tour des ursulines autun

Tour des Ursulines

The Ursuline Tower (12th century) was built on Gallo-Roman foundations and integrated into the rampart. In the 19th century, the Visitandines took possession of the place and installed the statue of the Virgin. The Tower belongs to a Japanese artist, Hisao Takahashi, a master in the art of mural painting. He created the international cultural centre of the Ursuline Tower (practice and teaching of the art of fresco and international cultural exchanges). A place for artistic exhibitions. The Ursuline Tower, formerly the Prisoners' Tower or the François I Tower, is a keep built in the 12th century. The tower was designed to protect the old Rivault castle. It is the main vestige of this castle, which was dismantled around 1600 and whose name derives from the Latin rivus. This name was also borne by the former lords, and was later retained in the name of the Rivault Quarter.

• 03 85 86 80 38
• https://www.autun-tourisme.com
• Cheques and postal orders, Cash
• Pets not allowed

From 01/01/24 to 31/12/24. Closed on : Monday, Tuesday, Wednesday, Thursday, Friday, Saturday, Sunday

Closed all year round. View from the street.

• Gratuities (View from the street, closed annually)

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Tour dite des Ursulines à Autun

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Crédit photo : Christophe.Finot - Sous licence Creative Commons

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Adresse renseignée dans la base Mérimée : rue de Rivault 71400 Autun - France

Code Insee de la commune : 71014 Saône et Loire [71] - Mâcon - Bourgogne - Bourgogne-Franche-Comté

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) : 9004 Boulevard Mac Mahon 71400 Autun

Eléments protégés : Tour, y compris la statue de la Vierge (cad. AM 229, 230) : classement par arrêté du 2 septembre 1994

Historique : La tour, construite au XIIe siècle sur des substructions gallo-romaines, est un des rares vestiges du château détruit à la fin du XVIe siècle ; tour donnée en 1647 aux Ursulines, puis après la Révolution aux Visitandines. Statue placée au sommet de la tour entre 1859 et 1862 par le sculpteur Quarre.

Périodes de construction : XIIe siècle

Architecte ou maître d'oeuvre : QUARRE (sculpteur)

Propriété privée

Informations pratiques de visite ou services :

Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?

  Complétez les informations

Sous licence Creative Commons

Photographies de la base Mémoire (de 1851 à 1914) :

Autres photographies :

Fiche Mérimée : PA00113104

Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-05-06

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• Saône et Loire - 71
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Tour des Ursulines

La Tour des Ursulines (XIIème siècle) est élevée sur des bases gallo-romaines et intégrée au rempart. Au XIXème siècle, les Visitandines prennent possession du lieu et y installent la statue de la Vierge. La Tour appartient à un artiste japonais, Hisao Takahashi, maître dans l'art de la peinture murale, il y crée le centre culturel international de la Tour des Ursulines (pratique et enseignement de l'art de la fresque et des échanges culturels internationaux). Lieu d'expositions artistiques. La Tour des Ursulines, anciennement Tour des Prisonniers ou encore Tour François Ier, est un donjon érigé au XIIè siècle. La tour avait pour fonction de protéger l'ancien château Rivault. C'est le principal vestige de ce château démantelé vers 1600, dont le nom dérive du latin rivus. Ce nom a également été porté par les anciens seigneurs, et s'est ensuite gardé dans l'appellation du Quartier Rivault.

• Chèques bancaires et postaux
• Site et monument historiques

Introduction - Historique - Description - Visite

Autun, c'est d'abord les monuments romains et les trésors romans de la Cathédrale . Parmi les nombreux monuments d’Autun se trouvent quelques autres édifices romans. P rès de Saint-Lazare se trouvent les bâtiments de l’évêché d'époques différentes et quelques vestiges de l’ancienne cathédrale Saint-Nazaire . La chapelle Saint-Nicolas , avec son abside à fresque du 12e siècle, abrite le Musée lapidaire de la ville. De l’époque préromane, Autun conserve la crypte carolingienne de l’abbaye Saint-Andoche , dans la rue Saint-Germain. En dehors de la ville sont conservés les vestiges de l’oratoire Saint-Pierre-l’Estrier , importante basilique funéraire du Haut Moyen Âge, abritant quelques chapiteaux du début du 11e siècle.

La Tour des Ursulines est un donjon octogonal du 12e ou 13e siècle. C'est le seul vestige du château-fort de Riveau, la citadelle de la ville haute, construite dans l'angle sud-ouest de l’enceinte gallo-romaine. Le château, appartenant au Duc de Bourgogne au 14e siècle, a été détruit à la fin du 16e siècle, à l’exception du donjon. Cette haute tour octogonale, couronnée par une statue moderne de la Vierge, présente des baies géminées romanes avec pilastres cannelés et chapiteaux. La base circulaire de la tour est la fondation d'une tour ronde de l’enceinte gallo-romaine.

La chapelle et le Musée Lapidaire se visitent d'avril à fin septembre, les après-midi de 14h à 18h, sauf les mardis et samedis.

Pour en savoir plus sur Autun, vous pouvez visiter les sites Internet suivants:

Site de la ville : http://www.ville-autun.fr/ ou http://www.autun.com/ . Site de l'Office de Tourisme : http://www.autun-tourisme.com/ . Site du diocèse : http://www.paroisse-autun.cef.fr/ .

Article sur la Tour des Ursulines : http://sites.google.com/site/communesmorvanbourgogne/autuntourdesursulines .

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La tour dite des Ursulines à Autun, une démonstration du pouvoir des ducs de Bourgogne au XIV e siècle

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• Référence bibliographique

Besnier Christophe. La tour dite des Ursulines à Autun, une démonstration du pouvoir des ducs de Bourgogne au XIV e siècle. In: Histoire de l'art , N°56, 2005. Patrimoines et Institutions. pp. 111-120.

