Chaque mois GEO directement chez vous !

8.90 € par mois au lieu de 11.68 €

Avec GEO, partez chaque mois à la découverte du monde

Explorez les plus beaux pays à travers des reportages photo époustouflants et des carnets de voyages étonnants. Un magazine qui vous permet de voir le monde autrement.

Grand Calendrier GEO 2024 - Souffle d'ailleurs !

Du lac Tekapo en Nouvelle Zélande à Kyoto au Japon, du Worimi national park en Australie au site Landmannalaugar en Islande , en passant par les Asturies en Espagne, découvrez ces 12 clichés d’exceptions choisis spécialement pour le Grand Calendrier GEO 2024.

 alt=

  • Mes préférences de communication
  • Gérer mon profil

Quels sont les 4 voyages de Christophe Colomb ?

De 1492 à 1504, Christophe Colomb traversa l’océan Atlantique à quatre reprises…pensant arriver en Asie. Retour sur ces voyages qui ont ouvert la voie à la triste colonisation de l’Amérique par les Européens.

Partager sur :

Le marin espagnol (d’origine génoise) Christophe Colomb reste célèbre pour avoir découvert l’Amérique en 1492. Le continent était en réalité déjà habité depuis longtemps et une présence européenne est notamment attestée au Canada dès 1021, avec l’arrivée des Vikings . Christophe Colomb croyait être arrivé en Inde, ce qui explique qu’au départ ces nouveaux territoires furent désignés sous le nom de Nouvelles Indes.

Premier voyage de Christophe Colomb (1492-1493)

En 1492, Colomb pense pouvoir atteindre l’Asie en navigant à l’Ouest. Au service de la reine Isabelle de Castille et du roi Ferdinand d’Aragon, il prend la tête d’une expédition de trois navires (La Pinta, La Nina et la Santa Maria) qui partent de Palos de la Frontera. C’est le voyage le mieux documenté.

Le 14 octobre 1492, après une traversée presque sans histoire, ils accostent sur l’île des Guanahis qui deviendra les Bahamas. Ils découvrent ensuite Cuba et la République Dominicaine . Le 4 mars 1493, ils regagnent le Portugal et présentent les “Indiens” qu’ils ont ramenés de leur périple. La nouvelle de la découverte des “Nouvelles Indes” se répand vite depuis Lisbonne .

⋙ 4 explorateurs portugais qui ont bouleversé l’Histoire en découvrant des "territoires inconnus"

Deuxième voyage (1493-1496)

La deuxième expédition compte 17 bateaux et près de 1700 hommes parmi lesquels des colons et des missionnaires. La flotte quitte Cadix le 25 septembre 1493. L’objectif de Christophe Colomb est de récupérer les 39 personnes laissées dans la baie de la Navidad (suite au naufrage de la Santa Maria en décembre 1492 lors du premier voyage) et d’établir une colonie sur l’île d’Hispaniola (aujourd’hui Haïti et République dominicaine). Pour cela, il emporte du bétail et des chevaux.

La première colonie s’établit finalement au niveau de l’actuelle ville de Puerto Plata en République dominicaine. Après avoir laissé rentrer en Espagne 12 bateaux, Colomb part explorer Haïti et la Jamaïque . A son retour à Hispaniola, Colomb réalise que les colons ont mis en esclavage les Indiens Arawaks. L’explorateur amène près de 500 Indiens Arawaks en Espagne au trajet retour. Ils arrivent à Cadix le 11 juin 1496.

⋙ Pourquoi dit-on que Christophe Colomb a "découvert" l’Amérique ?

Troisième voyage (1498-1500)

Durant ce voyage qui débute le 30 mars 1498 de Sanlucar, Colomb dépasse les Bahamas et les Antilles et atteint pour la première fois le continent américain au niveau de l’actuel Venezuela . Colomb est toujours persuadé qu’il s’agit de l’Asie. A son retour à Hispaniola, il s’oppose au pouvoir local et aux nobles qui ne lui pardonnent pas de les avoir forcés à travailler. Accusé d’abus de pouvoir et de malversations, il est fait prisonnier en Espagne en octobre 1500 et il doit attendre plusieurs semaines avant d’être innocenté.

Le dernier voyage de Christophe Colomb (1502-1504)

Le dernier voyage de Christophe Colomb débute le 11 mai 1502, et il s’agit du moins bien documenté. Suivant les caprices du vent, le navigateur longe les côtes du Honduras au Panama . Les navires sont fragilisés par les conditions météorologiques, les hommes malades, Colomb échappe de peu à la malaria. Il revient en Espagne le 7 novembre 1504, quelques jours à peine avant la mort de la reine Isabel. Tombé en disgrâce, il meurt le 20 mai 1506 dans la pauvreté.

  • Christophe Colomb : 4 choses à savoir sur l'explorateur du Nouveau monde
  • Qui était Jacques Cartier, le Christophe Colomb du Canada ?
  • Une statue de Christophe Colomb retirée à Mexico

THÈMES ASSOCIÉS À L’ARTICLE

Chaque semaine, les dernières infos sur l'Histoire

À DÉCOUVRIR SUR LE MÊME THÈME

Pourquoi dit-on que christophe colomb a "découvert" l’amérique , origine de christophe colomb : gênes va-t-elle perdre son héros , les marins italiens connaissaient-ils l'existence de l'amérique 150 ans avant christophe colomb , christophe colomb hors de cause comment un squelette médiéval réécrit l’histoire de la syphilis en europe, a mexico, la statue de christophe colomb va être remplacée par celle d'une femme indigène, le plein d'eau bénite à saint-christophe-le-jajolet, colombie: la plus grande centrale hydroélectrique de colombie prend l'eau, normandie : les petits secrets des gens d’ici (4 / 4), colombie : l’eldorado latino, languedoc-roussillon : les petits secrets des gens d’ici 4 / 4, pays de la loire : les petits secrets des gens d’ici (4/4), christophe béchu nommé ministre de la transition écologique d'emmanuel macron, la magnifique afrique de jean-christophe rufin : le ras dachan, en ethiopie, rencontre avec christophe péray, chasseur de cristaux dans le massif du mont blanc, colombie : retour à la sécurité à medellin, cinq expériences à vivre en colombie, six choses à savoir sur la colombie, pigeon, colombe, tourterelle : quelles différences .

Getty Images

Encyclopædia Universalis

COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506)

  • 1. Genèse d'une découverte
  • 2. Les quatre voyages et la fin
  • 3. Bibliographie

Les quatre voyages et la fin

Le 3 août 1492, l'explorateur quitte Palos, à la tête de trois caravelles (la Santa Maria , la Pinta et la Niña ) ; deux d'entre elles appartenaient à Martín Pinzón, riche armateur de Palos dont le concours s'était révélé indispensable pour le recrutement des équipages.

Grandes découvertes, les voyages de Christophe Colomb - crédits : Encyclopædia Universalis France

Grandes découvertes, les voyages de Christophe Colomb

Encyclopædia Universalis France

Première traversée de Colomb - crédits : AKG-images

Première traversée de Colomb

Le coup de chance – ou le trait de génie – de Colomb aura été de prendre le départ des Canaries, à la latitude exacte où il sera poussé en droiture vers l'ouest par l'alizé. Après seulement trente-cinq jours de navigation, il aborde, peut-être à Guanahani, qu'il baptise « San Salvador », le 12 octobre 1492. C'est une grande date que celle de la rencontre par les Européens des premiers sauvages nus : les « Indiens ». Après plusieurs semaines d'exploration qui le mènent jusqu'à Cuba , l'amiral repart en laissant un groupe de ses compagnons dans l'île d' Haïti , qu'il nomme l'île Espagnole («  Hispaniola »). Il recevra un accueil triomphal à son retour en Espagne. Et la lettre par laquelle il raconte la découverte du « nouveau monde » sera aussitôt imprimée et traduite en plusieurs langues.

La deuxième expédition a lieu peu après, car la couronne de Castille ne veut pas se laisser distancer dans l'exploration par le Portugal. En 1493-1494, c'est la découverte des Petites Antilles, peuplées d'anthropophages ; puis un voyage au long de la côte sud de Cuba, l'amiral espérant arriver aux abords de Catay. D'autre part, la colonisation d' Hispaniola a des débuts malheureux : il faut livrer combat aux indigènes ; les prisonniers sont envoyés comme esclaves en métropole. Enfin a lieu la découverte d'une mine d'or (« N'est-ce pas la preuve que l'on se trouve à Cypango ? » se demandera Colomb).

En 1498 une nouvelle mission est confiée à Colomb. De nombreux colons (330) s'embarquent avec lui. Au cours de ce troisième voyage, avant de rejoindre Hispaniola, il réalise une découverte décisive : celle du continent sud-américain, à l'embouchure de l'Orénoque. L'exploration d'un grand golfe d'eau douce lui fait supposer un instant que le fleuve sortirait du Paradis terrestre : « Sinon, il proviendrait d'un pays immense au sud dont personne n'a jamais eu connaissance, d'un nouvel hémisphère inconnu des Anciens. » La carte de ce voyage dressée par Colomb (aujourd'hui perdue) ne va pas tarder à servir à d'autres explorateurs du continent sud.

Les revers qu'essuie l'amiral quand il rentre à Hispaniola – où les colons, déçus dans leurs espoirs d'enrichissement, se sont révoltés – sont bien connus. En 1500, Bobadilla, enquêteur royal, le fait arrêter et ramener enchaîné en Espagne. Dans la métropole, il est libéré, rétabli dans ses titres, mais non pas dans ses fonctions de gouverneur.

Sa personnalité de visionnaire s'accentue. Il parle de plus en plus (comme il l'a fait dès le début) de parvenir à Jérusalem – prélude à la fin du monde – et pour cela de trouver le « passage », à travers le continent qu'il a entrevu, permettant aux Européens d'accéder à la mer de l'Inde. En 1502, dernier envoi en exploration ; une errance d'une année le long des côtes d'Amérique centrale, depuis le cap Honduras jusqu'à Panamá. Colomb pressent l'existence du Pacifique, mais ne trouve pas de passage. Il rentre épuisé en Castille, peu avant la mort de sa protectrice Isabelle. Il emploie les derniers mois de sa vie en démarches auprès de Ferdinand, pour rentrer dans ses prérogatives de gouverneur (satisfaction lui sera donnée post mortem  ; son fils Diego prendra sa succession à Hispaniola). Jusqu'au bout, il affirmera ses droits, non seulement sur les terres découvertes mais « à découvrir », « car j'ai donné les Indes [...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

  • Marianne MAHN-LOT : retraitée du C.N.R.S. (ingénieur en sciences humaines)

Carte mentale Élargissez votre recherche dans Universalis

Classification

Pour citer cet article

  • APA (7 ème version)
  • Chicago Style

Marianne MAHN-LOT. COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis . Disponible sur : (consulté le )

MAHN-LOT, M.. COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506) . Encyclopædia Universalis . (consulté le )

MAHN-LOT, Marianne. «  COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506)  ». Encyclopædia Universalis . Consulté le .

MAHN-LOT, Marianne. «  COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506)  ». Encyclopædia Universalis [en ligne], (consulté le )

Autres références

DÉCOUVERTE DE L'AMÉRIQUE PAR COLOMB

  • Écrit par Olivier COMPAGNON

Cartographe et marin d'origine génoise, né en 1451, Christophe Colomb voue son existence à la recherche d'une voie maritime qui permettrait de gagner les Indes par l'ouest. Après avoir vainement tenté de vendre ses services au Portugal , il obtient les faveurs de la couronne...

AMÉRIQUE (Histoire) - Découverte

  • Écrit par Marianne MAHN-LOT

Jacques Cartier - crédits : British Library/ AKG-images

AMÉRIQUE (Histoire) - Amérique espagnole

  • Écrit par Jean-Pierre BERTHE
  • 21 855 mots

Christianisation des Andes - crédits : Frédéric Duchesne

AMÉRIQUE LATINE - Rapports entre Églises et États

  • Écrit par Jean Jacques KOURLIANDSKY

Visite de Jean-Paul II à Cuba - crédits : Paul Hanna/ Reuters/ AFP

NOUVEAU MONDE CHRONIQUES DU

  • Écrit par Jacques LAFAYE, Itamar OLIVARES
  • Afficher les 21 références
  • BOBADILLA FRANCISCO DE (mort en 1502)
  • ESPAGNOL EMPIRE COLONIAL

Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

Rejoignez-nous

Inscrivez-vous à notre newsletter

Accédez à l'intégralité d'Universalis.fr sans publicité

Histoire

Christophe Colomb : biographie, origine et voyages

christophe colomb portrait

Qui est Christophe Colomb et où est-il né ?

Officiellement, Cristoforo Colombo est né à Gênes en 1451. Il serait le fils de Domenico Colomb, un tisserand, et de Suzana Fontanarossa. Il a deux frères, Bartolomeo et Giacomo. Ses origines et sa jeunesse sont assez mal connues et il n'est même pas sur qu'il fut italien, ayant toujours écrit en espagnol, même dans ses notes personnelles. Il est possible qu'il ait appartenu à une famille juive d'origine espagnole exilée à Gênes. Très jeune, il se passionne pour la navigation et les sciences.

navires colomb 2

Comme Christophe Colomb a toujours fait silence sur ses origines, certains historiens pensent qu’il s’agit d’une stratégie de dissimulation afin de ne pas gêner son ascension. Selon l’ouvrage de l’historien Claude Mossé, intitulé « Les Impostures de l’Histoire », un chapitre consacré à notre personnage met en évidence plusieurs éléments convergeant vers la thèse d’une filiation juive et catalane. En premier lieu, Le navigateur aurait retardé le départ de l’expédition du 2 au 3 août 1492 car, selon l’auteur, le chiffre 2 est jugé néfaste par les juifs. L’explorateur aurait levé l’ancre la veille de l’expulsion par Ies souverains espagnols des juifs non convertis au christianisme.

Son journal de bord, rédigé en Catalan évoque la bible ainsi que « la destruction de la seconde maison » que l'on peut assimiler au Second Temple de Jérusalem . De plus, le vrai nom de Christophe tend à prouver qu’il s’agit d’un catalan car d’après Claude Mossé :« Les premiers billets payés au marin par les Rois d’Espagne et datés de 1488 ont été établis au nom de Colom à Séville.» Il ajoute que « De nombreuses familles juives catalanes se nommaient Colom.»

Quel était le but du voyage de Christophe Colomb ?

carte navigation colomb

Ainsi, les cartes dont disposent Christophe Colomb — ainsi que le globe terrestre conçu par le géographe Martin Behaim en 1492, auquel le navigateur a probablement eu accès avant son départ — font naître chez lui la conviction que l'on peut atteindre l'Asie en naviguant toujours vers l'ouest à partir de la péninsule Ibérique.

Colomb pense que la terre est plus petite qu’on ne le croit et que la terre est ronde :  son but est donc de trouver une nouvelle route des Indes pour rejoindre l’Asie en traversant l’océan Atlantique. Après avoir essuyé un refus du roi Jean II de Portugal, ce sont Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille qui décident de financer son expédition. Il obtient le tire d'amiral de la mer océane et la vice-royauté des territoires qu'il serait amené à découvrir. Martín Alonso Pinzón, un armateur de Palos, est choisi pour affréter la petite escadre qui va s'aventurer dans l'Atlantique.

voyages colomb 2

Le 12 octobre 1492, le navigateur atteint l’île de Guananini aux Bahamas, qu’il baptise San Salvador. Le 28 octobre, l’expédition atteint Cuba et c’est sur l'île d’Hispaniola, la future Haïti qu’il découvre de l’or et y construit un petit fort, ou il laissera 39 hommes .

Fort du succès du premier voyage, il retourne aux Amériques avec plus de marins et de navires soit 17 navires et 1500 marins. Il découvre la population des petites Antilles et de la Jamaïque et fonde sur l’actuelle République dominicaine la première colonie européenne, celle d’Isabela.

Lors de ses troisième et quatrième voyages, il continue son exploration en naviguant près de l’île de la Trinidad et l’isthme de Panama. Il a ainsi fait la connaissance des indigènes et permis aux Européens de connaître d’autres cultures, mais à quel prix ?

L'envers et l'histoire des voyages de Colomb

Ce qu’on retient surtout de Colomb c’est la fameuse découverte des Amériques, pourtant des horreurs se cachent derrière ses voyages. Pendant trois années, l’explorateur organise le pillage et la soumission au tribut des autochtones. Se servant du prétexte de l’anthropophagie des populations, il réduit en esclavage les habitants des Caraïbes, notamment dans les plantations de cannes à sucre.

Il crée le "repartimiento" afin de distribuer les indigènes entre les Espagnols et les colonies et qui s’est ensuite transformé en "encomienda". Il s’agit d’un système, d’abord pratiqué à Saint-Domingue, par lequel un conquérant peut utiliser un indien pour le faire travailler en échange d’une évangélisation. Cette pratique sera fermement dénoncée par Bartolomé de Las Casas, premier prêtre ordonné sur le Nouveau monde, et qui se prononcera en faveur de l'abolition de l'esclavage .

christophe. colomb fers

Christophe Colomb, le découvreur des Amériques ?

Le terme « découverte » est représentatif de la vision européenne du monde à cette époque. On peut aussi dire que ce sont les habitants qui ont de leur coté découvert la culture espagnole, mais surtout, le continent avant les Espagnols ! Des peuples existaient déjà. La vie n’est pas soudainement apparue. Il est important de noter que ces indiens d’Amérique , originaires d’Asie, ont traversé à pied le détroit de Behring lors de la glaciation de Würm vers 25 000 avant Jésus-Christ, largement avant Colomb. En outre, il paraîtrait même que des Africains ont été présents 3 000 ans avant les Européens. Des colosses de granit représentant des Africains noirs ont été trouvés au sein de la civilisation olmèque.

Parmi les navigateurs, Christophe Colomb n’a pas été le premier à remarquer ce continent. D’autres explorateurs ont avant lui voyagé près des Amériques. Il s’agit d’ Erik le Rouge, explorateur norvégien qui navigue vers l’ouest vers 980 et son fils Leif Eriksson qui accoste à Terre Neuve, au Canada.

De plus, à l’origine, le but de l’expédition porte sur la découverte d’une route des Indes . C’est donc par hasard qu’il accoste aux Amériques. Jusqu’à sa mort il est persuadé d’avoir trouvé les Indes et donc les Indiens et non d’avoir découvert un nouveau continent. Il est mort en parfaite ignorance de cause. Pour lui c’est sûr, il n’a pas découvert les Amériques. Comble de l’ironie, c’est un autre navigateur italien, Amerigo Vespucci qui donnera son nom au nouveau continent.

Mort et postérité de Christophe Colomb

christophe colomb amerindiens

Toutefois, au regard de l’histoire de ce continent qui ne commence pas véritablement dès 1492, on peut dire qu’il n’a pas été le premier homme à découvrir l’Amérique. Cette découverte est très controversée car certains chercheurs voient en lui un antihéros sans foi et un imposteur, cf « Christophe Colomb, l'impossible héros » de Daniel Fabre. Il est vrai qu’il convient de relativiser cette image de grand explorateur en raison de l’instauration de l’esclavage et des massacres, issus de la cupidité des espagnols.

Bibliographie

- De Denis Crouzet : Christophe Colomb : Héraut de l'Apocalypse . PUF, 2018.

- De Marie-France Schmidt, Christophe Colomb . Folio, mai 2011.

-  La découverte de l'Amérique, récits des voyages de Christophe Colomb . La Découverte, 2015.

