Visuel du magazine Capital

  • Mes préférences de connexion
  • Mes articles sauvegardés
  • Mes sujets suivis
  • Mes magazines
  • Déconnexion
  • Économie & Société
  • Votre Argent
  • Vie au travail
  • Votre Retraite
  • Newsletters

Pour ou contre le tourisme humanitaire ?

Un tourisme alternatif en plein développement, loin des sentiers battus, et dont l’objectif serait de venir en aide aux populations dans le besoin. Il s’agit du tourisme humanitaire, une nouvelle forme de voyage qui suppose un travail physique pour aider les populations sur place. Il peut s’agir de cours de langue, de la construction d’une école, de soins apportés aux orphelins… les missions proposées sont diverses et tous les coûts sont à la charge du volontaire qui paie pour partir, contrairement au travailleur humanitaire. La démarche semble louable, car altruiste et désintéressée. Pourtant, de nombreuses ONG viennent tirer la sonnette d’alarme sur les dérives du système. Êtes-vous pour ou contre le tourisme humanitaire ? Lisez nos arguments puis exprimez votre opinion.

Par Alexandre TURPYN Publié le 23/05/2017 à 18h00 , modifié le 04/07/2017 à 12h53

  • Sauvegarder Sauvegardé
  • Partager cet article sur Facebook
  • Partager cet article sur X
  • Partager cet article sur Linkedin
  • Copier le lien dans le presse-papier Copier le lien Lien copié

voyage humanitaire problematique

Les arguments Pour

Un tourisme alternatif au service de l’autre

Une occasion de s’investir dans un projet durable.

  • Privilégier les rencontres

Les arguments Contre

  • Un business comme un autre

Un tourisme nuisible

  • Un impact limité sur la vie des populations

voyage humanitaire problematique

« Cet été, je voyage utile ». C’est avec cette formule alléchante que Projects Abroad accueille les futurs touristes humanitaires sur son site internet. Cette nouvelle forme de tourisme serait une manière de répondre à un besoin grandissant d’engagement : s’ouvrir au monde, partager, mais aussi et surtout se montrer « utile » selon les termes de cet organisme qui a fait voyager plus de 10 000 volontaires depuis sa création en 1992. Le terme de « vacances » a d’ailleurs totalement disparu sur le papier, puisque les volontaires sont investis d’une « mission » de 2 à 4 semaines en moyenne.

Il s’agit également d’échapper au tourisme classique et de s’en démarquer. Dans un article publié dans la revue de recherche «  Mondes du tourisme  », Nadège Chabloz, docteur en anthropologie au Centre d’études africaines (EHESS) de Paris, explique : « ce genre de tourisme alternatif vient se démarquer du tourisme dit “de masse”, censé être destructeur des coutumes locales et de l’environnement sans que les retombées économiques ne bénéficient réellement aux populations visitées ». En bref, si le tourisme est considéré comme un acte égoïste, tourvé vers soi, le tourisme humanitaire serait au contraire tourné vers les autres. Dans un article publié dans le journal Libération en mai 2015, un touriste humanitaire témoigne : « J’ai beaucoup voyagé en Asie comme simple touriste, mais j’en avais marre d’être passive ». L’objectif principal, c’est donc de se mettre au service de l’autre

Le tourisme humanitaire suppose de la part du volontaire un investissement, un travail. Selon Nadègle Chabloz, docteur en anthropologie au Centre d’études africaines (EHESS) de Paris, « Il faut cesser de confondre tourisme solidaire et humanitaire. « Avec le premier, souligne-t-elle dans la revue de recherche Mondes du tourisme , il faut passer de bonnes vacances tout en sachant qu’une partie de l’argent qui sera dépensé bénéficiera à certains projets des populations locales, (…) avec le second, en revanche, il s’agit d’un travail physique sur place pour aider les populations locales ».

Ainsi, le tourisme humanitaire ne vient pas financer des projets de développement locaux avec le prix du voyage. Le voyageur ou « volontouriste » vient apporter lui-même sa pierre à l’édifice, parfois littéralement, comme peuvent en témoigner les intitulés de missions que l’on peut trouver sur les sites des agences spécialisées : construction d’un centre communautaire dans les bidonvilles sud-africains, d’une école en tanzanie, voire participer à la reconstruction de villes dévastées par des tremblements de terre au Népal ou à Haïti. Il peut s’agir aussi d’apporter un peu de réconfort à des orphelins cambodgiens ou orchestrer des campagnes de vaccinations en Afrique centrale. Les missions sont variées et donnent l’occasion au volontaire de s’investir dans un projet de développement durable, au bénéfice des populations dans le besoin.

Le partage, l’échange, et les rencontres

Échapper au tourisme de masse, c’est aussi privilégier les rencontres avec les populations locales. Terminé les journées à parfaire son bronzage sur la plage sans rencontrer l’habitant : le tourisme humanitaire replace l’humain et la rencontre au coeur du voyage. Sur place, le volontaire crée du lien avec les populations locales. Des moments authentiques, loin des zones touristiques et des cartes postales mais tout aussi inoubliables pour le volontaire. Des expériences enrichissantes, des rencontres extraordinaires, un accueil chaleureux de la part des populations… Les retours sur expérience des volontaires du tourisme humanitaire se suivent et se ressemblent. France info, dans un reportage diffusé en octobre 2016 , relate l’expérience de Lucie, une jeune étudiante, qui a passé plusieurs semaines en Indonésie et en Thaïlande pour assister un professeur d’anglais. Malgré quelques ombres au tableau, le tourisme humanitaire serait le meilleur moyen de voyager à la rencontre des autres.

voyage humanitaire problematique

L’humanitaire, un business comme un autre

Pierre de Hanscutter, directeur de l’association Service Volontaire International, dénonce ces voyages humanitaires mercantiles. « Projects Abroad, indique-t-il dans un article du quotidien belge Le Soir, se présente comme un organisme indépendant, laïc et apolitique, mais omet de dire qu’elle est une multinationale basée à Londres ». En fait, le tourisme humanitaire serait un business comme un autre : « À quoi servent ces milliers d’euros payés par les volontaires, s’insurge-t-il ? À créer du profit pour une poignée de personnes. La plupart du temps, aucun argent ne revient aux pays du Sud car ces agences de voyage s’y enregistrent en tant qu’ONG pour ne pas payer d’impôts ».

Certaines agences de voyage n’ont pas hésité à bâtir leur modèle sur un tourisme humanitaire très lucratif : selon le quotidien québécois La Presse , le secteur des voyages humanitaires enregistre le plus fort potentiel de croissance de l’industrie, avec des marges de profit évaluées entre 30 et 40 %, alors qu’elles ne sont que de 2 à 3 % dans l’industrie du tourisme traditionnel. Un bon filon donc, qui pèserait chaque année plus de 2 milliards d’euros avec un coût moyen du séjour de 2700€ d’après le quotidien suisse Le Temps .

Tourisme et humanitaire seraient deux notions impossibles à concilier, car l’hédonisme et l’altruisme sont opposés. Le tourisme humanitaire serait humiliant et hypocrite, car les volontaires ne penseraient en réalité qu’à eux-mêmes. C’est en substance ce que les détracteurs du tourisme humanitaire lui reprochent. Dans une vidéo humoristique réalisée par l’association norvégienne SAIH , le ton est donné dès les premières secondes : « Je vais vous nourrir ! » s’exclame le volontaire avant de lancer des paquets de nourriture dans les bras d’enfants, de leur expliquer comment gagner un match de foot ou de se prendre en selfie avec la population locale. L’association dénonce l’ignorance abyssale des volontaires sur les pays qu’ils visitent et leurs particularités culturelles.

voyage humanitaire problematique

Pour le quotidien suisse Le Temps , les conséquences du tourisme humanitaire sont largement néfastes. Dans un article publié en 2015, le journal cite Mark Watson, directeur de l’organisation britannique Tourism Concern, qui milite pour des pratiques plus responsables en matière de voyages. Pour lui, le tourisme humanitaire est une supercherie : « L’idée qu’à 20 ans on puisse arriver dans un pays complètement différent et montrer aux gens comment s’en sortir a quelque chose d’impérialiste. Ces expériences sont souvent une perte de temps ».

À ces problèmes s’ajouteraient également des conséquences politiques. Selon l’association Service Volontaire International , ce nouveau mode d’humanitaire amateur porte autant préjudice au portefeuille des jeunes voyageurs qu’aux secteurs du volontariat et de l’aide humanitaire.

Un impact limité sur les populations

Le tourisme humanitaire améliore-t-il vraiment le quotidien des populations locales ? Contribue-t-il à changer les choses ? Pas vraiment, selon de nombreuses associations et ONG, à l’image de l’association franco-belge Service Volontaire International (SVI), qui dénonce un tourisme de la misère peu utile pour les populations et coûteux pour le volontaire. « L’objectif des agences de voyages n’est pas d’avoir un impact quelconque mais de vendre un produit » explique Pierre de Hanscutter, directeur de SVI. Pour lui, la misère, source de profit, serait même entretenue par ces pratiques.

Dans un article publié dans l’Express en février 2016, un volontaire dresse le constat de son impuissance dans un orphelinat cambodgien. D’abord cette galère face au manque d’organisation et de ressources. Plus grave, les orphelins sont en quelque sorte « abandonnés encore et encore par les bénévoles qui se succèdent ». Une situation qui conduit certaines organisations à effectuer des campagnes de sensibilisation sur le sujet, à l’image de l’ONG française ECPAT dont la mission est de lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants. Selon ECPAT, il y aurait un risque de troubles psychologiques chez les orphelins qui voient défiler de nouveaux volontaires toutes les semaines, car ils auraient besoin, à l’inverse, de stabilité. Dans les autres domaines du tourisme humanitaire, les critiques de la part d’associations et d’ONG sont tout aussi virulentes : il y aurait bien souvent une inadéquation entre les besoins réels des populations et les compétences des volontaires.

Vous avez découvert nos arguments pour et contre. Donnez votre avis !

Pour aller plus loin :

  • Un reportage éclairant de la RTS (Radio Télévision Suisse) sur les conséquences du tourisme humanitaire sur les orphelinats cambodgiens.
  • Un compte Instagram dénonce les dérives du tourisme humanitaire en Afrique avec… des poupées Barbie. À lire dans Slate .

voyage humanitaire problematique

  • HUMANITAIRE
  • ASSOCIATION

Pour aller plus loin

Tourisme solidaire : financez des associations en… partant en vacances TOURISME

En Afrique du Sud, le tourisme est sinistré par la Covid-19 et les émeutes AFRIQUE DU SUD

Il finançait ses vacances et son bateau aux frais des associations humanitaires JUSTICE

"L'aide humanitaire est en route pour le Venezuela": Guaido AIDE

Venezuela: l'organisation de l'aide humanitaire se précise DIPLOMATIE

En Afrique, le braconnage inquiète les professionnels du tourisme TOURISME

Syrie: un convoi humanitaire est entré dans la Ghouta SYRIE

La trêve humanitaire en Syrie adoptée à l'ONU SYRIE

L'ONU réclame une trêve humanitaire en Syrie SYRIE

Colère des humanitaires de Calais contre les violences policières SYSTÈME JUDICIAIRE

Le "centre humanitaire" pour migrants ouvre à Paris PARIS

Un convoi humanitaire arrive dans la banlieue de Damas

La trêve humanitaire globalement respectée au Yémen

Les Houthis acceptent une trêve humanitaire au Yémen

Pakistan : une catastrophe humanitaire et économique PAKISTAN

Logo capital 30 ans

  • Vingt métiers qui ne connaissent pas la crise
  • Livre sterling
  • Dettes exclues du dossier de surendettement
  • Donation aux petits enfants
  • Partage héritage entre frère et sœur

Connexion à Prisma Connect

#TourismeDurable

  • Les Articles
  • Les Dossiers
  • Les communiqués de presse
  • Écotourisme
  • Tourisme & Écovolontariat
  • Slowtourisme
  • Participatif
  • Responsable
  • Vert et Nature
  • Amérique du Nord
  • Amérique du Sud
  • Les Cartes interactives
  • Carte du Monde
  • Destinations du moment
  • Moyen-Orient : écotourisme autochtone
  • Randonnées au cœur du Mercantour
  • Le woofing, partout dans le monde
  • Cabanes dans les arbres
  • Allibert Trekking
  • ARVEL Voyages
  • Chamina Voyages
  • Comptoir des Voyages
  • Costa Rica découverte
  • Essentiel Botswana
  • Grand Angle
  • Grand Nord Grand Large
  • Japaventura
  • La Balaguère
  • La Pèlerine
  • La Route des voyages
  • Nomade Aventure
  • Papaya Tours
  • Puraventura
  • Sur Les Hauteurs
  • Terra Andina Equateur
  • Terres d'Aventure
  • TraceDirecte
  • Un Monde Autrement
  • Acteur associatif
  • Acteur privé
  • Coffrets / Cadeaux
  • Éco-Hébergement
  • Espaces protégés
  • Initiative nationale
  • Initiative privée
  • Initiative régionale
  • Institutionnel
  • Projet solidaire
  • Routes du Monde
  • Tourisme de masse
  • Tourisme et handicap
  • Vélotourisme
  • page facebook voyageons-autrement
  • page instagram voyageons-autrement
  • page twitter voyageons-autrement
  • page youtube voyageons-autrement

Vous recherchez :

  • Service gratuit pour les particuliers et pour les entreprises.
  • particuliers

Home » Acteurs ecotourisme » Tourisme humanitaire » Le tourisme humanitaire : le décor et son envers

  • Le tourisme humanitaire : le décor et son envers

Quelques mois après le début de la guerre en Ukraine,  l’engouement humanitaire « amateur » du début des conflits s’essouffle tout en suscitant un certain questionnement sur le tourisme humanitaire. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet et des problématiques liées à ce conflit en particulier, tentons de planter le décor en définissant ce qu’on entend par tourisme humanitaire ou volontourisme. 

