La tour de Babel : ce que l’archéologie révèle du mythe

Notre imaginaire s’est nourri du récit de la genèse, qui popularisa cette construction aussi démesurée que l’orgueil des hommes qui l’édifièrent. et si cette tour ne relevait pas que du mythe .

Et si cette tour ne relevait pas que du mythe ? L’opiniâtreté des archéologues en quête ...

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du 5e siècle av. J.-C., se dressa dans toute sa majesté l’un des monuments les plus célèbres de l’Antiquité : la tour à étages, ou ziggourat, dédiée au dieu principal de la ville, Bêl-Marduk, et acco­lée au temple où résidait sa statue de culte, l’Esagil.

La ziggourat elle-même portait un nom distinct en langue sumérienne : Etemenanki, c’est-à-dire le « temple fondement du ciel et de la terre ». Elle illustrait la force symbolique de sa situation, au milieu de la ville qui était elle-même centre de l’univers, comme un pivot reliant la terre et ses tréfonds au ciel, résidence des dieux du panthéon mésopotamien. La date de l’édification initiale de l’Etemenanki reste matière à conjectures. Il faut attendre en fait une date assez tardive, à la fin du 2e millénaire, pour en trouver une mention écrite.

On situe vers le 12e siècle av. J.-C. la mise en forme d’une liste lexicale en écriture cunéiforme, appelée Tintir (l’un des noms sumériens de Babylone), qui enregistre les éléments marquants de la topo­graphie de la ville et cite, dans sa quatrième tablette, la ziggourat en seconde position, juste après l’Esagil. Et ce n’est que dans une inscription du roi assy­rien Sennachérib (704-681) que l’on voit l’Etemenanki cité dans un contexte historique précis, celui de la destruction que le roi ordonne des monuments de Babylone en 689 av. J.-C., pour la punir de s’être rebellée contre lui.

UN MILLE-FEUILLE ARCHITECTURAL 

Selon les résultats des fouilles archéologiques alle­mandes menées au début du 20e siècle à Baby­lone, l’Etemenanki a compté trois strates successives de construction : une première structure, sur une base carrée de 65 mètres de côté, recouverte par une deuxième, établie sur un carré de 73 mètres de côté, qui fut porté à 91 mètres pour la troisième. Les spécialistes discutent encore sur l’attribution de ces différents niveaux de construction, un consensus se dégageant pour faire de la dernière structure l’œuvre des rois assyriens Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-630), achevée par les rois babyloniens Nabopolassar (626-605) et Nabuchodonosor II (604-562). C’est donc le deuxième état qui aurait été détruit en 689 av. J.-C. par Sennachérib, avant de faire l’objet d’une magnifique restauration.

La question de la hauteur et de l’organisation architecturale de la ziggourat fait encore débat, puisque rien n’a été retrouvé à Babylone de l’Etemenanki, si ce n’est sa plate-forme de fondation, établie effectivement sur une base d’à peu près 90 mètres de ­côté. Il existe deux thèses. La première s’appuie sur les données métrologiques fournies par une tablette cunéiforme, appelée « tablette de ­l’Esagil ». Rédi­gée en 229 av. J.-C., elle donne les dimensions de plusieurs bâtiments du sanctuaire de Marduk à Babylone, dont l’Etemenanki : la base de la ziggourat s’inscrit dans un carré de 90 mètres de côté et compte 6 étages, couronnés par un temple haut appelé ­šahuru.

Le premier étage est haut de 33 mètres, le ­deuxième, de 18 mètres, et chaque étage suivant s’élève à 6 mètres. Le šahuru mesure quant à lui 15 mètres de haut. La hauteur de l’ensemble s’établit donc à 90 mètres, et la tour à étages se présente comme une pyramide parfaite, s’inscrivant dans un cube aux arêtes de 90 mètres.

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du ...

L’iconographie d’une stèle de pierre provenant vraisemblablement de Babylone conforte ces données : elle repré­sente une ziggourat de 6 étages avec un temple au sommet. La seconde thèse reprend certains éléments de la tablette de l’Esagil, mais elle prend en compte les contraintes matérielles ­qu’entraîne une construction faite, pour l’essentiel, de briques d’argile séchées au soleil, dont les différents lits sont renforcés par des nattes de roseaux et par du bitume. Seul le pare­ment extérieur de l’Etemenanki semble avoir été fait de briques cuites, certaines vernissées en bleu. Il existe, de ce fait, de réelles difficultés pour édifier, avec ce type de structure architecturale, un bâtiment aussi élevé par rapport à une base de 90 mètres de côté.

La tablette de ­l’Esagil mentionnerait donc des éléments réels et d’autres relevant d’une numération ésotérique ; la véri­table hauteur de la tour aurait été, pour des raisons de stabilité, dans une proportion de deux tiers par rapport au côté du carré de base, c’est-à-dire environ 60 mètres.

La fonction de l’Etemenanki, comme celle de toutes les ziggourats de Mésopotamie, était de fournir, par son sanctuaire sommital, un complément au temple du bas, l’Esagil, où résidait le dieu Marduk. Les indications de la tablette de l’Esagil sont, de ce point de vue, très précises : le temple du sommet comprenait une entrée et une cage d’escalier menant probablement à une terrasse, une cour centrale de 65 mètres carrés et 7 pièces qui servaient de chapelle aux divinités : celle du dieu Marduk, probablement partagée avec Zarpanitu (ou Beltiya), son épouse divine, était la plus grande, avec 48 mètres carrés.

Le dieu disposait aussi d’une chambre à coucher de 37,5 mètres carrés, pourvue d’un lit majestueux de 4,5 mètres de long sur 2 mètres de large. Son père, le dieu Ea, occupait une chapelle à laquelle était associée une autre pièce pour son vizir, le dieu Nusku. Les anciens chefs du panthéon suméro-akkadien, les dieux Anu et Enlil, auxquels Marduk avait succédé comme roi des dieux, avaient droit à une chapelle commune, tandis que le fils de Marduk, le dieu Nabu, et son épouse, la déesse Tašmetu, occupaient chacun une chapelle de 18 mètres carrés. C’est donc l’élite du panthéon mésopotamien, depuis le 3e millénaire sumérien jusqu’à l’état du 1er millénaire, qui était logée au sommet de la ziggourat et qui y recevait un culte lié aux aspects célestes de ces divinités.

Les rituels qui s’y déroulaient n’ont pas été conservés, mais devaient certainement inclure des invocations aux étoiles, dans lesquelles s’incarnaient ces dieux. Ainsi, la fonction de la ziggourat et de son temple était avant tout religieuse, et ces deux édifices constituaient un espace sacré accessible seulement aux erib biti, les prêtres consacrés du temple. Les activités astronomiques et astrologiques, auxquelles se livraient les lettrés et les savants de Babylone, ne se déroulaient donc pas au sommet de l’Etemenanki, même si le sanctuaire de Marduk patronnait leurs activités et en conservait les écrits dans sa bibliothèque.

VICTIME D'UNE LENTE DÉCHÉANCE 

Quelle que soit sa hauteur, la ziggourat de ­Babylone était sans doute le monument le plus spectaculaire de la ville, visible à des dizaines de kilomètres de distance dans la vaste plaine de Mésopotamie centrale. Elle témoignait de la présence de Marduk dans sa cité et de la protection qu’il étendait sur elle. Elle indiquait aussi l’endroit symbolique où se trouvait le centre de l’univers, selon la vision mésopotamienne du monde. Il n’est donc pas étonnant que les gens du pays de Juda, qui furent déportés en Babylonie à partir, surtout, de 587 av. J.-C., aient été impressionnés par cet édifice d’un style totalement inconnu à Jérusalem.