Poursuivez également votre lecture avec nos autres articles sur le même thème :

  • Henri le Navigateur et les grandes découvertes du Portugal
  • Le monde vu par les Européens avant 1492
  • Montesquieu, biographie du philosophe des Lumières
  • DIVERTISSEMENT
  • MOBILITÉ & MOTEUR
  • AUTRES ACTUS
  • ARTS MARTIAUX
  • KICK BOXING
  • AUTO DEFENSE
  • PROGRAMME ALIMENTAIRE
  • PROGRAMME PRISE DE MASSE
  • MODE DE VIE
  • PRÉPARATION PHYSIQUE
  • RÉCUPÉRATION
  • CONSOLES & PC
  • RÉALITÉ VIRTUELLE
  • INFORMATIQUE
  • TV & SON
  • SANTÉ & SPORT
  • MANGAS & ANIMÉS
  • CINEMA & SERIES
  • ARCHÉOLOGIE
  • PALÉONTOLOGIE
  • ENVIRONNEMENT

Christophe Colomb : sa biographie, ses voyages, 1492, tout savoir sur l'explorateur

Qui est Christophe Colomb, grand explorateur, qui posa le pied en Amérique mais qui fut persuadé jusqu'au bout d'être en Asie ? Maxisciences vous raconte tout

Christophe Colomb : sa biographie, ses voyages, 1492, tout savoir sur l'explorateur

Biographie :

Découvrir notre dernier podcast

Naissance : en 1451 sur le territoire de Gênes

Mort : le 20 mai 1506 à Valladolid, en Espagne

Christophe Colomb est né d'un père tisserand qui devient plus tard un marchand de vin. Son éducation de navigateur est principalement due aux travaux de Ptolémée et de Marin de Tyr . En 1479, il épouse Felipa Moniz Perestrello une noble et rêve d'atteindre l'Orient en traversant l'Océan . Il se base sur les travaux de Marin de Tyr qui réduisent drastiquement la distance entre l'Asie et l'Ouest.

Mais son projet peine à convaincre le roi du Portugal qui l’accueille dans sa cours en 1484. Il finit par convaincre, mais peu de foi est accordé à sa réussite, la preuve, on le nomme "amiral de la mer Océane" et vice-roi de toutes les terres qu'il pourra découvrir. De plus il est autorisé à garder un dixième de l'or et des pierres précieuses qui seraient trouvées au cours de l'expédition. Il part avec la Niña et la Pinta , deux navires commandés par Martin Alonzo Pinzon et un autre, plus gros, nommé la Santa-María . Il part avec un équipage de 90 hommes le 3 août 1492 . Son voyage se déroule paisiblement, mais au moins d'octobre, les marins commencent à s'inquiéter de la longueur de l'expédition. Heureusement, le 11 octobre, l'équipage aperçoit une île des Bahamas qu'il baptise San Salvador . Il rencontre les indigènes, pacifiques et souhaite les convertir, mais l'idée de l'esclavage est elle aussi présente dans son esprit.

A ce moment, Christophe Colomb est persuadé d'être en Asie . Il atteint Cuba le 28 octobre, persuadé qu'il s'agit de " Cipango ". C'est dans cette île qu'il découvre des indigènes qui fume des feuilles de tabac . Le capitaine de la Pinta, Pinzon décide de faire faux-bond à Christophe Colomb et atteint Hispaniola (Haïti). Le 24 décembre, une négligence de l'équipage qui n'a laissé qu'un mousse sur la Santa Maria conduit à l'échouage du navire sur un récit côtier. Le marin est obligé de laisser 39 hommes sur l'île car il n'y a pas assez de place sur la Niña . Le 4 janvier 1493, Christophe Colomb et son bateau se remettent en route, il retrouve rapidement la Pinta et accepte les excuses de Pinzon, le capitaine. Il est accueilli à Séville par une population extrêmement curieuse car il ramène avec lui des indigènes.

Christophe Colomb repart pour une deuxième expédition , cette fois avec 1200 à 1500 participants le 25 septembre 1493. Il passe par la Dominique , la Guadeloupe , mais les habitants de l'île sont anthropophages . Le 27 novembre, il retour à Navidad et découvre que les 39 marins sont morts , tués par les indigènes à cause de leurs exactions. Il fait face à sa première révolte qu'il réprime. Il commence alors une exploitation systématique des habitants des îles en leur extorquant tous les trois mois de l'or ou du coton . Christophe Colomb rentre en Espagne en 1496 mais ne rapporte pas d'or.

Son troisième voyage l'amène à poser le pied sur en Amérique pour la première fois le 5 août 1498. Il retourne ensuite à Haïti où il doit faire face à l'insurrection de Francisco Roldan contre le frère de Christophe Colomb, Barthélemy. Ce dernier à du mal à faire respecter son pouvoir et Rodan met en esclavage les indigènes . Francisco de Bobadilla est envoyé sur place par les Rois catholiques pour régler le différent, et Christophe Colomb est accusé d'avoir caché de l'or et ralenti les conversions. Il revient en Espagne avec les chaînes aux mains, mais se fait pardonner par la reine Isabelle .

Il repart deux ans plus tard pour un dernier voyage. Le marin part avec quatre caravelles. Il subit une tempête et se fait refuser l'accès au port de Saint-Domingue par le gouverneur. Durant l'hiver 1502, il reste en Jamaïque car il tombe malade. Il revient en Espagne, récupère une partie de ses biens et s'éteint le 20 mai 1506 à Valladolid, persuadé d'avoir découvert une annexe à l'Asie.

Syphilis en Europe au Moyen-Age : Christophe Colomb ne l’a pas rapportée d’Amérique

01 86 76 13 95

(Appel gratuit)

Voyages de Christophe Colomb

Crédit image : L. Prang & Co., Boston, 1893

  • À la fin du XV e  siècle, les explorations et découvertes maritimes se multiplient en Afrique, et le monde est tourné vers la découverte d’une Asie fantasmée.
  • Christophe Colomb, navigateur génois, est influencé par la Géographie de Ptolémée : la Terre étant ronde, il pense pouvoir atteindre les Indes par l’ouest, mais ne connaît pas la taille réelle du globe. Durant des années, il tente sans succès de convaincre les rois européens de financer son projet fou. Ce n’est qu’après la prise de Grenade en 1492 que les rois catholiques voudront bien lui accorder crédit, sans toutefois trop y croire.

1492 – 1493

En 1492, on accorde enfin à Colomb le nécessaire de départ, trois bateaux et 90 marins. Personne ne croit à se réussite, il est donc nommé vice roi des terres découvertes.

La flotte prend la mer le 3 août 1492 ; en octobre, elle arrive aux Bahamas où elle est accueillie par des indiens pacifiques.

Ils découvrent Cuba et Hispaniola (Haïti), mais un navire s’échoue et ils en perdent un autre, ce qui retarde leur départ. Colomb fonde la petite ville de Navidad à Hispaniola puis repart le 4 janvier 1493 en laissant quelques hommes à Navidad.

Il retrouve le deuxième bateau et arrive en février au Portugal, sans or mais sûr d’avoir trouvé une nouvelle route des Indes. Si au Portugal, l’accueil des navigateurs est mitigé, un accueil triomphal leur est fait en Espagne.

1493 – 1496

Le 25 septembre 1493, la plus grande flotte d’exploration jamais affrétée part d’Espagne, dirigée par Colomb. Elle compte 17 navires et plus de 1 200 hommes.

Début novembre, ils découvrent la Dominique, Marie-Galante et la Guadeloupe, avec cette fois des affrontements avec les indigènes.

De retour à Navidad, Colomb découvre que sa petite colonie a été exterminée après avoir abusé des indigènes ; les représailles sont cruelles.

En janvier, il fonde une nouvelle colonie, La Isabella, près de gisements d’or. Colomb est le gouverneur implacable de la colonie. Les espagnols matent la révolte indigène et organisent leur exploitation. La population indigène réduit drastiquement.

Il pense toujours être aux Indes mais ne comprend pas pourquoi il ne trouve pas de grandes civilisations. Son retour en 1496, sans or, est moins triomphal : l’Espagne a perdu beaucoup d’argent dans ce voyage et est alors en guerre avec la France.

1498 – 1500

Le 30 mars 1498, Christophe Colomb repart donc avec une petite flotte de trois navires et découvre les rives de l’Orénoque, pensant être aux portes du paradis terrestre.

De retour à Haïti, il entame une sauvage exploitation des indigènes, mais les dissensions entre espagnols s’accentuent.

En 1500, un enquêteur est envoyé par les rois catholiques pour inspecter la colonie : Colomb est arrêté pour avoir caché des richesses à la couronne.

De retour en Espagne, il n’est pas jugé sévèrement mais perd son pouvoir alors que l’exploration continue de plus belle.

1502 – 1504

Le dernier voyage de Colomb, après sa libération, prend une tournure dramatique, rythmé par les tempêtes et les décès. Colomb découvre cette fois-ci l’isthme Américain, mais ne trouve toujours pas la route des Indes. Il meurt en 1506.

  • Ces découvertes mènent au traité de Tordesillas le 7 juin 1494, par lequel l’Espagne et le Portugal se partagent les terres inconnues. Suivent toute une série d’expéditions et une colonisation qui s’accélère.
  • Au tout début du XVI e  siècle, Amerigo Vespucci se rend compte que Colomb a découvert un nouveau continent. Les richesses de ce dernier construiront la riche Europe de la Renaissance.

Premier voyage de Christophe Colomb

christophe colomb voyage accompli

Christophe Colomb fit quatre voyages maritimes vers l' Amérique et dans la mer des Caraïbes entre 1492 et 1504. Parti vers l'ouest avec une intuition, mais avec des calculs géographiques faux, il pense trouver une voie maritime vers l' Inde . En fait, le 12 octobre 1492, il « découvre » un nouveau continent (qui sera appelé plus tard Amérique ) mais il ne savait pas à ce moment là qu'il était en Amérique, pour lui, il venait d’accoster en Inde. Les trois autres voyages, en 1496, 1498 et 1502, lui servent à mieux connaître les conditions de navigation et les côtes des îles Caraïbes et de l' Amérique centrale . Ses voyages ouvrent le chemin à d'autres marins explorateurs.

  • 1 Préparation du voyage transatlantique
  • 2.1 Voyage vers les Iles Canaries
  • 2.2 L'aventure vers l'Ouest
  • 2.3 Premiers contacts avec un nouveau continent
  • 3 Les autres voyages de Christophe Colomb
  • 4 Vikiliens pour compléter sur les voyages de découverte

Préparation du voyage transatlantique [ modifier | modifier le wikicode ]

christophe colomb voyage accompli

Un de ses projets est de trouver une route directe vers l'Asie en traversant l'océan Atlantique (à la même époque les Portugais poursuivaient ce même but, mais en contournant l' Afrique ). Ce projet est basé sur les conceptions géographiques de l'époque . On ignorait l'existence à l'ouest d'un continent entre l'Europe et l'Asie, due a une impressionnante accumulation d'erreurs de calcul. On estimait l'Asie plus proche qu'elle ne l'est en réalité et on était convaincu de l'existence d'une étape possible sur l'île de Cipango (le Japon ?), que Marco Polo avait située non loin de Cathay (la Chine ).

Un des problèmes était la capacité d'emporter suffisamment d'eau potable pour entreprendre un voyage estimé entre 5 000 et 6 500 milles marins (à l'époque la traversée maximale d'un navire de haute mer était de 800 milles marins).

christophe colomb voyage accompli

Un autre problème était la direction des vents qui devaient venir de l'est pour l'aller, mais qui alors empêcheraient le retour vers l'Europe. Colomb imagina alors une solution grâce son expérience de marin : faire un aller très au sud à partir des Canaries pour profiter des vents alizés soufflant de l'est qui le pousseraient dans la direction supposée de la Chine. Le voyage de retour se ferait plus au nord, en direction des Açores, afin de bénéficier des grands vents d'ouest qui le ramèneraient en Europe. Ce projet trouvait l'oreille de certains conseillers des souverains espagnols, Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille .

Premier voyage de Christophe Colomb [ modifier | modifier le wikicode ]

christophe colomb voyage accompli

Voyage vers les Iles Canaries [ modifier | modifier le wikicode ]

Des ennuis de gouvernail sur la Pinta obligent à effectuer des travaux de réparation à partir du 9 août à la Grande Canarie. Colomb en profite pour changer la voilure de la Niña en la dotant de voiles carrées (très porteuses par le vent arrière de l'alizé). Les travaux sont terminés le 31 août.

L'aventure vers l'Ouest [ modifier | modifier le wikicode ]

Le 9 septembre, l'expédition part vers l'ouest inconnu. Le 16 septembre, l'expédition entre dans la mer des Sargasses . Le 18 septembre, les navires sont au centre de l'Atlantique nord mais un vent contraire les pousse vers le nord. Ce n'est que le 26 septembre que Colomb parvient à retrouver la route qu'il s'était fixée. Pour ne pas effrayer les équipages qui n'ont pas vu de terre depuis des semaines, dès le 10 septembre Colomb "triche" en sous-évaluant les distances parcourues, afin de leur faire prendre patience. À partir du 24, la tension est vive à bord : l'équipage n'a plus confiance, d'autant que, plusieurs fois, on a cru avoir atteint le but (ainsi le 7 octobre on aperçoit un vol d'oiseaux). Le 10 octobre, Colomb arrive à apaiser une mutinerie naissante.

Le 7 octobre, Colomb change de direction et fait voile vers l'ouest-sud-ouest. Puis, le 10, il s'oriente vers l'ouest. Dans la nuit du 11 au 12 octobre, il atteint une terre inconnue. Le lieu exact est sujet à controverse. Cependant, on peut raisonnablement penser que cette terre est située dans les îles Bahamas  : il pourrait s'agir de l'île Watling (baptisée alors San Salvador, le Saint Sauveur). Colomb pense être à proximité de l'Asie. Les indigènes rencontrés, les indiens Arawaks, lui font comprendre qu'il existe vers l'ouest une grande île Colba ( Cuba ) que Colomb pense être le fameux Carail.

Premiers contacts avec un nouveau continent [ modifier | modifier le wikicode ]

Les Espagnols s'installent, début janvier 1493, à Hispaniola et fondent un fort qu'ils appellent Navidad. Quarante-trois hommes sont laissés sur place lorsque Colomb, le 18 janvier 1493, reprend le chemin de l'Europe avec deux navires (la Santa Maria très abîmée est utilisée pour construire le fort). Il s'oriente vers le nord-est pour atteindre la zone des Westerlies (les grands vents d'Ouest). Au large des Açores, une tempête lui fait perdre le contact avec la Pinta le 14 février. Celle-ci atteint la Galice (à l'ouest de l'Espagne fin février). Colomb atteint Lisbonne le 4 mars 1493. Le 15 mars, à Barcelone , il est reçu avec de très grands honneurs par les souverains espagnols Isabelle et Ferdinand.

Les autres voyages de Christophe Colomb [ modifier | modifier le wikicode ]

Christophe Colomb fera trois autres voyages vers les Caraïbes et l'Amérique du Sud et centrale.

  • le second de septembre 1493 à juin 1496
  • le troisième de juin à août 1498
  • le quatrième de mai 1502 à novembre 1504

Vikiliens pour compléter sur les voyages de découverte [ modifier | modifier le wikicode ]

  • Grands navigateurs portugais
  • Grandes découvertes

Source [ modifier | modifier le wikicode ]

  • Divers auteurs, Le grand atlas des explorations , Encyclopaedia Universalis, 1991
  • Christophe Colomb
  • Exploration
  • Portail:Histoire/Pages liées

Menu de navigation

PROMOTION ! -20% sur votre abonnement 1 mois avec le code JOURJ24 *Voir conditions

myMaxicours

Lycée   >   Seconde , Seconde pro   >   Histoire   >   Un navigateur européen et ses découvertes : Christophe Colomb- Seconde- Histoire

Un navigateur européen et ses découvertes : Christophe Colomb

  • Fiche de cours

Profs en ligne

  • Application mobile
  • Connaitre la figure emblématique de Christophe Colomb et ses quatre voyages.
  • Le projet de Christophe Colomb, jugé déraisonnable par ses contemporains, change le cours de l’histoire : la découverte de Nouveau-Monde apporte la richesse pour l’Espagne qui entre au XVI e  siècle dans son âge d’or.
  • Elle fait surtout basculer le centre de gravité de l’Europe de la mer Méditerranée à l’océan Atlantique.

Figure emblématique de l’époque des Grandes Découvertes, Christophe Colomb est sans doute le plus connu des grands navigateurs et aventuriers de cette fin du XV e  siècle. Son objectif, pourtant jugé peu raisonnable par ses contemporains, s’inscrit dans un contexte favorable à l’organisation de grandes expéditions maritimes. Même si l’aventure de Christophe Colomb bouleverse le cours de l’histoire, il n’aura jamais l’occasion d’en tirer bénéfice ou gloire et encore moins de saisir véritablement la portée de ses découvertes.

Christophe Colomb nait à Gênes en 1451 dans une cité alors à son apogée. Le port italien accueille de très nombreux navires sillonnant toute la Méditerranée. Très bon marin, passionné de géographie et habile en affaires, il s’installe à Lisbonne en 1477 et se perfectionne dans l’art de la navigation. Au début des années 1480, habitant à proximité de Madère avec son épouse, il s’attache à un projet obsédant. Les Turcs bloquant à l’est les routes commerciales vers l’Asie, il est persuadé qu’ une voie maritime , permettant d’éviter les infidèles, existe à l’ouest. Son séjour en Irlande en 1476, les récits vikings dont il a pris connaissance sur l’existence des terres nouvelles le confortent dans cette idée. La lecture de Marco Polo lui donne également espoir d’atteindre les riches territoires de l’Extrême-Orient et du Cipangu (Japon). Le redécouverte en cette fin du XV e  siècle des ouvrages de Ptolémée apporte enfin la certitude que la terre est ronde et que cette route à l’ouest est une opportunité évidente. Le voyage vers les Indes serait ainsi moins long et moins couteux.

Deux facteurs essentiels rendent l’entreprise de Christophe Colomb envisageable :

  • Le premier facteur est politique et religieux . La reconquête catholique est sur le point de s’achever en Espagne et le désir d’évangélisation des souverains se porte vers les terres d’Outre-mer.
  • Le deuxième facteur est lié à l’évolution des techniques de navigation . La caravelle , mise au point par les Portugais vers 1440, est un navire rendant le projet possible.

  Enfin, l’ astrolabe nautique permet de calculer la latitude et de se repérer plus facilement.

Christophe Colomb présente son projet au roi du Portugal, Jean II , qui le rejette. Les Portugais, avec le passage du cap de Bonne Espérance, estiment déjà tenir en main la route de l’Orient. Il n’est pas écouté non plus en Angleterre, ni en France. Il est vrai que beaucoup sont sceptiques devant un tel projet. La première interrogation concerne la distance que l’on est incapable d’apprécier correctement. La deuxième source d’inquiétudes porte sur les difficultés de navigation . La navigation portugaise au large de l’Afrique a révélé les dangers des vents inversés et des houles gigantesques. Malgré ces problèmes, Christophe Colomb persiste et présente à partir de 1486 le projet à Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille .

En avril 1492, la reine cède aux arguments du navigateur et aux privilèges demandés. Colomb obtient en effet, en cas de succès, le titre d’Amiral, d’ordinaire réservé aux membres de la famille royale, et celui de vice-roi donnant le droit d’exercer la justice et de percevoir l’impôt au nom des rois ainsi qu’une part sur l’or et les épices.

Il s’agit du voyage le mieux connu. Le 3 août 1492, Colomb quitte Huelva avec 3 navires et moins de 100 hommes. Après une escale d’un peu moins d’un mois aux Canaries, le navigateur doit affronter l’inquiétude de l’équipage qui craint que l’expédition ne soit perdue. Les vivres et l’eau commencent à faire défaut. Le 12 octobre, la terre est en vue et les navires accostent sur l’une des îles des Bahamas baptisée San Salvador . C’est une première rencontre pacifique avec les indigènes Tainos. Lors de ce premier voyage, Colomb découvre la baie de Cuba, le 28 octobre, et débarque le 6 décembre au nord-ouest d’Haïti, dans la baie de l’île de Bohio que Colomb nomme Hispaniola  : île de Saint-Domingue.