Dossier tourisme humanitaire / volontourisme

Définition, exemples et tendances

Un petit tour des définitions proposées pour tourisme humanitaire ou volontourisme converge vers la même idée : Il s’agit d’une forme de tourisme alternatif consistant à proposer ses services à des populations défavorisées au cours d’un séjour à l’étranger via les services d’une association ou d’une ONG . L’idée promue est de voyager au service de l’autre : le voyageur contribue à améliorer les conditions de vie des populations locales pendant une période relativement courte. Mais attention, le tourisme humanitaire se différencie de l’aide humanitaire , qui, elle, constitue un travail professionnel ardu. 

Le touriste humanitaire ou le volontouriste est de passage. Qu’il participe à la construction d’une clinique médicale au fin fond de l’Amazonie, qu’il consacre une année de sa retraite à partager ses connaissances techniques avec des homologues de pays « du sud », qu’il s’engage dans une mission environnementale lors d’une escale de quelques mois pendant son voyage autour du monde, qu’il intervienne sur une mission d’urgence de catastrophe naturelle ou encore qu’il participe à un convoi humanitaire pour apporter des médicaments et du matériel de première nécessité en Ukraine. D’ailleurs dans la surenchère des possibles, on note une dernière nouveauté : le honeyteering – mélange de Honeymoon et Volunteering , qui mêle lune de miel et bénévolat et permet au jeune couple de faire une lune de miel humanitaire… Bref, le champ des possibilités est vaste tant dans la manière d’agir et avec qui, que dans le choix des destinations : Il y a toujours un conflit, une catastrophe et de la misère quelque part. Et il y a toujours aussi, ce besoin tenace de se sentir utile. 

Dossier tourisme humanitaire / volontourisme

« Voyage » et « humanitaire » font-ils bon ménage ?

C’est ancré dans nos gènes, cela fait partie de nos cultures judéo-chrétiennes : aider son prochain est inscrit dans son ADN . Et selon Rony Brauman le célèbre médecin co-fondateur de MSF dans les années 1970, l’envie d’engagement ne fléchit pas : «  Faire de l’humanitaire, c’est faire quelque chose de bien pour l’autre, c’est une attitude sociale légitime qui coexiste en parallèle d’un processus continu de professionnalisation « , déclarait-il dans une interview à Libération en 2016. Mais dans sa définition figure le mot « professionnalisation ». Pour lui, en effet, l’association des mots « voyage » et « humanitaire » ne colle pas . « Pourquoi vouloir fixer au voyage un autre but que la découverte de personnes, de paysages, de saveurs ? Faire du tourisme en se sentant investi d’une mission, pour être gentil, pour jouer au père Noël avec des livres, des stylos et des médicaments disqualifie le voyage en lui-même. La dissymétrie du rapport rend d’emblée la rencontre impossible . Ce n’est pas de l’ouverture, mais de la condescendance « , clamait-il dans la même interview. 

L’équilibre entre bonne volonté et réel impact local

Pourtant, l’intention est louable et il s’agit de ne casser ni l’élan, ni le désir de s’engager mais de savoir à quoi, à qui et comment on peut être vraiment utile . Il s’agit aussi de réfléchir sur l’impact de ses actions. Bref, cela ne suffit pas d’avoir de bons sentiments . « Après la chute de Ceausescu, nous avions monté avec des amis une association humanitaire pour aider les orphelinats de Roumanie. Nous avons vite compris que la meilleure façon d’aider était d’écouter les réels besoins sur place et de faire ce que nous pouvions pour y répondre : aménagements de dortoirs, installation de l’eau chaude, de douches etc », raconte le docteur Karl Blanchet , alors étudiant et aujourd’hui directeur du Centre des Etudes Humanitaires de l’Université de Genève . « Lors de nos passages réguliers sur le terrain, nous en avons vu défiler des convois avec toutes sortes de marchandises inadéquates comme des céréales périmées par exemple », poursuit-il. Le mot « orphelin » avait et a toujours – on le voit dans des pays d’Asie du sud-est – parle particulièrement au touriste humanitaire qui, en plus d’aider, veut donner tout plein d’amour et, aussi, aime se faire prendre en photos au milieu d’une grappe d’enfants ou aux côtés d’un petit garçon ou d’une petite fille si mignon(ne).

Dossier tourisme humanitaire / volontourisme

Sans trop dériver vers le cynisme, il faut toutefois se méfier des dangers de ce type d’humanitaire dont l’effet peut se révéler dévastateur sur la santé mentale de ces orphelins. Et les exemples néfastes sont aussi nombreux dans d’autres domaines comme celui des soins. « Je me souviens d’un des pires exemples que j’ai rencontrés en Haïti où des médecins américains et canadiens ont débarqué, ont mis de côté tout le personnel hospitalier local pour faire leurs propres opérations, sans aucun souci de formation, de travail d’équipe. Et puis ils sont partis au bout de 6 mois, laissant tout en plan, sans information sur les traitements aux patients, une vraie catastrophe « , poursuit Karl Blanchet, à propos de ceux qu’on surnomme aussi des « sauveurs blancs » . Il enchaîne sur l’Ukraine : « Au moins, là-bas, les petites associations ne rentrent pas. Elles s’arrêtent à la frontière, à cause de la guerre. Ce sont les professionnels de l’humanitaire qui bossent à l’intérieur ».

Dossier tourisme humanitaire / volontourisme

Monétisation de la pauvreté et campagnes de dissuasion

Du coup, devant le développement récent du tourisme humanitaire – dans les années 1990 dans les pays anglo-saxons et 2000 en France -, des agences de voyage proposant des séjours de volontourisme ou de tourisme solidaire se sont créées . Parmi elles, on trouve malheureusement « à boire et à manger ». Sous couvert d’emploi de mots du registre associatif, d’une communication jouant sur la corde sensible et sur le fait que tout le monde peut-être utile, certaines sont accusées de monétiser la pauvreté, voire de l’entretenir … D’autant plus que les séjours coûtent en moyenne au touriste humanitaire 2 000 euros par personne pour deux semaines, sans compter les vols ! Surtout, faire croire que tout le monde peut aider sur le terrain peut avoir des conséquences néfastes sur le plan local comme pour le touriste humanitaire. On se souvient de la réplique de Patrick Timsit, alias Michou, dans le film La Crise de Colinne Serreau quand Zabou, déprimée, assise à la terrasse d’un bar, dit qu’elle veut « partir en Afrique ou en Inde ». « Pourquoi ? » , balance Michou. « Je sais pas, pour me rendre utile avec Médecins sans Frontières ou un truc comme ça, c’est trop déprimant ici ». Michou lui demande alors si elle est docteur. « Non, je dirige une agence de pub », réponde-elle. « Et ça peut être utile pour les Africains vous croyez ? », rétorque Michou. Toujours aussi déprimée, elle lui répond : « Non, mais ça me ferait du bien, ça me changerait d’air »… Une tranche de dialogue à la fois exquise et avant-gardiste puisque des ONG comme Solidarités Internationales ont fini par lancer des campagnes de dissuasion à coup de vidéos mettant en scène de faux entretiens d’embauche de bénévoles qui « kiffent l’Afrique « , pour lesquels, « ça ne va pas être pire qu’aller à un festival, qui ont plein d’amour à donner, etc ». De faux entretiens qui s’inspirent fortement de vraies interviews ! Enfin, côté volontouristes, le séjour humanitaire peut bien se passer comme tourner au vinaigre et dans ce cas, la bonne volonté entravée du touriste humanitaire a des chances de se transformer en rejet du secteur associatif , une bonne volonté dangereuse qui a besoin d’être cadrée sans être cassée. 

Dossier tourisme humanitaire / volontourisme

LES AUTRES ARTICLES DE CE DOSSIER : Tourisme humanitaire

  • Derniers articles

Les 5 derniers articles de Elisabeth Blanchet

  • Greeters : de l’accueil à la mise en récit du territoire
  • Un voyage humanitaire à la frontière de l’Ukraine
  • Voyages linguistiques – récit d’un aficionado
  • Trophées du Tourisme Accessible 2022, les gagnants !
  • Participez au réseau euroméditerranéen des écotouristes et à son Défi’Tour

Voir tous les articles de Elisabeth Blanchet

Partagez cet article

Découvrez nos abonnements, laisser un commentaire annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire

Adresse de messagerie *

Informations utiles pour voyager

Devenez acteur de la transition touristique, rejoignez le Master 2 "Tourisme Innovation Transition" A Grenoble, le Master 2 « Tourisme Innovation Transition » (TIT) vous propose une approche réflexive, créative et...

Le tourisme humanitaire : le décor et son envers Quelques mois après le début de la guerre en Ukraine, l’engouement humanitaire "amateur" du début des conflits s’essouffle tout en suscitant un certain questionnement...

Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable 2014 - Inscrivez vous! Cet événement annuel devenu désormais incontournable permettra d’informer, de sensibiliser et de convaincre les décideurs du secteur touristique...

Volontourisme : attention casse-cou ! Car si la grande majorité de ces volontouristes est bénévole, pour accomplir leur mission (travailler gratuitement loin de chez eux) et participer à la sauvegarde du monde, eh...

L’été s’annonce serein pour le tourisme responsable L’association ATD et le cabinet d’ingénierie marketing en tourisme durable ID-Tourism viennent de rendre publique une étude portant sur les grandes tendances...

Retour sur la 15e édition du Grand Bivouac avec Guy Chaumereuil A l’origine du Grand Bivouac, Guy Chaumereuil revient sur quelques uns des temps forts qui ont marqué cette 15e édition, un premier bilan doublé de...

« Lecteur responsable » : qui es-tu et que veux-tu ?

S'abonner maintenant

Professionnels

Professionnels, Boostez la visibilité de votre structure sur Internet avec Voyageons-Autrement (carte intéractive, référentiel, recherche multicritére...). Devis en ligne gratuit. Aperçu espace pro

S'inscrire maintenant

DANS LE DOSSIER VOYAGEONS-AUTREMENT : Tourisme humanitaire

carte de toutes les partenaires de voyageons-autrement

  • À l'honneur ce mois-ci : Road Trip en Autriche sur V-A
  • Suivez le guide « Gestion durable de la fréquentation dans les Grands Sites de France » !
  • Michelin sort un guide inédit pour des « Vacances accessibles en France »
  • Voyage Écoresponsable en France : Découvrez le Guide Tao 2024
  • Les indispensables pour une Randonnée Éco-responsable
  • Le tourisme fluvial le slow tourisme par excellence
  • Les meilleurs itinéraires pour caravanes à Los Angeles
  • Une année en Chine entre la lune et les étoiles !
  • Après la Fresque du Climat, la Fresque du Tourisme !
  • La Collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon s’affirme en tant que destination touristique durable.
  • L’Islande Précurseur de l’Éco-Mobilité : L’Essor de la Location de Voitures Électriques
  • Sortie d’un ouvrage de référence sur l’état du développement durable en Chine
  • Escapade en Suisse : idées d’itinéraires et informations utiles
  • Le fils de Taiwan ou l’incroyable destin de Kunlin Tsai
  • À la rencontre des producteurs & maraîcher du Mercantour !
  • Voyage bas carbone : ATR lance une grande enquête !
  • Grand Nord Gd Large

SOUTENEZ VOTRE MEDIA

Devenez ambassadeur et recevez les 4 derniers magazines.

