N° 61–2022: En route vers la Lune : la mission lunaire Artemis I débute

16 November 2022

À 07:47 CET (06:67 GMT, 01:47 heure local), la mission Artemis I a amorcé son voyage vers la Lune : la nouvelle fusée de la NASA s’est élancée du centre spatial Kennedy Space Center en Floride, mettant le vaisseau Orion et son module de service européen en orbite terrestre.

Le vaisseau a tourné autour de la Terre pendant 2 heures avant d’être propulsé vers la Lune. Orion et tous les systèmes fonctionnent comme prévu et le vaisseau a donc entamé son voyage de 10 jours vers notre satellite naturel.

La fusée Space Launch System de la NASA est la plus puissante jamais construite. Elle a été conçue pour que le vaisseau spatial Orion puisse transporter des astronautes, ainsi que les modules Gateway, vers la Lune. Le vol d’essai Artemis I s’effectue sans passagers, mais les trois prochains vaisseaux spatiaux sont en cours de production, avec des équipements fournis par plus de 20 entreprises réparties dans dix pays européens.

« Le module de service européen et le vaisseau spatial Orion sont le fruit de décennies de collaboration exceptionnelle entre l’ESA et la NASA » déclare Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA.

« Des télescopes Hubble et Webb, du satellite d’observation terrestre Sentinel-6, à la Station Spatiale Internationale et maintenant à Artemis, l’ESA est fière d’être le partenaire privilégié de la NASA et, avec ce lancement, de participer ensemble au retour de l’Homme sur la Lune. »

L’ESA a conçu et supervisé le développement du module de service d’Orion, la partie du vaisseau spatial qui fournit l’air, l’électricité et la propulsion. Tout comme un moteur de locomotive tire des wagons de passagers et fournit de l'énergie, le module de service européen amène maintenant Orion jusqu'à la Lune, avant de le ramener vers la Terre.

« Nous avons annoncé notre collaboration sur Orion et le module de service européen en 2013. Bien que le lancement d’aujourd’hui soit un temps fort de la mission, il marque seulement le début de la mission Artemis I et de nos ambitions lunaires, affirme David Parker, directeur de l’exploration humaine et robotique.

Au cours des prochaines années, nous assisterons au décollage de plusieurs modules européens pour construire la station internationale Lunar Gateway et nous verrons les astronautes de l’ESA s’aventurer plus loin de la Terre que jamais, puisqu’un Européen se posera sur la Lune d’ici à la fin de la décennie. »

Aller-retour vers la Lune

Lors de la mission Artemis I, Orion et le module de service européen effectueront une mission de 26 jours vers la Lune avant de revenir vers la Terre. Ils passeront environ une semaine en orbite autour de la Lune : le module de service européen allumera ses 33 moteurs pour maintenir le vaisseau sur sa trajectoire et dans une position qui lui permette de capter les rayons du soleil sur quatre panneaux solaires longs de 7 mètres.

Le module de service européen permet aussi au vaisseau de maintenir une température adéquate et il contient les réservoirs de carburant pour les moteurs. Lors des futures missions Artemis, le module de service européen fournira l’air et l’eau aux astronautes travaillant dans le module d’équipage Orion.

Tout au long de la mission, le personnel basé à l’ESTEC - le centre technique de l’ESA aux Pays-Bas- sera prêt à prodiguer son expertise et ses connaissances approfondies du module de service européen au centre principal de contrôle de la mission, situé au Centre Spatial Johnson à Houston aux États-Unis.

La mission Artemis I s’achèvera par un amerrissage dans l’Océan Pacifique, aux larges des côtes de Californie aux États-Unis. Le module de service européen se séparera et se consumera dans l’atmosphère, peu avant que le module Orion réservé à l’équipage ne retombe dans l’océan.

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La NASA a révélé les noms des astronautes qui seront les premiers à retourner sur la Lune

La nomination par la nasa de l’équipage de la mission artemis ii est une étape cruciale pour ce programme spatial qui enverra pour la première fois depuis cinquante ans des humains sur la lune... et sera un marchepied pour aller sur mars..

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Fin 2024, quatre astronautes placés dans une capsule au sommet du Space Launch System, que l’on voit ici à l’occasion d’un vol d’essai effectué en novembre, s’envoleront pour la mission Artemis II, qui durera dix jours et consistera en un survol de la Lune. Avec la nomination des membres d’Artemis II, c’est la première fois en plus de cinquante ans que la NASA dévoile un équipage lunaire.

La NASA a sélectionné les quatre astronautes qui, pour la première fois en cinq décennies, embarqueront pour un périple que seules vingt-quatre personnes ont jamais effectué : un tour de Lune avant de retourner sur Terre. La nouvelle mission lunaire de l’agence spatiale américaine, Artemis II, comptera parmi son équipage la première femme, la première personne noire et la première personne non américaine à quitter l’orbite terrestre basse.

Dès novembre 2024, les astronautes de la NASA Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Koch, mais aussi Jeremy Hansen de l’Agence spatiale canadienne (ASC), s’élanceront pour une mission de dix jours. L’équipage, qui comprend trois pilotes et une ingénieure a été chargé de tester la nouvelle capsule lunaire de la NASA, Orion, pour son premier vol habité.

« Nous allons porter votre enthousiasme, vos aspirations, vos rêves avec nous sur cette mission, Artemis II : votre mission », a déclaré Christina Koch lors de l’événement organisé à l’occasion de cette annonce au Centre spatial Lyndon B. Johnson de la NASA à Houston, au Texas.

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En 2014, durant sa mission à bord de la Station spatiale internationale, Reid Wiseman, commandant d’Artemis II, a enregistré près de treize heures de sorties extravéhiculaires.

Artemis II suivra un parcours similaire à celui de la mission Apollo 8 en 1968, premier vol habité vers la Lune. Après le lancement, les astronautes se retrouveront à plus de 400 000 km de la Terre, tourneront autour de la Lune et boucleront leur trajectoire en forme de huit pour revenir sur Terre. Leur trajet permettra à la NASA de préparer la mission Artemis III, une mission habitée qui doit déposer des humains à la surface de la Lune et dont le lancement n’aura pas lieu avant fin 2025.

« Nous sommes ici aujourd’hui avec pour mission de présenter l’équipage d’Artemis II au monde : quatre noms, quatre explorateurs, quatre de mes amis qui répondent à l’appel pour, une fois de plus, se propulser hors de la Terre et se frayer un chemin autour de la Lune », a déclaré lors de l’annonce le chef du Bureau des astronautes de la NASA, Joe Acabá, qui a participé à la sélection de l’équipage. « Ce vol sera exigeant, mais nous faisons face à ce défi avec l’assurance que les personnes qui travaillent à nos côtés sont à la hauteur de la tâche. »

L’annonce faite le 3 avril marque une nouvelle étape pour Artemis, le programme lunaire de la NASA, dont l’objectif est d’envoyer la première femme et la première personne non blanche sur la surface de la Lune et d’établir une présence lunaire afin de se préparer aux missions martiennes. Malgré des retards, des déboires techniques et des dépassements de budget, Artemis a engrangé un succès majeur avec le  lancement d’Artemis I en novembre dernier  : un vol d’essai non habité mais crucial. L’équipage d’Artemis II sera le premier à voler à bord du Space Launch System (SLS), fusée de 98 m de hauteur, et à bord de la capsule Orion.

Si Apollon et Artémis sont frère et sœur dans la mythologie grecque, Apollo et Artemis diffèrent considérablement en tant que programmes lunaires. Le programme Apollo a vu le jour dans un contexte de compétition géopolitique, la course à l’espace entre les États-Unis et l’Union soviétique. Celle-ci a pris fin avec Apollo 11 et les vols vers la Lune ont cessé moins de quatre ans plus tard.

Avec Artemis, la NASA poursuit un objectif de long terme : s’aventurer au-delà de la Terre pour y rester. À l’inverse d’Apollo, qui ciblait la région équatoriale de la Lune, l’objectif d’Artemis est d’explorer le pôle sud de notre satellite, où des régions plongées dans une pénombre permanente recèlent des dépôts de sol lunaires riches en glace. De futures missions pourraient exploiter cette ressource pour produire de l’eau, de l’oxygène et du carburant pour fusée.

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En août, avant le lancement d’Artemis I, vol d’essai non habité du Space Launch System et de la capsule Orion, des astronautes et des candidats astronautes des États-Unis et du Canada se sont rassemblés devant la rampe de lancement. Contrairement à Apollo, Artemis embarquera des astronautes non américains.

Artemis cherche également à envoyer un groupe plus divers d’explorateurs humains sur la Lune. Les astronautes des missions Apollo étaient tous des hommes blancs américains, pour la plupart pilotes d’essai dans l’armée. Les astronautes éligibles pour les missions Artemis représentent un spectre plus diversifié du point de vue du genre, de l’ethnicité et du corps de métier.

Pour rendre possible une exploration continue au-delà de la Terre, l’agence spatiale américaine collabore avec d’autres pays et s’appuie sur le secteur privé. Des parties cruciales du matériel, comme le module de service d’Orion, qui héberge son moteur principal et des panneaux solaires, proviennent de partenaires internationaux européens, canadiens et japonais. La NASA a également courtisé des entreprises privées pour le transport d’équipements, d’instruments scientifiques et même de ses astronautes jusqu’à la surface de la Lune.

« Nous choisissons de retourner sur la Lune, puis ensuite d’aller sur Mars, et nous allons le faire ensemble », a lancé Bill Nelson, l’administrateur de la NASA.

DES COMBINAISONS DE VOL BLEUES

Les quatre astronautes d’Artemis II qui monteront dans la capsule Orion apporteront chacun des années d’expérience à leur mission et révèlent la diversité actuelle du Corps des astronautes de la NASA.

Le commandant de la mission,  Reid Wiseman , âgé de 47 ans, est capitaine dans l’U.S. Navy et pilote d’essai accompli sur des appareils avancés comme le  F-35 Lightning II . En 2014, il a effectué une mission de 165 jours dans la Station spatiale internationale et a été chef du Bureau des astronautes de la NASA de décembre 2020 à novembre 2022. Dans le cadre de ses fonctions, Reid Wiseman a sélectionné des équipages pour des missions, mais il ne pouvait y participer lui-même. Il a repris du service en vol deux jours avant le lancement d’Artemis I, juste à temps pour prendre part au processus de sélection pour Artemis II.

Reid Wiseman  a confié que son « ambition [de devenir astronaute] a été scellée » lorsqu’il a assisté à son premier lancement de navette spatiale en 2001 depuis le bord d’une route à Cocoa Beach, en Floride. « Rien n’est plus grisant que de regarder la machine la plus complexe sur Terre accélérer vers sa cible », s’est-il souvenu.