La perte d’un des navires, la Santa-Maria, dans la nuit du 24 au 25 décembre oblige l’expédition à laisser 39 hommes sur place dans un fortin construit non loin de l’actuelle ville de Cap-Haïtien. C’est le premier établissement européen du Nouveau Monde . Le 16 janvier 1493 marque le début du voyage retour. Après une étape aux Açores, l’Espagne est atteinte le 4 mars. Peu de richesses ont été trouvées et ramenées lors de ce premier voyage mais Colomb réussit à convaincre Ferdinand d’Aragon des formidables potentialités des terres d’Asie. Le roi le confirme dans son rang d’ Amiral de la mer océane et de vice-roi des Indes .

La deuxième expédition est aussi la plus ambitieuse : 17 navires, 1 500 hommes, dont la moitié de colons, ainsi que 12 missionnaires quittent la péninsule.

Les navires embarquent également des chevaux, les premiers sur le continent américain, ainsi que du bétail. Cette expédition, la plus longue, marque le sommet de la carrière du navigateur . L’objectif est de fonder une colonie sur Hispaniola . De nombreuses nouvelles terres sont découvertes : la Désirade, la Dominique, Basse-Terre de Guadeloupe ou encore Saint-Barthélémy.

Mais à aucun moment, Christophe Colomb ne songe avoir découvert un nouveau continent. Le retour en Europe débute le 20 avril 1496, Christophe Colomb, qui a laissé son frère Bartolomé sur place avec le titre de gouverneur, atteint Cadix le 11 juin 1496.

Les deux derniers voyages marquent le début de profondes difficultés et le déclin du prestige dont jouit le navigateur.

Le troisième voyage dure de mai 1498 à la fin octobre 1500. C’est un voyage qui a été très long et difficile à préparer. La confiance du roi s’étiole car les richesses promises sont absentes. Quand Colomb rentre sur Hispaniola en août 1498 la situation est chaotique, les troubles réguliers. Bartolomé s’est révélé un piètre gouverneur. En août 1500, l’émissaire des rois débarque même sur l’île et fait arrêter Colomb et ses frères , accusés de persécuter les Indiens . Ces derniers sont effectivement soumis à une forte pression : on leur réclame un tribut d’or et de coton. Nombreux sont ceux qui sont forcés au travail et qui subissent de mauvais traitements. Les insurrections existent et sont violemment réprimées. Fin octobre 1500, Colomb débarque à Cadix humilié et accusé. Pour le dernier voyage, Christophe Colomb n’a gardé de pouvoir sur les terres conquises que le titre de vice-roi, devenu honorifique. Les souverains ont néanmoins accepté de financer cette expédition qui embarque le 15 mai 1502. Quand il revient en Espagne, le 7 novembre 1504, le navigateur est diminué . Il travaille à essayer de faire reconnaitre ses droits, que le souverain Ferdinand n’entend pas faire respecter car trop d’intérêts sont en jeu pour la cour. Christophe Colomb perçoit cependant des sommes non négligeables sur les terres découvertes. Lorsqu’il meurt à Valladolid le 20 mai 1506, ce n’est ni dans la pauvreté, ni dans l’indifférence générale. Cependant, la gloire des découvertes lui échappe : c’est le florentin Amerigo Vespucci , qui a été son émissaire auprès de ses fils, qui sera reconnu en 1507 comme le premier navigateur à avoir découvert un Nouveau Monde différent des Indes.

Vote en cours...

Vous avez déjà mis une note à ce cours.

Découvrez les autres cours offerts par Maxicours !

Comment as-tu trouvé ce cours ?

Évalue ce cours !

Nous sommes désolés que ce cours ne te soit pas utile

N'hésite pas à nous écrire pour nous faire part de tes suggestions d'amélioration

Puisque tu as trouvé ce cours utile

Je partage à mes amis

La médiane de 6 notes est 13. Cela signifie que :

la majorité des notes est 13.

la somme des 6 notes est égale au produit de 13 par 6.

il y a 3 notes inférieures ou égales à 13 et 3 notes supérieures ou égales à 13.

On a obtenu la série statistique suivante :

christophe colomb voyage accompli

Combien vaut la médiane ?

environ 36,9

On a obtenu la série ci-dessous :

christophe colomb voyage accompli

Quelle est la médiane de cette série ?

On a relevé les tailles en cm des élèves d’une classe :

christophe colomb voyage accompli

Parmi les propositions suivantes, laquelle est vraie ?

La classe modale de cette série est [150 ; 155[.

Le mode de cette série est 150.

Le mode de cette série est 9.

Les notes en français de deux classes littéraires sont données dans le tableau suivant :

christophe colomb voyage accompli

Quelle est la note médiane ?

Vous avez obtenu 75% de bonnes réponses !

Reçois l’intégralité des bonnes réponses ainsi que les rappels de cours associés

Une erreur s'est produite, veuillez ré-essayer

Consultez votre boite email, vous y trouverez vos résultats de quiz!

christophe colomb voyage accompli

Découvrez le soutien scolaire en ligne avec myMaxicours

Le service propose une plateforme de contenus interactifs, ludiques et variés pour les élèves du CP à la Terminale. Nous proposons des univers adaptés aux tranches d'âge afin de favoriser la concentration, encourager et motiver quel que soit le niveau. Nous souhaitons que chacun se sente bien pour apprendre et progresser en toute sérénité ! 

Fiches de cours les plus recherchées

christophe colomb voyage accompli

Une cité précolombienne face à la colonisation européenne : Tenochtilan

La controverse de Valladolid

L'imprimerie et la redécouverte de l'Antiquité

La Renaissance italienne

La diffusion de la renaissance artistique en Europe

Léonard de Vinci : un artiste symbole de son temps

Érasme et l'Europe

La Révolution française de 1792 à 1799

La naissance de la démocratie athénienne

La Révolution française de 1789 à 1792

Accédez gratuitement à

christophe colomb voyage accompli

Tout le contenu gratuit pendant 24h !

christophe colomb voyage accompli

Exercices corrigés

Espace parents

Quiz interactifs

Podcasts de révisions

Cours en vidéo

Fiches de cours

Merci pour votre inscription

* Votre code d'accès sera envoyé à cette adresse e-mail. En renseignant votre e-mail, vous consentez à ce que vos données à caractère personnel soient traitées par SEJER, sous la marque myMaxicours, afin que SEJER puisse vous donner accès au service de soutien scolaire pendant 24h. Pour en savoir plus sur la gestion de vos données personnelles et pour exercer vos droits, vous pouvez consulter notre charte .

Votre adresse e-mail sera exclusivement utilisée pour vous envoyer notre newsletter. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment, à travers le lien de désinscription présent dans chaque newsletter. Pour en savoir plus sur la gestion de vos données personnelles et pour exercer vos droits, vous pouvez consulter notre charte .

Le grand voyage de Christophe Colomb : 1492, la découverte de l’Amérique (1er épisode)

Guillaume meurice interprète christophe colomb dans ce podcast sur la découverte de l’amérique, une aventure non dénuée d’embûches et de difficultés que le navigateur a su déjouer avec panache..

Il y a 500 ans, les hommes pensaient que l’Océan Atlantique était infranchissable.

Tous, sauf un, Christophe Colomb, un navigateur très curieux, qui a envie de découvrir ce qu’il se cache derrière l’horizon, au large du Portugal, pour rejoindre les Indes. Guillaume Meurice interprète Colomb dans cette grande aventure qu’est la découverte de l’Amérique non dénuée d’embûches et de difficultés que Christophe Colomb a su déjouer avec panache.

Dès qu'il le peut, Christophe va contempler la mer [...] il a dans les 40 ans. Il regarde l'horizon. Il ne peut lâcher des yeux cette minuscule ligne qui sépare au lointain l'immense mer et le gigantesque ciel [...] il se demande : « Qu'y-a-t-il de l'autre côté ? » « Là-bas, tout au bout de l’océan, quand on n'y voit plus, est-ce qu'il y a quelque chose ? » Personne ne le sait, l'océan demeure un mystère sauf pour Christophe bien sûr, qui a sa petite idée..

Christophe Colomb est né en 1451 à Gênes, un grand port du Nord de l'Italie. Le XVe siècle, c'est une période historique marquée par de grandes découvertes ! Christophe, lui, veut être marin pour connaître les moindres confins du monde. Il se demande qu'est-ce qui existe d'autre autour de l'Europe ? Il consacre son existence à la recherche d'un projet qui permettrait de rejoindre les Indes par l'ouest.

La reine Isabelle et le roi Ferdinand du royaume d'Espagne se fient à lui et acceptent de financer son voyage. Mais une aventure telle que celle-ci demande d'importants préparatifs auxquels vous avez la chance de participer !

► Le podcast Odyssées est à télécharger sur iTunes ou via RSS , et disponible sur l’application mobile de France Inter.Vous y trouverez toutes les aventures imaginées et contées par Laure Grandbesançon

► Toutes les Odyssées de France Inter.

  • Texte et narration : Laure Grandbesançon
  • Christophe Colomb : Guillaume Meurice
  • Réalisation : Hélène Bizieau
  • Mixé par Basile Beaucaire

Aller + loin

► Vous avez aussi la possibilité de regarder ce petit historique réalisé par Arte  :

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux . Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

  • Hélène Bizieau Réalisation

pixel

  • Radio France, aller à la page d'accueil
  • France Inter
  • France Bleu
  • France Culture
  • France Musique
  • La Maison de la Radio et de la Musique
  • L'entreprise Radio France
  • Les Editions Radio France
  • Personnalités
  • Nous contacter
  • Comment écouter Radio France
  • Questions fréquentes (FAQ)
  • La Médiatrice
  • Votre avis sur le site
  • Accessibilité : non-conforme
  • Gestion des cookies
  • Mentions légales

25 septembre 1493 : pour son deuxième voyage, Colomb met le cap sur les Antilles et les Caraïbes

  • Lire dans l’app
  • Copier le lien Lien copié

RÉCIT - Il y a 525 ans, l'explorateur génois quittait Cadix en Castille pour partir à la découverte de nouvelles terres, ou plus exactement d'îles inconnues. Un long périple de presque trois années.

«Connaître les secrets du monde». Le navigateur et explorateur génois Christophe Colomb est revenu de sa première exploration -découverte du Nouveau Monde (1492-1493)- en héros. Il est reçu triomphalement par les Rois Catholiques -Ferdinand II d'Aragon et son épouse Isabelle de Castille à Barcelone en avril 1493. Il n'a donc pas de difficultés à obtenir le soutien financier des souverains pour son deuxième voyage. Il peut aussi aisément constituer son équipage et trouver des volontaires, attirés par l'appât de l'or. Il quitte le port de Cadix le 25 septembre 1493. Retour sur cette deuxième expédition: l'explorateur persuadé d'être sur les traces de Marco Polo , explore en définitive les Petites Antilles et les Caraïbes.

À lire aussi Que savez-vous des grands explorateurs?

Une mission triple

Lorsqu'il quitte Cadix en septembre 1493, Christophe Colomb -l'Amiral- est à la tête d'une flotte de dix-sept navires dont trois nefs, des caravelles et des embarcations plus légères pour l'exploration côtière. Le navire amiral est une nef, appelée Marie-Galante. Seul un bâtiment, la Pinta, a participé au premier voyage. Colomb a reçu les instructions pour cette mission en mai 1493 des souverains catholiques, à Barcelone. L'objectif de ce voyage est triple: évangéliser les Indiens (plusieurs religieux sont de l'expédition), établir des relations commerciales officielles avec les autochtones et implanter des fondations . C'est pourquoi les bâtiments sont pourvus d'armes, de vivres, de bovins et chevaux, de semences (ceps de vigne, orges, boutures d'arbres…), d'outils agricoles. L'effectif est composé de 1200 à 1500 hommes. À côté des marins -dont certains du premier voyage-, sont présents des paysans, des artisans (charpentiers, bûcherons) et des notables (dont un médecin sévillan, un cartographe et des proches de la reine Isabelle). Mais, il y a aussi des Indiens ramenés du premier voyage -ils retournent auprès de leur famille et serviront aussi d'interprètes.

Comme pour le premier voyage, l'Amiral fait escale aux Canaries, pour récupérer des vivres. Mais il prend une route plus au sud pour éviter cette fois-ci la mer des Sargasses, sans vent. Le but de ce voyage est aussi de retourner sur l'île Hispaniola (Haïti) au fort (en bois) de La Navidad, où Colomb a laissé trente-neuf compagnons lors de son précédent voyage.

Découverte et exploration des Antilles et Caraïbes

La première île que Christophe Colomb découvre le dimanche -jour du Seigneur- 3 novembre 1493, reçoit le nom de la Dominique. Mais il ne trouve pas de lieu pour accoster et poursuit vers le nord. À la seconde île, il donne le nom de Marie-Galante -en hommage à son propre vaisseau. La troisième île rencontrée est la Guadeloupe. Ce même mois de novembre il découvre l'île de Boriquen (Porto-Rico) et arrive à La Navidad: la forteresse est en ruine et il n'y a aucun survivant.

Lors de ses pérégrinations et explorations, Colomb baptise ces îles inconnues du nom de la Vierge (Santa Maria de Montserrat), de noms de saints (Saint-Martin, Saint-Thomas, Sainte-Ursule), du nom de la Croix (Santa Cruz). Ainsi pendant ce long périple, il explore les îles Antillaises et Caribéennes, dont la Jamaïque, Haïti, Cuba.

Les indigènes sont pour certains pacifiques, accueillant les Européens avec des présents et des vivres. D'autres se montrent hostiles et les reçoivent avec des flèches. L'expédition rencontre aussi des autochtones à la réputation de mangeurs d'hommes. Ces explorations ont aussi pour but de trouver des mines d'or et de métaux précieux . Mais si Christophe Colomb passe un certain temps à naviguer et explorer les terres et îles au cours de ces années, il n'en oublie pas pour autant sa mission de colonisation.

Fondation d'Isabela: première ville européenne

Ainsi en janvier 1494, il fonde sur l'île d'Hispaniola, dans une petite vallée, la ville d'Isabela, en l'honneur de la reine de Castille. C'est la première colonie européenne du Nouveau Monde. Les difficultés et tensions commencent avec les hommes venus chercher de l'or et non bâtir une cité. D'autant plus qu'ils sont peu favorables à cet étranger hautain. À cela s'ajoute la maladie, la fatigue et la mauvaise nourriture. Mais en février des premières semailles symboliques ont lieu. À cette même époque, Colomb renvoie en Espagne une flotte porteuse d'un mémoire de sa main sur les bases de la colonisation et pour demander des renforts d'hommes, des vivres, des animaux, pour poursuivre la conquête et la colonisation. En octobre 1495, des caravelles avec des artisans, charpentiers, bûcherons, mineurs et pêcheurs, arrivent à Isabela.

Pendant qu'il organise la ville -percement des rues, édification d'une place centrale et d'une écluse pour apporter l'eau par un canal- il envoie certains de ses hommes poursuivre l'exploration. Et lorsque la situation redevient calme à Isabela, il repart reconnaître l'intérieur d'Hispaniola, puis va vers Cibao (actuellement République Dominicaine) à la recherche d'or, en tenant compte des retours de ses hommes sur leurs découvertes. Isabela reste son port d'attache entre deux explorations.

Mais il s'avérera que le choix de sa première implantation a de nombreux inconvénients: son accès peu pratique et son éloignement des mines. Aussi la ville sera abandonnée quelques années plus tard.

Quel est le bilan de ce deuxième voyage?

Des exactions et excès commis à l'encontre des autochtones, provoquent des révoltes de plus en plus fréquentes. Colomb mène une politique de répression pour maintenir l'ordre. Compte tenu du petit nombre de colons, il est par ailleurs favorable au recours à l'esclavage pour développer la colonisation. Il sera désavoué dans ce choix par les Rois Catholiques: le 1er juin 1496, une ordonnance restreint le droit à exercer l'esclavage. Depuis juin 1495, il est même soumis à une enquête menée par un émissaire espagnol.

L'évangélisation, elle, ne commence qu'en 1496 avec le frère Ramón Pane. Le frère Boyl, emmené initialement pour cette mission, ne la remplit pas, valide les exactions et rentre plus tôt au pays pour saper le crédit de Colomb. Quant à l'or, il s'épuise. Lorsque l'Amiral reprend le chemin du retour, en mars 1496, les rentrées du précieux métal sont en forte baisse.

Face au discrédit, Christophe Colomb décide de rentrer pour se défendre des calomnies (proférées par d'anciens compagnons rentrés plus tôt en Espagne) et plaider personnellement sa cause auprès des souverains catholiques.

L'explorateur est de retour à Cadix le 11 juin 1496 . S'il réussit, en octobre, à obtenir la garantie d'un troisième voyage, la préparation de celui-ci s'avère plus compliquée: manque de bateaux, d'hommes -il ne repartira qu'en 1498.

Christophe Colomb réalise ainsi encore deux autres voyages dans cette région du monde. Mais sa santé a souffert de ces aventures, il meurt le 20 mai 1506 à Valladolid à 55 ans .

Pour aller plus loin : Christophe Colomb par Marie-France Schmidt, Folio biographies, 2011.

Chronologie du deuxième voyage de Christophe Colomb (1493-1496)

25 septembre: la flotte de Colomb quitte Cadix

Novembre: arrivée aux Petites Antilles et découverte de la Dominique, Marie-Galante et la Guadeloupe.

19 novembre: découverte de l'île de Boriquen (Porto Rico) dénommée San Juan Bautista (Saint-Jean-Baptiste) par Colomb

27 novembre: arrivée à La Navidad et macabre découverte (massacre des trente-neuf hommes).

2-6 janvier: fondation d'Isabela.

12 mars: exploration à l'intérieur d'Hispaniola. Recherche de fleuves aurifères vers Cibao. Fondation du fort Saint-Thomas.

24 avril: départ pour l'exploration de Cuba et de la Jamaïque.

29 avril: reconnaissance de Cuba.

6-13 mai: reconnaissance du nord de la Jamaïque.

14 mai: exploration du littoral de Cuba.

22 juillet-18 août: Colomb contourne la Jamaïque.

20 août: exploration de la côte sud d'Hispaniola.

24 mars: expédition de Colomb pour réprimer une rébellion d'Indiens.

Octobre: construction de nouvelles forteresses (La Concepciôn, Esperanza, Santa Catalina).

10 mars: Colomb quitte Hispaniola

10 avril: exploration de la Guadeloupe.

11 juin: arrivée de Christophe Colomb à Cadix.

  • L'Unesco au secours de l'épave pillée de la Santa Maria
  • Oman: découverte de l'épave du Nau Esméralda de Vasco de Gama
  • Christophe Colomb
  • Infographie

Partager via :

Plus d'options

«Dans la hiérarchie des races du XIXe siècle, les Kanaks étaient au bas de l'échelle»

ENTRETIEN - Sarah Mohamed-Gaillard, maître de conférences spécialiste de la politique de la France en Océanie, revient sur les raisons qui ont conduit à la conquête de la Nouvelle-Calédonie et sur l'image qu'avait alors l'archipel.

Jean Sévillia : des origines de l'islam à Daech, le Djihad à travers les âges

CHRONIQUE - Quel sens revêt le mot djihad dans le Coran ? Quel lien avec le Djihad comme expression de la guerre sainte en islam et avec le djihadisme politique ?

Erik Satie, un «Alphonse Allais musical» doublé d’un Stravinsky

LES ARCHIVES DU FIGARO - Né le 17 mai 1866, le compositeur Erik Satie bousculait les oreilles de ses contemporains. Plutôt circonspect, le critique musical du Figaro s’avoue conquis après un concert donné à Paris.