Blog

#ezw_tco-2 .ez-toc-title{ font-size: 120%; ; ; } #ezw_tco-2 .ez-toc-widget-container ul.ez-toc-list li.active{ background-color: #ededed; } Sommaire

Voyage humanitaire

Les 4 informations pour faire un voyage humanitaire

Vivre de nouvelles aventures, partir à la découverte d’autres horizons et surtout se sentir utile sont donc des motivations pour effectuer un voyage humanitaire. Plusieurs organismes et associations accueillent des volontaires pour des missions à travers le monde. Certaines sont urgentes et surviennent après une catastrophe naturelle, une pandémie, d’autres sont établies de manière permanente relativement à des endémies comme le paludisme. Concept et fonctionnement d’un voyage humanitaire, les destinations, les missions proposées, les organismes référencés en la matière, comment préparer un tel voyage ? Ce guide vous livrera toutes les informations afférentes.

Qu’est-ce qu’un voyage humanitaire et pourquoi en faire ?

L’aide humanitaire est une assistance apportée en situation d’urgence, elle est faite de manière régulière pour aider des victimes d’un évènement naturel, une guerre, une pandémie ou encore, pour protéger des espèces menacées. Elles sont assurées pour la plupart via des organismes et associations. Ces aides humanitaires doivent leur fonctionnement à des volontaires issus de divers pays, ces derniers donnent de leurs temps, de leurs capacités et de leurs compétences pour aider des personnes ou espèces en difficulté. Ces déplacements effectués dans un tel cadre sont appelés des voyages humanitaires. Effectuer un voyage humanitaire, c’est partir à l’aventure loin de chez soi, apporter aide et assistance à des personnes en difficulté pour cause de catastrophes naturelles, de guerres, de maladies ou apporter un savoir-faire dans un domaine précis (médecine, alphabétisation, apprentissage d’une langue, d’un métier, etc). La motivation première d’un voyage humanitaire est le sentiment d’apporter de l’aide, d’être utile. Ensuite, il y a le fait de se découvrir soit même, de connaître ses limites, de rencontrer de nouvelles personnes, s’imprégner de leurs vies, leurs histoires, leurs cultures.

Fonctionnement d’un voyage humanitaire

Voyage humanitaire

Il y a un amalgame entre un voyage humanitaire et un voyage solidaire. Le dernier est un concept qui fait intervenir les loisirs. Les personnes qui effectuent des déplacements dans le cadre d’un voyage solidaire sont d’abord motivées par le tourisme, la découverte, ensuite, ils joignent l’utile à l’agréable en apportant leur aide et leur savoir-faire pour une cause donnée. Le voyage humanitaire est avant tout volontaire, il fait intervenir l’urgence. Il s’adresse principalement aux professionnels de l’humanitaire, entre autres, les médecins urgentistes, les logisticiens, les sages-femmes, les nutritionnistes, les diplômés en langues étrangères, les spécialistes dans certains domaines (téléphonie, hydraulique, énergie, architecture, etc). Les voyages humanitaires demandent d’avoir certaines compétences et dispositions particulières comme la patience, la maîtrise de soi, la persévérance, l’empathie, l’esprit d’équipe. Si les voyageurs solidaires sont d’abord guidés par la découverte, les voyageurs humanitaires sont d’abord conduits par l’urgence. Les voyages humanitaires sont régis par la loi, les volontaires signent un contrat appelé « contrat de volontariat de solidarité internationale ». Une démarche administrative et une formation sont requises avant tout départ. Les volontaires bénéficient d’une prise en charge totale (hébergement, nourriture, protection sociale, frais de voyage). Ils perçoivent des indemnités mensuelles variables en fonction du pays d’accueil, de l’organisme investigateur du voyage et de l’expérience du volontaire. Par exemple, les rémunérations faites aux bénévoles de Médecin Sans Frontière varient entre 1 500 et 4 000 € brut.

Voyage humanitaire, les destinations et les missions proposées

Les voyages humanitaires sont généralement à destination des pays en voie de développement pour des besoins en éducation, des pays victimes de catastrophes naturelles (cyclone, séisme, etc) et des pays abritant des espèces menacées de disparition. Les missions sont légion, nous avons sélectionné quelques destinations et missions parmi les plus pertinentes.

  • Haïti : suite au séisme de 2010, le pays a enregistré des milliers de morts et plusieurs dégâts matériels. Malgré les collectes de fonds et les aides venues des quatre coins du monde, le besoin en logistique (reconstruction, réhabilitation), éducation, sont encore pressants. Plusieurs organismes sont présents en Haïti. Mais la demande étant forte, des missions humanitaires sont toujours d’actualité à destination de ce pays.
  • Népal : ce pays a connu un important séisme en 2015, cela a entrainé plusieurs milliers de morts et des dégâts matériels importants. Le Népal a besoin d’être reconstruit pour permettre à ces populations sinistrées d’avoir un habitant décent. Les missions humanitaires attendues dans ce pays sont nombreuses, principalement des volontaires dans le domaine de l’architecture.
  • Les îles Fidji situées en Océanie connaissent fréquemment des cyclones assez violents. L’archipel a donc un besoin constant de volontaires pour reconstruire les logements et structures endommagés, des mises en place et accompagnement des techniques agricoles.
  • Inde : bien que L’inde connaisse une croissance économique remarquable, les populations rurales restent pauvres et touchées par l’analphabétisme surtout au niveau des femmes. Il y a donc un grand besoin en éducation dans ce pays. L’éducation se situe à différents niveaux (alphabétisation, émancipation financière).
  • Argentine : les aides humanitaires sont principalement pour le domaine éducatif. Les habitants des quartiers défavorisés ont difficilement accès à l’éducation.
  • Afrique du Sud : plusieurs espèces animales sont menacées de disparition en Afrique du Sud (rhinocéros, guépards, éléphants, pingouins, oiseaux marins, grands requins blancs). Les missions humanitaires organisées à destination de ce pays consistent à nourrir, soigner et prendre soin de ces animaux. Il faut aussi souligner le faible taux d’éducation dans ce pays, les volontaires dans le domaine de l’éducation sont aussi demandés en Afrique du Sud.
  • Costa Rica : comme en Afrique du Sud, les jaguars et les tortues sont des espèces menacées dans ce pays. Il y a donc un besoin en personnel vétérinaire pour prendre soin de ces animaux. Des volontaires exerçant dans le domaine de l’environnement et le comportement des animaux.
  • Seychelles : des espèces animales et végétales sont menacées dans les Seychelles, les missions humanitaires ont pour objectif de collecter des données qui permettront de mener des actions concrètes pour protéger ces animaux et leur environnement.
  • Thaïlande : en Thaïlande, la plupart des éléphants utilisés à des fins domestiques et touristiques vivent dans des conditions déplorables. Les organismes de protection des animaux organisent des missions pour apporter des alternatives à l’usage fait de ces animaux et aussi proposer des moyens de protection de ces animaux. A côté de cela, une grande partie de la population rurale n’a pas accès à l’éducation. Les missions à caractère éducatif sont aussi favorisées en Thaïlande.  

D’autres pays comme le Laos, le Malawi, le Madagascar, le Togo, le Bénin, ont constamment besoin de volontaires pour des missions dans le secteur éducatif, sanitaire et environnement.

Les organismes référencés en matière de voyage humanitaire

Voyage Humanitaire

Vous souhaitez effectuer un voyage humanitaire ? Pour être sure de frapper à la bonne porte, voici quelques organismes qui vous permettront de réaliser votre rêve. 

Le Service Civique

Le service civique est un devoir relatif au service de l’intérêt général fait de manière volontaire. Il accueille des volontaires de 16 à 25 ans et jusqu’à 30 ans pour des personnes présentant des handicaps. Il n’y a pas de conditions particulières pour être un bénévole, juste être un Français ou un ressortissant d’un pays membre de l’Espace Economique Européen et avoir de la détermination. Les missions durent jusqu’à un an. Les bénévoles reçoivent des indemnités mensuelles de l’état et de l’organisme qui les accueille. Les frais liés aux démarches administratives et au voyage sont à la charge du bénévole.

Le Service Volontaire Européen

Le Service Volontaire Européen (SVE) organise des voyages humanitaires dans différents pays. Les missions ont lieu en Europe et dans les pays du Maghreb, elles tournent autour de l’économie solidaire, la santé, l’art et durent de 2 à 12 mois. Les jeunes de 17 à 30 ans peuvent participer aux missions organisées par le SVE. Il n’y a pas d’exigences particulières, pas de diplômes requis. La volonté et la détermination suffisent pour faire partie d’une équipe de voyage humanitaire. Les bénévoles reçoivent des indemnités, leurs frais de voyages sont partiellement pris en charge par l’état et l’organisme qui organise la mission.

Le chantier international

Le chantier international organise des voyages humanitaires en France et à l’étranger pour la réalisation de projet au bénéfice des collectivités. Les différents chantiers accueillent 10 à 20 volontaires venus de divers horizons. Il n’y a pas de limitation d’âge, juste être en état d’effectuer des travaux physiques. Le chantier international n’octroie pas d’indemnités aux volontaires, ne prend pas en charge les frais de voyage et de démarches administratives.

En dehors des organismes cités, vous pouvez en trouver selon vos intérêts, vos objectifs et vos compétentes. Des recherches sur internet vous permettront de répertorier des missions humanitaires par pays. Avant toutes recherches, lister d’abord les domaines dans lesquels vous souhaiter apporter de l’aide, cela vous donnera une orientation claire. Ci-dessous, quelques organismes qui organisent régulièrement des voyages humanitaires :

  • Compagnons Bâtisseurs,
  • Service Volontaire International,
  • Jeunesse et Reconstruction,
  • Service Civil International (SCI),
  • Solidarités Jeunesses,
  • Action d’Urgence Internationale,
  • Planète Urgence,

Comment choisir son assurance voyage ?

Lorsque vous souhaitez partir en voyage que ce soit dans le but de faire de l’humanitaire ou pour vos loisirs, il est indispensable de faire le nécessaire pour être couvert en cas de problèmes. En effet, vous n’êtes pas à l’abri d’avoir un problème de santé pendant votre voyage ou encore des soucis sur vos vols. Dans tous les cas, souscrire à une assurance voyage est clairement ce que vous devez faire pour partir en voyage humanitaire plus sereinement.

Quand vous avez envie d’effectuer une mission humanitaire à l’étranger, il faut savoir qu’ assurer son voyage humanitaire n’est pas obligatoire. Pour autant, il est fortement recommandé d’en souscrire une pour être couvert en cas de problème.

Avant de faire cette démarche, il convient de savoir où vous allez partir et pour quelle mission humanitaire. En effet, ces informations vous seront demandées lorsque vous allez faire votre demande d’assurance de voyage. Au moment de faire votre choix, il est indispensable que vous preniez en compte certains critères. Pour bénéficier d’une couverture complète, votre assurance doit vous couvrir sur différents points essentiels. Cette assurance devra à tout prix couvrir les frais de santé que vous pourriez avoir besoin sur place, mais aussi des frais d’hospitalisation. De plus, votre assurance de voyage devra aussi couvrir votre vol en avion, et la perte de vos bagages. Si la situation devient intenable sur place et que vous avez besoin d’un rapatriement en urgence, il faut savoir que certaines assurances de voyage le proposent. De plus, quand vous allez devoir faire votre choix, il peut être intéressant de votre côté d’opter pour une assurance de voyage sans plafond. 

Comment préparer un voyage humanitaire ?

Objectifs définis, organismes et pays d’accueil choisis, il ne reste plus qu’à préparer votre départ pour vivre pleinement votre voyage humanitaire. Certains organismes prennent en compte toutes les démarches administratives, d’autres non. Si les démarches administratives et les frais de voyage et de séjours sont à votre charge, ces conseils vous aideront à mieux préparer votre départ.

L’assurance

Comme nous l’avons vu précédemment, l’assurance est importante dans le cadre d’un voyage humanitaire. Elle vous couvre en cas d’incident et de rapatriement si possible. La plupart des compagnies d’assurance françaises proposent des offres pour les voyageurs. Certaines cartes bancaires offrent des assurances voyages, renseignez-vous auprès de votre banque pour avoir les informations relatives.

Les vaccins

Les vaccins font partie des recommandations obligatoires pour pénétrer dans un territoire. Ils diffèrent selon le pays et le climat. Vous aurez les informations afférentes sur le site internet du ministère des Affaires étrangères ou du consulat du pays d’accueil.

Le visa est le « billet d’entrée » pour plusieurs pays. Les conditions d’obtention d’un visa diffèrent selon les pays. Rendez-vous au consulat du pays d’accueil ou visitez leur site internet pour avoir les informations requises.  

S’informer sur le pays d’accueil

Avant de vous engager dans un voyage humanitaire à destination d’un pays, il faut avoir les informations concernant ce pays. Le climat, la sécurité, la situation socio-politique et les dispositions particulières à prendre.