DOI : https://doi.org/10.3406/hista.2005.3096

www.persee.fr/doc/hista_0992-2059_2005_num_56_1_3096

• RIS (ProCite, Endnote, ...)

Résumé (eng)

At the south-west end of the gallo-roman wall of Autun rises the so-called Tour des Ursulines, the only remain of the castle built by the Dukes of Burgundy. Due to its strategic situation, its impressive and austere aspect, its fortifications, it is a most relevant example of an architecture in the service of power. So far, this monment was thought to have been erected in the 12th century.

A careful study contradicts this hypothesis. If a new date cannot be founded on dated decorative elements or significant texts, the architectural characteristics of the tower point to a construction in the first half of the 14th century, which would make it a work ordered by Duke Eudes. Its architecture places the tower in the long line of royal and ducal constructions asserting all the same its originality.

• Présentation du site [link]
• La construction [link]
• Les fonctions de la tour [link]
• Datation et identification du commanditaire [link]
• Les sources architecturales [link]
• Notes [link]

Liste des illustrations

• Fig. 1. Vue aérienne du castrum d’Autun. Cette photo montre la situation de la tour des Ursulines, à l’extrémité sud-ouest de la ville, par rapport au groupe épiscopal dominé par la cathédrale Saint-Lazare. (haut de la photographie, sur la droite). (Photographie A. Béguin) [link]
• Fig. 2. La ville haute et le groupe épiscopal, d’après C. Sapin, Le groupe épiscopal et canonial de Saint-Nazaire d’Autun. La fouille archéologique du cloître des chanoines, rapport de synthèse 1984-1989 ; 1989, p. 95. (La tour est au bas du plan) [link]
• Fig. 3. Vue d’ensemble de la tour des Ursulines depuis le nord. En raison de la différence entre le niveau de sol du jardin et celui de la rue, la base circulaire gallo-romaine n’est pas visible depuis l’intérieur de l’enceinte. (Photographie C. Besnier) [link]
• Fig. 4. La tour des Ursulines depuis le nord, avec l’empreinte de toit du logis du capitaine et les baies géminées de style roman, dont l’insertion dans la maçonnerie trahit une mise en œuvre postérieure à l’érection de la tour. (Photographie C. Besnier) [link]
• Fig. 5. « Essai de restitution du château de Riveau ou citadelle d’Autun au XV e siècle », d’après E. Picard, « Le château de Riveau ou la citadelle d’Autun au XV e siècle », Mémoires de la Société éduenne , nouvelle série, tome VIII, 1879, p. 234. Pour dresser cette restitution, E. Picard ne s’est fondé que sur les sources écrites, sans les confronter avec les vestiges auxquels il n’a pu accéder [link]
• Fig. 6. La baie du deuxième niveau vue de l'intérieur (Photographie C. Besnier) [link]

Texte intégral

Christophe Besnier

La tour dite des Ursulines

à Autun, une démonstration du

pouvoir des ducs de Bourgogne

au XIVe siècle

Toute architecture du pouvoir répond à différents impératifs qui relèvent de sa nature même : se montrer, s’exercer et se défendre. Les solutions apportées varient selon les époques ; la puissance du commanditaire, prince ou petit seigneur ; le lieu d’implantation, ville ou cam¬ pagne, territoire fraîchement conquis ou depuis longtemps acquis. La tour des Ursulines, seul vestige du château de Riveau que les ducs de Bourgogne avaient fait construire à Autun, offre un cas d’étude remarquable d’une architecture du pouvoir1.

Présentation du site

Les données topographiques soulignent, d’emblée, l’importance stratégique du site. Le pla¬ teau sur lequel est assis Autun, incliné du sud-ouest vers le nord-ouest, est puissamment pro¬ tégé à l’ouest par le Morvan, un massif cristallin, et à l’est par la côte, un escarpement calcaire. La tour des Ursulines est située sur ce plateau au point culminant de la ville, à 386 m d’alti¬ tude2, à l’extrémité sud-ouest de l’enceinte gallo-romaine. Plus encore, le monument est situé à une rupture de pente du terrain : le dénivelé est important aussi bien au nord qu’au sud. Ainsi, dominant toute la ville et protégée au sud par ces massifs, la tour des Ursulines possède une position privilégiée au sein de la cité.

Si la prééminence physique du château est fréquente dans la cité médiévale3, elle prend un tour particulier à Autun. Au Moyen Age, la ville possède, à l’intérieur de la vieille enceinte antique, deux pôles fortifiés : au nord, le quartier de Marchaux dans la ville basse, abrite une activité essentiellement marchande ; au sud, le castrum correspond à la ville haute (fig. 1). La tour des Ursulines est implantée à l’extrémité sud du castrum (fi g. 2) . Depuis le début du Xe siècle, la ville haute relève du pouvoir épiscopal et des chanoines4. A une date imprécise, probable¬ ment avant 1120, l’évêque d’Autun aliéna une partie de ses biens au duc de Bourgogne, à savoir l’emplacement du futur château de Riveau5. Vu la position de cet édifice, il est fort pro¬ bable que le duc imposa son choix à l’évêque. Par la suite, la cohabitation de ces deux pouvoirs fut difficile et ponctuée de procès, notamment sur des problèmes de juridiction 6. Les occu¬ pants du château de Riveau et de la tour des Ursulines ont dû apparaître plus d’une fois aux yeux du clergé comme des voisins insidieux, voire menaçants.

