paris tour jean sans peur

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La tour Jean-sans-Peur, souvenir du Paris médiéval

La puissance inscrite dans la pierre

Une tour fonctionnelle.

Sauvée in extremis

(ré)apprendre l'histoire médiévale.

TOUR JEAN SANS PEUR

Une tour médiévale au cœur de Paris

TOUR JEAN SANS PEUR TÉMOIGNAGE INTACT DU GRAND PALAIS PARISIEN DES DUCS DE BOURGOGNE

Voûte sculptée du grand escalier princier de la tour Jean sans Peur (vers 1410)

TOUR JEAN SANS PEUR 20, rue Étienne Marcel 75002 Paris Métro : ligne 4 (arrêt Étienne Marcel) RER : A, B ou D (arrêt les Halles) Bus : 29 (arrêt Turbigo / Étienne Marcel)

Ecouter l’émission Esprit des lieux (Tewfik Hakem) de FRANCE CULTURE sur la tour Jean sans Peur

Découvrir le reportage de Rudy Degardin sur FRANCE INFO CULTURE sur la tour Jean s ans Peur

HORAIRES PUBLIC INDIVIDUEL

13h30 – 18h mercredi, samedi et dimanche SANS RÉSERVATION (public individuel uniquement)

JOURS FÉRIÉS LA TOUR JEAN SANS PEUR SERA OUVERTE DE 13H30 A 18H LE MERCREDI 8 MAI (FERMÉE LE 9 MAI) LE DIMANCHE 19 MAI LE DIMANCHE 14 JUILLET

T EMPS DE VISITE

Compter 1h30 environ (la tour sur ses 5 niveaux + 2 expositions temporaires + accès jardin)

VISITES GUIDÉES POUR LE PUBLIC INDIVIDUEL (HORS GROUPES)

Visite guidée de la tour Jean sans Peur le dimanche à 15h sans réservation (se présenter dès 14h30 pour prendre les places) PROCHAINES VISITES GUIDÉES A 15H : les dimanches 5 mai, 19 mai, 2 et 16 juin 2024 ! (à partir de 5 personnes et jusqu’à 20 pers.)

VISITES GUIDÉES GROUPES

HORAIRES GROUPES (avec ou sans guide / jusqu’à 20 personnes) les mardis, jeudis et vendredis 10h -18h RÉSERVATION INDISPENSABLE : contact(a)tourjeansanspeur.com Rendez-vous sur la page VISITER pour plus de détails Réservation indispensable pour des raisons de sécurité même pour des petits groupes ou bien des groupes sans guide (ex : On Va Sortir, etc…)

ENFANTS / FAMILLES

Individuels : Parcours-jeux offerts (4-6 ans et 7–12 ans) pour la visite libre en famille Visite sans réservation (cf page Visiter ) Compter 1h avec un enfant de 6 ans 1h30 avec enfant de plus de 7 ans. + Possibilité de goûter dans le petit jardin. + Espace lecture et jeu au rez-de-chaussée

Retrouvez les infos de la Visite en famille à la tour Jean sans Peur sur les sites de Familin’ Paris et de Paris Mômes !

SCOLAIRES / CENTRES DE LOISIRS

Réservation indispensable (merci de vous rendre sur la page Visiter )

RENSEIGNEMENTS ET CONTACTS

La tour Jean sans Peur, propriété de la ville de Paris, est gérée par l’Association des Amis de la tour Jean sans Peur

Courriel : contact(a)tourjeansanspeur.com Tel : 01 40 26 20 28

et sur notre site : www.tourjeansanspeur.com

Direction : Rémi Rivière Communication / Publics / Programmation : Agnès Lavoye

EXPOSITIONS TEMPORAIRES

Exposition l’éc ole au moyen âge (jusqu’au 15 septembre 2024).

Combien de temps durait la petite école et qu’y apprenait-on? Quel était le matériel des écoliers? Comment se passait l’éducation des filles? Quel était le profil du maître (ou de la maîtresse) d’école? A quel âge pouvait-on entrer en apprentissage? Comment se déroulait l’éducation des jeunes nobles? Qu’est-ce qu’un collège au Moyen Âge? A quel âge peut-on entrer à l’université ? Quels en sont les diplômes

A l’occasion de la rentrée scolaire, cette exposition très didactique fait découvrir le monde des écoliers et des étudiants à la fin du Moyen Âge

Commissaire d’exposition : Danièle Alexandre-Bidon (EHESS), historienne, spécialiste de l’enfance au Moyen Âge, ex-commissaire de l’exposition L’enfance au Moyen Âge (BnF) Graphisme : Jean-Jacques Guillon (c-visuel), François Léger

Programmation en partenariat avec la Médiathèque Musicale de Paris (Paris 1er)

Remerciements également à la mairie de Paris Centre (Pôle Citoyenneté) et aux Amis du Musée de Cluny

Pour aller plus loin : articles de Danièle Alexandre-Bidon, commissaire de l’exposition

Grandeur et renaissance du sentiment de l’enfance au Moyen Âge – Persée (persee.fr)

La lettre volée. Apprendre à lire à l’enfant au Moyen Âge – Persée (persee.fr)

Le masque et la barbe. Figures du croquemitaine médiéval – Persée (persee.fr)

Pierre Riché & Danièle Alexandre-Bidon, L’Enfance au Moyen Âge, Paris, Le Seuil ; Bibliothèque nationale de France, 1994 – Persée (persee.fr)

La petite enfance – L’enfant au Moyen Âge : état de la question – Presses universitaires du Midi (openedition.org)

L’enfant au Moyen Âge | BnF Essentiels

Lire l’interview en ligne de Danièle Alex andre -Bidon (site École de la Neurodiversité).

#EcoleAuMoyenAge

PROCHAIN ÉVÈNEMENT

Jeudi 30 mai 2024 16h – 22h.

Le Miroir Fou investit la Tour Jean sans Peur–pour une exposition – vente exceptionnelle de ses illustrations !

Découvrez le travail du Miroir Fou dont les illustrations prennent source dans l’iconographie de la fin du Moyen Âge sur les sites de Passion Médiévistes et Le Bizarreum et bien sûr le site du Miroir Fou !

Tarif unique : 5€ (donnant accès à l’exposition ainsi qu’à toute la tour Jean sans Peur)

Sans réservation (sauf invitations) Renseignements : 0140262028 ou contact(at)tourjeansanspeur.com

EXPOSITION LA TOUR SAINT JACQUES (jusqu’au 15 septembre 2024)

Une exposition retraçant les multiples vies de la tour Saint Jacques, un monument au cœur de Paris, ouvert à la visite à partir de 2012 grâce à l’action de l’association Les amis de la tour Jean sans Peur.

Site dédié à l’exposition : http://exposition-tour-saint-jacques.tourjeansanspeur.com/

Site de la Ville de Paris pour visiter la tour Saint Jacques https://www.paris.fr/pages/sept-choses-a-savoir-sur-la-tour-saint-jacques-23432

#TourSaintJacques

Marc Viré, archéologue et historien médiéviste nous a quittés le 4 octobre 2022. Il avait contribué à une meilleure connaissance de la tour Jean sans Peur en menant une étude archéologique du bâti essentielle (étapes de construction, qualités de pierres employées, étude de la grande voûte…), qui n’avait pu être réalisée avant la restauration de la tour Jean sans Peur en 1991-92.

Un résumé de cette étude a été publiée dans les actes du colloque Pierres du patrimoine européen, économie de la pierre de l’Antiquité à la fin des temps modernes , éditions du CTHS, 2008 ( http://cths.fr/ed/edition.php?id=4670 ).

Outre la tour Jean sans Peur, Marc Viré avait mené entre autres une étude sur le château de Vincennes, le collège des Bernardins et travaillait sur le chantier de Notre Dame.

Retrouvez son intervention à Guédelon en 2015 intitulée « Construire Paris au Moyen Âge : matériaux proches et lointains » https://www.youtube.com/watch?v=utjPxzK3UBc et son interview à propos du chantier de Notre Dame en 2021 https://www.pressreader.com/austria/ecoute/20210331/281998970233926

Retrouver un hommage d’Yvan Lafarge, archéologue au Département de la Seine-Saint-Denis, chargé de cours à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur associé à Arscan-TranSphères (UMR 7041), membre du GRPA et vice-Président du musée du Plâtre https://journals.openedition.org/ephaistos/11405

SOUTENEZ LA TOUR JEAN SANS PEUR

N’hésitez pas à faire la promotion de la tour Jean sans Peur si la visite vous a plu et également à devenir donateur / donatrice pour soutenir l’association des amis de la tour Jean sans Peur, gestionnaire des lieux ! Nous en avons grandement besoin ! Merci à vous !

Merci de transmettre une demande au préalable par mail sur : contact(a)tourjeansanspeur.com

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La Tour Jean Sans Peur

La Tour Jean Sans Peur, dans le quartier des Halles , est un monument qui passe assez inaperçu lorsque l’on passe devant. Peut-être parce que, malgré son architecture atypique, il n’est aujourd’hui qu’un vestige coincé dans la cour d’une école élémentaire de la rue Etienne Marcel…  Un monument pourtant exceptionnel, rare témoin de l’architecture médiévale à Paris. 

Si la tour visible aujourd’hui fut édifiée en 1408 par le Duc Jean Sans Peur (de son vrai nom Jean I er de Bourgogne), l’hôtel qui existait autrefois tout autour fut construit pour le neveu du roi Saint-Louis en 1270 , avant de devenir par mariage propriété des Ducs de Bourgogne en 1318.

Jean Sans Peur est connu dans l’histoire de France pour avoir fait assassiner en 1407 Louis d’Orléans, son cousin et… frère du roi Charles VI. Un assassinat qui fut l’élément déclencheur de la reprise de la guerre de Cent Ans, et plus particulièrement de l’opposition entre Armagnacs et Bourguignons. Une guerre civile dont vous découvrirez l’histoire et les principaux évènements lors de la visite de la tour.

Haute de 27m, la Tour Jean Sans Peur est la plus haute tour médiévale civile visible à Paris, représentative dans son architecture des grands logis princiers de l’époque. Ouverte au public depuis 1999, elle  organise également des  expositions temporaires , souvent liées à l’époque médiévale.

L’intérieur du monument concentre quant à lui des éléments d’architecture d’exception , dont un fabuleux escalier à vis surplombé par une voute au décor végétal.

Vous visiterez aussi au sommet deux chambres au niveau de confort (latrines, cheminées, aération,…) remarquable pour l’époque. Vous remarquerez d’ailleurs que les 2 chambres sont la réplique exacte l’une de l’autre. Cela est tout à fait normal. Malin, le Duc souhaitait ainsi induire en erreur ses possibles assaillants en logeant ses serviteurs dans une chambre… identique à la sienne !

Ce qui ne l’empêcha pas pour autant de se faire assassiner, en septembre 1419. Mais à Montereau (Seine-et-Marne), bien loin de Paris et sa tour…

Notez enfin que la Tour Jean Sans Peur fut construite sur le vestige d’une tour de l’ enceinte Philippe-Auguste , fortification qui entoura Paris à partir du début du 12 e siècle. Il y a donc ici 2 tours médiévale l’une au-desus l’autre.

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La Tour Jean-sans-Peur, trésor médiéval à Paris

Il y a des lieux chargés d'histoire à Paris : la Tour Jean sans Peur fait partie de ceux-là. En pénétrant dans la Tour Jean-sans-Peur , située en plein cœur de Paris, on se retrouve instantanément propulsé six siècles en arrière. Ouverte tout le mois de juillet, y compris le 14, de 13h30 à 18h, cette tour médiévale invite les visiteurs à découvrir l'histoire fascinante des ducs de Bourgogne et la vie quotidienne de l’époque.

Ce véritable trésor architectural, dernier vestige du palais parisien des ducs de Bourgogne , vous raconte une histoire séculaire. La Tour Jean-sans-Peur , construite en 1409, se dresse fièrement, recélant en son sein les mystères de la vie médiévale. En y mettant les pieds, vous n’avez pas seulement accès à un monument, mais vous vivez une véritable expérience immersive.

De sa façade étroite à l’escalier somptueux surmonté d'une voûte végétale symbolisant l'arbre généalogique de Jean sans Peur , chaque élément de la tour est un trésor à explorer. Découvrez son escalier central étonnant et les secrets de la construction, du choix des matériaux jusqu’aux détails gravés qui dévoilent les ambitions et la puissance de ses propriétaires.

À l’époque, la tour faisait partie des remparts fortifiés du Paris médiéval . Vous serez étonnés de découvrir comment la tour offrait un accès stratégique à Jean sans Peur , lui permettant d'éviter les rues encombrées.

Il est aussi étonnant de voir à quel point la tour était fonctionnelle et moderne pour son temps :

• Salles réparties sur cinq niveaux
• Chambres dotées de cheminées
• Fenêtres étroites avec des vitraux
• Latrines avec conduit d'évacuation
• Système de chauffage  

Cet édifice, sauvé de justesse de la destruction, est maintenant un musée dynamique où l’on peut (ré)apprendre l'histoire médiévale. Préservée des destructions pendant les siècles, la  tour Jean sans Peur  fut redécouverte en 1866 lors de  travaux dans la ville . Elle fut assez rapidement classée  Monument Historique  et restaurée en 1891. 