Préparer son budget de voyage

Si la plupart des voyageurs humanitaires sont pris entièrement en charge en ce qui concerne l’hébergement, la nourriture et les frais de voyage, beaucoup de missions de ce genre ne déboursent pas de fonds pour les volontaires. Il va falloir mettre la main à la poche pour réaliser votre objectif. Des sites internet traitent de la préparation financière d’un voyage à l’étranger. Selon le pays de destination, vous trouverez des articles qui ont déjà abordé le budget de voyage concernant le pays dans lequel vous vous rendez.

0 commentaires

Soumettre un commentaire annuler la réponse.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

Soumettre le commentaire

Entre aide et découverte : les clés pour préparer un voyage humanitaire réussi

Aujourd’hui, le monde est marqué par une prise de conscience collective sur l’importance de la solidarité internationale, et nombreux sont ceux qui désirent se lancer dans une aventure à la fois altruiste et enrichissante. Faire un voyage humanitaire n’est pas seulement une échappée hors de nos confortables quotidiens, c’est aussi une authentique plongée au coeur des réalités souvent dures que rencontrent certaines populations à travers le globe.

Pour poser une empreinte bienveillante sur le monde, il faut avant tout préparer son périple. Engagement , mot clé de cette démarche, implique responsabilité et dévotion. Découvrir comment les associations travaillent, apprendre à connaitre les différentes missions disponibles et les compétences requises est fondamental avant de s’envoler vers l’inconnu. De plus, une expérience humanitaire se réfléchit en termes d’ impact , tant pour la communauté accueillante que pour le volontaire; une dualité de bienfaits et d’apprentissages qui forge l’esprit et élargit l’horizon de l’intervention humanitaire.

Les premiers pas pour organiser un voyage humanitaire

Avant de partir pour un voyage humanitaire , il y a plusieurs étapes à considérer pour s’assurer que l’expérience soit enrichissante et significative. Tout commence par la réflexion sur vos motivations personnelles : voulez-vous aider dans un domaine spécifique, apprendre une nouvelle culture, ou développer des compétences? Puis, il est essentiel de:

  • Choisir une organisation reconnue et fiable.
  • Définir clairement le projet humanitaire et son impact.
  • Préparer les formalités administratives telles que le visa, l’assurance voyage, et les vaccinations nécessaires.
  • Planifier le budget, incluant les frais de voyage, d’hébergement, et autres dépenses sur place.

N’oubliez pas de vous renseigner sur la situation politique et sanitaire du pays de destination pour éviter tout risque inutile.

La vie quotidienne en mission humanitaire

La vie sur le terrain lors d’un voyage humanitaire est souvent bien différente de ce à quoi on est habitué. Pour la plupart des bénévoles, l’expérience est à la fois gratifiante et exigeante. Il est donc important de se préparer mentalement et physiquement aux conditions de vie qui peuvent varier grandement selon le lieu. Parmi les aspects à prendre en compte, on retrouve:

  • Les conditions de logement, souvent rudimentaires.
  • L’adaptation à une nouvelle alimentation et un nouveau climat.
  • Le respect des coutumes et pratiques culturelles locales.
  • Les défis de la communication, notamment si la langue locale est différente.

Être conscient de ces éléments avant de partir peut aider les volontaires à mieux s’adapter et à apporter une contribution plus significative.

Mesurer l’impact de son aide et les bonnes pratiques

Il est crucial de mesurer l’impact de votre travail et de votre présence au sein de la communauté que vous servez. Cela implique une réflexion continue sur les meilleures pratiques en matière d’aide humanitaire. Voici quelques points essentiels à évaluer:

  • L’alignement des objectifs du projet avec les besoins réels de la communauté.
  • La collaboration et l’implication des populations locales dans le projet.
  • Le respect de l’autonomie et de la culture locale.
  • L’évaluation des résultats et l’ajustement des actions en conséquence.

Finalement, s’assurer que l’aide fournie ne crée pas de dépendance et qu’elle est durable, c’est garantir un réel bénéfice pour les populations aidées et pour les générations futures.

Quelles sont les démarches essentielles pour préparer un voyage humanitaire ?

Pour préparer un voyage humanitaire dans un contexte écolo, les démarches essentielles sont:

  • Choisir une organisation respectueuse de l’environnement et qui œuvre pour des causes écologiques.
  • S’assurer de voyager de manière responsable sur le plan environnemental : opter pour des transports moins polluants, utiliser des ressources locales, etc.
  • Se former aux pratiques durables et respectueuses des écosystèmes locaux .
  • Préparer une trousse de voyage écologique : produits biodégradables, gourde réutilisable, matériel solaire, etc.

Comment choisir l’organisation avec laquelle partir en mission humanitaire ?

Pour choisir une organisation humanitaire dans un contexte écolo, privilégiez celle qui adopte une approche écologique dans ses projets. Assurez-vous qu’elle ait une politique environnementale claire et que ses actions soutiennent le développement durable . Vérifiez également les partenariats locaux et l’impact à long terme des missions sur l’ environnement local . Il est important de s’informer sur la transparence de leurs dépenses et sur le témoignage d’anciens volontaires.

Quels conseils suivre pour s’adapter rapidement aux conditions de vie sur le terrain lors d’un voyage humanitaire ?

Pour s’adapter rapidement aux conditions de vie sur le terrain lors d’un voyage humanitaire en étant écolo, il est essentiel de suivre ces conseils :

1. Préparez-vous mentalement et informez-vous sur la région que vous allez visiter. 2. Emportez des produits réutilisables comme des gourdes, des couverts et des contenants pour minimiser les déchets. 3. Utilisez des produits biodégradables pour l’hygiène et le nettoyage afin de limiter l’impact sur l’environnement local. 4. Optez pour l’énergie solaire avec des chargeurs et des lampes pour réduire la consommation d’électricité. 5. Mangez local et de saison pour réduire l’empreinte carbone et soutenir les économies locales. 6. Respectez la faune et la flore , ne laissez aucune trace de votre passage et impliquez-vous dans les actions de conservation si possible.

En suivant ces pratiques, vous favoriserez une approche respectueuse de l’environnement tout en vous adaptant efficacement à votre nouvel environnement.

' src=

Isolation à 1 € : Comment en bénéficier ?

Comment calculer sa consommation d’électricité , you may also like, les fruits de saison : un choix écologique et savoureux pour votre..., à la découverte de la beauté durable : les meilleures boutiques de..., les meilleures motorisations à essence pour un impact écologique réduit : choix..., appel smart: découverte du système qui révolutionne nos habitudes de communication écoresponsables, la bouillie bordelaise : un fongicide bio au coeur de l’agriculture durable, pourquoi opter pour la peinture sous-couche brico dépôt , programme écolo: 5 sports à pratiquer chez soi pour rester en forme..., cécile coudriou: parcours d’une activiste à travers les âges pour l’écologie, pourquoi la définition de ‘durabilité’ importe-t-elle dans le discours écologique aujourd’hui, comment optimiser le rangement à bord de votre bateau , leave a comment cancel reply.

Enregistrer mon nom, mon adresse électronique et mon site Web dans ce navigateur pour la prochaine fois que je commenterai.

logo_solidaires_du_monde

Solidaires du monde, le meilleur site pour découvrir des astuces et rester informé de l’actualité sur l’écologie.

Liens utiles

  • A Propos De Nous
  • Contactez-Nous
  • Plan du site

Copyright © Solidairesdumonde.org Tous droits réservés. Mentions légales     Politique de confidentialité

Mondes du Tourisme

Accueil Numéros 6 Recherche - Varia Désenchantement : les voyages “so...

Désenchantement : les voyages “solidaire” et “humanitaire” de Catherine

L’objectif de cet article est double. D’une part, il s’agit de décrire à la fois le contexte d’émergence et de structuration d’une offre de voyages “solidaires” et “humanitaires” en France ainsi que les représentations qui entourent ces formes de mobilité mêlant l’hédonisme du tourisme et l’altruisme de l’aide au développement des pays du “Sud”. D’autre part, une attention particulière est portée à leur expérimentation concrète par une Française. L’étude diachronique du parcours d’une touriste ayant réalisé un séjour solidaire au Burkina Faso suivi d’un séjour humanitaire au Mali trois ans plus tard révèle les situations vécues sur place, la réflexion à court terme et l’analyse rétrospective sur ces deux formes de tourisme réalisées par une participante. Elle met au jour la nature de l’éthique qui a engendré sa décision de voyager et la manière dont celle-ci a évolué au cours des événements et des situations d’interlocution avec les acteurs sociaux.

The objective of this paper is double. On one hand, it comes to describe the context of emergence and structuring in France of an offer of “fair” and “humanitarian” trips, as well as the representations which surround these forms of mobility involving the hedonism of tourism and the altruism of assistance to development in the countries of the “South”. On the other hand, particular attention is paid to their concrete experiment by a Frenchwoman. The diachronic study of the course of a tourist having realized a fair journey in Burkina Faso followed by an humanitarian stay in Mali three years later reveals the on-the-spot real-life situations, the short-term reflection and the retrospective analysis on these two forms of tourism realized by a participant. It brings to light the nature of the ethics which engendered its decision to travel and the way this one evolved during the events and the situations of interlocution with the social actors.

Entrées d’index

Mots-clés : , keywords: , texte intégral.

  • 1 Quelques chercheurs abordent les liens qui existent entre tourisme provenant des pays dits du “Nord (...)

2 Voir notamment Hutnyk (1996), Urely et Reichel (2000).

1 Les études en sciences sociales concernant l’expérimentation de l’aide à autrui lors de voyages à l’étranger de Français sont rares. À ma connaissance, il existe très peu d’enquêtes francophones 1 – qualitatives et quantitatives – sur les motivations, les pratiques concrètes de ces “touristes altruistes”, les modalités de leur rencontre avec les populations locales et leur réflexivité concernant leur séjour, au cours ou au retour de celui-ci. Ce sont surtout les chercheurs anglophones 2 qui ont étudié la moralisation des voyages d’Occidentaux dans les pays dits du “Sud” (Butcher, 2003) ainsi que les liens entre tourisme et développement, à travers notamment les concepts de “pro-poor tourism” (Bowden, 2005) et de “volunteer tourism” (Brown, 2005). La surreprésentation des études anglophones sur ce sujet peut s’expliquer en partie par la pratique répandue en Angleterre, aux États-Unis et dans les pays scandinaves du gap year (l’année sabbatique prise entre le lycée et l’université, souvent consacrée à un projet humanitaire). Cette pratique, considérée comme relevant d’un phénomène de société (Simpson, 2004), fait l’objet dans ces pays d’une véritable industrie depuis une vingtaine d’années ( ibid .) et se développe récemment, de façon plus marginale, en France. Les catégories indigènes servant à désigner les formes éthiques de voyages (solidaire, humanitaire, responsable, équitable, etc.) utilisées par les acteurs francophones de ce tourisme restent floues et l’on connaît peu les diverses manières dont elles sont appréhendées concrètement par leurs promoteurs et leurs pratiquants.

  • 3 L’hémisphère Sud comprenant des pays dits riches (notamment Australie, Nouvelle-Zélande) et l’hémis (...)

2 Cet article se propose d’apporter un éclairage sur les représentations et les pratiques relatives à deux de ces catégories de voyages (“solidaire” et “humanitaire”) pour tenter d’en saisir les contours, notamment à travers une étude de cas. Catherine fait partie de ces Français qui souhaitent consacrer le temps de leurs vacances à “aider” les populations les plus démunies en Afrique. Comme d’autres, elle ne trouve pas d’intérêt au simple voyage d’agrément et désire se rendre “utile” lorsqu’elle voyage dans les pays dits “du Sud”. Cette appellation de “Sud” désigne les pays dits “pauvres”, généralement situés dans la partie sud des continents émergés, et notamment l’immense majorité des pays les moins avancés (PMA), situés en Afrique subsaharienne. Par opposition, l’expression “pays du Nord” désigne les pays dits “riches” ou “développés” et sont ceux d’où proviennent majoritairement les touristes altruistes dont il est question ici. Ces expressions sont peu précises et non pertinentes géographiquement, mais servent à désigner des inégalités économiques et de développement 3 . À 45 ans, célibataire, professeur d’équitation dans la région de Bordeaux, elle est à la recherche d’une certaine éthique pour voyager sur le continent africain et a choisi de partir pour un voyage “solidaire” au Burkina Faso en 2004 et un voyage “humanitaire” en 2007 au Mali.

  • 4 Sur la tension entre désirs altruistes et égoïstes qui motivent ces formes de mobilité, voir Chablo (...)