  • Résultats des élections
  • Guerre en Ukraine
  • Tension Iran-Etats Unis
  • Corée-Du-Nord
  • Actualité politique en temps réel
  • Analyses, débats politiques et sociétaux
  • Actualité et réseaux sociaux
  • Programme TV en ce moment
  • Programme TV TNT
  • Séries Netflix, HBO, OCS et TV
  • Election et photos Miss France 2024
  • Programme TV Canalsat
  • Programme TV Free
  • Programme TV SFR
  • Actu people
  • Calendriers et résultats des matchs en direct
  • Coupe du monde de rugby 2023
  • Jeux olympiques
  • Actualité cyclisme
  • Résultats, classement général Tour De France
  • Qualifications Euro 2024
  • Classement Ligue 1
  • Classement Top 14
  • Transferts football
  • Coupe du monde 2022
  • Ballon d'Or France Football
  • Horoscope du jour
  • Guide du mariage
  • Recettes de cuisine
  • Brigitte Macron
  • Apéritif dînatoire
  • Recette pâte à crêpe
  • Tendance bijoux
  • Meghan Markle
  • Gainer son corps
  • Fiches et guides des médicaments
  • Astuces et conseils bien-être
  • Santé et sexualité
  • Index des maladies
  • Conseils alimentation, nutrition et santé
  • L'encyclopédie des organes
  • Conseils en psychologie
  • La pollution va t-elle nous tuer ?
  • Apnée du sommeil : Comment mieux dormir ?
  • 15 mythes sur les vertus des aliments
  • Guide d'achat maison et jardin
  • Guide d'achat santé et beauté
  • Guide d’achat high-tech
  • Guide d'achat smartphones et tablettes
  • Comment choisir le meilleur extracteur de jus ?
  • Quelle est la meilleure montre connectée ?
  • Quel est le meilleur home cinéma sans fil ?
  • Comparatif semelle gel
  • Quel épilateur électrique choisir ?
  • Meilleurs VPN de 2023
  • Résultats Bac
  • Révisions du Bac
  • Annuaire des écoles de commerce
  • Les entreprises qui recrutent
  • Trouver un stage
  • Résultats Brevet des collèges
  • Classement des écoles de commerce
  • Trouver une alternance
  • Agenda étudiant : JPO, salons…
  • Succession de Johnny Hallyday
  • Sorties cinéma
  • Guide arts et expositions
  • Actualité musicale
  • Actualité jeux-vidéo
  • Citations et proverbes
  • Réservation de spectacles et théâtre
  • Sortir à Paris
  • Histoire de France
  • Langue française
  • Code promo Wish
  • Code promo Cdiscount
  • Code promo SheIn
  • Code promo eBay
  • Code promo AliExpess
  • Code promo Deliveroo
  • Code promo Nike
  • Code promo Sephora
  • Code promo Showroomprive
  • Code promo Asos
  • Toutes les offres d'emploi
  • Emploi à Paris
  • Emploi à Lyon
  • Emploi à Toulouse
  • Emploi à Nantes
  • Emploi à Bordeaux
  • Emploi commercial
  • Emploi contrôleur de gestion
  • Emploi logistique
  • Emploi communication
  • Nos fiches métiers
  • Annonces immobilières
  • Achat appartement Paris
  • Achat appartement Nice
  • Achat appartement Cannes
  • Achat appartement Bordeaux
  • Achat appartement Lyon
  • Achat appartement Aix-en-provence
  • Achat maison Bordeaux
  • Achat maison Marseille
  • Achat maison Montpellier
  • Simulateur de seuil de richesse
  • Actualité économique et analyses
  • Impôts sur le revenu : simulateur
  • Palmarès des villes où investir dans l'immobilier
  • Studios et 2-pièces : les loyers ville par ville
  • Calculer l'impôt à payer
  • Barême des droits de succession et donation
  • Indice de référence des loyers (IRL)
  • En France, les hauts revenus sont-ils tous des «riches»?
  • Carte familles nombreuses : jusqu’à 75 % de réduction sur les billets de train
  • Guide des croisières
  • Guide voyage Jordanie
  • Guide voyage Namibie
  • Guide voyage Maroc
  • Guide voyage New York
  • Guide voyage Birmanie
  • Guide voyage Lille
  • Guide voyage Antilles
  • Guide voyage Japon
  • Guide voyage Amsterdam
  • Le Figaro Magazine
  • Madame Figaro
  • Le Figaro Hors-Série
  • Le Figaro Histoire
  • TV Magazine
  • F, l'art de vivre
  • SCPI de rendement
  • Changer d’assurance de prêt immobilier
  • Le Village de l'emploi avis
  • Alarme maison
  • Demande de carte grise en ligne
  • Définition du portage salarial
  • Stress et troubles du sommeil
  • A savoir en France
  • Annonces légales
  • Comprendre le vin
  • Tops et sélections
  • Domaines et vignerons
  • Economie du vin
  • Foire aux vins
  • Magazine du vin
  • Cocktails et mixologie
  • Terroir et viticulture
  • Résultats des élections Hauts-de-Seine
  • Résultats des élections Seine-Saint-Denis
  • Résultats des élections Val-de-Marne
  • Résultats des élections Val-d'Oise
  • Résultats des élections Yvelines
  • Résultats des élections Var
  • Résultats des élections Alpes-Maritimes
  • Résultats des élections Essonne
  • Résultats des élections Nord
  • Résultats des élections Auvergne-Rhône-Alpes
  • Résultats des élections Bourgogne-Franche-Comté
  • Résultats des élections Bretagne
  • Résultats des élections Centre-Val de Loire
  • Résultats des élections Corse
  • Résultats des élections Grand Est
  • Résultats des élections Hauts-de-France
  • Résultats des élections Ile-de-France
  • Résultats des élections Normandie
  • Résultats des élections Nouvelle-Aquitaine
  • Résultats des élections Occitanie
  • Résultats des élections Pays de la Loire
  • Résultats des élections Provence-Alpes-Côte d'Azur
  • Résultats des élections Paris
  • Résultats des élections Marseille
  • Résultats des élections Lyon
  • Résultats des élections Toulouse
  • Résultats des élections Nice
  • Résultats des élections Nantes
  • Résultats des élections Montpellier
  • Résultats des élections Strasbourg
  • Résultats des élections Bordeaux
  • Résultats des élections Lille
  • Résultats des élections Rennes
  • Résultats des élections Reims
  • Résultats des élections Saint-Étienne
  • Le Figaro Bordeaux
  • Le Figaro Lyon
  • Le Figaro Nantes
  • Le Figaro Nice

À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton “paramétrer les cookies” en bas de page.

christophe colomb voyage accompli

Histoire à la carte

Cette vidéo fait partie d’une série de 17 cartes animées.

▶ voir série : les grandes découvertes, le premier voyage de christophe colomb 1492-1493.

Cette carte fait partie d’un ensemble de 17 cartes animées portant sur Les Grandes Découvertes

Avant d’entreprendre son voyage, Christophe Colomb a navigué sous pavillon portugais dans l’Atlantique, depuis les côtes africaines jusqu’aux îles Britanniques et peut-être l’Islande.

Mais devant le refus de Lisbonne de soutenir son projet, c’est auprès de Ferdinand d’Aragon et d’Isabelle de Castille qu’il a cherché un appui pour gagner l’Asie en navigant vers l’ouest.

La flotte composée de trois bateaux quitte le sud de l’Espagne le 3 août 1492 en direction des Canaries où elle fait relâche pendant un mois.

Le cap est mis plein ouest au début du mois de septembre.

Après quelques semaines de navigation, l’inquiétude de l’équipage grandit et le 10 octobre un début de mutinerie contraint Christophe Colomb à prendre l’engagement de faire demi-tour sous trois jours si rien de nouveau n’était à signaler.

Deux jours plus tard le 12 octobre la flotte aborde une île habitée de l’archipel des Bahamas. L’île est baptisée San Salvador et les habitants qualifiés d’Indiens par les navigateurs, persuadés d’avoir atteint les Indes.

À la recherche à la fois d’or et du continent asiatique, Colomb navigue pendant deux mois dans la mer des Antilles. Il découvre Juana, l’actuelle Cuba,  le 26 octobre puis Hispaniola, l’actuelle Saint-Domingue, le 6 décembre.

La perte d’un des trois bateaux drossés sur la côte contraint Christophe Colomb à laisser une quarantaine d’hommes sur place avant de reprendre le chemin du retour.

La flotte met le cap au nord-est jusqu’à la latitude des Açores puis prend une direction plein est profitant des alizés pour revenir en Europe.

Comme preuve de sa découverte Christophe Colomb rapporte avec lui quelques indigènes, un peu d’or et des perroquets.

  • Grand Palais
  • Billetterie
  • Musée du Luxembourg
  • Catalogues scientifiques
  • Histoire par l'image
  • Panorama de l'art
  • Boutique en ligne
  • Agence photographique
  • Ateliers d'art
  • Images d'Art
  • Histoires d'art
  • Grand Palais Immersif
  • Découvrez toutes nos études

Christophe Colomb

Premier débarquement de Christophe Colomb en Amérique

Premier débarquement de Christophe Colomb en Amérique

Christophe Colomb devant le conseil de Salamanque

Christophe Colomb devant le conseil de Salamanque

Réception de Christophe Colomb par Ferdinand et Isabelle

Réception de Christophe Colomb par Ferdinand et Isabelle

Premier débarquement de Christophe Colomb en Amérique

Auteur : PUBLIO Y TOLIN Dioscoro Teofilo

Lieu de conservation : Musée national du Prado (Madrid) site web

Date de création : 1862

Date représentée : 12 octobre 1492

H. : 330 cm

L. : 545 cm

Huile sur toile

Domaine : Peintures

Domaine Public © CC0 Museo Nacional del Prado

Lien vers l'image

Premier débarquement de Christophe Colomb en Amérique

Auteur : LEUTZE Emanuel

Lieu de conservation : musée du Louvre (Paris) site web

Date de création : 1841

H. : 90,5 cm

L. : 115 cm

© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Harry Bréjat

RF 2012 2 - 16-502921

Christophe Colomb devant le conseil de Salamanque

Auteur : DEVERIA Eugène

Lieu de conservation : musée des Beaux-Arts (Pau) site web

Date de création : 1860

H. : 492 cm

L. : 375 cm

© RMN-Grand Palais / Benoît Touchard

2487 - 15-532009

Réception de Christophe Colomb par Ferdinand et Isabelle

Date de publication : Décembre 2022

Auteur : Lucie NICCOLI

Contexte historique

La célébration de christophe colomb au xix e siècle.

12 octobre 1492 : le Génois Christophe Colomb, parti du port de Palos en Espagne dix semaines plus tôt, découvre un nouveau monde, qu’il croit être le continent asiatique, appelé à cette époque « les Indes » orientales. En réalité, c’est dans l’actuel archipel des Bahamas qu’il débarque alors, sur une île qu’il nomme San Salvador, poursuivant ensuite son exploration jusqu’à Cuba puis Haïti avant de regagner le Portugal en février 1493 puis l’Espagne (carte). Il effectue trois autres expéditions entre 1493 et 1504, financées par les rois catholiques Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille, explorant les Antilles – la Dominique, la Guadeloupe, Porto Rico et la Jamaïque –, et meurt deux ans plus tard, toujours persuadé d’être parvenu à rejoindre le Japon (« Cipango ») et la Chine (« Cathay ») par l’ouest. À la fin du XVIII e siècle et plus encore au XIX e siècle, avec la publication en 1828 d’une biographie fictive, A History of the Life and Voyages of Christopher Columbus par l’Américain Washington Irving, le navigateur est célébré par de nombreux artistes, en Europe et aux États-Unis, comme le découvreur de l’Amérique et précurseur de sa colonisation.

En 1892, le quatrième centenaire de son voyage inaugural est commémoré avec faste en Espagne et le 12 octobre devient même un jour férié dans de nombreux pays d’Amérique latine, aux États-Unis et en Espagne. Dès les années 1840, le peintre américain d’origine allemande Emanuel Leutze, parti étudier à Düsseldorf sous la direction de Karl Friedrich Lessing, exécute une série de tableaux glorifiant l’explorateur, accueillie favorablement par la critique : Christophe Colomb devant le grand Conseil de Salamanque (1841), puis Le Retour de Christophe Colomb enchaîné à Cadix (1842) et Christophe Colomb devant la reine (1843). Vingt ans plus tard, le peintre espagnol Dioscoro Puebla, pensionnaire de l’Académie royale des beaux-arts à Rome, envoie à Madrid une grande toile, Premier débarquement de Christophe Colomb  en Amérique, récompensée à l’Exposition nationale des beaux-arts de 1862, qui devient rapidement une image de référence sur le sujet. Presque simultanément, le peintre français Eugène Devéria, membre de la génération romantique qui s’était illustré, au début de sa carrière, par sa monumentale Naissance d’Henri IV (Salon de 1827), livre une interprétation chatoyante du retour de l’explorateur, dans son Christophe Colomb à la cour de Ferdinand et Isabelle (1861).

Analyse des images

Trois scènes emblématiques de son épopée.

Ces œuvres illustrent trois étapes majeures de l’épopée de l’explorateur.

Après que le roi du Portugal a refusé de soutenir son projet, il part en Espagne le soumettre aux rois catholiques et doit le défendre devant une commission nommée à Salamanque en 1486. Dans une grande salle sombre du couvent San Esteban de Salamanque, Leutze figure Christophe Colomb au premier plan, à gauche, au bout d’une longue table couverte d’une draperie rouge, seul face à ses contradicteurs : assis de part et d’autre de la table, divers savants, géographes et théologiens et, à l’autre extrémité, des représentants de l’Église – notamment un cardinal portant la pourpre et un évêque coiffé d’une mitre richement ornée, trônant sur une estrade. La lumière qui vient de la droite n’éclaire que la scène principale et laisse dans l’ombre un grand nombre d’autres personnages qui écoutent le débat ou conversent au fond de la salle. Elle aboutit à Colomb, vêtu d’une chemise, d’une tunique et d’un manteau de couleurs claires, les cheveux déjà blancs avant quarante ans, qui tient d’une main et montre de l’autre une grande carte blanche sur laquelle est tracé le parcours de son expédition. La simplicité de ce document et de son geste contraste avec le fatras d’épais volumes, certains ouverts sur la table, d’autres entassés dessous, sur lesquels se fondent les sages. Colomb se tient bien droit, en équilibre sur ses jambes légèrement écartées, à la fois tranquille et déterminé, et fixe ses interlocuteurs d’un regard franc, tandis que ceux-ci présentent une gamme d’expressions allant du doute à la réprobation en passant par l’ennui. Alors qu’il s’expose, manteau ouvert et main tendue, à leurs critiques, leurs postures repliées témoignent de leur fermeture d’esprit.

En 1491, en dépit de la décision finalement défavorable du conseil, Colomb obtient enfin de la reine Isabelle – sans doute grâce à la fin du siège de Grenade, dernier bastion des Maures en Espagne – les financements pour mettre en place, avec les frères Pinzon, une petite escadre de trois navires, les caravelles Pinta et Nina et le vaisseau amiral, la Santa Maria. C’est son premier débarquement sur l’île de San Salvador, le 12 octobre 1492, que peint Dioscoro Puebla. Fidèle au flatteur Journal de bord de Christophe Colomb transcrit par Bartolomé de Las Casas, le peintre représente le moment où l’amiral et les capitaines Pinzon, ainsi qu’un petit groupe de marins et de soldats venus en barque, accostent au petit matin. Colomb déploie la « bannière royale », dans les plis de laquelle on devine les armes d’Isabelle de Castille, et les deux capitaines deux bannières portant une croix verte et des lettres couronnées. Des hommes nus – les indigènes Taïnos – émergent d’une végétation dense. Un frère franciscain, extatique, brandit une croix, allusion probable au séjour que fit Colomb au monastère franciscain Santa Maria de la Rabida en 1485. Comme sur une scène de théâtre, Colomb est figuré au centre, tout de rouge vêtu ; levant au ciel des yeux baignés de larmes et un genou à terre, il touche de son épée cette terre nouvelle et semble planter dans le sol la bannière royale, tel un soldat de Dieu. Les attitudes et expressions des protagonistes sont très variées : intense soulagement, espoir, crainte, épuisement, tandis que les indigènes hésitent entre peur et curiosité.

Rentré en Europe, Colomb se présente au printemps 1493 à Barcelone, où il est reçu par les rois catholiques en leur palais. Pour rendre la magnificence de ce retour triomphal, Devéria reprend la composition théâtrale et la palette de couleurs vives qui avaient fait son succès dans sa Naissance d’Henri IV : la scène principale se joue sous un dais drapé de tentures rouges autour duquel gravitent de nombreux personnages. L’amiral est au centre du tableau, cette fois les cheveux noirs et une barbe en pointe, vêtu d’un riche manteau noir, agenouillé devant la reine dont il baise humblement la blanche main. Resplendissante dans sa somptueuse robe dorée, elle semble être la véritable héroïne de cette cérémonie. A ses côtés, le roi et un cardinal sont, comme elle, en grande tenue d’apparat. A gauche de Colomb, dans l’ombre, devant les frères Pinzon, un homme barbu porte une couronne et des bijoux sur un coussin, peut-être pour évoquer le titre de vice-roi des Indes qui lui avait été promis avant son départ. Assistent à cette scène des courtisans, des soldats en armes, des pages, ainsi que, au premier plan, à gauche, des indigènes ramenés des « Indes » – les hommes, debout, fièrement parés de plumes et de peaux de bêtes, les femmes assises languissantes, leurs enfants nus à leurs pieds. A droite, la présence d’un serviteur noir rappelle que la traite négrière avait été initiée par les Portugais dès les années 1440. Le butin de l’expédition évoque un cabinet de curiosités : coiffes à plumes, vaisselle et bijoux en or et perles, coraux, coquillages (une grosse conque nacrée au premier plan), un ananas – fruit alors inconnu – et même une étrange idole en or. A l’arrière-plan, une architecture mauresque avec arcs outrepassés et ogives crénelées offre une ouverture sur l’extérieur et laisse deviner la foule qui se presse aux portes du palais.

Interprétation

La fabrique d’un héros.

Ces trois peintres concourent à créer l’image d’un personnage mythique, champion à la fois de la science, de la foi catholique et de la civilisation.

Leutze le présente comme un pionnier de l’esprit scientifique : en confrontant une simple carte de la Terre à toutes les connaissances accumulées par les pères de l’Église dans de poussiéreux volumes, il oppose l’intuition géniale de Colomb, supposé seul à savoir que la Terre était sphérique et que l’on pouvait en faire le tour, au conservatisme des théologiens. Pourtant, la sphéricité de la Terre était admise au Moyen Âge et les sages doutaient à raison de la pertinence du projet de Colomb, puisqu’il avait sous-estimé la distance séparant, à l’ouest, l’Europe de l’Asie.

La composition de Puebla fait de l’amiral un instrument de Dieu et des rois catholiques espagnols pour civiliser et évangéliser ce nouveau monde, dont il prend littéralement possession en leur nom. Le groupe des Espagnols occupe les quatre cinquièmes de la toile, reléguant les indigènes, plus petits et plus sommairement peints, dissimulés telles des bêtes sauvages craintives, dans le coin gauche du tableau.

Si Puebla reproduit les détails du récit de Las Casas, le traitement par Devéria de la réception du navigateur à Barcelone est totalement fantaisiste et teinté d’orientalisme. Le palais royal de Barcelone dans lequel il a été reçu n’est pas de style mauresque, mais gothique catalan. Les portraits des hommes amenés des Antilles sont inspirés du « musée indien » de George Catlin , ouvert à Paris en 1845, tandis que les femmes indigènes, curieusement vêtues de draperies à l’antique, évoquent plutôt des esclaves orientales. Colomb apparaît dans cette mise en scène fastueuse comme un héros romantique, chevalier servant de sa reine, aux pieds de laquelle il dépose les infinies richesses du nouveau monde. La glorification de Colomb en Europe et aux États-Unis à partir des années 1830 coïncide avec l’essor de l’idéologie colonialiste, les prémisses de la révolution industrielle et le renouveau de la foi catholique. Après la Seconde Guerre mondiale et la décolonisation, une autre lecture de son histoire émerge, considérant le sort des amérindiens et les violences qu’ils ont subies.