La Bible, qui connut à ce moment sa première véritable mise en forme, intégra donc la « tour de Babel » dans le récit de la Genèse, à la suite de l’épisode du Déluge. Elle en fit une marque de l’impossibilité pour l’humanité d’atteindre les cieux, malgré ses efforts pour bâtir un monument d’une élévation inédite. Et la situation contemporaine de Babylone, capitale cosmopolite d’un empire qui couvrait alors tout le Proche-Orient, illustrait bien la diversité des langues qui fut la conséquence de l’échec de l’entreprise.

Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n’avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu’il en paracheva le dernier état. La conquête de l’empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l’abandon progressif des bâti­ments religieux. La fragilité des constructions en briques crues fit que la tour se dégrada très vite. Les révoltes de Babylone contre le roi perse Xerxès en 484 av. J.-C. accélérèrent le désintérêt pour les monuments de la métropole méso­potamienne.

Lorsqu’Alexandre le Grand pénétra dans Babylone en octobre 331, l’Esagil et l’Etemenanki étaient en triste état, et le Conquérant décida de les restaurer. Mais son absence puis sa mort en 323 av. J.-C firent que les travaux n’avancèrent que très lentement. En fait, après l’enlèvement des déblais qui s’accumulaient sur la ziggourat, la restauration prévue ne fut jamais achevée. Le monument fut peu à peu désacralisé pour deve­nir, au fil des siècles, une carrière de briques ; celles-ci servirent à bâtir les maisons des villages qui s’implantèrent à l’emplacement de Babylone, quand la ville disparut dans les premiers siècles de l’ère chrétienne ; d’autres furent utilisées pour enrichir la terre des champs avoisinants.

Au bout du processus, il ne demeura plus que l’empreinte de l’Etemenanki, un carré marécageux de 90 mètres de côté, pourtant encore bien visi­ble sur les photos satellite. 

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Le mythe de la tour de Babel

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La tour de Babel est l’un des monuments mythiques les plus connus. D’où provient ce mythe ?

Dans la Bible

« Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Shinéar (Babylonie) et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : ‘Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu !’ La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : ‘Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » Genèse 11, 1-5.

Plusieurs éléments du récit biblique sont tirés de l’histoire de la Mésopotamie. La tour de Babel, par exemple, a probablement été inspirée par grande ziggurat de Babylone. Nabuchodonosor II l’avait fait construire en l’honneur du dieu Marduk :

« Je m’appliquai à élever l’Etemenanki, la ziggurat de Babylone, pour faire rivaliser son sommet avec le ciel. Les peuples nombreux, que Marduk m’a confiés, (...) j’offris comme hommes de corvée à Marduk, pour construire l’Etemenanki et je leur fis porter des briques (…) J’érigeai sa base sur une hauteur de 30 coudées. Un temple haut, une chapelle sainte, j’érigeai pour Marduk, mon seigneur, au dernier étage, avec art ».

La tour était perçue comme le moyen de relier le ciel, le monde divin, symbolisé par le temple sommital, avec la terre et le monde souterrain dans lequel est ancrée la base de la ziggurat. La ville de Babylone était plurilingue au moment de la construction de la tour, on y parlait l’ akkadien , écrit en cunéiforme , mais aussi l’ araméen écrit en alphabet sur parchemin. La ville elle-même abritait des populations très diverses, avec notamment des groupes de déportés provenant des villes conquises par les rois.

La légende noire de Babylone

La légende noire de Babylone, ville orgueilleuse et viciée, provient de différentes sources.

Le récit biblique est marqué par l’expérience de l’exil forcé, à Babylone, de la population de Juda par Nabuchodonosor II , après les sièges de Jérusalem de 597 et 587 av . J.-C. Les auteurs grecs et romains véhiculent aussi une image déformée de l’Orient qui était leur ennemi au temps des guerres médiques (guerres d’Athènes contre la Perse).

Au Moyen Âge, cette image noire s’est transmise et il faut attendre les premières fouilles archéologiques et le déchiffrement du cunéiforme pour que la Mésopotamie soit perçue non plus comme l’antithèse de la civilisation mais comme l’un de ses berceaux.

Dans la peinture

Avant la découverte de la tablette de l’Esagil, de très nombreuses peintures, enluminures et gravures représentent la tour de Babel en se fondant sur le récit Biblique. Rare sont les artistes qui imaginent alors une tour à base carrée.

En savoir sur Babylone

Consultez le titre consacré à  Babylone  dans la série  Patrimoine du Proche-Orient  :  archeologie.culture.gouv.fr/babylone

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La tour de Babel

Pourquoi existe-t-il plusieurs langues ? Entre mythe et réalité, la Tour de Babel donne quelques éléments de réponse un peu fantastiques, mais cette histoire, se cache peut-être une autre tour, qui elle est bien réelle.

Le mythe de la tour de Babel

Une tour pour monter au ciel, traverser les nuages et atteindre le divin.  Ce projet délirant  des bâtisseurs aux temps lointains, après le déluge est freiné par une intervention divine. Chacun se met à parler une autre langue, et le manque de communication met fin à ces envies mégalomanes de rivaliser avec Dieu. S’en suit un abandon du chantier, chacun allant dans une direction différente. 

La grande Ziggourat de Babylone

L'histoire de la tour de Babel, fait écho à un projet pharaonique au cœur de Babylone qui a existé en 600 ans Av. J-C. Construite par Nabuchodonosor II, cette tour rectangulaire, ou  ziggourat,  qui signifie tour entre le ciel et la terre, avait 60 mètres de hauteur. Elle est laissée à l’abandon, et fut engloutie peu à peu par le sable. 

Réalisateur : Laure Coeroli Fernandez

Auteur : Anne-Laure Gérôme

Producteur : France 3 Corse ViaStella

Diffuseur : France 3 Corse ViaStella

Année de copyright : 2018

Année de production : 2018

Année de diffusion : 2018

Publié le 28/06/21

Modifié le 14/06/22

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— dans la Genèse

La terre entière se servait des mêmes mots. Or en se déplaçant vers l’orient, les hommes découvrirent une plaine dans le pays de Shinéar et y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : « Allons ! Moulons des briques et cuisons les au four. » Les briques leur servirent de pierre et le bitume leur servit de mortier. "Allons ! dirent-ils, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel. Faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre." Le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils d’Adam. « Eh, dit le Seigneur, ils ne sont tous qu’un peuple et qu’une langue et c’est là leur première œuvre ! Maintenant, rien de ce qu’ils projetteront de faire ne leur sera accessible ! Allons, descendons et brouillons ici leur langue, qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres ! » De là, le Seigneur les dispersa sur toute la surface de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi lui donna-t-on le nom de Babel car c’est là que le Seigneur brouilla la langue de toute la terre, et c’est de là que le Seigneur dispersa les hommes sur toute la surface de la terre.

Extrait de la Bible, Genèse 11, traduction Société biblique française et Éditions du Cerf, Paris

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La Tour de Babel

Les détails vertigineux de pieter bruegel l’ancien.

Conception : Museum Boijmans Van Beuningen

Museum Boijmans Van Beuningen

The Tower of Babel (circa 1568), Pieter Bruegel the Elder Museum Boijmans Van Beuningen

Ce tableau de Pieter Bruegel l’Ancien (vers 1526/30–1569) représente la Tour de Babel (Genèse 11:1-9). Les descendants de Noé construisent cette tour afin de s’approcher le plus possible des cieux et de Dieu. Cependant, Dieu considère cette opération comme un signe d’orgueil. Pour les punir, il fait parler aux constructeurs des langues différentes, pour qu’ils ne puissent plus communiquer. Ce tableau de Bruegel ne se focalise pas sur le récit biblique, mais sur la construction de la tour. Il montre clairement que des milliers de personnes y collaborent intensivement.