111 HISTOIRE DE L’ART N° 56 AVRIL 2005

Vue aérienne du castrum d’Autun. Cette photo montre la situation de la tour des Ursulines, à l’extrémité sud-ouest de la ville, par rapport au groupe épiscopal dominé par la cathédrale Saint-Lazare. (haut de la photographie, sur la droite).

(Photographie A. Béguin)

La construction

La tour des Ursulines, assise sur la souche circulaire d’une tour gallo-romaine, présente en plan la forme originale d’un octogone régulier et s’élève, imposante, sur trente-deux mètres de hauteur pour un diamètre de neuf mètres (fïg. 3) . Elle abrite trois salles superposées, que vient couronner une terrasse aménagée au xixe siècle. Au premier niveau, la cave est couverte d’une voûte d’arêtes à huit pans. Elle communique aujourd’hui directement avec l’extérieur, mais on y accédait à l’origine par le deuxième niveau, au moyen d’un orifice ménagé dans la voûte 7. Le deuxième niveau pareillement couvert présentait une porte surélevée accessible initialement par une échelle de bois8, remplacée par un escalier droit au XIXe siècle. De ce niveau part un escalier en vis de deux mètres de diamètre, logé dans une tourelle adossée au pan oriental de la tour des Ursulines. L’escalier est bien contemporain de la construction initiale, dont les murs, de faible épaisseur (1,50 m), ne pouvaient abriter une coursive interne. L’escalier permet d’ac¬ céder au troisième niveau, dont le couvrement, ainsi que les fenêtres géminées de style roman, sont le fruit des réfections du xixe siècle.

La tour des Ursulines frappe par son austérité, en l’absence de tout décor. Les parements des trois niveaux et le parement extérieur de la tour d’escalier sont montés en petit appareil, essen¬ tiellement de grès et de granit, avec remploi de nombreux moellons gallo-romains. Le grand appareil de calcaire est réservé aux chaînes d’angle, aux encadrements des ouvertures, ainsi qu’au parement intérieur de la tour d’escalier (fig. 4).

En réponse peut-être à un véritable souci d’économie, on privilégia l’utilisation de moellons, matériau peu coûteux, disponible à proximité immédiate du chantier, dans les fossés et les

112 IA TOUR DITE DES URSULINES À AUTUN, UNE DÉMONSTRATION DU POUVOIR DES DUCS DE BOURGOGNE AU XIV' SIÈCLE

La ville haute et le groupe épiscopal, d’après C. Sapin, Le groupe épiscopal et canonial de Saint-Nazaire d’Autun. La fouille archéologique du cloître des chanoines, rapport de synthèse 1984-1 989 ; 1989, p. 95. (La tour est au bas du plan) .

113 HISTOIRE DE L’ART N° 56 AVRIL 2005

Vue d’ensemble de la tour des Ursulines depuis le nord. En raison de la différence entre le niveau de sol du jardin et celui de la rue, la base circulaire gallo-romaine n’est pas visible depuis l’intérieur de l’enceinte. (Photographie C. Besnier)

champs, mais surtout à l’intérieur même de la ville9 et dont la mise en œuvre était aisée. La réutilisation de la souche antique témoigne d’un certain pragmatisme. En conservant l’assise de réglage gallo-romaine, constituée de gros blocs d’arkose 10, les constructeurs se sont assuré un socle solide, qui conditionne en bonne partie le plan de la tour médiévale. Au lieu du cercle on préféra lui donner la section d’un octogone. Dans le cas d’Autun, cette solution semble n’avoir rien à voir avec la mise en œuvre du matériau, les moellons se prêtant facilement à n’importe quelle forme architecturale 11 ; encore le réglage de l’élévation était-il facilité sur des pans de murs plans. Il n’est pas exclu que le choix du plan octogonal résulte aussi d’une volonté délibérée d’ostentation, en se distinguant des formes cylindriques plus répandues dans les défenses de la ville.

Les fonctions de la tour

La tour des Ursulines est un monument conçu pour l’exercice du pouvoir. Avec ses fonctions propres, elle s’intégre dans le château de Riveau dont nous pouvons cerner les grandes lignes malgré la rareté des vestiges (fïg. 5) 12. De plan triangulaire, le château se composait à l’est d’une grosse tour carrée, la Tournelle, dans laquelle résidait le bailli, représentant du duc I3. Dans l’angle nord une tour ronde, intégrant des structures gallo-romaines, touchait l’étable 14. Accolée à l’est de la tour des Ursulines subsiste la «maison », un bâtiment ainsi désigné par les

114 LA TOUR DITE DES URSULINES À AUTUN, UNE DÉMONSTRATION DU POUVOIR DES DUCS DE BOURGOGNE AU XIVe SIÈCLE

La tour des Ursulines depuis le nord, avec l’empreinte de toit du logis du capitaine et les baies géminées de style roman, dont l’insertion dans la maçonnerie trahit une mise en œuvre postérieure à l’érection de la tour. (Photographie C. Besnier)

sources15, qui servait de logement aux hommes d’armes et de cellier au niveau inférieur16. Enfin le logis du capitaine, un bâtiment quadrangulaire, était accolé au nord de la tour des Ursulines 17 .