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Grâce à un parcours ludique, petits et grands s'immergent dans cette période fascinante. Les enfants peuvent profiter d'un parcours de jeux avec énigmes à déchiffrer, et tous les visiteurs peuvent admirer des objets faits sur mesure et des reconstitutions de décors médiévaux.

Ne manquez pas les expositions temporaires ouvertes jusqu'au 10 septembre 2023 :

• "La Santé au Moyen Âge"  Quelles sont les perceptions du corps humain pendant le Moyen Âge? Sur quelles bases théoriques s'appuient les méthodes médicales de l'époque? Quels procédés et ingrédients sont utilisés pour concocter des médicaments? Comment se passe une consultation médicale? L'anesthésie est-elle en usage? Quelles afflictions sont couramment rencontrées? En parcourant six domaines clés (les fondements de la santé, les interventions médicales, la santé collective, les pathologies, les outils des praticiens et la chirurgie), cette exposition, enrichie par près de cent documents, convie le visiteur à s'immerger dans les rôles du médecin ou du patient à l'époque médiévale en Europe de l'Ouest.  
• "Gamins et Poupardes" , sur les enfances parisiennes du XIXe siècle Considéré comme l'ère de la mélancolie, du labeur imposé et des affections vénériennes, le XIXe siècle n'a cependant pas fait défaut en termes d'avancées. Prolongeant son exposition "La Jeunesse au Moyen-Âge", la Tour Jean Sans Peur s'aventure à présenter celle du siècle marqué par les révolutions industrielles, une ère foisonnante en raison de l'exode rural et du bouleversement démographique – depuis la naissance du "poupard", ce nourrisson bruyant et avide, jusqu’à son aîné vagabond, le "gamin". Équipé de votre lanterne à huile, suivez les parois de la tour et illuminez successivement ces archives scolaires, lithographies, peintures et photographies; montez inlassablement l'escalier en colimaçon de pierre jusqu'à vous égarer dans les méandres du passé… 

Informations Pratiques :

La visite de la tour sur ses cinq niveaux , avec deux expositions temporaires et l'accès au jardin, prend environ 1h30 . Pour les groupes, la réservation est indispensable, tandis que les individuels peuvent s'y rendre en accès libre ou lors d'une visite guidée le dimanche à 15h sans réservation (il est conseillé de se présenter dès 14h30 pour prendre les places).

Quant aux enfants , ils ne sont pas en reste. Pour les 4-6 ans et les 7-12 ans , un parcours-jeux est offert pour la visite en famille. Comptez environ 1h avec un enfant de 6 ans et 1h30 avec un enfant de plus de 7 ans . De plus, la possibilité de goûter dans le petit jardin, ainsi qu’un espace de lecture et de jeu au rez-de-chaussée, rend la visite encore plus agréable pour les petits.

En conclusion, la Tour Jean-sans-Peur est une échappée fantastique dans le temps, au cœur de Paris médiéval , où histoire, architecture et culture se mêlent. C’est un joyau caché que l'on se doit de découvrir et de partager. Une très belle découverte à faire en famille.

Référencez votre établissement, cliquez ici Communiquez sur votre évènement, cliquez ici

Lieu Tour Jean Sans Peur 20, rue Etienne Marcel 75002 Paris 2

Tarifs tarif enfant -7 ans : Gratuit tarif réduit : 4€ tarif plein : 6€

Site officiel tourjeansanspeursite.wordpress.com

Plus d'informations Horaires : 13h30-18h du mercredi au dimanche

La Tour Jean-Sans-Peur, une tour médiévale en plein Paris

• Auteur/autrice de la publication : Sébastien GOUILLARD
• Publication publiée : 13 juillet 2020
• Post category: Monuments
• Commentaires de la publication : 1 commentaire

En plein cœur de la capitale se trouve la seule Tour civile médiévale de Paris conservée sur cinq niveaux. Et depuis 20 ans seulement, il est possible de visiter le dernier vestige du palais parisien des ducs de Bourgogne .

L’Hôtel de Bourgogne couvrait près d’un hectare au XVe siècle. Au cœur de ce palais, cette tour fut construite en 1411 pour exprimer la prise de pouvoir du duc de Bourgogne Jean, dit Jean sans peur, sur le roi Charles VI.

La Tour, qui dessert le corps d’hôtel, prend appui sur l’ancienne enceinte de Philippe Auguste , désaffectée à l’époque de Jean-sans-Peur.

Préservée des destructions, la Tour Jean sans peur devint la propriété de la Ville de Paris en 1874. Classée Monument Historique en 1884, consolidée en 1893, puis restaurée en 1991, elle est ouverte au public depuis octobre 1999 .

Le monumental escalier à vis desservait les différents étages de l’Hôtel de Bourgogne.

Une voûte d’escalier au décor végétal exceptionnel : le houblon, le chêne et l’aubépine s’y entrelacent car ces trois plantes symbolisent respectivement Jean sans peur, son père Philippe le Hardi et sa mère Marguerite de Flandre.

Au sommet de la Tour se trouvent deux pièces résidentielles servant de lieu de réunion privée.

Ces deux pièces sont munies de latrines à fossé, les plus anciennes de Paris , qui sont installées derrière les cheminées.

On termine la visite par le dernier niveau, celui des combles.

Infos pratiques

• Adresse : 20 rue Etienne Marcel – 75002 Paris • Métro : Etienne Marcel (ligne 4) • Horaires : du mercredi au dimanche de 13h30 à 18h • Tarifs : 6 € (réduit : 4 €) • Site internet

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Je trouve que c’est bien présenté et les images sont très belles ! J’ai été fascinée par l’histoire de la Tour Jean-sans-Peur. J’ai été aussi impressionnée par l’architecture qui semble si imposante. J’ai hâte de pouvoir la visiter de mes propres yeux. Merci pour ce partage inspirant !

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Le Paris médiéval de la tour Jean-sans-Peur

En plus d’être l’unique vestige de l’hôtel des ducs de bourgogne, la tour jean-sans-peur inclut dans ses murs un bastion préservé de l’enceinte de philippe auguste. visible depuis la rue etienne-marcel, elle témoigne de l’architecture médiévale parisienne grâce à un parcours historique et accueille des expositions temporaires. sa visite s’impose à tous les curieux d’histoire urbaine., publié le 21 octobre 2023.

La tour Jean-sans-Peur est à la fois bien identifiable et très discrète. Au cœur de Paris, elle s’intègre dans la passante rue Etienne-Marcel, dont le percement en 1868 en a dégagé la vue. Bien droite sur sa base, haute et digne, elle a quelques titres à revendiquer. C’est d’abord la plus ancienne tour civile d’habitation à Paris, puisqu’elle appartenait au prince valois Jean sans Peur, le fils de Philippe le Hardi. Elle est fondue dans l’architecture urbaine, collée à une école publique et adossée à l’enceinte de Philippe Auguste.

Un peu d’histoire médiévale

Jean sans Peur, c’est d’abord un surnom singulier, acquis de son vivant par Jean Ier de Bourgogne (1371-1419), lorsqu’il est amené à réprimer violemment une révolte de rebelles liégeois, en 1408, peu de temps avant sa prise de pouvoir sur le royaume de France. Ensuite, c’est un profil chafouin que représente bien le tableau de Jean Malouel. Enfin, c’est la tour qu’il a fait édifier entre 1409 et 1411 dans l’hôtel d’Artois, héritage de sa famille maternelle.

Prince de la maison capétienne de Valois, Jean est le cousin du roi Charles VI, atteint par des crises de folie depuis 1392, et qui choisit comme régent son frère Louis d’Orléans. Mis à l’écart, Jean sans Peur fait assassiner son rival et cousin en 1407 dans le Marais. En faisant savoir ce meurtre, il plonge le royaume de France dans la guerre civile entre les Armagnacs, nom donné aux partisans de la famille d’Orléans, et les Bourguignons, alliés au duc Jean. Ces troubles contribuent à relancer la guerre de Cent Ans, puisque le nouveau roi d’Angleterre, Henri V, saisit l’occasion de cette discorde pour reprendre les hostilités et revendiquer la couronne de France. En 1419, alors qu’il tente une réconciliation avec les Armagnacs en vue de parer l’offensive anglaise sur le pont de Montereau, Jean sans Peur est à son tour assassiné en présence du dauphin, le futur Charles VII.

Il faut donc resituer cette tour non seulement dans une histoire, celle d’un royaume de France qui tremble sur ses fondations, pendant la guerre de Cent Ans. Mais aussi dans une géographie, car la tour est appuyée contre l’extérieur de l’enceinte de Philippe-Auguste, érigée vers 1190 et protégée par le second rempart de Charles V, bâti à partir de 1356. Si la tour Jean-sans-Peur épouse aujourd’hui la ligne des immeubles haussmanniens de la rue Etienne-Marcel, à une vingtaine de mètres de hauteur, elle dominait à l’époque les maisons environnantes, deux fois plus petites. Cette hauteur est censée incarner la grandeur, la puissance de son commanditaire, tandis que sa munificence éclate au plafond orné de motifs arborés qui symbolisent la lignée de Jean sans Peur : un chêne sculpté pour son père Philippe le Hardi, de l’aubépine pour sa mère Marguerite de Male, et des lianes de houblon pour lui-même, mis en valeur en tant que fils aîné et successeur de Philippe le Hardi.

La tour est le seul vestige d’un espace beaucoup plus grand, un palais de forme rectangulaire qui s’étendait sur un hectare (10 000 mètres carrés) figuré d’est en ouest par la rue Saint-Denis et la rue Montorgueil, et du nord au sud par la rue Tiquetonne et la rue Mauconseil. On le découvre sur le plan de la Gouache datant de 1535, cliché reproduit à partir de négatifs sauvegardés, morceau par morceau, alors que le plan d’origine a été détruit durant l’incendie du l’hôtel de ville sous la Commune en 1871. Ainsi apparaît dans sa continuité ce grand hôtel installé de part et d’autre de l’enceinte de Philippe Auguste, sur laquelle s’appuie la tour Jean-sans-Peur. A la fin du Moyen Âge, ce rempart était d’ailleurs utilisé comme point de passage sécurisé entre les résidences aristocratiques.

Un escalier remarquable, la grande vis

Tout commence en 1270 quand Robert d’Artois achète une demeure à la pointe Eustache qui, cent ans plus tard, à la faveur d’une union familiale, sera transmise en héritage aux ducs de Bourgogne. Entre 1409 et 1411, Jean sans Peur embellit son hôtel parisien et fait construire de nouveaux bâtiments desservis par une splendide tour d’escalier. Lui succèdent Philippe le Bon et Charles le Téméraire qui décède à Nancy en 1477. Louis XI, son ennemi, récupère l’hôtel qui tombe dans l’escarcelle royale. Entre 1543 et 1548, François 1er décide de vendre en plusieurs lots la grande demeure. Un de ces lots, du côté de la rue Mauconseil, abritera par la suite la troupe des Comédiens de l’hôtel de Bourgogne qui fera concurrence à la troupe de Molière. C’est là que se déroule le premier acte de Cyrano de Bergerac .

Après la vente de l’hôtel, la tour Jean-sans-Peur survit grâce à son grand escalier. Celui-ci, appelé « grande vis », très moderne pour la fin du Moyen Age, prend modèle sur celui disparu du Louvre de Charles V et celui toujours visible du château de Vincennes. Distribuant à l’origine le grand corps d’hôtel construit en même temps que la tour, l’escalier a desservi un nouveau bâtiment aux 17e et 18e siècles, lui-même appuyé sur les fondations de l’aile médiévale disparue dont elle réemploie certaines parties.

Redécouverte après le percement de la rue Etienne-Marcel, la tour Jean-sans-Peur et le corps d’hôtel ont été repris par la Ville de Paris. Si la tour a pu être classée Monument Historique en 1884, il n’en a pas été de même du corps d’hôtel détruit pour laisser place à une école construite en 1878.

L’ école polyvalente Etienne Marcel s’appuie toujours sur les fondations de l’ancienne aile d’origine. Elle a été construite en miroir de la tour par l’architecte Charles Huillard, passionné par le bâtiment médiéval, qui souhaitait créer un rapport harmonieux entre la tour et l’école. De façon comparable et environ 20 ans plus tôt, Jacques Hittorf avait érigé la façade de la mairie du premier arrondissement symétriquement à celle de Saint-Germain-l’Auxerrois.

La grande vis de l’escalier de la tour Jean-Sans-Peur @J.Barret

La voute de la grande vis de la tour Jean-Sans-Peur @J.Barret

L’école polyvalente Etienne Marcel aperçue de la rue Tiquetonne @J.Barret

L’hôtel de Bourgogne, intégré à l’enceinte Philippe-Auguste, représenté sur le plan de la Gouache vers 1535 @J.Barret

Un parcours historique

Le visiteur emprunte la « grande vis » à la découverte des cinq étages, depuis les galeries du sous-sol jusqu’à la chambre où Jean sans Peur recevait quelques rares visiteurs, passé l’arbre sculpté de la voûte.