Quand on lui a demandé de réfléchir aux risques du voyage spatial lors d’une  interview donnée avant un vol de la NASA en 2014, il a répondu que « la question ne se pos[ait] même pas […] Y aller et amener l’humanité plus loin qu’elle n’a jamais été, c’est tout vu. »

Comment est née notre Lune ?

Le pilote de la mission,  Victor Glover , qui a 46 ans, est pilote d’essai et a manié des avions dernier cri avec la Navy pendant plus de vingt-et-un ans. Quand on l’a admis dans le Corps des astronautes en 2013, ce natif de Pomona, en Californie, était attaché parlementaire au Sénat américain dans le cadre d’un programme de la Navy. Victor Glover a été pilote et commandant en second de Crew-1 , mission conjointe de la NASA et de SpaceX dont l’objectif était d’acheminer des astronautes vers la Station spatiale internationale. Dans le cadre de cette mission, il a passé 168 jours en orbite de novembre 2020 à mai 2021.

« C’est bien plus que les quatre noms qui ont été annoncés, nous devons fêter ce moment de l’histoire humaine », a-t-il déclaré lors de l’annonce. « Artemis II est plus qu’une mission vers la Lune et puis s’en va. C’est davantage qu’une mission qui doit avoir lieu avant que nous envoyions des humains à la surface de la Lune ; c’est la prochaine étape dans le périple qui emmènera l’humanité sur Mars. »

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Victor Glover, pilote d’Artemis II, a passé 168 jours en orbite durant sa mission à bord de la Station spatiale internationale de novembre 2020 à mai 2021, et a réalisé quatre sorties extravéhiculaires.

La spécialiste de mission  Christina Koch , 44 ans, est ingénieure électricienne de formation. Elle est née à Grand Rapids, dans le Michigan, et a grandi à Jacksonville, en Caroline du Nord. Après un passage au Goddard Space Flight Center (GSFC) de la NASA, elle a vécu durant une année à base antarctique américaine Amundsen-Scott. Elle a ensuite travaillé au Laboratoire de physique appliquée (APL) de l’Université Johns-Hopkins, où elle a contribué à l’élaboration d’instruments pour la mission Juno de la NASA, puis dans des bases scientifiques administrées par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

De mars 2019 à février 2020, Christina Koch a effectué une mission de 328 jours à bord de la Station spatiale internationale : le plus long vol réalisé par une femme à l’heure actuelle. En octobre 2019, Christina Koch et l’astronaute Jessica Meir, une de ses collègues de la NASA, ont effectué les premières sorties extravéhiculaires exclusivement féminines. Christina Koch a souligné « combien il est magnifique qu’en tant qu’espèce, qu’en tant qu’humanité, nous entreprenions cela maintenant, que nous ayons décidé que c’est important », dans un entretien accordé à National Geographic au mois de novembre.

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Durant sa mission record de 328 jours à bord de la Station spatiale Internationale de mars 2019 à février 2020, Christina Koch, spécialiste de mission d’Artemis II, a contribué à des centaines d’expériences scientifiques en apesanteur.

Autre première pour un vol spatial habité, un non-Américain volera au-delà de la basse orbite terrestre. L’ASC va construire un bras robotique avancé pour une petite station spatiale répondant au nom de Getaway qui orbitera autour de la Lune. En échange, les États-Unis ont accepté d’embarquer un astronaute canadien sur Artemis II.

Cette place et cet honneur historique reviendront au spécialiste de mission d’Artemis II,  Jeremy Hansen , membre de la classe d’astronautes conjointe de la NASA et du CSA de 2009. Colonel des Forces armées canadiennes et pilote de chasse, ce Canadien de 47 ans est membre du Corps des astronautes. Il a officié au centre de contrôle de mission de la Station spatiale internationale et, en 2017, il a supervisé une classe de treize astronautes candidats de la NASA et de l’ASC ; il s’agit du premier Canadien à occuper cette fonction. Mais Jeremy Hansen n’est jamais allé dans l’espace, ce qui fait d’Artemis II une mission particulièrement symbolique pour lui.

« Je n’ai pas souvenir d’une période de ma vie où je n’aie voulu devenir astronaute », confiait-il dans  une vidéo de l’ASC retraçant son parcours de vie . « Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été fasciné par l’exploration spatiale. J’ai regardé une photo de Neil Armstrong debout sur la Lune, et je voulais voir ce que cela ferait de quitter cette planète, de la regarder de là-haut. »

UNE SEMAINE ET DEMI POUR FAIRE UN TOUR DE LUNE ET REVENIR

Ces quatre astronautes embarqueront pour une mission de  dix jours environ autour de la Lune avant de revenir sur Terre. Après son lancement depuis le sommet de la fusée SLS, plus puissante que la Saturn V des missions Apollo, l’équipage tournera autour de la Terre deux fois à bord de la capsule Orion. Leur première orbite ne durera que 90 minutes ; la seconde, une ellipse de 42 heures, emmènera Orion de 320 à 96 000 km de la Terre.

Durant la seconde orbite, l’équipage mettra Orion à l’épreuve : la capsule devra s’approcher et s’éloigner de l’étage supérieure du SLS pour s’entraîner à des manœuvres d’amarrage dont les futures missions auront besoin. Ils vérifieront également les moyens d’entretien artificiel de la vie de la capsule. Une fois qu’Orion aura reçu son certificat de santé, elle pourra entamer son trajet de quatre jours vers la Lune. Quand Orion survolera la face cachée de notre satellite, l’équipage se trouvera à une  altitude de 4 500 km environ au-dessus de la surface lunaire .

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Jeremy Hansen, ici en compagnie du Premier ministre canadien Justin Trudeau et de sa fille Ella Grace lors d’une visite d’un centre de l’Agence Spatiale Canadienne en 2019, sera le premier non-Américain à sortir de l’orbite terrestre basse.

L’équipage de la mission Artemis II entamera ensuite un nouveau voyage de quatre jours pour revenir sur Terre. Comme pour Apollo 8, cette partie du circuit consistera en une trajectoire dite de « retour libre », ce qui signifie que la capsule n’aura pas besoin d’allumer ses moteurs pour se propulser. Après une descente enflammée dans l’atmosphère à plus de 40 000 km/h, Orion amerrira dans l’océan Pacifique près des côtes américaines et mexicaines.

Cette semaine et demi à bord d’Orion sera tout sauf une partie de plaisir pour l’équipage. Aucun humain n’a jamais volé à bord d’Orion auparavant, et la mission est conçue pour pousser les capacités de la capsule. Par exemple, tout au long du vol, l’équipage devra faire de l’exercice physique pour produire de hautes quantités de CO 2 et de la vapeur d’eau afin de tester les systèmes de maintien artificiel de la vie d’Orion.

Mais l’équipage aura à relever d’autres défis. Par exemple, le maintien d’un rythme de sommeil convenable nécessitera de bons pare-soleils et de la volonté. En effet, Orion n’échappera aux rayons du Soleil que deux fois : durant la première orbite autour de la Terre et en passant derrière la Lune.

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La NASA teste d’ores et déjà la façon dont les équipages des missions Artemis vont fonctionner sur la Lune : en octobre 2022, les astronautes Zena Cardman (à gauche) et Drew Feustel (à droite) ont travaillé dans un environnement simulant les conditions lunaires dans un champ volcanique de l’Arizona.

L’équipage d’Artemis II devra aussi composer avec un isolement inédit pour le 21 e siècle, car il se trouvera à plus de 400 000 km du reste de l’humanité. La bonne entente de l’équipage sera essentielle. Cependant, Artemis II aura un accès privilégié à la Terre par comparaison avec Apollo. Orion volera avec un  système de communication laser qui devrait octroyer à la capsule assez de bande passante pour permettre des transferts de données rapides ; et peut-être des appels vidéo en temps réel.

Ce vol lunaire est la prochaine étape critique des missions Artemis, mais c’est loin d’être le dernier. Quarante-et-un astronautes de la NASA sont actuellement éligibles pour des missions lunaires, et une nouvelle classe est en formation. La NASA a ébauché des plans jusqu’à Artemis VIII au moins. L’affectation d’un équipage à Artemis II rend les ambitions lunaires de la NASA d’autant plus tangibles, en particulier pour les personnes qui donneront le coup d’envoi de la mission.

« Nous sommes au bord du formidable précipice d’une nouvelle ère », s’est réjouie Christina Koch. 

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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  • Exploration spatiale

Mission Artémis : le décollage de la fusée vers la Lune de nouveau reporté

La Nasa a annoncé, samedi, un nouveau report du décollage de la fusée vers la Lune à cause d'une fuite de carburant détectée à quelques heures du décollage de la mission. Une nouvelle date de lancement est à déterminer.

Publié le : 03/09/2022 - 10:45 Modifié le : 03/09/2022 - 22:58

Le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa vers la Lune a de nouveau été annulé, samedi 3 septembre, au dernier moment, pour la deuxième fois en moins d'une semaine , faisant subir un nouveau retard au lancement du programme américain Artémis, qui doit permettre aux humains de retourner sur cet astre.

La Nasa ne retentera pas de lancement dans les jours qui viennent, a déclaré plus tard un responsable, sans annoncer de nouvelle date pour le moment.

La période de tir qui se termine mardi "n'est plus sur la table", a déclaré lors d'une conférence de presse Jim Free, administrateur associé à la Nasa.

Cinquante ans après la dernière mission Apollo, ce nouveau programme phare doit permettre d'établir une présence humaine durable sur la Lune, permettant ensuite de s'en servir comme tremplin vers Mars.

Le lancement de la première mission test Artémis 1, sans astronaute à bord, était initialement prévu à 14 h 17 heure locale (18 h 17 GMT), avec une fenêtre de tir de deux heures, depuis le centre spatial Kennedy, en Floride. 

Mais les équipes de la Nasa ont échoué à résoudre un problème de fuite de carburant, qui s'est déclenché au moment des opérations de remplissage des réservoirs de la fusée. Peu après 11 h, la directrice de lancement, Charlie Blackwell-Thompson, a pris la décision d'annuler.

"L'annulation est absolument la bonne décision", a réagi auprès de journalistes l'astronaute Victor Glover, présent sur place. Avec ces tests à répétition, qui permettent de mieux comprendre ce nouveau véhicule, "la confiance des gens devrait augmenter, pas baisser", a-t-il soutenu.

Hydrogène inflammable

La Nasa va devoir analyser tous les paramètres avant de se prononcer sur une nouvelle date. Elle avait préalablement indiqué qu'après mardi, la fusée devrait quoiqu'il arrive retourner dans son bâtiment d'assemblage, afin de subir des tests devant être réalisés périodiquement. Une opération chronophage.