Dans cet ensemble, la fonction de la tour doit être précisée. Ce n’était assurément pas un lieu de résidence. Dans les documents du xve siècle, elle apparaît parfois comme la «tour des prisonniers » 18, en liaison avec les pouvoirs judiciaires du bailli. Toutefois, rien dans les vestiges actuels ne permet de prouver l’existence de geôles qui, au demeurant, auraient été dépourvues de latrines 19. Si des prisonniers y furent enfermés, ce fut probablement de manière ponctuelle. La situation privilégiée de la tour et ses dimensions imposantes lui conféraient sans aucun doute un rôle-clef dans la surveillance de la ville et des alentours. On peut, dans ce cas, la pla¬ cer dans la lignée des tours-beffrois, ces tours-maîtresses à usage exclusivement militaire, mani¬ festant la puissance de l’occupant des lieux20. La tour des Ursulines assume finalement au sein

115 HISTOIRE DE L’ART N° 56 AVRIL 2005

«Essai de restitution du château de Riveau ou citadelle d’Autun au xve siècle », d’après E. Picard,

«Le château de Riveau ou la citadelle d’Autun au XVe siècle », Mémoires de la Société êduenne, nouvelle série, tome VIII, 1879, p. 234. Pour dresser cette restitution, E. Picard ne s’est fondé que sur les sources écrites, sans les confronter avec les vestiges auxquels il n’a pu accéder.

du château l’aspect le plus militaire de l’exercice du pouvoir, à savoir un rôle de surveillance et de défense et, accessoirement peut-être, de détention.

La tour des Ursulines est aussi un monument conçu pour la défense du pouvoir. Elle était dotée au sommet d’un hourdage en bois sur des consoles de pierre, en partie conservées, per¬ mettant un flanquement vertical. L’accès principal à la tour était protégé par une bretèche, dont le seul vestige est un corbeau en pierre. En revanche, les meurtrières y sont rares. La cave était dotée de deux jours, dont un aujourd’hui bouché, qui s’ouvraient sur l’extérieur de l’enceinte et ont pu servir de défense d’appoint. Ces dispositifs propres à la tour des Ursulines doivent être complétés par ceux du château de Riveau, dont les fortifications les plus importantes, au sud-ouest et au sud-est, vers la campagne, étaient composées, selon Etienne. Picard, d’une «quintuple enceinte ». La courtine nord «ne comprenait qu’un fossé et une muraille, sauf aux abords de la grande porte du château, dont l’approche était défendue par des travaux plus importants » 21 .

Ainsi, par sa position dominante, son architecture ostentatoire, sa fonction même au sein du château, la tour des Ursulines présente les caractéristiques d’une architecture du pouvoir, per¬ mettant au duc d’affirmer de manière très visible sa puissance à Autun. Elle s’inscrit par ailleurs dans un contexte bien particulier de l’architecture castrale bourguignonne.

Datation et identification du commanditaire

L’hypothèse d’une construction de la tour des Ursulines au XIIe siècle, avancée pour la pre¬ mière fois par Viollet-le-Duc sans aucune preuve, est restée jusqu’ici communément admise22. Or plusieurs éléments s’y opposent. Le plan octogonal de la tour reste un phénomène margi¬ nal sur le territoire français au XIIe siècle. Les tours octogonales comme celle de Gisors23 ou la tour dite de César à Provins24 sont rarissimes et, de plus, toutes étrangères à la Bourgogne qui, outre Druyes-les-Belles-Fontaines (Yonne) et ses tours circulaires, garde une prédilection pour

116 LA TOUR DITE DES URSULINES À AUTUN, UNE DÉMONSTRATION DU POUVOIR DES DUCS DE BOURGOGNE AU XIVe SIÈCLE

le plan quadrangulaire jusqu’au milieu du siècle suivant25. En France, le plan octogonal com¬ mença réellement à se développer à partir de la fin du XIIIe siècle, avec notamment la tour de Bourdeilles (Dordogne), dont la structure d’ensemble est très proche de celle de la tour des Ursulines, ainsi qu’une tour à Angoulême vers 128 2 26. Ce plan apparaît d’ailleurs à cette époque en Bourgogne, avec les tours semi-octogonales du château ducal de Montbard (Côte-d’Or) 27. D’autres caractéristiques architecturales plaident pour une datation plus basse que le XIIe siècle, à commencer par le mode de distribution verticale hors-œuvre, qui, concernant, comme le plan, la structure même de la tour, est un indice de tout premier ordre. Au XIIe siècle, l’escalier en vis est encore rare dans le domaine militaire et systématiquement logé dans l’épais¬ seur des murs. Les tours d’escalier hors-œuvre n’existent pas à cette époque28. Elles n’apparais¬ sent et ne se diffusent réellement qu’à partir du xrve siècle29. Au XIIe siècle, les niveaux au-des¬ sus des caves sont presque systématiquement planchéiés30, jusqu’à la diffusion par les ingénieurs de Philippe Auguste du voûtement d’ogives dans les constructions royales 31 . La pré¬ sence de hourds sur consoles peut difficilement être antérieure au milieu du XIIIe siècle32. L’existence au deuxième niveau d’une baie donnant à l’extérieur de l’enceinte ne peut trouver d’équivalent avant la fin du XIIIe siècle (fig. 6) 33. Ainsi, la tour des Ursulines présente des carac¬ téristiques architecturales qui, pour la plupart, n’apparaissent pas avant la fin du xme siècle ou le début du siècle suivant, et qui se diffusent réellement à partir du milieu du XIVe siècle 34. C’est d’ailleurs à cette époque que le château de Riveau paraît bel et bien constitué. La plus ancienne mention directe de la présence de soldats et du bailli à Riveau, ce qui sous-entend une fortification déjà établie, date de 1358 35. Comme dans la seconde moitié du xive siècle, alors que les documents se multiplient, aucun ne mentionne la construction d’une tour il est

117 HISTOIRE DE L’ART N° 56 AVRIL 2005

tentant d’en rapporter l’édification à la réorganisation des bailliages sous Eudes IV (1315-1349). En 1326, «on détacha du bailliage de Dijon la viérie d’Autun pour la rattacher au bailliage de Montcenis ; ce dernier fut dès lors connu sous le nom d’Autun et Montcenis et devait rester un des éléments stables de la géographie administrative du duché » 36. A cette date apparaît pour la première fois un bailli à Autun, Eudes le Changeur, qui logea au château de Riveau37. La construction de la tour des Ursulines pourrait être liée à la réorganisation admi¬ nistrative du duché de Bourgogne qui distingue Autun en y plaçant la résidence du bailli.