Cet appartement est situé au sommet de la tour, après un parcours ascensionnel qui symbolise sa hauteur. C’est un lieu d’apparat placé sous haute sécurité, accessible par un petit escalier à vis faisant suite à la grande vis, qui permet de filtrer l’accès. Lorsqu’on arrive dans cette luxueuse pièce tapissée aux vitraux lumineux, Jean sans Peur est représenté sur sa chaire recevant en petit comité, avec sa houppelande brodée de ses emblèmes, une branche de houblon et un rabot pour limer l’arme de son rival. Cette “étude” – car c’est aussi un lieu du travail – est dotée de tout le confort et notamment de latrines « de luxe » parmi les plus anciennes de Paris, installées derrière la cheminée pour être chauffées et doublées par un conduit d’aération. C’est sans doute la deuxième découverte la plus étonnante de la visite, après la voûte de la grande vis, joyau de ce monument médiéval unique en son genre.

La visite se poursuit jusqu’aux combles, dont la charpente a été restaurée en 1991 sans prise en compte de possibles ouvertures, ce qui aurait permis d’avoir une très belle vue sur le quartier. Cette pièce présente la vie quotidienne dans les palais à l’époque de Jean sans Peur, ainsi que la reconstitution des vêtements portés par les ducs de Bourgogne. Elle suscite beaucoup d’intérêt de la part des visiteurs, avec un parcours ponctué de mannequins en costumes d’époque.

Une exposition sur l’école au Moyen Age

Au rez-de-chaussée et au sous-sol sont accueillies des expositions temporaires évoquant l’histoire de Paris, comme actuellement sur la tour Saint-Jacques et l’école au Moyen Age. Ce sont des expositions itinérantes, qui voyagent de monuments en musées. Il y a trois ans, au château de Bouillon en Belgique, j’avais d’ailleurs eu l’occasion de découvrir celle sur l’école médiévale, visible jusqu’au 15 septembre 2024 à la tour Jean-sans-Peur.

Il y est question de l’alphabétisation et de l’enseignement par les moines, des cours de théologie, du sens de la discipline, des calculi (ces cailloux avec lesquels on apprenait alors à compter), ou de la férule avec laquelle le maître corrigeait les élèves. Sauf quand ce sont les élèves eux-mêmes qui battent un mauvais maître, comme le montre une image surprenante, témoignant de la richesse iconographique du parcours. L’exposition évoque aussi la naissance des universités européennes, comme la Sorbonne au 12e siècle, après les universités de Bologne et d’Oxford. 

Aujourd’hui il ne reste que quelques vestiges du Paris médiéval civil : le cellier de la maison d’Ourscamp, 44 rue François-Miron, qui abrite l’association Paris historique , la maison de Nicolas Flamel, 49 rue de Montmorency, l’hôtel des abbés de Cluny et son musée du Moyen Age , la Conciergerie, la façade de l’hôtel de Clisson, au 58 rue des Archives, l’hôtel de la Reine Blanche, rue des Gobelins, l’hôtel de Sens qui accueille la bibliothèque Forney. Et, bien sûr, vous vous en doutez : la tour Jean-sans-Peur qui peut se targuer de conserver l’une des plus beaux escaliers médiévaux dans Paris.

Entretien avec Agnès Lavoye, chargée des publics et de la communication

Dans quelles circonstances ce monument historique a-t-il été ouvert au public .

La tour a été ouverte au public en 1999 sous forme associative, sur l’impulsion du directeur actuel Rémi Rivière. Le monument a été mis en valeur grâce à une muséographie, conçue avec des médiévistes et permettant au visiteur de découvrir les lieux de façon claire et pédagogique, avec une thématique par salle portant non seulement sur l’histoire de la tour Jean-sans-Peur, mais aussi sur le contexte historique, l’architecture, la vie quotidienne à la fin du Moyen Âge ou encore le Paris médiéval.

Comment les expositions temporaires sont-elles conçues ?

Elle sont préparées par l’équipe de la tour Jean-sans-Peur sous la direction d’un commissaire scientifique, notamment Danièle Alexandre-Bidon, historienne à l’EHESS. L’idée n’est pas de présenter des manuscrits originaux mais de permettre au visiteur de s’immerger dans le quotidien médiéval à travers des détails d’enluminures et un texte à la fois pédagogique et précis.

A quels types de publics sont-elles destinées ?

Nous sommes spécialisés sur la vie quotidienne à la fin du Moyen Âge, avec 17 expositions conçues jusqu’à ce jour et qui peuvent être diffusées partout. Cette thématique a l’avantage de parler à tous les visiteurs par son aspect très concret. Elle intéresse les enfants comme les adultes, les visiteurs étrangers, mais aussi les personnes souffrant d’un handicap.

Vue sur la rue Etienne-Marcel depuis les latrines de Jean-Sans-Peur @J.Barret

Vue sur la Tour Jean-Sans-Peur @J.Barret

En quoi la tour Jean-sans-Peur incarne-t-elle un morceau de l’histoire de Paris ?

La tour Jean-sans-Peur est un lieu essentiel, dans la mesure où il subsiste très peu de lieux civils médiévaux entièrement conservés à Paris. De plus, elle est liée à la grande histoire par la prise de pouvoir d’un prince sur le royaume, et donc essentielle pour évoquer la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, souvent mise de coté.

Quel rapport personnel entretenez-vous avec la tour ?

Je ne parlerais pas de rapport personnel mais plutôt de rapport professionnel. Lorsqu’on s’implique pour faire vivre un tel monument à travers des expositions, une programmation, des partenariats, le temps passé est important. Mais le fait de travailler dans un lieu du début du 15e siècle avec une histoire extraordinaire en plein Paris, de le faire visiter, est un grand plaisir. Tout comme le fait d’échanger avec un public diversifié, toujours intéressé, qui nous offre un retour immédiat sur notre travail.

Merci à Agnès Lavoye pour sa relecture précise du texte.

Tour Jean sans Peur 20 rue Etienne Marcel, Paris 2e Ouvert de 13h30 à 18h du mercredi au dimanche Visite guidée le dimanche à 15h à partir de 5 personnes (sans réservation) Tarifs : 6€ / TR 4€ www.tourjeansanspeur.com

4 Commentaires

Depuis le temps que je passe devant en envisageant d’y aller. Là c’est décidé j’y vais. Merci

Génial, c’est à ça au moins qu’aura servi l’article. Bone visite donc!

merci…merci!la parisienne cherbourgeoise vit une petit moment de bonheur avec sa ville de naissance!

Ravi d’offrir ainsi quelques moments de réminiscences parisiennes aux lecteurs et aux lectrices expatriées ; )

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• La tour Jean-sans-Peur

La tour Jean-sans-Peur, un vestige du XVe siècle

Paris est mondialement connue pour son architecture Haussmannienne et ses grands boulevards qui ont inspiré nombre d’urbanistes depuis la fin du XIXe siècle. Mais lorsque les travaux débutent en 1853, la ville possède encore l’aspect d’une cité médiévale avec son foisonnement de ruelles étroites et parfois peu sûres.

De nombreux édifices datant de la Renaissance et parfois même du Moyen Âge sont détruits pour donner à Paris, l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.

De nos jours, il ne reste plus que de rares traces de ce Paris antérieur au XIXe siècle, dont le plus important témoignage est sans doute la tour Jean-sans-Peur.

Du haut de ses 27 mètres, ce monument est d'une richesse historique remarquable. Plongez dans le Paris médiéval et percez tous les secrets de la tour Jean-Sans-Peur !

Une tour défensive dans une capitale troublée

Bâtie entre 1409 et 1411 par Jean sans Peur, cet édifice est l'unique vestige de l'hôtel des ducs de Bourgognes, acquis par Philippe le Hardi en 1384. Elle sert, notamment, à défendre ce grand palais contre les régulières insurrections parisiennes.

En effet, plongée en pleine guerre de Cents Ans (1337-1453) la capitale du royaume de France est déchirée par la guerre civile opposant le parti des Armagnacs, soutenant les Français, à celui des Bourguignons, défendant les Anglais.

Durant cette période d'agitation, la ville change régulièrement de maîtres au gré des émeutes et des assauts militaires. C’est pourquoi le duc de Bourgogne  Jean sans Peur fait fortifier sa résidence afin de se prémunir contre les mouvements de foule meurtriers.

Évoluant dans un contexte de hautes tensions, le duc n'octroie qu'une faible confiance aux Parisiens. Aussi, pour se protéger des tentatives d'assassinat, il fait de la chambre de son valet l'exacte réplique de sa chambre personnelle.

Si la tour démontre une nécessité politique, elle possède également des  fonctions ordinaires de la vie quotidienne. En effet, l’édifice assure à la fois la mission de donjon et d’escalier de service, desservant les étages de l’hôtel de Bourgogne aujourd’hui disparu.

La tour Jean-sans-Peur de l'ancien hôtel de Bourgogne ©maranguns

La puissance de Jean sans Peur inscrite dans la pierre

En se faisant bâtir cette tour, plus haute que les autres et au summum du raffinement architectural de son temps, le duc de Bourgogne affirme, aux yeux de tous, sa puissance et son emprise sur la ville. En conflit avec la famille d’Orléans, Jean sans Peur utilise la construction de ce bâtiment pour faire rayonner sa grandeur.

Un simple pas sur le devant de la porte suffit à rappeler aux passants, la stature du propriétaire des lieux. La finesse des décors et, notamment, de la clé de voûte de l'escalier, témoignent de son ambition politique et du prestige de sa famille.

Représentant un arbre généalogique, la voûte en forme de chêne, débute à l’extrémité de l’escalier. Ses racines symbolisent le père de Jean sans Peur, Philippe le Hardi, éminent duc de Bourgogne. Sur les côtés, des branches d’aubépine s’entremêlent aux rameaux de houblon. Cet entrelacement incarne le lien unissant Marguerite de Male à son fils Jean sans Peur.

La tour aujourd’hui, un lieu culturel remarquable

Jean sans Peur est assassiné par des Armagnacs, le 10 septembre 1419. Après la mort de Charles le Téméraire, en 1477, l’hôtel de Bourgogne devient la propriété de la couronne de France. Lorsqu’il hérite du site, François Ier le vend « à la découpe » afin d’organiser la transformation architecturale du quartier et des halles.

Le palais est détruit, mais la tour Jean-sans-Peur est épargnée. Après des années plongée dans l’oubli, elle devient, tour à tour, un théâtre, une demeure privée, une école ou encore une bibliothèque.

Il faut attendre 1868 et la percée de la rue Étienne-Marcel pour que ce joyau soit redécouvert par les historiens. Après avoir été acquise par la Ville de Paris en 1874, elle est classée comme monument historique en 1884.

Grâce à de nombreux travaux, le lieu reprend vie en retrouvant le public. Avec l'aide et l'engagement de  l’association des Amis de la tour Jean-sans-Peur, l’édifice devient un lieu culturel où visiteurs libres découvrent l'histoire de la tour et de Paris au gré des expositions temporaires.

Intérieur de la tour Jean-sans-Peur ©dbrnjhrj - Adobe

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La tour aujourd'hui

Le vrai du faux du moyen âge, le sentier du baroque.

Une véritable tour médiévale au coeur de Paris

On ne s’attend pas à trouver un donjon médiéval  caché au milieu d’ immeubles haussmanniens , et pourtant : située sur la très animée rue Etienne Marcel , dans le 2e arrondissement, la tour Jean Sans Peur est l’un des plus beaux témoignages de l’architecture du Paris médiéval !

Construite au début du 15ème siècle à la demande du duc de Bourgogne,  surnommé Jean Sans Peur, cette tour de fortification est le seul vestige de l’architecture militaire du Moyen-Âge à Paris. Elle avait pour vocation de le  protéger  d’éventuelles représailles, étant donné qu’il avait fait assassiner son cousin Louis d’Orléans (rue des Arbalétiers)…

A l’époque c’est la plus haute tour de Paris , ce qui lui permet de montrer aussi sa puissance dans le contexte politique très complexe de la guerre de Cent Ans . La tour est également remplie d’inventions pour tromper les assaillants potentiels : la chambre de son plus proche serviteur est par exemple la réplique exacte de la sienne afin de les induire en erreur ! En tout cas, sa crainte d’être tué était légitime puisqu’il finit assassiné en 1419 par des conseillers du dauphin, le futur Charles VII.

Aujourd’hui, le monument se visite et vous pouvez y admirer un très bel  escalier à vis dont la voûte est un chef d’œuvre unique de la sculpture française. On y trouve aussi un morceau de l’enceinte de Philippe Auguste,  les plus vieilles toilettes de Paris , de passionnantes expositions temporaires… Et on vous y emmène dans notre prochaine visite guidée insolite du Ventre de Paris !

Tour Jean Sans Peur – 20 Rue Étienne Marcel, 75002 Métro : Les Halles ou Étienne Marcel

À lire également : Que mangeaient les parisiens au Moyen-Âge ?

