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BTS 2023 : « Invitation au voyage… », le nouveau thème de culture générale et expression

Le BTS 2023 voit l’apparition d’un nouveau thème de culture générale et expression : « Invitation au voyage… ». On te donne quelques pistes de réflexions pour l’étudier.

Chaque thème de l’épreuve Culture générale et expression du BTS s’y trouve pour deux ans. L’an dernier, le thème « Dans la maison » a fait son apparition pour la session 2022, et s’y trouvera toujours pour celle de 2023. En revanche, le thème « De la musique avant toute chose » disparaît pour céder la place au nouveau thème « Invitation au voyage… » .

En résumé, l’épreuve de Culture générale et expression du BTS 2023 portera donc sur deux thèmes : « Dans ma maison » et « Invitation au voyage… ». Voici quelques axes d’analyse et de lecture pour approfondir le second.

Les différents aspects du thème du voyage

Alors qu’il a longtemps été le privilège d’une élite sociale, le voyage s’est démocratisé. Les moyens de transports sont variés, et il est désormais facile d’organiser ses déplacements. Ce qui ne signifie pas que tout le monde voyage : des freins financiers peuvent empêcher certains, tout comme la peur de l’inconnu ou des risques.

Le voyage, c’est aussi la découverte de l’ailleurs et l’invitation au dépaysement . Il peut aussi être un rite de passage : au XIXe siècle, artistes et aristocrates faisaient leur Grand Tour en Europe. Aujourd’hui, certains étudiants tentent l’aventure Erasmus.

Actuellement, les voyages touristiques ont également des conséquences écologiques réelles. La mondialisation peut brouiller les différences culturelles et géographiques. Découvre-t-on alors vraiment de nouveaux territoires ? Le fait de se prendre en photo devant des bâtiments ou des lieux change également le rapport au voyage, à la découverte, comme le précise le site de l’Éducation nationale : « Est-ce encore voyager, que de voyager sans changer de regard, sans s’oublier soi-même pour s’ouvrir aux autres ? »

BTS 2023 : les œuvres à découvrir pour le thème de Culture générale et expression

L’apparition d’un nouveau thème est toujours accompagnée d’une liste d’œuvres à découvrir sur le sujet. Celle-ci est établie par le ministère de l’Éducation nationale : tu peux d’ores et déjà lire, regarder ou écouter ce qui t’est proposé. Ton professeur utilisera certaines d’entre elles pour ses cours, mais elles peuvent bien sûr alimenter ta culture personnelle.

Des supports très variés sont représentés dans cette liste : films, livres (fiction et non-fiction), expositions en ligne, podcasts, arts plastiques… En voici un aperçu.

Quelques livres à découvrir

Les Mille et Une Nuits

Charles Baudelaire,  Les Fleurs du mal, Le Spleen de Paris  : « Invitation au voyage »

Nellie Bly,  Le Tour du monde en 72 jours

Louis-Antoine de Bougainville,  Voyage autour du monde

Blaise Cendrars,  Bourlinguer, Du monde entier  : « La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France »

Josef Conrad,  Au cœur des ténèbres

Bérengère Cournut,  De pierres et d’os

Denis Diderot,  Supplément au voyage de Bougainville

Isabelle Eberhardt,  Au pays des sables

Gustave Flaubert,  Par les champs et par les grèves

Théophile Gautier,  Voyage en Espagne

Olivier Hodasava,  Éclats d’Amérique – chronique d’un voyage virtuel

Homère,  L’Odyssée

Jack Kerouac,  Sur la route, Satori à Paris

Joseph Kessel,  Les Cavaliers

Rudyard Kipling,  L’Homme qui voulut être roi

Selma Lagerlöf,  Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède

Jack London,  La Croisière du Snark

Pierre Loti,  Voyages au Moyen-Orient

Ella Maillart,  Des monts célestes aux sables rouges

André Malraux,  La Voie royale

Gérard de Nerval,  Voyage en Orient

Arthur Rimbaud, « Ma bohème »,  Illuminations

Antoine de Saint-Exupéry,  Courrier sud, Vol de nuit, Terre des hommes, Le Petit Prince, etc.

Jonathan Swift,  Voyages de Gulliver

Sylvain Tesson,  Les Chemins noirs, Berezina

Vercors,  Les Animaux dénaturés, Zoo ou l’assassin philanthrope

Jules Verne,  Le Tour du monde en quatre-vingts jours, Voyages extraordinaires

Voltaire,  Candide, Micromégas

Quelques films à regarder

Jean-Jacques Annaud,  Sept ans au Tibet

Wes Anderson,  À bord du Darjeeling Limited, Moonrise kingdom

James Cameron,  Titanic

Jane Campion,  La Leçon de piano

Peter Farrelly,  Green Book – Sur les routes du sud

Kevin Costner,  Danse avec les loups

Dennis Hopper,  Easy Rider

John Huston,  L’Homme qui voulut être roi

Peter Jackson,  Le Seigneur des anneaux  (la trilogie)

Cédric Klapisch,  L’Auberge espagnole, Les Poupées russes, Casse-tête chinois

Mike Leigh,  Mr. Turner

Terence Mallick,  Le Nouveau Monde

Sean Penn,  Into the Wild

Rob Reiner,  Stand by me

Walter Salles,  Carnets de voyage, Central do Brasil

La liste complète des œuvres est à retrouver  sur cette page . Bonne découverte !

bo Le Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports

Le Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports publie des actes administratifs : décrets, arrêtés, notes de service, etc. La mise en place de mesures ministérielles et les opérations annuelles de gestion font l'objet de textes réglementaires publiés dans des BO spéciaux.

Enseignements secondaire et supérieur

Brevet de technicien supérieur, thèmes concernant l'enseignement de culture générale et expression en deuxième année - session 2023.

NOR : ESRS2201905N

Note de service du 31-1-2022

MESRI - DGESIP - A1-2

L'arrêté du 16 novembre 2006 définissant les objectifs, les contenus de l'enseignement et le référentiel des capacités du domaine de la culture générale et expression pour les brevets de technicien supérieur paru au Journal officiel de la République française le 29 novembre 2006 prévoit que deux thèmes sont étudiés en deuxième année de BTS.

L'intitulé, la problématique et les indications bibliographiques de chacun des deux thèmes prévus pour la session 2023 sont présentés en annexe.

À l'issue de la session 2022, la note de service du 29 mars 2021 parue au Bulletin officiel n° 16 du 22 avril 2021 est abrogée.

Annexe - Thèmes concernant l'enseignement de culture générale et expression en deuxième année de section de technicien supérieur en vue de la session 2023.

Thème n° 1 - dans ma maison.

Problématique

La maison : rien n'est plus commun et familier que cet objet architectural, un toit et des murs, un abri où l'on se sent chez soi. Et pourtant quelle diversité dans la déclinaison de ses formes, de la maison individuelle à l'appartement situé dans un immeuble ou une tour, du pavillon au studio ! Type d'habitat associé à l'organisation de la société, la maison, dans la multiplicité de ses configurations, reflète la variété de nos modes de vie : cellule familiale, colocation, Ehpad foyer étudiant, etc. L'habitat constitue par ailleurs un marqueur prépondérant de la différenciation sociale, selon que l'on ait ou pas un toit, que l'on soit locataire ou propriétaire, que l'on habite un immeuble de standing ou un logement exigu, insalubre.

Dans presque toutes les conceptions occidentales de l'habitat, héritées de l'Antiquité, deux caractéristiques dominent : d'une part, la maison instaure une séparation entre le domaine privé du foyer et le monde public de la cité ; d'autre part, la disposition spatiale et les fonctions des pièces de la maison traduisent des usages différenciés : chambres et lieux conviviaux, lieux ouverts et pièces privées. Mais ne devient-il pas difficile, notamment avec le développement du travail à distance, de distinguer espace public et espace intime ?

La clôture architecturale de la maison semble favoriser le repli heureux sur soi, seul ou au sein d'une communauté choisie. Mais si la maison offre une protection, si elle permet l'isolement, la solitude volontaire ou la retraite enchantée, ne peut-elle aussi devenir le lieu de la réclusion subie, du retrait frileux et craintif, de la dérobade face aux désordres du monde ? Sans doute, en vertu des lois de l'hospitalité, la maison peut-elle être accueillante ; mais elle se révèle parfois secrète, hostile et le huis clos devient le théâtre des conflits et des tragédies familiales.

Espace symbolique autant qu'architectural, la maison nous fait entrer dans les domaines de l'imaginaire et du rêve. Intimement liée à notre identité profonde, la maison d'enfance est l'écrin de nos plus anciens souvenirs, de nos premières émotions. Mais la maison est aussi au croisement d'enjeux très concrets : confort, décoration, normes environnementales, sécurité et accessibilité. Entre rêve et réalité, la maison peut-elle répondre à autant d'aspirations différentes et parfois contradictoires sans tomber dans la standardisation et le conformisme ?

• maison, bâtisse, construction, immeuble, immeuble haussmannien, immeuble de rapport, HLM, gratte-ciel, loft, domotique, pavillon, villa, manoir, château, folie, studio, préfabriqué, baraque, cabane, bicoque, masure, taudis, bungalow, chaumière, ermitage ;
• antichambre, salon, salle de réception, salle à manger, boudoir, terrasse, loggia, cuisine, buanderie, communs, chambre de bonne, galetas, soupente ;
• foyer, chez-soi, nid, refuge, pénates, lares, retraite, asile, home, confort, cosy, bien-être, Feng Shui, bricolage, restauration, promiscuité, insalubrité, nuisances ;
• propriété, résidence secondaire, maison de famille, maison de vacances, location, inventaire, état des lieux, héritage, charges, bail, copropriété, servitudes ;
• famille, maisonnée, isolement, solitude, hospitalité, sociabilité, utopie, phalanstère, confinement, gynécée, huis clos, domesticité.

Expressions 

Maison de campagne ; maison de famille ; maison de maître ; gros comme la/une maison ; par-dessus les maisons ; habiter en bon père de famille ; faire les honneurs de la/sa maison ; garder la maison, quitter la maison ; charbonnier est maître chez lui, en sa maison ; à la maison, aller, être à la maison ; (aimer) rester à la maison ; gens de maison ; maître, maîtresse de maison ; entrer, se mettre en maison ; maison bien réglée ; tenir maison ouverte ; administrer la maison ; train de maison ; bonne, grande maison ; maison aisée, confortable ; une maison accueillante, amie, charitable... home sweet home , quitter le foyer, la porte est toujours ouverte, sans domicile fixe (SDF), sans abri, de la cave au grenier, un cadavre dans le placard ; maison hantée...

Littérature

Louis Aragon, « Intérieurs », Le Voyage de Hollande et autres poèmes

Paul Auster, Sunset Park

Alaa al-Aswany, L'Immeuble Yacoubian

Honoré de Balzac, La Recherche de l'Absolu , Eugénie Grandet , Le Père Goriot

Philippe Besson, La Maison atlantique

Joachim du Bellay, « Heureux qui comme Ulysse », Les Regrets

René-Guy Cadou, La Maison d'Hélène

Truman Capote, Les Domaines hantés

Catherine Clément, Maison mère

Colette, La Maison de Claudine

Jean d'Ormesson, Au plaisir de Dieu

Julia Deck, Propriété privée

Marguerite Duras, La Vie matérielle

Lydia Flem, Comment j'ai vidé la maison de mes parents

Adrien Goetz, Villa Kérylos

Keigo Higashino, La Maison où je suis mort autrefois

Kazuo Ishiguro, Les Vestiges du jour

Jean-Claude Izzo, Total Khéops

Rosetta Loy, Noir est l'arbre des souvenirs, bleu l'air

Simon Mawer, La Maison de verre

Irène Nemirovski, Le Bal

Marcel Pagnol, Le Château de ma mère

Georges Perec, Espèces d'espaces,  La Vie mode d'emploi

Charles Perrault, La Barbe bleue, Le Petit Poucet

Edgar Poe, « La Chute de la maison Usher », in Nouvelles histoires extraordinaires

Jacques Prévert, « Dans ma maison », Paroles

Marcel Proust, Du côté de chez Swann 

Pascal Quignard, Villa Amalia, Vie secrète

Yannis Ritsos, « Perspective », Témoignages

Jules Romains,  Mort de quelqu'un

Georges Simenon, L'Affaire Saint-Fiacre, Les Inconnus dans la maison

Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

Henri Thomas, « Grenier », Le Monde absent

Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Le Guépard

Thomas More, Utopie , livre II

Paul Verlaine, « Le Foyer », La Bonne chanson

Voltaire, Candide , chapitre XXX

Émile Zola, Pot-Bouille , Comment on meurt

Gaston Bachelard, La Poétique des espaces

Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe , tome 2, chapitre « La femme mariée »

Bruno Bettelheim, « Jeannot et Margot » ( Hansel et Gretel ), Psychanalyse des contes de fées

Evelyne Bloch-Dano, Mes maisons d'écrivains

Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, article « Maison » , Dictionnaire des symboles

Mona Chollet, Chez soi, une odyssée de l'espace domestique

Marcel Détienne, Comment être autochtone ? Du pur Athénien au Français raciné

Martin Heidegger, Essais et conférences  : « Bâtir habiter penser », « ...L'homme habite en poète. »

Pierre Grimal, E. Kossakowski, Pompéi, Demeures secrètes

Martine Segalen & Françoise Zonabend,  Familles en France (p. 497-528), In Burguière

André Burgière, Christiane Klapisch-Zuber, Martine Segalen & Françoise Zonabend,   Histoire de la famille. (Tome 3 : Le Choc des modernités )

Tzvetan Todorov, Éloge du quotidien. Essai sur la peinture hollandaise du XVIIe siècle

Jean-Pierre Vernant, L'Univers, les Dieux, les Hommes

François Vigouroux, L'Âme des maisons

Ruth Zylberman, 209 rue Saint-Maur, Paris Xe, Autobiographie d'un immeuble  

Claude Chabrol, La Cérémonie

Jean Epstein, La Chute de la maison Usher

Alfred Hitchcock, Psychose, Fenêtre sur cour, La Maison du docteur Edwardes

James Ivory, Retour à Howards End

Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, Cuisine et Dépendances

Cédric Klapisch, L'Auberge espagnole

Bong Joon-ho, Parasite, Shaking Tokyo (in Tokyo !, série de trois courts-métrages par Michel Gondry, Leos Carax et Bon Joon-ho)

Philippe Le Guay, les  Femmes du sixième étage 

François Ozon, Huit femmes, Dans la maison

Maurice Pialat, L'Amour existe

Roman Polanski, Le Locataire

Stéphane Robelin, Et si on vivait ensemble

Georges Rouquier, Farrebique

Jean Renoir, La Règle du jeu

Jacques Tati, Mon oncle, Playtime

Bertrand Tavernier, Un dimanche à la campagne

François Truffaut, L'Argent de poche

Thomas Vinterberg, Festen

Luchino Visconti, Ludwig ou le Crépuscule des dieux

Peter Weir, The   Truman Show

Downtown Abbey

L'Agent immobilier

Au-delà des murs

Nos chers voisins

Émissions de télévision : Maison à vendre, Recherche appartement ou maison, Les As de la déco, etc.