3 L’objectif de cet article est double. D’une part, il s’agit de décrire à la fois le contexte d’émergence et de structuration d’une offre de voyages solidaires et humanitaires ainsi que les représentations qui entourent ces deux formes de mobilité mêlant l’hédonisme du tourisme et l’altruisme 4 de l’aide au développement des pays du “Sud”. D’autre part, une attention particulière est portée à l’expérimentation concrète de ces deux formes de mobilité par une Française, Catherine. Une observation participante dans le cadre d’une expérience de tourisme solidaire au Burkina Faso en 2004 permet de mener une analyse fine des motivations, des représentations et du vécu d’une touriste, qui trois ans plus tard s’est rendue au Mali pour un séjour humanitaire. Des entretiens sur plusieurs années avec cette personne, ainsi que les commentaires portés sur son carnet de voyage pendant son voyage au Mali viennent compléter l’analyse. L’étude de son parcours touristique permet de montrer de quelle manière les acteurs de ces formes marginales de mobilité sont susceptibles de mettre en récit leurs expériences, de développer des apprentissages et des capacités d’analyse des situations, d’énoncer des intentions et d’expliciter la façon dont ils ont ajusté leurs activités et négocié des motivations de départ avec des possibles ouverts par des situations. Au-delà, le récit que fait cette Française de ses expériences éclaire le sens que peuvent donner les acteurs sociaux à leurs voyages en racontant des événements qu’ils ont vécus, les liens qu’ils ont tissés, les interprétations qu’ils en donnent. Les récits de vie produits par les acteurs sociaux – tant dans leurs productions individuelles, orales ou écrites, que lors d’entretiens avec des chercheurs – révèlent les articulations complexes entre les projets individuels, familiaux et collectifs, le rapport au temps et à l’espace au cours des mobilités sociales et géographiques qu’ils traversent. Bien sûr, le fait pour un individu de sélectionner certains événements significatifs de son parcours, en tentant de leur donner une cohérence “trouve la complicité naturelle du biographe que tout, à commencer par ses dispositions de professionnel de l’interprétation, porte à accepter cette création artificielle de sens” (Bourdieu, 1986, p. 69). Le fait de provoquer un entretien narratif comporte des risques d’auto-légitimation de la recherche, de satisfaire la volonté de parler de l’individu, sans aboutir à des résultats compréhensifs et explicatifs. Il ne s’agit donc pas ici d’occulter les faiblesses inhérentes à l’étude de cas comme méthode de recherche (dont les problèmes de validité externe et de généralisation des résultats font également partie), ni de prétendre que le cas de Catherine donnerait une vue panoramique des mobilités altruistes des Français. Le parti pris méthodologique consiste plutôt, comme le préconise Michel Foucault, à rendre compte d’un accumulé de gestes, d’interactions et d’affects, d’un régime spécifique de vérité, “des formes selon lesquelles s’articulent sur un domaine de chose des discours susceptibles d’être dits vrais ou faux” (Foucault, 1994, p. 632). Il s’agit d’apporter une contribution à l’étude de ce réel de pratiques qui nous paraissent souvent insaisissables du fait de leur hétérogénéité, de montrer comment des principes moraux dans les manières de voyager sont subjectivement incarnés. Cet intérêt pour la subjectivité, qui a débuté notamment avec les travaux de Max Weber (inventeur de la “sociologie compréhensive”) et les méthodes qualitatives développées par l’école de Chicago à partir des années 1920, permet de considérer les individus comme créatifs et actifs et non comme des objets passifs soumis à des forces sociales sur lesquelles ils n’auraient pas prise. Je propose donc d’inscrire l’étude du parcours touristique de Catherine dans cette tradition de recherches centrées sur l’expérience du sujet et de ses interactions (Strauss, 1992) dans l’objectif de rendre compte du point de vue du sujet de l’intérieur. Il s’agit auparavant de décrire le contexte dans lequel prennent place ces formes altruistes de mobilités vers les pays du Sud.

4 De plus en plus d’agences de voyages, d’associations et d’organismes de coopération internationale proposent des façons différentes de voyager en participant à des actions d’aide envers les populations visitées des pays du Sud. La manière dont les individus choisissent un organisme et une destination dépend notamment de leur parcours, de leur environnement socioprofessionnel et de leur faculté à utiliser les nouvelles technologies de l’information. Catherine, par exemple avait déjà voyagé en Afrique pour rendre visite à un ami en poste à Djibouti, ce qui lui a donné l’envie de retourner sur le continent mais dans le cadre d’un voyage participatif, pour “travailler avec les gens” . Elle a fait des recherches sur internet et a choisi une organisation non gouvernementale (ONG) de développement par le tourisme qui propose des séjours solidaires au Burkina Faso. Son deuxième voyage (humanitaire, dans le domaine de la santé), au Mali, s’est décidé par bouche à oreille et pour des raisons de proximité géographique avec l’association, qui se trouve non loin de son domicile. Professeur d’équitation, Catherine ne travaille pas dans le secteur de la santé, mais précise que dans l’association avec laquelle elle est partie, se retrouvent majoritairement des personnes travaillant de près ou de loin dans ce domaine. Elle fait partie de ces personnes pour lesquelles l’aide à autrui ne fait pas partie d’un projet professionnel. Cette aide s’inscrit uniquement dans des projets de voyages qu’elle effectue lors de ses congés annuels.

Voyages altruistes

  • 5 “Etikuma 2005. Colloque européen de l’éthique humanitaire”, 6 et 7 octobre 2005, Lyon, Bioforce, DC (...)
  • 6 Un jeune sur trois souhaite s’engager dans la solidarité internationale. Les nouvelles générations (...)
  • 7 La motivation et la volonté d’action ne suffisent plus : expérience, grande maturité professionnell (...)

8 Ibid ., p. 24.

5 Certaines études laissent supposer que le développement de ces formes de voyages “utiles” ou “altruistes” est également lié à la fascination qu’éprouvent certaines catégories d’individus pour le secteur de la solidarité internationale. Les résultats d’un colloque sur l’action humanitaire 5 montrent, par exemple, que ce secteur fascine les Français, et notamment les “jeunes” 6 – qui aspirent à travailler dans l’humanitaire, mais n’y parviennent pas forcément. Car ne part pas en “mission” qui veut, les critères de recrutement se durcissent 7 et le niveau d’exigence des organisations non gouvernementales (ONG), même pour les premières missions, devient important. Plusieurs raisons à cela : le contexte français d’une demande abondante, liée à un chômage important, la priorité à l’emploi donnée par les ONG au personnel local et national pour des raisons de coût et de principe. Les ONG recherchent du personnel immédiatement opérationnel sur le terrain, ne nécessitant pas de formation, et exigent souvent deux années d’expérience professionnelle. Parmi les aspirants aux missions humanitaires, il conviendrait de distinguer les “voyageurs solidaires” (voyage de jeunesse initiatique dans un cadre solidaire pouvant déboucher sur une vocation) et les “professionnels de l’humanitaire” (ONG professionnelles travaillant avec une exigence de qualité) 8 . Ainsi, les jeunes sans expérience ni qualification, ceux qui souhaitent réaliser une première mission ont les plus grandes difficultés à être recrutés par des ONG et se tournent parfois vers d’autres organismes, associatifs ou privés, qui proposent des séjours humanitaires ou solidaires, principalement dans les pays du Sud, sans demander de qualifications ni d’expériences précises.

  • 9 Citons notamment les associations de l’Unarec (Union nationale des associations régionales études e (...)
  • 10 Créée en 1998 par les responsables de trois grandes associations humanitaires, cette ONG française (...)
  • 11 Pour voir l’intégralité des articles du Code du travail sur le congé de solidarité internationale : (...)
  • 12 Créée en 1992, cette entreprise dont la maison mère est basée au Royaume-Uni compte des antennes da (...)
  • 13 Par exemple, la construction et l’entretien d’un hôpital au Cambodge  : http://h.marguerite.marie.fr (...)
  • 14 Viviane T chernogog, Le Paysage associatif français 2007. Mesures et évolutions , Dalloz et Juris Ass (...)
  • 15 Cela représente encore peu de choses dans les flux français à l’étranger : 22,2 % des résidents en (...)

6 Les “touristes humanitaires”, aussi bien des étudiants, des salariés, des curieux, des retraités, peuvent dorénavant partir réaliser une expérience dans un pays étranger sans qualifications ni conditions particulières, à part celle de payer le séjour. Une véritable offre commence à émerger sur ce marché du “tourisme humanitaire”, se partageant en France entre quelques grands prestataires, associations 9 , entreprises, ONG. Les services des ressources humaines de grandes entreprises privées et publiques encouragent leurs employés à devenir coopérants volontaires pendant leurs vacances annuelles, financement compris (Schoenborn, 2007, p. 51). Planète Urgence 10 propose des congés solidaires à des salariés (leur entreprise prend en charge leur voyage) et à des personnes indépendantes (qui payent leur séjour elles-mêmes). Cette ONG s’est créée à la suite de l’instauration, en février 1995, d’un “congé de solidarité internationale” en France. L’article L. 255-9 du Code du travail stipule que “le salarié a le droit, sous réserve qu’il justifie d’une ancienneté dans l’entreprise d’au moins douze mois, consécutifs ou non, à un congé de solidarité internationale pour participer à une mission hors de France pour le compte d’une association à objet humanitaire […] ” 11 . L’autre organisme visible médiatiquement en France est Projects Abroad 12 , qui attire majoritairement des jeunes étudiants, à partir de 16 ans. Parallèlement, mais de façon plus marginale et moins structurée, des associations et des ONG organisent des séjours “humanitaires” qui consistent à participer à un projet dans un pays, voire un village précis, pour quelques jours ou quelques semaines 13 . Les associations se déclarant humanitaires étaient au nombre de 40 000 en France en 2006 14 , ce nombre ayant doublé par rapport au comptage effectué en 2000. Ce foisonnement, qui proviendrait de la libre utilisation du terme humanitaire pour désigner une gamme très variée d’activités, correspondrait en outre à une majorité de microstructures aux capacités opérationnelles et professionnelles très limitées (Ryfman, 2008). Certaines des associations françaises se réclamant plutôt du “tourisme solidaire” se sont regroupées au sein de l’Association pour le tourisme équitable et solidaire (Ates), qui compte actuellement 23 membres actifs (19 associations spécialisées dans la production de voyages solidaires plus 4 associations relais) ayant fait voyager près de 6 000 personnes en 2009 dans une cinquantaine de pays 15 .

7 Sans pouvoir retracer ici la naissance et l’évolution historique de l’action humanitaire occidentale vers les pays du Sud (Yala, 2005), précisons simplement qu’elle consisterait “d’abord en des décisions d’individus et de petits groupes occidentaux prêts à prendre en charge matériellement, autant qu’ils le peuvent, d’autres petits groupes et d’autres individus qu’eux-mêmes, non pas en Occident, mais en Asie, en Afrique ou ailleurs” (Hours, 1998a). Cette aide est aujourd’hui portée par le monde associatif, et notamment par les ONG appartenant à deux grandes familles : celle de l’urgence (l’aide intervient notamment en cas de catastrophe naturelle et de guerre) et celle du développement (Yala, 2005, p. 12). C’est cette dernière famille d’ONG, issues du courant tiers-mondiste des années 1960 et inscrivant leur action dans la durée et le partenariat avec les populations locales, qui propose le plus fréquemment des séjours humanitaires à des “volontaires” ou à des “touristes”. Ces deux catégories ne sont pas toujours aisées à différencier, notamment du fait de la grande diversité de statuts des “acteurs des ONG” (Dauvin et Siméant, 2002) intervenant dans le champ de la coopération internationale. Dans son article sur les ambiguïtés d’une pratique humanitaire et caritative à Calcutta, Xavier Zunigo (2007, p. 103) montre que l’amateurisme de la pratique comme les modes de vie des volontaires à Calcutta confèrent au volontariat dans ce cadre un caractère ambigu : il peut être perçu comme une pratique aussi bien humanitaire, caritative que touristique, et peut représenter une forme atypique de tourisme – que l’on peut considérer comme un “tourisme humanitaire”. À ce propos, l’auteur rappelle que le terme “volontaire”, de l’anglais volunteer , en usage chez les Missionnaires de la charité et utilisé par les francophones à Calcutta, a été conservé, mais qu’il serait plus exact de parler de “bénévole”. Le bénévolat renvoie au travail gratuit sans compensation. Le terme de “volontaire” désigne un statut du personnel des ONG. À la différence des bénévoles, les volontaires sont nourris, logés et blanchis, ils bénéficient d’une couverture sociale, reçoivent une indemnité pour les frais quotidiens ainsi qu’une indemnisation versée dans le pays d’origine ( ibid. , p. 103, note 2). Ce qui différencie principalement le touriste humanitaire du travailleur humanitaire (bénévole ou volontaire), c’est le fait que le premier paye pour partir, alors que le second est payé, ou du moins défrayé.