MAJ 12/22 AC

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Paris : Tour Jean Sans Peur, vestige du Moyen-Âge

Bien qu’ayant fait une partie de mes études Boulevard Sébastopol à Paris… Etrangement, je n’avais jamais remarqué que à quelques rues de là, se dressait une Tour médiévale…

La Tour Jean Sans Peur Monument Parisien méconnu et injustement…

Dans le cadre de l’opération promenons-nous sur les Grands Boulevards , j’ai été amené à découvrir ce vestige de l’hôtel des Ducs de Bourgogne.

Unique témoignage intact d’architecture civile et fortifiée du Moyen Âge à Paris , est adossée à l’enceinte de Philippe Auguste. Construite de 1409 à 141, est la plus haute tour civile du nord de Paris. Elle faisait partie de la résidence des puissants Ducs de Bourgogne Valois. L’Hôtel de Bourgogne couvrait près d’un hectare au début du XVe siècle.

Au coeur de ce palais, la Tour Jean sans Peur fut construite afin d’exprimer la prise du pouvoir du Duc de Bourgogne sur le royaume, sous le règne du Roi Charles VI le Fou. Elle témoigne d’un lieu où se joua le sort du royaume, durant les plus sombres moments de la guerre de Cent Ans : guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, Azincourt…

Plusieurs éléments architecturaux et artistiques font de ce lieu un site historique unique en France 

 Son monumental escalier à vis desservait originellement les différents étages de l’Hôtel de Bourgogne.

 Des chambres résidentielles sophistiques 

Surplombant l’Hôtel de Bourgogne , elles servaient de lieu de réunion privée . Ces deux chambres sont munies de latrines à fosses figurant parmi les plus anciennes à Paris. Installées au revers de cheminées et munies d’un conduit d’aération, elles témoignent d’un confort certains à l’époque.

Préservée des destructions, la tour Jean sans Peur fut classée Monument Historique en 1884 et restaurée en 1991-92.  Aujourd’hui la Tour Jean Sans Peur c’est un monument dans le centre et vieux  Paris, ouvert tout au long de l’année au public.

27 mètres de haut, huit étages à visiter

Différentes expositions temporaires sont proposées au public.  Jusqu’au 10 Novembre 2013,  c’est un parcours nous plongeant au coeur de la fête au Moyen-Age :

Au Moyen-Âge, un jour sur trois était chômé en raison des fêtes (!).

Les célébrations religieuses rythmaient le calendrier, mais l’année était également riche en festivités profanes : les fêtes personnelles, joutes, tournois, festins… qui consolidaient sans cesse les liens sociaux.

Ouverte au public du Mercredi au Dimanche et de Novembre à Mars : les Mercredi, Samedi et Dimanche.

• Entrée : 5€ – Tarif réduit : 3€ – 
• 20, rue Etienne Marcel – 75 002 Paris
• M° Etienne Marcel ou les Halles.
• Site internet Tour Jean Sans Peur

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Romain-Paris

4 thoughts on “ paris : tour jean sans peur, vestige du moyen-âge ”.

Comme quoi, Paris ne cesse de réserver des surprises! Moi il faut que je songe à parcourir un petit peu la ville, car je me rends compte qu’au final, je ne la connais pas vraiment.

Ils sont rares ceux qui peuvent prétendre connaître vraiment tout de Paris, voire même s’ils existent ???

Encore un lieu que je dois visiter depuis tant d’années que je n’ose préciser…

Tu n’y ai pas allé, dans le cadre de l’opé « grands boulevards  » ? Prends rdv, je suis sur que tu seras accueillie à bras ouverts ;-) Sympathique accueil que j’ai eu.

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Splendeurs du Moyen Âge : La tour Jean sans Peur, un joyau méconnu au cœur de Paris

À l’heure de la récré, les cris des enfants percent les murs de la tour Jean sans Peur . Étrange cohabitation au 20 rue Etienne Marcel, entre un vieux donjon médiéval et une école élémentaire du deuxième arrondissement parisien. " Les enfants ne le savent pas mais ils jouent dans ce qui était autrefois la cour de l'hôtel de Bourgogne ", s’amuse à rappeler Agnès Lavoye, chargée de la communication et des publics.

Méconnu autant des Parisiens que des touristes, le monument n’en reste pas moins l’un des plus beaux exemples d’architecture féodale à Paris. Un livre de pierre qui plonge le visiteur au cœur de la guerre de Cent Ans. 

Un fabuleux voyage dans le temps 

La balade commence en 1407, en pleine guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Jean sans Peur, duc de Bourgogne, fait assassiner le frère du roi Louis d’Orléans, son rival, pour devenir un conseiller indispensable au roi Charles VI, atteint de crises de folie. " Ce qui est incroyable, c‘est que le duc va avouer son crime et construire ce palais quelques mois après [pour conforter son pouvoir dans la capitale] " , raconte Agnès Lavoye, stupéfaite par ce sentiment d'impunité. La hauteur de la tour, les armoiries magnifiquement sculptées, l’escalier monumental et le confort des pièces sont autant d’affirmation de sa toute-puissance. 

Ici, la grande histoire se mêle à la petite. En empruntant l’escalier parfaitement conservé, " le visiteur met les pieds à l’emplacement de ceux de Jean sans Peur, il y a six siècles ", confie la guide. De la pièce où il tenait réunion à ses latrines, on découvre des lieux dont seuls les intimes du duc de Bourgogne avaient connaissance. 

Au sommet de la tour, une voûte admirablement sculptée. " Avec l’archéologue Marc Viré et l’historien Laurent Hablot, nous nous sommes aperçus qu’il s’agissait d’un arbre généalogique ", explique Agnès Lavoye.

Au centre, le chêne représente le père de Jean sans Peur, Philippe le Hardi, sur les côtés, l’aubépine pour sa mère, Marguerite de Male, entremêlée au houblon de Jean sans Peur. " Lorsque le duc de Bourgogne fait construire cette voûte, ses parents sont décédés depuis quelques années. Il leur rend donc hommage en les inscrivant dans la pierre pour l’éternité ".

Il faut s'imaginer la voûte colorée et éclairée au flambeau. " Ça devait être absolument extraordinaire, poursuit Agnès Lavoye.  Lorsque la lumière faisait vaciller les plantes, vous deviez avoir l'impression que tout était vivant ".

Après la mort de Charles le Téméraire, petit-fils du duc, l'hôtel est récupéré par la couronne de France, vendu à la découpe par François Ier, et transformé au fil du temps en demeure privée, cabaret, bibliothèque, école primaire. Seule subsiste l’imposante tour, riche de cinq niveaux et menant aux chambres hautes. Elle échappe à la destruction grâce à son magnifique escalier, réemployé au cours des siècles.

Grâce aux efforts de passionnés

Ce n’est qu’en 1999 que le monument s’ouvre entièrement au public grâce aux efforts de Rémi Rivière, actuel directeur, aidé par la mairie d'arrondissement. Archéologue de formation et habitant du quartier, il s’était aperçu " qu’après la restauration du bâtiment [en 1992], il n’y avait aucun projet de mise en valeur ". L’association (non subventionnée) Les amis de la tour Jean sans Peur est alors créée, composée d’une petite équipe d’archéologues et d’historiens.

" Heureusement que ce site a été ouvert au public, assure Agnès Lavoye . L’ouverture d’un monument n’est pas signe de dégradation mais au contraire de conservation puisque cela permet de toujours garder un œil vigilant sur de possibles réparations et restaurations. "

Pas facile néanmoins pour la petite structure d’exister au sein de la riche offre culturelle parisienne. " On essaie de renverser la tendance par des partenariats et une programmation de qualité ", résume-t-elle. Les panneaux explicatifs permettent de visiter librement le monument et plusieurs expositions sont organisées chaque année, à l’image de "La santé au Moyen Âge" afin de " casser les clichés sur la période " et "Gamins et poupardes" sur les enfances parisiennes au XIXe siècle, toutes deux visibles jusqu’au 2 juillet 2023. 

Samedi 18 février, à 19h30, une visite nocturne de la tour est aussi organisée (sur réservation).

Tour Jean sans Peur , au 20 rue Étienne Marcel, 75002, Paris. Ouvert au public du mercredi au dimanche, de 13h30 à 18h. Tarif plein 6€ / tarif réduit 4€

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• Tour Jean sans Peur
• À voir, à faire
• Musées et monuments

Description

Infos pratiques, accessibilité.

Dans le bouillonnant quartier des Halles , nichée au cœur de la rue Etienne Marcel , se cache un monument exceptionnel, l’ un des derniers témoins de l’architecture médiévale à Paris : la tour Jean sans Peur. Ultime vestige du palais des ducs de Bourgogne (1409 – 1411), elle est avec ses 27mètres de hauteur, la plus haute tour médiévale civile visible à Paris, représentative dans son architecture des grands logis princiers de l’époque.

Un décor médiéval préservé

Accessible sur ses cinq niveaux jusqu’à la charpente, l’intérieur du bâtiment classé Monument historique concentre des éléments d’architecture d’exception, dont un fabuleux escalier à vis surplombé par une voûte au décor végétal, l’un des chefs-d’œuvre de la sculpture française du XVe siècle . Les différentes reconstitutions (mobiliers, costumes, décoration, vitraux) évoquent le confort et la décoration d’une résidence princière. Deux pièces hautes dites chambre de l’écuyer et chambre de Jean sans Peur, apportent quant à elles un précieux témoignage sur ce lieu de vie pratiquement inchangé . Très lumineuses, elles possèdent chacune des latrines à fosse , les plus anciennes de Paris et un confort exceptionnel pour l’époque. Une galerie extérieure permet de découvrir les vestiges civils et religieux du Paris médiéval.

Le monument propose également un cycle d’exposition temporaires sur la vie quotidienne médiévale et le patrimoine insolite parisien.

Découvrez le château de Vincennes , le plus vaste château fort royal encore existant en France.

Accès et contacts

• http://www.tourjeansanspeur.com/

Jours et horaires d'ouverture

Du 01/01 au 31/12/2023 de 13h30 à 18h. Fermé lundi et mardi. Fermetures exceptionnelles les 24 ⁄ 12 , 1er janvier et 25 décembre. Horaires en continu toute l'année 13h30-18h du mercredi au dimanche, y compris si jour férié. Visite guidée de la tour Jean sans Peur chaque dimanche à 15h. La visite est traduite pour le public anglophone.

• Plein tarif : 6 € (Visite libre comprenant la tour et les expositions temporaires. Visite guidée : 10€) Tarif réduit : 4 €. Gratuit pour les moins de 6 ans. Tarif groupe à partir de 10 personnes. INDIVIDUELS Visite guidée de la tour Jean sans Peur à 15h le dimanche - à partir de 5 pers - : 10€ / 7€ (professeurs, étudiants, demandeurs d'emploi, amis des musées du Louvre ou de Cluny, 7 - 18 ans) GROUPES (de 10 à 20 pers.) Visite guidée tour uniquement : 10€ par pers. Visite guidée tour + exposition : 15€ par pers. Visite guidée tour + circuit de quartier : Les Halles, Circuit des deux enceintes médiévales : 15€ par pers.

Équipements

• Parking à proximité
• Accès Internet Wifi
• Animation enfants
• Expositions temporaires
• Exposition permanente

Langues parlées

Langues des visites guidées, langues des documentations (accueil).

• Néerlandais

Langues panneaux d'information et Audiovisuel

Durée moyenne visite individuelle, visite guidée.

• Visites individuelles libres en permanence
• Visites individuelles guidées sur demande
• Sourd / Malentendant
• Mental / Cognitif
• Prestations adaptées pour déficience auditive
• Prestations adaptées pour déficience mentale
• Copyright image:
• © Adobe Stock/HJBC

Session expirée

Visite guidée Tour de Jean Sans Peur

Les mystères de Paris !

Découverte de la seule tour médiévale de Paris pour une incroyable plongée dans les arcanes de l'histoire !

Né le 28 mai 1371 au palais des ducs de Bourgogne à Dijon, Jean était le fils aîné du duc Philippe II de Bourgogne et de la duchesse et comtesse Marguerite III de Flandre. Il fut d’abord comte de Nevers en 1384, comté qu’il céda à son frère Philippe en 1404, lorsqu’il hérita du duché de Bourgogne. À l’appel du roi Sigismond de Hongrie, menacé par la progression des Ottomans, les princes d’Occident réunirent une armée. Jean y commanda le contingent français. Ce fut lors de cette guerre que le comte de Nevers gagna son surnom de « Jean sans Peur » ! Adossé à l’enceinte de Philippe Auguste, la Tour de Jean sans Peur, dernier vestige du palais des ducs de Bourgogne (1409 – 1411), est la plus haute tour civile médiévale de la capitale. Témoignage resté intact de l’architecture civile et fortifiée de Paris, c’est un vestige du lieu au cœur duquel se décida le sort du Royaume de France, au début du XV e  siècle. L’ensemble permet une intéressante rétrospective historique, depuis la salle haute à l’entresol en passant par les combles et la chambre même de Jean Sans Peur.