Jeux vidéos

Charles Aznavour, La Maison rose

Barbara, Ma maison

Bénabar, Quatre murs et un toit

Nino Ferrer, La Maison près de la fontaine

Thomas Fersen, L'Escalier

Maxime Le Forestier, San Francisco

Françoise Hardy, La Maison où j'ai grandi

Renan Luce, Chez toi

Miossec, Le Déménagement

Michel Polnareff, Dans la maison vide

Raphaël, Caravane

Renaud, HLM

Les Wriggles, Les Voisins

Zazie, Rue de la Paix

Architecture

• sites de Pompéi, Oplontis et Herculanum, Domus aurea ;
• maisons-musées et maisons d'écrivains (Nissim de Camondo, Jacquemart-André, maison Balzac à Passy, musée Gustave Moreau, maison de George Sand dans le Berry, maison de François Mauriac ou d'Edmond Rostand en Nouvelle-Aquitaine, etc.) ;
• châteaux de la Loire ; Versailles ; châteaux de Louis II de Bavière ;
• architectes ayant particulièrement travaillé sur l'habitat individuel ou collectif, de Mansart à Hundertwasser, en passant par Franck Lloyd Wright, Szotyński et Zaleski, Le Corbusier, Mallet Stevens ou Charlotte Perriand ;
• Le Facteur Cheval, Le Palais idéal ;
• Jean-Baptiste Godin, le familistère de Guise ;
• Victor Horta, la maison Horta (Bruxelles, Belgique) ;
• Raymond Isidore, dit Picassiette, la maison Picassiette ;
• Emmanuel Pontremoli, la villa Kérylos ;
• Szotyński et Zaleski, la maison tordue (à Sopot, Pologne) ;
• Les tulous , maisons du peuple Hakka (Chine) ;
• Villa Balbianello (lac de Côme, Italie) ;
• Otto Wagner, la villa d'Hütteldorf (Vienne, Autriche).

Arts Plastiques

Pierre Bonnard, Intérieurs

De Gouve de Nuncques, La Maison aveugle

Emmanuel de Witte,  Intérieur avec une femme jouant du virginal

Pieter Janssens Elinga,  La Balayeuse

Vilhelm Hammershøi, La Danse de la poussière dans les rayons du soleil, La Très Haute Fenêtre

Edward Hopper, Chambre à New York, Maison au bord de la voie ferrée

René Magritte, L'Empire des Lumières

Do-Ho Su, Perfect Homes

Samuel van Hoogstraten,  Les Pantoufles

Félix Vallotton, Femme fouillant dans un placard, Intérieur avec une femme en rouge de dos 

Vermeer, Rue de Delft

Édouard Vuillard,  Intérieurs

Magazines spécialisés, de Maison créative à Art & Décoration en passant par Elle Décoration, Le Journal de la maison, Mon jardin & Ma Mmison, Maison & Travaux, Marie-Claire Maison, etc.

Thème n° 2 - Invitation au voyage...

Longtemps apanage d'une élite sociale, le voyage s'est désormais démocratisé. La variété des moyens de transports, la baisse des coûts, la facilité de l'organisation du voyage en ligne, clé en main, donnent au plus grand nombre l'opportunité de se déplacer vers des destinations lointaines. Pourtant, tout le monde ne voyage pas : la peur de l'inconnu, les risques éventuels, l'éloignement de l'environnement familier ou encore les dépenses occasionnées peuvent freiner l'envie de partir.

Mais pourquoi voyageons-nous ? Certes, nous sommes parfois contraints de nous déplacer pour des raisons professionnelles ou des motifs familiaux, mais le temps des vacances est une invitation au dépaysement, à l'agrément et à l'exotisme, à la découverte de l'ailleurs. Voyager, c'est alors prendre le large et, quand on part, on ne revient pas toujours le même : le voyage est un rite de passage qui permet de faire l'expérience de soi-même face aux autres, face à l'inconnu. Ainsi, les peintres ont longtemps fait le voyage en Italie, les aristocrates ont eu leur Grand Tour et les étudiants européens peuvent participer au programme Erasmus. Cependant s'agit-il encore de la même conception du voyage ?

Aujourd'hui, le tourisme déplace des foules selon des itinéraires balisés, au mépris des conséquences écologiques. La mondialisation des enseignes de commerce abolit les différences géographiques et culturelles : le voyageur actuel est semblable à certains contemporains de Montaigne qui, partout où ils vont « se tiennent à leurs façons ». Peut-on véritablement parler de la découverte de nouveaux territoires lorsqu'on ne fait que se délocaliser du même au même ? On se photographie devant des monuments, des paysages ou des plats exotiques - selfies aussitôt mis en ligne pour donner une image de soi qui suscite admiration et envie. Est-ce encore voyager, que de voyager sans changer de regard, sans s'oublier soi-même pour s'ouvrir aux autres ?

• voyage, évasion, nomadisme, fuite, fugue, errance ;
• découvrir, comprendre, s'adapter, communiquer, survivre ;
• authenticité, us et coutumes, folklore ;
• l'inconnu, l'étranger, l'exotisme, l'ailleurs ;
• voyage scolaire, séjour linguistique, voyage éclair, agence de voyage, voyagiste, tour opérateur, circuit touristique, voyage de noces, croisière, voyage au long cours, tourisme de masse, tourisme solidaire, tourisme culturel, woofing ;
• auto-stop, covoiturage, compagnies low cost, port, paquebot, gare, train de nuit, Orient-Express, Transsibérien, aéroport ;
• selfie, carte postale, carnet de voyage, journal de bord (log book), récit de voyage, géographie, ethnographie ;
• quête de soi, voyage initiatique, pérégrin, pèlerin, pèlerinage, aventure, périple, tribulations, pérégrinations, odyssée, expédition, exploration, tour du monde, circumnavigation, voyage d'étude, voyage scientifique, grandes découvertes, conquête spatiale.

Expressions

larguer les amarres, faire ses bagages, bon vent !, bon voyage !, les voyages forment la jeunesse, mérite le déplacement, vaut le détour, poser ses valises, souvenirs de voyage, retour aux sources, retour au bercail, retrouver ses Pénates, faire son dernier voyage

Les Mille et Une Nuits

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Le Spleen de Paris  : « Invitation au voyage »

Julien Blanc-Gras, Touriste

Nellie Bly, Le Tour du monde en 72 jours

Louis-Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde

Nicolas Bouvier, L'Usage du monde

Michel Butor, La Modification

Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit

Blaise Cendrars, Bourlinguer, Du monde entier  : « La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France »

Josef Conrad, Jeunesse, Au cœur des ténèbres

Bérengère Cournut, De pierres et d'os

Alexandra David-Néel, Voyage d'une Parisienne à Lhassa 

Denis Diderot, Supplément au voyage de Bougainville

Isabelle Eberhardt, Au pays des sables

Gustave Flaubert, Par les champs et par les grèves

François Garde, Ce qu'il advint du sauvage blanc

Laurent Gaudé, Eldorado

Christian Garcin et Tanguy Viel, Travelling

Théophile Gautier, Voyage en Espagne

André Gide, Voyage au Congo

Jean Giraudoux, Supplément au voyage de Cook

Cédric Gras, L'Hiver aux trousses

Hérodote, Histoires

Olivier Hodasava, Éclats d'Amérique - chronique d'un voyage virtuel

Homère, L'Odyssée

Alexis Jenni, La Conquête des îles de la Terre Ferme

Jean-Paul Kauffmann, L'Arche des Kerguelen - Voyage aux îles de la désolation

Jack Kerouac, Sur la route, Satori à Paris

Joseph Kessel, Les Cavaliers

Rudyard Kipling, L'Homme qui voulut être roi

Matthew Kneale, Les Passagers anglais

Eugène Labiche, Le Voyage de Monsieur Perrichon

Selma Lagerlöf, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède

Valery Larbaud, Poésies de A. O. Barnabooth, Journal de Barnabooth

Jean-Marie Gustave Le Clézio, Haï, Désert

Jean de Léry , Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil

Jack London, La Croisière du Snark

Pierre Loti, Voyages au Moyen-Orient

Ella Maillart, Des monts célestes aux sables rouges

André Malraux, La Voie royale

Henri Michaux, Ailleurs, Un barbare en Asie

Michel de Montaigne, Essais, III, 9, Journal de voyage

Montesquieu, Lettres persanes

Gérard de Nerval, Voyage en Orient

Rabelais, Le Quart Livre

Arthur Rimbaud, « Ma bohème », Illuminations

Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions

Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, Le Tour du monde du roi Zibeline, Immortelle randonnée : Compostelle malgré moi

Antoine de Saint-Exupéry, Courrier sud, Vol de nuit, Terre des hommes, Le Petit Prince, etc.

Victor Segalen, Les Immémoriaux

Stendhal, Voyages en Italie

Jonathan Swift, Voyages de Gulliver

Sylvain Tesson, Les Chemins noirs, Berezina

Jean-Philippe Toussaint, Partir

Vercors, Les Animaux dénaturés, Zoo ou l'assassin philanthrope

Jules Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, Voyages extraordinaires

Voltaire, Candide, Micromégas

Lucie Azema, Les Femmes aussi sont du voyage : L'émancipation par le départ

Roland Barthes, L'Empire des signes

Anne Benoit-Janin, Les Népalaises de l'Éverest

Matthias Debureaux, De l'art d'ennuyer en racontant ses voyages

François La Mothe Le Vayer, De l'utilité des voyages

Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques

Véronique Meyer, Voyage d'artistes en Italie du Nord, XVIe-XIXe siècle

Juliette Morice, « "Les voyages rendent-ils meilleur ?" Autour d'une controverse au XVIIIe siècle », Revue philosophique de Louvain , 2012 ; « Voyage et anthropologie dans l'Émile de Rousseau », Revue de métaphysique et de morale , 2013/1 (n° 77)

Béat de Muralt, Lettres sur les Anglais et les Français et sur les voyages

Daniel Roche, Les Circulations dans l'Europe moderne, XVIIe-XVIIIe siècle

Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l'éducation , livre V

Judith Schalansky, Atlas des îles abandonnées

Bandes dessinées

Alain Ayroles, Juanjo Guarnido, Les Indes fourbes

Christophe Blain, Carnet polaire

Mathieu Blanchot et Frédéric Campoy, Une vie avec Alexandra David-Néel

Florent Chavouet, Manabé Shima

Cosey, Jonathan (série)

Nicolas De Crécy, Visa transit

Guy Deslile, Chroniques birmanes

Fabcaro, Carnet du Pérou

Emmanuel Lepage, Les Voyages d'Ulysse

Aude Picault, Parenthèse patagone

Hugo Pratt, Corto Maltese (série)

Craig Thompson, Un Américain en balade

Didier Tronchet, Vertiges de Quito

Lewis Trondheim, Carnet de bord

Arts plastiques

Augustus Leopold Egg, Les Compagnes de voyage ( The Travelling Companions )

Eugène Delacroix, Femmes d'Alger dans leur appartement

Caspar David Friedrich, Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages ( Der Wanderer über dem Nebelmeer )

Paul Gauguin, Anywhere Out of the World

Edward Hopper, Compartiment C, voiture 293

Le Lorrain, Port de mer avec Villa Médicis

Claude Monet, La Gare Saint-Lazare

Les Orientalistes du XIXe

Hubert Robert, Le Port de Ripetta à Rome

Antoine Watteau, L'Embarquement pour Cythère

Expositions en ligne

Bougainville à Tahiti : http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/uto_138.htm

Le capitaine Cook à Hawaï : http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/098.htm

Maupertuis en Laponie : http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/emi_92.htm

Solvyns aux Indes : http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/093.htm

Voltaire à Berlin : http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/333.htm

Jean-Jacques Annaud, Sept ans au Tibet

Wes Anderson, À bord du Darjeeling Limited, Moonrise kingdom

James Cameron, Titanic

Jane Campion, La Leçon de piano

Édouard Deluc, Gauguin - Voyage de Tahiti

Peter Farrelly, Green Book - Sur les routes du sud

Kevin Costner, Danse avec les loups

Dennis Hopper, Easy Rider

John Huston, L'Homme qui voulut être roi

Peter Jackson, Le Seigneur des anneaux (la trilogie)

Cédric Klapisch, L'Auberge espagnole, Les Poupées russes, Casse-tête chinois

Mike Leigh, Mr. Turner

Terence Mallick, Le Nouveau Monde

Sean Penn, Into the Wild

Rob Reiner, Stand by me

Walter Salles, Carnets de voyage, Central do Brasil

James Uys, Les Dieux sont tombés sur la tête

Régis Wargnier, Man to man

Charles Aznavour, « Emmenez-moi »

Bernard Lavilliers, « On the Road Again », « Tu es plus belle que le ciel et la mer », Carnets de bord : « Voyageur »

Alexandre Borodine, « Dans les steppes de l'Asie centrale »

Jacques Brel, « La quête », « Amsterdam »

Etienne Daho, « Week-end à Rome »

Desireless, « Voyage, voyage »

Nino Ferrer, « Le Sud »

Jean-Jacques Goldman, « Là-bas », « Je marche seul »

Gérard Manset, « Il voyage en solitaire »

Nicolas Peyrac, « Je pars »

Henri Salvador, « Syracuse »

Téléphone, « New York avec toi »

Émissions de radio

https://www.franceculture.fr/philosophie/les-voyages-nous-rendent-ils-meilleurs

https://www.franceculture.fr/emissions/etre-et-savoir/leducation-au-voyage

https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre-dete/le-voyage-therapie-ou-placebo

https://www.franceculture.fr/emissions/la-chronique-daurelien-bellanger/la-chronique-daurelien-bellanger-chronique-du-jeudi-08-avril-2021

https://www.franceculture.fr/peinture/voyages-les-inspirations-des-peintres

"Invitation au voyage" Thème BTS Culture générale et expression 2023

Stéphanie Vincent

Created on September 22, 2022

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Invitation au voyage

BTS THEME CULTURE GENERALE ET EXPRESSION

Emissions de radio

Littérature

Bandes Dessinées

Arts plastiques

Expositions en ligne

Anonyme, Les Mille et Une Nuits

Charles Baudelaire, « Invitation au voyage » in Les Fleurs du mal, Spleen et idéal (1857)

Louis-Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde (1771)

Blaise Cendrars, « La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France » in Du monde entier (1913)

http://blog.ac-versailles.fr/1eres4michelet/public/Poesie_et_voyage/ProseTranssiberien.pdf

Josef Conrad, « Jeunesse » in Au cœur des ténèbres (1899)

Denis Diderot, Supplément au voyage de Bougainville (1875)

Isabelle Eberhardt, Au pays des sables (1925)

Gustave Flaubert, Par les champs et par les grèves (1885)

Théophile Gautier, Un Voyage en Espagne (1843)

Hérodote, Histoires (édition 1850)

Homère, L'Odyssée (édition 1896)

Rudyard Kipling, L'Homme qui voulut être roi (1918)

Eugène Labiche, Le Voyage de Monsieur Perrichon (1860)

Jean de Léry, Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil (1578)

Pierre Loti, « Le Désert » (1895)

Michel de Montaigne, Journal de voyage (1580)

Montesquieu, Lettres persanes (1721)

Gérard de Nerval, Voyage en Orient (1851)

« Vers Ispahan » (1904)

Rabelais, Le Quart Livre (1552)

Arthur Rimbaud, « Ma bohème » in Poésies complètes (1870)

Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions (1765-1770)