"Ils vont évaluer s'il y a encore une possibilité maintenant", a déclaré le patron de la Nasa, Bill Nelson, sur la retransmission vidéo de l'agence. Sinon, "ce sera un décollage en Octobre", a-t-il dit, précisant qu'il s'agirait plutôt de la mi-octobre, car un équipage doit s'envoler au début du mois pour la Station spatiale internationale.

La fusée orange et blanche SLS, qui aurait dû connaître son baptême de l'air samedi, est en développement depuis plus d'une décennie, pour devenir la plus puissante du monde.

Peu avant 6 h heure locale, le feu vert avait été donné pour commencer le remplissage des réservoirs de la fusée avec son carburant cryogénique - hydrogène et oxygène liquides ultra-froids.

Mais vers 7 h 15, une fuite a été détectée au pied de la fusée, au niveau du tuyau par lequel passe l'hydrogène liquide, hautement inflammable, jusqu'au réservoir. Malgré plusieurs tentatives, elle n'a pas pu être réparée.

Lundi, lors d'une première tentative, le lancement avait également été annulé au dernier moment à cause de problèmes techniques, dont une fuite similaire qui avait elle pu être surmontée.

Six semaines dans l'espace

Artémis 1 doit permettre de vérifier que la capsule Orion, au sommet de la fusée, est sûre pour transporter à l'avenir des astronautes.

Grâce à ce nouveau vaisseau, l'agence spatiale américaine entend renouer avec l'exploration humaine lointaine, la Lune étant 1 000 fois plus éloignée que la Station spatiale internationale.

Le voyage doit durer environ six semaines au total. Orion s'aventurera jusqu'à 64 000 kilomètres derrière la Lune, soit plus loin que tout autre vaisseau habitable jusqu'ici.

L'objectif principal d'Artémis 1 est de tester le bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit. A son retour dans l'atmosphère terrestre, il devra supporter une vitesse de 40 000 km/h et une température moitié aussi chaude que celle de la surface du Soleil.

Au total, le vaisseau doit parcourir quelque 2,1 millions de kilomètres jusqu'à son amerrissage dans l'océan Pacifique.

Alunissage en 2025

Le succès complet de la mission serait un soulagement pour la Nasa, qui tablait à l'origine sur un premier lancement en 2017 pour SLS, et aura investi d'ici fin 2025 plus de 90 milliards de dollars dans son nouveau programme lunaire, selon un audit public. 

Le nom Artémis a été choisi d'après une figure féminine, la sœur jumelle du dieu grec Apollon -- en écho au programme Apollo, qui n'a envoyé sur la surface lunaire que des hommes blancs, entre 1969 et 1972.

Cette fois, la Nasa souhaite permettre à la première personne de couleur et la première femme de marcher sur la Lune.

La prochaine mission, Artémis 2, emportera en 2024 des astronautes jusqu'à la Lune, sans y atterrir. Cet honneur sera réservé à l'équipage d'Artémis 3, en 2025 au plus tôt. La Nasa souhaite ensuite lancer environ une mission par an.

Il s'agira alors de construire une station spatiale en orbite lunaire, baptisée Gateway, et une base sur la surface de la Lune.

Là, la Nasa veut tester les technologies nécessaires à l'envoi de premiers humains pour un aller-retour vers Mars. Un tel voyage, qui durerait plusieurs années, pourrait être tenté vers la fin de la décennie 2030. 

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La fusée SLS décolle.

À l’aube d’un retour sur la Lune avec les missions Artemis

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Astrophysicien, chargé de recherches prospectives, Mines Paris - PSL

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Dimitri Chuard does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

Mines Paris provides funding as a member of The Conversation FR.

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L’année 2022 marque une étape importante dans le retour sur la Lune. En effet, la première mission du nouveau programme lunaire américain, Artemis, doit décoller lundi 29 août. Quel sera le déroulé de la mission? Quels sont les enjeux techniques et économiques de ce grand projet spatial qui s’étalera sur toute la décennie ?

La mission Artemis I verra le premier décollage du nouveau lanceur géant de la NASA, le SLS ( Space Launch System ). Prévu à l’origine pour fin 2016, le programme fait face à d’importants retards. En avril dernier encore, le dernier grand test avant lancement, le wet dress rehearsal , a révélé plusieurs problèmes techniques, notamment liés au remplissage des réservoirs en oxygène et en hydrogène liquides, et la NASA a dû renvoyer le lanceur dans son bâtiment d’assemblage pour réparation. Un nouvel essai a eu lieu en juin 2022 sur le pas de tir 39B du centre spatial Kennedy, en Floride - ce qui a permis de valider le lancement de lundi.

Il faut dire que le SLS est un objet technique particulièrement complexe. Avec ses 70 tonnes et presque 100 mètres de haut, il sera le lanceur le plus puissant jamais construit, surpassant l’emblématique Saturn V qui conduisit 24 astronautes américains vers la Lune entre 1968 et 1972.

Trois étapes pour retourner sur la Lune

Au sommet du SLS est placé le vaisseau Orion, dans lequel, à terme, voyageront les astronautes. Orion reprend l’architecture de son grand frère, le module Apollo, mais avec des dimensions plus importantes. Ainsi, quatre astronautes pourront faire le voyage vers la Lune lors de chaque mission, contre trois à l’époque d’Apollo.

Vue d’artiste du vaisseau spatial Orion, qui pourra accueillir quatre astronautes

Mais dans un premier temps, c’est un vaisseau Orion vide qui sera lancé par le SLS afin de tester l’ensemble des étapes de la mission. Il restera en orbite autour de la Lune plusieurs jours afin de permettre aux ingénieurs de la NASA de vérifier ses performances. Grâce aux moteurs de son module de service construit par l’Agence spatiale européenne, il reprendra ensuite le chemin de la Terre, afin de tester les étapes critiques de rentrée dans l’atmosphère et d’amerrissage.

Si cette répétition générale est concluante, un premier vol avec équipage suivra lors de la mission Artemis II, prévue pour l’instant pour la mi-2024. Comme leurs prédécesseurs d’Apollo 8, les quatre astronautes de la mission survoleront la Lune mais ne s’y poseront pas. Il faudra donc attendre Artemis III pour voir le véritable retour d’un équipage à la surface de notre satellite. Après avoir quitté Orion pour alunir à bord du HLS ( Human Landing System ), deux astronautes, dont la première femme à marcher sur la Lune, séjourneront près d’une semaine à la surface, soit plus du double du record établi lors des missions Apollo. Prévue pour 2025, la mission pourrait toutefois connaître plusieurs années de retard selon le dernier rapport de l’inspecteur général de la NASA .

En parallèle, une station spatiale, la Gateway, sera assemblée en orbite autour de la Lune à partir de la fin 2024. Beaucoup plus petite que la station spatiale internationale (ISS), elle s’appuiera sur un partenariat similaire entre agences spatiales américaine, européenne, japonaise et canadienne, mais cette fois sans la Russie . À terme, au moins trois astronautes européens devraient ainsi séjourner à bord de cette station en orbite lunaire dont l’un des modules est d’ailleurs déjà en construction en France .

Rester dans la durée

La Gateway constitue l’une des grandes différences entre les programmes Artemis et Apollo. En offrant un point de transit et un lieu d’expérimentation entre la Terre et la Lune, elle est présentée comme un ingrédient de la pérennisation du retour sur la Lune. Car la NASA a bien compris qu’il y avait un enjeu fort à aller au-delà d’un retour symbolique et ponctuel sur la Lune, la course ayant déjà été remportée il y a plus de cinquante ans. Comme le soulignait l’astrophysicien américain John Horack en 2019 , les motivations du retour sur la Lune sont aujourd’hui moins géopolitiques qu’économiques. Les accords Artemis, que la France vient de rejoindre , prévoient par exemple explicitement la possibilité d’ extraire des ressources de la Lune , bien que la viabilité des modèles économiques associés soit encore loin d’être démontrée .

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L’agence spatiale américaine encourage aussi la création d’un écosystème commercial autour de la Lune. Dans le cadre du programme Commercial Lunar Payload Services (CLPS), les acteurs privés sont ainsi financés pour construire des vaisseaux capables de se poser sur la Lune et y déposer des instruments ou des robots pouvant eux aussi être développés par des sociétés privées. Les atterrisseurs lunaires des sociétés Intuitive Machines et Astrobotic Technology seront les premiers à tenter la manœuvre, en principe d’ici la fin de l’année 2022.

Avec la même logique, le HLS qui déposera les astronautes sur la Lune a lui aussi été sous-traité à un partenaire privé, SpaceX. La société d’Elon Musk ne se contente d’ailleurs pas d’être un prestataire de services et développe en parallèle ses propres projets. Elle a par exemple annoncé avoir vendu un billet au milliardaire japonais Yusaku Maezawa pour un vol touristique en orbite autour de la Lune, plus simple et moins cher qu’un alunissage . Annoncé à l’origine pour l’année prochaine, il est peu probable que les délais soient tenus étant donné les récentes déconvenues que rencontre SpaceX dans le développement de son nouveau lanceur Starship.

Un nouvel élan international

S’installer dans la durée, tel est aussi l’enjeu pour les deux seules autres puissances spatiales à avoir réussi un alunissage : la Russie et la Chine. Si la Russie est un acteur historique de la course à la Lune, comme les États-Unis, la Chine a fait un rattrapage remarqué en posant pour la première fois un atterrisseur sur la face cachée de la Lune en 2019 , et en réalisant avec succès un retour de roches lunaires sur Terre en 2020 .

Read more: Retour des humains sur la Lune: Artemis, figure de proue d’une compétition globale

La Chine et la Russie ont annoncé en 2021 vouloir s’associer pour construire une station orbitale, l’ International Lunar Research Station (ILRS), prévue pour le début des années 2030. D’ici là, plusieurs missions robotiques sont prévues, notamment Chang’e 6 côté chinois et Luna 25 côté russe. Le nom de cette dernière mission, prévue pour cet automne , s’inscrit dans la continuité du programme soviétique Luna, dont Luna 24 était depuis 1976 la dernière représentante. D’autres pays, l’Inde, la Corée du Sud, les Émirats arabes unis et le Japon , prévoient également des missions à destination de la Lune dans les prochains mois.

À plus long terme, l’idée derrière le programme Artemis est de réutiliser les développements réalisés pour un premier voyage vers la planète Mars à l’horizon 2040. Il faut pourtant rappeler que les défis que pose un voyage habité vers Mars sont sans commune mesure avec ceux du programme Artemis qui, malgré un coût pour la NASA approchant les 100 milliards de dollars , est encore loin de permettre une installation pérenne sur la Lune. Faire de notre satellite une destination en soi, voilà donc le défi que les acteurs du spatial devront relever bien avant d’espérer atteindre la planète rouge.