Avec cette visite guidée, vous pourrez admirer l’incroyable grand escalier à vis, les chambres qui servaient aux réceptions privées, dotées de latrines à fosses, la chambre de l’écuyer, les vitraux restaurés et enfin l’imposant décor végétal de la voûte d’escalier où s’entremêlent chêne, houblon et aubépine, symboles du duc de Bourgogne et de ses parents, et reconnu comme chef-d’œuvre de la sculpture flamboyante française.

LE SAVIEZ-VOUS ? Imprudent ou téméraire, Jean sans Peur se rend sans protection armée au rendez-vous du Dauphin sur le pont de Montereau. Le duc s’agenouille avec respect devant le Dauphin, qui feint l’indifférence. Se relevant, Jean cherche un appui en posant la main sur le pommeau de son épée. « Mettez-vous la main à votre épée en présence de Monseigneur le Dauphin ? » Tanguy du Châtel n’attendait que ce prétexte pour porter un coup de hache au visage du duc en criant « Tuez, tuez ! »

La visite en pratique

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• Point de RDV 20, rue Etienne Marcel
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• Durée 1h30 à 2h

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La tour Jean sans Peur (Paris médiéval)

Le royaume de France et l’appétit des ducs

Le contexte est pour le moins agité, et il faut donc y revenir. A la mort de Charles V en 1380 lui succède son fils Charles VI. Son père était surnommé « le Sage », mais Charles VI va montrer des signes de faiblesse provoqués par des accès de folie. Il est jeune au début de son règne, et ne peut pas faire grand-chose contre les rivalités qui augmentent au sein des grandes familles de France, dans une France secouée par de nombreuses révoltes. La régence est confiée à Louis Ier d’Anjou, mais il devient très vite gourmand et réclame la garde du dauphin et de son frère, le futur Louis d’Orléans, ce qui provoque la colère de Jean de Berry et Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Le duc d’Anjou doit alors se retirer et décide de se tourner vers les possessions angevines de Méditerranée, ce qui profite essentiellement à Philippe le Hardi. Celui-ci écarte les conseillers du roi et place ses pions.

Le roi parvient au pouvoir à sa majorité, mais il est de fait entouré par les hommes du duc de Bourgogne. Pourtant, il décide à 20 ans de s’émanciper de cette tutelle encombrante et de celle de son oncle Jean de Berry, au profit des Marmousets, une équipe de conseillers influents. Mais en 1392 Charles VI connaît sa première crise de folie : les Marmousets sont écartés, les ducs reprennent la main.

La guerre commence alors entre Armagnacs et Bourguignons, avec pas très loin un roi d’Angleterre très intéressé. Retranché dans son hôtel à Paris, Jean sans Peur exerce son influence sur le roi pendant plusieurs années ; mais il est assassiné à son tour en 1419. La France, attaquée par l’Angleterre en 1415 (Azincourt), est alors au bord du gouffre…

La construction de la tour Jean sans Peur

L’hôtel des ducs de Bourgogne, duquel se dresse la tour, est en fait l’ancien hôtel de la maison d’Artois, obtenu par le neveu de saint Louis, Robert, en 1270. Grâce à l’union des familles d’Artois et de Bourgogne, l’hôtel devient propriété de ces derniers en 1369. Le lieu est alors agrandi, mais surtout fortifié à partir de 1409 : la tour est le point principal de cette fortification, alors que l’hôtel se trouve contre l’enceinte de Philippe Auguste.

Jean sans Peur craint à raison des représailles suite à son ordre de faire assassiner Louis d’Orléans. La fortification de ce genre de demeure est nécessaire depuis que l’on sait, avec les événements d’Etienne Marcel en 1358, que le peuple de Paris peut se soulever. Le duc de Bourgogne y passe donc une bonne partie de son temps, protégé par une garde rapprochée, tout en exerçant toute son influence sur le roi de France de plus en plus affaibli. Cela n’empêche pas Jean sans Peur de se faire tout de même assassiner à son tour, bien loin de la tour, à Montereau, sous les yeux du futur Charles VII.

La visite de la tour Jean sans Peur

De l’hôtel de Bourgogne, il ne reste aujourd’hui que cette fameuse tour. Mais c’est l’un des vestiges médiévaux les mieux conservés de Paris, marque ostentatoire de la présence bourguignonne dans la capitale pendant la Guerre de Cent Ans et le règne troublé de Charles VI. La tour est donc l’un des passages obligés de toute visite du Paris médiéval.

La visite consiste à suivre des banderoles numérotées qui expliquent de façon claire non seulement la construction de la tour, mais aussi le contexte de l’époque, la vie des gens au bas Moyen Âge, et en particulier dans ce type de propriété. Nous gravissons ainsi les marches du magnifique escalier à vis pour visiter chaque pièce où les enfants peuvent s’amuser à chercher les traces laissées par les architectes comme des signatures. Un escalier qui est surplombé d’une voûte splendide, unique en France, aux motifs végétaux comme le chêne, l’aubépine et le houblon, symboles du duché de Bourgogne et des membres de la famille de Jean sans Peur.

La tour propose aussi des expositions temporaires, comme la très réussie « Le Moyen Âge en bande dessinée » (jusqu’au 14 novembre 2010). Des visites guidées sont proposées, dans la tour mais aussi dans le Paris médiéval.

Peu connu, cet « unique témoignage intact d’architecture civile et fortifiée du Moyen Âge à Paris », doit donc être découvert par ceux qui s’intéressent au Paris médiéval, autant que par ceux qui souhaitent une visite agréable et instructive sans la cohue du Louvre tout proche.

Pour tout renseignement, voir le site de la tour Jean sans Peur . 

Pour aller plus loin

- R. Rivière, A. Lavoye, La tour Jean sans Peur, Association des Amis de la tour Jean sans Peur, 2007.

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• Louis XVI, roi de France (1774-1793)
• Louis-Philippe Ier, roi des français (1830-1848)
• Philippe Auguste, roi de France (1180-1223)
• Charles V, roi de France (1364-1380)
• Charles X, roi de France (1824-1830)
• La manufacture des Gobelins (Paris)
• La place des Vosges (Paris)

La Tour Jean sans Peur, un bout du Moyen Âge en plein Paris

Cette semaine, esprit des lieux vous fait voyager dans le temps, et plus précisément au moyen âge, grâce à une visite de la tour jean sans peur dans le 2e arrondissement de paris, au coeur de la capitale..

• Agnès Lavoye Guide et chargée des publics à la tour Jean sans Peur (Paris)
• Rémi Rivière Directeur de la tour Jean Sans Peur
• Bertrand Schnerb Historien médiéviste français, notamment connu pour ses travaux sur l’État, la société et les institutions bourguignonnes aux XIVe et XVe siècles

L'esprit du Moyen Âge, en plein Paris. Un endroit caché, qui n'est pas tout à fait un musée, mais plutôt un bâtiment historique, ouvert au public et entièrement dédié à la vie au Moyen Âge. Ce lieu, c'est la tour Jean sans Peur qui reçoit depuis quelques années et toujours avec la même passion, tous les publics qui visitent le lieu. Alors, quelle histoire cache cette tour médiévale au cœur de la capitale ? Quels sont les secrets de ce lieu qui a vécu un tournant historique au début XVe siècle ?

Une architecture remarquable

La tour Jean sans Peur est une des plus hautes tours civiles sur la rive droite à l'époque médiévale, haute de 27 mètres, c'est-à-dire à peu près huit étages actuels. "Elle renferme cinq niveaux en partie desservis par un splendide escalier. Elle est attenante à un autre élément patrimonial important, c'est le rempart de Philippe-Auguste." explique notre guide  Agnès Lavoye. L'escalier principal de la tour est assez rare. Il reste quelques escaliers datant du XVe siècle comme celui-ci, qu'on nomme à grande vis. Il s'agit du début des escaliers royaux et princiers qui se développent dans les châteaux de la Loire à la Renaissance.  "Ce qui est remarquable ici, c'est l'ampleur de marches immenses et les grandes baies qui permettent de voir et d'être vu depuis la cour. Ces grandes baies sont aménagées en décalage par rapport à l'escalier" nous décrit notre guide.

La voûte sculptée végétale, en haut de la tour est unique en France, elle est le joyau du lieu. Elle représente la famille de Bourgogne. Il s'agit en quelque sorte d'un arbre généalogique. Le chêne au centre est la représentation de Philippe le Hardi , le père de Jean sans Peur. Le chêne rejoint l'arbre emblématique de son épouse, l'aubépine, qui représente la mère de Jean sans Peur,  Marguerite de Male . "Chêne et aubépine se relient et forment tout le grand réseau au-dessus de nous et leur fils aîné est Jean sans Peur, qui continue à poursuivre la dynastie ", nous éclaire Agnès Lavoye.  "Il faut savoir que cette belle voûte était en couleur avec un fond bleu azur dont sortaient les végétaux aux couleurs naturelles. On avait vraiment l'impression d'être dans la nature."

Une petite tour qui cache une grande histoire

Ce palais a été d'abord construit pour les comtes d'Artois. Et puis, dans la famille, une descendante, Marguerite de Male, va se marier avec un duc de Bourgogne en 1369. L'hôtel d'Artois va devenir, petit à petit, l'hôtel de Bourgogne.  "Ce lieu représente un témoignage unique de la fin du Moyen Âge dans la capitale, à Paris"  explique Bertrand Schnerb, historien médiéviste. Il y a là un vestige assez extraordinaire aussi des résidences de certains, principalement les ducs de Bourgogne.  "Quand vous rentrez à Paris en 1410, au moment où la tour est en train d'être construite, vous ne voyez dépasser que quelques tours royales comme le donjon du Louvre, quelques clochers d'églises comme les tours de Notre-Dame, et puis la tour de Jean sans Peur, qui est l'expression architecturale de la prise de pouvoir du duc de Bourgogne en ce début de XVᵉ siècle." raconte Rémi Rivière , directeur de la tour.

C'est donc moins pour son architecture que la tour est remarquable, que pour son histoire, précise Rémi Rivière : "Pendant quelques années, la France s'est faite à la tour Jean sans Peur. Et dans ce sens, nous sommes dans un des grands bâtiments de l'Histoire de France."  En 1407, Jean sans Peur, duc de Bourgogne assassine son rival Louis d’Orléans. Le duc plonge le royaume de France dans une guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, une querelle entre les deux familles, celles d'Orléans et de Bourgogne.  "Dans les années 1410, le duc de Bourgogne a eu le pouvoir sur une partie de l'Occident. Il était maître non seulement de la Bourgogne, de la Franche-Comté, de l'Artois, de la Flandre, mais il avait aussi la régence de la France pendant quelques années puisque le roi de France était fou."  Le duc est rattrapé par son crime et douze ans après il est lui-même assassiné.

Explorer la vie au Moyen Âge grâce à la Tour Jean Sans Peur

Dans la première salle, salle qui présente les fonctions de la tour, le plan gouache (ci-dessus) est la seule représentation du Grand Palais de Bourgogne où se situait la tour. "Un palais de 10  000 mètres carrés de terrain qui allait de la rue Montorgueil à la rue Saint-Denis d'ouest en est, et de la rue Tiquetonne actuelle à la rue Mauconseil, du nord au sud" raconte Agnès Lavoye. Notre guide nous montre dans les autres pièces des latrines. Installées dans la cheminée pour être chauffées, doublées par un conduit d'aération, elles constituent un luxe pour l'époque.

Avant la période d'Haussmann, cette tour est englobée par une propriété. Elle n'est donc pas accessible directement par la rue. Si la tour a échappé à toutes les destructions ou les remaniements de l'Hôtel de Bourgogne, c'est parce qu'elle comporte ce fameux escalier qui a continué, après le Moyen Âge, à desservir d'autres bâtiments. C'est la fonction pratique de l'escalier qui a donc permis que la tour survive.

En 1874, la ville de Paris récupère le lieu et permet son classement aux monuments historiques en 1884. En 1991, la tour est restaurée, avant de s'ouvrir pour le public en 1999, grâce à une association, dont a fait partie le directeur actuel du lieu, Rémi Rivière.  "J'ai pu proposer un projet à la Ville de Paris. J'ai eu de la chance après. Tout était en place pour qu'on puisse ouvrir au public. C'était en octobre 1999. Et dès qu'on a fait des expositions temporaires, la première ayant été l'hygiène au Moyen Âge en 2003, on est passé de 6 000 visiteurs à 14 000 visiteurs"  nous raconte l'intéressé. D'ailleurs en ce moment même, jusqu'au 10 septembre, vous pouvez retrouver l'exposition La santé au Moyen Âge dans l'enceinte du bâtiment.

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Accueil > Musées > La tour Jean-Sans-Peur

La tour Jean-Sans-Peur

La tour Jean Sans Peur est l’un des secrets médiévaux les mieux gardés de Paris !  En effet, cette ancienne tour de fortification édifiée à Paris au XV siècle par le duc Jean Ier de Bourgogne, est convertie aujourd’hui en musée à taille d’enfant. La visite de la tour Jean sans Peur est l’occasion d’ une plongée courte et instructive dans l’univers du Moyen Age.   La collection permanente  et  des expositions temporaires  très vivantes présentent l’histoire, l’architecture et  la vie de la société au temps de Jean sans Peur.