Depuis les années 2000, le personnage et son épopée font l’objet de critiques de plus en plus nombreuses et virulentes en Amérique, où leur commémoration est désormais controversée.

Bibliographie

Stephen BANN, Stéphane PACOUD, L’Invention du passé , tome II, Histoires de cœur et d’épée en Europe, 1802-1850 , catalogue de l’exposition présentée au musée des Beaux-Arts de Lyon en 2014, Hazan, 2014

Karsten FITZ, The Düsseldorf Academy of Art, Emanuel Leutze and German-American Transatlantic Exchange in the Mid-Nineteenth Century , in Amerikastudien / American Studies, 2007, Vol. 52, No. 1, « Transatlantic Perspectives on American Visual Culture », pp. 15-34, Universitätsverlag WINTER Gmbh

Collectif, Eugène Devéria (1805-1865), catalogue des expositions présentées sous les titres Eugène Devéria, la peinture et l'histoire et Eugène Devéria, variations sur les genres artistiques au musée des Beaux-Arts de Pau en 2005-2006, éditions Rmn-Grand Palais, Paris, 2005

Giorgio PERRINI (texte établi par), Le Journal de bord de Christophe Colomb, amiral de la flotte océane au service de leurs majestés catholiques , dans le texte transcrit par Monseigneur Bartolomé de Las Casas à partir de 1552 et publié dans son Historia de las Indias en 1875 , éditions Jean de Bonnot, Paris, 2002

Juan Carlos ELORZA GUINEA, Dióscoro Puebla (1831-1901) , édité par Junta de Castilla y León − Consejería de Cultura y Turismo, Burgos, 1993

Renaissance : Mouvement artistique né au XV e siècle en Italie et qui se diffuse dans le reste de l’Europe au XVI e siècle. Il repose sur la redécouverte, l’étude et la réinterprétation des textes, monuments et objets antiques. À la différence de la pensée médiévale qui donne à Dieu une place centrale, c’est l’homme qui est au cœur de la pensée de la Renaissance.

Pour citer cet article

Lucie NICCOLI, « Christophe Colomb », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 21/05/2024. URL : histoire-image.org/etudes/christophe-colomb

Partenaires

Commentaires, ajouter un commentaire, html restreint.

  • Balises HTML autorisées : <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd> <h2 id> <h3 id> <h4 id> <h5 id> <h6 id>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.

Mentions d’information prioritaires RGPD

Vos données sont sont destinées à la RmnGP, qui en est le responsable de traitement. Elles sont recueillies pour traiter votre demande. Les données obligatoires vous sont signalées sur le formulaire par astérisque. L’accès aux données est strictement limité aux collaborateurs de la RmnGP en charge du traitement de votre demande. Conformément au Règlement européen n°2016/679/UE du 27 avril 2016 sur la protection des données personnelles et à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement, de portabilité et de limitation du traitement des donnés vous concernant ainsi que du droit de communiquer des directives sur le sort de vos données après votre mort. Vous avez également la possibilité de vous opposer au traitement des données vous concernant. Vous pouvez, exercer vos droits en contactant notre Délégué à la protection des données (DPO) au moyen de notre formulaire en ligne ( https://www.grandpalais.fr/fr/form/rgpd ) ou par e-mail à l’adresse suivante : [email protected]. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre politique de protection des données disponible ici en copiant et en collant ce lien : https://www.grandpalais.fr/fr/politique-de-protection-des-donnees-caractere-personnel

Lien à été copié

Découvrez nos études

Le voyage aux terres australes (1800-1804)

Le voyage aux terres australes (1800-1804)

Le voyage aux terres australes (1800-1804)

L’expédition La Pérouse

L’expédition de Cavelier de La Salle pour la Louisiane

L’expédition de Cavelier de La Salle pour la Louisiane

Champollion, déchiffreur des hiéroglyphes

Champollion, déchiffreur des hiéroglyphes

Christophe Colomb

Vous l’avez sans doute déjà repéré : sur la plateforme OpenEdition Books, une nouvelle interface vient d’être mise en ligne. En cas d’anomalies au cours de votre navigation, vous pouvez nous les signaler par mail à l’adresse feedback[at]openedition[point]org.

OpenEdition Books logo

Français FR

Ressources numériques en sciences humaines et sociales

Nos plateformes

Bibliothèques

Suivez-nous

Redirection vers OpenEdition Search.

  • Éditions de la Sorbonne ›
  • La philosophie à l’œuvre ›
  • Les mondes du voyageur ›
  • Deuxième partie. Espèce ›

Chapitre VIII. Les récits fondateurs

  • Éditions de la Sorbonne

Éditions de la Sorbonne

Les mondes du voyageur

Ce livre est recensé par

Plan détaillé

Texte intégral, colomb : découvrir des populations asiatiques.

1 D’innombrables ouvrages historiques et biographiques ont été consacrés à Christophe Colomb et à la genèse de la question du « voyage au Levant par le Ponant 1  ». Dès le retour du premier des quatre voyages guidés par le célèbre navigateur, les témoignages contemporains et successifs tracent l’histoire de ces déplacements et des transformations culturelles liées à une entreprise dont la portée est difficile à mesurer. Christophe Colomb ne semble pas conscient de l’impact de ses découvertes, or cela n’est pas la conséquence d’un savoir incomplet en attente d’être éclairé par la connaissance du monde moderne ou par le progrès scientifique. Les redéfinitions de l’espace des navigations européennes occupent une place fondamentale dans la formation d’un régime de spatialité, qui est la condition des connaissances du globe entendu comme totalité ouverte à l’exploration. S’il s’agit d’une redéfinition du connu, celle-ci ne produit pas immédiatement une nouvelle définition, si on entend cette dernière comme le geste de cerner une totalité, en reconnaissant des terres et des océans aux contours lisibles. Les effets de cette condition géographique ouverte dépassent le cadre géographique et, en ce sens, l’espace anthropologique des explorations au Nouveau Monde se construit à partir de cette relative indétermination. La stabilité de ce statut exprime la tenue de la signification du monde récemment exploré comme un ensemble ouvert. Si le navigateur génois est le premier à atteindre les côtes de l’Amérique centrale sans soupçonner avoir abordé un nouveau continent, il est conscient d’avoir démontré la validité d’une construction géographique disponible dans un processus de reconnaissance textuelle.

2 La tentative de trouver une nouvelle route commerciale pour l’or et les épices est accomplie par un navigateur dont la vision du monde repose, avec une certaine solidité, sur des repères théologiques, géographiques et littéraires. La défense de la chrétienté et la revendication d’une mission divine au service de rois catholiques servent à ranger des coordonnées spatiales et temporelles, et cela est attesté par une écriture qui n’est pas dépourvue d’accents rhétoriques évoquant l’esprit des croisades. La religiosité du navigateur semble, en effet, plutôt désuète par rapport à son temps et, selon l’affirmation de Todorov, c’est même « un trait de la mentalité médiévale de Colomb qui lui fait découvrir l’Amérique et inaugurer l’ère moderne 2  ». D’autre part, il existe néanmoins une recherche de repères textuels ne relevant qu’en partie d’une tentative d’accorder la foi avec l’expérience. Premièrement, la pratique de la navigation exige la fréquentation de la culture cosmographique de son époque, dans laquelle le géocentrisme ptoléméen invite à une mise à jour des cartes ; secondement, l’espace du voyage est construit prosaïquement à l’aide de voyages écrits décrivant le monde et de textes scientifiques faisant autorité. En ce sens, si le regard ne se fixe sur des objets que sous une lumière textuelle, la découverte ne produit que partiellement de nouvelles descriptions. Loin de stimuler le savoir d’un monde inconnu, les terres conquises sont connues à travers la familiarité de l’idée d’« Indes » non seulement chez Colomb, mais aussi chez tous les voyageurs qui « étaient moins occupés de découvrir un nouveau monde que de vérifier le passé de l’ancien 3  ». Cet éloignement paradoxal résulte d’une combinaison particulière entre l’incertitude d’un voyage hasardeux et le caractère rassurant des résonances livresques. Cette distance rend le monde connaissable en donnant le statut de réel à cette familiarité de l’inconnu, qui agit comme miroir de représentations anciennes et médiévales, mais aussi comme un lieu éloigné capable d’amplifier les mirabilia .

3 Si Colomb manifeste une capacité remarquable en matérialisant le savoir de son temps en un projet pouvant entraîner un certain scepticisme chez ses contemporains, les écrits relatifs à son voyage confirment un procédé descriptif du monde qui reproduit, en partie, des références littéraires, comme le montre notamment son rapport aux habitants des Indes. La présence d’Indiens dans ces terres est rassurante pour Colomb : ses habitants se présentent comme les éléments d’une exégèse antérieure au voyage, en vertu de laquelle le livre peut apparaître comme source d’un savoir qui doit être confirmé, où la confirmation est le signe du succès de l’exploration. En ce sens, les découvertes géographiques ont constitué, à juste titre, la matière d’une « histoire littéraire 4  », dont l’intérêt ne réside pas uniquement dans la construction d’un répertoire de croyances répandues à une époque, mais aussi dans la possibilité de penser une évolution intertextuelle à l’intérieur d’un cadre plus large.

4 Loin de s’épuiser dans une connaissance de la Terre, la production d’espaces à explorer est une composante de la connaissance de l’homme. En octobre 1492, Christophe Colomb est à Cipango, c’est-à-dire au Japon : les empires asiatiques décrits dans le voyage de Marco Polo ne constituent pas un simple renvoi, mais représentent ce qui permet d’établir des relations entre des royaumes très éloignés 5 . Dans la fréquentation des références littéraires et géographiques des lieux traversés, mêlée à la familiarité des enjeux des routes commerciales, le navigateur génois formule une ouverture tout à fait surprenante qui restera hypothétique : « Si ce n’est pas du paradis terrestre que vient ce fleuve [l’Orénoque], c’est d’une terre infinie, donc située au midi, et de laquelle jusqu’à ce jour il ne s’est rien su. Toutefois, je tiens en mon âme pour très assuré que là où je l’ai dit se trouve le paradis terrestre 6 . » Il n’en demeure pas moins qu’au retour de son premier voyage, Colomb fait défiler à Séville des Indiens et est accueilli à Barcelone par les souverains, qui lui confèrent le titre d’amiral de la mer Océane pour avoir accompli ce qu’il avait prévu, c’est-à-dire pour avoir gagné l’Asie en voyageant vers l’ouest de l’Europe. Le fait même que les contemporains du navigateur saluent son voyage comme un exploit de la navigation et comme une grande découverte 7  a un impact considérable sur les relations entre l’Espagne et le Portugal, et laisse une trace dans l’imaginaire de la puissance maritime naissante qui s’établira un siècle plus tard, à savoir l’Angleterre 8 .

5 Les indigènes semblent faire partie intégrante du paysage des nombreuses îles aux immenses montagnes. La douceur de leur caractère et l’absence d’une quelconque forme de gouvernement favorisent la conquête de territoires riches en métaux précieux et en épices, dont Colomb prend possession au nom de la couronne espagnole par des moyens toponymiques autant que militaires : « À chacune d’elles [les îles] j’ai donné un nom nouveau 9 . » Les Indiens ne semblent pas vouloir s’opposer au dessein des conquérants ni avoir les moyens de le faire : « Ils n’ont ni fer, ni acier, ni armes, et ils ne sont point faits pour cela ; non qu’ils ne soient bien gaillards et de belle stature, mais parce qu’ils sont prodigieusement craintifs 10 . » On ne loue pas seulement la taille et l’ingéniosité des Indiens, mais aussi leur générosité : « D’autant qu’ils se feront chrétiens, qu’ils inclinent déjà à aimer et à servir Leurs Altesses ainsi que toute la nation castillane et qu’ils s’efforcent à nous aider et à nous fournir toutes les choses qu’ils possèdent en abondance et qui nous sont nécessaires 11 . »

6 On pourrait conclure que Colomb n’est qu’un marchand au service des intérêts économiques et politiques de la monarchie espagnole. En effet, sa plume est engagée dans une spéculation sur les richesses que les Indes pourraient produire. C’est argument est constamment avancé car il sert, d’une part, à justifier aux yeux des rois ses futurs voyages et, d’autre part, à rassurer l’équipage en haute mer : les risques de la navigation n’auraient pas été pris en vain. Toutefois, si le profit de la couronne et de l’équipage est important, « la cupidité n’est pas le véritable mobile de Colomb : si la richesse lui importe, c’est parce qu’elle signifie la reconnaissance de son rôle de découvreur 12  ». Mais peut-être plus encore que l’appropriation des richesses locales et la reconnaissance de ses mérites de navigateur, le Génois semble vouloir servir la cause de la religion, qui n’est pas en contradiction avec l’expropriation des indigènes : « L’un est moyen et l’autre fin 13 . »

7 Tout en décrivant les mœurs pacifiques des indigènes, pour mieux s’orienter, Colomb affirme avoir fait usage de leur connaissance du territoire : « Je pris par force quelques-uns des habitants pour qu’ils puissent apprendre de nous et me renseigner sur tout ce que recelaient ces régions. Ce fut ainsi que, par la suite, nous nous entendîmes tant par paroles que par signes ; et en cela ils nous ont été grandement utiles 14 . » D’après certains renseignements fournis par les indigènes, il affirme l’existence d’un lieu qu’il n’a pas parcouru, mais où les hommes naîtraient avec une queue, dans une province au-delà d’un territoire qu’il estime plus grand que l’Angleterre et l’Écosse réunies 15 . Colomb, à son retour, avant de gagner l’Espagne et lors de son escale auprès du roi du Portugal, essaie de comprendre la géographie des Indes à travers l’explication des indigènes 16 .

8 Habiles constructeurs de canoas , les natifs de ces terres sont convaincus que les Européens viennent du ciel : « Et cela ne procède pas d’ignorance, car ils sont hommes de très subtil entendement, naviguent sur toutes les mers, et c’est merveille comme ils rendent compte exact de tout, mais c’est qu’ils n’avaient jamais vu ni hommes vêtus ni navires semblables aux nôtres 17 . » Ils semblent tous parler la même langue car « ils se comprennent tous 18  ». Colomb affirme avoir eu des conversations avec les indigènes et parle d’une bonne compréhension, réciproque, avec les Indiens qu’il réquisitionne : ceux-ci « apprenaient notre langue et nous la leur 19  ». Aux yeux du navigateur, il existe une certaine homogénéité chez les indigènes, laquelle ne peut être que favorable à leur conversion à la foi catholique : « En toutes ces îles je n’ai pas vu grande diversité dans le type des habitants ni dans leurs coutumes ni dans leur langue 20 . » Les habitants de ces terres ne partagent pas seulement une même nature mais aussi un statut d’infériorité face aux Européens : Colomb affirme avoir laissé sur place un groupe d’hommes armés dont la puissance militaire est largement supérieure et en quelque sorte inattendue puisqu’un petit nombre, les nouveaux arrivés, est en mesure d’écraser une population considérable d’indigènes : « Les seuls hommes que j’ai laissés là-bas suffiraient à ravager tout le pays 21 . » Malgré cette apparente uniformité, Colomb introduit une distinction concernant la disponibilité des natifs à se convertir et à travailler. Outre les richesses promises la capacité des terres conquises à produire des esclaves doit rassurer la couronne espagnole : les esclaves ne se trouvent pas parmi les Indiens paisibles et généreux, prêts à se convertir à la foi chrétienne, mais seulement chez les « idolâtres 22  ». Au terme d’une longue liste, alléchante pour les monarques, de richesses à exporter des Indes, le navigateur espère encore obtenir « tant d’esclaves qu’on ne le peut compter et qui seront des idolâtres 23  ».

9 On pourrait constater un décalage entre ce que Colomb était prédisposé à trouver et ce qu’il a effectivement trouvé. En effet, il affirme : « Jusqu’ici, je n’ai pas rencontré, comme beaucoup le pensaient, d’hommes monstrueux dans ces îles 24 . » Toutefois, dans son bestiaire ne manquent pas les allusions aux cynocéphales, aux anthropophages, aux amazones et aux sirènes. À côté du signalement de particularités telles que la présence d’hommes sans cheveux ou d’une communauté de femmes vivant sans hommes, l’historien dominicain Las Casas, qui commente le journal de bord de Colomb, ne passe pas sous silence certaines constructions mêlées à la perception de certains phénomènes et objets. Le missionnaire affirme, par exemple, que l’explorateur croit aux sirènes : « L’Amiral dit que la veille, alors qu’il allait au fleuve de l’Or, il vit trois sirènes qui sautèrent haut, hors de la mer 25 . » En outre, Colomb tiendrait aussi pour vraie l’existence d’hommes monstrueux, car à la vue des Indiens il lui semble « qu’il y avait des hommes avec un seul œil et d’autres avec des museaux de chiens 26  ».

10 La visibilité des phénomènes décrits par le découvreur du Nouveau Monde « en témoin oculaire » est l’envers de leur lisibilité : un texte rend sensible la présence des objets découverts, ou plutôt reconnus à travers un processus de connaissance textuelle qui est une forme de savoir. Avant de vérifier une hypothèse géographique, selon laquelle il aurait été possible de se rendre en Orient en voyageant vers l’ouest, le navigateur est un exégète qui se forge des repères spatiaux en annotant les textes en marge.

11 Parmi les textes de la bibliothèque colombienne dont le savoir oriente et précède l’expérience de son périple, une place importante est occupée par l’ Imago Mundi de Pierre d’Ailly, lequel mentionne en effet « des hommes sauvages anthropophages au visage difforme et horrible 27  » et se réfère à Augustin 28 . Ce dernier, à son tour, développe des considérations sur le répertoire de peuples monstrueux décrits par Pline l’Ancien 29 , parmi lesquels des pygmées, des hommes avec un seul œil ou sans bouche, des hermaphrodites aux deux sexes, des sciapodes possédant une seule jambe et un pied gigantesque, des hommes sans cou avec les yeux sur les épaules et des cynocéphales aboyeurs à tête de chien. Le penseur chrétien évoque ces exemples, sans nier fermement l’existence d’une quelconque espèce monstrueuse particulière ; au contraire, il se sert de la possibilité d’une telle hétérogénéité pour renforcer le dogme de l’unité du genre humain et pour trouver dans l’origine le seul critère en mesure d’élucider si un être est, ou n’est pas, un homme 30 . Il laisse ouverte une possibilité raisonnable, à savoir que la distribution de la monstruosité ne soit pas simplement une manifestation exceptionnelle et rare, mais qu’elle puisse connaître un certain degré de généralisation 31 . Certains récits et témoignages peuvent être faux, mais dans tous les cas où il s’agit d’hommes, quel que soit leur degré d’éloignement, ils ne peuvent que descendre d’Adam. Le souci d’affirmation de l’unité du genre humain conduit Augustin à reconnaître ainsi une possibilité de vérité aux récits décrivant des espèces atypiques ou peu fréquentes.

12 L’intensification des explorations géographiques amplifie cette même possibilité, fréquemment évoquée à une époque où les marges du genre humain s’accroissent et se déplacent sans pouvoir être fixées définitivement. Colomb n’était pas tout à fait certain d’avoir abordé un nouveau continent, mais il pensait avoir montré que d’Ailly, qui évaluait la dimension de l’océan depuis l’Europe jusqu’à l’Asie à « un an de navigation à peine 32  », n’était pas très éloigné de la raison. Néanmoins, le navigateur vérifiant une hypothèse scientifique est le même qui, en commentant et résumant le traité cosmographique de d’Ailly, notait en marge :

Il y a dans ces deux régions extrêmes des hommes sauvages qui se nourrissent de chair humaine ; ils ont des visages difformes et horribles. Cela est dû à la différence de température de ces pays ; d’où leurs mœurs corrompues et leurs coutumes barbares. C’est là que les hommes, les bêtes et les monstres ont des figures si horribles qu’il est difficile de discerner les uns des autres. C’est là que sont les esprit mauvais, les diables et les bêtes méchantes 33 .