À côté de la tour, Bruegel représente un port actif où des bateaux viennent livrer des matériaux de construction. Il doit s’agir d’une scène très familière pour Bruegel. Il a longtemps habité à Anvers et cette ville s’est développée au XVIe siècle pour devenir une des villes portuaires les plus importantes d’Europe de l’Ouest.

À l’aide d’une grue dotée d’une grande roue, des marchandises sont hissées des bateaux. La roue fonctionne comme une roue à tambour. La force de marche des ouvriers permet de mettre en mouvement la roue, puis la grue. Au XVIe siècle, on utilisait des grues comparables dans le port d’Anvers.

Les matériaux de construction ne sont pas tous acheminés par voie d’eau. On voit bien la façon dont on taille la pierre dans le paysage environnant. D’une rivière, on puise l’argile pour fabriquer des briques.

Les matériaux de construction sont levés à l’aide de grues.

La poussière de construction des briques rouges et de la chaux blanche a laissé deux traces rouge et blanche sur la tour. La poussière retombante a donné la même couleur aux ouvriers et aux appareils de levage.

En haut de la tour, la construction bat son plein, la tour transperce même déjà les nuages. Les briques récemment maçonnées ont encore une couleur rouge vif. En raison de la longueur du processus de construction, les briques des étages inférieurs ont déjà pris une teinte grise. En haut, nous apercevons un système de couloirs, mais il ne semble pas y avoir d’autres locaux en construction. Ce système sert uniquement à monter plus haut.

La tour du récit biblique s’inspire probablement de la grande « ziggurat » de Babylone : un complexe énorme avec une largeur, une profondeur et une hauteur de probablement 91 mètres. Au sommet se situait un temple. Des escaliers et une rampe inclinée conduisent le long de la façade jusqu’à ce sanctuaire. Au XVIe siècle, cette construction n’existait plus depuis longtemps, mais des descriptions en avaient été conservées. Bruegel trouvait son inspiration architecturale auprès d’un autre bâtiment célèbre.

Le Colisée romain doit avoir fait grande impression à Bruegel. Peu après 1550, il entreprit un voyage d’étude à travers l’Italie et la France. Dans la Ville éternelle, Bruegel aurait déjà peint une version plus petite de la Tour de Babel sur de l’ivoire, qui n’a malheureusement pas été conservée.

Non seulement la construction ronde a été inspirée du Colisée (à l’origine, les ziggurats ont un plan carré), mais Bruegel a également repris les galeries d’arches de la bâtisse romaine.

Le paysage plat où Bruegel place la tour est typique des Pays-Bas. Il place même un pignon à redents sur une des tours de surveillance. Pour le spectateur attentif, Bruegel ajoute toujours de petits détails à ses œuvres.

Par exemple, au troisième étage, une procession est en plein déroulement. Sous le baldaquin rouge, un religieux marche en tenant dans ses mains un ostensoir, un présentoir en métal précieux pour l’hostie.

Bruegel peignit plusieurs versions de la Tour de Babel. Celle-ci accentue particulièrement le processus de construction. La tour occupe presque la totalité de la scène, en ne faisant quasiment aucune référence au récit biblique. Bruegel travaillait de manière très détaillée : ainsi, ce tableau compte plus de 1000 personnages.

A Real Treat

Danger beyond the gates, a jaunt in a jawbone, codpiece and close-stool, a master’s touch.

Chats noirs.jpg

Tour de Babel

La Tour de Babel 1 est un épisode de la Bible . Ce récit fait partie de la Genèse 2 dans l' Ancien testament .

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  • 1 Récit biblique
  • 2 Origine du mythe : L'Etemanki de Babylone et la tablette de l'Esagil
  • 3.1 Signification du mythe
  • 3.2 Étymologie
  • 5 Bibliographie

Récit biblique [ modifier | modifier le wikicode ]

Au début du récit, les Hommes parlent tous une seule et unique langue depuis la naissance du monde. Sous la direction du roi Nemrod, ils décident de construire une ville et une tour qui toucherait le ciel pour montrer leur puissance et égaler Dieu. Leur motivation ne plait pas à Dieu qui trouve les Hommes trop orgueilleux. Il décide de les punir en les dispersant sur la surface de la Terre et de multiplier leurs langues afin qu'ils ne se comprennent plus entre eux. Les Hommes abandonnent le chantier de la tour qui s'écroula.

L'épisode de la Tour de Babel est devenu un symbole de la punition que Dieu infligea aux Hommes en raison de leur orgueil.

Origine du mythe : L'Etemanki de Babylone et la tablette de l'Esagil [ modifier | modifier le wikicode ]

Le récit biblique de la Tour de Babel a peut-être été inspiré par la ziggurat qui se trouvait à Babylone en Mésopotamie . Construite au VIe siècle avant J-C, cette tour à étages en briques de terre crue était connue sous le nom de l'Etemenanki. Cette tour appartient au sanctuaire de l'Esagil dédié au dieu de Marduk, le roi des dieux babyloniens. L'Etemenanki possédait sept étages de hauteurs différentes et en retrait les uns des autres. Au sommet de la tour il y avait un temple. Sa base carrée faisait 90 mètres de côté. Sa hauteur totale était peut-être également de 90 mètres. Ainsi la ziggurat aurait pu s'inscrire dans un cube de 90 mètres d'arête, soit un immeuble moderne de 30 étages.

La tablette de l'Esagil est une tablette en argile cuite avec un texte en écriture cunéiforme que les archéologues ont trouvée à Uruk . Elle date de 229 avant J-C. Elle fait la description et donne les dimensions de la ziggurat de Babylone.

Aujourd'hui cet immense temple est détruit. Les archéologues n'ont retrouvé que la base des fondations.

Signification et étymologie [ modifier | modifier le wikicode ]

Signification du mythe [ modifier | modifier le wikicode ].

Ce mythe peut être une explication à :

  • L'origine des différentes langues qui existent sur terre
  • La dispersion des hommes sur toute la surface de la terre. D'après la Bible, les hommes avaient une origine unique et descendaient tous de Noé , la seule famille qui survécut au Déluge 3 .

Étymologie [ modifier | modifier le wikicode ]

Babel est un autre nom de Babylone dans la Bible. Le mot Babel a deux origines possibles :

  • En hébreux, Babel vient du mot "BLBL" qui signifie "bredouiller" ou "confondre".
  • En akkadien (langue antique de la Mésopotamie) il vient du mot Bāb-Ilum qui signifie "Porte de Dieu".

Notes [ modifier | modifier le wikicode ]

  • ↑ Babel est un des noms de Babylone dans la Bible
  • ↑ Il s'agit du chapitre 11 du livre de la Genèse, ce que l'on note : Gn 11. Cependant cet épisode ne prend pas tout le chapitre, mais seulement les versets 1 à 9. La référence complète se notera : Gn 11, 1-9.
  • ↑ Pour le Déluge tel que le raconte la Bible, il faut lire Gn 6 à 9.

Bibliographie [ modifier | modifier le wikicode ]

  • Collectif, art. « Babel », Dictionnaire des mots de la foi chrétienne , Cerf, 1989, p. 82. ISBN 2-204-04008-8 (utilisé pour cet article).
  • Tour de Babel. Wikipédia. Wikimedia Foundation, dernière modification le 4 février 2019, [consulté le 25 février 2019]. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_de_Babel
  • Babel de la Bible à la littérature. Textes fondateurs. SCEREN [cndp-crdp] académie de Paris, [consulté le 20 janvier 2019]. http://crdp.ac-paris.fr/parcours/fondateurs/index.php/category/babel
  • La tablette de l'Esagil . Orient cunéiforme. Ministère de la Culture, [consulté le 10 mars 2019]. http://archeologie.culture.fr/orient-cuneiforme/fr

32° 32′ 11″ N 44° 25′ 15″ E / 32.536304 , 44.420825

  • Épisode de l'Ancien Testament
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La tour de Babel : signification symbolique

La tour de Babel : quelle interprétation ? Quelle est la signification de la tour de Babel dans la Bible ? Quelle dimension symbolique ?

