficulté disons… technique, que ça représente quand tu vadrouilles seul.

Sinon je suis bien content que mes bricoles vaudou t’aient permis d’enrichir ton tableau de chasse. Hâte de lire la suite…

Bravo Castor, je suis aussi impressionné par cette importante collecte de données! Moi qui craignais que tu ne t’essouffles lorsque tu as frénétiquement commencé à contribuer au blog…!!

Il y a effectivement des sujets exceptionnels dans ta contrée qui méritaient tout ce travail.

Bonne fête de fin d’année à tous !

Merci pour tous vos commentaires, c’est encourageant ! Et Bonne Année et meilleurs vœux 2019 à tous 🙂 🙂 🙂

Je ne suis pas sûr que l’on puisse parler d’une concentration exceptionnelle d’arbres remarquables dans le bassin grenoblois (500 arbres pour 60 communes, soit 1 arbre tous 150 hectares). Je me suis posé la même question et nous en avons discuté à plusieurs reprises avec Tristan… c’est un débat sans fin : y-a-t’il des zones vraiment exceptionnelles pour notre pratique favorite de chasse aux arbres ? Je ne crois pas… J’ai plutôt l’impression qu’une forte concentration d’arbres remarquables est surtout le résultat d’une prospection minutieuse sur le terrain, un ratissage fin de toute une zone qui permet de faire ressortir tous ses trésors arboricoles. Pour preuve, il suffit de regarder le nombre incroyable d’arbres remarquables se trouvant à proximité de chacun d’entre nous : – chez Tristan, le Chablais et les bords du lac Léman (plusieurs centaines d’arbres relevés !) – chez Yves, Le département du Gard (de mémoire, il me semble qu’il a relevé plus d’1 millier arbres) – chez Yannick et Mickael, l’inventaire de la Bretagne est monumental – chez Y@nick les Deux Sèvres montre aussi une concentration incroyable tout comme l’inventaire du Vaucluse par le CAUE84 et EPI

Conclusion, continuons à vadrouiller dans nos villes et campagnes c’est le seul moyen de montrer toute la richesse arboricole que recèle nos territoires. Il y a tant de découvertes encore à faire ! A vos marques, prêts, partez ! La chasse est ouverte pour 2019 ! 😉

En fait ce n’est pas tant la quantité que le ratio par commune qui m’a interpellé. Pour mon inventaire la moyenne est de ~5 arbres remarquables, alors que tu en es à ~8 arbres. En outre tes seuils de remarquabilité sont nettement plus élevés/sélectifs que les miens. Il faudrait que je fasse un calcul plus précis en ne retenant que les communes que j’ai prospecté minutieusement, mais quoi qu’il en soit je persiste à trouver que ça fait une sacrée quantité sur une si petite surface (mais « exceptionnel » n’est effectivement pas le mot). Par chez moi je constate quand même de fortes différences d’une commune à l’autre, indépendamment de leurs surfaces. (Sinon pour info j’ai collecté à ce jour, si j’ajoute les arbres disparus et les ligneux d’intérêt strictement communal 4103 données).

Au temps pour moi. J’ai refais une moyenne pour les cinq communes les mieux prospectées et j’obtiens 1 arbre tous les 34 hectares (3,5 par km²). Marrant, j’avais tellement le nez dans mes autres projets que je n’avais pas pensé à faire ce genre de calculs. C’est déjà nettement plus effectivement. Toutefois comme je l’ai dit mes critères de sélection sont moins élevés que ceux de castor (de mon inventaire je pense qu’il ne garderait qu’un arbre sur trois, la moitié tout au plus)…

Belle réflexion Castor au sujet de la concentration d’arbres remarquables. Tu as raison, c’est une prospection minutieuse qui a permis d’identifier tous ces arbres et franchement, ça laisse rêveur quant au nombre d’arbres qu’il reste à découvrir en France =O

Oui Tristan, il est important de définir aussi le seuil de remarquabilité pour un inventaire. Pour le bassin grenoblois, j’ai eu tendance à tout de même être moins exigeant et à abaisser (un peu…) les critères de remarquabilité. Mais pas évident d’apporter un jugement et il faut avoir déjà quelques références pour positionner un arbre sur une échelle de remarquabilité. Du coup il me semble important d’apporter une note de remarquabilité à l’arbre inventorié. Je sais que tu utilises les termes de remarquabilité à l’échelon communal / départemental / régional / national… c’est un excellent moyen de classement (qui ressemble aux compétitions sportives 😉 ), encore une fois faut-il avoir une sacré expérience et disposer de solides références pour pouvoir définir ces critères de remarquabilité (surtout pour les espèces secondaires). De mon côté, je suis moins rentré dans les détails, j’ai juste classé les arbres inventoriés en 3 catégories : remarquabilité faible (15%), moyenne (46%) et forte (39%). Mais encore une fois c’est très subjectif et en avançant progressivement dans l’inventaire on s’aperçoit que certains arbres « exceptionnels » ne le sont finalement pas tant que ça et le jugement s’en trouve un peu faussé.

@ Aurélien : je suis sûr que dans quelque temps (très peu de temps 😉 ), tu nous montreras que le Limousin recèle aussi une très forte concentration d’arbres remarquables 🙂 🙂 🙂 Tu as déjà fait une arrivée fracassante dans notre petit groupe de passionnés avec des arbres aux dimensions hors normes (Sequoia géant, Pinsapo) et tu sembles en avoir d’autres en ligne de mire à nous présenter (cèdre, Marronnier, platane d’orient…), on a hâte de voir tes prochaines découvertes 🙂

@Castor : Wouahou ! Tu as bien suivi le déroulement du programme pour le blog ! A noter que ces arbres sont dans la Vienne et qu’ils seront publiés à condition que Yannick les jugent remarquables (je pense que oui quand même ^^). J’espère vous faire découvrir de beaux arbres en 2019 !

A propos du « seuil de remarquabilité », Sisley avait élaboré en 2010 sur le Krapo, des tableaux avec des mesures de référence pour la France. https://krapooarboricole.wordpress.com/2010/01/10/quelques-mesures-de-reference/ Même si ces données mériteraient une petite mise à jour depuis les 9 ans de découvertes qu’il y a eu depuis, j’ai trouvé cette idée géniale pour les débutants comme moi qui n’ont pas encore d’expérience. Mais au delà de ça, ça permettrait aussi de définir ce qui est « remarquable » ou ne l’est pas en France en terme de dimensions.

Mieux ! En 2016, la DSNA (Deux-Sèvres-Nature-Environnement) a publié un rapport concernant l’inventaire des arbres remarquables des Deux-Sèvres et ils ont repris les tableaux de Sisley et les ont tout simplement adapté à leur inventaire. Ils ont ainsi créé leur propre tableau regroupant les critères de remarquablilité pour leur département : http://www.dsne.org/wp-content/uploads/2018/02/Arbres-Remarquables_RAPPORT-DACTIVITES_2016c.pdf Un rapport à lire absolument !

@Tristan : Je trouve également intéressante ton idée de critères communaux, départementaux, régionaux et nationaux. Après, comme tu l’a souligné Castor, il faut de solides connaissances du terrain pour pouvoir élaborer de tels critères =)

Tu as raison Aurélien, j’avais oublié ces démarches. C’est un sujet qui semble revenir régulièrement et même systématiquement à chaque nouvel inventaire. Un sujet délicat à traiter avec de grosses variables en fonction des régions et du niveau d’exhaustivité que l’on souhaite obtenir avec l’inventaire. Si on est tous à peu près d’accord sur la façon de mesurer un arbre (pas toujours évident lorsqu’ils ont des formes complexes…), il faudrait désormais essayer d’uniformiser nos façons d’inventorier… et là c’est une autre histoire…

Bravo, très beau travail en effet avec une méthodologie parfaite. L’uniformisation des inventaires d’arbres remarquables n’est pas une réalité dans notre pays car les structures, groupes, particuliers ou associations œuvrant à cela sont atomisées et complètement éparses. La France est très en retard de ce point de vue : nos collègues belges de la Société belge de Dendrologie ou son équivalent allemand de la Deutsche Dendrologische Gesellschaft ont pris les choses en main il y a plusieurs décennies en arpentant systématiquement parcs privés et publics ou zones naturelles pour relever la présence d’arbres remarquables qu’ils soient indigènes ou exotiques. Les mesures ont été quasi systématiques avec les mêmes critères (circonférence mesurée à 1,5 m du sol et hauteur relevée au dendromètre). Pour la Belgique cela donne cela (un inventaire de 350 pages !) : https://www.arboretumwespelaar.be/FR/Beltrees_Arbres_de_Belgique/ Autre intérêt de la « prise en main » de ces inventaires par ces associations, elles comportent de bons spécialistes de la dendrologie qui sont capables d’identifier les espèces d’arbres, même les plus rares ou les plus atypiques. Les relevés de nos collègues belges sont en cela très marquants car ils comportent de nombreux espèces et cultivars qui ne figurent quasiment jamais dans les inventaires français, comme si ceux-ci n’avaient pas traversé la frontière. Évidemment il n’en n’est rien, ces cultivars ou espèces rares sont bien présents en France, mais par méconnaissance, ils sont sous-inventorié ou même pas du tout. Bref il y encore du pain sur la planche et bonne année à tous ! Fred

Merci Castor pour ce nouvel article fort enrichissant! Je prends bonne note des nouveaux séquoias qui ne figurent pas encore sur le site sequoias.eu . Je souhaite une très belle année 2019 aux Têtards Arboricoles. Eric.