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Voyage autour de la Lune en 2024 La NASA annoncera l’identité des quatre astronautes le 3 avril

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA, ARCHIVES VIA AGENCE FRANCE-PRESSE

La capsule Orion, photographiée avec la Lune et la Terre en arrière-plan

(Washington) La NASA a promis jeudi qu’elle annoncerait le 3 avril le nom des quatre astronautes qui se rendront autour de la Lune l’année prochaine, dans le cadre de la mission Artémis 2.  

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Ils seront les premiers êtres humains à voyager jusqu’à la Lune depuis la dernière mission Apollo, en 1972, soit il y a plus d’un demi-siècle.  

L’équipage sera composé « de trois Américains et d’un Canadien », a déclaré Bill Nelson, le patron de la NASA.  

La date de lancement est pour l’instant prévue en novembre 2024, avait dit plus tôt dans la semaine un responsable de l’agence spatiale américaine.  

Les quatre astronautes embarqueront dans la fusée SLS de la NASA, la plus puissante du monde à l’heure actuelle. Ils prendront place au sommet de cette fusée dans la capsule Orion, qui se détachera une fois dans l’espace et les emmènera jusqu’à la Lune – sans y atterrir. Une fois de retour, ils amerriront dans l’océan.  

La mission durera une dizaine de jours.

La Lune est située 1000 fois plus loin de la Terre que la Station spatiale internationale (ISS), où la NASA a des astronautes en permanence.  

La fusée SLS n’a pour l’instant volé qu’une seule fois, lors de la mission Artémis 1. Elle avait alors propulsé la capsule Orion vide jusqu’à la Lune, lors d’une mission test d’un peu plus de 25 jours. La capsule était revenue sur Terre avec succès en décembre.  

Tous les astronautes « actifs » (ils sont actuellement 41) sont officiellement éligibles pour faire partie d’Artémis 2. Mais le processus de sélection est gardé ultra-secret.  

Fin août dernier, le chef du bureau des astronautes de l’époque, Reid Wiseman, avait déclaré rechercher avant tout une expertise technique et un esprit d’équipe chez les heureux élus. Il a depuis quitté son poste et fait partie des astronautes éligibles.  

Le nouvel astronaute en chef, Joe Acaba, vient tout juste de le remplacer et est en première ligne dans le processus décisionnel.

Les astronautes non choisis pourront se consoler en espérant être sélectionnés pour Artémis 3, qui sera la première mission à atterrir sur la Lune.

Elle est officiellement prévue pour fin 2025, même si le calendrier est à ce stade très incertain.  

Les combinaisons spatiales pour cette troisième mission, développées par l’entreprise américaine Axiom Space, seront présentées la semaine prochaine à Houston, au Texas.  

Jeudi, Bill Nelson s’exprimait à l’occasion de l’annonce du projet de budget de Joe Biden. Ce budget comprend 27,2 milliards de dollars pour la NASA, une augmentation d’un peu plus de 7 % par rapport à l’année précédente.  

Société La NASA reporte la mission Artemis II sur la Lune

La nasa reporte la mission artemis ii sur la lune.

Les astronautes de la mission Artemis II, qui a été reportée à septembre 2025. Le Canadien Jeremy Hansen se tient à gauche de la photo.

La NASA a annoncé mardi qu’elle reporte de près d’un an la mission lunaire Artemis II, à laquelle participe l’astronaute canadien Jeremy Hansen , le temps de résoudre des problèmes techniques.

La mission était initialement prévue pour novembre de cette année, mais elle sera reportée à septembre 2025.

L’agence spatiale américaine a fourni mardi une mise à jour sur le calendrier de la prochaine mission autour de la Lune. La NASA a décidé du report en raison d’un certain nombre de problèmes techniques et pour permettre plus de temps de préparation.

La mission ultérieure, Artemis III, qui fera atterrir des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis plus de 50 ans, a été retardée quant à elle au moins jusqu’en septembre 2026. La NASA a déjà précisé qu’une femme et une « personne de couleur » feraient partie de cette mission au pôle Sud de la Lune.

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L’administrateur de la NASA, Bill Nelson, a décrit le programme Artemis comme « incroyablement différent » des expéditions précédentes de la NASA. « Nous rappelons à tout le monde que la sécurité est notre priorité absolue, a-t-il déclaré lors d’une conférence téléphonique. Et pour donner aux équipes d’Artemis plus de temps pour relever les défis liés aux premiers développements, aux opérations et aux intégrations, nous allons donner plus de temps sur Artemis II et III. »

La mission Artemis II implique un survol lunaire, une manoeuvre en boucle autour de la face cachée de la Lune, avant de revenir sur Terre.

Il s’agira du premier voyage spatial du Canadien Jeremy Hansen, aux côtés des vétérans astronautes de la NASA Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Koch. Ce sera aussi le premier vol habité de la capsule Orion et la première mission vers la Lune depuis la dernière mission Apollo en 1972.

M. Hansen, 47 ans, de London, en Ontario, sera aussi le premier « non-Américain » à voyager au-delà de l’orbite terrestre basse. Une autre astronaute du Canada, Jenni Gibbons, 35 ans, de Calgary, a été nommée « substitut » en novembre pour remplacer au besoin M. Hansen, qui a été affecté en avril dernier.

« Les membres d’Artemis II seront les premiers humains à contempler de leurs yeux la face cachée de la Lune, a déclaré Jim Free, administrateur associé de la NASA. Je ne peux qu’imaginer toutes les photos et tous les enregistrements qu’ils rapporteront pour capturer ces moments, mais aussi pour éclairer notre compréhension de la Lune. »

Échec de « Peregrine »

La nouvelle du report de la mission est arrivée à peine une heure après qu’une entreprise de Pittsburgh a abandonné sa propre tentative de faire atterrir son vaisseau spatial sur la Lune, en raison d’une fuite de carburant qui a mis fin à la mission.

Lancé lundi dans le cadre du programme lunaire commercial de la NASA, l’atterrisseur « Peregrine » de la société Astrobotic Technology devait servir d’éclaireur aux futurs astronautes. Une entreprise de Houston tentera sa chance avec son propre atterrisseur le mois prochain.

Fin novembre 2022, la NASA a lancé Artemis I, un vaisseau spatial Orion sans équipage qui a tourné autour de la Lune avant de revenir sur Terre.

Les responsables ont souligné mardi un certain nombre de problèmes avec la capsule Orion, notamment un problème de circuits et un problème de batterie essentiel aux systèmes environnementaux et de survie. Ils ont également déclaré que des tests et des analyses supplémentaires étaient nécessaires après que l’Artemis I a perdu de manière inattendue des couches de son bouclier thermique.

Les responsables de la NASA ont déclaré que l’équipage continue de travailler d’arrache-pied pour connaître les systèmes, surveiller et fournir des informations sur le matériel du vaisseau spatial. En décembre, M. Hansen déclarait à La Presse canadienne que l’équipage s’entraînait et apprenait un nouveau métier avec de nouveaux systèmes.

« Nous avons probablement plus de points d’interrogation que vous ne l’imaginez, et c’est parce qu’il s’agit d’un programme de test et de développement. Au fond, on va aussi vite que possible », a déclaré M. Hansen.

Jim Free a assuré de son côté que la NASA s’engageait « à lancer le plus sûrement possible nos amis et collègues en mission », mais « lorsque nous serons prêts ».

La mission Artemis IV, qui sera la première mission d’assemblage de la station lunaire « Gateway », est toujours prévue pour septembre 2028. Le petit avant-poste lunaire qui orbitera autour de la Lune comprendra une contribution canadienne, le « Canadarm 3 ».

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NASA’s Voyager Team Focuses on Software Patch, Thrusters

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NASA Mission Update: Voyager 2 Communications Pause

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NASA's Voyager Will Do More Science With New Power Strategy

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Edward Stone Retires After 50 Years as NASA Voyager's Project Scientist

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Voyager, NASA's Longest-Lived Mission, Logs 45 Years in Space

Voyager 1 distance from earth, voyager 1 distance from sun, voyager 1 one-way light time, voyager 1 cosmic ray data, voyager 2 distance from the earth, voyager 2 distance from the sun, voyager 2 one-way light time, voyager 2 cosmic ray data, what's happening now.

This artist's concept shows NASA's Voyager spacecraft.

Since November 2023, NASA’s Voyager 1 spacecraft has been sending a steady radio signal to Earth, but the signal does not contain usable data.

Engineers are working to resolve an issue with one of Voyager 1’s three onboard computers, called the flight data system (FDS).

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The efforts should help extend the lifetimes of the agency's interstellar explorers.

Screenshot of the video 'Voyager at 40: Keep Reaching for the Stars'.

Download the Voyager 40th Anniversary posters.

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Les premiers pas

Du Journal de la Surface Lunaire d'Apollo édité par Eric M. Jones et Ken Glover Transcription et commentaire droit d'auteur © 1995-2011 par Eric M. Jones . Traduction française droit d'auteur © 2011 par René et Lorraine Cantin . Tous droits réservés. Dernière révision le 16 novembre 2011.

Dans la transcription d'Apollo 17, le commentaire de Gene Cernan dit que, selon son expérience, l'atterrissage d'un avion à réaction sur un porte-avions la nuit est plus difficile que l'atterrissage du LM. Certes, pour le LM, il avait beaucoup d'aide de la Terre; la visibilité était bonne et il n'y avait aucun vent ou des vagues pour déplacer la cible. Pourtant, le LM était un engin expérimental et le véhicule que Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont atterri était seulement le quatrième qui n'eut jamais volé. Et, bien sûr, aucun atterrissage sur un porte-avions n'avait jamais eu tout à fait la connotation historique d'Apollo 11, de même qu'aucun atterrissage sur un porte-avions n'eu été effectué devant une si grande audience. Des milliards de gens écoutaient littéralement au fur et à mesure que tout cela se déroulait.

(Le premier LM a volé lors de la mission d'essai non habité d'Apollo 5, et les deux autres ont volé sur Apollo 9 et 10. Voir chapitre: Construire avec l'expérience .)