Victor Segalen, Les Immémoriaux (1907)

Jonathan Swift, Voyages de Gulliver (1727)

Jules Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours (1873)

Voltaire, Candide (1759)

Illuminations (1873-1875)

Voyages extraordinaires (1866) : Liste des 62 romans et 18 nouvelles

Romans et nouvelles sur wikisource

Micromégas (1752)

Roland Barthes

L'Empire des signes (1970) Podcast de France Culture, Série «Philosophies du Japon» 59 min

Anne Benoit-Janin

Les Népalaises de l'Éverest (2020) - Podcast de France Inter, Série « Le temps d'un bivouac», 55 min

Juliette Morice

« "Les voyages rendent-ils meilleur ?" Autour d'une controverse au XVIIIe siècle » (2012)

« Voyage et anthropologie dans l'Émile de Rousseau » in Revue de métaphysique et de morale (2013/1 n° 77)

Béat de Muralt

Lettres sur les Anglais et les Français et sur les voyages (1725)

Jean-Jacques Rousseau

Émile ou De l'éducation, livre V (1852)

Alain Ayroles, Juanjo Guarnido, Les Indes fourbes (2019)

 Christophe BlainCarnet polaire (2005)

Mathieu Blanchot et Frédéric Campoy Une vie avec Alexandra David-Néel (2016 - …)

Florent Chavouet Manabé Shima (2010)

Nicolas De Crécy,Visa transit (2019)

Cosey Jonathan (série) (1977 – 2021)

FabcaroCarnet du Pérou (2013)

Guy DelisleChroniques birmanes (2007)

Emmanuel Lepage, Les Voyages d'Ulysse (2016)

Aude PicaultParenthèse patagone (2015)

Hugo PrattCorto Maltese (1967)

Lewis TrondheimCarnet de bord(2002)

Didier TronchetVertiges de Quito (2014)

Craig Thompson Un Américain en balade(2005)

⚠️ You can replace the map image with another catre

 Augustus Leopold Egg

Augustus Leopold Egg, Les Compagnes de voyage (The Travelling Companions) (1863)

Eugène Delacroix

Eugène Delacroix, Femmes d'Alger dans leur appartement (1834)

 Le Lorrain

Le Lorrain, Port de mer avec Villa Médicis (1637)

Caspar David Friedrich

Caspar David Friedrich, Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages (Der Wanderer über dem Nebelmeer) (1818)

Paul Gauguin

Paul Gauguin, D'où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous ? (Anywhere Out of the World) (1897)

Edward Hopper

Edward Hopper, Compartiment C, voiture 293 (1938)

Claude Monet

Claude Monet, La Gare Saint-Lazare (1877)

Les Orientalistes du XIXe

Hubert Robert

Hubert Robert, Le Port de Ripetta à Rome (1767)

Antoine Watteau

Antoine Watteau, L'Embarquement pour Cythère (1717)

Expositionsen ligne

Bougainville à Tahiti

Le capitaine Cook à Hawaï

Maupertuis en Laponie

Solvyns aux Indes

Voltaire à Berlin

http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/emi_92.htm

http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/098.htm

http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/uto_138.htm

http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/333.htm

http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/093.htm

BandeS annoncES

Jean-Jacques Annaud

Wes Anderson

James Cameron

Jane Campion

Édouard Deluc

Peter Farrelly

Sept ans au Tibet (1997)

À bord du Darjeeling Limited (2007)

Titanic (1997)

La Leçon de piano (1993)

Gauguin - Voyage de Tahiti (2017)

Green Book - Sur les routes du sud (2018)

Kevin Costner

Dennis Hopper

John Huston

Peter Jackson

Cédric Klapisch

Danse avec les loups (1990)

Easy Rider (1969)

L'Homme qui voulut être roi (1975)

Le Seigneur des anneaux (2001)

L'Auberge espagnole (2002)

Mr. Turner (2014)

Terence Malick

Walter Salles

Régis Wargnier

Le Nouveau Monde (2006)

Into the Wild (2007)

Stand by me (1986)

Carnets de voyage (2004)

Les Dieux sont tombés sur la tête (1981)

Man to man (2005)

Moonrise kingdom (2012)

Les Poupées russes (2005)

Casse-tête chinois (2013)

Central do Brasil (1998)

Téléphone, New York avec toi (1984)

Henri Salvador, Syracuse (1962)

Nicolas Peyrac, Je pars (1977)

Gérard Manset, Il voyage en solitaire (1988)

Jean-Jacques Goldman, Je marche seul (1985)

Jean-Jacques Goldman, Là-bas (1987)

Nino Ferrer, Le Sud (1975)

Desireless, Voyage, voyage (1987)

Etienne Daho, Week-end à Rome (1984)

Jacques Brel, Amsterdam (1964)

Jacques Brel, La quête (1968)

Alexandre Borodine, Dans les steppes de l'Asie centrale (1880)

Bernard Lavilliers, Carnets de bord : « Voyageur » (2004)

Bernard Lavilliers, Tu es plus belle que le ciel et la mer (1988)

Bernard Lavilliers, On the Road Again (1988)

Charles Aznavour, Emmenez-moi (1967)

Le voyage est-il thérapeutique ?

Pourquoi ressent-on le besoin de voyager ?

Voyages, les inspirations des peintres

Les voyages nous rendent-ils meilleurs ?

L'éducation au voyage

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BTS Thème "Invitation au voyage..." - Séances pour entrer dans le thème

Cécile Akil, Sylvie Bryon et Aurélien Pigeat, enseignants à Paris, proposent diverses séquences et activités pour entrer dans le thème "Invitation au voyage..."

Faire le lien entre "Dans ma maison" et "Invitation au voyage..."

Par l'étude d'un film.

Aurélien Pigeat propose l'étude du film L'Auberge espanole de Cédric Klapisch pour effectuer la transition entre les deux thèmes. En effet, ce film est présent dans la bibliographie du thème "Dans ma maison" tout en paraissant répondre directement à plusieurs enjeux du thème "Invitation au voyage...", ne serait-ce que par la place centrale qu'y occupe le dispositif Erasmus.

Vous trouverez la ressource en suivant ce lien, sous la forme d'une page Express Adobe .

Par des atelier sur les objets voyageurs

Sylvie Bryon propose une activité, sous forme de TP, autour des objets voyageurs. Cinq ateliers, constitués de documents textuels et visuels, sont proposés aux étudiants qui doivent en fournir une restitution. Ils aborderont les cabinets de curiosités, la maison devenue musée ou encore les objets à emporter lorsque l'on quitte sa maison. ( Ressource en pièce jointe  ).

Entrer directement dans le thème

Pour entrer directement dans le thème, Cécile Akil propose deux ressources:

- Entrer dans le thème par la lecture: il s'agit ici d'une séance autour de la nouvelle de Bernard Werber, «Voyage à Montfaucon» qui raconte un voyage au siècle de Louis XIV. (Ressource en pièce jointe  ).

- Entrer dans le thème par l'écriture: il s'agit là d'une séance pour aborder le thème par l’écriture argumentative. ( Ressource en pièce jointe  ).

Enfin, la ressource d'Aurélien Pigeat dédiée à l'analyse du B.O., sous forme de page Express Adobe , propose des activités autour de la problématique du BO, des mots-clés et des références mentionnées.

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Invitation au voyage : introduction problématique au thème BTS de culture générale2023

Invitation au voyage.

Voyager est un moyen extraordinaire d'apprendre beaucoup de choses dans la vie. De nombreuses personnes dans le monde entier voyagent chaque année dans de nombreux endroits. De plus, il est important de voyager pour les humains. Certains voyagent pour apprendre davantage, d'autres pour faire une pause dans leur vie. Quelle que soit la raison, le voyage nous ouvre une grande porte pour explorer le monde au-delà de notre imagination et s'adonner à de nombreuses choses. C'est pourquoi, dans cette introduction au thème de l'invitation au voyage, nous allons passer en revue tout ce qui fait la beauté, le plaisir et l'intérêt du voyage.

Pourquoi voyage-t-on ?

Il y a beaucoup de raisons de voyager. Certaines personnes voyagent pour le plaisir tandis que d'autres le font à des fins éducatives. D'autres encore voyagent pour des raisons professionnelles. Pour voyager, il faut d'abord avoir une idée de sa situation financière, puis aller de l'avant.

Comprendre sa propre réalité aide les gens à prendre de bonnes décisions de voyage. Si les gens ont suffisamment d'occasions de voyager, ils se lancent dans le voyage. Les personnes qui participent à des voyages éducatifs font l'expérience directe de tout ce qu'elles ont lu dans les livres.

Vous pouvez également profiter de la beauté de la nature lorsque vous voyagez. De même, vous pouvez explorer la nature comme jamais auparavant et découvrir la beauté de la terre. Voyager nous aide également à comprendre les gens.

Après avoir passé du temps dans un nouvel endroit, vous interagissez avec les habitants de l'endroit. Vous apprenez beaucoup sur eux et sur leur culture. Cela vous rend plus ouvert d'esprit et plus attentif à la culture et aux croyances de différentes personnes.

De même, les personnes qui voyagent pour le plaisir ont l'occasion de vivre des expériences rafraîchissantes qui peuvent servir de réducteur de stress dans leur vie. La culture, l'architecture, la cuisine et d'autres aspects du lieu peuvent ouvrir notre esprit à de nouvelles choses.  

Voyager : Hier et aujourd'hui

Les voyages ont beaucoup changé grâce à la technologie. Autrefois, il n'était pas facile de voyager. Se déplacer à pied ou à dos d'animal était la seule option possible à l'époque. Les bateaux étaient également une option, mais ils étaient trop risqués.

En outre, les gens utilisaient des bœufs, des charrettes à chevaux et même des chameaux pour voyager. Le traîneau était une option pour les personnes se rendant dans des régions enneigées. En outre, les déplacements, même sur de courtes distances, étaient fastidieux car ils prenaient trop de temps.

Cependant, avec l'évolution des temps et la révolution technologique, voyager est devenu l'une des choses les plus faciles à faire. Il existe tellement de nouvelles façons et de nouveaux moyens de voyager que le jeu du voyage a radicalement changé.

Nous pouvons maintenant monter à bord de divers véhicules pour voyager, tels que le bus, le train, le camion, l'avion, le sous-marin, l'aéroglisseur, etc. Grâce à toutes ces options de transport, vous pouvez atteindre un endroit éloigné en un rien de temps.

De plus, il n'y a plus de barrières. Vous pouvez utiliser des cartes et des traducteurs en ligne lorsque vous vous rendez dans une ville ou un pays différent pour vous aider. Les services de taxi et de restauration sont également facilement accessibles. Ainsi, voyager est très facile aujourd'hui grâce à la technologie.

Accepter l'invitation au voyage

Si l'on y réfléchit bien, les avantages des voyages sont nombreux. Le premier est qu'il permet de rencontrer de nouvelles personnes. Lorsque vous rencontrez de nouvelles personnes, vous avez l'occasion de vous faire de nouveaux amis. Il peut s'agir d'un autre voyageur ou d'un habitant du quartier à qui vous avez demandé votre chemin.

De plus, les nouvelles technologies permettent de rester plus facilement en contact avec eux. Ainsi, il s'agit non seulement d'un excellent moyen de comprendre la nature humaine, mais aussi d'explorer de nouveaux endroits avec ces amis pour faciliter votre voyage.

Tout comme cet avantage, les voyages permettent de mieux comprendre les gens. Vous apprendrez comment les autres mangent, parlent, vivent et bien plus encore. Lorsque vous sortez de votre zone de confort, vous devenez plus sensible aux autres cultures et aux autres personnes.

Un autre facteur important que nous apprenons lorsque nous voyageons est l'acquisition de nouvelles compétences. Lorsque vous vous rendez dans des régions vallonnées, il est fort probable que vous fassiez de la randonnée, qui sera donc une nouvelle compétence ajoutée à votre liste.

De même, la plongée sous-marine ou d'autres activités peuvent également être apprises en voyageant. Une chose très importante que les voyages nous apprennent, c'est à apprécier la nature. Il nous aide à apprécier la véritable beauté de la terre.

Les risques inhérents au voyage

Voyager est le meilleur moyen de passer son temps libre de manière bénéfique. Plus vous visitez d'endroits, plus vous devenez intelligent et ouvert d'esprit. Cependant, voyager n'est pas le passe-temps le plus sûr, le voyageur devrait prendre conscience de certains risques et dangers bien réels.

Certaines personnes visitent des endroits exotiques dangereux qui étonnent et fascinent par leur environnement naturel et leur culture. D'autres sont victimes des escrocs qui gagnent leur vie en volant l'argent et les biens des touristes. Enfin, de nombreux voyageurs ne savent pas comment organiser leur voyage de manière professionnelle. Ils peuvent visiter des endroits suspects par erreur ou perdre leur chemin et leurs biens. Ils peuvent voyager avec l'aide de diverses agences douteuses, qui trompent leurs clients de différentes manières. Avant de répondre à l'invitation au voyage, il faudrait se poser quelques questions : comment puis-je voyager en toute sécurité ? Que dois-je faire pour organiser mon voyage de manière enrichissante ?  

En effet, chaque jour, des millions de personnes voyagent, mais rares sont celles qui considèrent le voyage comme un passe-temps sûr. Voyager comporte plus de risques que de plaisirs. C'est un grand danger pour la santé. Dans certains pays, les soins médicaux sont hors de prix, tandis que dans d'autres, ils sont moins sophistiqués. Au début des années 1970, il y a eu quarante décès dus à la malaria en Allemagne de l'Ouest, dont trente étaient des touristes. De même, cinq touristes autrichiens revenant d'un safari en Afrique de l'Est sont morts après avoir été traités pour une grippe. Dans les deux cas, le patient est mort parce qu'aucun médecin ne pouvait penser qu'il souffrait du paludisme.

Le voyage, une bénédiction

Dans l'ensemble, malgré les risques qu'il faudrait minimiser avant de partir, c'est une véritable bénédiction de pouvoir voyager. Beaucoup de gens n'ont pas le privilège de pouvoir le faire. Pour ceux qui en ont la chance, cela apporte de l'enthousiasme dans leur vie et leur apprend de nouvelles choses. Quel que soit le déroulement d'une expérience de voyage, qu'elle soit bonne ou mauvaise, elle vous aidera certainement à apprendre.  

Voici une sélection d'ouvrage pour maîtriser les thèmes : Invitation au voyage et Dans ma maison :   

Questions préparer l'écriture personnelle, question 1 : pourquoi répondre oui à l'invitation au voyage .

Réponse 1 : Les expériences réelles ont toujours une meilleure valeur. Lorsque nous voyageons dans une ville, dans un pays différent, cela nous permet d'apprendre une nouvelle culture, une nouvelle langue, un nouveau style de vie et de nouveaux peuples. Parfois, c'est le meilleur professeur pour comprendre le monde.

Question 2 : En quoi les voyages sont-ils différents aujourd'hui ? 

Réponse 2 : Les voyages ont radicalement changé grâce à la technologie. Auparavant, les gens devaient prendre des animaux pour se rendre dans un nouvel endroit et cela prenait beaucoup de temps. Aujourd'hui, il existe de nombreuses options de transport qui vous permettent d'arriver en un rien de temps. En outre, l'internet a facilité les voyages en proposant des cartes, des applications de traduction, des services de restauration, des services de taxi, etc. disponibles au bout des doigts.