Après la colère du Déluge et l’épisode de l’arche de Noé, Dieu conclut une alliance avec les hommes ; il les invite à se répandre et à se multiplier sur la Terre. Le peuplement se fait, différentes nations sont fondées et divers langages apparaissent. C’est alors qu’intervient l’édification de la tour de Babel :

1) Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2) Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3) Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4) Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel , et faisons-nous un nom , afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5) L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6) Et l’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. 7) Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8) Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9) C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre. Livre de la Genèse, chapitre 9

Les hommes décident donc d’édifier une ville et une tour pour éviter leur dispersion sur le globe, et pour « se faire un nom ». La tour est donc sensée être le nouveau centre de l’humanité, permettant aux humains de former un seul peuple, parlant une seule langue, portant un seul nom, ce nom pouvant concurrencer le nom ineffable de Dieu.

Cette initiative ne plaît pas à Dieu, qui décide de confondre les langages et de disperser les hommes loin de la Tour. A noter que le mot Babel dérive de la racine hébraïque blbl , qui signifie « confondre » ou « bredouiller ».

Pourquoi Dieu rejette-t-il cette construction humaine ? Comment interpréter la tour de Babel dans la Bible ? Quel parallèle peut-on établir avec notre civilisation actuelle ?

Entrons dans la signification et le symbolisme de la tour de Babel.

Lire aussi notre article sur le symbolisme de la tour .

Soucieux d’éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d’une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l’humanité, voire le centre du monde et de l’univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

C’est donc à une conquête du Ciel que se livrent les hommes : en s’appropriant le domaine du céleste, ils créent leur propre Loi, ils prennent la place de Dieu.

Ainsi, au lieu de s’unir autour de la loi divine, les hommes se rassemblent autour d’une construction matérielle, autour d’un axe du monde artificiel, conçu selon leurs propres règles.

Cette tentative montre l’incapacité de l’homme à reconnaître la prééminence de Dieu : la tour de Babel symbolise l’ ignorance autant que l’orgueil. Elle est l’expression même du péché :

  • les hommes renient l’alliance qu’ils avaient passée avec l’Eternel,
  • ils vénèrent un symbole artificiel,
  • ils se rendent coupables d’ hybris , mot qui traduit la démesure humaine, mais aussi la tentative de l’Homme d’usurper les qualités divines. Ce désir irrationnel de puissance, doublé d’arrogance, annonce une chute prochaine.

La tour de Babel a quelque chose de monstrueux : ses dimensions gigantesques écrasent l’humanité au lieu de la libérer. Incapable de comprendre que seul le respect de la loi divine peut mener à la liberté, au bonheur et à l’épanouissement, l’Homme crée une société de violence et de souffrance : il se soumet à lui-même.

Précisément, la construction de la tour est une souffrance, puisque fondée sur le travail comme décrit dans Genèse 9, 3. L’Homme s’enchaine à lui-même, à ses passions et à son ambition déréglée. Ceci sous-entend la présence de tyrans qui imposent leurs symboles et leur loi sur le peuple.

La nature du châtiment de Dieu

Dieu réagit en dispersant les hommes et en faisant en sorte qu’ils parlent des langues différentes, sans possibilité de se comprendre. Rappelons qu’avant la construction de la tour de Babel, les hommes parlaient différentes langues, mais étaient en mesure de se comprendre.

Dieu sème donc la confusion et la discorde . La confusion constitue la nature même du châtiment : elle renvoie à l’erreur des hommes, qui confondent les plans terrestre et céleste.

Par ailleurs, la confusion est la marque d’une société décentrée, où chacun pense avoir raison, ou chacun se prend pour un Absolu.

En dispersant les hommes, Dieu les empêche de s’allier pour le concurrencer. On peut aussi penser qu’il les protège contre eux-mêmes, contre l’avènement d’un totalitarisme et d’un despotisme mondial. Mais en ne leur donnant plus la capacité de communiquer, de se comprendre, il rend aussi possible la guerre.

Au final, les hommes obtiennent ce qu’ils voulaient éviter : leur séparation, leur fragmentation.

La localisation de la tour : de Babel à Babylone

Selon le Livre de la Genèse, la tour de Babel est édifiée dans une plaine au pays de Schinear (ou Shinar), ce qui correspond au sud de la Mésopotamie, autrement dit la Babylonie.

La tour a souvent été comparée aux ziggurat mésopotamiennes, ces édifices religieux à degrés dotés d’un temple à leur sommet, symbolisant le lien entre la Terre et le Ciel. La ziggurat de Babylone comportait 7 étages.

Dans la Bible, Babylone représente la perversion de l’Homme qui se crée un faux Dieu païen à son image. Babylone est une cité où règnent en maître les passions et les instincts de domination et de luxure.

Cité splendide, luxuriante, Babylone ne pouvait que s’effondrer et disparaître, car bâtie uniquement sur des valeurs matérialistes. Babylone est donc l’antithèse de la Jérusalem céleste et du Paradis.

Notons que les mots Babel et Babylone ont la même racine étymologique.

Parallèle avec la civilisation occidentale

La tour de Babel évoque un centre matériel autant qu’un modèle unique, standardisé, auquel les habitants du monde doivent se soumettre. Ceci n’est pas sans rappeler les caractéristiques de notre civilisation occidentale , fondée sur un système économique individualiste, le matérialisme, le travail et l’exploitation.

Marquée par la démesure, la civilisation occidentale connaît un développement hors-sol , axé sur les villes et leurs centres d’affaires triomphants. Jamais rassasié, l’Homme occidental déploie son ambition de conquête dans tous les domaines, y compris le ciel et l’espace. La spiritualité passe au second plan, Dieu est oublié : l’Homme se considère comme le seul maître de la Nature et des éléments.

L’unité du monde occidental, dont le modèle s’étend désormais sur toute la planète (en particulier à travers l’usage d’une langue unique : l’anglais), s’est faite par la conquête, la colonisation et la domination.

Les dérives de notre civilisation annoncent sa chute prochaine : le changement climatique en cours peut être vu comme un nouveau déluge.

La tour de Babel : fin de la spiritualité ?

Les systèmes sociaux hégémoniques ou impérialistes ont tendance à vouloir effacer les langues régionales et imposer une langue unique. Or la capacité à comprendre une langue à partir d’une autre, par le jeu des équivalences, renvoie à l’approche symbolique et analogique qui constituent le fondement même de la spiritualité. C’est ce que René Guénon appelle le « don des langues ».

On pourrait donc dire que la tour de Babel annonce la fin de toute spiritualité.

Les représentations de la tour de Babel

La tour de Babel a largement été représentée au fil des siècles jusqu’à nos jours.

Parmi les représentations les plus célèbres, citons :

  • les peintures de Pieter Brueghel ( La Grande tour de Babel, la Petite tour de Babel, XVIème siècle). L’artiste insiste sur le caractère instable et déséquilibré de la tour, qui a tendance à s’effondrer. La construction semble irrationnelle, absurde,
  • les peintures d’autres artistes flamands de la Renaissance : Lucas van Valckenborch (en tête de cet article), Hendrik III van Cleve, Hans Bol, Lodewijk Toeput, Jacob Grimmer, Tobias Verhaecht,
  • la représentation énigmatique de Monsù Desiderio (XVIIème siècle),
  • la gravure Turris Babel d’Athanase Kircher (XVIIème siècle),
  • la Confusion des langues de Gustave Doré (XIXème siècle),
  • les œuvres de Maurits Cornelis Escher (XXème siècle),
  • ou encore l’interprétation d’Endre Rozsda (XXème siècle).