Bravo, très beau travail en effet avec une méthodologie parfaite. L’uniformisation des inventaires d’arbres remarquables n’est pas une réalité dans notre pays car les structures, groupes, particuliers ou associations œuvrant à cela sont atomisées et complètement éparses. La France est très en retard de ce point de vue : nos collègues belges de la Société belge de Dendrologie ou son équivalent allemand de la Deutsche Dendrologische Gesellschaft ont pris les choses en main il y a plusieurs décennies en arpentant systématiquement parcs privés et publics ou zones naturelles pour relever la présence d’arbres remarquables qu’ils soient indigènes ou exotiques. Les mesures ont été quasi systématiques avec les mêmes critères (circonférence mesurée à 1,5 m du sol et hauteur relevée au dendromètre). Pour la Belgique cela donne cela (in inventaire de 350 pages !) : https://www.arboretumwespelaar.be/FR/Beltrees_Arbres_de_Belgique/ Autre intérêt de la « prise en main » de ces inventaires par ces associations, elles comportent de bons spécialistes de la dendrologie qui sont capables d’identifier les espèces d’arbres, même les plus rares ou les plus atypiques. Les relevés de nos collègues belges sont en cela très marquants car ils comportent de nombreux espèces et cultivars qui ne figurent quasiment jamais dans des inventaires français, comme si ceux-ci n’avaient pas traversé la frontière. Évidemment il n’en n’est rien, ces cultivars ou espèces rares sont bien présents en France, mais par méconnaissance, ils sont sous-inventorié ou même pas du tout. Bref il y encore du pain sur la planche et bonne année à tous…. Fred

Merci Fred pour ces précisions 🙂 Effectivement, nos voisins européens (Anglais, Allemands, Belges…) ont clairement de l’avance sur nous concernant la gestion des vieux arbres et leurs préservations. Je ne suis qu’un chasseur d’arbres amateur avec une vision limitée à ma région, mais j’ai l’impression que le principal soucis en France vient surtout du fait que ces inventaires se font généralement à travers des démarches locales (départementales au mieux, très rarement au niveau régionales). Il doit probablement manquer une envergure nationale pour mieux uniformiser toutes ces initiatives locales pleines de bonne volonté où se mêlent professionnels et amateurs passionnés… du coup il semble régner une belle ambiance de Tour de Babel, chacun faisant son inventaire de son côté sans chercher forcément de lien avec une démarche plus globale qui permettrait de comparer ensuite les inventaires entre eux… c’est du moins le sentiment que j’ai.

La dispersion des inventaires est clairement un handicap chez nous. De plus, pour bien les connaitre, les associations étrangères évoquées plus haut et sans équivalent en France sont « noyautées » par des techniciens ou ingénieurs forestiers, grimpeurs- élagueurs de métier ou responsables de services espaces-verts d’agglomération ce qui facilite bien le ratissage systématique de tout type de lieux pour rechercher des arbres. Il a existé une société Dendrologique en France fondée par d’illustres dendrologues français (Pardé, Dode, Vilmorin…) mais elle a disparu en 1937 et elle n’a pas été « ressuscitée ». Par ailleurs, la baisse assez générale de niveau en reconnaissance des végétaux dans les filières horticoles, forestières et universitaires de nos écoles ne facilite pas l’émergence de « bras » en capacité de faire des relevés pointus ! Au passage pour ceux qui se cassent les dents sur certaines identifications dans les groupes compliqués et diversifiés (Acer, Fraxinus, Tilia etc..) il y a sur le site de l’arboretum de Wespelaar de bonnes illustrations et surtout des clés d’identification (en anglais !) qui peuvent aider : https://www.arboretumwespelaar.be/FR/Cles_de_determination_et_illustrations/

Belle démarche de vulgarisation de la part de cet Arboretum de Wespelaar. Ca donne envie d’aller le visiter 🙂 🙂 🙂 De nombreuses illustrations qui peuvent être bien utiles pour aider dans les identifications. En revanche, je reste plus sceptique sur l’utilisation de la clé de détermination. Pour être vraiment efficace, elle demande déjà une bonne maitrise de la botanique et une grande rigueur d’utilisation pour déboucher sur la bonne espèce. On a vite fait de prendre de mauvais embranchement… personnellement j’ai beaucoup de mal à utiliser efficacement les clés de détermination en botanique, je me retrouve presque toujours avec des espèces improbables 🙁 C’est vrai que certains groupe d’arbres ne sont pas évidents à déterminer précisément et lorsque j’ai des doutes je me limite au nom du genre suivi d’un joli « sp. » (« species »). C’est parfois le cas pour différencier les cèdres (Liban / Atlas), certains Sapins méditerranéens et américains, les tilleuls grandes feuilles vs petites feuilles, les sous-espèces de Pins noirs… Par contre, si je dois relever des arbres dans une collection botanique (arboretum, jardins des plantes…), ça devient de la haute voltige, alors je ne prend aucun risque d’identification et je ne me base que sur les panneaux d’identification sur les arbre (lorsqu’ils sont présents…).

Nouvelle mise à jour de l’inventaire des arbres du bassin grenoblois. Les données par espèces ont été actualisées. La carte sera remise à jour… prochainement et complétée par une carte d’inventaire à l’échelle du département de l’Isère 🙂 🙂 🙂

Je pense que le chêne dont vous parlez a Villard Bonnot sur trouve sur une de mes parcelles. Même « mort «  est il classé ? Je vais d ailleurs sur site demain matin Ien a vous

Bonjour, Merci pour votre commentaire, je suis ravi que le propriétaire du chêne près du Château de Vorz à Villard Bonnot se manifeste sur notre blog 🙂 Pour être sûr qu’il s’agit bien du même chêne vous pouvez vérifier sa position sur la carte de localisation des arbres de la région grenobloise ici (en passant avec le calque photo satellite, c’est plus facile pour s’y retrouver) : https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1ScFlvEzh1u7Sht5zuOM2S4VMw_HTCyfP&hl=fr&ll=0%2C0&z=11

L’arbre est malheureusement mort et sec sur pied, je n’avais pas pu m’en approcher pour effectuer les mesures habituelles à cause de la cloture et de la présence des bêtes à cornes à proximité de l’arbre. Je suis donc preneur d’une mesure de sa circonférence si vous avez l’occasion d’y aller prochainement.

Pour info, les arbres relevés dans cet inventaire ne font pas l’objet d’un quelconque classement, il n’y a absolument rien d’officiel, il s’agit juste d’un inventaire réalisé à titre personnel… juste pour le plaisir de faire connaitre toute la richesse arboricole de notre beau patrimoine 🙂

Au fait, le plus gros chêne du département de l’Isère se trouve au pied du Vercors, c’est le Chêne des Guilloux à St Paul les Monestiers, sa circonférence fait 6,25m… son état sanitaire est revanche assez dégradé

Bo jour Je suis la propriétaire de la peupleraie avec mes enfants Vous pouvez me contacter en privé Je serai bientôt sur place

Marie-Christine de Miribel

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LES TOURS DE L’ÎLE VERTE À GRENOBLE

  • 14/09/2017 à 00h01

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Les tours sont les nouveaux monuments de la ville moderne, comme en témoignent les cartes postales.