La tour Jean sans Peur : un petit musée idéal avec des enfants

On aime tout particulièrement à la Tour Jean sans Peur :

• les parcours-jeux   pour 4-6 ans et pour les 7-12 ans  offerts à l’accueil. Ils permettent une visite très ludique de la Tour; il existe une  version en anglais
• le   petit coin lecture   avec ses coussins et le jeu de plateau avec la mérelle médiévale , au rez-de-chaussée, où les enfants peuvent attendre les plus grands agréablement;
• la possibilité de goûter dans le petit jardin
• le prix mini du billet d’entrée  : 6€ pour les adultes, 4€ pour les 7/18 ans et gratuits pour les plus petits.
• une visite courte  qui permet de  très bien comprendre la vie à l’époque du Moyen-Age ;
• la disponibilité du personnel  à l’accueil pour  discuter avec les enfants  après la visite;
• La Tour Jean sans Peur est  ouverte toute l’année de 13h30 à 18h mercredi, samedi et dimanche .
• La visite se fait  sans réservation préalable.  Il suffit de se présenter à l’accueil de la tour.  Attention fermeture durant les vacances de Noël sur quelques jours et au mois d’août : merci de consulter le site www.tourjeansanspeur.com

Que faire dans le quartier des Halles famille ?

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Paris by night en trottinette électrique

Explorer l’infiniment….

Infos pratiques

• Adresse : 20, rue Étienne-Marcel, 2e
• Horaires : Ouvert le mercredi, samedi et dimanche de 13h30 à 18h

• Fermeture : du 1er au 31 août. Fermé le 1er janvier et 25 décembre

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La tour Jean-sans-Peur

Guide tourisme, vacances & week-end à paris.

Située dans le quartier des Halles , dans le 2e arrondissement, la tour Jean-sans-Peur, classée Monument Historique, est la plus haute tour civile médiévale de Paris . Datant du XV e siècle, elle est un vestige du palais des ducs de Bourgogne qui se dressait sur l'actuelle rue Étienne-Marcel.

Très bel exemple d'architecture médiévale, la tour Jean-sans-Peur a conservé son grand escalier à vis, dont la voûte au magnifique décor végétal, où s'entrelacent l'aubépine, le chêne et le houblon, est un chef-d'œuvre de la sculpture française ! Au fil de la visite, vous découvrirez, en plus de l'histoire des lieux et de la vie quotidienne au Moyen Âge, des latrines reconstituées qui sont les plus anciennes de Paris.

Non loin de la tour Jean-sans-Peur, accessible en métro par la station Étienne Marcel, vous pourrez vous promener dans la rue Montorgueil, une agréable rue piétonne commerçante ponctuée de façades anciennes. Près de la tour médiévale, vous pourrez également flâner sous les belles verrières du célèbre passage du Grand-Cerf, l'un des plus impressionnants de Paris, avec sa structure en métal et fer forgé de près de 12 mètres de haut.

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Tour Jean Sans Peur: The Remarkable Medieval Tower in Paris

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Standing back from the street on the north side of Rue Etienne Marcel, in the busy 2nd arrondissement, rises an isolated grey stone tower: the Tour Jean Sans Peur, or Tower of John the Fearless. It is less well-known than the Musée de Cluny, Paris’s official museum of the Middle Ages , but is a gem in its own right. Now seemingly marooned in the nonstop bustle of this quarter between Les Halles and the Bourse, the tower was once part of a palace and estate belonging to the Counts of Artois and, later, the powerful Dukes of Burgundy. Inside, you are treated to a fascinating insight to life in the Middle Ages.

La tour Jean Sans Peur. Photo credit: Arthur Weidmann/ Wikimedia Commons

A hô tel particulier (mansion, or townhouse) was built around 1270 by Robert d’Artois. It butted up against Philippe Auguste’s Wall , at that time a very new fortification and you can still see a tower from the wall in the reception area. While the hôtel stood inside the city, most of the land belonging to it lay outside. Both the hôtel and land were later absorbed into Paris when Charles V built a new wall encircling the Right Bank.

Henri Alexandre Saffrey, Rue aux Ours – Tour de Jean-sans-Peur (eau-forte, 1873). Public domain

It was also around this time that the palace passed to the Dukes of Burgundy through marriage. Throughout the 1390s and early 1400s they fought a bitter civil war against an opposing branch of the royal family, the Armagnacs, to decide who should be king. In 1407 Jean de Bourgogne had the king’s brother assassinated but redeemed himself with a successful military campaign in Flanders, earning himself the nickname of Jean Sans Peur. To celebrate his success, he rebuilt the palace and added a tower. From now on it was known as the Hôtel de Bourgogne.

Jean sans Peur, huile sur chêne, musée du Louvre, début du XVe siècle. (John II, Duke of Burgundy.) Public domain.

The tower was the centerpiece. It housed an impressive spiral staircase which opened into a great hall and a narrower staircase leading to private chambers above. You could step out of the tower directly on to Philippe Auguste’s Wall and walk to Les Halles without being seen from the street. Quite handy since Jean attracted many enemies and he progressively fortified the tower against attack. After his death the palace passed to his son, Philip the Good, who didn’t live there but did hold sumptuous banquets in the garden. Magnificent tents made of silk and velour were erected and tapestries from his native city of Arras hung from the tower walls. His son, in turn, inherited the palace but spent very little time there and when he died without an heir, the palace was taken over by the king.

Main stairway of the tower from the lower floors. Photo credit: SiefkinDR/ Wikimedia commons

The palace and its grounds passed through several hands during the centuries that followed. In 1548 a parcel of land on Rue Mauconseil was sold to the first authorized theater company in Paris. It built the city’s first permanent theater which survived for 140 years, known as the Hôtel de Bourgogne. Eventually, the company merged with the Théâtre Guénégaud after the death of the Guénégaud’s director, the playwright Molière, and in 1680 it became part of the new Comédie Française.

The sculpture at the top of the main stairway, with the intertwined emblems of the family of Jean sans Peur. Photo credit: Chaoborus / Wikimedia commons

In the early 1700s the Hôtel de Bourgogne became a private residence while the tower was turned over to workshops and small businesses. It was still used for this purpose when Haussmann cut the Rue Etienne Marcel through the estate in 1868, forcing the demolition of the ancient palace. A primary school was built on its foundations and only the palace’s western wall survived, which now forms part of the school.

The now-isolated tower finally drew the attention of conservationists and the first restoration works took place in 1893. However, it took another 100 years for the building to be thoroughly restored and largely returned to its medieval appearance. At the same time it was opened to the public.

View of the Tour Jean Sans Peur in 1882, after construction of rue Etienne Marcel in 1867; drawing by Charles Yriarte in “History of Paris” (1882). Public domain

The interior is one of the best-preserved survivors of the Middle Ages still existing in Paris. The wide spiral staircase rises to the Great Hall ending in a beautifully vaulted ceiling in hard limestone, a masterpiece of 15th-century stone carving of oak, hawthorn and hops, representing the emblems of Jean and his family. From here a narrower staircase rises to the private chambers of Jean Sans Peur. He was so paranoid about being murdered in his bed that the first room was furnished identically to his own – except that this was for his hapless squire. The idea was that would-be assassins would kill his servant instead of Jean! His own room was on the floor above.

An angel carrying Jean sans Peur’s coat of arms. Photo credit: Chaoborus / Wikimedia commons

The squire’s chamber is part-furnished as Jean’s would have been during his life. It’s the details of everyday life that fascinate and the latrine gives you an idea of the comfort enjoyed by the noble classes. There were two – one for each bedchamber -and one has been fitted out as it would have looked in the 1400s. It was the last word in luxury: heated ( it backs on to the chimney), a floor covered in rush matting (no cold feet when you have to “go” on a winter’s night), and the walls are covered in cloth, also for insulation. A washstand with basin and jug provided for ablutions. The actual plumbing is just a simple drop to the ground but the fact that there is a window for ventilation and a proper seat would have made this a pretty comfortable room.

Latrine. Photo credit: Mbzt/ Wikimedia Commons

Indeed, a noble or king’s bedchamber was far more than a room for sleeping. He would receive guests, messengers and official envoys there, and conduct his daily business. It was quite common to do all this while actually in bed. This would be surrounded by curtains to keep out drafts and provide privacy, although the canopy of a typical four-poster bed came later. Tall wardrobes, or armoires, didn’t exist and clothes were kept in massive chests. Chairs were throne-like and a popular piece of furniture was a solidly built oak bench with a reversible back which enabled the sitters to either face the fire or have their back to it.

The interior of the upper chamber in the Tour Jean sans-Peur, with a figure of Jean-sans-Peur in front of the fireplace. The door on the left leads to the latrine. Photo credit: SiefkinDR / Wikimedia Commons

At the top of the tower is a much simpler room, possibly used by the watchman. This evokes more than any other the age of the tower. You are under the rafters, most of which are original beams and which carry that unique dusty smell of ancient wood.

Original roof beams in the Tour Jean-sans-Peur. Wikimedia commons

Each room contains entertaining and very informative wall panels and display cabinets explaining everyday life for a medieval nobleman, as well as the particular history of Jean Sans Peur and his descendants. Although these are in French there are also summaries in English. Mannequins display the fashions of the time and there is a balcony off the Great Hall where you can still see masons’ marks in the stone. Back in the reception area, steps lead down below the ground floor where an outdoor display traces the architectural history and existing remnants of the Middle Ages in Paris. Temporary exhibitions illustrate topics such as attitudes towards health and medical practices – demolishing some myths in the process.

The famous costume of the “homme sauvage,” worn during the notorious medieval ball when a fire broke out and killed the costumed attendees. Charles V was able to narrowly escape. Wikimedia commons

The entrance fee is only 6€ and for that you get a fascinating insight into life in the Middle Ages. Maybe not for a first trip to Paris, but if you are looking for something a little offbeat and unusual, it is well worth a visit.

Tour Jeans Sans Peur

20 Rue Étienne Marcel, 2nd

Tel: +33 (0)1 40 26 20 28

Open from Wednesday to Sunday from 1:30 p.m. to 6 p.m.

Lead photo credit : Detail of the Tour Jean-sans-Peur. Wikimedia Commons

More in Burgundy , duke of burgundy , jean de bourgogne , Les Halles , middle ages , Musée de Cluny , phillippe auguste , robert d'artois , Tour Jean Sans Peur

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Pat Hallam fell in love with Paris when she was an adolescent. After many years of visiting, in 2020 she finally moved from the UK to live here and pursue her passion for the city. A freelance writer and history lover, she can spend hours walking the streets of this wonderful city finding hidden courtyards, bizarre and unusual landmarks and uncovering the centuries of history that exist on every street corner (well, almost). You can find the results of her explorations on Instagram @littleparismoments.

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L'École au Moyen Âge

• L'exposition

Genre : Art médiéval Lieu : Tour Jean sans Peur , Paris 2e Date de début : 16 septembre 2023 Date de fin : 15 septembre 2024 Tarifs : Entrée (tour+expos) 6€, tarif réduit 4€ (jusqu’au 15 septembre 2024). Programmation : Mercredi, samedi et dimanche 13h30-18h. Fermé 1er mai Fermetures : Lieu fermé le 1 janvier Site web : www.tourjeansanspeur.com

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Présentation

Un panorama complet du monde scolaire et estudiantin au Moyen Âge, c'est ce que propose de découvrir cette exposition. Combien de temps durait la petite école et qu’y apprenait-on? Comment se passait l’éducation des filles? Quel était le profil du maître ou de la maîtresse d’école? Qu’est-ce qu’un collège au Moyen Âge? À quel âge peut-on entrer à l’université ? Autant de questions auxquelles cette exposition répond.

Cette exposition didactique fait découvrir le monde des écoliers et des étudiants à la fin du Moyen Âge. L’instruction se développe au VIIIe siècle durant le règne de Charlemagne grâce à l’ admonitio generalis . Au XIe siècle, les petites écoles gratuites se multiplient dans les villes en lien avec la renaissance des activités économiques, motivant par là-même l’éducation des futurs marchands et artisans. Au XVe siècle, on compte alors 100 petites écoles à Paris.

L'exposition L'École au Moyen Âge est référencée dans notre rubrique Histoire / Civilisations .

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Tour jean sans peur, plan d'accès.

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Balade à Paris, sur les pas de d’Artagnan et de Cyrano

Athos, aramis, milady, roxane… on les a tous localisés  du jardin du luxembourg, qg des personnages de dumas, à la tour jean-sans-peur, où s’illustra le héros de rostand, remontons au xviiᵉ siècle, vêtus de notre plus belle cape..