La tour de Babel est souvent représentée sous la forme d’une spirale à étages, traduisant un désir d’élévation mais aussi une tendance au déséquilibre.

La tour de Babel et son symbolisme : conclusion

En construisant la tour de Babel, l’Homme pense pouvoir s’affranchir de Dieu. De même, il croit pouvoir échapper au châtiment divin en construisant une tour assez haute pour ne pas être menacée par les eaux d’un nouveau déluge.

Pourtant, du fait de ses dimensions monstrueuses, la tour de Babel contient en elle-même le déséquilibre , donc la chute et l’effondrement.

Symbole des pires illusions, la tour de Babel annonce une société de contrôle, sans âme, sans amour et sans avenir, où l’Homme se trouve écrasé par un monstre de technicité qu’il a lui-même créé. En tant que faux centre, la tour cache une confusion spirituelle qui se traduira bientôt par la violence, la souffrance et la discorde permanente.

L’union ne pourra être restaurée que par le Christ : c’est le miracle des langues à la Pentecôte ( Actes 2, 5-12 : le Saint-Esprit descend sur les apôtres, lesquels se mettent à parler toutes les langues) ou encore l’assemblée des nations au Ciel ( Apocalypse 7, 9-10 ).

Lire aussi notre article : La parole perdue : comment la retrouver ?

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Pour aller plus loin :

Couverture les Essentiels de la Spiritualité Adrien Choeur

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Modif. le 10 avril 2024

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Publié dans Ancien Testament , Christianisme , Judaïsme , Lieux et édifices et Spiritualité

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Origine des langues : Tour de Babel et autres mythes

Comment les légendes expliquent-elles l'origine des langues ? Quels liens unissent mythologie et linguistique ? De la Tour de Babel aux contes d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, découvrons comment les civilisations ont tenté d’expliquer la naissance des langues !

Quelle est l’origine des langues ? La mythologie a toujours cherché à lever le voile sur les zones d’ombre. Lorsque la science ne parvient pas à expliquer quelque chose, les êtres humains s’en remettent aux mythes . C’est le cas avec les langues. Pourquoi change-t-on de mots pour nommer les choses dès que l’on change de frontière ? Les linguistes qui tentent de comprendre ce phénomène se heurtent souvent à un mur. Pour éclairer la barrière de la langue, les lumières des légendes du monde sont parfois fascinantes. De la Bible aux légendes de Chine en passant par l’Empire Aztèque et l’Australie, voici un tour du monde en 80 mythes – ou presque – sur l’origine des langues.

Genèse des langues : l’épisode biblique de la Tour de Babel

C’est l’un des épisodes les plus connus de la Bible. Après tout, chez Babbel, on lui doit peut-être notre nom, à un « b » près. L’histoire se trouve dans le Livre de la Genèse, premier livre de la Bible, après le Déluge. L’Arche de Noé a sauvé les espèces vivantes de la planète. L’homme, poussé par son orgueil, reprend le cours de ses activités. À cette époque lointaine, tous les hommes parlent une seule et même langue. Animés par le projet de bâtir une grande tour qui atteindra le ciel, ils sont punis par le pouvoir divin. Pour compromettre le chantier, Dieu brouille le dialogue des hommes. Les hommes ne se comprennent plus : c’est l’origine des langues. La construction de la Tour de Babel sombre dans l’oubli et les hommes se dispersent sur la planète autour de leurs communautés linguistiques. Le nom de Babel est lié à Babylone, cité antique de Mésopotamie, dont on retrouve aujourd’hui le nom dans la province irakienne de… Babel (ou Bâbil) .

Légendes africaines sur l’origine des langues

L’Afrique est un continent extrêmement riche sur le plan linguistique . Il paraît donc logique que les mythes aient tenté d’expliquer l’origine des langues. Là encore, un élément perturbateur vient mettre fin à l’harmonie des hommes. Cette fois, ce n’est pas la construction d’une tour qui déchaîne les foudres du Tout-Puissant. C’est une famine dévastatrice qui attaque jusqu’à la raison des hommes, les frappant de folie. Lorsque le mal disparaît, il laisse derrière lui une séquelle terrible : la langue unique a donné naissance à plusieurs langues . Chaque village, isolé pendant cette période de crise, parle désormais sa propre langue.

D’un bout à l’autre du continent, les contes et légendes des peuples d’Afrique se font parfois écho. Ainsi, en Afrique subsaharienne, on raconte que des hommes arrogants ont voulu construire une tour pour rejoindre leur créateur, Nyambe . Mais la construction s’effondre, des hommes y laissent leur vie et c’est le début du chaos qui les divise. L’anthropologue James George Frazer est l’un des premiers chercheurs Occidentaux à s’intéresser à la mythologie africaine de l’origine des langues.

Mythologie chinoise : et du feu naissent les langues

Dans la mythologie chinoise, c’est Pangu, être géant né du chaos à l’origine du monde, qui explique la diversité des langues chinoises . À sa mort, son corps devient le monde dans lequel les premiers hommes vivent. Inquiet de ne pas voir leurs trois enfants doués de la parole, le couple originel implore le ciel. Pour les aider, le dieu demande au père de couper un bambou en trois. Quant à la mère, elle doit réchauffer la maison avec un feu immense. La famille se rapproche alors du foyer. Les trois morceaux de bambous sont jetés un à un dans les flammes. À chaque éclatement de la plante qui s’embrase, un des trois enfants s’exclame dans un cri différent. Chacun de ces cris donne naissance à une langue différente , celle des Lisu, des Han et des Li, trois grands groupes ethniques de Chine.

À l’origine des langues : un tour du monde des autres mythes

Après l’Afrique et l’Asie, partons pour l’Australie. Si l’anglais domine largement les échanges sur l’île d’aujourd’hui, ce ne fut pas toujours le cas. Les langues aborigènes , aujourd’hui menacées de disparition pour la plupart, étaient autrefois très vives et diversifiées. On en comptait plusieurs centaines, il y a encore quelques siècles. Il y a donc bien fallu trouver un moyen d’élucider le mystère de cette richesse. Sur l’île Croker au large de l’Australie, le peuple Iwaidja fait appel à une symbologie très moderne. De nos jours, leur langue ne compterait plus qu’une centaine de locuteurs. Dans cette culture qui vénère la fertilité, on reconnaît déjà la place centrale de la femme dans le cycle de la vie. La première femme, Warramurunguji , enfante plusieurs descendants. À chacun, elle attribue alors un territoire et une langue.

Toujours en Australie, dans la baie de la Rencontre ( Encounter Bay ), qui semble bien porter son nom, c’est encore une femme qui est à l’origine du plurilinguisme. Il s’agit de Wurruri , une vieille femme méchante dotée de pouvoirs et qui s’en servait pour priver les hommes de leurs feux la nuit. Lorsqu’elle meurt, les hommes torturés par sa magie noire sont tellement heureux qu’ils se partagent son corps… pour le manger ! Mais Wurruri, même morte, n’a pas dit son dernier mot. Les hommes qui ont participé à ce festin sont victimes d’un étrange empoisonnement. Leur langue se retrouvent contaminée, ils ne peuvent plus se comprendre entre eux.