13 Un monde inconnu reste une configuration inconcevable dans la mesure où les connaissances nouvelles qu’il pourrait produire sont effacées par le savoir des gloses et des commentaires, par la lisibilité des topos littéraires, à la fois rhétoriques, géographiques et anthropologiques. L’accumulation de ces figures produit de l’intelligibilité et oriente un processus de construction du réel consistant à situer des repères sémantiques dans l’espace de manière telle qu’ils puissent être retrouvés après. Cela vaut, par exemple, tant pour l’image des indigènes comme êtres édéniques et paisibles que pour celle des sauvages insoumis et anthropophages, selon un binôme cartographique ambivalent et persistant.

14 L’intérêt de Colomb pour le traité de Pierre d’Ailly est attesté par un nombre considérable d’annotations, lesquelles occupent aussi les marges du récit de Marco Polo, véritable mine d’informations pour qui entreprenait la navigation aux Indes à la recherche de richesses. Colomb a annoté un exemplaire en sa possession, qu’il n’a vraisemblablement obtenu qu’en 1497 34 . Moins nombreuses que celles de l’ Imago Mundi , les gloses ajoutées au livre de Marco Polo témoignent d’une lecture fortement orientée par les lieux, en Chine et au Japon, où se trouvent des objets d’intérêt commercial, tels que métaux précieux, perles, ivoire, épices et étoffes. Parmi les notes d’ordre anthropologique, assez rares, deux épisodes d’anthropophagie sont rapportés par Colomb 35 .

15 Le découvreur du Nouveau Monde accède au réel en connaissant d’avance ses composantes, mais aussi à travers des constructions rétrospectives. Offerts à ses yeux, ces repères produisent du sens car ils peuvent être reconnus, non pas de manière aléatoire, désordonnée, ou imprévisible, mais dans un champ sémantique correspondant à des lieux en train d’être cartographiés. La fonction de repérage ne s’épuise pas complètement dans la notion d’autorité des textes qui ont incité Colomb à projeter son voyage. C’était, en effet, l’expérience paradoxale de la navigation qui avait confirmé l’hypothèse du voyage en Orient par l’Occident, comme si les terres et leurs habitants trouvés par le voyageur génois n’étaient là que pour confirmer la proximité et l’éloignement du royaume du Grand Khan présenté dans Le devisement du monde de Marco Polo et du paradis terrestre décrit dans l’ Imago Mundi de Pierre d’Ailly. Les terres découvertes ou retrouvées par Colomb étaient bien au fond de l’Asie, car elles reposaient sur la spatialisation d’un savoir textuel ou, autrement dit, sur une position physique attribuée à des lieux propres du monde spirituel : « Les Saints théologiens et les savants philosophes disent justement que le Paradis terrestre est à la fin de l’Orient 36 . »

16 La proximité du paradis terrestre, ou l’identification d’une partie des Indes avec cette réalité physique et géographique, rend la nature accueillante et agréable. Le climat est doux, la terre est couverte de jardins, les fleuves sont profonds, mais surtout, beaucoup d’entre eux contiennent de l’or : « L’air est très tempéré, les arbres, les fruits et les plantes d’une extrême beauté 37 . » Ces qualités naturelles sont des avantages pratiques qui accueillent les navires des voyageurs dans les meilleures conditions, car « les fleuves et les ports sont si nombreux et si extrêmement bons par rapport à ceux que l’on trouve du côté des Chrétiens que c’est merveille 38  ». La bonté des lieux semble encadrer et se manifester dans celle des habitants : « Toutes ces îles sont très peuplées et par les meilleures gens qu’il y ait sous les cieux, car ils ne connaissent ni le mal ni la tromperie 39 . » La nudité des indigènes est présentée comme un trait complémentaire à d’autres manques : ils n’ont pas de religion ni de gouvernement et n’ont pas non plus d’armes pour combattre à égalité avec celles des Européens. Enfin, dans l’argumentaire colombien, fondateur à plusieurs égards, est inévitablement évoquée la question essentielle de la propriété : « Je n’ai pas pu comprendre que quiconque ait des biens propres 40 . »

VESPUCCI : RECONNAÎTRE DES POPULATIONS NOUVELLES

17 Les écrits d’Amerigo Vespucci relèvent d’une forme singulière de voyage, liée à sa familiarité avec les milieux humanistes et marchands qui l’ont imprégné d’une certaine culture géographique à Florence et à Séville 41 , sans laquelle la « découverte intellectuelle » du Nouveau Monde, propre au xvi e  siècle, serait bien difficile à imaginer. Les conséquences de cette découverte, décalée par rapport à la date historique du 12 octobre 1492, ne sont toutefois pas réductibles à un rapport dialectique entre le livre et le monde, ou entre l’héritage cosmographique classique et médiéval d’une part, et l’expérience des navigateurs de la première modernité, de l’autre. Que le récit précède le voyage, que l’expérience de certains navigateurs, y compris celle des grands découvreurs, soit littéraire, ou encore qu’un explorateur soit dépassé par le savoir de son époque, tous ces aspects résonnent les uns dans les autres. Qu’il s’agisse d’une résonance liée à l’expérience dépourvue de théorie ou aux repères spéculatifs, dans les deux cas les mondes de l’explorateur reposent sur un régime de spatialité précédant Vespucci, mais qui trouve dans la diffusion et la portée de ses écrits un moment décisif.

18 C’est en voyageur lettré que Vespucci peut affirmer : « Dans cet hémisphère j’ai vu des choses qui ne sont pas conformes aux raisonnements des philosophes 42 . » Il semble ainsi exclure une conception de ces terres à travers un prisme littéraire au moins sur un point fondamental, à savoir leur nouveauté, qui exigeait une singulière mise à jour des cartes et un examen critique des connaissances contestées. Seules deux lettres sont publiées de son vivant, Mundus novus en 1504, dans laquelle il décrit son troisième voyage (1501-1502) au service du Portugal et mentionne deux voyages précédents plus un autre en préparation, et la Lettre d’Amerigo Vespucci sur les îles nouvellement découvertes dans ses quatre voyages , parue la même année. De prime abord, l’objet reconnu dans la première – et plus célèbre – lettre dénote une prise de conscience, mais il s’agit aussi d’une proposition formelle et générale, dont le contenu n’est pas entièrement « nouveau ». Ignoré par les Anciens et découvert par les Modernes, c’est bien une nouvelle partie du monde peuplée par des hommes qu’il faut annoncer à l’Europe. Le voyageur est frappé par la générosité d’une nature paradisiaque, dont la grande échelle se manifeste dans les dimensions des fleuves et des arbres, et où il ne tarde pas à trouver « des indices tout à fait certains que l’intérieur de la terre était habité 43  ». Le courant marin des détroits méditerranéens de Gibraltar et de Messine « fait figure d’eau stagnante 44  » à côté de celui décrit par Vespucci à son correspondant italien. Le navigateur, qui se présente comme un observateur de la sphère céleste à l’aide du cadran et de l’astrolabe, cite un passage du Purgatoire de Dante 45 , auquel il donne raison 46 , et déclare vouloir aller plus loin dans un prochain déplacement : « J’espère retourner bientôt dans cet hémisphère et ne pas revenir sans avoir montré le pôle 47 . » C’est ainsi la même notion d’expérience comme espace traversé qui lui permet, d’une part, de réfuter l’hypothèse d’une zone torride et, de l’autre, de valider ce nouveau savoir géographique dans le poème dantesque, comme si, pour être conçue, l’ouverture d’une partie totalement nouvelle du monde à l’exploration nécessitait un amoindrissement dans une familiarité toute littéraire. L’espace empirique rend possible le déplacement, mais en même temps l’espace apparaît comme un récit disponible.

19 Le Nouveau Monde ne fait pas immédiatement l’objet d’une découverte 48 , mais il est déjà constitué en entité géographique dont le fondement n’est ni fixe ni clos. En effet, plutôt que de mesurer le retard à reconnaître la nouveauté de l’Amérique, en postulant alors une nécessaire discontinuité, il convient d’interroger le monde tel qu’il se présente à l’exploration. Dans une lettre envoyée à Lorenzo di Pierfrancesco de Medici, Vespucci affirme, en se basant sur l’observation d’espèces animales sur les côtes de ces terres, qu’il ne s’agit pas d’une île, mais d’un continent. Toutefois, ce dernier n’est pas encore tout à fait inconnu : « Nous arrivâmes à la conclusion qu’il s’agissait d’une terre ferme. Je dirai qu’il s’agit des confins de l’Asie dans sa partie orientale et le début de sa partie occidentale 49 . » Peu de temps après, dans Mundus novus , il s’agira désormais d’« une chose tout à fait nouvelle, car cela dépasse les estimations de nos ancêtres 50  ».

20 Vespucci semble vouloir frapper ses contemporains par une description riche et bigarrée des hommes de ces terres. Les premiers habitants rencontrés sont « des gens bien conformés et de belle stature 51  », forts et courageux, ils vivent nus, n’ont pas de barbe, mangent de la chair humaine et se servent de leurs flèches avec habileté. Vespucci et ses hommes se rendent dans un village où se produit un échange pacifique avec des indigènes : « Nous nous quittâmes bons amis 52 . » Dans un autre village, ils rencontrent des indigènes désarmés et accueillants dont la plus grande vertu est la générosité : « Ils nous donnaient ce qu’ils avaient et tout ce que nous leur demandions 53 . »

21 Les explorateurs européens poursuivent leur voyage en constatant partout la présence d’hommes, dans des îles où sont érigés de nombreux villages. Le récit de Vespucci suggère la présence de terres extrêmement vastes et très peuplées, dont les limites semblent complètement échapper aux voyageurs : « En naviguant le long de la côte, nous découvrions chaque jour un nombre infini de gens et de langues diverses 54 . » Contrairement aux échanges établis avec les premières populations rencontrées, des affrontements ont lieu par la suite, déterminés par l’inégalité militaire : « Comme ils vont tous nus, nous en faisions un grand massacre, à tel point qu’il nous est arrivé très souvent de combattre à seize contre deux-mille, et de finir par les défaire 55 . » Ces premiers contacts entre indigènes et Européens font naître le sentiment d’une supériorité militaire – « ils ne savaient pas quelle arme était une épée et combien elle coupait 56  » – à laquelle s’ajoute la référence à la religion. Face à la résistance acharnée de l’ennemi, les voyageurs sont obligés de battre en retraite vers les chaloupes jusqu’à ce que la victoire s’opère sur le champ de bataille et que l’apparente défaite se renverse : « Sur cette côte, il nous est arrivé très souvent de nous battre contre un nombre infini de gens et nous avons été toujours victorieux 57 . »

22 Le récit de Vespucci apparaît comme une suite de rencontres ou de batailles avec des indigènes dont la localisation n’est pas établie avec certitude. Tant la position cartographique des terres que celle des habitants peuvent être déplacées par un énoncé présenté comme descriptif et fondateur de sa propre autorité dans la mesure où l’objet décrit trace une ligne entre l’inconnu et le connu. Résistants ou non, les habitants de ces terres ne sauraient arrêter la marche des voyageurs sur des terres dont on ignore les limites. Si la variété des hommes est un reflet de la démesure des terres sur lesquelles leurs populations sont distribuées, l’explorateur, de son côté, se sait dépourvu d’un savoir capable de saisir tant l’espace géographique que l’espèce humaine ; espace et espèce se dévoilent ainsi au fur et à mesure que la chronique du voyage s’écoule, rythmée par des estimations hyperboliques relatives aussi bien aux terres qu’aux hommes.

23 Vespucci note chez les indigènes une diversité de langues dont le nombre aurait été jusqu’alors largement sous-estimé : « On dit que dans le monde il n’y a que soixante-dix-sept langues, et moi je dirai qu’il y en a plus de mille 58 . » Quant au nombre d’îles, l’estimation comporte une amplification du même ordre. Un tel procédé n’obéit pas uniquement à des exigences rhétoriques ou formelles propres au genre littéraire de la lettre à la Renaissance, il signale aussi une ouverture épistémologique. Insistant sur ce qui avait été mal connu, ou sur ce qui n’avait pas été connu, Vespucci suggère que ce qui reste à connaître n’est pas négligeable ni entièrement prévisible. Cette avancée ne peut qu’être favorisée par la faiblesse des indigènes et le manque de résistance des terres elles-mêmes à être conquises : « Nous rencontrâmes une infinité de gens et nous y découvrîmes plus de mille îles, pour la plupart habitées de gens nus, tous très peureux et de peu de courage, et nous faisions d’eux ce que nous voulions 59 . » La nudité des indigènes semble montrer la disponibilité des lieux qui s’offrent à l’exploration : « Nous avons découvert une infinité de terres, nous avons vu une infinité de gens, des langues différentes, et tous allaient nus 60 . » En revanche, le Vespucci marchand, pour qui le Nouveau Monde est « la terre de perles 61  », dresse un bilan précis mais décevant sur le gain rapporté à l’équipage par l’un de ses voyages : « Après avoir payé les frais des navires, il nous resta à peu près cinq-cents ducats qu’il nous fallut diviser en cinquante-cinq parts, ce qui ne faisait pas grand-chose pour chacun de nous 62 . »

24 Les habitants du Nouveau Monde vivent « selon la nature 63  », autrement dit il n’existe chez eux ni pouvoir politique ni propriété privée : « Ils n’ont pas non plus de biens personnels car tout est commun. Ils vivent ensemble, sans roi, sans autorité, et chacun est seigneur de soi-même 64 . » Pour Vespucci, l’absence de ces deux institutions rend peu compréhensible ou absurde la guerre dans laquelle ils semblent être constamment engagés : « Ce qui m’étonne le plus de leur guerre et de leur cruauté, c’est que je n’ai pas pu savoir en le leur demandant pourquoi ils se font la guerre les uns aux autres, étant donné qu’ils n’ont pas de biens personnels, qu’ils ne luttent pas pour le pouvoir d’un empire ou d’un royaume 65 . » Cette liberté provoque la stupeur du voyageur qui, outre ses allusions aux mœurs sexuelles des indigènes, semble également convaincu de l’absence de religion parmi eux : « Ils sont pire que des païens, car nous n’avons pas vu qu’ils fissent un sacrifice quelconque, ni qu’ils eussent quelque temple pour prier 66 . » La même condition naturelle empêchant qu’ils puissent hériter ou conserver des biens est la condition d’une longévité supérieure à celle des Européens : « J’ai rencontré un homme, parmi les plus vieux, qui m’a indiqué, avec des pierres, qu’il avait vécu mille-sept-cent lunaisons, ce qui fait, je crois, cent-trente-deux ans, si l’on compte treize lunaisons par an 67 . » N’étant pas « corrompu », l’air de ces lieux rend possible aux Indiens de vivre une longue vie et empêche la diffusion de maladies, telles que la peste. Si l’ancien préjugé de la non-habitabilité des Antipodes est démenti par la présence d’habitants au Nouveau Monde, l’idée préconçue de la couleur de la peau subit le même traitement – les zones torrides de la planète ne sont pas nécessairement habitées par des populations noires :

Pour ce que l’on a pu dire sur mon affirmation que les gens de cette terre sont blancs et non pas noirs et surtout ceux qui habitent à l’intérieur de la zone torride, je vous réponds, et j’en demande pardon à la philosophie, qu’il n’est pas obligatoire que tous les hommes qui habitent dans la zone torride soient noirs par nature et de sang chaud comme les Éthiopiens 68 .

25 Le climat de la zone torride ne semble donc pas homogène partout dans le monde, mais la question sera très débattue tout au long du xviii e  siècle. En ce sens, il est possible de distinguer l’Afrique du Nouveau Monde, ce dernier jouissant d’un climat plus tempéré et d’une végétation plus abondante. Aux arguments « philosophiques » sur lesquels s’appuyait cette théorie, Vespucci n’oppose pas seulement le témoignage de sa propre expérience – « que celui qui ne le croit pas aille voir comme moi je l’ai fait 69  » –, mais, à l’instar de Colomb, il évoque des témoignages recueillis chez les indigènes : « L’air est là-bas très tempéré et bon d’après ce que j’ai pu savoir de leur propre bouche, il n’y a jamais eu chez eux de peste ni aucune maladie produite par un air corrompu 70 . » Il parle encore d’« un air si tempéré, que là-bas on ne connaît pas les hivers glacés, ni les étés brûlants 71  ». Sur cette terre prolifique, où l’espace, les hommes et la nature sont parfois considérés à travers un miroir grossissant, il y a « de très grandes forêts et des arbres d’une taille immense 72  ».

26 Dans l’enchaînement de lieux et de populations, Vespucci mentionne une île distante de quinze lieues du continent, qui correspond très probablement à Curaçao : « J’appelle cette île, l’île des Géants, à cause de leur grande taille 73 . » Le voyageur y voit des « femmes de si grande taille qu’il n’en était aucune qui ne fût d’un empan et demi plus grande que moi 74  ». D’après le récit, les explorateurs tentent d’enlever quelques-unes de ces habitantes pour les amener en Europe, « car c’étaient là, sans doute des créatures qui dépassaient la stature des hommes normaux 75  ». L’enlèvement est empêché par l’arrivée de trente-six hommes « d’une taille si élevée que n’importe lequel d’entre eux, à genoux, était plus grand que moi debout. Pour tout dire, ils avaient la taille de géants si l’on se réfère à la dimension et à la proportion du corps qui correspondaient à leur taille 76  ». Le récit du voyageur qui revendiquait l’expérience comme critère pour la description des objets décrit la rencontre avec les géants et parle d’une communication réussie : « Voyant que nous avions une petite taille, ils commencèrent à nous parler pour savoir qui nous étions et d’où nous venions. Quant à nous, faisant bonne figure pour rester en paix, nous leur répondîmes par signes que nous étions des gens pacifiques et que nous visitions le monde 77 . » Dans cet épisode, Vespucci insiste particulièrement sur ces hommes : excellents nageurs, ils « ont des corps de grande dimension, musclés, très robustes et bien proportionnés 78  », et leur nombre semble d’ailleurs assez élevé. Et l’explorateur ajoute : « Nous vîmes sur le sable des traces de pas d’hommes très grands et nous estimâmes que si les autres membres correspondaient à cette dimension, ce devait être des hommes très grands 79 . » Bartolomé de Las Casas ne cache pas son scepticisme sur la rencontre entre Vespucci et les géants, mais il confirme l’usage du toponyme « Île des géants », tout en niant qu’elle soit réellement habitée par cette espèce d’hommes 80 .

MAGELLAN : NOMMER UN LIEU EN NOMMANT UNE POPULATION

27 Le détroit était impraticable et pourtant, il fut franchi. Pour la majeure partie des voyageurs, suivre la route de Magellan, marquée par l’hostilité des conditions météorologiques et géographiques, c’est rappeler l’héroïsme d’une prouesse de la navigation moderne. Chaque passage par ce lieu est, en effet, une réplique de la première circumnavigation du globe 81  : irréfutable, comme la présence même de ce lieu, elle attestait le dépassement du monde ancien en un geste intellectuel aussi audacieux qu’inédit. Une telle nouveauté géographique n’est pas en contradiction avec le récit d’une nouvelle espèce d’hommes dont la taille s’écartait de la norme et dépassait considérablement celle des voyageurs. Au contraire, la « réalité » des géants ne relève pas d’un simple goût du merveilleux, et leur « présence » est révélatrice d’une anthropologie : les géants ne sont pas un mythe des découvreurs, mais une figure de l’épistémologie de l’exploration.