En deçà de 50,000 pieds au-dessus de la Lune, Apollo 11 était peu différent de 10. Armstrong et Aldrin, et le pilote du module de commande Mike Collins ont eu un lancement impeccable de la Terre, un long vol sans incident vers la Lune, et une mise à feu nominale de leur moteur pour se mettre en orbite lunaire. Comme ils passent au-dessus de la mer de la Tranquillité pour la première fois, Armstrong a fait remarquer que « les photos et les cartes ramenées par Apollo 8 et 10 nous ont donné un très bel aperçu où regarder ici. Cela ressemble beaucoup aux images, mais la différence c'est comme de regarder un match de football sur place, et de le regarder à la télé, il n'y a pas de substitut que d'être ici en ce moment. » Lors de cette première orbite, le site d'atterrissage prévu était encore lui-même dans l'obscurité, et ce n'est qu'à leur quatrième passage - pendant les vérifications du LM ( 4.9 Mo extrait vidéo , produit par Gary Neff) – qu'Aldrin a rapporté l'avoir vu de la fenêtre du LM.

Choix du site d'atterrissage

« Quand j'ai entendu dire qu'ils donnaient l'objectif du site d'Apollo 8 à Apollo10, je suis allé voir Tom Stafford et lui ai dit : “Tu sais Tom, ce n'est vraiment pas le moyen le plus efficace pour préparer Apollo 11. D'abord, nous avons déjà vu le site d'Apollo 8, certes en orbite haute (60 milles d'altitude), et nous en sommes sortis avec une certaine confiance qui était acceptable. Deuxièmement, si nous ciblons Apollo 10 pour certifier le prochain site à l'Ouest (les sites d'atterrissages certifiés étaient espacés d'environ 12 degrés – à peu près la distance que la ligne du lever de Soleil bouge en 24 heures - dans le cas où il y avait un retard de lancement et que vous ne voulez pas avoir à attendre un mois entier), le fait qu'Apollo 10 va passer une journée supplémentaire en orbite veut dire qu'au moment où vous êtes prêt à quitter la Lune, le Soleil sera levé sur le troisième site. Ainsi, à la fin de la mission Apollo 10, nous aurons trois options pour Apollo 11.” Ce fut mon argument de base. Et Tom a aimé l'idée.»

« Alors, j'ai travaillé un peu plus sur les détails et ai commencé à promouvoir l'idée jusqu'en haut de la chaîne de commandement. Une des personnes que nous avons informées fut Jerry Hammack, le chef de récupération qui était responsable de la récupération sur Terre. Nous étions coincés quelque part dans nos argumentaires afin d'attirer son attention parce que si nous avions maintenu l'objectif du site d'Apollo 8 pour Apollo 10, nous aurions eu un (lancement) avant le lever du soleil, et un amerrissage en quasi-obscurité. Et il était nerveux à ce sujet. Nous ne savions pas comment nerveux il était, mais cela ne nous semblait pas être une bonne idée pour nous et, en le maintenant sur le site suivant, nous nous retrouvions avec un amerrissage après le lever du soleil dans le Pacifique. Et quand nous avons mis au courant Chris Kraft, la discussion a fait un va-et-vient et, comme j'étais en état d'attente, Jerry dit “Tout cela et un amerrissage de jour, aussi!” Et cela a impressionné Chris et je pense qu'il est devenu alors un défenseur.»

« Mais par la suite, nous l’avons amené à un autre niveau, tard un soir, à George Low et Sam Phillips, qui étaient en ville (Houston), et leur avons donné toute la présentation. Et quand nous avons quitté la salle, George avait mentionné qu'il ne pensait pas que c'était une bonne idée. Sam n'avait pas mentionné l'une ou l'autre, mais a dit que nous étions trop loin en bout de chemin pour changer le bloc de données. Donc, quand Tom et moi avons quitté, nous étions en quelque sorte découragés. Mais le lendemain matin, Tom m'a appelé et m'a dit que George avait changé d'avis. Et j'ai dit, “je pense que Sam Phillips a changé l'avis de George.” Mais, quelle que soit la raison, ils disent d'aller de l'avant et cibler le prochain site d'atterrissage. Et cela a fini par être la Base Tranquility. Quand nous sommes arrivés à Apollo 11, il n'y avait plus de question. Nous savions que nous avions beaucoup de temps à l'arrivée aux environs du limbe (Est), le suivi avait été fait (par Apollo 10), et nous avions vu le site de près (à partir de 9 milles au lieu de 60). Et même, je ne pouvais plus prétendre que nous devrions aller plus à l'Ouest. »

Préparation pour la descente

Pour les huit prochaines heures, Armstrong, Aldrin et Collins se sont préparés pour la descente. Au moment où ils sont disparus derrière la Lune pour la quatorzième fois, ils étaient habillés et séparés , et à quelques minutes de la mise à feu de 30 secondes qui mettrait le LM sur une trajectoire de descente en dessous de 50 000 pieds comme Apollo 10. Collins restera en orbite circulaire 60 milles nautiques au-dessus de la Lune et, à cause de son altitude plus élevée, c'est lui qui a été le premier à reprendre le contact radio avec la Terre. Tout s'était bien passé. Le LM tournerait à temps le coin dans un bref moment.

Il n'y avait pas de sièges dans le LM. Armstrong et Aldrin étaient debout, tenus en place par des sangles élastiques ancrées au plancher. Pendant seize minutes, ils ont regardé par les fenêtres et chronométré le passage des points de repère sous eux (au travers d'une échelle graduée sur la fenêtre d'Armstrong) pour confirmer les données de suivi que Houston recevait. Avec l'aide de Houston, ils ont aussi vérifié et revérifié la santé du LM.

Le premier atterrissage lunaire

Si, comme Cernan suggère, atterrir sur la Lune était plus facile que d'atterrir sur un porte-avions dans la nuit, l'un des nombreux avantages était le fait que le LM était équipé avec ce qui était – dans ces temps - un ordinateur de bord sophistiqué qui s'occupait en grande partie du travail de routine à voler le vaisseau spatial. Durant presque tout le temps, sauf les derniers instants de l'approche finale, voler la trajectoire correctement était une question d'analyse des données de navigation à partir de systèmes inertiels et de radar et ensuite d'ajuster subtilement la poussée et diriger le moteur du LM. C'était une tâche d'effort intense et du travail bien adapté pour un contrôle d'ordinateur. Ce n'est qu'après une étape appelée basculement - lorsque le vaisseau spatial a pivoté de 60 degrés de la verticale à 20 degrés – que le rôle des astronautes est devenu plus important que de surveiller et de sauvegarder.

Plusieurs fois durant la descente, l'ordinateur signalait des alarmes. La trajectoire avait l'air bien, mais plus tard le message “1202” - comme “1201” - n'était pas celui que l'équipage reconnaissait et il y eut quelques secondes intenses jusqu'à ce que Houston transmette par radio «Nous sommes O.K. sur cette alarme. » Ce qui s'est passé est qu'une partie de la mémoire de l'ordinateur était surchargée avec des données superflues du radar de rendez-vous et heureusement, non seulement l'ordinateur avait été programmé de façon à ce qu'il puisse continuer à gérer des tâches hautement prioritaires, mais également, la personne la plus qualifiée qui connaissait l'ordinateur – l'ingénieur Steven Bales – n'a eu besoin que de quelques secondes pour diagnostiquer le problème et recommander que l'atterrissage se poursuive. Plus tard, Bales se tenait à côté de l'équipage lors d'une cérémonie à la Maison Blanche et a été décoré pour sa contribution remarquable à la réussite de la mission.

L'ordinateur de bord accomplissait une variété de tâches lors de la descente et, en plus de l'engorgement des données imprévues du radar, il y avait aussi des pertes agaçantes liées à l'ordinateur dans les communications avec la Terre. Le LM était équipé d'antennes “omnidirectionnelles” à faisceaux larges, mais un taux élevé de transmission de données ne pouvait être atteint que grâce à l'utilisation d'une antenne orientable à faisceaux étroits. C'était le travail de l'ordinateur de maintenir correctement l'orientation du vaisseau spatial afin que l'antenne à gain élevé puisse maintenir le blocage avec la Terre. L'ordinateur avait été programmé pour éviter certaines orientations qui forceraient l'antenne à regarder au travers du LM et, par conséquent, perdre la force du signal de telle sorte que le “braquage ” avec la Terre serait perdu. Cependant, l'ordinateur s'est fait implanter une “carte” inexacte du LM et la perte de signal a été un problème répétitif tout au long de la descente. Parce que le point précis d'atterrissage n'était pas critique pour cette première mission, tout ce dont Houston avait besoin était suffisamment d'informations pour être certain que le vaisseau spatial fonctionnait bien et, au travers l'utilisation combinée des antennes omnidirectionnelles et les relais par voix de Collins dans le module de commande, une communication adéquate a été maintenue.

Les alarmes de programme et les ratées dans les communications étaient gênantes, mais à tout autre égard, l'ordinateur du LM et le système de navigation ont fonctionné à merveille. À huit minutes et trente secondes de la mise à feu, l'ordinateur a pivoté le LM presque à la verticale et Armstrong a obtenu son premier gros plan sur l'endroit où l'ordinateur allait les emmenés. Ils étaient à environ 5 000 pieds et à environ 20 000 pieds à l'Est de celui-ci. Comme prévu, ils avaient suffisamment de carburant pour cinq minutes de plus de vol. Chacun des astronautes avait, en face d'eux une petite fenêtre triangulaire à double vitrage. Sur la surface interne de chaque vitre de la fenêtre d'Armstrong, il y avait une longue échelle verticale graduée en degrés et à angle droit avec celle-ci, une échelle horizontale semblable, mais plus courte. Au basculement, Armstrong s'est positionné de telle sorte que les échelles verticales soient alignées, et Aldrin lui lisait les données de l'ordinateur qui indiquaient où il devait regarder sur l'échelle pour trouver à quel endroit l'ordinateur avait prévu l'atterrissage. En principe, s'il n'aimait pas l'endroit, il pourrait actionner le contrôleur à main vers l'avant ou l'arrière ou de côté et de ce fait dire à l'ordinateur de déplacer la cible d'un petit peu vers la direction indiquée. Comme planifié, Aldrin devait donner à Armstrong un “angle” toutes les quelques secondes jusqu'à ce que, à une altitude d'environ cinq cents pieds, l'échelle sur la fenêtre perde son utilité et Armstrong pris complètement le contrôle pour la descente finale.

Cependant, une fois qu'Aldrin lui avait donné un angle d'objectif initial, Armstrong s'est rendu compte que bien que l'équipe de sélection du site avait choisi une étendue plane au sol, l'analyse d'état logique de guidage durant la période d'Apollo 11 n'était pas aussi perfectionnée qu'elle l'aurait été pour les missions subséquentes, le sort et l'ordinateur amenaient le LM dans un champ de rochers sur la bordure Nord-Est d'un cratère de la taille d'un terrain de football. Nulle part sur la Lune il n'y a des cratères de cette taille à plus de quelques kilomètres de distance et, pour ce premier atterrissage, les ingénieurs de vol de la NASA n'étaient pas encore prêts pour régler la trajectoire d'approche à mieux que d'environ huit kilomètres à l'Est ou à l'Ouest de la cible et à environ deux kilomètres au nord ou au sud. “L'ellipse d'atterrissage” d'Apollo 11 contient des dizaines de cratères d'une centaine de mètres de diamètre ou plus, et le point important est que le LM avait assez de manoeuvrabilité et de propergol de telle sorte qu'Armstrong pourrait éviter même le plus large d'entre eux.