Question 2 : Pourquoi les voyages sont-ils essentiels ?

Réponse 2 : Voyager est une partie incroyablement vitale de la vie. C'est le meilleur moyen de briser votre routine monotone et de découvrir la vie sous un angle différent. En outre, c'est également un bon remède contre le stress, l'anxiété et la dépression.

Le thème de Culture générale et expression du BTS 2024 : Paris, ville capitale ?

Le thème de culture générale et expression du BTS est choisi pour deux ans. Pour l’année 2023-2024, les thèmes sont «  Invitation au voyage » et « Paris, ville capitale ? ». Cécile Borgioli, professeure de culture générale et expression, nous livre ici ses propres pistes de réflexion sur ce dernier. Propos recueillis par Aziza Sellam

Le nouveau  thème de culture générale de 2024  est « Paris, ville capitale ». Qu’est-ce qu’une ville capitale ? Si l’on se réfère au dictionnaire, une capitale est une ville où siège le gouvernement d’un état, le Larousse prend d’ailleurs comme exemple : Paris, capitale de la France.

C’est bien à Paris que siège le pouvoir politique  : le palais Bourbon (l’Assemblée nationale), le palais du Luxembourg (le Sénat), le Palais de l’Elysée (la résidence du chef de l’Etat), l’hôtel de Matignon (la résidence du 1er ministre).

Cette ville capitale dans laquelle vivent plus de 2 100 000 personnes compte 20 arrondissements (depuis 1859). La Seine traverse Paris et la sépare en deux rives : la rive droite, traditionnellement commerçante, le quartier des Halles, le Marais… et la rive gauche à vocation plus intellectuelle et religieuse : le quartier latin, Montparnasse… 33 ponts relient les deux rives (le plus vieux, le pont Neuf date de la fin du XVIème siècle).

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Depuis quand Paris est-elle la capitale de la France ?

Paris est d’abord une petite bourgade où vivent des mariniers et des pêcheurs gaulois : les Parisii. Ce lieu se nomme Lutetia, « ville des marais » en raison de l’humidité de ce territoire.

Au Vème siècle, Clovis en fait la capitale du royaume et le nom de Paris apparaît (en référence au peuple gaulois).

Les mérovingiens (V-VIIIème siècle) délaissent Paris pour Aix-La-Chapelle et il faut attendre le Xème siècle et la dynastie capétienne pour que Paris, capitale du royaume , se développe.

Au XIIIème siècle, Paris est la plus grande ville de l’occident chrétien avec 100 000 habitants. Puis, sous le règne d’Henri IV, la vie culturelle s’intensifie. Au XVIIème siècle, Louis XIII agrandit la ville et son fils Louis XIV la quitte pour s’installer à Versailles en 1682 même si Paris demeure la capitale administrative.

Au XVIIIème siècle, la vie littéraire et artistique se déploie dans les cafés, les théâtres, les salons. On compte 650 000 habitants à la veille de la Révolution française.

Napoléon souhaite faire de Paris la capitale de l’Europe  et son neveu, sous le second Empire, donne un tout nouveau visage à la ville grâce aux travaux réalisés par le baron Haussmann. A cette époque, la devise officielle de Paris est Fluctuat nec mergitur « il est battu par les flots mais ne sombre pas ».

La IIIème République fait prospérer économiquement la ville jusqu’à la seconde guerre mondiale. Paris est occupée dès juin 1940 et sera libérée en août 1944.

Chaque président de la Vème république souhaite marquer son mandat. Pompidou, par exemple détruit le quartier des Halles, crée Rungis et le musée « Beaubourg », François Mitterrand initie la construction de la Bibliothèque Nationale de France…

Le XXIème siècle veut donner un nouveau souffle à la ville capitale : le Grand Paris, dont les travaux ont débuté en 2010, consiste à regrouper 131 communes et 7 millions d’habitants.

Une capitale aux multiples facettes

Se limiter à définir Paris comme une ville capitale serait incomplet puisqu’une capitale est également « une ville qui prime les autres du point de vue d’une activité » (dictionnaire Larousse). Ainsi, Paris, ville polymorphe, est également …

-  Capitale de la mode . La chanteuse Maria Callas affirmait « Paris dicte la mode au monde entier ». Depuis 1973, Paris fait partie des quatre villes, avec New-York, Milan et Londres à accueillir la fashion week ! Durant une semaine, des stylistes et de très célèbres maisons de haute couture (Chanel, Dior, Yves Saint Laurent, Louis Vuitton) présentent leurs nouvelles collections. Cette image de Paris, capitale de la mode , attire de nombreux touristes internationaux à venir faire leur shopping boulevard des Champs Elysées, aux Galeries Lafayette ou à la Samaritaine.

-  Capitale de la vie nocturne . Les bars, les pubs, les clubs (les Bains Douches, le Queen), les cabarets proposent une vie nocturne très animée. Par exemple, le Moulin Rouge et son célèbre French cancan réalisé par la Goulue (immortalisée par le peintre Toulouse Lautrec), Le Lido qui a vu ses portes se fermer après 75 ans et 27 revues-spectacles pour devenir le Lido2Paris, Le Crazy Horse, les Folies Bergères, le Paradis Latin, le Moulin Rouge.

-  Capitale de l’amour . Pour un quart des célibataires européens, Paris est la ville romantique . Quand on évoque Paris, on pense aux « amoureux qui se bécotent sur les bancs publics » (George Brassens, 1953) ou au « Baiser de l’hôtel de ville », photographie de Robert Doisneau (1950). En outre, le pont des arts, pont où les amoureux font un vœu et accrochant un cadenas ou le mur des « je t’aime » à Montmartre témoignent de ce « romantisme ». On peut être sous le charme de Paris comme Joséphine Baker qui chante « j’ai deux amours : mon pays et Paris ».  

-  Capitale touristique . Paris attire près de 10 millions de touristes chaque année . Ces derniers visitent les grands musées (le Louvre, Orsay, le Centre Pompidou), les monuments emblématiques (la Cathédrale Notre-Dame, la tour Eiffel, la basilique du Sacré Cœur, les Invalides, le Panthéon, l’Arc de Triomphe), les jardins (le jardin des plantes, le jardin du Luxembourg, le jardin des Tuileries) et flânent sur les Champs Elysées, à Montmartre et se promènent sur la Seine en bateau mouche.

-  Capitale culturelle . Paris compte plus de 200 musées dont certains sont célèbres dans le monde entier. En 2023, Paris accueille de nombreuses expositions comme « Ramsès et l’or des Pharaons » à la Grande Halle de La Villette ou encore « Basquiat x Warhol, à quatre mains », à la Fondation Louis Vuitton. En octobre 2022, la FIAC (foire internationale d’art contemporain) s’est tenue au Grand Palais éphémère. Cette vie culturelle est présente dès la Renaissance avec notamment la création du Collège Royal par François 1er. Puis au 17ème, l’académie française voit le jour grâce à Richelieu. Cette effervescence culturelle fait dire à Molière « En dehors de Paris, il n’y a pas d’espoir pour les cultivés ». Cette capitale culturelle fait une place importante à la musique . Dès 1982, à l’initiative de Jack Lang, ministre de la Culture, la fête de la musique voit le jour. La cité de la musique (1995), ou la Seine Musicale (2017) accueillent de nombreux concerts. De plus, d’importants festivals attirent de milliers de personnes : Solidays (organisé par l’association Solidarité Sida), Techno Parade (festival de musique électro). Certains affirment même que Paname est la capitale du rap français.

- C apitale du sport et des Jeux Olympiques pour la 3ème fois (déjà en 1900 et 1924), Paris 2024 ! Dès le 27 juillet, les 1ères épreuves auront lieu jusqu’à la clôture le 11 août.

Même si Jules Renard affirmait « ajoutez deux lettres à Paris, c’est le paradis », cette ville capitale peut se transformer en enfer !

Quel est le revers du mythe, quel est le revers de la médaille ?

Certains touristes, notamment des Japonais, souffrent du syndrome de Paris en découvrant la capitale. Ce trouble psychologique serait dû au décalage entre la ville idéalisée (notamment par des films comme Amélie Poulain , des séries Emily in Paris , des publicités de parfums de luxe) et la réalité. En effet, Paris n’est pas que strass et paillettes, c’est aussi :

- Une capitale où règne l ’insécurité  : les pickpockets, les vols à l’arrachée, les vols par diversion. Les attentats terroristes dont a été victime la capitale notamment en 2015 ont eu une incidence sur la fréquentation touristique.

- Une capitale révoltée . Que ce soient les révoltes de la Révolution française et la prise de la Bastille, celles de la commune en 1871 (notamment les nombreux incendies), les affrontements de mai 68 (jets de pavés) ou les manifestations des gilets jaunes en 2018 et le saccage de l’Arc de Triomphe, Paris a souvent été le théâtre de la révolte. Mireille Mathieu, artiste populaire dans le monde entier chantait en 1966 « que l’on touche à la liberté et Paris se met en colère ».

- Une capitale sale et polluée . La saleté du métro et des rues (les déjections canines, les poubelles qui s’entassent), la pollution de l’air et de la Seine, les nombreux graffitis et tags (chaque jour 650 m2 de tags sont enlevés) ainsi que les affiches collées illégalement donne une image dégradée de la ville lumière. Cette saleté est déjà mentionnée au XIXème siècle dans le roman Bel Ami (1884) de Maupassant « les égouts soufflaient leurs haleines empestées et les cuisines souterraines jetaient à la rue les miasmes infâmes des eaux de vaisselle et des vieilles sauces ».

- Une capitale où demeure la pauvreté . La présence de SDF dans les rues et sur les boulevards (plus de 3000 personnes vivent dans la rue à Paris), les individus faisant « la manche » dans le métro, les files d’attente pour la distribution alimentaire, les bidonvilles sur le périphérique témoignent de la grande pauvreté de certains habitants.

- Une capitale agitée, stressée . Selon un sondage récent pour le magazine Psychologies , les ¾ des Parisiens se déclarent très ou assez stressés. Ce stress est lié notamment à une agitation perpétuelle qui règne dans la capitale. Montesquieu la mentionnait déjà en 1721 dans la lettre XXIV du roman épistolaire Les Lettres Persanes « Nous sommes à Paris depuis un mois et nous avons été dans un mouvement continuel »

- Une ville dense et onéreuse . Avec ses 20 359 habitants au kms, Paris est la 6ème ville la plus dense du monde (et la 1ère ville européenne). Ceci explique, entre autres, les prix exorbitant des logements (10 000 € en moyenne le m2 à l’achat et entre 26.00 et 29.00 € le m2 à la location).

A bien des égards Paris est une ville capitale. Cette ville est inextricablement liée à sa tour, la tour Eiffel, célèbre dans le monde entier . Tous les moteurs de recherche associent Paris et ce monument emblématique qui est d’ailleurs le plus visité au monde (250 millions de visiteurs depuis sa création en 1889 pour l’Exposition Universelle). Cette association est paradoxale quand on sait le nombre de parisiens, d’écrivains qui s’opposaient à la construction de cette « odieuse colonne de tôle boulonnée ». Aujourd’hui, cette dame de fer symbolise Paris et la France entière, elle sera mise à l’honneur tout au long des Jeux Olympiques 2024. Paris sera alors capitale internationale ?

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BTS Culture générale et Expression 2023-2024 - 8e édition

Existe au format livre et ebook.

• Présentation

Les + en ligne

• Caractéristiques

Présentation du livre

Cet ouvrage propose une préparation complète à l'épreuve de Culture générale et expression 2023/2024 . Il contient :

• Une présentation de l’épreuve
• Une méthodologie détaillée de la  synthèse : conseils, toutes les étapes présentées pas à pas, des exercices d'entraînement.
•   Une méthodologie détaillée de l’écriture personnelle : conseils, toutes les étapes présentées pas à pas, des exercices d'entraînement. 
•   Des fiches pratiques proposant des outils pour améliorer son efficacité lors de l’examen et des  exercices pour s’entraîner.
• Thèmes 2023-2024   : Invitation au voyage... -  Paris, ville capitale ? : r ésumés et analyses des œuvres (livres, films…), synthèse des thèmes .

Sommaire de l'ouvrage

Présentation de l'épreuve : Les thèmes. Les deux types d'exercices. Critères de correction. Méthodologie de la synthèse : L'épreuve. Les étapes pas à pas. Rédiger la synthèse. Les pièges à éviter. Exercices sur les étapes pas à pas. Méthodologie de l'écriture personnelle : L'épreuve. Les étapes pas à pas. Comment rédiger son argumentation ? Les pièges à éviter. Exercices sur les étapes pas à pas. Fiches pratiques: Les connecteurs logiques. Les transitions. Le style. Se relire vite pour corriger l'orthographe. Les thèmes :    Invitation au voyage... Paris, ville capitale ?

Vous trouverez en complément le sujet 2021 avec une proposition de corrigé.

8 Compléments

Auteur(s) de l'ouvrage.

Caractéristiques du livre

Ean ebook : pdf, suggestions personnalisées.

The Best Moments from All Four Seasons of BTS Bon Voyage

In the almost eight years since BTS (방탄소년단) officially debuted into the K-pop music scene, they’ve garnered a staggeringly large fandom (collectively called ‘ARMY’) and have propelled themselves into international superstardom.

There are a multitude of reasons that ARMYs stan BTS, but one reason that resonates with us all is pretty simple: it’s their personalities.

You might scratch your head and wonder, “how could you possibly know anything about their personalities when you’ve never met them in real life??” Well, we’ve got their overwhelming amount of digital content to thank for that!

Alongside almost weekly videos on the official BTS YouTube channel , they produce their own reality and variety shows!

While there are so many BTS TV shows that we could talk about, we’re going to focus on one franchise in particular in this article: Bon Voyage .

Bon Voyage is BTS’ travel series with each season filmed in a new location. The episodes chronicle the members’ adventures through various cities and the activities that their team has laid out for them.

Of course, being the absolutely chaotic group that they are, their trips are never without a large dose of mishaps accompanied by cheeky antics left and right.

It’s during programs like Bon Voyage (and their extremely popular variety show Run BTS ! ) where they’re at their most comfortable, allowing fans to get a glimpse of their true personalities – not to mention witness the truly genuine love and respect between the members themselves.

Each season shows how they grow from clueless tourists to experienced travelers, and it’s a truly heartwarming experience to watch.

With that being said, let’s take a look at the most memorable moments from the four seasons of BTS’ Bon Voyage !

Bon Voyage Season 1: BTS in Northern Europe

In 2016, BTS witnessed the beautiful scenery and culture of Norway, Sweden, and Finland over a 10-day trip.

Because this was their first trip with no work involved, they had to handle everything themselves (barring the itinerary itself) without any help from staff or managers.

Needless to say, the mishaps never stopped and it was a chaotic learning experience for them all – especially for V, who had to fly in on his own due to scheduling conflicts!

Here are our top 4 iconic moments:

Jimin losing his luggage almost immediately

As soon as they alighted from the airport bus on the way to their hostel, Jimin walked off to admire the scenery and completely forgot to get his suitcase from the bus storage. 10 minutes later he finally remembered but of course, the bus had already left.

RM, ever the leader, helped to call the consulate and airport bus company but vehemently insisted Jimin go alone to wait for the right bus and pick up his missing suitcase.