Par le jeu combinatoire de leurs façades et l'effet optique qui s'en dégage, les immeubles d'habitation de l'agence de Roger Anger font figure d'exception. Implantés pour la plupart à Paris et en région parisienne, ils fabriquent une œuvre aisément reconnaissable(1) . Ces bâtiments sont l'illustration d'un retour à une forme de matérialité - en l'occurrence exprimée par l'épaisseur des façades -, à une période, les années 1960, où cette dernière tend à disparaître. Pour ouvrir les espaces intérieurs à l'air et à la lumière, la modernité a, de fait, entraîné la banalisation du mur-rideau, y compris dans l'habitat, comme en témoignent les réalisations de Jean Dubuisson ou d'Edouard Albert, entre autres. Un dispositif architectural que Roger Anger dénonce en développant des résolutions inverses, qu'il exposera en janvier 1970 dans un article de plus de quinze pages dans Recherche & Architecture.

C ette originalité du traitement de l'habitat s'explique par les relations étroites que Roger Anger et Pierre Puccinelli, son principal collaborateur jusqu'en 1965, entretiennent avec le champ de l'art (peinture, sculpture). Conçues dès 1961 - et livrées six ans plus tard -, les trois tours de Grenoble constituent en ce sens la réalisation la plus aboutie, non seulement par la réflexion plastique engagée dans la conception architecturale mais aussi par l'association d'artistes. Et ce, quelques mois avant le premier symposium de sculpture français, qui se déroule précisément à Grenoble en 1967. La réussite du programme s'inscrit, malgré lui, dans le développement impulsé par les Jeux olympiques d'hiver de 1968, et les tours deviendront bientôt le symbole de la ville moderne.

Après des commandes de décorations intérieures, le cabinet créé en 1953 par Roger Anger connaît une petite notoriété avec la publication, en septembre 1957 dans L'Architecture d'Aujourd'hui, d'un premier aménagement important, celui des bureaux, hall de réception et magasins de l'entreprise Les Glaces de Boussois, boulevard Haussmann à Paris. Pierre Puccinelli - qui intègre l'agence peu avant 1957(2) - participe au projet avec le sculpteur Charles Gianferrari. L'activité de l'agence est confortée par l'arrivée, en 1960, du Berlinois Mario Heymann. Le trio répondra à un carnet de commandes privées orientées vers des immeubles d'appartements de promotion - et bien rempli, grâce aux relations d'affaires de Roger Anger. Ce dernier sera à la tête d'une structure comportant bientôt une centaine de personnes, des architectes mais également des designers et des artistes. Sur la centaine d'édifices réalisée par l'agence, Pierre Puccinelli signe la conception de 34 d'entre eux, dont 24 à Paris et les tours de Grenoble. En 1965, Mario Heymann lui succédera en qualité de collaborateur principal.

L 'agence prolifique de Roger Anger

L'agence réalise à Paris des opérations de toutes tailles, de 20 à 300 logements, dans les quartiers chics ou populaires. Elle construit également à Villebon-sur-Yvette, Maisons-Laffitte, La Celle Saint-Cloud, Le Perreux, Villejuif, etc. Roger Anger, qui par ailleurs peint, est influencé par le cubisme puis par l'art cinétique qui émerge à Paris à partir de 1955 - année marquée par l'exposition de Victor Vasarely à la galerie Denise René. Quant à Pierre Puccinelli, à la fin des années 1950, il participe à la constitution de L'Œuf centre d'études. Ce groupe pluridisciplinaire(3) - dont le nom correspond à la « forme la plus réussie mais aussi à une promesse éternelle de vitalité » - fonctionne de manière collégiale, dans une démarche analogue à celle du Bauhaus(4) . Il aspire à la beauté plastique, celle des objets mais aussi celle de l'urbanisme et de l'architecture, dans le cadre d'une pratique artisanale. En ces années 1960, la contribution des artistes à la conception du cadre bâti manifeste un positionnement contre l'anonymat de la production du logement de masse. Depuis dix ans, la France connaît une vague sans précédent de constructions dictée par le plan national d'aménagement du ministre de la Reconstruction, Eugène Claudius-Petit. Ce sont alors 300 000 habitations qui voient le jour chaque année, entraînant une prise de conscience sur la signification de « l'habiter » au sens large ; cet enjeu de réflexion implique d'autres disciplines. Déjà, dans la revue Art d'aujourd'hui, qu'il a fondée en 1949, le sculpteur André Bloc, également directeur de L'Architecture d'Aujourd'hui , soutenait le projet de la synthèse des arts proposée par Le Corbusier au CIAM de 1947 : il s'agissait de « mettre les peintres et les sculpteurs à pied d'œuvre devant des tâches de nature architecturale et cela, dans des conditions architecturales ». Il ouvrait ainsi ses pages au groupe Espace formé en 1951, dont l'existence confortait l'importance de ces échanges pour l'architecture : il y avait là André Bruyère, Jean Ginsberg, Gabriel Guévrékian, Richard Neu-tra, Claude Parent, Ionel Schein, les artistes Jean Dewasne, Jean Gorin, Nicolas Schöffer, Victor Vasarely, les constructeurs Bernard Laffaille, Robert Le Ricolais, Jean Prouvé.

Jusqu'aux années 1960, la contestataire « architecture-sculpture », courant diffus, concerne des villas, des églises et des équipements. Ionel Schein dit s'inspirer des sculptures de Marino Di Teana, tandis que formé par André Bloc, Claude Parent est accompagné du sculpteur Gérard Mannoni… Et lorsque Michel Ragon affirme une « nouvelle idée de la maison ou de l'immeuble-sculpture » ( L'Œil, mars 1963), on comprend que le basculement s'est opéré : non seulement l'architecture est sortie du registre de l'édifice pour rejoindre le champ de l'art, mais ce revirement concerne aussi l'habitat collectif. L'historien pourra ensuite dire de son Groupe international de l'architecture prospective (GIAP), créé en 1965, qu'il développe une « contre-architecture des artistes ».

L'art comme outil de conception

A ce titre, les tours de l'Ile verte font figure de projet précurseur. Si elles ne constituent pas une œuvre de maturité dans la production de l'agence de Roger Anger, elles montrent très tôt les possibilités qu'offre une recherche plastique poussée à la conception de l'architecture, notamment de l'habitat. L'élaboration des édifices grenoblois suit celle de la résidence Barrault- Colonie (Paris XIIIe , 1959), et il s'agit de la première commande traitée avec la forme urbaine de la tour. Le terrain de la capitale des Alpes y est par ailleurs propice. Les édifices s'implantent au nord-est, au débouché de la nationale qui rejoint Chambéry, sur un terrain à l'extérieur de la ville du XIXe siècle, occupé par un parc public.

Après la démolition des enceintes et l'ouverture, en 1958, du boulevard maréchal Leclerc, l'ensemble du secteur se trouve dans un périmètre à urbaniser. Le plan dressé en 1959 par la Régie foncière et immobilière de la ville prévoit la création d'un bâtiment de 250 m de long à l'emplacement de la caserne Bizanet et, de l'autre côté du boulevard, sur le parc public, de deux tours de 24 étages. Il convient de les inscrire dans la densité préconisée par les immeubles des boulevards depuis les années 1930. Entre 1954 et 1962, Grenoble connaît une expansion démographique majeure, la plus importante de France, gagnant en cette courte période 50 000 habitants. Il faut également offrir des vues sur le paysage des trois massifs alentour. La réduction du gabarit de l'immeuble linéaire conduit à l'ajout d'une troisième tour. Les édifices reprendront des noms relatifs à l'identité géographique du lieu : « Belledonne », « Vercors » et « Mont Blanc ». Les maîtres d'ouvrage sont Cogifrance pour les deux premières tours, et Rothschild. Roger Anger obtient la commande en 1960 ; sur le permis de construire, le nombre d'étages est passé à 28. L'agence s'entoure des architectes locaux Charles Pivot et Pierre Junillon de l'Atelier des Architectes Associés. Elle répond aux demandes du plan grenoblois et, comme l'indique la revue L 'Architecture d'Aujourd'hui (oct.-nov. 1966, n° 128), devait se « limiter à une recherche architecturale et plastique et à l'habillage d'un volume s'inscrivant au sol, dans la limite de cercles ayant été choisis aux emplacements les plus judicieux pour conserver le maximum d'arbres ».