Il n'y avait aucun doute dans l'esprit d'Armstrong à propos d'atterrir dans le champ de rochers. Ce n'était pas primordial qu'il atterrisse le LM parfaitement droit. Une inclinaison d'un maximum de quinze degrés ne causerait aucun problème particulier pour un lancement. Cependant, s'il frappe la tuyère du moteur ou l'un des montants d'atterrissage sur une grosse roche, il y aurait une forte chance de causer des dommages structurels. Deux minutes après le basculement et environ deux minutes avant l'atterrissage, Armstrong a pris des mesures. Il a décidé de suivre une vieille maxime: « Dans le doute, atterrir plus loin. » Pour ce faire, il aurait à survoler le cratère et atterrir bien à l'Ouest de celui-ci, et il n'y avait manifestement pas de raison - ni vraiment beaucoup de temps - pour permettre à l'ordinateur une mise à jour via le contrôleur manuel. L'Indicatif du Point d'Atterrissage ( LPD-landing point indicator ) a été conçu pour un réglage de précision et ce dont Armstrong avait besoin était un grand changement. Alors, il est passé au contrôle manuel, a tangué le LM vers l'avant, et a commencé à le voler comme un hélicoptère. En quelques secondes, il avait ralenti sa vitesse de descente d'à peu près une vingtaine de pieds par seconde à environ trois et a volé le LM à environ 1 100 pieds à l'Ouest au-delà des cratères et des rochers.

Même avec l'aide de l'ordinateur, l'atterrissage d'un LM était une opération délicate, une opération qui exigeait d'innombrables heures d'entraînement dans les simulateurs au sol et dans un disgracieux “châlit volant” appelé - plus formellement - le Véhicule d'Entraînement pour Allunissage Lunaire (LLTV lunar landing training vehicle). Selon Cernan, le LLTV était actuellement plus difficile à piloter que le LM. Il était équipé d'un gros moteur à réaction qui fournissait une poussée suffisante pour contrer les 5/6e de l'attraction terrestre et ce gros moteur – faisant feu plus ou moins droit vers le bas – faisait en sorte que ce simulateur était plus instable que le LM. En effet, lors d'un entraînement, Armstrong a dû s'éjecter de l'un des LLTV. C'était le deuxième de trois simulateurs qui s'est avéré instable et qui se soit écrasé et, comme Cernan rapporte, le simulateur qu'il a volé en préparation d'Apollo 17 était le seul LLTV restant de la flotte originale de quatre. Bien sûr, les longues heures d'entraînement ont porté fruit.

Pendant qu'Armstrong volait le LM vers un bon site d'atterrissage, son attention fut totalement concentrée sur la tâche à accomplir. Aldrin a quasiment fait toute la conversation, et, lui aussi, était au travail. Il lit les données de l'ordinateur à Armstrong, en lui donnant leur altitude, leur vitesse de descente et leur vitesse vers l'avant. À Houston, le directeur de vol Gene Kranz et d'autres membres de l'équipe de soutien dans la Salle de Contrôle de la Mission regardait la télémétrie provenant du LM. Ils ne savaient pas à propos du cratère encore - Armstrong n'en discuterait qu'après l'atterrissage - mais c'était évident que l'atterrissage était plus long que prévu. En effet, à chaque seconde qui s'écoulait, il y avait une préoccupation croissante au sujet de la quantité de carburant qu'il restait. À cause des incertitudes dans les deux cas, les jauges dans les réservoirs et les estimés qui pourraient être faits à partir des données de télémétrie sur la mise à feu du moteur, la quantité de temps restant avant que le carburant soit épuisé était incertain par environ 20 secondes. S'ils se trouvaient trop bas, Kranz aurait à commander un abandon.

Une catastrophe était la dernière chose que l'on voulait pour le premier atterrissage. L'événement lui-même était assez excitant. Finalement, Armstrong a trouvé un endroit qu'il aimait et il a commencé à diminuer sa vitesse vers l'avant et laisser descendre le LM aisément, vers la surface. Comme ils approchaient 75 pieds, Duke a transmis qu'il restait soixante secondes de carburant et, dans la cabine, Aldrin avait déjà vu un voyant avertisseur lui indiquant la même chose. Mais ils étaient proches maintenant et c'était juste une question qu'ils se posent en douceur. Armstrong avait contraint presque la totalité de leur vitesse vers l'avant et maintenant, comme ils commençaient à soulever de la poussière avec l'échappement du moteur, il a demandé à Aldrin de confirmer qu'ils avançaient toujours un peu. Il voulait atterrir sur une surface qu'il pouvait voir en face d'eux, plus tôt que sur un terrain qu'il ne pouvait pas voir derrière eux. Aldrin lui donna la confirmation qu'il voulait, et, huit secondes plus tard, ils ont vu la lumière de contact. Les sondes de soixante-huit pouces de long qui pendaient du train d'atterrissage avaient touché la Lune. Une seconde ou deux plus tard, ils étaient au sol et le moteur fut éteint. Quarante secondes s'étaient écoulées depuis l'avertissement de soixante secondes, mais ils avaient déjà atterri.

(L'analyse post mission a indiqué qu'il leur restait environ 45 secondes de combustible plutôt que 20. Néanmoins, c'était la plus petite marge de tous les atterrissages d'Apollo. Notez aussi que, dans l'intérêt de réduire l'incertitude, le système de jaugeage de carburant a été amélioré pour Apollo 12.)

Malgré l'évènement dramatique du moment et les sentiments élevés d'exaltation et de soulagement qu'ils ont tous deux ressentis, Armstrong et Aldrin avaient peu de temps, autre que de préparer le LM pour un départ immédiat. Personne ne s'attendait à ce qu'ils auraient à décoller tout de suite, mais juste au cas où un problème surviendrait - par exemple, une fuite de haute pression d'hélium qu'ils utiliseraient pour pressuriser les réservoirs de propergol dans l'étage de remontée, ils voulaient être prêts. Toutefois, en dépit d'être très occupé avec des tâches dans le vaisseau spatial pendant près de deux heures après l'atterrissage, de temps en temps, ils ont jeté un coup d'œil par la fenêtre et ont décrit la scène pour l'audience radio sur Terre.

Préparation pour la sortie

Selon le plan de vol, Armstrong et Aldrin étaient prévus pour prendre une pause de cinq heures avant de se préparer pour sortir à l'extérieur. Cependant, ce ne fut pas une surprise quand ils ont suggéré à Houston, après un repas prévu d'une heure, qu'ils se préparaient à ce qui était appelé dans le jargon de la NASA, une EVA - une période d'activité extravéhiculaire. Normalement, les préparations d'EVA étaient censées durer environ deux heures, mais parce que ceci devait être le plus court des EVA d'Apollo, personne - sauf peut-être, ceux qui attentaient, l'audience TV dans le monde - n'a été dérangé quand les préparations de l'EVA ont effectivement pris trois heures et demie.

Un petit pas

Du plus bas de l'échelon, Armstrong a dû faire un saut de trois pieds vers le pied d'atterrissage - une éventualité envers un atterrissage moins en douceur qui aurait pu avoir compressé et raccourci la jambe d'atterrissage. Du pied d'atterrissage, il y avait seulement quelques pouces pour descendre à la surface. Il se tenait sur le pied d'atterrissage pour un instant ou deux, faisant des essais au sol avec le bout de sa botte avant l'historique “petit pas”.

Le sol était de grains très fins et avait une apparence poudreuse et, une fois qu'il a descendu, sa botte a enfoncé peut-être de quelques pouces, rendant ainsi une empreinte nettement distincte. À cause du champ de gravité relativement faible de la Lune (un sixième de celui de la Terre), le poids total d'Armstrong – moitié de l'astronaute, moitié du costume et l'appareil autonome de survie - n'était que d'environ soixante livres. Le mouvement n'était pas particulièrement fatigant, mais en raison du remarquable déplacement vers le haut du centre de sa masse causé par l'appareil de survie, il a dû se pencher vers l'avant pour garder son équilibre et cela a pris quelques minutes avant qu'il ne puisse marcher confortablement. Juste au cas où il devrait soudainement mettre fin à l'EVA, Armstrong a utilisé un outil à long manche appelé “échantillonneur de Contingence” pour racler un peu de roches et du sol dans un sac en téflon. Il a ensuite retiré le sac de l'échantillonneur, l'a plié et l'a remisé dans une poche sur le haut de sa jambe

Aldrin a rejoint Armstrong sur la surface une quinzaine de minutes plus tard et ensuite, pour la prochaine heure et quarante minutes, les deux ont examiné le LM, déplacé au loin la caméra de télévision d'environ 50 pieds, ont déployé un appareillage d'instruments scientifiques, et recueilli d'autres échantillons. Une série importante de questions devant être abordées bien sûr concernant l'habileté de l'équipage à faire le travail. Si tout se passait bien, les autres équipages pourraient rester plus longtemps sur la Lune, s'aventurer plus loin du LM et entreprendre des tâches plus ambitieuses. Pour la première demi-heure ou plus, ni Armstrong, ni Aldrin n'ont fait plus que de marcher en traînant les pieds en vaguant à leurs travaux et il était prévu qu'après cette période initiale de familiarisation, Aldrin profiterait de la gravité d'un sixième pour essayer de courir. En partant près du LM, il a d'abord couru vers la caméra de télévision, avançant d'un pied à l'autre en bondissant où, comme Jack Schmitt appele cela, une foulée de ski de fond. Puis, comme il se retourna et couru vers le LM, il a utilisé encore la même démarche, mais a changé de direction deux fois à nouveau en sortant un pied sur le côté et en poussant vers l'extérieur un peu comme un porteur de ballon au football américain. Revenant vers la caméra pour une deuxième fois, il a tenté un saut de kangourou, mais a décidé que cela ne lui avait pas donné beaucoup plus de stabilité longitudinale comme il l'a obtenu avec la démarche en bondissant. Cela démontrait qu'un équipage s'aventurant à quelques centaines de mètres du LM soit en mesure de revenir en quelques minutes si le besoin s'en faisait sentir.