Poor Jimin – but the funniest part was him lamenting over his underwear being in the luggage and Jungkook saying, “you can just wash your underwear at night.”

V’s infamous prank camera debacle

Like his best friend before him, V had forgotten his bag – with his money and passport in it – at a restaurant during one of their side trips in Norway. Unbeknownst to him, the camera crew had hidden it as a prank.

With the other members in on the joke, they began discussing what his options were and even had RM pretend to call the embassy. Eventually, it spiraled into an explosive argument between V and Jin, with V exclaiming he’ll just go home and walking off… only to return minutes later with his bag in hand!

As it turned out, he had caught on to their prank halfway through and to get his revenge, double-crossed the members by pretending to storm off. Peak acting from both V and Jin in that scene!

A prank comes true: RM loses his passport

Truly living up to his reputation, RM somehow manages to actually lose his passport in Sweden.

For a while, it looked like there was still hope as he got travel documents from the Korean embassy. Later on, however, as they were enjoying their cruise to Finland, he and the members were informed that those documents would not be honored at the border and that he’d need to fly back to Korea.

It was pretty devastating because they all looked so bummed out that they wouldn’t be able to finish the trip as a complete group.

ARMYs joke that this was “The ‘Lost’ Season” because of how many times the members lost something – because Jimin, V, and RM weren’t the only ones (and RM lost his backpack once, too!).

J-Hope lost their cable car tickets, SUGA thought he lost his iPad, and they all lost track of Jungkook for a few minutes when he disappeared to take photos.

Oh, what did Jin lose? His patience – because everyone kept losing things.

Sauna time!

I was hesitant to include any moments without RM, but their experience at the traditional Finnish sauna was just too funny.

What started as a relaxing session in the sauna room turned into friendly competitions to determine who would have to go into the freezing cold lake.

We all know how utterly hilarious their games can get and this did not disappoint – not to mention the screams of agony from the losers as they waded into the water!

Bon Voyage Season 2: BTS in Hawaii

In between the America and Asia legs of their Wings tour in 2017, BTS was able to take a short 9-day holiday in Hawaii! Thankfully, they didn’t lose a lot of things this time around.

The focus of this Bon Voyage season was “friendship” so they often spent time separately in order to “build up” their friendship: V and SUGA, RM and J-Hope, and Jin with Jungkook and Jimin.

However, these top 3 favorite moments from Hawaii are, of course, when all of them are together!

The chaos at Queen’s Marketplace

Would it surprise anyone to learn that it was Jungkook at the helm of this chaos at the outdoor shopping mall. He decided to give every member a “solo performance”, following them around with a camera and blasting a song from his portable speakers.

The best part was when he tried to pull this off on SUGA, who was chilling with his iced coffee and absolutely did not want any part of it.

Despite the multiple cameras being waved around in his face (as Jungkook was now flanked by J-Hope, V, Jimin, and Jin), SUGA didn’t even budge. What a mood!

In the Behind Cut for this episode, we’re also treated to the gem of Jimin jokingly putting money into Jungkook’s hat as he sat singing on a bench – only for Jungkook to snatch it up and run away with it at top speed.

“What’s your name?” “Pornesian Parrapio.”

The boys took a trip to the Polynesian Cultural Center and the whole experience was full of fun memories.

Among these were the hula dance exhibition by V, J-Hope, and Jimin, Jungkook randomly screaming at the top of his lungs, and V accidentally spilling juice all over Jungkook and turning it into a life lesson with the “that’s just the way it is” line despite Jungkook’s death glare.

The part that has me wheezing, however, is when they went around and changed their names.

J-Hope became J-Dope, Jin became Bread Genie, Jungkook was Justin Seagull, Jimin became J-Move, SUGA became Yeon Kimin, and the most iconic of them all: RM’s Porrrrrnesian Parrrrrapio. The confused shock on Jin’s face was *chef’s kiss*.

The friendship cruise

Make sure you have an entire box of tissues available nearby because I guarantee you’ll be sobbing.

The boys were asked to write letters to another member that they would be reading out loud on the end-of-trip cruise. When that time came, we were treated to one of the most heartwarming interactions between them as all of the letters were overflowing with memories, expressions of love, and overwhelming gratitude for being a friend and inspiration.

One particularly tear-jerking moment was when V read his letter for Jimin, who we all know to be his dearest friend in the group.

V mentioned how grateful he was to always be on the “receiving end” of Jimin’s care and how he was thankful to be able to debut with a friend who understands him “though [he is] lacking”.

Jimin responded that he was lucky to have a friend like V, which caused V (and all of us watching) to burst into uncontrollable sobbing.

Bon Voyage Season 3: BTS in Malta

The boys head back to Europe for Bon Voyage season 3 – but this time on the Southern end to the beautiful island country of Malta!

They stay in the capital city of Valletta and like in Hawaii, go on various “friendship” trips in pairs and groups (that changed up every day), giving them the chance to get to know each other better and perhaps have more serious, heart-to-heart conversations.

Let’s take a walk down memory lane with the BTS boys in Malta!

Reunited once more!

This short but sweet interaction between the members is enough to make your heart flutter with joy.

Due to personal reasons, V was a few days late to the trip and unfortunately, SUGA had to leave mid-trip as well – which meant they would have barely a day together as a complete group. When V finally arrives, you can see the pure joy in his signature boxy smile when he sees the others at their meeting place.

Jungkook is the first to spot him coming and as soon as he exclaims “Taehyung is here!”, the others immediately crane their necks and whip their heads around to find him. They exchange various greetings, with J-Hope even giving him a hug and quick kiss on the head.

They missed each other so much, and that was only a few days apart!

Jungkook and V debut as buskers

On Jungkook and SUGA’s friendship night, SUGA decided to hit the hay early, leaving Jungkook with a flippant “do what you want”. Jungkook took the words to heart and sought permission from a small group of buskers to join them for one song (Adam Levine’s Lost Stars).

Upon hearing that their Golden Maknae was going to busk, Jin and J-Hope ran to show their support. A few nights later, V gathered the courage to give his own short performance on the streets of Valletta, this time to Maroon 5’s Sunday Morning.

Though the two BTS vocalists seemed nervous with their impromptu performance, they were absolutely captivating.

The sky-high dinner

BTS dressed up nicely on the last night, expecting a special dinner – but their production crew had another trick up their sleeve.

The members were visibly nervous when they alighted from the car in front of what seemed like an empty construction lot… only to realize that their special dinner would be taking place on a platform some 40 meters in the air.

After getting over the initial shock and fear, they did end up enjoying themselves. They took turns reading letters they had written to themselves prior, and it was yet another tear-jerking session for the viewers as they each talked about their hardships and questioned their happiness (made even more heartbreaking when you realize later on that this was the time that they were considering disbanding!).

In the end, Jimin asked that they applaud their leader RM who Jimin said when they suffered, RM suffered more.

Bon Voyage Season 4: BTS in New Zealand

In the latest season – and the last one before COVID-19 hit – the boys head to New Zealand, yet another gorgeous destination that many of them had on their travel bucket list.

This is the trip where we, the fans, really got to see how much the boys had grown.

They used to constantly struggle to stay within their assigned budget but now, they were taking turns to pay for meals and pit-stop shopping trips for everyone; they were driving everywhere on their own. And thankfully, they were no longer losing their suitcases, passports, gadgets, or themselves.

Still, it was comforting to see them enjoy the little things and marvel at the beauty of the New Zealand scenery. They may have grown up, but they still haven’t lost that playful nature we all know and love them for.

No one gets left behind – except J-Hope

On their second day, the boys were just driving through the countryside to get to their next destination at Lake Tekapo. BTS are known for pulling mischievous pranks and it was at a gas station that J-Hope was on the receiving end of one.

After shopping for outdoor essentials, J-Hope went back to return something he bought by accident and the other members decided to jokingly leave him behind.

When J-Hope realized what was happening, he looked genuinely affronted and constantly exclaimed his disbelief that they would do such a thing.

Meanwhile, the other members were cracking up, discussing how long they would wait and who would drive back to pick up their stranded member. Poor Hobi!

The day J-Hope, Jin, and V found their courage on the swings!

One major stop on their itinerary was Nevis Swing & Catapult, an outdoor sports company that allows you to, well, swing and catapult over a beautiful valley.

It was just Jin, RM, and of course Jungkook on board at first but after some convincing, J-Hope and finally, V decided to give it a try as well.

Jimin and SUGA adamantly refused, with SUGA saying there was only a 0.1% chance he would ever do it and even announced to the viewers that the time has come when BTS has finally gone insane. To everyone’s surprise, J-Hope and Jin (known to be amongst the group’s cowards) volunteered to go first, followed by RM and V, and finally, daredevil Jungkook (who went the extra mile by doing it upside down).

V seemed to have found his courage while swinging through the air because he volunteered to do the catapult with Jungkook as well! You only live once, right?

Bangtan Snowman + ARMY

They took a helicopter tour in Hawaii and now, they’re taking one over New Zealand. When the choppers landed on the pristine snowy mountaintops, the excitement on all the members’ faces was contagious – especially Jimin’s, who absolutely loves snow!

SUGA immediately grabbed a taste of the untouched snow while Jungkook set about building a giant snowball. While the 95s (V and Jimin) focused on writing “ARMY” in the snow with their footprints, the other members turned Jungkook’s snowball into a snowman’s body. Jin built his head and to round off the look, RM contributed his beanie, J-Hope gave his scarf, and Yoongi gave his sunglasses.

Their unadulterated joy at playing in the snow is a moment that we ARMYs often like to look back on.

Their final dinner

It’s always the last special event of the season that stands out and this was no exception. The members enjoyed home-cooked feast care of V, Jimin, and J-Hope and took a trip down memory lane with their earlier songs.

One memorable scene is them jamming to “A Typical Trainee’s Christmas” from their pre-debut days and when Jungkook was still a sub-rapper – the shock and embarrassment on his face when his rap verse came on and the members burst into laughter at hearing his young voice!

They ended the night with another round of their favorite game UNO and it may have been their most chaotic, most extra UNO round yet. A free dinner was at stake, after all, and Jimin and V were so confident that they even bet three free dinners for the members if they lost!

Luckily for them, SUGA was the last man standing and now owes them all a free meal.

All four seasons of BTS’ Bon Voyage series is filled with a healthy dose of both side-splitting and heartwarming moments. It’s through shows like these that we are able to see a more personal and genuine side of BTS that allows us to love them beyond their visuals, music, and talent.

Bon Voyage is available for purchase on the official VLive BTS page .

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Cours 1 : Voyage, histoire et élitisme.

"Le seul véritable voyage, le seul bain de Jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux, de voir l’univers avec les yeux d’un autre, de cent autres, de voir les cent univers que chacun d’eux voit, que chacun d’eux est ; et cela, nous le pouvons avec un Elstir, avec un Vinteuil ; avec leurs pareils, nous volons vraiment d’étoiles en étoiles."

Marcel Proust

Le "grand tour"...

Histoire des arts, sitographie.

Bertrand Réau, « Du « grand tour » à Sciences Po, le voyage des élites », Le Monde diplomatique , Juillet 2012. URL : https://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/REAU/47948

Articles universitaires.

WAGNER Anne Catherine, « La place du voyage dans la formation des élites », Actes de la recherche en sciences sociales , 2007/5 (n° 170), p. 58-65. URL : https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2007-5-page-58.htm

Gilles Bertrand, « La place du voyage dans les sociétés européennes (XVIe-XVIIIe siècle) », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest [En ligne], 121-3 | 2014, mis en ligne le 15 novembre 2016, consulté le 22 septembre 2022. URL : http://journals.openedition.org/abpo/2834

Littérature.

Erasme, Éloge de la folie , 1511.

Article consacré à l'essai de Sylvain Venayre, Panorama du voyage , Les Belles Lettres, 2012. URL : https://laviedesidees.fr/Histoire-du-voyage.html

James Ivory, Chambre avec vue , 1986.

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Learn the BTS basics!

Unit 5: Go on Holiday with BTS

Travel with BTS in their series Bon Voyage and In The Soop.

Last Updated on January 30, 2023 by BTS 101

Back in 2016, BigHit had the idea to send BTS on a holiday.

Of course, this holiday would be fully filmed and turned into a reality show for the fans, so it was a bit of a working vacation. But still, the production company tried very hard to create for the group a more typical “young friends” experience. They gave the members an allowance and some general guidelines, but they were expected to handle the actual details of their travel as much as possible on their own, as well as cook, clean, and dress themselves while away.

The series was called Bon Voyage and it was such a huge hit – with fans and with BTS themselves – that it turned into a series. These are all must-watches for ARMY. All seasons so far include 8 episodes plus 8 funny behind-the-scenes featurettes.

Plus, most of the BV seasons have an “Episode 0” which is a short trailer and interview segment with original content that is available for free on Weverse, separate from the paid packages.

Bon Voyage 1: Scandinavia, 2016

Available on Weverse, paid content (it’s in a bundle called “3rd Anniversary Present” with other clips and the 3rd Festa concert)

The members are given just a half hour to pack before being dumped at the airport, where they have to try to check in themselves for a flight to Norway. They have an itinerary that includes Norway, Sweden, and Finland, over a five day period, and although their accommodations and activities have been pre-booked, they’ll be left to support themselves most of the time.

This season is absolutely chaotic as BTS shows that they have little experience with a lot of daily tasks. They get lost a lot, never seem to have any clean clothes, and lose so many things – including, famously, RM’s passport, which results in him having to go home early as he is unable to cross the border when they move from Sweden to Finland. V arrives a day later than everyone else as he was busy filming his kDrama Hwarang , and as a result of having different travel bookings, arrives in Sweden alone and gets on the wrong bus and ends up on a crazy adventure by himself along the side of a highway. 

At the end of the trip, their main manager Seojin and BigHit CEO Bang write the members touching letters about their future that turn out to be surprisingly on the money when it comes to predicting their greatness. The final episode features a creepy visit to a very creepy Santa’s village, but push past that part to get to the good stuff – extended interviews with each member about what it means to have given up the average things in life, like going to the movies or on a trip with friends, in exchange for the extraordinary life of being an idol.

Bon Voyage 2: Hawaii, 2017

Available on Weverse, paid content

The members are more experienced this time around, and handle the trip to Hawaii as a group of seven much more smoothly (although JK does wear the same shirt virtually every day, and even swims in it). This season features a lot of food shopping, clothes shopping, water sports, and eating, and is the origin of many well-known BTS jokes and sayings. There’s a generally relaxed vibe to this season, and the group is broken into smaller subunits for many events, allowing us to see them interacting with each other in unusual ways. Special activities include diving with sharks, a helicopter tour, 4×4 riding, hiking, a luau dinner, and learning to surf.

On the last night, they take a boat trip and each member writes a heartfelt letter to one other member. There are a lot of sweet tears involved.

Bon Voyage 3: Malta, 2018

This season is almost broken into two halves. For the first several episodes, V is missing due to a death in his family. He joins them in Episode 4, right as SUGA leaves, also due to a death in the family. The entire group of seven are only together for one lunch in Malta, and it’s moving and almost sad how the remaining six members are often confused and forgetful that one of them is missing and continue to ask for tables with seven seats anyway.