28 Peu après le retour du Victoria , le seul parmi les cinq vaisseaux de l’expédition rentré au port de Séville en 1522 après avoir accompli le tour du monde, Maximilianus Transilvanus, secrétaire de Charles Quint, écrit une lettre au cardinal archevêque de Salzbourg recueillant les témoignages des navigateurs. Publiée l’année suivante, elle fait connaître en Europe l’exploit de Magellan et les nouvelles frontières de la puissance maritime espagnole. Cette dernière a entretemps gagné les îles Moluques, riches en épices, qui passeront rapidement sous domination portugaise avec le traité de Saragosse (1529). Transilvanus mesure l’écart entre l’Antiquité et son époque : les Anciens connaissaient mal les lieux aux épices et ils les situaient de manière très inexacte. Hérodote et Pline auraient répandu des « fables » sur l’origine des épices ; leur savoir est ainsi dépassé par la navigation de Magellan, laquelle « n’a été ni accomplie ni même jamais tentée, ni à notre époque, ni à une époque antérieure 82  ». Ayant lui-même recueilli les témoignages des voyageurs à leur retour d’expédition, l’auteur peut garantir l’exactitude du récit à laquelle il tient particulièrement. L’éloignement du savoir des Anciens devient ainsi un nouveau critère de vérité :

[…] ils semblaient non seulement ne rien raconter de fabuleux, mais aussi réfuter et contredire, par leur narration, toutes les choses fabuleuses que les auteurs anciens nous ont transmises. Car qui pourrait croire que les Monoscèles, les Sciapodes, les Scyrites, les Spitamées, les Pygmées et bien d’autres créatures, plus monstrueuses qu’humaines, aient jamais existé 83  ?

29 Au-delà de l’opposition fréquente dans la littérature géographique entre savoir spéculatif des Anciens et expérience des Modernes, le premier ayant été dépassé et corrigé par la seconde, les considérations anthropologiques de Transilvanus, au début de la lettre qui traite de la première circumnavigation du globe, sont assez surprenantes. Les voyageurs des deux puissances ibériques, explorant des régions inconnues du monde, mais coupées en deux par la ligne du traité de Tordesillas (1494), qui assignait une grande partie des terres à ces royaumes avant leur découverte, n’ont « jamais pu entendre rien de certain à propos de ces monstrueuses créatures humaines. Il faut donc tenir cela pour des fables, des mensonges et des contes de bonne femme 84  ». Quoique le globe de Schöner (1515) représente l’hypothèse d’un détroit au sud de l’Amérique méridionale, très probablement au niveau du Rio de la Plata, la circumnavigation guidée par Magellan permet d’éclairer une question demeurée obscure jusqu’alors : « On ne savait pas encore de façon certaine si cette immense contrée, que l’on appelle la Terre ferme [le Nouveau Monde], séparait la mer occidentale de la mer orientale […] il n’y avait aucun indice d’un quelconque détroit par lequel on pût traverser 85 . »

30 Parcourant la côte de la moitié sud de l’Amérique à la recherche d’un passage vers l’ouest, dans un golfe nommé San Julián, les explorateurs rencontrent des indigènes : « Ces hommes étaient très grands, d’environ 10 empans 86 . » L’échange avec les autochtones est pacifique, les Européens s’étonnent de leurs chants et des flèches traversant leur bouche, puis Magellan envoie sept hommes à l’intérieur des terres « afin d’explorer avec soin, autant qu’ils le pouvaient, la région et d’observer ce peuple 87  ». Ceux-ci sont d’abord accueillis, « selon un rite bestial, qui cependant leur paraissait, à eux, royal 88  », mais bientôt un conflit éclate. Transilvanus formule une considération intéressante, qui animera aux siècles suivants de vives querelles et dont Rousseau d’ailleurs se souviendra peut-être 89 . Il tente, en effet, d’expliquer comment il est possible que ces hommes, les indigènes, soient perçus plus grands qu’ils ne le sont en réalité :

[…] recouverts d’autres peaux de bêtes terrifiantes, des pieds jusqu’au sommet de la tête, le visage peint de plusieurs couleurs, tenant arcs et flèches, sous cette apparence terrible et stupéfiante, qui les faisait paraître plus grands encore qu’auparavant, ils s’avancèrent en rang pour combattre. Les Espagnols, qui pensaient qu’on allait en venir aux mains, ordonnèrent de tirer un coup d’escopette. Bien que ce coup eût été tiré en l’air, ces remarquables géants qui, peu de temps avant, semblaient prêts à vaincre Jupiter au combat, furent à ce point terrorisés par ce bruit qu’ils commencèrent aussitôt à parler de paix 90 .

31 Ces lignes fournissent une explication rationnelle : sous l’emprise de la peur face aux indigènes, un observateur n’est pas simplement amené à les décrire, il peut les voir plus grands qu’ils ne le sont réellement. Tout en mettant le lecteur en garde contre les fables anciennes, Transilvanus parle tout court de « géants » en rapportant le témoignage des observateurs 91 . Bien que d’autres témoignages 92  de l’expédition de Magellan concordent avec les faits relatés par le secrétaire de Charles Quint, la chronique d’Antonio Pigafetta livre sans doute la source la plus importante du topos littéraire des géants en Amérique méridionale. En effet, l’auteur fixe dans les cartes géographiques un objet avec lequel voyageurs, naturalistes et philosophes devront se confronter aux siècles suivants.

32 Après la traversée de l’Atlantique, les voyageurs constatent la présence d’hommes sur les côtes brésiliennes. Au cannibalisme, à la nudité et à la sauvagerie caractérisant ces hommes, le chroniqueur italien ajoute la longévité : ils « vivent selon l’usage de la nature, plus bestialement qu’autrement. Et aucuns de ces gens vivent cent, six-vingts, ou sept-vingts ans ou plus et vont nus, tant hommes que femmes 93  ». Au Rio de la Plata, avant d’atteindre la région qui sera nommée Patagonie, Pigafetta mentionne des anthropophages, dont l’un est défini par sa grande taille et par des traits appartenant à l’animalité, ou du moins par des qualités définies dans la comparaison avec un animal : « L’un de ces hommes, grand comme un géant, vint à la nef du capitaine pour s’assurer et demander que les autres pussent venir, et cet homme avait la voix comme un taureau 94 . » En décembre 1519, l’expédition rencontre des hommes, très rapides à la course, qui « faisaient plus en un pas que nous ne pouvions faire en un saut 95  ». La nouvelle toponymie inscrite dans l’itinéraire des explorateurs est souvent liée au calendrier chrétien : le 31 mars, ils arrivent dans un port nommé San Julián, jour de saint Julien l’Hospitalier. Là, après un séjour de deux mois sans apercevoir des indigènes, un homme de très grande taille se présente aux navigateurs :

[…] nous vîmes un géant qui était à la rive de la mer, tout nu, et dansait, sautait et chantait. Et en chantant il mettait de l’arène et poudre sur sa tête. Notre capitaine envoya vers lui un de ses gens, auquel il donna charge de chanter et sauter comme l’autre pour l’assurer et lui montrer amitié en signe de paix 96 .

33 Le géant est ensuite amené devant Magellan et soumis à l’observation de l’équipage : « Quand il fut devant nous il commença à s’étonner et avoir peur, et levait un doit contremont, croyant que nous venions du ciel. Et il était tant grand que le plus grand de nous ne lui venait qu’à la ceinture, combien il était de bonne disposition 97 . » Décrivant le visage de couleur rouge et les yeux entourés de peinture jaune de cet homme extraordinaire endossant la peau d’un animal et portant un arc et des flèches, le récit de Pigafetta souligne la disproportion entre l’équipage de Magellan et leur singulier invité : « Le capitaine fit bailler à manger et à boire à ce géant, puis il lui montra aucunes choses, entre autres un miroir d’acier, dans lequel ce géant, quand il vit sa semblance, s’épouvanta grandement, sautant en arrière tant qu’il fit tomber trois ou quatre de nos gens par terre 98 . »

34 Explorateurs et géants s’échangent alors des objets et un bref séjour permet aux voyageurs d’observer les mœurs et le comportement de ces hommes auxquels Magellan assigne le nom « Patagons ». Pigafetta évoque notamment un géant qui, comme l’océan, le port et le détroit, doit être nommé :

[…] ce géant était plus grand et mieux conformé que les autres et était personne fort gracieuse et aimable, aimant à danser et sauter. Lequel quand il sautait enfonçait la terre d’une paume de profondeur au lieu où touchaient ses pieds. Il fut longtemps avec nous et à la fin nous le baptisâmes et le nommâmes Jean 99 .

35 Si en esquissant les mœurs de ce peuple, le chroniqueur dépasse parfois le ton de la condamnation et laisse place à des descriptions plus ou moins détaillées – ces hommes mangent de la chair crue et courent très vite –, il ne manque pas, toutefois, de diaboliser les géants. Lorsque deux d’entre eux, capturés par ruse pour être emmenés en Europe, se voient avec des fers aux pieds, « ils commencèrent à bouffer et à écumer comme des taureaux, en criant fort haut Setebos , c’est-à-dire le grand diable, qu’il les aidât 100  ».

36 Les géants capturés n’ont pas gagné l’Espagne, car ils ont péri au cours du voyage, mais bien entendu, l’importance du récit est ailleurs. Elle réside dans les raisons pour lesquelles tant les géants que leur territoire ont été nommés d’une telle manière et non pas d’une autre 101 , mais aussi dans les implications de ce mode d’identification. C’est ici précisément, pour éclairer davantage la portée de ce récit et de ses effets, qu’il faut passer de la présentation de la chronique du voyage de Magellan à l’examen de ses sources fictionnelles.

Notes de bas de page

1 Pour des éléments bibliographiques, voir Christophe Colomb, La découverte de l’Amérique. Journal de bord et autres écrits (1492-1493) , op. cit ., t. 2, p. 427-429, Alfonso Enseñat de Villalonga, Cristóbal Colón. Orígenes, formación y primeros viajes (1446-1484) , Madrid, Ediciones Polifemo, 2009, p. 291-303.

2 Tzvetan Todorov, La conquête de l’Amérique. La question de l’autre , Paris, Seuil, 1991, p. 22. Cependant, doit-on croire que le véritable but des voyages de Colomb est, comme il l’écrit, « la conquête militaire de Jérusalem » ? Christophe Colomb, Lettre aux rois catholiques (4 mars 1493), La découverte de l’Amérique , op. cit ., t. 1, p. 323.

3 Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques , Paris, Plon, 1993, p. 80.

4 Leonardo Olschki, Storia letteraria delle scoperte geografiche. Studi e ricerche , Florence, Olschki, 1937.

5 « […] je veux partir pour une autre île, très grande, qui doit être Cipango si j’en crois les indications que me donnent les Indiens que j’emmène avec moi, laquelle ils nomment Colba [Cuba][…] je suis résolu d’aller à la terre ferme et à la cité de Guisay [Quinsay, ville chinoise décrite par Marco Polo] remettre les lettres de Vos Altesses au Grand Khan », Christophe Colomb, La découverte de l’Amérique, op. cit. , t. 1, p. 147. L’original n’a pas été conservé, mais une version abrégée a subsisté grâce à Bartolomé de Las Casas.

6 Lettre aux rois catholiques sur le troisième voyage aux Indes (1498), dans Christophe Colomb, La découverte de l’Amérique, op. cit. , t. 2, p. 217-218.

7 Dans la Lettre des rois catholiques à Christophe Colomb sur le bon succès de son premier voyage (1493), les souverains espagnols estiment que Colomb ne doit pas tarder à repartir vers la terre dont il est le découvreur, voir Christophe Colomb, La découverte de l’Amérique , op. cit ., t. 1, p. 330. Le succès de l’entreprise fut d’autant plus grand que son projet était considéré comme irréalisable, voir la lettre de Pierre Martyr à Jean Borromée du 14 mai 1993, ibid ., p. 331, et celle du premier octobre 1493 à l’archevêque de Braga, où il dit : « La moitié du monde ne nous restera plus cachée », ibid ., p. 334.

8 « Les exploits des navigateurs anglais du XVI e  siècle semblent avoir été hantés par la figure de Colomb et par le spectre de cette rencontre originelle, inimaginable et donc fantasmée, entre le civilisé catholique et le civilisé païen. Tout récit d’exploration anglais semble ainsi frappé du sentiment tragique de cette secondarité », Frédéric Regard (dir.), De Drake à Chatwin. Rhétoriques de la découverte , Lyon, ENS Éditions, 2007, p. 21.

9 Christophe Colomb, Lettre à Santangel [février-mars 1493], La découverte de l’Amérique, op. cit ., t. 1, p. 305.

10 Ibid ., p. 307.

11 Ibid ., p. 309.

12 Tzvetan Todorov, La conquête de l’Amérique, op. cit ., p. 18.

13 Ibid ., p. 20.

14 Christophe Colomb, Lettre à Santangel, op. cit ., p. 309.

15 Ibid ., p. 311.

16 Le roi du Portugal demanda à deux Indiens amenés par Colomb d’illustrer, en disposant des fèves sur une table, les îles proches de leur pays. D’après Las Casas, il s’écria : « Oh ! Homme de peu de connaissance ! Pourquoi as-tu laissé échapper une entreprise de si grande importance ? », Bartolomé de Las Casas, Histoire des Indes , Paris, Seuil, 2002, t. 1, p. 506.

17 Christophe Colomb, Lettre à Santangel, op. cit ., p. 309.

18 Id., Lettre aux rois catholiques, op. cit. , p. 320.

19 Ibid. , p. 321.

20 Ibid ., p. 310.

21 Ibid ., p. 311. Dans une lettre écrite à la même période, Colomb confirme cette idée : « Les gens que j’ai laissés là-bas étaient suffisants pour soumettre toute cette île sans risque », Lettre aux rois catholiques [4 mars 1493], ibid. , p. 322. Lors de son deuxième voyage, Colomb ne trouva personne en vie parmi les trente-neuf hommes restés aux Indes.

22 Ibid ., p. 313.

23 Ibid ., p. 322.

24 Ibid ., p. 311, et encore : « Je n’ai pas trouvé de monstres », ibid ., p. 311.

25 Id., La découverte de l’Amérique , op. cit ., t. I, p. 259.

26 Ibid ., p. 162.

27 Pierre d’Ailly, Imago Mundi , trad. du latin par Edmond Buron, Gembloux, Duculot, 1930, vol. 1, chap. 12, « Des régions inhabitables », p. 241. Cette édition présente le texte latin et sa traduction française avec les notes en marge de Christophe Colomb. Sur la figure et l’œuvre de Pierre d’Ailly, je renvoie à Alice Lamy, La pensée de Pierre d’Ailly. Un philosophe engagé au Moyen Âge , Paris, Champion, 2013.

28 Le cardinal français mentionne « des êtres dont il est difficile de dire s’ils sont des hommes et des bêtes, selon l’expression du bienheureux Augustin », ibid ., p. 241. Il écrit également : « Augustin atteste qu’on rencontre dans ces parages [les régions extrêmes du Septentrion et du Midi] des figures tellement monstrueuses qu’il est impossible de discerner si elles sont d’humains ou de bêtes », ibid ., t. 2, p. 529.

29 Les pygmées d’Inde « ne dépassent pas une taille de trois sphitames, c’est-à-dire trois fois trois quarts de pied », Pline l’Ancien, Histoire naturelle , VII, 2, Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 2013, p. 317.

30 « Quel que soit l’endroit où naît un homme, c’est-à-dire un être animé raisonnable et mortel, même s’il possède un corps étrange pour nos sens, par sa forme, sa couleur, ses mouvements, sa voix, quels que soient la force, les éléments et les qualités de sa nature, aucun fidèle ne doit douter qu’il tire son origine du seul premier homme », Augustin, La cité de Dieu , op. cit ., XVI, 8, p. 661.

31 « […] il ne doit pas nous sembler absurde qu’il y ait, dans les nations, certains peuples de monstres comme il y a dans l’ensemble du genre humain quelques individus monstrueux », ibid ., p. 663.

32 Pierre d’Ailly, Imago Mundi , op. cit ., p. 141.

33 Ibid. , p. 241-243.

34 Juan Gil (dir.), El libro de Marco Polo anotado por Cristóbal Colón , Madrid, Alianza Editorial, 1987, p. VIII.

35 Ibid ., p. 127 et 141.

36 Christophe Colomb, La découverte de l’Amérique, op. cit. , t. 1, p. 293. Au paradis terrestre était située la source de certains fleuves en Orient, lesquels ne manquent pas de richesses : « L’Euphrate est aussi un fleuve de la Mésopotamie, prenant sa source dans le Paradis terrestre ; très riche en pierres précieuses ce fleuve passe par le centre de la Babylonie », Pierre d’Ailly, Imago Mundi , op. cit ., t. 2, chap. 56 « Des fleuves du Paradis terrestre », p. 471. Colomb apostille : « Le fleuve Euphrate, le plus riche en pierres précieuses », ibid ., n. 418.

37 Christophe Colomb, Lettre aux rois catholiques , op. cit ., p. 319.

41 Margherita Azzari, Leonardo Rombai (dir.), Amerigo Vespucci e i mercanti viaggiatori fiorentini del Cinquecento , Florence, Firenze University Press, 2013 ; Consuelo Varela, Colombo e i fiorentini , Florence, Vallecchi, 1991 ; Id., « Amerigo Vespucci e i mondi iberici », dans Francesca Cantù (dir.), Scoperta e conquista di un Mondo Nuovo , Rome, Viella, 2007. Sur les controverses historiographiques, nous renvoyons à Leandro Perini, « Due fiorentini nell’oceano Atlantico : Amerigo Vespucci e Giovanni da Verrazzano », dans Leonardo Rombai (dir.), Il mondo di Vespucci e Verrazzano : geografia e viaggi. Dalla Terrasanta all’America , Florence, Olschki, 1993, p. 125-157 ; Luciano Formisano, « Le lettere di Amerigo Vespucci e la “questione vespucciana“ : bilancio di un trentennio », dans Giuliano Pinto, Leonardo Rombai, Claudia Tripodi (dir.), Vespucci, Firenze e le Americhe , Florence, Olschki, 2014, p. 269-283, et Vittoria Chegai, « Amerigo allo specchio della critica moderna. I riflessi di 500 anni di ricerca storica, geografica e letteraria », ibid ., p. 285-299.

42 Amerigo Vespucci, Mundus Novus , dans Le Nouveau Monde. Les voyages d’Amerigo Vespucci (1497-1504) , éd. J.-P. Duviols, Paris, Changeigne, 2005, p. 145.

43 « Lettre du 18 juillet 1500, envoyée de Séville à Lorenzo di Pierfrancesco de Medici, à Florence », Le Nouveau Monde , op. cit ., p. 76.

44 Ibid ., p. 77.

45 « Je tournai à droite et j’orientai mon esprit / vers l’autre pôle, et j’y vis quatre étoiles / que seuls les premiers êtres avaient vues » [Io mi volsi a man destra, e posi mente / All’altro polo, e vidi quattro stelle / Non viste mai, fuor che alla prima gente], Purgatoire , I. Le caractère « prophétique » attribué à ce passage du poète italien est évoqué par Voltaire, qui commente : « Ce n’est que par un hasard assez bizarre que le pôle Austral et ces quatre étoiles se trouvent annoncés dans le Dante. Il ne parlait que dans un sens figuré ; son poème n’est qu’une allégorie perpétuelle. Ce pôle, chez lui, c’est le Paradis terrestre ; ces quatre étoiles, qui n’étaient connues que des premiers hommes, sont les quatre vertus cardinales, qui ont disparu avec les temps d’innocence », Essai sur les mœurs , Paris, Bordas, 1990, t. 2, chap. 141, p. 307.

46 « […] le poète, avec ces quatre étoiles, veut décrire le pôle de l’autre firmament et je ne doute pas que ce qu’il dit soit la vérité, car j’ai remarqué quatre étoiles qui formaient comme une amande et qui avaient peu de mouvement », Le Nouveau Monde , op. cit ., p. 9.