L’église Saint-Joseph-des-Carmes, dans le 6e arrondissement. C’est devant cet édifice que d’Artagnan croisa le fer avec les fameux mousquetaires. Photo Jérôme Lobato pour Télérama

Par Pauline de Quatrebarbes

Publié le 04 mai 2024 à 08h00

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L es personnages de d’Artagnan et de Cyrano de Bergerac, deux Gascons, ont affûté leurs lames dans la Ville Lumière, où l’on peut encore aujourd’hui suivre leurs traces. Tout commence, pour le premier, sur le parvis de l’église Saint-Joseph-des-Carmes (6ᵉ). Cet édifice religieux construit en 1620, coiffé d’un dôme à l’italienne, faisait autrefois partie d’un couvent. C’est ici que d’Artagnan provoque Porthos, Athos et Aramis, déclenchant une bagarre qui sera finalement à l’origine d’une grande et belle amitié.

Les quatre compères résident près du jardin du Luxembourg, à moins de cinq minutes les uns des autres. Le domicile d’Aramis, situé au 25, rue de Vaugirard, est à deux pas de la rue Férou, où loge Athos. À quelques mètres de là, la rue des Fossoyeurs (aujourd’hui Servandoni) abrite la mansarde où habite d’Artagnan. Porthos, lui, vit rue du Vieux-Colombier. L’hôtel de monsieur de La Trémouille, rue de Tournon, où se réunissent les gardes de Richelieu, est aussi à proximité.

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Le plus fougueux d’Artagnan, la plus glaçante Milady... Qui sont les meilleurs mousquetaires du cinéma ?

Il ne reste que peu de chose des bâtiments décrits par Alexandre Dumas, mais l’esprit historique du quartier de Saint-Germain-des-Prés fait encore résonner les bottes de nos héros. Au bout d’une demi-heure de marche, franchie la Seine, la façade du Palais-Royal , construit en 1628 par Richelieu, s’impose et rappelle les sombres complots du cardinal.

Rue Saint-Honoré, 1er arrondissement. Au XVIIe siècle, le véritable Cyrano de Bergerac raffolait des tartes de Ragueneau, rôtisseur-pâtissier. Photo Jérôme Lobato pour Télérama

Quittons quelque temps notre quatuor pour rencontrer notre deuxième fine lame. En longeant la Comédie-Française, on arrive au café historique Ragueneau (202, rue Saint-Honoré, 1ᵉʳ), où depuis près de quatre siècles on déguste la meilleure tarte amandine de Paris (9,50 euros), dessert préféré du véritable Cyrano de Bergerac, qui inspira le héros d’Edmond Rostand. L’écrivain fit aussi de Ragueneau un personnage de sa pièce, sous les traits d’un poète-pâtissier.

Pour faire passer la frangipane, une petite excursion jusqu’à la tour Jean-sans-Peur, est bien utile. L’ouvrage est le seul vestige de l’hôtel de Bourgogne, ancienne résidence des ducs de Bourgogne, qui abrita un théâtre dès le XVIᵉ siècle et servit de décor au premier acte de Cyrano, où notre héros humilie le comédien Montfleury. Aujourd’hui, il est possible de visiter cette tour d’époque médiévale, dont le plafond sculpté et les vitraux sont ravissants.

Balade dans Paris, sur les traces de l’ancien palais des Tuileries

Après environ vingt-cinq minutes de balade, nous voici dans le quartier du Marais, près du métro Saint-Paul. Si vous voyez une maison avec balcon et le mur d’un jardin qui «   débordent de larges feuillages », il est fort possible que vous vous trouviez à l’adresse de la belle Roxane. Encore un petit effort jusqu’à la place des Vosges, qui joue un rôle primordial dans toutes les intrigues du XVIIᵉ siècle. Au numéro 6, soyez sur vos gardes : depuis ses appartements, l’impitoyable Milady pourrait bien miser sur votre tête !

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Qui sont les apôtres saint Philippe et saint Jacques le Mineur ?

Le 3 mai, les apôtres Jacques et Philippe sont fêtés ensemble par l’Église catholique. Quelle est leur histoire ? Voici ce qu’en disent le Nouveau Testament et la tradition de l’Église.

• Christel Juquois ,
• le 03/05/2024 à 11:52

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Lecture en 2 min.

Extrait de Saint Philippe et saint Jacques le Mineur, une œuvre de Castillo Saavedra, Musée du Louvre, Département des Peintures

Département des Peintures/Musée du Louvre

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Jacques, fils d’Alphée, et Philippe sont deux des douze apôtres du Christ. Ils sont cités dans les Évangiles dans la liste de ceux qui ont répondu à l’appel de Jésus. Ils sont tous deux présents chez Matthieu (10,3), Marc (3,18) et Luc (6,25). Jean, lui, ne mentionne que Philippe.

De quel Jacques parle-t-on ?

On rencontre dans le Nouveau Testament trois Jacques aux côtés de Jésus : le fils de Zébédée, que l’on nommera plus tard Jacques le Majeur , le fils d’Alphée et Jacques le Juste, « frère » de Jésus. Pour la tradition catholique, le fils d’Alphée et Jacques le Juste sont une seule et même personne, surnommée Jacques le Mineur, ce que contestent la plupart des historiens aujourd’hui. Le fils d’Alphée sera mentionné une quatrième fois dans le Nouveau Testament, parmi les apôtres réunis dans « la grande salle » entre l’Ascension et la Pentecôte (Actes 1,13).

Les Actes des apôtres, en revanche, parlent d’un Jacques dont le rôle sera déterminant dans la naissance de l’Église de Jérusalem. Saint Paul le qualifie de « colonne » dans l’Épître aux Galates (2,9) aux côtés de saint Pierre et de saint Jean. Le Nouveau Testament intègre encore une Épître de Jacques, écrite probablement par un chrétien de deuxième ou troisième génération. Enfin, l’historien juif Flavius Joseph rapporte les circonstances de la condamnation à mort de ce Jacques par le grand-prêtre Ananie. L’apôtre aurait été lapidé à Jérusalem en l’an 62 ( Antiquités juives , 20).

Selon le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale du 28 juin 2006, « la Lettre de saint Jacques nous montre un christianisme très concret et pratique. La foi doit se réaliser dans la vie, surtout dans l’amour du prochain et notamment dans l’amour pour les pauvres. » Cette lettre invite aussi les chrétiens à s’ « abandonner entre les mains du Seigneur dans tout ce que nous accomplissons (…). Ainsi, saint Jacques demeure aujourd’hui encore un maître de vie pour chacun d’entre nous. »

Philippe trouve « la vie véritable »

Au sujet de Philippe, saint Jean l’évangéliste est le plus prolixe. Originaire de Bethsaïde en Galilée , ce disciple de Jean Baptiste est parmi les premiers à rejoindre Jésus, entraînant avec lui son ami Nathanaël : « Que peut-il sortir de bon de Nazareth ? » , demande celui-ci. « Viens, tu verras » , lui répond Philippe (Jean 1,43-46). Il est présent lors de la multiplication des pains (Jean 6,5-7). Pourtant, c’est lui qui demande à Jésus, au cours de la dernière Cène : « Montre-nous le Père, cela suffira » . Jésus lui répond : « Qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14,8-9).

Selon certains textes apocryphes, comme les Actes de Philippe, il aurait prêché en Grèce et en Phrygie, où il serait mort lapidé ou crucifié vers 80. Pour le pape Benoît XVI, « Philippe (…) nous enseigne à nous laisser conquérir par Jésus, à être avec lui, et à inviter également les autres à partager cette indispensable compagnie. Et, en voyant, en trouvant Dieu, trouver la vie véritable. » (Audience générale du mercredi 6 septembre 2006).

Au VIe siècle, les reliques de Jacques et de Philippe ont été déposées dans la basilique des Saints-Apôtres, à Rome. Longtemps fêtés le 1er mai, ils ont cédé cette journée à saint Joseph travailleur à l’initiative du pape Pie XII, en 1955. Depuis, leur fête est célébrée le 3 mai.

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Les derniers mots de Johnny Hallyday révélés six ans après sa mort

Kendji girac : sa compagne soraya et sa fille ont quitté la france après l’incident, kendji girac et soraya : l'histoire secrète qui a précédé le drame, sofiane pamart : « je fais de la musique pour raconter des histoires humaines ».

Le pianiste s’installe aux États-Unis pour mieux inventer la suite de sa carrière. Nous avons suivi Sofiane Pamart à San Francisco.

Quinze minutes avant le début du spectacle, la salle est encore clairsemée. Mais, au moment où le rideau se lève, les 2 000 places du Palace of Fine Arts de San Francisco sont toutes occupées. Ce soir, le public californien vient écouter Sofiane Pamart. Le pianiste, apparu en 2019 sur la scène française, en est à sa deuxième tournée américaine.

Néanmoins, après la dernière date à Los Angeles, pas question pour lui de rentrer à Paris. Non, Sofiane a loué une maison pour au moins un an dans la Cité des anges. Lui qui, depuis cinq ans, enchaîne albums et concerts veut prendre une pause afin de mieux inventer l’avenir.

Ambitieux, il ne peut pas rester sur ce Bercy complet en 2022. Pamart, que ses détracteurs renvoient méchamment à Richard Clayderman, a travaillé ardemment pour construire son univers, en collaborant d’abord avec toute la scène hip-hop contemporaine, puis en composant ses propres mélodies et en les jouant seul au piano. Dans la suite de son hôtel, un tout petit clavier lui permet de s’exercer. Mais Pamart est un curieux, pose des questions, regarde le monde évoluer autour de lui. À la fois surpris par ce qui lui arrive. Et terriblement confiant dans la suite.

 J’ai toujours rêvé sans limites, mais, évidemment, gamin, je n’imaginais pas que je remplirais les salles aux États-Unis  Sofiane Pamart

Paris Match. À vous l’Amérique, donc ? Sofiane Pamart. Oui, c’est étonnant. En France, le grand public m’a découvert à travers mes collaborations avec les rappeurs. Mais c’est ce que je fais seul au piano qui est le plus important. Aux États-Unis, les gens me découvrent par le prisme de mon instrument. Quand je me produis ici, personne ne s’attend à ce que SCH débarque pour un featuring. Je joue face à des gens jeunes, entre 25 ans et 30 ans, qui ont découvert mon travail à travers le streaming. Il y a tellement peu d’artistes français qui s’exportent que je ne peux que me réjouir de ce qu’il se passe. Là, je me suis produit dans des salles de 2 000 places, c’est un bon indicateur, ça “progresse” bien.

Vous n’avez que 34 ans. N’avez-vous pas l’impression que tout va trop vite pour vous ? J’ai toujours rêvé sans limites, mais, évidemment, gamin, je n’imaginais pas que je remplirais les salles aux États-Unis. Parce qu’à Lille, où j’ai grandi, être ambitieux, c’était déjà jouer dans la plus grande salle de ma ville…

Vous vous êtes mis au piano quand votre mère vous a inscrit au conservatoire ? Oui. Elle m’offre un petit jouet sur lequel je commence à pianoter. Il n’y avait que douze touches ! Très vite, j’ai essayé de reproduire les mélodies que j’entendais à la télé et à la radio. Et à chaque fois que je réussissais quelque chose, j’étais valorisé par mes parents. Quand on est le premier à ramener un nouveau savoir dans une famille, on est vu en héros. Je crois que ça a été ma chance, contrairement aux enfants qui étaient plus “encadrés” musicalement. Du coup, je me suis rapidement senti beaucoup plus fort que ce que j’étais en réalité ! [Il rit.]

 Mes professeurs m’ont aidé à me construire sur mes points forts. C’est formidable comme pédagogie  Sofiane Pamart

Vous aviez l’oreille absolue ? J’avais déjà une oreille… Personne chez moi n’écoutait de musique classique. Quand ma mère a vu qu’il se passait quelque chose pour moi, elle a aussitôt inscrit mon frère et ma sœur au conservatoire. La musique est devenue notre langage commun, celui que mes parents ne maîtrisaient pas, c’était trop cool ! [Il rit.] Là, en tout cas, j’ai commencé à me sentir bien dans ce monde.

Vous passez vos premières auditions à 7 ans. Avec joie ? Avec peur ? Je me révèle à chaque audition, chaque échéance me fait briller. Alors qu’en termes de régularité j’étais moins bon que les autres. Mais quand il fallait aller en scène, être applaudi, ça me plaisait bien. J’ai toujours eu beaucoup d’imagination, et les professeurs qui m’ont accompagné l’ont bien compris. Ils m’ont aidé à me construire sur mes points forts. C’est formidable comme pédagogie.

Le conservatoire est-il une bonne ou une mauvaise institution, selon vous ? Il crée beaucoup de frustrations, je l’ai vu, mais, heureusement, ça n’a pas été le cas pour moi. Il y a une forme de sacrifice dans ce qu’il faut faire pour atteindre le plus haut niveau. Mais les ­rétributions sociale et financière qui en découlent ne sont clairement pas à la hauteur. J’ai vite compris que je n’allais pas prendre ce chemin-là. Parce que mon grand-père s’était déjà sacrifié en ­travaillant énormément à la mine. Je ne voulais pas être un martyr. Moi, je fais de la musique pour raconter des histoires humaines, pour les partager avec le plus grand nombre, pour essayer d’accompagner les gens dans leurs états d’âme… Enfin, c’est une des deux missions que je me suis données.