À l’autre bout de la planète, chez les Aztèques , on semble retrouver les fondements de la Tour de Babel . Comme dans la Bible, un déluge frappe sur terre. Seul un couple survit :  Xochiquetzal, déesse de l’amour et de la beauté, et son époux Coxcox. Échoués au sommet d’une montagne, à Culhuacan, ils y fondent une famille nombreuses. Mais la malédiction semble s’acharner, car tous restent muets. Désespérés, les parents prient le Grand Esprit qui fait descendre une colombe sur terre. Grâce à elle, chaque enfant a pprend à parler une langue différente . Ils s’éparpillent ensuite aux quatre coins du monde, pour y bâtir les différentes civilisations. D’après les récits du missionnaire Fray Pedro de los Ríos au XVIe siècle, on retrouve d’autres mythes fondateurs qui se rapprochent de la Tour de Babel en Amérique centrale. C’est le cas de la construction de la Grande Pyramide de Cholula au Mexique, dont le nom en nahuatl ( Tlachihualtepetl ) signifie « montagne artificielle ». Voulue par sept géants ayant survécu au déluge, la gigantesque pyramide est brûlée par les dieux furieux. La figure de ces géants peut être rapprochée aussi de celle des Titans dans la mythologie grecque. C’est un autre missionnaire, Diego Durán, contemporain de Pedro de los Ríos, qui rapporte cette tradition.

Quel que soit le mythe, on retrouve souvent la même idée d’unité originelle bouleversée par une catastrophe irréversible. Heureusement, de la Tour de Babel à l’application Babbel, le monde a bien changé et l’apprentissage des langues est aujourd’hui accessible à tous  !

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La tour de Babel

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Les sens cachés de la Grande Tour de Babel de Brueghel l’ancien

tour de babel ou se trouve

Pieter Brueghel l’Ancien est considéré comme l’un des maîtres de l’École Flamande. On sait peu de choses de sa vie qui a été très peu documentée : on estime sa naissance autour de 1525 et sa mort en 1569. Après avoir étudié en Italie, il s’installe à Anvers puis à Bruxelles. Son œuvre présente aussi bien des scènes bibliques ou mythologiques que des scènes quotidiennes.

L’un de ses tableaux les plus célèbres, la Grande Tour de Babel , présente l’épisode biblique de la construction de la tour éponyme avec pour décor la ville d’Anvers. Zoom sur les sens cachés d’un tableau aussi beau que passionnant.

Quelle est l’histoire de la tour de Babel ?

La Bible raconte que peu après le Déluge, tandis que les hommes parlaient tous la même langue, le roi Nemrod de Babylone voulut faire construire une tour qui toucherait le ciel : 

“Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.” – Genèse 11,4

Mais pour le punir de sa vanité, Dieu dota les ouvriers de langues différentes afin qu’ils ne puissent plus se comprendre et que le chantier s’arrête.

“L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et l’Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre et leur donna tous un langage différent ; et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre” – Genèse 11,5-9

Que représente la Grande Tour de Babel de Brueghel ?

Le maître flamand a représenté cette célèbre légende biblique. La tour est bien sûr l’élément central de son tableau, on la voit s’élever jusqu’au ciel avec une structure de plus en plus instable à mesure qu’elle s’approche des nuages. Tout autour, une ville qui nous apparaît minuscule sert à donner la mesure de la grandeur de la tour.

Pieter Brueghel l'Ancien, la Grande Tour de Babel

En bas à gauche, le roi Nemrod effectue une visite du chantier. Il est accompagné de son architecte et des gardes tandis que les tailleurs de pierre lui rendent hommage.

Les sens cachés de La Grande Tour de Babel de Brueghel l'Ancien

A l’horizon, la nature s’étend à perte de vue : champs, vallées, forêts, prairies et cours d’eau dressent le panorama des merveilles de notre Terre et soulignent la beauté de la création divine, en opposition à l’œuvre humaine gigantesque mais pourtant vaine.

Les sens cachés de la Grande Tour de Babel de Brueghel l'ancien 1

Une merveilleuse représentation de la vie du peuple

Mais le plus intéressant dans ce tableau, ce sont ses très nombreux détails. Si vous prenez le temps de l’étudier de près, vous remarquerez des tas de personnages en train de s’affairer sur et autour de la tour.

En représentant les nombreux ouvriers de la tour, Brueghel a surtout dressé une représentation merveilleuse des artisans de la ville d’Anvers au XVIe siècle. Regardez bien : vous y verrez de nombreuses techniques, plusieurs corps de métiers (tailleurs de pierre, maçons…) ainsi que des machines de construction.

Les sens cachés de la Grande Tour de Babel de Brueghel l'ancien 3

Quels sont les sens cachés de ce tableau ?

Pour créer cette toile, Brueghel s’est inspiré de son époque. Le roi Nemrod habillé à la mode de la Renaissance est une évocation du roi Philippe II d’Espagne qui régnait alors du les Pays-Bas.

Analyse du tableau La Grande Tour de Babel de Brueghel l'Ancien

L’architecture de la tour serait inspirée du Colisée de Rome qui était déjà en Ruine au XVIe siècle et qui a pu servir de modèle pour la tour délabrée.

Colisée de Rome

Le mur d’enceinte qui entoure la ville est celui d’Anvers où vivait Brueghel. La ville était alors une puissante cité en pleine expansion qui accueillait de nombreux voyageurs et faisait donc face à un important mélange des langues. Il est possible que l’artiste se soit interrogé sur les ressemblances entre Babel et Anvers.

Carte de la ville d'Anvers en 1740

Où peut-on voir ce tableau ?

Ce tableau est conservé au Kunsthistorisches Museum (musée d’Histoire de l’art) de Vienne, en Autriche. En attendant de pouvoir y aller, vous pouvez l’observer dans les moindres détails sur le site de Google Arts and Culture qui en propose une version numérisée en très haute définition.

Découvrir la tour de Babel de Brueghel en 1 minute

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Des personnes ont réagi à cet article

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La très intelligente concision de l\’article et de la vidéo est magistrale : on y apprend suffisamment pour avoir envie d\’en apprendre plus. Merci.

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Un très grand merci pour votre commentaire qui me motive à continuer à proposer des zoom de ce genre sur d\’autres œuvres ! 🙂

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Genèse 11 Segond 21

La tour de babel.

11  Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2  Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s’y installèrent. 3  Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 4  Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.»

5  L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes, 6  et il dit: «Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu'ils ont entrepris! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu'ils ont projeté. 7  Allons! Descendons et là brouillons leur langage afin qu'ils ne se comprennent plus mutuellement.» 8  L'Eternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. 9  C'est pourquoi on l’appela Babel: parce que c'est là que l'Eternel brouilla le langage de toute la terre et c'est de là qu’il les dispersa sur toute la surface de la terre.

Histoire d’Abraham 11.10–25.18

Les ancêtres d'abram.

10  Voici la lignée de Sem. A l'âge de 100 ans, Sem eut pour fils Arpacshad, 2 ans après le déluge. 11  Sem vécut 500 ans après la naissance d'Arpacshad et il eut des fils et des filles. 12  A l'âge de 35 ans, Arpacshad eut pour fils Shélach. 13  Arpacshad vécut 403 ans après la naissance de Shélach et il eut des fils et des filles.

14  A l'âge de 30 ans, Shélach eut pour fils Héber. 15  Shélach vécut 403 ans après la naissance d'Héber et il eut des fils et des filles.

16  A l'âge de 34 ans, Héber eut pour fils Péleg. 17  Héber vécut 430 ans après la naissance de Péleg et il eut des fils et des filles.

18  A l'âge de 30 ans, Péleg eut pour fils Rehu. 19  Péleg vécut 209 ans après la naissance de Rehu et il eut des fils et des filles.

20  A l'âge de 32 ans, Rehu eut pour fils Serug. 21  Rehu vécut 207 ans après la naissance de Serug et il eut des fils et des filles.

22  A l'âge de 30 ans, Serug eut pour fils Nachor. 23  Serug vécut 200 ans après la naissance de Nachor et il eut des fils et des filles.

24  A l'âge de 29 ans, Nachor eut pour fils Térach. 25  Nachor vécut 119 ans après la naissance de Térach et il eut des fils et des filles.