En général, l'équipage d'Apollo 11 vaguait à leurs travaux avec prudence. Cependant, comme les équipages subséquents, le temps a passé, leur confiance a grandi. Généralement, ils marchaient sans délimitation et, par rapport aux équipages subséquents, leurs mouvements semblaient assez raides et restreints. Cependant, vers la fin de l'EVA, l'audience de la télévision a eu un aperçu d'Armstrong revenant d'une brève visite à un cratère de 60 mètres à l'Est du vaisseau spatial. Il y avait même un moment - un peu plus tôt dans l'EVA lorsqu'Aldrin levait les instruments scientifiques de son compartiment de rangement – lorsqu'Armstrong a paru se baisser brusquement sur un genou, une manœuvre difficile dans une combinaison rigide. De toute évidence, il était possible de faire le travail et de se déplacer avec une aisance relative. Les équipages suivants auraient plus de temps pour s'adapter et, en s'appuyant sur l'expérience d'Apollo 11, feraient leur travail avec une confiance accrue et plus grande.

Avec peu de temps seulement à leur disposition, Armstrong et Aldrin avaient seulement peu de choses qu'ils pourraient accomplir avant de refermer l'écoutille. Ils ont érigé le drapeau américain, parlé au Président des états-Unis à la Maison Blanche, ont déployé un collecteur de vent solaire, recueilli 47 lb d'échantillons et transporté un réflecteur laser et un sismomètre passif à approximativement une vingtaine de mètres au sud du LM pour être déployés. Ils ont martelé deux tubes collecteurs dans le sol, ont pris environ une centaine de photographies couleur et noir et blanc, et finalement, sont remontés avec les échantillons dans le vaisseau spatial. En raison des restrictions imposées par les combinaisons pressurisées, par le déplacement du centre de la masse, par le faible champ gravitationnel et surtout, par les encombrants gants pressurisés, le travail a été généralement plus difficile à faire qu'il l'aurait été dans un environnement en bras de chemise.

Déploiement de l'équipement scientifique

« C'était probablement au printemps ‘68. Le PSAC – “President's Scientific Advisory Committee” (le Comité Consultatif Scientifique du Président), qui était présidé par Charlie Townes – a demandé à la NASA un bloc de séance d'information qui détaillerait comment les premières missions d'alunissage seraient menées. Et la NASA n'a jamais fait cela parce qu'elle se concentrait tellement sur le fait d'avoir le vaisseau spatial prêt à voler. Et ce fut une très bonne demande; le PSAC avait vu juste. Avoir des questions comme cela, c'est la façon dont un comité consultatif scientifique peut vraiment contribuer au processus, et le PSAC a forcé la NASA à penser différemment. Donc, ce que la NASA a fait fut d'attribuer deux astronautes à chacune des trois phases de la mission: du lancement à l'insertion en orbite lunaire (LOI), du LOI à l'insertion de la trajectoire vers la terre (TEI) et puis le retour à la maison. Et Buzz Aldrin et moi avons été assignés à la partie intérimaire. Il faisait les trucs pour le vaisseau spatial en orbite et je devais mettre sur pied ce que nous allions faire une fois que nous étions sur la surface. À cette époque, la seule chose que la NASA n'avait vraiment jamais faite en détail était soi-disant une conception de mission de référence. En fait, la NASA ne l'a pas fait; Grumman l'a fait. Et ceci était une mission avec quatre EVA de 4-heures. Et la seule chose qui est arrivée depuis, fut que la NASA fit marche arrière et a dit: “Et bien, avec l'ALSEP (Apollo Lunar Science Experiment Package) abord, et l'expérimentation de géologie, nous allons avoir deux sorties extravéhiculaires.”»

« Il y avait beaucoup de discussions à ce sujet. Je veux dire, à ce même moment, certaines personnes disaient “ Et bien, peut-être que nous devrions juste faire sortir un gars relié par un cordon ombilical; c'est trop dangereux.” Slayton voulait un système de jumelage, deux gars sortant avec leurs unités de survie - et je le soutenais sur cela et j'ai été impliqué dans beaucoup d'arguments. Seigneur! Les genres de choses que nous avons traversés pour enfin y arriver. Et au même moment, Buzz Aldrin essayait d'être le premier gars à sortir. (Rires) il m'a fait travailler sur certains stratagèmes pour essayer de trouver comment dans ce monde nous pourrions justifier d'avoir lui et Armstrong changer de place dans le LM après l'atterrissage. Seigneur! Quoi qu'il en soit, en mettant ensemble le Livre de la Planification des Opérations pour l'EVA à la Surface Lunaire pour le PSAC – ce fut la première fois que quelqu'un ait essayé de faire un calendrier détaillé pour deux EVA - il est devenu de plus en plus évident que - lorsque vous exposiez des problèmes à la lumière du jour que le LM avait en termes de poids et tout - les chances de vol de l'ALSEP de 300 lb et plus étaient très minces. Donc, dans mes fiches préliminaires avant la réunion préparatoire finale, j'ai inclus certaines questions qui devaient être abordées. Et l'une d'elles était : avons-nous besoin d'un ALSEP de contingence? Quelles seraient les deux expériences que vous aimeriez avoir sur la Lune si vous n'aviez jamais une autre chance? Et, très vite, il était évident ce qu'elles seraient. L'une serait le sismomètre et l'autre, un réflecteur polyédrique. J'ai donc alors mis ces projets sur mes fiches préliminaires. »

« Nous avons fait un exercice d'essai avec la direction du JSC “Johnson Space Center” avant de la donner au PSAC. Et, quand cette fiche est arrivée jusqu'à Bill (Wilmot) Hess, il a sauté! Il ne voulait pas entendre de ne pas voler l'ALSEP. Je veux dire, le gars s'est vraiment emporté. Tout le monde le regardait d'un air hébété. Il était directeur scientifique et il ne pouvait plus se contrôler. Je ne pense pas qu'il ne m'ait jamais pardonné d'avoir fait cela. Mais le jugement de Bob Gilruth et George Low était “cela fait du sens, alors allons travailler.” De façon fondamentale, nous avions six mois - je pense - afin qu'elles soient prêtes. Elles seraient à énergie solaire et d'un poids léger. Je ne me souviens pas de leur poids. Et Bill Hess était absolument convaincu - et avait raison - que, dès que l'ensemble de contingence existerait, cela enlèverait l'ALSEP d'Apollo 11. Et bien, ma position était qu'ils allaient le faire de toute façon et, si vous n'aviez rien, vous n'alliez pas obtenir grand-chose. Seigneur, nous sommes allés de bout à bout sur cela. Et c'est pourquoi Apollo 11 n'a pas eu d'ALSEP, mais a eu quelques expériences scientifiques. »

Les restrictions de poids étaient certainement une des raisons pourquoi Apollo 11 a volé avec seulement quelques pièces d'équipements scientifiques. Une autre était le simple fait que, pour ce premier atterrissage, il était peu probable que l'administration de la NASA aurait approuvé une EVA assez longue pour permettre aux astronautes de déployer un ALSEP complet. Sur Apollo 12 et 14, le déploiement de l'ALSEP a pris typiquement la plupart du premier quatre heures de l'EVA et, comme étant le premier équipage à faire une EVA lunaire, il semble improbable qu'Armstrong et Aldrin aient été autorisés à rester à l'extérieur aussi longtemps.

Terminer l'EVA

La tâche qui a été probablement la moins efficace est celle qu'Armstrong ou Aldrin ont fait pendant les dernières minutes lorsqu'Armstrong a utilisé une pièce d'équipement appelé LEC “lunar equipment conveyor” Convoyeur d'équipement Lunaire pour faire parvenir les boîtes de roches - une à la fois - jusqu'à Aldrin dans la cabine. Essentiellement, c'était une corde à linge. Après qu'Aldrin ait accroché le LEC à une poulie dans la cabine, Armstrong accrocha l'une des boîtes de roches au LEC, s'éloigna du LM pour tendre la corde, puis a tiré à main-sur-main en même temps que la boîte bondissait sur son chemin jusqu'à Aldrin. C'était du travail dur. Au début de l'EVA, le rythme cardiaque d'Armstrong était d'environ 120 battements par minute et il avait baissé son rythme plus ou moins régulièrement à environ 80 lorsqu'il prenait des photos au bord du cratère à l'Est du vaisseau spatial. Avec le manque de temps, il a commencé une collecte de roches et de sol précipitée et sa fréquence cardiaque est remontée à une vitesse de battements de 120-140. Et puis, alors qu'il utilisait le LEC pour transporter les boîtes de roches jusqu'à la cabine, son rythme cardiaque a grimpé à 160 battements par minute et Houston a dû faire appel à un court repos. D'autres commandants d'Apollo n'ont pas eu à travailler aussi dur lorsqu'ils ont utilisé le LEC. L'excitation du moment et la ruée de la collecte de l'échantillonnage étaient sûrement des facteurs contributifs dans le cas d'Armstrong. Mais le LEC était un outil inefficace et, en commençant par Apollo 14, les astronautes ont transporté manuellement certains de leur équipement à la cabine. Les équipages de 16 et 17 n'ont pas fait suite à la corde à linge LEC - ayant décidé que c'était plus d'ennuis que cela en valait la peine – et ont transporté manuellement tout, sauf un sac contenant leur caméra. Ce sac, ils l'ont soulevé et abaissé avec un crochet et une corde, une simple corde qui a réussi en quelque sorte à hériter du nom de LEC.

Deux heures et 31 minutes après qu'ils aient ouvert l'écoutille, Armstrong et Aldrin ont rapporté l'avoir refermée. Il y avait encore cinq heures à faire avant que Houston ait à dire: « Bonsoir » et encore beaucoup à faire. Il y avait des échantillons à ranger, des équipements à être largués, et une longue liste de tâches d'entretien ménager à exécuter avant qu'ils puissent avoir une période prévue de repos

Ils ont dormi dans leurs combinaisons - ou tenter de - avec Aldrin recroquevillé sur le sol et Armstrong appuyés sur le couvercle du moteur monté à l'arrière de la cabine. La période de repos était, ont-ils dit, « presque une perte totale.» Ils étaient dérangés par les bruits du vaisseau spatial et par le soleil pénétrant autour du bord de la toile des fenêtres et à travers le sextant. Ils étaient gelés et mouillés dans leurs combinaisons et, bien sûr, ils étaient vraiment trop excités pour dormir. Pour Apollo 12 et les vols subséquents, les équipages n'ont pas branché leurs LCG “liquid cooled garments” Vêtements Refroidis au Liquide, au ECS “environmental control system” Système de Contrôle de l'Environnement, après le retour dans la cabine, suite à une EVA, et ont inversé le sens de la circulation de l'air dans les combinaisons de sorte que l'air frais entrait au niveau du torse plutôt que dans le casque. Ces deux changements ont remédié au problème de température, mais ce n'est pas avant Apollo 15 qu'a t'ont vraiment eu du sommeil sur la Lune. À partir d'Apollo 12 et par la suite, les équipages avaient des hamacs pour se coucher. Toutefois, ce n'est pas avant Apollo 15 que les visites lunaires furent longues - et les astronautes et planificateurs des missions avaient suffisamment confiance - que les équipages ont enlevés de leurs combinaisons pendant les périodes de repos et avec l'aide de bouchons d'oreille pour atténuer le bruit, ils ont vraiment pu dormir. Aldrin a peut-être eu deux heures de sommeil agité. Armstrong n'a rien eu.