Quelle est l’autre ? C’est de changer la prédestination de ma famille. Je ne voulais pas qu’on reste dans la logique de : “On a grandi dans tel milieu, on vit donc de cette manière et on reste là.”

 Si ma mère n’avait pas été là, je me serais rebellé, je me serais autodétruit  Sofiane Pamart

Votre mère a été celle qui vous a encouragé dans cette voie ? Elle est la seule personne au monde qui m’a toujours impressionné. Si elle n’avait pas été là, je me serais rebellé, je me serais autodétruit, peu importent mes compétences au piano. C’est elle qui m’a poussé à m’accrocher, à acquérir la technique qui me permet d’être libre aujourd’hui. Elle me réveillait plus tôt pour que je me mette au piano. Elle utilisait une minuterie qui m’obligeait à faire une bonne demi-heure de gammes avant de partir à l’école. Après, elle le sait, c’est aussi comme ça que j’ai appris à ruser. J’improvisais des trucs en lui faisant croire que c’était du Beethoven. [Il rit.]

Quelles sont les œuvres classiques qui vous ont le plus touché ? Très jeune, la “Sonate au clair de lune” de Beethoven. Il y a la partie que tout le monde connaît, et les autres mouvements, vraiment chauds et techniques. J’aimais bien le côté mathématique, logique, de ces enjeux techniques. Ça fait du bien parfois de ne pas réfléchir, surtout quand on est débordé par certaines émotions de la vie. Après, il y a eu des répertoires qui m’ont ouvert les yeux. Par exemple Mahler, j’étais désespéré de ne pas réussir à raconter ce qu’il me semblait que l’œuvre disait. Quand il écrit sur la mort de son fils, il va tellement loin dans l’expression de sa douleur… J’en ai voulu à mon professeur de m’avoir donné cette œuvre-là. J’ai réussi à la jouer, mais pas aussi bien que quelqu’un qui aurait vécu ça. Après, j’ai compris que je devais envisager la musique comme un plaisir avant tout. J’ai côtoyé beaucoup de gens admirables et héroïques dans leur bravoure d’accepter de ne pas être heureux pour le bien de la musique. Mais ce n’est pas la voie que j’ai choisie.

Vous avez quand même enseigné le piano pendant quelques mois… J’adorais l’enseignement et j’adorais m’occuper des élèves. Mais je sentais que je n’étais pas à ma place. Je ne savais pas comment j’allais faire pour me sortir de ça. J’ai compris que je devais m’entourer de personnes qui comprenaient mon rêve de devenir musicien. J’ai créé un maximum de situations pour pouvoir rencontrer des gens susceptibles de construire quelque chose avec moi. Finalement, j’ai rencontré Guillaume, mon manager, au moment où je démarrais un master 2 d’économie-gestion spécialisé en musique, la clé pour comprendre le business et pour amplifier mon pouvoir de musicien.

Vous vous lancez en 2019 en solo en vous présentant comme le “Piano King”. Oui. Mais avant cela, il y a eu la proposition assez folle de Guillaume en 2018. Il venait d’acheter une maison en Bretagne, où il m’a emmené. Il n’y avait rien. Il m’a dit : “Cette maison, c’est comme ta carrière, tu as des belles fondations, mais on va devoir investir dans les meubles.” J’ai trouvé ça trop stylé de me rappeler que tout était à faire. Au départ, on dormait tous les deux sur le sol. Puis on a pu acheter deux lits, trois meubles. On a construit le truc étape par étape. Et c’est ce qui rend cette aventure extraordinaire.

Dans la maison vide naissent les premières mélodies ? Des mélodies, j’en avais déjà. On a construit un plan de carrière. Guillaume me dit : “On va faire un tour du monde, et, comme ça, tu vas pouvoir t’inspirer des différents endroits.” Ç’a été notre premier investissement, qui a débouché sur l’album “Planet”. Mais quand je rentre de ce tour du monde, je suis toujours un artiste inconnu.

 Je n’organise plus rien depuis des années pour ma vie personnelle. C’est à elle de se greffer à ma vie professionnelle  Sofiane Pamart

Où avez-vous trouvé l’argent pour financer tout ça ? Guillaume a investi. Et, aujourd’hui encore, tout est à 50-50 entre lui et moi. Mais il ne m’a jamais fait griller les étapes. Ça veut dire que tous les plaisirs de la vie, tout le confort, j’ai dû les débloquer un à un… Et c’est très bien que ça se soit passé ainsi.

Ce tourbillon vous laisse-t-il du temps pour votre vie personnelle ? Je n’organise plus rien depuis des années pour ma vie personnelle. C’est à elle de se greffer à ma vie professionnelle. De toute façon, je n’ai pas d’enfants, je ne sais pas si je pourrais en avoir. On verra. Pour l’instant, j’ai le sentiment qu’il faut que j’aille beaucoup plus loin dans ce que je suis en train de faire. J’ai l’impression que j’invente une case qui n’a pas trop de références.

 En vérité, je crois que je n’ai jamais été aussi heureux que maintenant  Sofiane Pamart

Ne craignez-vous pas que la musique vous vole votre vie ? Pas du tout ! Elle me donne tellement. La musique a changé ma vie, mes proches. Désormais, j’essaie toujours d’avoir un impact positif auprès de ceux qui m’écoutent. Et pour mes proches, je sens que j’améliore leur quotidien. En vérité, je crois que je n’ai jamais été aussi heureux que maintenant. Le jour où je me dirai : “C’est bon. Là, je suis arrivé là où je devais”, alors je pourrai partir en paix.

N’êtes-vous pas considéré parfois comme un vilain petit canard ? Dans le monde du classique ou dans celui du jazz, vous détonnez… Je ne comprends pas la valeur intellectuelle de ce genre de débats. Le seul truc qui m’affecte, c’est que ce type de propos signifie à mon public : “Vous n’écoutez toujours pas de la musique classique” ou “ces lieux ne sont pas pour vous.” Ça, ça me fait de la peine. Parce que je n’ai pas envie qu’on lui enlève la magie. Pour la classe populaire dont je suis issu, le piano représente quelque chose de tellement noble, de tellement élitiste, de tellement génial. Beaucoup de personnes peuvent s’approprier ma victoire.

SOUVENIRS D’ARNO «Quand Arno m’a proposé de faire un disque avec lui, on s’est rencontrés et on s’est tout de suite bien aimés. Il m’a immédiatement dit qu’il était malade, qu’il ne savait pas s’il pourrait aller au bout du projet. Du coup, j’ai ressenti une grande responsabilité. En studio, il est venu avec une valise dans laquelle il y avait tous ses albums. Il regardait les pochettes: “On va faire celle-là, et celle-là.” J’ai eu l’impression qu’il me passait une sorte de flambeau, c’était une expérience très intense. J’ai vu qu’il était très bon dès la première prise. Donc il ne fallait pas que je me loupe, d’autant que c’était quelqu’un de très impatient, qui pouvait avoir envie de filer à l’anglaise pour regarder l’émission de Michel Drucker. »

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Handball. Montpellier sans peur et en favori face à Kiel, "le plus grand club européen", en Ligue des Champions

Un match au sommet ce jeudi pour les handballeurs de Montpellier. Le quart de finale retour face à Kiel en Allemagne. Avec 9 buts d'avance, le MHB est passé du statut d'outsider à celui de favori et il a peaufiné sa tactique.

Avec neuf buts d'avance, Montpellier peut-il craindre une remontée des Allemands de Kiel ? Au moment d'aborder son quart de finale retour de Ligue des Champions dans la mythique salle du club allemand, jeudi à 18h45, le MHB assume en tous cas son nouveau statut de favori.

Montpellier idéalement placé

Le double champion d'Europe de l'Hérault peut tutoyer une fois encore l'histoire. Grâce au pactole de neuf buts d'avance raflé à l'aller (39-30), les Montpelliérains, sacrés en 2003 et 2018, sont en effet idéalement placés pour revivre un nouveau Final Four (8 et 9 juin à Cologne) et rêver à un troisième titre européen, pour la dernière de leur manager Patrice Canayer.

Les bases ont été posées mercredi dernier quand, dans son antre incandescent de Bougnol, le MHB a étrillé Kiel, l'un des monuments du hand allemand. "On est passés du statut d'outsider à celui de favori, à nous de justifier ce statut. C'est un défi pour nous, car on ne peut pas se cacher quand on a neuf buts d'avance" , a prévenu Canayer.  "C'est un défi qui nous donne des responsabilités, devant un adversaire blessé, peut-être humilié. Mais je ne veux pas que l'on soit le petit illégitime à se battre contre le gros" , a-t-il ajouté.

Distancé par le Paris SG et Nantes dans la course au titre, frustré par son élimination en Coupe de France, Montpellier peut donc encore boucler le règne de Canayer, à la tête de l'équipe depuis 30 ans, par un exploit, celui d'écarter le quadruple champion d'Europe, "le plus grand club européen" .

Souvenirs de 2003 et 2005

Pour cela, le MHB va devoir résister à la rébellion promise par l'entraîneur tchèque Filip Jicha et ses joueurs, largués en Bundesliga et au bord d'une saison sans trophée. "Maintenant, nous avons besoin d'un petit miracle. J'espère que nous allons vivre une nuit magique à Kiel" , a-t-il promis peu après le KO vécu à Bougnol

Montpellier a toutes les raisons d'être méfiant car le club connaît les renversements monumentaux par les deux faces. En 2003, il y a eu l'exploit d'une finale de Ligue des champions renversée au retour (31-19) après un match aller (27-19) à l'envers face au Pampelune de Jackson Richardson, l'ancien capitaine des Bleus.

Parallèlement, le MHB a aussi effleuré en mars 2005 l'humiliation d'une "remontada" à Flensburg (32-19, 36-22 à l'aller), quand il avait été sauvé sur le gong par un but extraordinaire de Grégory Anquetil. "Je ne connais rien aux miracles, mais il y a souvent des renversements de situations en Coupe d'Europe. On a connu plein de matchs avec de tels retournements. A Flensburg, on a marqué sur un coup franc direct. C'est le signe que l'on doit y croire jusqu'au bout" , a ainsi rappelé Patrice Canayer.

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Handball Ligue des champions : Montpellier sans peur et en favori à Kiel

Avec neuf buts d'avance, Montpellier peut-il craindre une remontée de Kiel ? Au moment d'aborder son quart de finale retour de Ligue des champions dans la mythique salle du club allemand, jeudi (18h45), le MHB assume son nouveau statut de favori.

Patrice Canayer et le MHB disputent, jeudi en Allemagne, leur quart de finale retour de Ligue des champions contre Kiel. Photo Sipa/Isa Harsin

Le double champion d'Europe héraultais peut tutoyer une fois encore l'histoire. Grâce au pactole de neuf buts d'avance raflé à l'aller (39-30), les Montpelliérains, sacrés en 2003 et 2018, sont en effet idéalement placés pour revivre un nouveau Final Four (8 et 9 juin à Cologne) et rêver d'un troisième titre européen, pour la dernière de leur manager Patrice Canayer.

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Les bases ont été posées mercredi dernier quand, dans son antre incandescent de Bougnol, le MHB a étrillé Kiel, l'un des monuments du hand allemand. « On est passés du statut d'outsider à celui de favori, à nous de justifier ce statut. C'est un défi pour nous, car on ne peut pas se cacher quand on a neuf buts d'avance », a prévenu Canayer. « C'est un défi qui nous donne des responsabilités, devant un adversaire blessé, peut-être humilié. Mais je ne veux pas que l'on soit le petit illégitime à se battre contre le gros », a-t-il ajouté.

Distancé par le Paris Saint-Germain et Nantes dans la course au titre, frustré par son élimination en Coupe de France, Montpellier peut donc encore boucler le règne de Canayer, à la tête de l'équipe depuis 30 ans, par un exploit, celui d'écarter le quadruple champion d'Europe, « le plus grand club européen ».

Se souvenir de 2003 et 2005 pour se qualifier

Pour cela, le MHB va devoir résister à la rébellion promise par l'entraîneur tchèque Filip Jicha et ses joueurs, largués en Bundesliga et au bord d'une saison sans trophée. « Maintenant, nous avons besoin d'un petit miracle. J'espère que nous allons vivre une nuit magique à Kiel », a-t-il promis peu après le KO vécu à Bougnol.

Montpellier a toutes les raisons d'être méfiant car le club connaît les renversements monumentaux par les deux faces. En 2003, il y a eu l'exploit d'une finale de Ligue des champions renversée au retour (31-19) après un match aller (27-19) à l'envers face au Pampelune de Jackson Richardson, l'ancien capitaine des Bleus.

Parallèlement, le MHB a aussi effleuré en mars 2005 l'humiliation d'une « remontada » à Flensburg (32-19, 36-22 à l'aller), quand il avait été sauvé sur le gong par un but extraordinaire de Grégory Anquetil. « Je ne connais rien aux miracles, mais il y a souvent des renversements de situations en Coupe d'Europe. On a connu plein de matchs avec de tels retournements. À Flensburg, on a marqué sur un coup franc direct. C'est le signe que l'on doit y croire jusqu'au bout », a ainsi rappelé Patrice Canayer.

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