For the members that are there, this season has a lot of eating, drinking alcohol, visiting beautiful places, and complaining about the heat. There are some crazy outfits from Jin and j-hope, a lot of too-warm black outfits by SUGA and Jungkook, and absolutely gorgeous vacation wear by Jimin. There are a lot of cute subunit “dates” and some street busking by Jungkook and V. The members (except SUGA) go camping for the first time ever and have absolutely no skills in that area, and rely on the one super camper staff guy to help them out. V is sometimes sad (it was his grandmother who passed away, who had the biggest role in raising him), and gets a lot of support from the others, which is heartwarming. On the last night, they have a special dinner suspended on a platform in the air, where they write letters to their future selves.

This season was the first season where BTS were really well-known internationally. Although their fan base in Malta was still small – for example, most of the restaurant and bar staff did not know who they were, despite Jin asking often, “Do you know BTS?” – they were sometimes stalked and chased by fans, making filming difficult.

Bon Voyage 4: New Zealand, 2019

As BTS were now too internationally famous to travel anywhere in a casual style, they decided to tour the countryside of New Zealand in winter, when there would be almost no tourists. For this season, they rent a camper and an SUV and drive and camp across the south island, seeing amazing scenery and experiencing nature while doing a lot of grocery shopping and cooking. There is some snow and it’s really cold and as is typical for BTS, they are chronically underdressed and ill prepared, although they do show some greatly improved camping skills..

This season has a much quieter vibe than the other seasons as not much happens other than driving, shopping, and cooking. There are a few memorable events – hikes, horseback riding for V, some fishing, a helicopter ride, and a giant bungee swing. But in general it is just about the guys hanging out together, taking care of each other, and doing some terribly adorable car karaoke. The members make constant reference to the fact that they were apart from each other for a month before this trip due to private vacation time, and it felt strange to be away from each other – it’s so heartwarming to hear all of them mention how comfortable and happy they are to be back together.

In their closing interviews reviewing the trip, Jungkook says some confusing things about feeling sorry and apologetic and vowing to do better. This is in reference to a “scandal” that happened just before BTS left on this trip, where Jungkook was spotted having lunch with a woman. Idols in Korea are generally not allowed to publicly date in order to seem accessible to fans, and when the slightest hint of dating happens, it’s major news. In this case, JK was meeting with a friend who turned out to be a tattoo artist, and she helped him with his now-famous tattoos on his right hand that spell out ARMY and include a purple heart and the BTS logo. It’s kind of silly that this resulted in a “scandal” but such is kPop media coverage in Korea. If you keep careful watch during this season, you’ll see JK wearing a glove on his right hand most of the time to cover his new tattoos, including a ridiculous bright green rubber one while cooking on the last night.

Bonus content – if you’ve fantasized about recreating their BV4 trip, there’s an incredibly in-depth description of every stop they made here .

In The Soop 1, 2020

The COVID-19 crisis in 2020 meant that a fifth season of Bon Voyage was not possible (and really, there was maybe nowhere left on the globe where they would be able to travel in peace). So instead, we got In the Soop, a series where the members rent a large cottage beside a lake for two weeks, and spend two separate weekends there just hanging out. (Soop is the Korean word for forest.) It’s eight full episodes plus eight more behind-the-scenes short clips.

The members were able to request any kind of activities they wanted, so the cottage is super outfitted with things like puzzles, games, and Lego; musical instruments; a karaoke machine; paint and wood carving supplies; sports equipment of all kinds; fishing gear; toys; and more. It’s definitely a coronavirus getaway paradise. The main focus is on cooking as the members have to make lunch and dinner every day, with more relaxed activities in between, sometimes alone, sometimes in small groups, and sometimes all together. Some lovely artwork is created, and the members as a group spontaneously write and create a very funny theme song for the show. In general the members are left to do whatever they want – there are no challenges or organized activities, and although a few interviews feel like they were prompted, in general it’s just dudes hanging out.

It doesn’t sound like it would be interesting but the whole series is just so healing. It’s quiet and heartwarming and gentle and fun. The members are genuinely happy and delighted to be together, and the way they take care of each other is so kind and encouraging. It’s completely re-watchable and worth a purchase.

In The Soop 2, 2021

After the smashing success of In The Soop 1, HYBE built BTS their very own private getaway for In The Soop 2. It’s a forest paradise featuring three huge houses custom outfitted with a gym and gaming room, a tennis/basketball court, swimming pool, and more. BTS headed out to the compound for a short four-day vacation at the end of July 2021.

In the Soop 2 aired in October/November 2021 and had just five episodes, plus one additional behind-the-scenes outtake episode. Like the first series, their time was completely unstructured and they spent their days relaxing, playing video games, exercising, and trying a few new things like paintball and 4×4 driving. Jin and SUGA do a lot of cooking, SUGA as usual does some work, and all the members spend some time playing with Jungkook’s Doberman puppy, Bam (which means Night). In general, it’s another quiet visit to the forest for a vacation-by-proxy with the members.

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Espace Pédagogique Contributif

Cours de français de m. bruno rigolt – lycée en forêt – montargis (france). ressources pédagogiques en ligne – culture générale, catégorie : bts : invitation au voyage, entraînement à l’épreuve de culture générale et expression du bts. sujet type : imaginaires portuaires. corrigés, bts 2023-2024 « invitation au voyage… » entraînement n°2 : synthèse + écriture personnelle → corrigés pour accéder au corpus, cliquez ici ., ① la synthèse.

Plan proposé

I) Les ports industriels sont des lieux qui attirent a) Ils inspirent la création artistique b) Même les ports les moins attrayants sont fascinants II) Les ports sont une invitation au voyage a) Ce sont des espaces à la fois clos et ouverts b) Ils donnent envie de s’évader et de tout quitter III) Les ports invitent à un déchiffrement symbolique a) Il y a une forte dimension spirituelle dans les ports b) Port et ressourcement personnel : le voyage comme révélation à soi-même.

____ Terres d’accueil ou lieux d’embarquement vers des destinations lointaines, les ports ont toujours suscité l’envie de voyager. Telle est l’inspiration de ce dossier composé de quatre documents parus entre la fin du XIX ème siècle et nos jours. ____ Le premier document est un tableau célèbre de Claude Monet intitulé « Impressions, soleil levant » (1872). Par son travail sur les couleurs et les effets de lumière, le peintre nous fait imaginer le port industriel du Havre, un matin d’hiver. Largement dominé par l’idéalisation du réel, le document 2 est un poème intitulé « Le port de Palerme » publié en 1913 par Anna de Noailles dans le recueil Les Vivants et les morts . Quant au document 3, il reprend de larges extraits d’un article de fond, « Le port, un seuil pour l’imaginaire : la perception des espaces portuaires » publié en 1992 dans le n°55-56 des Annales de la recherche urbaine . L’architecte Aude Mathé réfléchit en particulier aux interactions entre le port, la ville et la mer et la perception des espaces portuaires par les artistes. Le dernier document est extrait d’un récit de voyage intitulé Le Goût du large (2016). Le journaliste Nicolas Delesalle y relate son voyage d’Anvers à Istanbul à bord d’un cargo porte-conteneurs. Le passage présenté décrit les sensations éprouvées au moment où le navire quitte le port d’Anvers. ____ Nous étudierons à travers ces documents la fascination qu’exercent les ports industriels : non seulement ce sont des lieux qui attirent et inspirent la création artistique, mais ils sont également une invitation au voyage. Nous terminerons notre étude en montrant que le port, tel qu’il est perçu par les auteurs de ce corpus, devient matière à déchiffrement symbolique.

____ En premier lieu, il ressort de ce corpus que le thème du port, particulièrement à partir de la Révolution industrielle, a constitué une puissante source d’attraction, notamment chez les artistes. ____ Comme le note Aude Mathé, la peinture et la poésie nous rendent sensibles à ce qui, d’ordinaire, nous laisse indifférents : de fait, tous les ports évoqués dans ce dossier sont des lieux industriels. Ainsi, la célèbre toile de Claude Monet, « Impression, soleil levant » nous décrit le paysage portuaire du Havre. Représentation artistique d’un monde bouleversé par la société industrielle, le tableau met l’accent sur la face laborieuse du Havre : les grues, les docks et les cheminées d’usines. Cette impression se retrouve également dans le poème d’Anna de Noailles : femme de la haute aristocratie, l’autrice s’attache pourtant à retranscrire l’atmosphère populaire et industrieuse du port de Palerme. Comme dans le tableau de Monet, ce parti-pris très réaliste et assez inhabituel en poésie s’oppose aux stéréotypes de l’art qui utilise généralement un cadre plus idyllique. ____ De plus, même les ports les plus inhospitaliers deviennent attirants car ils font surgir une multitude d’émotions et de sentiments. Anna de Noailles se plaît à décrire le vieux port « goudronné » dans toute sa pauvreté : l’autrice évoque ainsi son attirance pour la « rade noire et sa pauvre marine ». De même, Nicolas Delesalle décrit son départ du port d’Anvers à bord d’un cargo, loin du confort des croisières : au contraire, le journaliste ancre sa description dans une topographie maritime et portuaire, comme pour mieux percevoir des sensations nouvelles : les nombreux effets de réel renforcent le sentiment de dépaysement qui assaille le journaliste. Comme le fait remarquer Aude Mathé, si les ports attirent tant, c’est qu’ils parlent aux sens et à l’imaginaire. Nous retrouvons tout à fait cette impression dans le poème d’Anna de Noailles ou dans le tableau de Claude Monet qui fait surgir, au-delà du ciel pollué par l’activité industrielle et par la marine marchande, un lieu qui semble sortir de la réalité : les lignes de fuite du tableau nous plongent en effet en pleine rêverie.

____ Le deuxième aspect qui ressort de ce corpus est que les ports sont une invitation au voyage. ____ Selon Aude Mathé, le port a la particularité d’être un lieu d’échange entre ville et mer, espace à la fois clos et ouvert sur l’infini, protecteur et propice au dépaysement. Selon l’autrice, c’est ce mélange de clôture et d’expansion qui fait toute la valeur symbolique du port. Le tableau de Monet illustre parfaitement cette analyse : le peintre a accentué la vue sur le bassin du port du Havre, mais en même temps par touches impressionnistes, il nous invite au dépaysement : toute la toile baigne en effet dans une douce harmonie où se mêlent le gris-bleuté, l’oranger, le rose pâle créant un monde apaisé, propice à l’évasion. Pareillement, si à première vue le poème d’Anna de Noailles est une sorte de carte postale pittoresque centrée sur les activités manufacturières et marchandes quotidiennes, progressivement, le texte nous invite vers un au-delà de la réalité concrète : le réalisme laisse place au thème du voyage. Il n’est guère étonnant également que tous les termes techniques qui jalonnent le récit de Nicolas Delesalle nous fassent progressivement basculer du côté du dépaysement et de l’ailleurs. ____ Comme le montre très bien le dossier, la particularité du port, c’est qu’il est en soi déjà voyage : sorte de passeport pour le rêve, le port donne envie de tout quitter sans forcément bouger. Ce paradoxe est longuement analysé par Aude Mathé : selon elle, on peut s’évader en imagination rien qu’en regardant les activités portuaires ou en admirant les bateaux dont les noms évoquent des destinations lointaines. Cette impression se retrouve dans le poème d’Anna de Noailles qui se laisse aller à l’évocation des « vaisseaux délabrés » : c’est en effet à travers leur contemplation que commence l’évasion vers l’imaginaire. Le port apparaît ainsi comme une sorte de voyage immobile. Aude Mathé explique cette attirance des artistes par un besoin d’idéalisation du réel. Qu’il s’agisse du Havre, de Palerme ou d’Anvers, le réel cède sa place à un ailleurs virtuel et fantasmé, porteur de rêves et d’aventure : la description des bateaux, des bâtiments et des quais est comme une invitation au voyage selon un axe allant du concret à l’immatériel.

____ Enfin, les ports industriels invitent à un voyage qui est surtout un voyage spirituel. ____ Tout d’abord, ainsi que le remarque Aude Mathé à partir d’une citation de Joseph Conrad, le port témoigne d’une forte dimension symbolique qui apparaît comme une métaphore de la quête de la pureté. Prélude à une sorte de ressourcement spirituel, le voyage entrepris par Nicolas Delesalle apparaît ainsi comme une échappatoire au monde consumériste pour rechercher seulement « l’océan, le silence et le vent… l’horizon infini ». Pareillement, il ne faut pas regarder le tableau de Claude Monet comme une simple peinture d’un lieu industriel : toute l’organisation de la toile invite à la transfiguration du réel et l’idéalisation du banal. Cette impression est plus nette encore dans le poème d’Anna de Noailles où de simples citernes deviennent des « citernes du rêve » : par cet oxymore, l’autrice passe de la dimension réaliste à la dimension onirique, sorte d’alchimie poétique qui transfigure l’univers le plus matériel en univers spirituel. ____ En outre, t ous les textes mettent l’accent sur le voyage comme révélation à soi-même. Aude Mathé note le déchiffrement spirituel qui est à la base de la symbolique portuaire. De même, chez Anna de Noailles, le port invite à une forte dimension de ressourcement intime. Plus qu’un lieu, c’est un moment de départ et d’accomplissement « ineffable » permettant de goûter une plénitude intérieure. La description réaliste du port de Palerme, par une idéalisation et une allégorie du concret, s’est donc transformée peu à peu en un univers imaginaire, qui est celui du rêve, mais plus fondamentalement, en une quête existentielle. Nicolas Delesalle évoque également son besoin de renaissance à travers une expression frappante : « je vais bientôt naître à la mer », qui signifie tout à la fois le ressourcement spirituel et la célébration d’une quête du sens. La description du port s’élargit ainsi à la construction d’un paysage métaphysique qui doit amener à une nouvelle naissance grâce à la mer.

____ Pour conclure, le corpus que nous avons synthétisé invite à interroger à travers la symbolique du port le sens du voyage dans le monde moderne. Entre réel, imaginaire et symbolique, les ports apparaissent bien comme des lieux de passage de l’espace urbain vers des horizons lointains. En définitive, comme le suggère Aude Mathé, le voyage imaginaire que l’on rêve en regardant les bateaux dans le port ne serait-il pas supérieur au voyage que l’on pourrait faire réellement ?

© Bruno Rigolt, février 2023.

BTS 2023-2024. Migrants, exilés, réfugiés : de l’invitation au voyage à l’errance

Entraînement n°3 Thème au programme : Invitation au voyage Sujet complet conforme au BTS

Migrants, exilés, réfugiés : de l’invitation au voyage à l’errance

___ Les progrès des modes de locomotion depuis la Révolution industrielle ont mis le voyage à la portée de tous. Les chemins de fer, les grands paquebots, l’aviation ont ainsi entraîné des expériences inédites du voyage. Pourtant, à côté de cette dimension artistique et touristique marquée par le dépaysement et le désir d’aventure, le voyage a pris, particulièrement à partir de la deuxième moitié du XX ème siècle, un caractère nouveau.

___ Le recours à l’immigration massive, liée aux nécessités du développement économique, l’appel à la main d’œuvre étrangère, la destruction des équilibres traditionnels et la question du droit d’asile entraînent, particulièrement en ce début du XXI ème siècle, un nouveau rapport à la frontière et au territoire. Chassés par la tragédie des guerres et de la misère, des milliers de réfugiés et de demandeurs d’asile entreprennent le voyage vers l’Europe pour obtenir aide et protection.