Une recherche de combinatoire poussée

Le prototype de 28 niveaux servira de modèle aux réalisations postérieures, notamment les remarquables tours de 18 étages de la rue Erard (Paris XIIe ), dessinées par Mario Heymann en 1965. De 90 m de haut, et avec près de 170 appartements par unité, celles de Grenoble rivalisent avec la tour d'orientation et d'observation bâtie en 1925 par Auguste Perret pour l'exposition internationale de la houille blanche et du tourisme. Leur construction intègre le risque sismique, ce qui constitue une première expérience en Europe. L'importance de l'empilement oblige à amplifier les recherches de combinatoire en façade.

L'investigation concerne les volumes des espaces extérieurs abrités des loggias et les manières de les composer en quinconce. Le plan en forme de losange se justifie par l'orientation, assurant qu'aucun appartement ne sera orienté au nord. Les architectes conçoivent deux plans d'étage qui se décalent d'un niveau à l'autre, dont la distribution reste très banale : majorité d'appartements non traversants, séparation jour / nuit, long couloir de desserte des chambres. Mais chacun est conçu avec des décrochements successifs de loggias. En élévation, la lecture des niveaux est brouillée par la mise au point d'un module de la hauteur de deux étages - à partir de l'assemblage d'une chambre (dessous) et d'une loggia (dessus). « La cellule d'habitation a fourni la modulation de la façade », explique Roger Anger dans L'Architecture d'Aujourd'hui (oct.-nov. 1966, n° 128). Chaque module se trouve ainsi décalé en quinconce par rapport à son voisin, que ce soit dans le sens vertical ou horizontal. Ce dispositif est d'une grande efficacité pour créer des effets optiques différents selon la position du soleil, ou de l'œil. Les volumes décalés deviennent des machines à fractionner la lumière. Leurs parois sont recouvertes de pâte de verre blanche, ce qui leur confère un aspect lisse, presque abstrait. Chaque édifice met en scène la course du soleil et, dès lors, agit comme une sculpture cinétique ; la présence d'un important socle circulaire renforce ce statut de sculpture. Suscitant un vif intérêt, le projet est publié à plusieurs reprises dans L'Architecture d'Aujourd'hui, en 1962 (étude), 1966 (chantier), puis en 1968, à la suite de l'obtention du prix international d'architecture de l'Institut national du logement. Compte tenu de la proximité de la nappe phréatique, l'immeuble repose sur un radier en béton armé précontraint coulé à 6 m de profondeur. Le gros œuvre est en béton armé ; les parois des loggias, en parpaings.

Une œuvre d'art à toutes les échelles

Les tours sont livrées au tout début de l'année 1967 sous la houlette du chef de projet Michel Loyer. Depuis deux ans, la ville de Grenoble se prépare à accueillir les Jeux olympiques de l'hiver 1968. Elle est un vaste chantier qui convoque des métiers multiples : architectes, urbanistes, ingénieurs, ainsi que des artistes, personnalités locales ou nationales, souvent de renom. Les tours deviennent rapidement l'un des emblèmes des Jeux, au point d'apparaître dans un grand nombre de films d'actualités. Le plan d'extension de l'urbaniste parisien Henry Bernard sert à implanter les nouvelles structures (stade de glace, patinoire et anneau de vitesse du parc Paul- Mistral, gare, etc.). Aidé par l'Etat, cet « extraordinaire effort d'équipement » conduit à ce que « grâce aux Jeux, Grenoble soit dotée, en 1968, d'une infrastructure à laquelle elle n'aurait pu prétendre avant dix ou vingt ans »(5) .

La livraison intervient à l'aube du premier symposium de sculpture en France, qui ambitionne de sortir l'œuvre d'art du musée afin d'instaurer un dialogue social et politique.

Quinze sculptures prennent place, pendant l'été 1967, dans le parc Paul-Mistral et le village olympique, œuvres d'Ervin Patkaï, Pierre Székely, Yasuo Mizui, Morice Lipsi, Maxime Descombin ; et le 1 % finance le mur-parement de Victor Vasarely sur l'anneau de vitesse. La ville renouvelle, en 1968, les demandes d'œuvres pour accompagner la construction des équipements publics subventionnés par les Jeux : la gare, l'hôtel de ville, la maison de la culture, le conservatoire régional, conçus, entre autres, par Maurice Novarina, André Wogenscky et Jean Prouvé. Les tours grenobloises anticipent cette ambition. A leur pied, au rez-de-chaussée et à l'extérieur, elles bénéficient de la contribution du groupe pluridisciplinaire L'Œuf centre d'études, avec lequel l'agence de Roger Anger collabore régulièrement. A travers ces échanges, les sculpteurs prennent une part grandissante aux conceptions architecturales dans lesquelles leurs œuvres viennent s'inscrire. En contrepartie, les architectes profitent de la sensibilité des sculpteurs,en ce qui concerne les volumes. Malgré l'absence de témoignage et d'archives, on peut émettre l'hypothèse que la conception des tours découle en partie de ces regards croisés.

En tout, le groupe a conçu six mosaïques différentes, deux par tours à chaque entrée. Leur dessin reprenant les figures du cercle, de l'ellipse, du triangle, du rectangle et du carré, elles sont réalisées entre 1962 et 1966 avec de la pâte de verre, du marbre, de la terre cuite et des pierres dures. Leurs auteurs souhaitent clairement offrir leur travail au public : « Aucun membre de L'Œuf n'a jamais exposé dans un salon, ni dans une galerie d'art. […] Ce serait nier la vocation des arts plastiques qui est d'être accessible, de provoquer une émotion artistique pour le plus grand nombre de personnes possible. »(6) Ces œuvres, non décrites dans les publications de l'époque, accompagnent le dessin d'un socle extrêmement soigné qui relève d'une mise en scène plastique et sculpturale. Le dispositif conduit en effet le piéton de l'espace de la rue ou du parc public à celui de l'intérieur des halls. Les œuvres positionnées au pied des façades mais à hauteur d'œil contribuent à identifier les deux entrées, puis les quelques marches conduisent vers leur parvis. Quant à l'auvent percé de Skydômes et au bassin, ils développent un jeu d'ombres et de lumières. Les architectes donnent à voir les tours comme des œuvres d'art et ce, à toutes les échelles, du territoire, de la ville, du quartier. Mais au-delà, s'ils en affirment la dimension monumentale, paysagère au point qu'elles constituent bientôt l'identité même de la ville alpine, ils maintiennent la perception de l'unité de l'appartement par le décalage subtil des balcons. De même, ils confortent le plaisir de l'usager par le traitement plastique du soubassement et de l'entrée. Cette attention à l'échelle humaine (habitant, piéton) se manifeste dans l'ensemble des dispositifs mis en place et constitue la forte singularité des trois édifices.

Une valeur patrimoniale reconnue

Les tours ont été labellisées « Patrimoine du XXe siècle », avec le soutien de la Drac Rhône-Alpes. Elles se trouvent également dans le périmètre de l'aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine de Grenoble (Avap) et bénéficient ainsi de subventions de la ville pour les travaux de réparation (aide à la restauration et à la sauvegarde du patrimoine). Les copropriétaires doivent faire face à des problématiques d'entretien des parois de pâte de verre et, compte tenu des coûts, une logique au cas par cas et des interventions à la corde sont préconisées. Seule la tour Mont-Blanc vient de faire l'objet d'une réfection complète des parois du socle, démontrant la lourdeur des budgets pour une telle restitution. Le confort thermique pose également question, en particulier en été. Un diagnostic énergétique de chaque tour par un bureau d'études différent a été lancé, afin de multiplier les approches. Une réflexion devra être menée sur les huisseries, les vitrages et les parois, l'isolation thermique par l'extérieur étant proscrite. Il s'agit, bien sûr, de préserver l'écriture originelle et le caractère plastique de ces architectures.

Cette conception inédite de l'habitat collectif résonne avec les problématiques actuelles, en particulier celle de la création d'ensembles résidentiels en hauteur. Les architectes ont dessiné chaque tour comme un « village vertical » et cherché à donner, comme ils l'énonceront à propos de la réalisation de la rue Erard (XIIe arr.) plus tardive, « une impression de superposition de villas ». Il est entendu que la tour est une figure d'avenir des territoires du XXIe siècle, souvent traitée sur le mode de l'objet et dont on saisit mal l'échelle. A Grenoble, les architectes ont proposé non pas des objets mais des œuvres qui glorifient la matérialité, l'épaisseur des façades, les effets optiques, le jeu de volumes, simplement mesuré à partir de l'unité spatiale du logement.

L'empilement des 28 étages est gommé par la composition combinatoire.