Tourisme solidaire versus tourisme humanitaire

  • 16 Une récente enquête indique que 75 % des personnes interrogées ne connaissent pas la notion de “tou (...)
  • 17 Définitions données par Ritimo (réseau d’information et de documentation pour le développement dura (...)
  • 18 Même si certaines notions, telles que le “tourisme équitable”, se rapportent clairement au commerce (...)
  • 19 Présence de certains acteurs associatifs au sommet mondial du développement durable à Johannesburg (...)
  • 20 Deux fois plus qu’en 2005. Selon Gilles Caire, économiste à l’université de Poitiers, ce marché rep (...)

8 Les notions de “tourisme solidaire”, “tourisme responsable”, “tourisme durable”, “tourisme équitable”, “tourisme humanitaire” sont mal connues 16 des Français et sont souvent employées de façon indifférenciée, dans la mesure où elles sont toutes associées à l’idée de voyages utiles pour les populations du Sud. Ces formes de tourisme dites “alternatives” (au tourisme “de masse”) ont parmi leurs objectifs communs de perturber le moins possible le système social et économique du pays d’accueil et s’inscrivent dans une perspective de développement durable. Expérimentées dès les années 1950, ces formes de tourisme sont inscrites dans une perspective “citoyenne” et mettent au centre du voyage la rencontre, l’échange, la découverte d’autres cultures. Elles privilégient l’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, et une répartition plus équitable des ressources engendrées. Quelques tentatives ont été réalisées pour tenter de différencier ces différentes notions, en se fondant sur leur filiation et leurs pratiques. Ainsi, le “tourisme responsable” serait axé sur la connaissance des réalités locales et alternerait activités culturelles et rencontres avec des acteurs locaux, alors que le “tourisme équitable”, s’inspirant des principes du commerce équitable, insisterait plus particulièrement sur la participation des communautés d’accueil, sur les prises de décision démocratiques, sur des modes de production respectueux de l’environnement et sur une juste rémunération des prestations locales. Le “tourisme solidaire”, quant à lui, s’inscrirait à la fois dans une perspective “responsable” et “équitable”, mais serait plus directement associé à des projets de solidarité : soit que le voyagiste soutienne des actions de développement, soit qu’une partie du prix du voyage serve au financement d’un projet de réhabilitation ou d’un projet social 17 . En réalité, ces définitions et ces classifications nous apparaissent peu opérantes 18 , car la plupart des organismes qui proposent ces formes de tourisme peuvent s’identifier à plusieurs de ces vocables à la fois et proposent des pratiques appartenant rarement à une seule de ces catégories. Par ailleurs, les acteurs du marché eux-mêmes se sont appropriés le vocable “tourisme solidaire” (Cravatte, 2006, p. 33) ; leur recherche d’une éthique passe notamment par l’élaboration de chartes et de codes de bonne conduite (Chabloz, 2006, 2007). L’Union nationale des associations de tourisme et de plein air (Unat) est une association regroupant les principales associations et organismes à but non lucratif de tourisme français (54 membres nationaux et 470 membres dans les régions) et l’un des principaux acteurs de l’élaboration d’une réflexion et de la structuration d’une offre proposant des voyages alternatifs. L’Unat a animé la plate-forme de discussion décidée par la secrétaire d’État au Tourisme en 2001 et qui a réuni des acteurs institutionnels, du secteur privé et associatif. L’Unat a par la suite regroupé les acteurs et organisé leur promotion commune au travers de la Conférence permanente du tourisme rural, avec une commission internationale, participant ainsi à l’émergence de la thématique du tourisme solidaire comme outil de développement pour les pays du Sud. En évaluant positivement des actions de certaines associations engagées dans le tourisme solidaire, elle a contribué à la sensibilisation des acteurs de la coopération internationale au thème du développement par le tourisme dans les pays du Sud. L’un des résultats de cette conjonction entre les différents acteurs fut de faire émerger la thématique à un niveau international 19 . Cette fédération des acteurs associatifs engagés dans la construction d’un tourisme solidaire et équitable au bénéfice du développement des populations hôtes a débouché, en 2006, sur la création de l’Association pour le tourisme équitable et solidaire (Ates) : elle regroupe actuellement 23 membres actifs (19 associations spécialisées dans la production de voyages solidaires, plus 4 associations relais), qui ont fait voyager près de 6 000 personnes en 2009 dans une cinquantaine de pays 20 . C’est avec l’une des associations de l’Ates que Catherine est allée au Burkina Faso effectuer un voyage solidaire.

21 www.tourismesolidaire.org/ates/

9 L’Ates revendique l’idée d’un tourisme citoyen conciliant détente, loisirs, enrichissement culturel et humain, développement et lutte contre la pauvreté au Sud et s’inscrivant dans la mouvance du commerce équitable et de l’économie sociale et solidaire, en se démarquant du “tourisme humanitaire”. “La motivation première de ces formes de tourisme est de permettre la mise en place de filières économiques liées au tourisme et à ses dérivés sur des territoires de pays en développement, avec un processus de gouvernance favorisant le maintien des bénéfices, de tous ordres, sur [ces] territoire et participant ainsi à [leur] développement durable. Dans cet objectif principal sont incluses les idées de préservation et de valorisation tant des patrimoines humains et culturels que naturels. L’autre objectif est de permettre la rencontre et l’échange donc une meilleure compréhension entre les peuples et ainsi participer à une plus grande reconnaissance et acceptation des différences entre les hommes 21 .”

  • 22 Pascal Languillon, président fondateur de l’Association française d’écotourisme (AFE) et auteur d’u (...)

10 Pour tenter de définir le tourisme humanitaire, il est possible de le comparer aux autres formes de mobilités altruistes que nous venons de citer. Le tourisme humanitaire fait également partie des formes “alternatives” de tourisme, dans le sens où il veut se démarquer du “tourisme classique” ; il est également situé dans une démarche liée à une certaine éthique du voyage et renvoie souvent à l’idée selon laquelle le tourisme est un “moyen de développement local”. Les acteurs admettent que la confusion est grande entre ces différentes formes de tourisme et qu’elle est principalement due au manque d’organisation du secteur : “Il faut cesser de confondre tourisme solidaire et humanitaire. Le principe qui prévaut, c’est qu’il faut passer de bonnes vacances tout en sachant qu’une partie de l’argent qui sera dépensé bénéficiera à certains projets des populations locales, ce qui est la définition d’un tourisme solidaire. [...] Petit à petit, des labels, dont les critères sont déterminés par la profession et agréés par l’Afnor, commencent à sortir. Les professionnels ont échoué à obtenir de la part des pouvoirs publics un seul et même label pour toute la profession, ce qui aurait permis une meilleure visibilité. Le dernier en date est celui obtenu par Agir pour un tourisme responsable (ATR), l’Association du tourisme équitable et solidaire (ATES) est sur le point d’obtenir le sien 22 .”

11 Le tourisme humanitaire aurait pour principale différence avec les autres qu’il suppose un “travail” physique sur place pour aider les populations locales (construction d’une école, travail dans un orphelinat, distribution de médicaments, soutien scolaire, etc.), et ne contribuerait pas simplement à financer, via une part du prix du voyage, des projets de développement locaux. Le touriste humanitaire part “en mission” de deux semaines à plusieurs mois, il n’a souvent pas de qualification spécifique. Soit il part seul pour intégrer une structure sur place (Zunigo, 2007), dans ce cas il est difficile de le distinguer du volontaire ou du bénévole. Soit il part en “séjour humanitaire” organisé par un organisme (associatif ou privé) et doit dans ce cas payer la plupart du temps son billet d’avion et souvent une prestation (comme c’est le cas chez Projects Abroad). Ce qui différencie principalement le touriste humanitaire du travailleur humanitaire (bénévole ou volontaire), c’est le fait qu’il paye pour partir, alors que le travailleur humanitaire est payé ou défrayé (voir supra ).

12 Nous pouvons remarquer également que, même si le rejet de l’identification en tant que touristes se retrouve dans la majorité des cas, l’aspect touristique du séjour est davantage assumé dans les formes de tourisme solidaire que dans le tourisme humanitaire. Pour Pierre Martin-Gousset, cofondateur de Tourisme et développement solidaire (TDS), les voyageurs sont des vacanciers avant tout, car ils ne se trouvent pas dans le cadre d’un “voyage humanitaire” : “On ne va pas en séjour dans un village d’accueil pour expier une faute ou pour construire un dispensaire, on n’est pas dans un voyage humanitaire. On est dans une relation de rencontre et d’échange mais dans une dimension de détente et de loisirs. Ce n’est pas non plus une relation professionnelle, ce n’est pas un voyage d’étude, ce ne sont pas des missionnaires, des consultants, des experts…, ce sont des vacanciers” (entretien du 7 février 2004 à Ouagadougou).

  • 23 Le forum de voyageforum.com avait lancé une discussion le 6 octobre 2004 (qui se poursuit) autour d (...)
  • 24 Tous les messages retranscrits qui proviennent du forum de discussion sur internet n’ont pas été co (...)

13 Les organismes qui proposent des séjours humanitaires n’évoquent quasi jamais l’aspect touristique, tout au plus est employé le terme de “congé” (Planète Urgence). C’est également le cas de ceux qui partent, la majorité des volontaires ne considérant pas en effet leur séjour comme touristique (Zunigo, 2007, p. 103 ; Yala, 2006, p. 206). Et Xavier Zunigo de conclure, dans l’article évoqué plus haut, que “les seuls volontaires dont la pratique ne s’apparente pas, sous une forme ou sous une autre, à une pratique touristique sont les volontaires quasi permanents. Personnages le plus souvent invisibles et inaccessibles qui ne vivent pas dans le quartier touristique, n’y passent que très rarement et limitent leurs contacts avec les touristes de l’humanitaire” (Zunigo, 2007, p. 109). Est-ce à dire que le terme de touriste employé dans l’expression “touriste humanitaire” ferait double emploi ? Ce dernier serait une première fois touriste car il aurait, parallèlement à son “action humanitaire”, des pratiques considérées comme touristiques (type de logement, fréquentations, visites d’un certain type de lieux), et il le serait une seconde fois car il mènerait cette action humanitaire comme un “touriste”, c’est-à-dire comme un non-professionnel (pour une courte durée, n’y consacrant pas tout son temps, sans qualifications, sans expérience, sans véritable engagement). Ainsi, le touriste solidaire ne serait touriste qu’une fois (car il n’a pas véritablement d’action sur place, excepté celle de laisser un pourcentage du prix de son voyage pour des projets de développement), alors que le touriste humanitaire le serait doublement (du fait de l’aspect professionnel du secteur de l’humanitaire). De fait, le terme de “tourisme” dans le secteur humanitaire est fortement et négativement connoté, comme le confirment de nombreux messages postés sur un forum de discussion sur le voyage consacré à l’aide humanitaire à l’étranger 23 . Ils sont rares à assumer et à revendiquer l’aspect touristique de leur démarche : “En tant que jeune j’ai envi [sic] de découvrir le monde, [...] c’est donc par soif de découverte que je fais cette démarche. Certains diront ‘paye toi un billet d’avion’, mais d’une part en tant qu’étudiant, voyager coûte cher. D’autre part, ce n’est pas tant de voyager qu’il est question mais ‘d’Aide’ et le fait de découvrir le monde m’intéresse autant que de donner un coup de main. [...] L’aspect humanitaire compte autant que l’aspect ‘tourisme’ (même si pour moi le ‘tourisme’ se fait dans un hôtel avec de l’eau chaude, de la nourriture a foison et tout le confort nécessaire, ce qui ne doit surement pas etre le cas en aide humanitaire)” (Sliver, France, 7 février 2007) 24 .

  • 25 45 % en financement individuel et 55 % en financement d’entreprises, 35 % d’hommes et 64 % de femme (...)
  • 26 Voir notamment, Céline Magnin (dir.), Tourisme solidaire , Aide et Action/Le Petit Futé, 2006 ; Isab (...)

14 Les “touristes humanitaires” sont encore plus difficiles à quantifier que les “touristes solidaires” dans la mesure où ils seraient plus nombreux à partir de façon individuelle pour rejoindre pour quelques jours ou quelques semaines une organisation caritative dans un pays du Sud (Zunigo, 2003, 2007). Plusieurs centaines de personnes par an partent avec les deux plus gros organismes qui proposent des séjours humanitaires. La filiale française de Projects Abroad a fait partir 500 volontaires depuis sa création en 2006, dont près de 300 pour des missions humanitaires. Planète Urgences a envoyé 671 volontaires sur le terrain en 2007 25 . Le tourisme responsable, s’il reste encore marginal du point de vue du nombre effectif de partants, suscite en revanche un intérêt réel et en constante progression, comme en témoigne notamment la publication récente de nombreux guides et ouvrages pratiques sur le sujet 26 .