___ Migrations, exils, errances : par leur ampleur et leur durée, ces flux migratoires en provenance du Moyen-Orient et des pays subsahariens bouleversent et inquiètent : les récits de voyage entrepris au XIX ème siècle ont laissé place à une réalité dramatique qui fait la Une de l’actualité : tel est l’enjeu de ce corpus, centré sur les rapports entre voyage, immigration et clandestinité ; entre déracinement, nostalgie du pays natal et quête d’un impossible Eldorado…

Activités d’écriture : 

♦ Synthèse : Vous réaliserez une synthèse concise, ordonnée et objective des documents suivants :

• Document 1 : Marguerite Yourcenar, « Gares d’émigrants : Italie du sud », 1934
• Document 2 : Laurent Gaudé, Eldorado , 2006
• Document 3 : Valérie de Graffenried, « Voyage avec des migrants », Le Temps , 23 janvier 2015
• Document 4 : Nash Paresh, « Human trafficking », 2015

♦ Écriture personnelle (sujet au choix) :

• Dans quelle mesure notre expérience du voyage change-t-elle notre représentation du monde ?
• Selon vous, quel rôle joue le voyage dans la connaissance de l’autre ?

Vous répondrez d’une façon argumentée en vous appuyant sur les documents du corpus, vos lectures de l’année et vos connaissances personnelles.

Document 1 : Marguerite Yourcenar, « Gares d’émigrants : Italie du sud », 1934.

Gares d’émigrants : Italie du sud

Entre les ballots mis en tas, Longs hélements appels d'une voix forte , sanglots, bagarres ; Emigrants, fuyards, apostats apostat : celui qui trahit une cause, un parti. Ici le mot désigne ceux qui, étant émigrés, semblent avoir renié leur pays d'origine et sont abandonnés de toute part. , Sans patrie entre les états ; Rails qui se brouillent et s’égarent.

Buffet : trop cher pour y manger ; Brume sale sur la portière ; Attendre, obéir, se ranger ; Douaniers ; à quoi sert la frontière ? Chaque riche a la terre entière ; Tout misérable est étranger.

Masques salis que les pleurs lavent, Trop las pour être révoltés ; Etirement des faces hâves hâve : amaigri, blafard, maladif et pâle. ; Le travail pèse ; ils sont bâtés bâté : qui porte un bât, c'est-à-dire un dispositif que l'on attache sur le dos de certaines bêtes de somme pour leur faire porter une charge. Ici, les réfugiés sont comparés à des animaux qu'on aurait bâtés. ; Le vent disperse ; ils sont jetés. Ce soir la cendre. À quand les laves ?

Tantôt l’hiver, tantôt l’été ; Froid, soleil, double violence ; L’accablé, l’amer, l’hébété ; Ici plainte et plus loin silence ; Les deux plateaux d’une balance. Et pour fléau la pauvreté.

Express, lourds, sectionnant l’espace, Le fer, le feu, l’eau, les charbons Traînent dans la nuit des wagons Des dormeurs de première classe. Ils bondissent, les vagabonds. Peur, stupeur ; le rapide passe.

Bétail fourbu, corps épuisés, Blocs somnolents que la mort rase, Ils se signent 'ils se signent' : ils font le signe de croix. , terrorisés. Cri, juron, œil fou qui s’embrase ; Ils redoutent qu’on les écrase, Eux, les éternels écrasés.

Marguerite Yourcenar, 1934.  Les Charités d’Alcippe , Gallimard NRF, 1956, 1984. 

• Document 2 : Laurent Gaudé, Eldorado , 2006.

Laurent Gaudé (né en 1972) raconte dans Eldorado (Prix des lycéens de l’Euregio 2010) l’épopée dramatique de migrants africains épris de paix et de liberté qui rêvent de meilleures conditions de vie en Europe. Dans ce passage, Soleiman et Jamal, deux frères soudanais, font route vers la Libye afin de tenter la traversée pour l’Europe…

[Actes Sud, 2006, « J’ai lu », p. 88-91. De : « Dans ce paysage que nous ne connaissions pas », p. 88 à « Elles blessent toutes », p. 91]

____ Dans ce paysage que nous ne connaissions pas, le guide nous mène jusqu’à une route. Une voiture nous y attend. J’aurais voulu qu’elle ne soit pas là. J’aurais voulu qu’il faille marcher pendant des heures, des jours même, pour parvenir à l’atteindre. Mais elle est là.

____ Notre guide a salué le conducteur. Mon frère s’approche. Il parle à l’homme. Je n’entends pas ce qu’ils disent mais je vois mon frère sortir de l’argent et le lui tendre. C’est mon passage qu’il paie. Cet argent qu’il donne est celui qui lui manquera pour s’acheter des médicaments. Je voudrais lui crier de reprendre les billets mais je ne le fais pas. Je suis épuisé. C’est comme un peu de sa vie qu’il donne à cet homme. Il se condamne à la dou leur pour moi. ·

____ Je sais que maintenant les choses vont aller très vite. C’est ce que veut Jamal. Que je sois happé par le rythme du voyage. Le conducteur va vouloir que j monte et il démarrera sans attendre. Je veux un peu de temps. Je repense au thé que nous avons bu chez Fayçal. Je croyais que nous faisions nos adieux à la ville mais Jamal savait, lui, qu’il reviendrait. C’est à moi qu’il disait adieu. Cette tristesse dans ses yeux, c’était celle d’avoir à quitter son frère.

____ Notre guide vient me saluer. Il me recommande à Dieu et ajoute, avant de faire trois pas en arrière : « Si tout va bien, tu seras à Al-Zuwarah dans deux jours. » Je regarde mon frère. Je suis perdu. ____ — Où est-ce que je vais, Jamal ? ____ Je ne sais même pas où je pars. Il voit mon trouble. Alors, encore une fois, il s’approche de moi et m’entoure de son calme. Il m’explique qu’il a payé pour tout, que je n’ai plus à me soucier de rien, simplement me concentrer sur mes forces et aller jusqu’au bout. La voiture m’emmène à Al-Zuwarah, sur la côte libyenne. Elle me déposera dans un appartement où les passeurs viendront me cher¬cher. Je paierai la deuxième moitié à ce moment-là, pour la traversée. Jamal parle lentement. Il a tout calculé. Tout prévu. Il me demande si j’ai bien compris. Je ne parviens pas à penser que je vois mon frère pour la dernière fois. La tête me tourne. J’ai besoin d’appui. […] Je me remplis de lui pour ne jamais oublier le visage qu’il a à cet instant.

____ Je monte à l’arrière de la voiture qui démarre d’un coup, Jamal et le guide me font signe, un temps, de la main, puis me tournent le dos et reprennent leur marche en sens inverse. Je suis loin de chez moi. Cette voiture poussiéreuse m’arrache à ma vie. Ce sera ainsi désormais. Je vais devoir faire confiance à des gens que je ne connais pas. Je ne suis plus qu’une ombre. Juste une ombre qui laisse derrière elle un petit filet de poussière.

____ Nous roulons sans cesse. De jour comme de nuit. Toujours vers la mer. Je me perds dans des terres que je ne connais pas. J’imagine Jamal en train de faire la route dans l’autre sens. li repasse la frontière, sans joie cette fois, sans embrassade, retrouvant sa vie laide d’autrefois. Comme une bête qui, après s’être échappée, retourne de son propre chef à l’étable.

____ Je me suis trompé. Aucune frontière n’est facile à franchir. Il faut forcément abandonner quelque chose derrière soi. Nous avons cru pouvoir passer sans sentir la moindre difficulté, mais il faut s’arracher la peau pour quitter son pays. Et qu’il n’y ait ni fils barbelés ni poste frontière n’y change rien. J’ai laissé mon frère derrière moi, comme une chaussure que l’on perd dans la course. Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement. Elles blessent toutes.

Laurent Gaudé, Eldorado , Actes Sud, 2006, « J’ai lu », p. 88-91. Edition numérique : https://www.google.fr/books/edition/Eldorado/C_QJL_AA3OwC?hl=fr&gbpv=1&dq=Laurent+Gaud%C3%A9+Eldorado&printsec=frontcover

Document 3 : Valérie de Graffenried, « Voyage avec des migrants », Le Temps *, 23 janvier 2015. https://www.letemps.ch/voyage-clandestins-syriens-echoues-europe * Le Temps est un quotidien suisse édité à Genève.

[…] Gagner l’Allemagne, c’est le vœu de Tariq. Mais pas seul : il voyage avec son bout de chou de neuf ans, Maher, qui trotte menu derrière lui malgré les dangers, le froid et la précarité. Ensemble, ils ont quitté la Syrie il y a plus de deux mois et ont rallié d’autres réfugiés syriens, migrants clandestins, qui tous veulent rejoindre le nord de l’Europe, par n’importe quel moyen.

Après l’enfer de la guerre, ils sont tombés aux mains de trafiquants sans scrupules qui les ont entassés à fond de cale pour traverser la Méditerranée, ont été secourus par les garde-côtes italiens, placés dans des camps de fortune, puis ils ont repris leur progression obstinée vers le nord, en s’arrêtant à Milan, le passage obligé vers lequel toutes les routes, légales et illégales, convergent. […] Deux ou trois volontaires, selon l’heure, accueillent, conseillent et orientent les exilés syriens. Chaque matin, ils disposent une table à l’entresol du hall central […]. Les Syriens ne manquent pas d’arriver, petit à petit en fin de matinée, pour ce qui est devenu le rendez-vous informel des clandestins. […] Tariq et Samir ont déboursé 6000 dollars chacun pour traverser la Méditerranée. Ils sont désormais à sec. Trois jours plus tôt, ils ont payé 400 dollars la place à un passeur pour qu’il les conduise en voiture jusqu’à Munich. «Tout était réglé, nous devions payer une partie au départ, le solde à l’arrivée.» Les détails sont arrangés par un compatriote syrien, un intermédiaire. Le conducteur, un Égyptien résidant en Allemagne, les pousse dans son minibus. « Après huit heures de route, il nous a débarqués précisant que nous étions à Munich », raconte Tariq. Ils étaient en fait retournés à la case départ, la gare de Milan.

En plus de Tariq et d’Afran, quatre autres passagers avaient pris place à bord du van. Tous ont été floués. Aucun des pigeons n’osera porter plainte, explique Tariq: « Que dire au commissariat ? Que j’essayais de passer illégalement en Allemagne ? Je dois récupérer mon argent pour continuer le voyage ! » Tariq n’a pas perdu espoir, il reste en contact téléphonique avec son voleur qui, jour après jour, lui promet de le rembourser. […] La nuit est tombée depuis longtemps, mais ce n’est encore que le début de la soirée. Pour Tariq, Afran, Samir, Moncef, Abou Leyla et Maher, c’est l’heure du couvre-feu : ils logent dans un centre d’hébergement d’urgence situé en périphérie et doivent rentrer avant 20 heures. Le trajet prend une heure. Dans la zone industrielle où se trouve l’abri, via Corelli, le paysage devient gris et l’éclairage public anémique. Le centre se trouve derrière murs et grillages, en contrebas d’une bretelle d’autoroute. « Il y a une majorité de Syriens», explique le directeur: « Ils se répartissent dans six centres, dont celui-ci. En automne, il y en avait quatre de plus. Les réfugiés ne restent pas longtemps. Ils filent rapidement vers d’autres cieux.»

L’Italie ne figure pas au rang des pays d’accueil que choisissent, quand ils le peuvent, les réfugiés, commente Samir: « Il n’y a rien pour nous ici. Pas de travail, ni de perspectives. Les Italiens ne veulent pas de Syriens chez eux. En revanche, en Allemagne, en Suède et en Norvège, c’est facile d’obtenir un permis de résidence. En Suède, tu reçois même de l’argent.» Abdallah tient cela de contacts, cousins et amis, qui ont fait le voyage avant lui. Il a fait son choix: Stockholm. Est-il sûr de l’accueil qui lui sera réservé ? « Après ce qu’on a traversé, tout semblera doux comme du miel. En plus, j’ai de la famille là- bas. »

Le lendemain, un mercredi, dès le matin les trafics s’organisent à la gare de Milan. A l’entrée, un rabatteur a réuni une demi-douzaine de candidats au voyage, probablement aussi des Syriens. Le Tunisien rencontré la veille apparaît et récolte discrètement des billets de banque, un rendez-vous est pris. Malgré les filouteries, la voiture est réputée plus sûre que le train où les contrôles des douaniers sont de plus en plus stricts.

Le petit groupe de migrants avec quelques sacs pour tout bagage est ramené vers une salle d’attente à l’intérieur. La pièce est chauffée, mais l’odeur d’urine et de relents d’alcool infâme. Une heure d’attente avant qu’un comparse ne rapplique pour prendre en charge la troupe, qui quitte les abords de la gare en faisant de prudents détours puis disparaît dans un immeuble.

Retour à la gare. Tariq, que nous avons quitté la veille, arrive le premier, vers midi. Il a veillé une partie de la nuit, pour imaginer une solution, en vain: il est tributaire d’un virement hypothétique. Samir suit, il veut partir au plus vite, et pourrait avancer une partie de l’argent du voyage à Tariq et à Afran, qui refusent d’abord. Sur les bancs de marbre de l’entresol, la discussion bat son plein. L’impatience et la peur alternent : partir ou attendre encore ? Afran et Tariq penchent pour différer le départ, Samir et Abou Leyla ont tranché, ils partent. Moncef ne sait pas. […]

• Document 4 : Nath Paresh*, « Human trafficking »** (2015). 

* Nath Paresh est un dessinateur travaillant pour le quotidien Khaleej Times , publié en anglais à Dubaï et aux Emirats Arabes Unis depuis 2005. Il a également dessiné dans le  Herald Tribune en Inde de 1990 à 2005. Il a remporté le prix de l’ONU en 2000 et 2001. Ses dessins sont publiés dans diverses publications internationales à travers le monde : le New York Times, International Herald Tribune (Paris ), Los Angeles Times, World Press Review, The Guardian, Ouest France, Time, Courrier International… 

** Traite d’êtres humains. « Reach Europe at a low price » : « Rejoignez l’Europe à faible coût ».

Entraînement à l’épreuve de Culture générale et expression du BTS. Sujet type : la route, une invitation au voyage. CORRIGÉS

Bts 2023-2024 « invitation au voyage… » entraînement n°1 : synthèse + écriture personnelle → corrigés pour accéder au corpus, cliquez ici ., les mots clés du corpus.

• vagabondage : le vagabondage désigne un certain style de vie caractérisé par le goût de l’aventure. Il est souvent associé à une vie errante, au fait d’aller çà et là, sans destination précise. Dans un sens plus général, le vagabondage caractérise le fait de voyager beaucoup, sans se fixer sur un territoire.
• nomadisme : le nomadisme désigne à l’origine les peuples sans habitat fixe, dont la vie itinérante était dictée prioritairement par la recherche de territoires cultivables (nomadisme géographique). Par extension, le nomadisme est la tendance comportementale à ne pas se fixer dans un territoire. Ainsi, dans  le monde moderne, l’appel de la route et la multiplication des voyages sont une réponse à un mode de vie de plus en plus sédentaire.
• road trip : cette expression d’origine nord-américaine caractérise un voyage d’agrément sur les routes, parfois à pied mais le plus souvent à moto ou en voiture (notamment en camping-car, en van, etc.). Le road trip est souvent associé à une vie d’aventure, de nomade et de bohême, sans contrainte sociale.
• Beat Generation : symbole de l’Amérique des années 50 et 60, la Beat Generation est un mouvement de contre-culture, protestataire et libertaire, né de l’amitié entre Jack Kerouac et le poète Allen Ginsberg. Le qualificatif de « beat » renvoie à la fois au rythme trépidant du jazz et à la quête de la « béatitude » comme voyage intérieur. Le « beatnik » est donc un marginal revendiquant un mode de vie assez utopique. Par son pouvoir de subversion, la Beat Generation a largement influencé les Hippies et le mouvement de Mai 68 .