La tour des Ursulines a donc pu être commencée dans le deuxième quart du xrve siècle sous l’impulsion du duc Eudes IV. Il reste à en définir les sources architecturales immédiates.

Les sources architecturales

Les constructions des ducs de Bourgogne de la fin du XIIIe et du début du xrve siècle, récem¬ ment évoquées par Jean Mesqui, sont particulièrement intéressantes pour notre étude. La pré¬ sence, concomitante ou non, dans les exemples abordés, de tours polygonales en éperon et d’appareil en bossage a été interprétée comme le témoignage de références aux chantiers royaux38. C’est le cas du château de Montbard, imposante construction dont nous avons déjà évoqué les tours semi-octogonales, appareillées en bossage, ainsi que les courtines, qui doit dater du règne du duc Robert II, entre 1272 et 1306. Le recours à ces éléments nouveaux à la fin du XIIIe siècle témoignerait de l’abandon des normes remontant au règne de Philippe Auguste au profit d’une architecture militaire plus soucieuse de formes opulentes et ostenta¬ toires 39. La section octogonale de la tour des Ursulines la placerait donc dans la longue lignée des chantiers royaux de la fin du xme siècle.

La forme octogonale connaît justement un très vif succès en Bourgogne autour de 1300. Nous avons déjà cité Montbard. Nous pouvons ajouter la demeure rurale fortifiée des ducs à Châtel-Gérard, flanquée de trois tours polygonales, le château d’Epoisses, avec une tour semi-octogonale, le château de Chaudenay, flanqué de tours polygonales et dominé par une tour-maîtresse à éperon polygonal irrégulier 40. Le château de Montfort, contemporain et voisin de celui de Montbard, utilise aussi des tours de section semi-octogonale. Cet ensemble a été construit à neuf par le seigneur du Châlucet, Géraud de Maulmont41. Ce riche conseiller de Philippe le Hardi, qui a bénéficié jusqu’à sa mort en 1299 du soutien de l’administration royale qu’il avait servie en Périgord, est venu achever sa carrière auprès des ducs de Bourgogne. Géraud de Maulmont s’est illustré dans ses demeures par un goût de l’ostentation, qui passe notamment par le plan octogonal, comme la tour de sa résidence à Bourdeilles en Périgord construite après 1283 42. Il n’est pas exclu, comme l’affirme J. Mesqui, que ce personnage ait joué un rôle de premier ordre dans la diffusion du plan octogonal en Bourgogne, jusqu’à peut-être en être à l’origine43.

Ces éléments permettent de préciser la genèse de la tour des Ursulines. Par son plan, elle se place dans la lignée des constructions ducales bourguignonnes précédemment citées, elles-mêmes inscrites peut-être dans une filiation royale. Toutefois, on peut se demander si l’em¬ preinte des constructions de Maulmont ne la marque pas davantage, ce qui pose la question de la maîtrise d’œuvre. L’absence de bossages distingue la tour des Ursulines des réalisations ducales, alors que cette technique de taille n’apparaît pas non plus dans les chantiers de Maul¬ mont44. La tour d’Autun possède en outre d’étroites affinités avec la tour de Maulmont à Bour¬ deilles. Toutes deux présentent un même plan, mais aussi des dimensions générales voisines et une même distribution45. Ces parentés peuvent naturellement être liées à la diffusion de modèles et au choix des architectes. A la suite d’Elisabeth Jacquier, nous ne pouvons que regretter la rareté des informations sur les politiques castrales notamment sur les maîtres d’œuvre d’Eudes IV et des ducs capétiens en général46. Si la référence à des édifices antérieurs est une constante de l’architecture médiévale, militaire comme religieuse, les modes d’applica¬ tion sont délicats à cerner et nous ne pouvons assurer, en l’état de nos connaissances, que la tour des Ursulines suit directement celle de Bourdeilles érigée en modèle.

Quoi qu’il en soit, l’architecture de la tour des Ursulines se réfère à la grande architecture militaire de la fin du XIIIe siècle. Elle constitue un témoignage fondamental du pouvoir ducal sous Eudes IV, dont les réalisations architecturales sont par ailleurs méconnues. Elle reprend le

118 LA TOUR DITE DES URSULINES À AUTUN, UNE DÉMONSTRATION DU POUVOIR DES DUCS DE BOURGOGNE AU XIV SIÈCLE

modèle déjà ancien, mais prestigieux, des formes ostentatoires, voire identitaires, tant elles sont répandues dans les chantiers ducaux, notamment le plan polygonal que vient servir une topographie avantageuse. Elle constitue un jalon dans l’histoire de l’architecture ducale, avant l’arrivée des Valois qui allaient enrichir la Bourgogne de somptueuses résidences telles que, à Dijon, la tour de Bar ou, à Germolles, leur superbe résidence47.

Christophe Besnier a soutenu en 2003 un mémoire de maî¬ trise en archéologie médiévale intitulé La tour des Ursulines : étude archéologique et architecturale, à l’Université Paris IV-Sor-bonne, sous la direction de M. Dany Sandron et de Mme Sylvie Balcon.

119 HISTOIRE DE L’ART N" 56 AVRIL 2005

1 20 IA TOUR DITE DES URSULINES À AUTUN, UNE DÉMONSTRATION DU POUVOIR DES DUCS DE BOURGOGNE AU XIVe SIÈCLE

1. Le château de Riveau a été détruit au début du XVIIe siècle par les habitants d’Autun. Il n’en reste plus aujourd’hui que la tour des Ursulines, du nom des religieuses qui occupèrent le site de 1647 à 1793.