47 Ibid ., p. 79.

48 Sur la construction « tardive » de la découverte de l’Amérique, voir Bartolomé Bennassar, Lucile Bennassar, 1492. Un monde nouveau ? , Paris, Perrin, 2013.

49 Ibid ., p. 84.

50 Ibid ., p. 133.

51 Le Nouveau Monde , op. cit ., p. 83.

53 Ibid ., p. 84.

54 Ibid ., p. 85.

56 Ibid ., p. 86.

58 Ibid ., p. 88.

59 Ibid ., p. 89.

60 Ibid ., p. 90.

61 Ibid ., p. 190.

62 Ibid ., p. 91.

63 Le Nouveau Monde , op. cit ., p. 140.

64 Ibid ., p. 139.

65 Ibid ., p. 113.

66 Ibid ., p. 162.

67 Ibid ., p. 112.

68 Ibid ., p. 120.

69 Ibid ., p. 122.

70 Ibid ., p. 141.

71 Ibid ., p. 143.

72 Ibid ., p. 141.

73 Ibid ., p. 186.

74 Ibid ., p. 87.

77 Le Nouveau Monde , op. cit .

78 Ibid ., p. 138.

79 Ibid ., p. 185.

80 « Cette île qui est presque ronde et doit avoir vingt lieues de circonférence, est aujourd’hui et a toujours été peuplée d’Indiens, non pas de géants, mais comme les autres ; je n’ai rencontré personne, ni à l’époque ni ensuite, qui ait vu ces fameux géants, et j’ignore ce qu’ils sont devenus, mais je sais que depuis lors nous appelons ces îles îles des Géants, j’ignore pourquoi, et j’ignore également s’il y en avait dans les cinq autres », Bartolomé de Las Casas, Histoire des Indes , op. cit ., t. II, p. 28.

81 Thomas Lodge, écrivain ayant pris part au deuxième voyage de Thomas Cavendish (1591- 1593), raconte : Touching the place where I wrote this, it was in those straits christened by Magellan ; in which place to the southward, many wondrous isles, many strange fishes, many monstrous Patagons, withdrew my senses , Philip Edwards (éd.), Cavendish, Hudson, Ralegh, Last Voyages. The Original Narratives , Oxford, Clarendon Press, 1988, p. 121.

82 Maximilianus Transilvanus, Des Îles moluques , op. cit ., p. 887.

84 Maximilianus Transilvanus, Des Îles moluques , op. cit .

85 Ibid ., p. 891.

86 Ibid ., p. 893.

87 Ibid ., p. 893-894.

88 Ibid ., p. 894.

89 Voir infra .

90 Ibid ., p. 894-895.

91 Les voyageurs « ne pouvaient égaler leurs pas de géants, même en courant », ibid ., p. 895. Magellan cherche sans succès à « s’emparer de l’un de ces géants pour le ramener à l’empereur en raison du caractère extraordinaire de la chose », ibid ., p. 895.

92 Pierre Martyr, l’un des premiers historiens du Nouveau Monde, qui, comme Transilvanus, recueille le témoignage de quelques membres de l’équipage du Victoria à son arrivée, décrit les habitants du golfe de San Julián comme des « nomades, sans résidence fixe, sans lois et d’une très haute stature », Au souverain Pontife Adrien, sur le tour du monde , dans Xavier de Castro (dir.), Le voyage de Magellan (1519-1522), op. cit ., p. 924. Voir aussi Pierre Martyr, De orbe novo decades , Rosanna Mazzacane, Elisa Mangioncalda (dir.), Gênes, Università di Genova, 2005, V, 7, 19, t. 2, p. 645 ; les indigènes du golfe sont « très vifs, rapides à la course, bien conformés et de bon aspect », Journal de bord du voyage de Magellan [par Francisco Albo], dans Xavier de Castro (dir.), Le voyage de Magellan (1519-1522), op. cit ., p. 674 ; Fernando de Oliveira, « Les hommes de ce pays sont grands comme ceux d’Allemagne ou des pays nordiques », manuscrit de Leyde, p. 767 ; « Dans ces lieux d’hivernage vivaient des sortes de sauvages : les hommes y sont hauts de 9 et 10 empans [1,80 et 2 m], fort bien faits de corps », Voyage & navigation de Ferdinand de Magellan depuis Séville jusqu’à Maluco en l’an 1519  [carnet de voyage dit « Du pilote génois », attribué à Leone Pancaldo], dans ibid ., p. 737 ; « Nos hommes rapportèrent que c’était un peuple de haute taille : il y en avait un qui de visage semblait jeune mais dont le corps dépassait déjà 15 empans [3 m] », Ginés de Mafra, Livre qui traite de la découverte & de l’origine du Détroit qui porte le nom de Magellan , chap. VII, dans ibid. , p. 709 ; « Ils étaient en effet si grands que le plus petit d’entre eux était plus grand qu’aucun Castillan, quelque grand qu’il fût », Antonio de Herrera y Tordesillas, Historia general de las Indias , dans ibid ., p. 972.

93 Antonio Pigafetta, Navigation & découvrement de l’Inde supérieure & Iles de Maulucque où naissent les clous de girofle, faite par Antonio Pigafetta, vicentin et chevalier de Rhodes, commençant en l’an 1519 , dans Le voyage de Magellan , op. cit ., p. 90.

94 Antonio Pigafetta, Navigation & découvrement de l’Inde supérieure & Iles de Maulucque, op. cit. , p. 95.

96 Ibid ., p. 97.

98 Ibid ., p. 98.

99 Ibid ., p. 99.

100 Ibid ., p. 101. Setebos fait partie d’une liste de vocables de la langue patagonne transcrite dans la chronique de Pigafetta, qui signale : « Tous ces vocables se prononcent en la gorge, pour ce qu’ainsi ils les prononcent. Me dit ces vocables ce géant que nous avions sur le navire […] », ibid ., p. 113. Le mot sera repris dans La Tempête de Shakespeare, voir Le voyage de Magellan , op. cit ., p. 360, note.

101 « Le capitaine appela cette manière de gens Pathaghoni  », ibid ., p. 103 ; « cette terre nommée Patagoni  », ibid ., p. 104 ; « nous appelâmes ledit détroit Pathagonico  », ibid ., p. 110.

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books . Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Couverture Foucault, les Pères, le sexe

Foucault, les Pères, le sexe

Autour des Aveux de la chair

Philippe Büttgen, Philippe Chevallier, Agustín Colombo et al. (dir.)

Couverture Les ambivalences de Nietzsche

Les ambivalences de Nietzsche

Types, images et figures féminines

Scarlett Marton

Couverture Le beau et ses traductions

Le beau et ses traductions

Les quatre définitions du beau dans le Hippias majeur de Platon

Couverture Figures du moi et environnement naturel au xviiie siècle

Figures du moi et environnement naturel au xviii e  siècle

Jean-Luc Guichet

Couverture Des nouveautés très anciennes

Des nouveautés très anciennes

De l’esprit des lois et la tradition de la jurisprudence

Stéphane Bonnet

Couverture Liberté, un mot spécieux

Liberté, un mot spécieux

Le jeu d’un concept

Nestor Capdevila

Couverture La notion de jouissance chez Spinoza

La notion de jouissance chez Spinoza

Essai de reconstruction conceptuelle

Juan Vicente Cortés

Couverture Spinoza après Bourdieu

Spinoza après Bourdieu

Politique des dispositions

Jacques-Louis Lantoine

Une épistémologie de l’exploration ( xvi e  -  xviii e  siècle)

Simón Gallegos Gabilondo

Couverture Foucault(s)

Foucault(s)

Jean-François Braunstein, Daniele Lorenzini, Ariane Revel et al. (dir.)

Couverture Spinoza à l’œuvre

Spinoza à l’œuvre

Composition des corps et force des idées

Chantal Jaquet

Couverture Lumière, matérialisme, morale

Lumière, matérialisme, morale

Autour de Diderot

Colas Duflo (dir.)

Accès ouvert freemium logo

Accès ouvert freemium

PDF du chapitre

Édition imprimée

Ce livre est cité par

  • Giusti, Emanuele. (2021) From the Field to the Bookshop. Shaping Persepolis in the Early 18th century. Cahiers François Viète . DOI: 10.4000/cahierscfv.408

Merci, nous transmettrons rapidement votre demande à votre bibliothèque.

Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books . Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

La syntaxe de l’email est incorrecte.

Le captcha ne correspond pas au texte.

Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

Référence numérique du chapitre

Référence numérique du livre

Accueil

La Boutique

christophe colomb voyage accompli

► Les webdossiers Capes et Agrégation

► la question d’histoire du concours de l’ ens,        livres         revues,        bandes dessinées         expositions,        cinéma         portraits,         les classiques, nouveau l'histoire n°519.

christophe colomb voyage accompli

►  Découvrez ce numéro

Nouveau numéro collection.

christophe colomb voyage accompli

► NOUVEAU L'Atlas historique mondial

► l'atlas historique de la france, ► l'atlas historique de la terre, ►  accédez aux cartes.

En poursuivant votre navigation sur les sites du groupe Sophia Publications, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des services et contenus personnalisés.

En savoir plus OK

image

  •  LANGUE FRANÇAISE
  •  DICTIONNAIRES BILINGUES
  •  TRADUCTEUR
  •  CONJUGATEUR
  •  ENCYCLOPÉDIE
  •  CUISINE
  •  FORUM
  •  JEUX
  •  LIVRES
  • Suivez nous:    
  • EN ES DE IT

Le deuxième voyage de Christophe Colomb (1493-1496)

Le deuxième voyage de Christophe Colomb (1493-1496)

Christophe Colomb embarque le 25 septembre 1493 pour son deuxième voyage à travers l'océan Atlantique. A la tête d'une flotte de dix-sept navires, il atteint la Dominique le 3 novembre, puis touche Marie-Galante, les Saintes et la Guadeloupe. Il revient en Espagne en 1496.

  • Petite section
  • Moyenne section
  • Grande section
  • Première STMG
  • Première ST2S
  • Terminale STMG
  • Terminale STI2D
  • Terminale ST2S
  • Mathématiques
  • Enseignement moral et civique
  • Physique-chimie
  • Révisions Réviser une notion
  • Lexique Trouver la définition d'un mot
  • Se connecter
  • Créer un compte

Les récits de voyage à l'époque des grandes découvertes

I. un peu d'histoire, 1. la découverte de l'amérique, 2. les grands découvreurs, 3. les récits de voyage, ii. caractéristiques générales, 1. le genre, 2. le narrateur, iii. la description de pays inconnus, 1. la précision géographique, 2. les comparaisons, 3. les portraits, 4. l'émerveillement, iv. le récit d'une conquête, 1. de nouveaux territoires, 2. l'exploitation des nouvelles terres, 3. les liens avec les autochtones.

IMAGES

  1. Educational infographic : Les voyages de Christophe Colomb

    christophe colomb voyage accompli

  2. les 4 voyages de colomb aux caraibes» Info ≡ Voyage

    christophe colomb voyage accompli

  3. Les Voyages De Christophe Colomb Carte Avec Les Itinéraires Marqués Des

    christophe colomb voyage accompli

  4. Une carte montrant les quatre voyages prises par Christophe Colomb

    christophe colomb voyage accompli

  5. Les voyages de Christophe Colomb

    christophe colomb voyage accompli

  6. Christophe Colomb

    christophe colomb voyage accompli

VIDEO

  1. Omotunde Sur Christophe Colomb

  2. L'ATLANTIQUE

  3. La tête dans les montagnes (100% ride)

  4. CMA CGM CHRISTOPHE COLOMB Southampton

  5. Christopher Columbus: Journey to the Unknown

  6. Le voyage de Christophe Colomb, 1492 (chat memes édition)

COMMENTS

  1. Quels sont les 4 voyages de Christophe Colomb

    De 1492 à 1504, Christophe Colomb traversa l'océan Atlantique à quatre reprises…pensant arriver en Asie. Retour sur ces voyages qui ont ouvert la voie à la triste colonisation de l'Amérique par les Européens. Esther Buitekant Publié le 20/03/2023 à 9h30. Sauvegarder l'article.

  2. Les voyages de Christophe Colomb, 1492-1504

    Lundi 30 avril 2018. 1492, la date gravée dans le marbre des livres d'histoire, est le fruit d'une accumulation d'erreurs de calcul. Relisant Aristote, Marco Polo et Pierre d'Ailly, Colomb multiplie les faux calculs et prévoit d'atteindre le Japon au terme d'un voyage de 750 lieues (4 440 km), soit une distance quatre fois inférieure à la réalité…

  3. Christophe Colomb

    modifier Christophe Colomb (en ligure: Cristoffa Combo ; en italien: Cristoforo Colombo ; en espagnol: Cristóbal Colón), né en 1451 sur le territoire de la république de Gênes et mort le 20 mai 1506 à Valladolid , est un navigateur génois au service des Rois catholiques , Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon , célèbre pour avoir selon la formulation traditionnelle, mais ...

  4. COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506)

    De nombreux colons (330) s'embarquent avec lui. Au cours de ce troisième voyage, avant de rejoindre Hispaniola, il réalise une découverte décisive : celle du continent sud-américain, à l'embouchure de l'Orénoque.

  5. Christophe Colomb : biographie, origine et voyages

    L'envers et l'histoire des voyages de Colomb. Ce qu'on retient surtout de Colomb c'est la fameuse découverte des Amériques, pourtant des horreurs se cachent derrière ses voyages. Pendant trois années, l'explorateur organise le pillage et la soumission au tribut des autochtones. Se servant du prétexte de l'anthropophagie des ...

  6. Christophe Colomb : sa biographie, ses voyages, 1492 ...

    par La rédaction. Qui est Christophe Colomb, grand explorateur, qui posa le pied en Amérique mais qui fut persuadé jusqu'au bout d'être en Asie ? Maxisciences vous raconte tout. ©. À lire plus...

  7. Christophe Colomb en italien Cristoforo Colombo espagnol Cristóbal

    . Navigateur génois, découvreur de l'Amérique (Gênes 1450 ou 1451-Valladolid 1506). Christophe Colomb. Colomb est considéré, à juste titre, comme l'initiateur des Temps modernes, et son voyage de 1492 fait incontestablement de lui le plus grand navigateur de tous les temps. Famille. Son père est tisserand puis marchand de vin. Formation.

  8. Vue synoptique des quatre voyages de Christophe Colomb

    Au service des monarques catholiques espagnoles Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, le navigateur effectuera quatre voyages vers les Amériques de 1492 à 1504. Le tableau suivant en présente une vue synoptique. Voyage.

  9. Voyages de Christophe Colomb

    1492 - 1504. Personnages. Christophe Colomb. Amerigo Vespucci. Contexte. Crédit image : L. Prang & Co., Boston, 1893. À la fin du XV e siècle, les explorations et découvertes maritimes se multiplient en Afrique, et le monde est tourné vers la découverte d'une Asie fantasmée.

  10. Christophe Colomb

    Colomb effectua quatre voyages dans la région des Caraïbes, explorant Cuba, Amérique centrale, Amérique du Sud, Porto Rico, les îles Vierges, la République dominicaine, Haïti, les îles des Bahamas et d'autres entre 1492-1504: Premier voyage : 1492-1493. Deuxième voyage : 1493-1496. Troisième voyage : 1498-1500. Quatrième voyage : 1502-1504.

  11. Premier voyage de Christophe Colomb

    Sommaire. 1 Préparation du voyage transatlantique. 2 Premier voyage de Christophe Colomb. 2.1 Voyage vers les Iles Canaries. 2.2 L'aventure vers l'Ouest. 2.3 Premiers contacts avec un nouveau continent. 3 Les autres voyages de Christophe Colomb. 4 Vikiliens pour compléter sur les voyages de découverte. 5 Source.

  12. Un navigateur européen et ses découvertes : Christophe Colomb

    Le projet de Christophe Colomb, jugé déraisonnable par ses contemporains, change le cours de l'histoire : la découverte de Nouveau-Monde apporte la richesse pour l'Espagne qui entre au XVI e siècle dans son âge d'or. Elle fait surtout basculer le centre de gravité de l'Europe de la mer Méditerranée à l'océan Atlantique.

  13. Le grand voyage de Christophe Colomb : 1492, la découverte de l

    Christophe Colomb est né en 1451 à Gênes, un grand port du Nord de l'Italie. Le XVe siècle, c'est une période historique marquée par de grandes découvertes ! Christophe, lui, veut être marin pour connaître les moindres confins du monde. Il se demande qu'est-ce qui existe d'autre autour de l'Europe ? Il consacre son existence à la ...

  14. 25 septembre 1493 : pour son deuxième voyage, Colomb met le cap sur les

    Le navigateur et explorateur génois Christophe Colomb est revenu de sa première exploration -découverte du Nouveau Monde (1492-1493)- en héros. Il est reçu triomphalement par les Rois...

  15. Le premier voyage de Christophe Colomb 1492-1493

    Dossier : Les Grandes Découvertes. Un exemple de carte animée. Le premier voyage de Christophe Colomb 1492-1493. Cette carte fait partie d'un ensemble de 17 cartes animées portant sur Les Grandes Découvertes.

  16. Christophe Colomb

    Date de publication : Décembre 2022. Auteur : Lucie NICCOLI. Contexte historique. La célébration de Christophe Colomb au XIX e siècle.

  17. Découverte de l'Amérique : en 1492 par Christophe Colomb

    DECOUVERTE AMERIQUE - En 1492, Christophe Colomb, à la tête d'une expédition espagnole pour atteindre les Indes, accoste sur une île des Caraïbes. Se croyant en Asie, il ne se doute pas qu'il a découvert le "nouveau monde". Sommaire. Le résumé. La date exacte. Christophe Colomb. Et les Vikings ? L'Amérique du Nord. L'Amérique du Sud.

  18. Le dernier voyage de Christophe Colomb (1502-1504)

    Larousse. Lors de son quatrième et dernier voyage à travers l'océan Atlantique, Christophe Colomb atteint le 30 juillet 1502 la côte du Honduras. Toujours en quête d'un passage vers la Chine, il longe l'Amérique centrale, avant de rentrer en Espagne en 1504.

  19. Les mondes du voyageur

    Texte intégral. COLOMB : DÉCOUVRIR DES POPULATIONS ASIATIQUES. 1 D'innombrables ouvrages historiques et biographiques ont été consacrés à Christophe Colomb et à la genèse de la question du « voyage au Levant par le Ponant 1 ».

  20. Le troisième voyage de Christophe Colomb (1498-1500)

    Christophe Colomb entame son troisième voyage à travers l'océan Alantique le 30 mars 1498. Le 5 août, il débarque sur le continent américain pour la première fois. Arrêté pour malversations, il est reconduit en Espagne en octobre 1500.

  21. Les voyages de Christophe Colomb, 1492-1504

    Carte : Les voyages de Christophe Colomb, 1492-1504 | lhistoire.fr. Lors de son premier voyage, il atteint les Bahamas, Cuba et Haïti (qu'il baptise Hispaniola). Il n'a rien vu des cités d'or promises ou de Cathay (la Chine) et Cipango (le Japon), mais l'accueil à son retour est enthousiaste et il repart rapidement.

  22. Le deuxième voyage de Christophe Colomb (1493-1496)

    Larousse. Christophe Colomb embarque le 25 septembre 1493 pour son deuxième voyage à travers l'océan Atlantique. A la tête d'une flotte de dix-sept navires, il atteint la Dominique le 3 novembre, puis touche Marie-Galante, les Saintes et la Guadeloupe. Il revient en Espagne en 1496.

  23. Les récits de voyage à l'époque des grandes découvertes

    « Vos Altesses décideront ce que l'on doit y faire et me le feront savoir, ce qui sera accompli avec l'aide de la Sainte Trinité, en toute diligence, et en sorte que Vos Altesses soient bien servies et satisfaites. » (Christophe Colomb, Lettre aux Rois catholiques sur le troisième voyage en Inde, 1498)