Vue du chantier : la tour est travaillée comme une sculpture à facettes dotée d'un socle circulaire.

Coupe générale longitudinale.

Plan de situation.

Plan type étages impairs.

Plan type étages pairs.

Plan du rez-de-chaussée.

Le reportage des photographes Véra Cardot et Pierre Joly montre les grandes qualités plastiques développées ici pour l'habitat de masse (loggia, entrée et hall).

La recherche volumétrique aboutit à multiplier les vues et orientations. Deux exemples de réalisations parisiennes de l'agence Anger-Puccinelli-Heymann : en haut, 283, rue des Pyrénées (XX e arr.) ; en bas, 11-17, rue Erard (XII e arr.).

Détail de mosaïque réalisé par L'Œuf centre d'études, en rez-de-chaussée des tours.

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Une Tour en ville

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Amoureux du patrimoine caché, nous vous dévoilons l’histoire de détails architecturaux et du patrimoine de la Métropole grenobloise.

Au croisement entre la rue du Pont-Saint-Jaime et la rue de Lorraine se dresse une tour mystérieuse . Il faut lever les yeux pour la voir, prendre du recul pour la distinguer : malgré ses 22 mètres, elle est dissimulée par les bâtiments qui l’entourent.

Datant du 13 e siècle, ses briques roses sont un témoignage original du Grenoble médiéval , bien différent de celui que l’on connaît.

Tour de pouvoir, tour de prestige

Qui pourrait deviner qu’il y avait ici une maison forte au Moyen Âge ?

Édifiée par la riche famille Chaulnais (qui a donné son nom à la rue Chenoise voisine), elle est jusqu’au 14 e siècle à l’extérieur des fortifications de la ville. Située en bordure de la rivière Verderet, aujourd’hui canalisée, elle possède une haute tour de guet , seul vestige aujourd’hui de ce passé médiéval.

En 1301, la maison forte devient possession des Sassenage , qui la conservent jusqu’au 18 e siècle. Enfin, presque : en 1524, l’héritier des Sassenage a besoin d’argent et la vend contre l’avis de sa belle-sœur. Forte de caractère, elle la rachète trois ans plus tard et la tour retrouve la famille dont elle porte aujourd’hui encore le nom.

Survie et oubli

Le remaniement du 17 e siècle, effectué à la même période que la construction de l'actuel Château de Sassenage , fait vraisemblablement disparaître la maison forte. Seule la tour est préservée, symbole d’un pouvoir féodal prestigieux. Au 17 e siècle, les portails sont dotés de bossages, notamment celui de l'ancienne remise des carrosses , toujours visible aujourd’hui à l’autre bout de la maison.

Peu avant 1780, la maison et la tour passent à la famille de Montal et connaissent un deuxième remaniement pour transformer la demeure dans le goût du 18e siècle. L’aspect médiéval de l’ancienne maison forte a donc disparu mais la tour, enveloppée par les bâtiments qui l’entourent, reste le symbole d’un Moyen Âge grenoblois passionnant.

Si vous voulez en savoir plus, venez suivre nos visites du cœur de ville historique (à partir de février 2021) pour plonger avec nos guides conférenciers dans le passé de Grenoble.

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"Un corps-à-corps avec la peinture" : le musée de Grenoble accueille pour la première fois les "Bleus" de Miró dans une exposition

L'exposition "Miró. Un brasier de signes" ouvre ses portes, samedi 20 avril, au musée d'art moderne de Grenoble. Pour l'occasion, le Centre Pompidou a prêté plus de 130 œuvres, issues de ses collections, dont les iconiques "Bleus" qui resteront à Grenoble pendant un an.

Pour la première fois de son histoire, le musée d'art moderne de Grenoble (Isère) va accueillir les Bleus de Joan Miró, dans le cadre de l'exposition " Miró. Un brasier de signes ", consacrée à l'artiste catalan (1893-1983). Du 20 avril au 21 juillet, les visiteurs pourront admirer plus de 130 œuvres issues des collections du Centre Pompidou (Paris).

"Un prêt exceptionnel , se réjouit Aurélie Verdier, conservatrice en chef au musée national d'art moderne Georges Pompidou. Miró est l'un des plus grands artistes du XXe siècle. L'ADN du musée de Grenoble est attaché à l'art moderne depuis extrêmement longtemps. Cette collaboration est très porteuse, très enthousiasmante."

"Un corps-à-corps avec la peinture"

Installé à Palma de Majorque dès 1954, c'est en 1961 que le peintre s'attelle à son œuvre la plus célèbre : le triptyque des Bleus . Des toiles monumentales, de "presque 3 mètres par 2,50 mètres ", indique Sophie Bernard, conservatrice au musée de Grenoble et commissaire de l'exposition. "Miró disait vouloir dépasser la peinture de chevalet. Ici, on est dans un très très grand format. On est dans l'immensité bleue, dans les monochromes."

Un bleu inspiré par "la Catalogne natale" de l'artiste. "Le bleu de la mer, du ciel, des immensités qui l'entourent et l'ont fasciné depuis ses débuts. On est dans un univers presque cosmique , poursuit la spécialiste. Ces tableaux représentent une forme d’immensité, de plénitude. Il y a là une dimension onirique, très chère à Miro depuis les années 1920 : il disait que le bleu était la couleur de ses rêves."

Lorsqu'il réalise ses toiles monochromes, le peintre espagnol a plus de 70 ans. "Il a atteint un moment de réalisation. Il est arrivé à une forme d'accomplissement personnel" , avance Sophie Bernard. "C'est quelque chose que l'artiste n'avait pas pu faire avant. Ces trois bleus témoignent d'un corps-à-corps avec la peinture" , abonde Aurélie Verdier.

Les Bleus seront exposés pendant un an au musée d'art moderne de Grenoble.

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Le célèbre triptyque des "Bleu" de Joan Miró prêté exceptionnellement par le Centre Pompidou au musée de Grenoble

Joan Miró (1893-1983) est à l’honneur au musée de Grenoble jusqu’au 21 juillet avec une grande exposition présentant plus de 130 œuvres issues des collections du Centre Pompidou. Parmi elles, certaines ont rarement l’occasion de quitter Beaubourg, comme le célèbre triptyque Bleu I-Bleu II- Bleu III de 1961.

Exposition Miró à Grenoble

" On est dans l’immensité bleue, on est aussi dans les monochromes, et ce sont des œuvres pour lesquelles Miró dit qu’il a passé plus de temps à les méditer qu’à les peindre. On est dans cette dimension onirique très chère à Miró depuis les années 20 et notamment sa période surréaliste où il disait que le bleu c’était la couleur de ses rêves ", explique Sophie Bernard, commissaire de l'exposition.

Focus sur la période 1960-1970

Si les œuvres présentées permettent de parcourir l'ensemble de la carrière de Miró, l’exposition met toutefois en avant la dernière période de création de l’artiste, dans les années 1960-1970, avec près de 90 œuvres réunies. "C’est l’occasion de découvrir un Miró plus rare et en même temps plus libre, c’est ça qui est fascinant ", se réjouit Sébastien Gökalp, le directeur du musée de Grenoble. Les ultimes années d’une extraordinaire fécondité où Miró, à plus de 70 ans, affirme avec une puissance inédite son désir de liberté, d’expérimentations et de conquêtes de nouveaux horizons.

[SAVE THE DATE] Rendez-vous le 20 avril pour découvrir l'exposition du musée de Grenoble co-organisée avec le Centre Pompidou "Miró. Un brasier de signes" ! Joan Miró, Bleu II, 4 mars 1961 ©Successió Miró / ADAGP, Paris 2024 ©RMN-Grand Palais / Audrey Laurans / Centre Pompidou pic.twitter.com/6sWf3CjMRS — Musée de Grenoble (@museedegrenoble) March 20, 2024

Cette exposition exceptionnelle lance en avant-première le programme Centre Pompidou | Constellation construit en partenariat avec les plus grandes institutions culturelles à Paris, en région et à l’international. Le projet fera rayonner les collections du musée durant les travaux de rénovation de Beaubourg qui débuteront en 2025, pour une réouverture programmée début 2030. Pendant cette période, les " Bleu " resteront en dépôt au musée de Grenoble.

"Miró, un brasier de signes", du 20 avril au 21 juillet 2024. Musée de Grenoble, 5 place Lavalette 38000 Grenoble. Tous les jours de 10h à 18h30, fermé le mardi. Informations et billetterie sur le site du musée .