Présentation du corpus Pour accéder au corpus, cliquez ici .

Le corpus présente la route comme une composante essentielle du voyage. Partir sur les routes, c’est en effet choisir de rompre avec l’enracinement sédentaire et ses normes pour une quête de la vie authentique.

• Document 1. Isabelle Eberhardt (Genève, 1877 – Aïn-Sefra, Algérie, 1904) est une écrivaine et exploratrice qui a rompu très jeune avec les valeurs occidentales pour adopter la culture arabe et la civilisation islamique. Elle a mené une vie de nomade, mêlant son existence à celle des peuples de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie auxquels elle vouait une véritable admiration. Dans ce texte, le vagabondage est présenté comme un processus salutaire d’individualisation et d’affranchissement des normes sociales. Paria moderne, le vagabond est celui qui peut goûter vraiment la beauté du monde.
• Document 2. Chef de file de la « Beat Generation », Jack Kerouac (1922-1969) est un écrivain américain d’origine canadienne-française. Rédigé en 1951 mais publié en 1957, Sur la route est considéré comme le récit fondateur du mythe de la route : à la fois errance antisystème et voyage intérieur. Dans le passage présenté, la route elle-même devient intrigue et le voyage cheminement spirituel, moyen de s’emparer, en le parcourant, du monde qui nous entoure.
• Document 3. La chanson « On ira » célèbre autant les routes de l’exil que l’envie d’ailleurs. Mais si désir de fuite il y a, ce désir est surtout une quête de vérité : la route fonctionne en effet comme territoire identitaire. Loin d’être une fuite dans le monde fantasmatique, l’errance apparaît dans sa double nature : à la fois transgressive et quête idéale d’authenticité, loin du factice et du simulacre du monde.
• Document 4. Adeptes de la vanlife , Éric Bournot et Joana Boukhabza exposent dans ce récit de voyage leur attachement aux road trips. Le passage présenté constitue l’introduction de l’ouvrage : les auteurs expliquent leur fascination pour la route qui les a conduits à quitter leur quotidien tout tracé d’architectes pour s’adonner aux vibrations de la route, entre envie de nature et quête d’authenticité.

Conseil : même si le tableau comparatif est évidemment important pour réaliser votre plan, n’hésitez pas, dès les premiers repérages, à identifier spontanément des informations essentielles (quoi ? comment ? pourquoi ?) et à exploiter un plan-type au moment de formuler vos axes : cela vous aidera à percevoir de façon plus globale et spontanée la structure du corpus ainsi que le mode de relation entre les documents.

Le plan de la synthèse

I) Se perdre… a) La route comme rupture : s’affranchir du connu et des conventions sociales [1, 7, 13, 20] b) La recherche de l’inattendu, de l’inconnu, de sensations nouvelles grâce à l’errance [1, 6, 12, 21] c) La communion avec la nature, la fusion avec le monde [2, 8-9-10, 16, 23]

II) … Pour mieux se retrouver. a) La quête d’une vie authentique, la quête de sens [3, 8-9, 14, 19-20] b) la route comme nécessité intérieure : pas de retour en arrière [5, 10, 17, 22] c) le vagabondage, métaphore de la quête de la pureté [4, 11, 15-16-18, 23]

La synthèse rédigée

[ Introduction]

____ On a souvent tendance à caractériser l’errance sur les routes comme une sorte d’égarement, d’absence de but qui ne mènerait nulle part. Le corpus soumis à notre examen infléchit pourtant cette vision négative du voyage. Il comporte quatre documents publiés entre le début du XX e siècle et notre époque.

____ Le premier document signé Isabelle Eberhardt est extrait d’un essai fondateur intitulé Vagabondages (1902). L’autrice y fait l’éloge du vagabond, paria moderne qui peut goûter vraiment la beauté du monde en s’affranchissant des normes sociales. Ce point de vue se retrouve dans l’autofiction de Jack Kerouac, Sur la route (1957). Chef de file de la Beat Generation, l’auteur y raconte son périple sur les routes américaines, à la fois errance antisystème et voyage intérieur. Le troisième document est une célèbre chanson composée en 1997 par Jean-Jacques Goldman : « On ira ». Loin de la fausse conscience aliénante, la route y fonctionne comme territoire identitaire, à la fois éloge de l’exil et quête idéale du bonheur. Publié très récemment (2022), l e dernier document est extrait d’un récit de voyage, Road trips en van : Itinéraires sauvages et bucoliques sur les plus belles routes de nos régions . Eric Bournot et Joana Boukhabza expliquent leur fascination pour la vanlife , entre envie de nature et désir de connaissance.

____ Nous allons voir en quoi le corpus présente la route comme une composante essentielle du voyage : à la fois rupture avec l’enracinement sédentaire et les normes sociales, et quête d’une vie authentique qui est aussi une quête de sens.

[ I. Se perdre…]

____ Parce qu’elle s’inscrit dans l’imaginaire des grands espaces, la route permet d’ouvrir son regard sur le monde : telle est la première impression qui ressort à la lecture du corpus De fait, le mythe fondateur de la route, c’est l’exploration de l’inconnu, le désir d’aventure, qui permet une autre relation au monde et à la réalité des choses.

[a. La route comme rupture : s’affranchir du connu et des conventions sociales]

____ En premier lieu, partir sur les routes c’est souvent renoncer au confort de la vie sociale. L’errance s’accompagne en effet d’une volonté de rupture avec le bien-être de la vie sédentaire. Eric Bournot et Joana Boukhabza justifient leur choix de la vanlife comme l’occasion de quitter un schéma de vie stéréotypé et conformiste. Les trois autres documents accentuent ce constat au point de présenter le vagabondage comme une véritable philosophie de vie. Isabelle Eberhardt en fait même le ferment de son itinéraire existentiel : selon elle, s’en aller constitue un affranchissement, véritable liberté qui permet de rompre les entraves de la vie sociale. On retrouve cette impression dans la chanson de Jean-Jacques Goldman pour qui la route est l’occasion de laisser derrière soi les codes imposés par la société. Ce constat est également partagé par Jack Kerouac : selon lui, le vagabondage est un affranchissement de la triste absurdité de la vie. À l’opposé, le voyage procure un indéfinissable sentiment de mystère et de liberté.

[b. La recherche de l’inattendu, de l’inconnu, de sensations nouvelles grâce à l’errance]

____ Le vagabondage sur les routes est par ailleurs présenté dans tous les documents comme une recherche de l’inconnu et de l’inattendu. Dans sa chanson, Jean-Jacques Goldman montre très bien comment l’errance s’accompagne d’abord d’incertitude et de mystère : « on partira de nuit loin des villes soumises ». Cet affranchissement que nous relevions précédemment est en effet la condition d’une véritable quête de la vraie vie et des valeurs authentiques. Isabelle Eberhardt montre à ce titre que renoncer à l’ennui, à l’immobilité du conformisme social, c’est appréhender le monde dans sa nouveauté, son dénuement et son mystère. On retrouve très bien cette impression dans le roman de Jack Kerouac : le long périple entrepris s’accompagne de plusieurs notations qui constituent un atlas surprenant et fascinant des lieux traversés. De ce point de vue, l’errance est à l’opposé des certitudes du monde. Eric Bournot et Joana Boukhabza évoquent ainsi le plaisir d’une vie « faite d’ailleurs, d’inattendu et de rencontres ».

[c. La communion avec la nature, la fusion avec le monde]

____ Enfin, l’un des points essentiels du vagabondage sur les routes est qu’il permet une totale communion avec le monde. Ainsi , v ivre en harmonie avec la nature est l’un des principes de la vanlife qui prône un mode de vie plus authentique. De même, on perçoit bien chez Jack Kerouac la façon dont le voyage devient un véritable mode de connaissance et de déchiffrement : véritable voyage de formation, le périple à travers les États-Unis est l’occasion de percevoir le mystère du monde et de ressentir des émotions fortes entre réalité intérieure et extérieure. La chanson de Goldman met également en évidence cet aspect : être en quête « d’étoiles » et de « chercheurs d’or », n’est-ce pas vouloir bâtir un monde plus idéal ? Comme le rappelle Isabelle Eberhardt, face à l’existence ordinaire et sédentaire faite d’ennui, de conformisme et de servitude, le vagabondage permet au contraire de se donner entièrement à la magie du voyage, qu’elle interprète comme un état de fusion sans limites avec le monde, dans sa vérité la plus profonde.

[ II. … Pour mieux se retrouver.]

____ Si le corpus fait du voyage par la route un besoin physique de fuite en avant et de découvertes, c’est surtout pour l’interpréter comme un état d’esprit permettant de réfléchir sur le sens de la vie. Voyager permet donc de se perdre, mais pour mieux se retrouver. 

[a. La quête d’une vie authentique, la quête de sens]

____ La quête d’une vie authentique est en effet la raison première qui pousse à partir sur les routes. Pour Eric Bournot et Joana Boukhabza, c’est l’occasion de se découvrir soi-même en s’ouvrant à l’altérité du monde. Plus fondamentalement Jean-Jacques Goldman fait du cheminement sur les routes la condition essentielle d’un accès aux dimensions fortes de l’existence : « on interdira les tiédeurs », manière de revendiquer une recherche des vraies valeurs à l’opposé des simulacres du monde. On comprend pourquoi cette quête est présentée comme ressourcement de tout l’être. « Tout seul dans la nuit », le narrateur du roman de Kerouac en fait même une recherche fondamentale du sens de la vie. L’errance lui procure un tel sentiment de plénitude existentielle et de ressourcement que l’auteur n’hésite pas à évoquer la « pureté de la route… sacrée ». Isabelle Eberhard va encore plus loin en n’hésitant pas à interpréter le vagabondage comme une véritable quête philosophique et spirituelle basée sur le renoncement aux illusions du matérialisme.

[b. la route comme nécessité intérieure : pas de retour en arrière]

____ En outre, le voyage sur les routes est présenté dans tous les documents comme une véritable nécessité intérieure : le retour en arrière n’est en effet pas possible. Chez  Jack Kerouac ou dans la chanson de Jean-Jacques Goldman, l’errance est vécue comme nécessité de porter le voyage plus loin : « on s’arrêtera pas dans les ports » chante Goldman pour signifier cette quête de l’absolu à travers le voyage de la vie qui marque tout l’univers de la chanson. De même, dans le roman de Kerouac, la traversée vers le sud apparaît comme la condition d’une sorte de quête ininterrompue : le retour serait vécu comme l’échec du voyage. Eric Bournot et Joana Boukhabza confessent à ce titre leur nécessité d’être toujours en mouvement. Cette impression prend tout son sens sous la plume d’Isabelle Eberhardt qui fait du vagabondage la condition fondamentale d’un affranchissement de ce qu’elle nomme la « machine sociale ». Elle est sans doute la seule à mettre à ce point l’accent sur la marginalité, comme condition fondamentale de l’accès à l’être.

[c. le vagabondage, métaphore de la quête de la pureté]

____ Enfin il faut comprendre d’après les documents analysés combien la route apparaît comme l’allégorie d’une quête de la pureté. Pour Isabelle Eberhardt, partir sur les routes c’est se défaire du nihilisme du monde et de ses fausses valeurs : ainsi fait-elle de sa vie nomade une véritable quête d’absolu, à l’opposé des artifices et de la fausse conscience qui résulte du système. De même Jean-Jacques Goldman, dans sa quête d’une impossible Terre promise rejoint par plusieurs aspects les propos de Jack Kerouac qui n’hésite pas à qualifier son périple sur les routes de « pèlerinage ». D’ailleurs à la fin de l’extrait on peut interpréter le fait de se défaire des vieux vêtements comme une mise à nu de soi-même, loin des conventions sociales : en ce sens le voyage permet, en allant au bout du monde, d’aller au bout de soi-même. Eric Bournot et Joana Boukhabza rappellent à ce titre combien leurs road trips sont une quête quasi existentielle : à travers la vanlife , il s’agit de chercher à se découvrir afin de se construire pour atteindre la vérité.

[Conclusion]

____ Comme nous l’avons vu à travers l’étude de ce corpus, l’errance sur les routes apparaît comme une quête multiple : à la fois quête de l’affranchissement, quête incessante d’un ailleurs, d’une identité, et surtout quête de sens. Loin des bonheurs superficiels, la route est ainsi le miroir d’un ailleurs fantasmé, qui passe plus ou moins par le rejet de la terre-mère, le rêve de liberté et la volonté d’échapper à l’ordre établi, aux préjugés et à l’hypocrisie d’un monde de compromis. 

© Bruno Rigolt, octobre 2022

② Les deux sujets d’écriture personnelle

• À la différence de la synthèse qui exige une stricte neutralité, vous devez clairement affirmer votre opinion.
• Convaincre et persuader…  Quel que soit le type de sujet, il s’agit de proposer des pistes de réflexion. Pensez à mettre en valeur votre démarche argumentative : vos arguments doivent toujours être illustrés par un ou plusieurs exemples tirés du du corpus, des œuvres étudiées pendant l’année et/ou de votre culture générale (littérature, arts, actualité…).

➤ Sujet 1 : Dans quelle mesure le dépaysement permet-il de réfléchir différemment sur soi ?

Un plan thématique est souhaitable : ce type de plan n’amène pas à une discussion mais à étayer la validité d’une thèse donnée : (le dépaysement permet de réfléchir différemment sur soi). Les différents paragraphes de votre travail abordent chacun un aspect particulier du sujet.

Plan  possible

➤ sujet 2 : vous est-il arrivé de vouloir tout quitter pour partir sur les routes  .

Ce type de sujet amène ici à soutenir un raisonnement illustré par des exemples  répondant à une problématique dans le but de convaincre un lecteur en justifiant ou en confrontant des thèses successives.  La démarche dialectique (oui/non) semble tout à fait indiquée. Vous pouvez par exemple défendre un point de vue dans la thèse (votre première partie) en trouvant au moins deux arguments illustrés d’exemples, et à le nuancer dans l’antithèse (votre deuxième partie) en trouvant également deux arguments illustrés d’exemples :

• Oui , il m’est arrivé de vouloir tout quitter pour partir sur les routes
• Non , pour être « heureux » il faut aussi revenir/rester chez soi 

Un plan thématique est également envisageable : ce type de plan n’amène pas à une discussion mais à étayer la validité d’une thèse donnée : oui ou non. Les différents paragraphes de votre travail abordent chacun un aspect particulier du sujet. Dans ce cas, trois arguments (donc trois paragraphes) sont attendus.

Plan développé

I) Oui, il m’est arrivé de vouloir tout quitter pour partir sur les routes.

II) Mais faut-il condamner pour autant le désir de sédentarité ?

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