2. Altitude NGF du côté ville de l’enceinte. Coordon¬ nées Lambert : x = 749, 213 ; y = 2217, 625.

3. Y Esquieu, La ville médiévale. L’exemple français, Joué-les-Tours, A. Sutton, 2001, p. 71.

4. A. de Charmasse, Cartulaire de l’Eglise d’Autun, t. 1, Paris-Autun, Dejussieu, 1865, p. 9.

5. C. Boëll, manuscrit M53, Bibliothèque de la Société Eduenne, fol. 106 ; N. Deflou., J.-C. Picard., C. Sapin., «Autun», Les chanoines dans la ville. Recherches sur la topographie des quartiers canoniaux, J.-C. Picard (dir.), Paris, De Boccard, 1994, p. 163.

6. J. Richard, Les ducs de Bourgogne et la formation du duché, du XL au xi\ ? siècle, Paris, Société des Belles Lettres, 1954, pp. 241-242.

7. L’orifice, d’un diamètre d’1, 20 m, est aujourd’hui bouché. Ce fut pendant toute la période médiévale le seul accès à la cave : la porte actuelle, associée à des perturbations dans la maçonnerie, montre claire¬ ment qu’elle est postérieure au bâti.

8. E. Picard., «Le château de Riveau ou la citadelle d’Autun au XVe siècle », Mémoires de la Société Eduenne, nouvelle série, t. VIII, 1879, p. 245.

9. A Autun, la présence d’importants monuments antiques, dont l’enceinte gallo-romaine, pour la plu¬ part à l’abandon dans la ville médiévale, fournissait une matière première en grande quantité.

10. Ces blocs, de 60 cm de hauteur et jusqu’à 1 m de largeur, assurent aujourd’hui lajonction entre la tour gallo-romaine et la tour médiévale, à 3, 85 m du sol extérieur.

11. Ainsi que l’exprime Jean Mesqui, «on peut, dans une certaine mesure, s’interroger sur l’intérêt de telles formes [...] : plus grande facilité de tailles de pierres de parement, meilleur jeu d’ombres peut-être ? La réponse n’est pas claire [...] », J. Mesqui, Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à, la résidence, t. 1, Les organes de la défense, Paris, Picard, 1991, p-187.

12. Les registres de comptes des receveurs des impôts de la fin du Moyen Age sont, à ce titre, des sources précieuses, conservées aux archives départe¬ mentales de Côte-d’Or, notamment les cotes B 2284, 2288, 2291, 2318, 2327, 2377, 2380, 2386, 2388, 2392, 2395, 2432, 2854). E. Picard a, dès 1879, édité les documents qui lui semblaient les plus intéressants : «Le château de Riveau... », op. cit., pp. 250-256.

13. É. Picard, 1879, op. cit, p. 243.

14. É. Picard, 1879, op. cit., p. 234.

15. Par exemple, en 1439 : «A Jehan Brule, recou¬ vreur, la somme de dix solz tournois qui lui estoient deuz pour avoir recouvert et mis a point les partuix des cheminées de ladicte maison et sale tenant a ladicte tour des prisonniers dudit chastel de Riveaul », Archives départementales de Côte-d’Or (ADCO), B. 2392, fol. 3.

16. La partie inférieure des murs est et nord appar¬ tient à une construction plus ancienne que la tour des Ursulines. Les deux arcades en plein-cintre logées dans le mur est pourraient remonter au XIIe siècle et former les vestiges d’un premier ensemble architectural, composé au rez-de-chaussée d’un niveau de stockage, associé au-dessus à un niveau rési¬ dentiel.

17. É. Picard, 1879, op. cit., p. 245. Il ne reste plus rien aujourd’hui de ce logis, excepté une empreinte de toit visible sur la tour des Ursulines.

18. Voir supra, note 16

19. La dénomination de «tour des prisonniers » par¬ ticipe peut-être de l’exaltation de la puissance ducale.

20. Pour J. Mesqui, ces tours-beffrois répondent à un «programme essentiellement symbolique et ostenta¬ toire, marqué par une «inhabitabilité » totale au regard des canons actuels », J. Mesqui, 1991, op. cit., t. 1, p. 100. On retrouve de nombreuses tours-beffrois dans le Languedoc et en Provence.

21. É. Picard, 1879, op. cit., p. 237. La courtine sud-ouest est percée d’une porte, encore visible aujour¬ d’hui. Seules des opérations archéologiques permet¬ traient de mieux connaître la mise en défense du château de Riveau.

22. E. Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architec¬ ture française du IXe au XVIe siècle, t. IX, Paris, Morel, 1868, p. 158. Les baies géminées du troisième niveau, de style roman, sont peut-être à l’origine de cette data¬ tion. Elles sont, en fait, une invention du XIXe siècle.

23. J. Mesqui, P. Toussaint, «Le château de Gisors aux XIIe et xme siècles », Archéologie médiévale, t. XX, 1990, pp. 253-317.

24. J. Mesqui, Provins, la fortification d’une ville au Moyen Age, Paris, Arts et Métiers graphiques, 1979.

25. P. Heliot (J) et E. Zadora-Rio, «L’architecture militaire à l’époque d’Henri II Plantagenêt et de Phi¬ lippe Auguste (1154-1223) », Le château en France, J. -P. Babelon (dir.), Paris, Berger-Levrault-CNMHS, 1988, p. 83.

26. J. Mesqui, 1991, t. 1, op. cit., p. 188.

27. Ibidem., p. 188.

28. J. Mesqui, Châteaux et enceintes de la France médié¬ vale, de la défense à la résidence, t. 2, La résidence et les élé¬ ments d’architecture, Paris, Picard, 1993, pp. 162-165.