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TRIBUNE. Selon Klaus Kinzler, professeur de langue et de civilisation allemandes, ce qu’il se passe Sciences Po Grenoble, où l’on forme de futures élites, est le symptôme du vent antilibéral qui traverse notre pays. Et c’est inquiétant.

Par Klaus Kinzler*

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L e grand public se souvient peut-être de « l'affaire des affiches » qui, en mars 2021, a plongé l'Institut d'études politiques de Grenoble dans une tempête médiatique durant plusieurs mois. Depuis, la folie ordinaire est de retour dans cet IEP de région qui, comme ses homologues, a jeté aux orties sa mission initiale de 1948 : former des hauts cadres de la nation dans les secteurs public et privé, équipés d'un solide bagage pluridisciplinaire et d'un esprit critique aiguisé.

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Avec l'arrivée massive, il y a une dizaine d'années, d'une nouvelle génération d'enseignants-chercheurs-militants, cette école s'est transformée en un laboratoire social où l'excellence est devenue un gros mot, où le débat contradictoire a été remplacé par l'intimidation et où l'on se consacre à la diffusion d'idées dont le dénominateur commun est qu'elles sont la cause de l'irréformabilité de la France et, partant, de son déclin.

À l'heure où notre gouvernement semble prendre conscience de l'insoutenabilité de la dette française, l'IEP de Grenoble apporte a contrario la preuve que dans certains milieux financés par l'État, on continue à enseigner et à mettre en pratique le credo selon lequel les lois de l'économie s'appliquent à tous les pays à l'exception de la France. Résumons brièvement le « mouvement social » qui s'y déroule depuis le début de l'année.

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Depuis, le mouvement se poursuit à un rythme d'un ou deux blocages par semaine, le fonctionnement de l'établissement étant gravement perturbé et l'organisation des cours aléatoire. Aux dernières nouvelles, une A.G. des étudiants a pris l'initiative d'organiser un référendum sur la question, qui a eu lieu le 17 avril, devant l'entrée de l'établissement.

Symptômes d'un antilibéralisme

Retenons trois caractéristiques de ce mini-événement, qui serait inintéressant s'il ne portait pas en lui tous les symptômes de l'antilibéralisme français :

1. Les forces antilibérales méprisent la démocratie libérale et les libertés qu'elle garantit

Les étudiants de l'IEP de Grenoble n'aiment pas l'économie de marché et préfèrent à 70 % les idées d'un Jean-Luc Mélenchon. On aurait tort de s'en offusquer : le peu de sympathie qu'ils éprouvent pour le libéralisme économique, ils le partagent avec 62 % des Français, le peuple le plus anticapitaliste du monde occidental .

Quand leurs élus syndicaux leur expliquent que la décision de la direction conduira à la  précarisation de trois contractuels de l'Institut, il n'est guère surprenant que ces étudiants affichent leur scepticisme.

Dire et même crier haut et fort que l'externalisation du service de nettoyage d'un établissement universitaire est « un acte de précarisation qu'il faut combattre » est l'expression une opinion couverte par la liberté d'expression , clé de voûte de la démocratie libérale. Or, les lois que celle-ci s'est données pour se protéger de ses ennemis fixent des limites claires quant aux modalités selon lesquelles ce droit fondamental peut être exercé.

En l'occurrence, un sit-in – acte de désobéissance civile par excellence – où les activistes de l'IEP auraient choisi le blocage symbolique de l'établissement en s'asseyant devant l'entrée tout en laissant passer les usagers désireux de vaquer à leurs occupations, aurait été une forme de protestation parfaitement légale, la liberté d'expression des uns cohabitant harmonieusement avec la liberté d'aller et venir des autres.

Or, les choses se passant en France, les activistes ont décidé d'obstruer hermétiquement tout accès à l'IEP : au lieu de profiter des innombrables modes d'action mis à leur disposition par l'ordre démocratique, ils se sont octroyé la liberté de se mettre au-dessus de la loi . Pour exprimer une opinion, ils ont choisi d'abolir les libertés fondamentales de leurs camarades.

2. Les forces antilibérales portent préjudice à ceux qu'elles prétendent défendre

Si par le choix de leurs moyens d'action, les jeunes activistes grenoblois ont donc quitté le cadre de la démocratie libérale, l'analyse de leur discours, légitime en soi, montre l'absence chez eux de toute curiosité quant au fonctionnement du système économique qu'ils honnissent.

Dans le cas qui nous intéresse, les entreprises ayant répondu à l'appel d'offres public se déclaraient prêtes à accepter le cahier des charges de la direction prévoyant l'embauche des contractuels en CDI ainsi que leur maintien au sein de l'établissement. Outre la sécurité de l'emploi, la reprise par une entreprise privée aurait apporté aux agents, à rémunération identique, de nombreux avantages que le service public ne peut leur offrir : tickets-restaurants, chèques vacances, prime de participation, prime de qualité, prise en charge de la mutuelle d'entreprise à 50 %. Sans parler des nouvelles perspectives professionnelles qui leur seraient ouvertes, comme la possibilité d'une promotion au rang de chef d'équipe avec évolution salariale.

L'externalisation du service de nettoyage se serait donc soldée par une amélioration de la situation professionnelle des agents, ce qui signifie tout simplement que la présumée « défense » de ces trois hommes par les syndicalistes est en réalité une bataille absurde menée contre les intérêts de ces derniers et – paradoxe qui échappe probablement aux militants – un moyen sûr de pérenniser la situation de  précarité dans laquelle les enferme le CDD qui les lie à l'IEP.

Ajoutons que le philosophème choisi par les syndicalistes pour donner un peu de hauteur à leur lutte – « Le privé, c'est la précarité » – témoigne de quelques lacunes en histoire. En vantant l'utopie d'une économie nationale accueillant dans le giron de l'État les 21,16 millions de salariés français du privé, ils semblent ignorer le subit effondrement, en 1989, des paradis socialistes de l'Est où à peu près tout le monde était fonctionnaire.

3. L'impunité systématique accordée aux fauteurs de troubles renforce l'extrême droite

Face à la violence d'une minorité agissante, l'administration de l'IEP de Grenoble est démunie : quand elle demande l'intervention de la police, le président de l'université refuse son accord ; quand elle exprime des sanctions à l'encontre de deux étudiants bloqueurs, elle doit rétropédaler sous la pression des syndicats… et des enseignants. Reste à attendre la fin du semestre, quand les étudiants repartent chez eux et que les mouvements sociaux retombent généralement comme un soufflé. Seul inconvénient de cette stratégie horriblement court-termiste : arrivé septembre, on prendra les mêmes et on recommencera.

Je n'ai jamais compris l'obstination – qui défie le bon sens – à ne pas sanctionner les étudiants dont les modes d'action piétinent allègrement les libertés fondamentales de leurs camarades. Un conseil de discipline rondement mené, l'exclusion définitive des meneurs et le tour est joué. Sévères mais méritées eu égard à la gravité des actes commis, ces sanctions seraient suffisamment dissuasives pour étouffer dans l'œuf les velléités de potentiels imitateurs, mettant ainsi fin à l'affligeante tradition, renouvelée année après année, des semestres gâchés.

Ce qui peut être observé à l'échelle infiniment petite d'un IEP de province peut l'être également à celle de la France grandeur nature : depuis des décennies, l'impunité y est érigée en « droit de l'homme » dès lors qu'un groupe de militants armés de drapeaux rouges, affublés de vestes jaunes ou au volant de tracteurs verts s'avise de se déclarer « en colère » et décide, pour arriver à ses fins, de prendre d'autres Français en otage. « Autrement, on ne nous écoute pas », expliquent-ils. Dans une démocratie en bonne santé, l'argument ferait rire et rappellerait Obélix menaçant de retenir sa respiration « jusqu'à ce qu'il m'arrive quelque chose ». En France, personne n'interroge cet argument, alors que son acceptation collective est lourde de conséquences.

À LIRE AUSSI Antisémitisme : menacée d'une suspension de financements, Sciences Po Menton sous pression La première est qu'en démocratie, une situation où l'État a coutume d'appliquer à M. Dupont la loi dans toute sa sévérité, et de ne pas l'appliquer à MM. les militants est une aberration. L'un, paisible automobiliste, dépasse la vitesse autorisée de 5 km/h sur une départementale et paie 135 euros cash. Les autres, automobilistes « en colère », bloquent un carrefour autoroutier, le quittent neuf jours plus tard en laissant au contribuable une facture de 150 000 euros de remise en état de la chaussée et s'en sortent impunément.