26  Térach était âgé de 70 ans lorsqu'il eut Abram, Nachor et Haran.

27  Voici la lignée de Térach. Térach eut pour fils Abram, Nachor et Haran. Haran eut Lot. 28  Haran mourut du vivant de son père Térach dans le pays de sa naissance, à Ur en Chaldée [ a ] . 29  Abram et Nachor se marièrent. La femme d'Abram s’appelait Saraï, et la femme de Nachor Milca. Elle était la fille d'Haran, qui était le père de Milca et de Jisca. 30  Saraï était stérile, elle n'avait pas d'enfants.

31  Térach prit son fils Abram, son petit-fils Lot, qui était le fils d'Haran, et sa belle-fille Saraï, la femme de son fils Abram. Ils sortirent ensemble d'Ur en Chaldée pour se rendre dans le pays de Canaan mais, arrivés à Charan [ b ] , ils s’y installèrent.

32  Térach vécut 205 ans, puis il mourut à Charan.

  • Genèse 11:28 Ur en Chaldée : ville située traditionnellement dans l’Irak actuel, non loin du golfe Persique, parfois dans la Turquie actuelle.
  • Genèse 11:31 Charan : ville située dans la Turquie actuelle, près de la frontière avec la Syrie.

Genèse 11 Louis Segond

11  Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots.

2  Comme ils étaient partis de l'orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent.

3  Ils se dirent l'un à l'autre: Allons! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment.

4  Ils dirent encore: Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.

5  L'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes.

6  Et l'Éternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté.

7  Allons! descendons, et là confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent plus la langue, les uns des autres.

8  Et l'Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville.

9  C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est là que l'Éternel confondit le langage de toute la terre, et c'est de là que l'Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.

10  Voici la postérité de Sem. Sem, âgé de cent ans, engendra Arpacschad, deux ans après le déluge.

11  Sem vécut, après la naissance d'Arpacschad, cinq cents ans; et il engendra des fils et des filles.

12  Arpacschad, âgé de trente-cinq ans, engendra Schélach.

13  Arpacschad vécut, après la naissance de Schélach, quatre cent trois ans; et il engendra des fils et des filles.

14  Schélach, âgé de trente ans, engendra Héber.

15  Schélach vécut, après la naissance d'Héber, quatre cent trois ans; et il engendra des fils et des filles.

16  Héber, âgé de trente-quatre ans, engendra Péleg.

17  Héber vécut, après la naissance de Péleg, quatre cent trente ans; et il engendra des fils et des filles.

18  Péleg, âgé de trente ans, engendra Rehu.

19  Péleg vécut, après la naissance de Rehu, deux cent neuf ans; et il engendra des fils et des filles.

20  Rehu, âgé de trente-deux ans, engendra Serug.

21  Rehu vécut, après la naissance de Serug, deux cent sept ans; et il engendra des fils et des filles.

22  Serug, âgé de trente ans, engendra Nachor.

23  Serug vécut, après la naissance de Nachor, deux cents ans; et il engendra des fils et des filles.

24  Nachor, âgé de vingt-neuf ans, engendra Térach.

25  Nachor vécut, après la naissance de Térach, cent dix-neuf ans; et il engendra des fils et des filles.

26  Térach, âgé de soixante-dix ans, engendra Abram, Nachor et Haran.

27  Voici la postérité de Térach. Térach engendra Abram, Nachor et Haran. -Haran engendra Lot.

28  Et Haran mourut en présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée. -

29  Abram et Nachor prirent des femmes: le nom de la femme d'Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nachor était Milca, fille d'Haran, père de Milca et père de Jisca.

30  Saraï était stérile: elle n'avait point d'enfants.

31  Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d'Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d'Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d'Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu'à Charan, et ils y habitèrent.

32  Les jours de Térach furent de deux cent cinq ans; et Térach mourut à Charan.

Version Segond 21 Copyright © 2007 Société Biblique de Genève by Société Biblique de Genève

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     Ce sont principalement des sources tardives qui nous informent sur la structure de l’édifice. La tour de Babylone s’est peu à peu dégradée durant l'Antiquité, avant d’être restaurée par les rois babyloniens Nabopolassar (658-605 av. J.-C.) et Nabuchodonosor II (604-562 av. J.-C.). Ces souverains nous renseignent eux-mêmes sur la forme que devait avoir le monument. Une représentation imagée de la ziggourat figure en effet sur une stèle de pierre noire, qui appartient aujourd’hui à la collection privée de Martin Schøyen. Elle montre un schéma de la tour de Babylone telle qu’elle était au temps du roi Nabuchodonosor II. Malgré le mauvais état de la pierre, la tour est reconnaissable vue de côté, avec les proportions relatives de ses différents étages. Le monarque est figuré avec un bâton dans la main gauche et un objet pointu non identifié dans la main droite. Détail précieux, le dessin de la tour est surmonté d’un plan du petit pavillon qui trônait à son sommet, avec ses cloisons et ses ouvertures. Une déclaration du roi gravée en signes cunéiformes figure sous l’illustration [4][5] :

     Précisons qu’à côté du nom d’E-Temen-Anki, celui d’E-Ur-Me-Imin-Anki désigne la ziggurrat de Borsippa que le roi affirme également avoir restaurée. Il faut croire que ces chantiers de reconstruction ont pris une ampleur considérable, pour qu’ils justifient un appel aussi large à la participation étrangère.

     Un autre document précieux est la « tablette de l'Esagil », qui se présente comme une copie faite à Uruk en 229 avant notre ère d’un texte plus ancien [6]. Traduite également par George Smith, elle porte une description détaillée qui donne sa forme et ses dimensions. On y apprend qu‘elle était constituée de sept étages, édifiés sur des terrasses superposées et reliées entre elles par des escaliers, que sa hauteur totale était également de quatre-vingt dix mètres. Voici un extrait de cette tablette [7] :

« Mesures de la base de l'Etemenanki. Voici la longueur et la largeur à considérer : 3x60 est la longueur, 3x60 est la largeur, mesurées en coudées standard (une coudée vaut environ 50 cm). Ses dimensions sont donc : 3x3 = 9 ; 9x2 = 18. Si tu ne connais pas la valeur de 18, la voici : 3 mesures de semence, superficie mesurée avec la petite coudée. Base de l'Etemenanki : la hauteur est égale à la longueur et à la largeur. Que le sage initié montre ceci à l'initié. Que le non-initié ne le voie pas. Tablette écrite, tracée et collationnée d'après une copie de Borsippa ... Uruk, mois de Kislimmu, 26e jour (12 décembre 229 av. J.-C.). Année 83 : Seleucos (II était) roi ».

     Ce texte à la mathématique quelque peu opaque illustre la complexité des méthodes de calcul employées par les Babyloniens. Mais peut-être s’agit-il un exercice d’écolier, dans lequel la tour aurait servi d’exemple pour un calcul de géométrie.

« Au milieu se dresse une tour massive, longue et large d'un stade, surmontée d'une autre tour qui en supporte une troisième, et ainsi de suite, jusqu'à huit tours. Une rampe extérieure monte en spirale jusqu'à la dernière tour ; à mi-hauteur environ il y a un palier et des sièges, pour qu'on puisse s'asseoir et se reposer au cours de l'ascension. La dernière tour contient une grande chapelle, et dans la chapelle on voit un lit richement dressé, et près de lui une table d'or. Mais il n'y a point de statue, et nul mortel n'y passe la nuit, sauf une seule personne, une femme du pays, celle que le dieu a choisie entre toutes, disent les Chaldéens qui sont les prêtres de cette divinité. Ils disent encore (mais je n'en crois rien) que le dieu vient en personne dans son temple et se repose sur ce lit comme cela se passe à Thèbes en Égypte, à en croire les Égyptiens ».