29. P. Roudié, «Les tours d’escaliers dans les ch⬠teaux du Sud-Ouest aquitain », Le château et la tour, Actes du premier colloque de castellologie-Flaran, Paris, 1985, p. 87.

30. Excepté dans le Blésois, où la présence d’étages voûtés en coupole au XIIe siècle révèle une «véritable image de marque ». J. Mesqui et N. Faucherre, «Le château de Châtillon-Coligny », Bulletin Monumental, t. 146, 1988, pp. 73-10 (p. 91).

31. A. Châtelain, «Les châteaux forts de l’an mil à 1150», Le château en France, op. cit., 1988, pp. 31-46 (p. 44).

32. En France, le château de Coucy pourrait présen¬ ter le premier exemple de hourds sur consoles, dès les années 1250. Voir A. Salamagne, «Archères, mâchicoulis et tours dans l’architecture militaire du Moyen Age (xme-xve siècles) : éléments fonctionnels ou symboliques ? », A. Renoux (dir.), «Aux marches du pcdais ». Qu’est-ce qu’un palais médiéval ?, Actes du VIIe congrès international d’archéologie médiévale, Le Mcins,-Mayenne, 9-11 septembre 1999, Le Mans, 2001, p. 80.

33. J. Mesqui, Châteaux-forts et fortifications en France, Paris, Flammarion, 1997, p. 167.

34. Le mode de construction de la tour des Ursulines, en petit appareil, ne fournit pas d’indications particu¬ lières pour une datation, même si l’on peut observer que de nombreuses réalisations civiles ou militaires de la fin du Moyen Age à Autun sont montées en petit appareil, comme la tour de la porte des Bancs, du xivc siècle, à l’entrée nord du castrum, ou la tour de l’Hor¬ loge dans le quartier Marchaux, seul vestige de l’hôtel de la famille de Clugny, du xve siècle.

35. ADCO, B 2284. Comptes de Quinard de Cheliz, chevalier, bailli d’Autun et de Montcenis. 1358, fol. 11 «au payement des gens d’armes tenues à Ostun et en garnison dudit chasteaul et es reparacions ouvraiges dycellui chasteaul ». Les sources se font plus précises à

partir de 1378 (ADCO, B 2288, «comptes de Thomas Fronteau, commis aux ouvraiges qu’on exécutait au chasteau de Riveau » (fol. 1.) et surtout au xve siècle.

36. J. Richard, 1954, op. cit., p. 466.

37. J. -G. Bulliot, Essai historique sur l’abbaye Saint-Mar-tin d’Autun, tome 2, Autun, 1849, p. 166.

38. J. Mesqui, «Architectures du pouvoir sous Phi¬ lippe le Bel. Châteaux et enceintes urbaines », 1300 : l’Art au temps de Philippe le Bel, XVIe Rencontres de l’ɬ cole du Louvre, actes du colloque international, Galeries nationales du Grand Palais, 24 et 25 juin 1998, sous la direction de D. Gaborit-Chopin, et F. Avril, Paris, 2001, pp. 163-184.

39. Ibidem, p. 163.

40. Ibidem, p. 174-175.

4L Ibidem, p. 174. En ce qui concerne la carrière et les caractéristiques architecturales des réalisations de Géraud de Maulmont, nous renvoyons aux récents et pertinents travaux de Christian Rémy : C. Rémy, Le château et le patrimoine de maître Géraud de Maulmont, Mémoire de DEA (R. Favreau dir.), Université de poi-tiers, Centre d’Études supérieures de Civilisation Médiévale, 1995, 153 p. ; C. Rémy, “ Châlucet et les châteaux de Maître Géraud de Maulmont ”, Bulletin Monumental, t. 159-1, 2001, pp. 113-141.

42. Ibidem, p. 171 ; J. Secret, Le château de Bourdeilles, Périgueux, Office du tourisme de Dordogne, 1980, p. 11.

43. J. Mesqui, 2001, op. cit., p. 176 : «je pense égale¬ ment au courant très vivace de la Bourgogne, où le plan polygonal basé sur l’octogone est un véritable caractère dominant, dont on peut se demander si l’origine ne se situe pas dans les constructions de Géraud de Maulmont ; cela expliquerait aussi sa pré¬ sence dans une construction mineure comme celle d’Arrabloy, en raison du statut de son constructeur, proche de celui de Maulmont, voire dans celle de Ravel. »

44. Ibid., p. 171.

45. Haute de 34 m, la tour de Bourdeilles est compo¬ sée de quatre niveaux, dont les trois derniers sont desservis par une vis logée dans une tourelle polygo¬ nale, au nord-ouest de la tour. Le seul accès possible à la cave se faisait par un orifice dans la voûte, donnant dans le second niveau. Cette cave était éclairée par un seul jour, «sorte de meurtrière », J. Secret, 1980, op. cit. p. 11.

46. E. Jacquier, «La politique castrale des Valois de Bourgogne dans les bailliages méridionaux de leur duché », sous la direction d’Odette Chapelot, Du pro¬ jet au chantier. Maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre aux xn�-xyF siècles Paris, EHESS, 2001, p. 149.

47. P. Beck, «Les résidences ducales ou l’architec¬ ture comme mise en scène du pouvoir», L’art à la cour de Bourgogne. Le mécénat de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur (1364-1419) , catalogue de l’exposition, musée des Beaux-arts de Dijon, 28 mai-15 septembre 2004, Paris, 2004, pp. 137-139.