  • 27 Le prix (hors billet d’avion) varie selon le pays et la durée de la mission. Exemple de tarif le pl (...)
  • 28 Même si le nombre de personnes partant en financement individuel (étudiants, retraités ou personnes (...)

15 Nous connaissons peu de choses sur le profil sociologique de ces touristes humanitaires. Projects Abroad fait partir majoritairement des étudiants dont les parents appartiennent à des catégories socioprofessionnelles supérieures (étant donné le prix des séjours 27 ), même si certains économisent parfois pendant une longue durée ou parviennent à obtenir une subvention pour pouvoir financer leur séjour. Quant à Planète Urgence, les partants y sont principalement des salariés 28 . Le profil des quelques centaines de personnes qui partent avec des petites associations n’est pas connu et dépend souvent de la spécialité d’intervention de l’association (par exemple, des infirmières pour un domaine d’intervention concernant la santé).

  • 29 Employés (18 %), retraités (18 %), fonctionnaires (16 %), enseignants (13 %), cadres supérieurs (10 (...)
  • 30 Ces chiffres ont été établis sur la base de 100 questionnaires distribués aux touristes partis avec (...)

16 En utilisant les chiffres d’une enquête menée en 2003 par une ONG organisant des voyages solidaires auprès des touristes partis avec elle (Chabloz, 2007, p. 44), on apprend que ce sont majoritairement des femmes (68 %), que ces touristes sont âgés de 45 ans en moyenne, appartenant à toutes les catégories socioprofessionnelles 29 et partant souvent en famille (43 %) 30 .

  • 31 TNS Sofres, département Sésame-pôle tourisme, “Les Français et le tourisme responsable”, 29 mars 20 (...)
  • 32 Mais la clientèle des organismes de séjours solidaires serait en train de changer. Selon David Rose (...)

17 La seule caractéristique commune aux touristes solidaires et humanitaires, en termes de composition sociale, que nous pouvons dégager compte tenu des informations dont nous disposons est la surreprésentation des femmes. Les touristes humanitaires partant en voyage organisé, étant donné que les principaux organismes s’adressent soit aux jeunes, soit aux salariés, appartiendraient donc majoritairement à ces deux catégories, ce qui ne semble pas être le cas pour les touristes solidaires. Enfin, si les touristes solidaires partent souvent en couple ou en famille, ce n’est pas le cas des touristes humanitaires, qui partent quasi exclusivement seuls, même lorsqu’ils font appel à une structure pour organiser leur voyage. Une enquête TNS Sofres, du 29 mars 2007, sur “Les Français et le tourisme responsable” 31 indique que la notion de “tourisme responsable” est “élitiste” car marquée par des différences socioculturelles. Elle est plus connue par les plus de 35 ans appartenant à des catégories socioprofessionnelles supérieures, ayant fait des études universitaires de 2 e et 3 e  cycles, et plutôt gros voyageurs – six voyages et plus en 2006 32 .

Étude de cas d’un parcours touristique : du solidaire à l’humanitaire

18 Afin d’en savoir davantage sur la manière dont peuvent s’expérimenter concrètement ces formes de mobilités, nous allons à présent étudier le parcours touristique récent de Catherine F. qui, après avoir effectué un séjour de tourisme solidaire dans un village du Burkina Faso en 2004, s’est rendue trois ans plus tard au Mali pour un séjour humanitaire. Le séjour solidaire, que Catherine a déniché sur internet, a été organisé par une ONG de développement française créée en 1998, et qui est également une association de tourisme, dont la démarche consiste à faire du tourisme un levier pour le développement de l’Afrique et à offrir aux personnes qui partent avec elle, en petits groupes d’une dizaine de touristes, une “immersion” dans la vie d’un village africain et des circuits touristiques pendant une dizaine de jours. L’objectif de ce tourisme équitable et solidaire mis en œuvre par l’ONG n’a pas de vocation humanitaire ou caritative. La rencontre et l’échange avec les villageois est mis en avant, ainsi que l’autonomie des habitants pour qu’ils puissent construire eux-mêmes leur développement. Au départ centrée sur le Burkina Faso, cette ONG propose aujourd’hui des séjours au Mali, au Bénin, en Équateur et au Sud-Maroc, à travers des séjours dans des villages et des circuits itinérants. Nous avons choisi dans cet article de ne pas citer les deux associations avec lesquelles est partie Catherine (dont le prénom a été également modifié pour respecter son anonymat), car ce ne sont pas leurs discours qui sont étudiés mais celui d’une touriste, et parce que nous n’avons pas mené d’entretiens récents avec les dirigeants de ces associations. Le second séjour de Catherine a été organisé avec une association d’aide humanitaire française créée en 1997 par un groupe de bénévoles, qui a choisi d’aider le Mali car c’est un pays qui “offre des conditions acceptables de sécurité, et qui, malgré l’existence de pauvreté, est moins aidé que d’autres pays en Afrique, comme le Burkina-Faso” (site de l’association). Catherine a choisi cette association car elle connaissait des membres et parce que celle-ci est située dans sa région. C’est en relation avec les Maliens de Bordeaux et de Paris que l’association a organisé sa première expédition en mars 1998 dans la région de Mopti. Au départ, les actions de l’association étaient centrées sur la santé, en rapport avec la spécialité des premiers bénévoles, mais ses missions se sont rapidement élargies : livraison de matériel, achat de fournitures scolaires, sensibilisation des habitants au ramassage des ordures, installation de pompes à eau, microcrédits pour des projets de développement, dons à des associations.

19 L’étude du parcours individuel de Catherine sur plusieurs années permet de comprendre l’élaboration individuelle de représentations, la manière dont un sujet participe au jeu social étudié, en le resituant dans l’espace de communication où l’investigation s’est déroulée (Althabe, 1990, p. 131). L’entretien de longue durée permet à l’enquêté d’élaborer le récit et la représentation de son existence et de construire une image de lui-même qui intègre les représentations que les autres se font de lui (Augé, 1994, p. 135). Par ailleurs, le fait de suivre la réflexion d’une personne sur un temps long lui permet de prendre du recul et d’analyser différemment les situations d’interlocution vécues. Par exemple, l’incompréhension résultant d’un malentendu est souvent reconnue non pas au moment de l’énonciation mais quelque temps après (Fabian, 2000, p. 90).

  • 33 Ces publications ont étudié les pratiques et les représentations d’un groupe de huit Français parti (...)

34 “Aider, oui, mais comment ?”, 29 pages, non publié.

20 Le premier séjour solidaire au Burkina Faso de Catherine a fait l’objet d’une observation participante relatée partiellement ailleurs (Chabloz, 2007, 2011b) 33 , observation qui portait sur l’immersion d’un groupe de huit Français dans un village en pays gourounsi. Catherine est la seule touriste de ce groupe avec laquelle j’ai maintenu des entrevues et une correspondance pendant plusieurs années, ce qui a permis de suivre l’évolution de son parcours et de ses réflexions. Elle est également celle avec qui j’ai entretenu des liens privilégiés fondés sur la confiance, et qui m’a donné accès à ses pensées les plus intimes. De plus, le fait qu’elle ait décidé, après un séjour “solidaire” qu’elle a jugé insatisfaisant sur plusieurs aspects, de choisir un voyage “humanitaire”, toujours en Afrique de l’Ouest, permet d’accorder une attention particulière à la réflexivité dont elle fait preuve notamment pour ce qui concerne les points communs et les différences de ces deux formes de voyage. La comparaison de ces deux séjours permet d’apporter un éclairage sur les pratiques, les motivations et les représentations liées aux formes de tourisme solidaire et humanitaire. L’observation directe au Burkina Faso, plusieurs entretiens réalisés avec Catherine en décembre 2007, ainsi que les commentaires portés sur son journal de terrain 34 , rédigé pendant et après son séjour au Mali, offrent une description fine du regard, de la réflexion et de l’analyse portés sur ces formes de tourisme par une participante.

21 Avant d’entreprendre un séjour de tourisme solidaire de quinze jours au Burkina Faso en janvier 2004, Catherine avait déjà voyagé en Europe, et notamment en Grèce. Mais le voyage qui l’a vraiment marquée, c’était à Djibouti en 1997, où elle était allée rendre visite à des amis militaires.

22 “J’étais venue partager un moment de vie avec les villageois” , raconte Catherine lorsqu’on l’interroge sur les motivations qui l’ont poussée à réaliser un voyage de tourisme solidaire, trouvé au hasard de ses recherches sur internet alors qu’elle cherchait “une sorte de chantier pour travailler dans un pays d’Afrique pour rencontrer des gens du pays dans le cadre ordinaire de travail” . Elle a trouvé l’idée du tourisme équitable séduisante. Pour Catherine, partager la vie du village signifiait dans son esprit “travailler” avec les villageois, la seule manière qu’elle entrevoyait pour “rentrer dans la vie des gens” .

J’allais chercher de l’exotisme, des conversations avec les gens

35 Entretien du 13 janvier 2004.

23 Catherine déclare qu’elle est venue en Afrique pour “chercher de l’exotisme, des souvenirs de vacances, des conversations avec les gens” 35 . La vision de Catherine de la pauvreté dans le village n’est pas enchantée et ne correspond pas à celle, souvent condamnée par les observateurs, selon laquelle la pauvreté serait vue par les touristes comme une “absence bénie de lucre immonde, et non comme la présence de souffrance” (Viard, 1981, p. 49). Catherine pense que les villageois qui voient passer les touristes dans le village ont le même regard sur eux, “un peu indifférent, un peu moqueur, un peu méprisant, que pourraient avoir des Français sur un car de Japonais” . Après s’être rendu compte que certains guides au cours de ce voyage solidaire se sont octroyé des commissions sur les achats des touristes au marché, elle commence par dire que cette pratique ne la choque pas, avant de se raviser : “Je suis quand même gonflée, je milite en France pour que les vendeurs de chevaux ne prennent pas de commission pour que ce soit transparent, et je ne trouve pas ça choquant qu’ils en prennent ici. C’est de la condescendance.” Quelque temps plus tard, elle interprète cet événement comme une manière pour les guides de tirer un profit personnel de la rencontre car ils ne supporteraient pas que les voyageurs les regardent avec condescendance.

36 C’est d’ailleurs la seule à le penser dans le groupe de huit touristes que nous avons observé.

24 Catherine pense que le fait que les membres du personnel du campement tentent de tirer un profit de la rencontre avec les touristes est quelque chose de “sain” et de “normal” 36 . Elle considère que c’est leur témoigner du respect que de penser cette relation comme étant commerciale, car c’est un leurre de croire qu’ils peuvent être amis avec tous les touristes qui passent. Selon elle, les guides s’emploient à ce que les touristes soient contents, ils font de leur mieux pour remplir le contrat. Elle estime en avoir eu “pour son argent” en termes de rencontres, mais se dit “choquée” par le fait que les guides “te fassent croire que tu es l’élue” alors qu’ils ne pensent qu’à tirer un avantage de la présence des touristes.

25 Le souci de “partager le geste quotidien” – à défaut de partager le quotidien du village –, de travailler avec les villageois est important pour Catherine qui voit dans cette solution la seule manière de pouvoir réellement rencontrer les villageois sans avoir un statut de “voyeur” . Catherine nous a d’ailleurs confié à plusieurs reprises qu’elle pensait que les touristes allaient travailler avec les villageois, et que de ce point de vue, elle était déçue, et qu’elle pensait chercher plus tard un type de tourisme fondé sur le travail avec les villageois. En guise de travail, il était prévu que les touristes puissent s’initier chez les artisans du village – mais ces activités n’ont pas eu lieu – et qu’ils arrosent une fois les champs du village. En fait, le champ à arroser était celui d’un guide – ce qui n’a pas permis la rencontre avec d’autres villageois, et les touristes se sont essayés à tirer la calebasse du puits sans la renverser…

26 Catherine a également eu à négocier avec son identité, ses certitudes, ses contradictions l’image qu’elle voulait donner d’elle-même… L’étude du parcours de Catherine montre qu’il est faux de croire que tous les visiteurs arrivent forts de leurs certitudes qu’ils imposeraient aux visités. Catherine avait des inquiétudes avant le départ concernant sa place dans le village ou au sein du groupe, ou encore sur la façon dont ce séjour allait avoir un “effet miroir” sur sa vie et son rapport aux autres : “Je ne m’aperçois pas quand je suis chez moi de l’importance des enfants dans ma vie, peut-être parce que je travaille avec eux. J’ai des problèmes pour dire bonjour dans la rue, en Afrique je décomplexe. J’ai toujours l’impression (en France) que celui qui me regarde se moque de moi. Je viens me soigner un peu ici, d’ailleurs ça marche bien. Parler aux gens que je ne connais pas, livrer des trucs, c’est impossible pour moi. Ici, j’arrive à le faire” (entretien du 13 janvier 2004, pendant le séjour solidaire).