M. Dupont en tire la conclusion que les lois de la République sont en réalité un concept vide de sens dont l'application dépend du seul pourvoir de nuisance de chaque citoyen. Perdant sa foi en la démocratie et ses institutions, il se met à la recherche d'alternatives politiques et d'un parti dans lequel on partage son analyse.

Une « démocratie de la rue »

La seconde conséquence de ce folklore permanent est le remplacement subreptice de la démocratie parlementaire par une démocratie de la rue . Celle-ci pousse les gouvernements successifs à reporter sine die les réformes de structure permettant au pays de s'adapter aux évolutions du temps.

En France, cinquante ans de laxisme et de démagogie ont créé un État-providence unique au monde, dont l'un des inconvénients est qu'il engloutit chaque année 34 % du PIB, soit 800 milliards d'euros. Champion européen des dépenses publiques (58,2 % du PIB contre 49,3 % dans l'UE), l'État affiche désormais une dette publique à 110 % du PIB (contre 89,9 % dans l'UE), dont le service engloutira la somme rondelette de 84 milliards d'euros en 2027. Quant au déficit budgétaire (154 milliards d'euros en 2023), il semble être définitivement hors de contrôle, ce qui fait craindre à un nombre croissant d'économistes que sans changement de cap radical, la dette française ne soit plus soutenable.

Dans ces conditions, non seulement la reconstruction de la France d'aujourd'hui semble financièrement hors de portée : reconstruction de l'école ; financement de la justice, de la police et construction de nouvelles prisons ; lutte contre l'islamisme ; maîtrise de l'immigration ; lutte contre l'insécurité et le crime organisé ; crise des hôpitaux, etc. Pire, c'est la construction de la France de demain  qui devient un objectif inatteignable : d'où viendront les faramineux investissements indispensables à l'accompagnement du vieillissement de la population, à la recherche, aux nouvelles technologies (IA), à l'énergie verte, à la défense nationale, etc. ?

Une politique radicalement réformiste – à l'instar de celle entreprise par le social-démocrate Gerhard Schröder dans les années 2000 – est susceptible de sortir la France de l'impasse où elle se trouve. Le problème, c'est qu'en 2022, les Français – traditionnellement hostiles à toute réforme exceptée celle qui leur permette de travailler moins en gagnant plus – ont privé le président de sa majorité et donc du moyen de poursuivre sur la voie difficile des réformes. L'opposition, elle, est divisée en clans, sectes et ego surdimensionnés, tous incapables de proposer une quelconque vision d'avenir réaliste.

Sonnette d'alarme républicaine

Tandis que la jeunesse de l'IEP de Grenoble passe son temps à mettre la touche finale à son utopie d'un monde sans précarité ni CO 2 , un sondage d'opinion commandité par LR en décembre 2023 tire la sonnette d'alarme : il révèle qu'en cas de dissolution de l'Assemblée, le Rassemblement national aurait obtenu à cette date une majorité relative, voire absolue (entre 243 et 305 sièges sur 577). Le camp Macron ne serait plus dès lors qu'une peau de chagrin (entre 117 et 165 députés), tout comme la Nupes (entre 55 et 79 parlementaires). Quant aux Républicains, ils auraient tout juste sauvé leur maigre troupeau (entre 44 et 60 élus). Ce qui nous offre le scénario cauchemardesque d'une présidence Le Pen pourvue d'une majorité absolue à l'Assemblée, hypothèse chaque jour plus plausible.

L'anticapitalisme des élites intellectuelles françaises (dont le corollaire est leur antiaméricanisme) fait partie du patrimoine culturel (pour Jean-Paul Sartre « un anticommuniste [était] un chien »). Cette « exception française » – encore une – continue à vivre non seulement au sein de LFI, d'une grande partie des écologistes et chez le 1,2 million d'enseignants, mais aussi dans les cerveaux d'une majorité de Français. Au lieu de soutenir l'effort des (rares) gouvernements élus sur la promesse de sauver l'État-providence en le réformant, ces citoyens, paradoxalement, saisissent ensuite toutes les occasions pour s'opposer aux mesures proposées pour y arriver. L'ironie de l'histoire est qu'en précipitant ainsi l'effondrement du mini-socialisme qu'ils se sont créé, les Français sont sérieusement convaincus qu'ils vivent dans un enfer néolibéral.

Qu'une majorité de la population française puisse rejeter un système politique et économique qui lui offre un niveau de liberté et de prospérité jamais atteint dans l'histoire de l'humanité est un cas pour le psychiatre et laisse perplexes ceux des Européens qui ont grandi loin des rivages de la Méditerranée. Qui, se demandent-ils, va défendre ce système quand, comme c'est le cas aujourd'hui, il prend l'eau de toutes parts  et que ses ennemis sont assez forts pour lui donner le coup de grâce ? Et que deviendra, dans ce cas, l'Europe ?

Le président actuel, qui ne peut pas se présenter aux élections de 2027 et que l'absence de majorité risque de condamner à l'impuissance, a la possibilité de consacrer les trois années qui lui restent à deux tâches essentielles : a) écarter – « quoi qu'il en coûte » – le danger l'une crise aiguë des finances publiques dont on peut craindre qu'elle se solde par une situation de chaos civil ; b) troquer la toge jupitérienne contre l'humble habit de pédagogue de la nation : d'abord en rappelant aux Français les origines philosophiques, politiques et économiques du monde dans lequel ils ont l'insigne privilège de vivre ; ensuite en développant avec eux un grand projet fédérateur d'avenir autour d'un corpus de valeurs autres que les fameuses « valeurs républicaines », formule galvaudée où tout le monde met ce qui l'arrange. Ces valeurs, peu en odeur de sainteté en France, quand elles ne sont pas rejetées en bloc, s'inspireraient des traditions libérales de l'Europe : néolibérale, ordolibérale (le modèle allemand) ou social-démocrate. Elles seules seront en mesure de guérir la France.

S'il y parvenait, Emmanuel Macron entrerait dans l'histoire comme « sauveur de la nation en détresse », léguant aux Français les outils conceptuels nécessaires pour relever les défis de demain. Y est-il prêt ? Si oui, les Français seront-ils disposés à le suivre sur cette voie qui les obligera à ôter les œillères d'une époque révolue ?

* Klaus Kinzler , professeur de langue et de civilisation allemandes, est l'auteur de  L'islamogauchisme ne m'a pas tué  (éditions du Rocher, 2022). Enseignant en poste à l'IEP depuis vingt-cinq ans, il a été accusé par des élèves d'islamophobie et suspendu.

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« emmanuel macron est sans aucun doute une personnalité de type p », enseignement supérieur privé : un secteur hors de contrôle .

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Commentaires (26)

Pache 38, 18h37 : excellent commentaire, c'est exactement ce que je pense. 2027, Marine est élue. 2028, l’Etat français est en faillite, avec 15% de taux d’intérêts, et un déficit de 300 milliards d'euros, équivalent aux recettes de l’Etat. 2029 : Comme en Grèce en 2011, le gouvernement, quel qu'il soit, est obligé d’appliquer les sévères mesures d’austérité imposées par la BCE : retraites par capitalisation, retour aux 40 heures, privatisations massives, non-remplacement des fonctionnaires partant à la retraite, réduction des aides sociales... 2030 : dissolution de l’Assemblée nationale et élection d’une majorité LR...

J’ai un ami haut fonctionnaire qui a interrogé, lors d’un concours de haut niveau, des jeunes diplômés, pour la plupart issus de Sciences po. A propos du financement des retraites, il leur a demandé quelles solutions ils envisageaient. La plupart ont proposé de "faire payer les riches ", et quelques-uns d’augmenter... Les salaires !. Je crois qu'il faudra un désastre économique pour que les français commencent à comprendre l’économie.