Pendant sept heures, Houston les a laissés seuls avec leurs pensées. Puis il était temps de se réveiller, prendre un petit déjeuner rapide, et être prêt pour le lancement, le rendez-vous avec Collins, et la bienvenue des héros les attendaient à la maison. Si, d'un point de vue pratique, Apollo 11 était un vol de démonstration, un point de départ pour les missions les plus sophistiquées qui suivraient, c'était de toute évidence celui pour les livres d'histoire. Les autres équipages travailleraient dans une obscurité relative, passant brièvement sous les feux des projecteurs, mais sans laisser une impression aussi durable envers le public. Il n'y aurait jamais rien de comparable à l'empreinte du premier pas sur un autre monde, mais là aussi, il y avait encore un long chemin à parcourir avant que l'humanité ne puisse prétendre d'être plus que des visiteurs éphémères sur la Lune.

Le pôle sud lunaire vu par la sonde Clémentine de la Nasa. © Nasa

La Nasa a découvert une nouvelle façon de voyager vers la Lune... et l'a brevetée

Une nouvelle invention, brevetée par la Nasa, propose une méthode inédite pour se rendre vers la Lune. Elle offre en effet aux vaisseaux de taille modeste de voyager sur le dos des missions de grande ampleur.

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Les années à venir s'annoncent riches en nouveaux récits d'exploration spatiale. Parmi les objectifs de la Nasa, la Lune constitue une candidate de choix  : premier relais et terrain d'expérimentation avant un voyage au long cours long cours sur la planète Mars . Dans un souci constant d'économie, les agences spatiales programment minutieusement les trajectoires de leurs vaisseaux, optant pour un calendrier et des manœuvres qui leur permettront d'optimiser au maximum les ressources en carburant. Or, en 2017, des chercheurs de la Nasa et de l'université du Colorado ont découvert une nouvelle façon de voyager vers la Lune si efficace qu'ils ont choisi de la faire breveter. Le 20 juin 2020, le brevet était validé et publié.

Saute-mouton dans l'espace

«  Cette innovation de l' Ames Research Center permet au vaisseau de partager son voyage avec un plus gros véhicule en chemin vers une orbite géosynchrone (GSO) , lit-on sur le site de la Nasa. Le vaisseau secondaire est largué depuis l'orbite de transfert géostationnaire à n'importe quel moment du jour ou de l'année pour rejoindre l'orbite lunaire.  » Le vaisseau secondaire devra être de taille suffisamment modeste pour voyager sur le dos dos du premier en tant que cargo, et contrôlable à distance. Pas de transport d'astronautes ou de rovers rovers donc, mais la liste d' applications applications proposée par la Nasa n'en est pas moins ambitieuse : exploration et observation lunaire, extraction d' hélium hélium -3 et de terres rares terres rares , base de lancement pour des missions spatiales, géologie géologie , cartographie, astronomie ou encore communication spatiale.

Dapper, en route pour la Lune

Cette manœuvre permettrait d'assouplir la programmation des lancements, de ne plus dépendre de l'inclinaison de l'orbite lunaire, mais aussi de réduire les coûts de développement des missions, de carburant, de conception, et de bien d'autres variables. La première mission à en profiter sera Dapper ( Dark Ages Polarimeter Pathfinder ), un vaisseau chargé d'étudier les âges sombres âges sombres de l' Univers Univers , lorsque sa matière matière baryonique était encore sous forme d' hydrogène hydrogène neutre, et portant avec elle l'espoir d'une première détection de la matière noire matière noire .

La mission Dapper, destinée à rejoindre l'orbite lunaire. © Nasa, Université du Colorado

« Cette trajectoire vers la Lune est le produit de la nécessité, comme c'est souvent le cas , commente Jack Burns , en tête de la mission Dapper. Nous avions besoin de maintenir des coûts de lancement bas et de trouver un moyen économique de parvenir à la Lune.  » L'idée est alors venue à Burns et à l'équipe de voyager sur le dos de missions plus importantes. «  Si seulement nous pouvions obtenir un lancement en orbite géosynchrone, alors nous pourrions faire le reste du chemin avec une petite quantité de carburant.  »

La nouvelle trajectoire brevetée par la Nasa pour se rendre sur la Lune. © Nasa

Les chercheurs n'avaient alors plus qu'à calculer le moment idéal pour rejoindre l'orbite lunaire, celui où le mouvement mouvement de notre Planète et de son satellite permettrait d'accélérer et de ralentir Dapper aux moments opportuns. Sur la base de ces résultats, ils ont estimé la durée durée du voyage à deux mois et demi, contre les six habituellement requis pour ce type de mission. C'est donc bel et bien une nouvelle page de l'exploration scientifique de la Lune qui s'ouvre ici.

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    Publicité. Le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa vers la Lune a de nouveau été annulé, samedi 3 septembre, au dernier moment, pour la deuxième fois en moins d'une semaine ...

  7. À l'aube d'un retour sur la Lune avec les missions Artemis

    Car la NASA a bien compris qu'il y avait un enjeu fort à aller au-delà d'un retour symbolique et ponctuel sur la Lune, la course ayant déjà été remportée il y a plus de cinquante ans ...

  8. Voyage autour de la Lune en 2024

    La NASA a promis jeudi qu'elle annoncerait le 3 avril le nom des quatre astronautes qui se rendront autour de la Lune l'année prochaine, dans le cadre de la mission Artémis 2.

  9. NASA Moon Mission Set to Break Record in Navigation Signal Test

    As the Artemis missions journey to the Moon and NASA plans for the long voyage to Mars, new navigation capabilities will be key to science, discovery, and human exploration.. Through NASA's Commercial Lunar Payload Services initiative, Firefly Aerospace of Cedar Park, Texas, will deliver an experimental payload to the Moon's Mare Crisium basin. NASA's Lunar GNSS Receiver Experiment ...

  10. La NASA reporte la mission Artemis II sur la Lune

    Publié le 9 janvier. Société. La NASA a annoncé mardi qu'elle reporte de près d'un an la mission lunaire Artemis II, à laquelle participe l'astronaute canadien Jeremy Hansen, le temps ...

  11. Nasa : pourquoi les chances de retourner sur la Lune en 2024 s ...

    Article de Rémy Decourt publié le 18/09/20. La Nasa, qui prévoit de retourner sur la Lune dès 2024 en envoyant au pôle sud un équipage composé d'une femme et d'un homme, pourrait revoir ses ...

  12. Artemis I : tout est prêt pour le lancement historique vers la Lune

    Ce système de lancement qui doit ramener les Américains sur la Lune a été déclaré apte au vol. Le lancement d'Artemis I a donc été confirmé pour le 29 août. Le décollage du SLS est ...

  13. APOD: 2014 January 13

    The first major fictional cinematic film exploring this enduring transcultural fantasy was titled Le voyage dans la lune (A Trip to the Moon) and made in 1902, becoming one of the most popular movies of the early years of the twentieth century. The silent film starred the filmmaker Georges Melies himself and portrayed a club of astronomers ...

  14. Voyager

    This is a real-time indicator of Voyager 1's distance from Earth in astronomical units (AU) and either miles (mi) or kilometers (km). Note: Because Earth moves around the sun faster than Voyager 1 is speeding away from the inner solar system, the distance between Earth and the spacecraft actually decreases at certain times of year.

  15. Nasa : la mission habitée sur la Lune en 2024 a un nom

    La mission spatiale américaine vers la Lune en 2024 s'appelle dorénavant Artemis, a annoncé la Nasa, qui a demandé une rallonge budgétaire au Congrès pour tenir le calendrier accéléré.

  16. Voyager Program

    NASA/JAXA's XRISM Mission Captures Unmatched Data With Just 36 Pixels. article 2 days ago. 6 min read. NASA Scientists Gear Up for Solar Storms at Mars. ... NASA's Voyager Will Do More Science With New Power Strategy. Article. 7 Min Read. NASA Missions Study What May Be a 1-In-10,000-Year Gamma-ray Burst. Multimedia

  17. The Apollo Program

    Apollo was a three-part spacecraft: the command module (CM), the crew's quarters and flight control section; the service module (SM) for the propulsion and spacecraft support systems (when together, the two modules are called CSM); and the lunar module (LM), to take two of the crew to the lunar surface, support them on the Moon, and return ...

  18. Exploration de la Lune

    Les soviétiques sont à l'origine de plusieurs premières dans le cadre du programme Luna.La sonde Luna 1 effectue le premier survol de la Lune en janvier 1959.Le premier objet fabriqué par l'homme à atteindre la Lune est la sonde soviétique Luna 2, qui s'y écrase le 14 septembre 1959.La face cachée de la Lune est photographiée pour la première fois le 7 octobre 1959 par la sonde ...

  19. De la Lune à Mars : les plans de la Nasa pour aller sur la ...

    De la Lune à Mars : les plans de la Nasa pour aller sur la Planète rouge . Exploration humaine. Nasa. ... ce qui équivaut à peu près à 950 voyages aller-retour sur la Lune.

  20. Voyager 1

    Voyager 1 has been exploring our solar system for more than 45 years. The probe is now in interstellar space, the region outside the heliopause, or the bubble of energetic particles and magnetic fields from the Sun. Voyager 1 is the first human-made object to venture into interstellar space. Voyager 1 discovered a thin ring around Jupiter and ...

  21. Résumé de la mission

    Donc, ce que la NASA a fait fut d'attribuer deux astronautes à chacune des trois phases de la mission: du lancement à l'insertion en orbite lunaire (LOI), du LOI à l'insertion de la trajectoire vers la terre (TEI) et puis le retour à la maison. Et Buzz Aldrin et moi avons été assignés à la partie intérimaire.

  22. La Nasa a découvert une nouvelle façon de voyager vers la Lune... et l

    Or, en 2017, des chercheurs de la Nasa et de l'université du Colorado ont découvert une nouvelle façon de voyager vers la Lune si efficace qu'ils ont choisi de la faire breveter. Le 20 juin ...