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Tour des Ursulines

La Tour des Ursulines, anciennement Tour des Prisonniers ou encore Tour François Ier, est un donjon érigé au XIIe siècle à Autun, dans le département français de Saône-et-Loire. Il avait pour fonction de protéger l'ancien château Riveau ou Rivault. C'est le principal vestige de ce château démantelé vers 1600, dont le nom dérive du latin rivus. Ce nom a également été porté par les anciens seigneurs, et s'est ensuite gardé dans l'appellation du Quartier Rivault. La tour est classée monument historique depuis septembre 1994. Elle est propriété d'un artiste et sert de centre culturel à financement privé.

Plus d'informations et contact

Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_des_Ursulines

Adresse 15 Rue de Rivault, Autun 71400, France

Coordonnées 46°56'29.911" N 4°17'54.978" E

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Tour des Ursulines Autun (71)

Tour octogonale située sur les hauteurs de la ville, entourée de remparts romains. La tour est surmontée d'une statue de la vierge, datant du XIXe siècle, également classée.

1 photo pour Tour des Ursulines

Cette tour est un monuments privé qui n'est pas ouvert au public.

Les remparts d’Autun

L’enceinte de la ville.

Le droit de construire des fortifications était un privilège assez rare et demandait une autorisation de l’empereur. Que la ville d’ Augustodunum ait reçu ce privilège témoigne de son importance au sein du monde gallo-romain. La ville est bâtie sur un plateau légèrement en pente et entourée par l’Arroux au nord et deux de ses affluents l’Acaron à l’est et le Riveau (enfoui) à l’ouest, ce qui explique le tracé de la muraille en losange. La régularité de l’enceinte laisse penser que l’ensemble des fortifications fut bâti dans un même temps, de plus celle-ci est bâtie non sur les hauteurs ou au pied du plateau mais à mi-pente ce qui a permis des terrassements afin d’offrir un terrain suffisamment plat pour les îlots de construction. L’enceinte d’ Augustodunum ferait donc partie du plan initial de la cité éduenne.

L’enceinte mesure environ 6 kilomètres de long et est l’une des mieux conservées de toute la Gaule puisque son tracé existe encore pour plus des deux tiers. Les murs ont une épaisseur homogène d’environ 2,50 mètres ce qui leur a permis de jouer le rôle de murs de soutènement.  Une étude de 2007 a montré l’existence de 48 tronçons de courtines (en gros des murs) et encore 30 tours dont le nombre d’origine est estimé à 57, la régularité du tracé et de la construction permettant cette estimation. On pense que les murailles ont été terminées à l’époque de Tibère. Pour la pointe méridionale de l’enceinte au niveau de la tour des Ursulines, semble être une extension plus tardive, sans doute du III e siècle, mais sans certitude.

L’enceinte était percée de quatre portes suivant le plan traditionnel de la ville romaine : la porte d’Arroux au nord et la porte de Rome au sud (cette dernière a disparu) qui délimitaient le cardo le long de la Via Agrippa, et la porte Saint-André à l’est et la porte Saint-Andoche à l’ouest (dont ne subsiste qu’une tour) à l’extrémité de deux decumani qui provenaient du cœur de la cité. Il y eut peut-être des accès secondaires comme la porte du Breuil mais sans certitude.

Tour des Ursulines

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Der Turm der Ursulinen (12. Jahrhundert) wurde auf gallo-römischen Fundamenten errichtet und in die Stadtmauer integriert.

• Der Turm der Ursulinen (12. Jh.) wurde auf gallorömischen Grundlagen errichtet und in die Stadtmauer integriert. Jahrhundert nahmen die Visitandinen den Ort in Besitz und stellten dort die Statue der Jungfrau Maria auf. Der Turm gehört dem japanischen Künstler Hisao Takahashi, einem Meister der Wandmalerei. Er gründet hier das internationale Kulturzentrum Tour des Ursulines (Praxis und Unterricht in der Kunst der Freskenmalerei und internationaler Kulturaustausch). Ort für künstlerische... Mehr anzeigen Der Turm der Ursulinen (12. Jh.) wurde auf gallorömischen Grundlagen errichtet und in die Stadtmauer integriert. Jahrhundert nahmen die Visitandinen den Ort in Besitz und stellten dort die Statue der Jungfrau Maria auf. Der Turm gehört dem japanischen Künstler Hisao Takahashi, einem Meister der Wandmalerei. Er gründet hier das internationale Kulturzentrum Tour des Ursulines (Praxis und Unterricht in der Kunst der Freskenmalerei und internationaler Kulturaustausch). Ort für künstlerische Ausstellungen. Der Tour des Ursulines, früher Tour des Prisonniers oder Tour François Ier, ist ein im 12. Jahrhundert errichteter Bergfried. Der Turm hatte die Aufgabe, die alte Burg Rivault zu schützen. Er ist der wichtigste Überrest dieser Burg, die um 1600 abgebaut wurde und deren Name vom lateinischen Wort rivus abgeleitet ist. Dieser Name wurde auch von den früheren Herrschern getragen und hat sich später in der Bezeichnung Quartier Rivault erhalten. Weniger Anzeigen

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Tour des Ursulines

Seul élément subsistant de la forteresse médiévale dite de Riveau. La tour a été élevée sur des bases gallo-romaines et est intégrée au rempart elle est surmontée d’une statue de la Sainte-vierge haute de 3 m, datant de 1862. Les lieux deviennent propriété des religieuses Ursulines en 1647. Elles sont chassées à la Révolution. Au 19è siècle, les visitandines prennent posséssion du lieu et y installent la statue de la Vierge. La tour des Ursulines appartient depuis 1997 à un restaurateur d’art et peinture japonais Hisao-Takahashi qui en a fait un centre d’échange culturel et artistique entre le Japon et la France (voir plaque explicative ci-dessous).

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