@Petit malin 20-04-2024 • 10h37 Totalement d'accord avec vous. D'ailleurs nous sommes passé en 50 ans de "l'interdiction d'interdire" à "Tout est interdit sauf ce qui est dument autorisé" Et comme il n'y a pas de "libéral", pas plus au Centre qu'à Droite, il y a peu de chance que les Français soient convertis. C'est bien le drame Français, qui me mène d'ailleurs à dire qu'il faudra une forme de chaos pour peut être ouvrir les yeux (à temps ?) et que notre Système purement "écolo socialiste" nous mène tout droit à un totalitarisme digne des années noires du siècle dernier. 2017 aurait pu être une opportunité mais ratée par tromperie ! 2022 était une dernière "chance" re-ratée par la peur ! 2027 sera probablement trop tard pour éviter un basculement dans "l'incertain quasi certain"

Ligue 2 : Angers et Saint-Étienne se rapprochent de la tête

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Les Angevins, contre Troyes (2-1), et les Stéphanois, face à Bordeaux (2-1), ont tous deux renversé des situations compliquées ce samedi pour s’imposer.

Le leader de Ligue 2 Auxerre a concédé une deuxième défaite consécutive en s'inclinant à Rodez (2-0) , samedi, lors de la 33e journée, un revers qui permet à Angers et à Saint-Étienne de se rapprocher. Les Angevins, qui ont renversé la vapeur contre Troyes (2-1), reviennent à trois points de la première place alors que l'ASSE, menée jusqu'à la fin du temps réglementaire contre Bordeaux, s'est finalement elle aussi imposée 2-1 dans un final fou. Un doublé d'Irvin Cardona en à peine trois minutes a offert un précieux succès à Saint-Étienne, pourtant réduit à 10 à la 73e minute.

Angers a, lui, construit son succès face à Troyes en seconde période. Les Angevins ont été trompés en premier, et menés peu avant la demi-heure de jeu après un but de Mouhamed Diop. Mais ils ont ensuite égalisé en seconde période grâce à un but de la tête d'Esteban Lepaul parfaitement servi depuis le côté gauche(59e). Moins de dix minutes plus tard, Himad Abdelli a redonné l'avantage aux siens, qui comptent désormais 58 points.

Le SCO aurait pu même penser prendre ses distances sur la troisième place, mais un doublé de Cardona à Geoffroy-Guichard en a décidé autrement. Alors que les Stéphanois étaient menés 1-0 après un but de Pedro Diaz (41e), puis réduits à 10 à une demi-heure de la fin du match, l'attaquant français s'est mué en sauveur dans le temps additionnel. Une première fois en décrochant une frappe du droit qui a trompé le gardien bordelais, la deuxième, quelques minutes après, avec un ballon piqué plein de sang-froid. De quoi faire exploser le public des Verts.

La Corse a le sourire

Dans le bas de tableau, le duel direct entre Concarneau (18e) et QRM (19e) a accouché d'un match nul 0-0. Dunkerque monte à la 15e place au profit de sa victoire 1-0 à Amiens, devant Annecy (16e) qui s'est incliné contre Grenoble (1-0). Dans les autres rencontres de la soirée, Ajaccio s'est offert une belle victoire contre Caen (2-1), malgré le 20e but cette saison d'Alexandre Mendy, et Bastia s'est imposé à Guingamp (1-0). Enfin, le Paris FC, 4e et donc barragiste potentiel, l'a emporté contre Valenciennes (2-1).

  • Ligue 2 : un deuxième revers de suite pour Auxerre
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Ligue 2 : Deuxième défaite de suite pour le leader Auxerre, battu à Rodez (2-0)

Publié 20/04/2024 à 17:18 GMT+2

Le leader de Ligue 2, l'AJ Auxerre, a concédé une deuxième défaite consécutive en championnat en s'inclinant 2-0 à Rodez, samedi en ouverture de la 33e journée. Un penalty de Bradley Danger (56e) et un but contre-son-camp de Clément Akpa (80e) ont fait la différence dans cette rencontre.

Ado Onaiwu (Auxerre)

Crédit: Imago

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  2. Les trois tours

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  3. Les Trois Tours de l'Île Verte, Grenoble, France [building] : architecture

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  4. Les 3 tours

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  5. Trois Tours de l’Ile-Verte, 1965

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    LES TOURS DE L'ÎLE VERTE À GRENOBLE. 14/09/2017 à 00h01. Actualités. © Coll. David Liaudet - PHOTO - 8825_559250_k2_k1_1363258.jpg. Les tours sont les nouveaux monuments de la ville ...

  17. Category : Les trois tours de Grenoble

    Category: Les trois tours de Grenoble. From Wikimedia Commons, the free media repository. Jump to navigation Jump to search. Media in category "Les trois tours de Grenoble" The following 12 files are in this category, out of 12 total. 2 T depuis le pont des Sablons à Grenoble.JPG 1,600 × 1,200; 253 KB. Grenoble - France.jpg 2,272 × 1,704; 2.54 MB. Grenoble Tours de l'Île Verte 1.jpg 4,516 ...

  18. Trois Tours de l'Ile-Verte

    TROIS TOURS DE L'ILE-VERTE - 1965: All You Need to Know BEFORE You Go (with Photos) Europe. France. Auvergne-Rhône-Alpes. Isere. Grenoble. Things to do in Grenoble. Trois Tours de l'Ile-Verte - 1965. 1 review. #50 of 123 things to do in Grenoble. Architectural Buildings. Write a review. About. Duration: < 1 hour.

  19. VU DU CIEL. Découvrez comment Grenoble et son agglomération ...

    Les « trois tours de Grenoble » ont été érigées entre 1962 et 1697, juste avant les Jeux Olympiques de Grenoble en 1968. (©Capture IGN) Le Village olympique, au sud de Grenoble, n'est pas...

  20. Les trois tours de l'île verte Catalogue en ligne

    Tour: Résumé : En 1967, les tours d'habitation Vercors, Belledonne et Mont-Blanc reçoivent le prix international d'architecture de l'Institut national du logement. Les architectes : Roger Anger, Pierre Puccineli et Mario Heymann. Ces tours d'habitation de 28 étages sont alors les plus hautes d'Europe. Elles règlent la question du grand ...

  21. Une Tour en ville

    Au croisement entre la rue du Pont-Saint-Jaime et la rue de Lorraine se dresse une tour mystérieuse. Il faut lever les yeux pour la voir, prendre du recul pour la distinguer : malgré ses 22 mètres, elle est dissimulée par les bâtiments qui l'entourent. Datant du 13 e siècle, ses briques roses sont un témoignage original du Grenoble ...

  22. Les trois Tours de Grenoble

    Adresse : Quartier de l'île verte 38000 Grenoble Année : 1966 Architectes : Roger Anger et Pierre Puccinelli

  23. Le Permis De Construire Des " Trois Tours " De Grenoble, Édifiées

    LE PERMIS DE CONSTRUIRE DES " TROIS TOURS " DE GRENOBLE, ÉDIFIÉES DEPUIS 1966 EST ANNULÉ. Le Monde. Publié le 29 janvier 1969 à 00h00, modifié le 29 janvier 1969 à 00h00 . Ajouter à vos ...

  24. "Un corps-à-corps avec la peinture" : le musée de Grenoble accueille

    L'exposition "Miró. Un brasier de signes" ouvre ses portes, samedi 20 avril, au musée d'art moderne de Grenoble. Pour l'occasion, le Centre Pompidou a prêté plus de 130 œuvres, issues de ses ...

  25. Le célèbre triptyque des "Bleu" de Joan Miró prêté ...

    Parmi elles, les trois "Bleu". Accéder aux raccourcis aller au contenu principal aller au menu de navigation ... Musée de Grenoble, 5 place Lavalette 38000 Grenoble. Tous les jours de 10h à ...

  26. Grenoble Après trois ans, "C'est fait ici" quitte la Caserne de Bonne

    Dans un mois, la boutique "C'est fait ici", qui regroupe 24 artisans isérois, va quitter le local qu'elle occupe à Caserne de Bonne. Implanté dans la galerie commerciale depuis trois ...

  27. L'appel de Klaus Kinzler : « Pourquoi Emmanuel Macron devrait convertir

    TRIBUNE. Selon Klaus Kinzler, professeur de langue et de civilisation allemandes, ce qu'il se passe Sciences Po Grenoble, où l'on forme de futures élites, est le symptôme du vent ...

  28. Ligue 2 : Angers et Saint-Étienne se rapprochent de la tête

    Les Angevins, contre Troyes (2-1), et les Stéphanois, face à Bordeaux (2-1), ont tous deux renversé des situations compliquées ce samedi pour s'imposer.

  29. Ligue 2 : Deuxième défaite de suite pour le leader ...

    Le leader de Ligue 2, l'AJ Auxerre, a concédé une deuxième défaite consécutive en championnat en s'inclinant 2-0 à Rodez, samedi en ouverture de la 33e journée.