IMAGES

  1. La tour de Babel (Genèse 11)

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  2. The Tower of Babel, Pieter Bruegel the Elder 1563. Pieter Bruegel El

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  3. La Tour de Babel

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  4. Le mythe de la tour de Babel

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  5. kART à voir: n°275 La Tour de Babel (1563)Pieter Bruegel, l'Ancien

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  6. La Tour de Babel

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  1. La Tour de Babel d'après le Zohar, cours sur texte

  2. ECOLE TOUR DE BABEL TANGER

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  6. MAQUIS TOUR DE BABEL

COMMENTS

  1. Tour de Babel

    Le récit se trouve dans le Livre de la Genèse : « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. ... Dans Final Fantasy IV, la « Tour de Babel » ou « Tour de Babil » est un donjon s'élevant du monde souterrain jusqu'au ciel. Le joueur doit s'y rendre à plusieurs reprises au cours de l'histoire.

  2. La tour de Babel : ce que l'archéologie révèle du mythe

    Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n'avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu'il en paracheva le dernier état. La conquête de l'empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l'abandon progressif des bâti­ments religieux.

  3. Le mythe de la tour de Babel

    Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » Genèse 11, 1-5. Plusieurs éléments du récit biblique sont tirés de l'histoire de la Mésopotamie. La tour de Babel, par exemple, a probablement été inspirée par grande ziggurat de Babylone.

  4. Genèse 11:1-9 BDS

    La tour de Babel. 11 A cette époque-là [], tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage. 2 Lors de leurs migrations depuis l'est, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Shinéar et ils s'y établirent. 3 Ils se dirent les uns aux autres : Allons, moulons des briques et cuisons-les au four. Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume ...

  5. Tour de Babel : notre dossier sur ce récit de l'Ancien Testament

    Le récit de la Tour de Babel se trouve au début de l'Ancien Testament. Les premières générations d'hommes qui peuplent la terre après le Déluge cherchent à atteindre le Ciel en ...

  6. Ziggourat

    La ziggourat la plus célèbre de l'histoire est la Tour de Babel - associée à la grande ziggourat de Babylone connue sous le nom d'Etemenanki - "la fondation du ciel et de la terre" - rendue célèbre par le récit de la Bible (Genèse 11:1-9). La ziggourat la mieux conservée est la ziggourat d'Ur, commencée sous le règne d'Our-Nammou (2047-2030 avant J.-C.) et achevée sous le règne de ...

  7. La tour de Babel

    La grande Ziggourat de Babylone. L'histoire de la tour de Babel, fait écho à un projet pharaonique au cœur de Babylone qui a existé en 600 ans Av. J-C. Construite par Nabuchodonosor II, cette tour rectangulaire, ou ziggourat, qui signifie tour entre le ciel et la terre, avait 60 mètres de hauteur. Elle est laissée à l'abandon, et fut ...

  8. La tour de Babel dans la Genèse

    La tour de Babel dans la Genèse. — dans la Genèse. La terre entière se servait des mêmes mots. Or en se déplaçant vers l'orient, les hommes découvrirent une plaine dans le pays de Shinéar et y habitèrent. Ils se dirent l'un à l'autre : « Allons ! Moulons des briques et cuisons les au four.

  9. Babylone

    Babylone est la ville la plus célèbre de l'ancienne Mésopotamie. Ses ruines se trouvent dans l'Irak moderne, à 94 km au sud-ouest de Bagdad. Son nom, dérivé de l'akkadien bav-il ou bav-ilim, signifiant 'Porte de Dieu' (ou 'Porte des Dieux'), donna Babylone en grec. En son temps, elle fut un grand centre culturel et religieux.

  10. La Tour de Babel

    La Tour de Babel. Ce tableau de Pieter Bruegel l'Ancien (vers 1526/30-1569) représente la Tour de Babel (Genèse 11:1-9). Les descendants de Noé construisent cette tour afin de s'approcher le plus possible des cieux et de Dieu. Cependant, Dieu considère cette opération comme un signe d'orgueil. Pour les punir, il fait parler aux ...

  11. Tour de Babel

    Leur motivation ne plait pas à Dieu qui trouve les Hommes trop orgueilleux. Il décide de les punir en les dispersant sur la surface de la Terre et de multiplier leurs langues afin qu'ils ne se comprennent plus entre eux. Les Hommes abandonnent le chantier de la tour qui s'écroula. L'épisode de la Tour de Babel est devenu un symbole de la ...

  12. La tour de Babel : signification symbolique, interprétation

    La tour de Babel : signification symbolique. Soucieux d'éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d'une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l'humanité, voire le centre du monde et de l'univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

  13. Genèse 11 SG21

    La tour de Babel - Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville ...

  14. La tour de Babel : l'histoire derrière le mythe

    Le mythe de la tour de Babel, réflexion biblique sur la vanité humaine, est basé sur des faits historiques. Cette histoire de la genèse de l'ancien testament témoigne de l'orgueil des ...

  15. Origine des langues : Tour de Babel et autres mythes

    Les hommes ne se comprennent plus : c'est l'origine des langues. La construction de la Tour de Babel sombre dans l'oubli et les hommes se dispersent sur la planète autour de leurs communautés linguistiques. Le nom de Babel est lié à Babylone, cité antique de Mésopotamie, dont on retrouve aujourd'hui le nom dans la province ...

  16. La tour de Babel

    La tapisserie du dix-septième siècle « La Tour de Babel » a été achetée 70.000 F en France en 1940 ou 1941 par le Dr. Schwaiger pour le garde-meuble régional de la province de l'Oberdonau. Cette tapisserie était entreposée à l'abbaye de Saint Florian (Haute-Autriche), qui servait de lieu de dépôt à ce service.

  17. Le mythe de la tour de Babel

    Le mythe de Babel ne cesse d'inspirer les artistes, car il fait écho à notre monde moderne et aux ambitions des hommes. Lorsqu'un artiste décide de représenter la tour de Babel, les très célèbres tableaux de Brueghel l'Ancien (notamment doc. 1) s'imposent forcément à lui. C'est pourquoi certaines oeuvres récentes font référence autant au récit biblique qu'aux représentations qu ...

  18. Les sens cachés de la Grande Tour de Babel de Brueghel l'ancien

    Pieter Brueghel l'Ancien, la Grande Tour de Babel. En bas à gauche, le roi Nemrod effectue une visite du chantier. Il est accompagné de son architecte et des gardes tandis que les tailleurs de pierre lui rendent hommage. A l'horizon, la nature s'étend à perte de vue : champs, vallées, forêts, prairies et cours d'eau dressent le ...

  19. Genèse 11 SG21;LSG

    La tour de Babel. 11 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. 3 Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!». La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 4 Ils dirent ...

  20. La tour de Babel retrouvée

    La même racine se retrouve en langue akkadienne, puisque Babylone se dit Bab-ilani, c'est-à-dire « porte des dieux ». Il ne fait aujourd'hui plus de doute que Babel et Babylone ont la même origine étymologique [3]. Les ruines de l'ancienne Babylone se trouvent sur une rive de l'Euphrate, dans la partie centrale du pays où les ...

  21. « La Grande Tour de Babel » de Brueghel l'Ancien

    Signé Pieter Bruegel l'Ancien (1525-1569), l'un des plus grands maîtres de la Renaissance flamande, ce tableau - ancêtre génial du surréalisme et de la fantasy - aspire le regard qui se retrouve happé par la profusion de détails finement ciselés d'une tour en construction, dotée d'une architecture absurde et fantastique en forme de spirale : la tour de Babel, bâtiment ...

  22. La Tour de Babel (Brueghel)

    La Tour de Babel est le titre de plusieurs tableaux de Pieter Brueghel l'Ancien peints d'après l'épisode biblique de la tour de Babel.. Le plus célèbre, surnommé La « Grande » Tour de Babel, a été peint vers 1563 et est actuellement conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne. La « Petite » Tour de Babel, peinte vers 1568 et de dimension plus modeste, se trouve au musée ...