27 Elle n’est pas revenue tout à fait comme elle est partie, ce voyage lui a appris sur elle-même et sur les autres, comme elle l’écrit six mois après son retour du Burkina : “Il y a une sorte d’ a priori négatif vis-à-vis des inconnus qui s’est estompé, comme si l’autre n’était plus mon ennemi, comme si ça me faisait moins peur de rencontrer. Ça limite considérablement le mépris (l’arme préférée des poules mouillées). Du coup, ce que certains nomment pompeusement ‘la tolérance’, je pense que c’est juste un peu plus de courage, de bien-être, ou de ‘bien-aller’, face à l’autre. Pour moi, c’est assez important, et je pense que les voyages, s’ils sont réussis, finalement vont me rassurer sur l’autre et moi-même” (e-mail du 2 juin 2004).

28 Pour Catherine, la rencontre avec “l’autre” au cours de ce séjour, c’est d’abord la rencontre avec les autres membres du groupe de voyageurs. La rencontre avec une personne du village serait possible selon elle, mais demanderait plus de temps, car il faudrait notamment parler une langue commune : “Le tourisme n’est pas un facteur de rapprochement, le tourisme ne facilite pas les rencontres. La compréhension, oui, mais le reste ce n’est pas des trucs qui se font en une semaine.”

Dans le séjour humanitaire, la réalité est moins “enjolivée”

  • 37 Même si lors du séjour humanitaire, deux jours de visite (sur douze) ont été consacrés à des visite (...)
  • 38 En réalité, comme nous l’avons montré ailleurs (Chabloz, 2006, 2007, 2011b), les habitants, princip (...)

29 À la suite de ce voyage solidaire et de la déception qu’il a engendrée chez Catherine, celle-ci a décidé de se “diriger vers une autre forme d’activité” pour ses vacances, et décide donc de partir trois ans plus tard avec une association qui propose un séjour humanitaire au Mali. Entre ces deux formes de tourisme, Catherine décèle des points communs, la prise en compte d’une “charte du voyageur” à laquelle sont sensibilisés les touristes avant leur départ, la demande qui leur est faite de la part de l’association de ne rien apporter et d’acheter le matériel sur place, le fait de laisser les villageois décider de leurs besoins, de s’assurer de l’entretien du matériel fourni par l’association. Quelques différences apparaissent également. Selon Catherine, dans son voyage humanitaire, la présence de l’association (ou de son discours) est apparu moins présent que dans le solidaire. Dans le voyage humanitaire, “pas d’intermédiaire pour ‘enjoliver’ la réalité : on prend en compte les problèmes récurrents avec sérénité et lucidité pour établir nos relations avec les gens (corruption, politique, conflits d’intérêts, etc.). L’association humanitaire fait preuve ‘d’un peu plus d’humilité’ que la solidaire, ‘on sauve un peu moins le monde, hein !’” . Dans le tourisme humanitaire, les participants sont censés “travailler”, alors que cela n’est pas le cas dans le solidaire, même si au cours du séjour humanitaire suivi par Catherine, les participants, trop peu nombreux, n’ont pas beaucoup pu travailler (par rapport aux expéditions précédentes). Ce fait amène Catherine à considérer que son séjour humanitaire, comme lors du solidaire deux ans plus tôt, restait du tourisme : “C’est moins dur qu’un trek dans le désert, ou un stage parapente ! Par ailleurs, on s’est quand même offert deux jours de tourisme dans les Dogons et à Djenné.” Des différences entre ces deux séjours existent également au niveau des pratiques. Au cours du séjour humanitaire les participants rencontrent chaque groupement et association, le conseil municipal, les instituteurs, “et tout ce petit monde nous donne une liste, orale ou écrite, des besoins : matériel scolaire, fonds pour un projet de mise en eau d’un puits, fonds pour la réparation d’un moulin… Et parfois (souvent) les besoins recensés n’ont aucune commune mesure avec les capacités de l’association.” Lors du séjour solidaire vécu par Catherine au Burkina Faso, les pratiques sont plus “touristiques” 37 (visite aux artisans, au marché, de la grotte sacrée, promenade en pirogue, soirées de danses traditionnelles, soirée contes, etc.) mais sont également protocolaires, comme la visite des touristes au chef du village et au chef de terre ainsi qu’aux membres de la commission villageoise de gestion des terroirs (CVGT) et à l’école. Une différence importante peut être notée entre le séjour humanitaire et le séjour solidaire : dans le premier, les visites aux habitants du village sont destinées à connaître les besoins pour tenter de les satisfaire, alors que ce n’est pas le cas pour le second. En effet, les habitants ne sont pas censés demander de l’aide 38 car il est convenu (notamment à travers une charte signée par les touristes, l’ONG et les habitants) que l’aide apportée est collective et gérée par le CVGT ainsi que par l’ONG, et que les touristes ne décident pas sur place de ce qui sera donné ou réalisé. C’est une partie du coût de leur séjour qui est dédiée à la réalisation des projets de développement dans le village. Catherine se montre très critique sur la logique et sur les formes d’aide aux habitants mises en œuvre par l’association humanitaire au Mali. Elle se questionne surtout sur les représentations des “Blancs” induites chez les enfants du village lorsque les Français viennent distribuer des fournitures à l’école (c’est une situation qu’elle avait déjà vécue lors de son séjour solidaire au Burkina Faso et qu’elle appréhendait). “Jour 10 : lundi 29 novembre. C’est aujourd’hui le jour de distribution des fournitures scolaires. Je suis mal (à cause de ça) depuis ce matin, et je crois que ça se voit. On me demande ce qui ne va pas. J’ai une longue conversation avec M. pour lui expliquer : veut-il que ces enfants pensent des Blancs qu’ils sont là pour leur donner ce qu’ils n’ont pas ? Non, il dit. Mais c’est la 1 re  fois qui a été de trop. Maintenant ça paraît naturel… c’est justement ce qui me dérange. Je reste sur mes positions : je n’irai pas distribuer ! […] tout le monde est agglutiné dans la cour autour des paquets. […] J’entends, de dehors, les applaudissements des enfants dans les classes pour les ‘gentils toubabs qui viennent leur porter les fournitures scolaires à eux, gentils petits Noirs…’. En fait ça me dégoûte. S. me rejoint et me raconte le directeur en chauffeur de salle qui motive son public pour applaudir. C’est naze.”

39 Extrait du journal de bord du voyage au Mali.

  • 40 Catherine avait d’ailleurs adressé un mail (daté du 16 avril 2005) à l’ONG après son retour du Burk (...)

30 Au cours des différentes situations de rencontre avec les habitants venus solliciter les membres de l’association pour une aide, Catherine se demande : “Comment donner, à qui ? Pourquoi oui aux uns, et non aux autres ? Quel contexte est acceptable ? 39 ” Si elle ne manque pas de se questionner sur les modalités de l’aide apportée aux habitants dans le cadre de ce séjour humanitaire, elle pense néanmoins que ce biais est plus clair et moins vecteur de malentendus que celui choisi par l’ONG de tourisme solidaire 40 .

31 Catherine remarque également des différences entre les deux associations quant à leurs rapports aux habitants : les membres de l’association humanitaire, dont la plupart viennent au Mali depuis dix ans, connaissent bien les habitants et ont même avec eux des relations personnelles d’amitié qui, selon Catherine, “parasitent quelquefois le travail de l’association” . Les dirigeants de l’association de tourisme solidaire, qui vient pourtant dans le même village du Burkina Faso depuis 1999, entretiennent également des relations personnelles avec les habitants, mais surtout avec les dirigeants du campement touristique et les guides, et ces relations ne semblent pas faire partie du registre de l’amitié. Par ailleurs, les touristes sont différents à chaque voyage solidaire (environ quatre par an), alors que ce sont les dirigeants de l’association humanitaire, accompagnés de membres anciens ou nouveaux, qui se déplacent (une fois l’an) à chaque fois pour rencontrer les habitants.

Je ne pars plus pour faire des rencontres…

41 Entretiens réalisés en décembre 2007 à Paris.

32 Concernant la rencontre entre touristes et autochtones au cours de ces deux séjours, Catherine a eu le sentiment que “c’est un peu pareil. Pour la population, nous sommes les bienfaiteurs du village” 41 . Les gens du village malien parlent davantage le français que ceux du village du Burkina Faso, ce qui facilite les relations avec les touristes. Catherine avoue qu’elle “ne [part] plus pour faire des rencontres… mais plutôt pour mieux comprendre les gens. C’est le cas, car on partage quand même des préoccupations communes : c’est ce qui est bien avec la santé, tout le monde est concerné, et on peut discuter avec chacun… ça crée les premiers liens” . Les liens créés avec les habitants n’ont pas perduré après le retour : “J’ai un peu essayé au début, mais sans réponse, j’ai vite arrêté, et ça n’a pas d’importance, car ce n’est pas le but pour moi, et j’ai régulièrement des nouvelles par l’association… dont je fais toujours partie. De plus, certains [villageois du village malien] sont venus pour les 10 ans de l’association récemment.”

33 Elle apprécie en outre que, lors du séjour humanitaire, les membres de l’association aient pu exprimer leurs doutes assez librement, par exemple au conseil municipal sur l’utilisation des fonds, ou leur mécontentement quant à un remboursement. Catherine avait, deux ans auparavant, reproché à l’association de tourisme solidaire de ne pas avoir tenu les touristes au courant avant leur départ des problèmes rencontrés sur place. “Là, en tant qu’adhérents à l’association, nous sommes forcément au courant de tous les problèmes : c’est la différence entre le tourisme pur et l’‘engagement’ dans une association.”

Je suis arrivée au Mali sans illusions

  • 42 Nous avons montré ailleurs (Chabloz, 2007) que l’association de tourisme solidaire dont il est ques (...)

34 Contrairement à son arrivée au Burkina Faso pour le séjour solidaire, l’arrivée de Catherine au Mali trois ans plus tard s’est faite “sans illusions” . “Je suis, semble-t-il, la plus suspicieuse de tous ! C’est très certainement à cause de l’expérience [de tourisme solidaire] . Mais ça ne crée pas de malaise chez moi. Ça fait partie du processus.” Pas de surprise donc pour Catherine au Mali… “mais pas de promesses non plus. Pas mal de lucidité… et rien à vendre… c’est toute la différence [avec l’association de tourisme solidaire 42 ] . Pas de version édulcorée de la réalité. Ça aide à mieux comprendre, c’est sûrement ce qui me plaît.” Le principal “effet pervers” du tourisme solidaire, ou en tout cas de la façon dont il est mis en œuvre par l’association avec laquelle elle est partie au Burkina Faso, est, selon elle, de creuser les écarts entre les différentes populations –  “Quel bénéfice pour le petit paysan [du village]  ? mais quel bénéfice pour les gens importants ou les guides !”

Le bilan : je ne me sens pas à l’aise dans mes souliers de Père Noël

35 Catherine estime qu’elle a trouvé ce qu’elle était venue chercher au Mali au cours de son séjour humanitaire, ce qui n’était pas le cas à son retour du voyage solidaire du Burkina Faso. Elle pense que le domaine d’action (la santé) de l’association humanitaire est le plus approprié à une quelconque aide, car ces problèmes touchent toute la population, et que cela aide à créer des liens avec les habitants. Voici le bilan qu’avait rédigé Catherine de son voyage humanitaire dans son journal de bord, écrit en partie pendant le voyage et terminé au retour : “J’ignore toujours si je retournerai à F. Je pense qu’au fond, y’a pas trop besoin d’autres gens pour distribuer l’argent que M. [présidente de l’association] et J. [trésorière] … Mais j’ai bien profité de mes vacances (car c’était quand même des vacances, hein !). Je n’adhère pas tout à fait au fonctionnement de l’asso, et en même temps, je n’ai pas vraiment de solution, alors mieux vaut ne pas la ramener. Les entretiens avec M. [collecteur des impôts dans une commune voisine et président de l’Association de santé communautaire] et M. [leur hôte à Bamako, Malien marié à une Française qui partage l’année entre les deux pays] me confortent dans mes positions : il faudrait maintenant plutôt un partenariat qu’un appui (partager les frais et les efforts). En tout cas je reste adhérente [à l’association] , car je continue à admirer ces gens qui passent des week-ends entiers à faire des marchés à 10 balles au profit d’autres qu’eux !”

36 Dans un entretien réalisé un an après son retour, Catherine admet que quelques rencontres lui redonnent espoir “dans l’avenir pour ces pays”  : “On rencontre quand même quelques individus qui sont les héros de leur pays, des jeunes qui peut-être sortiront leur pays de la misère, je pense aux membres de différentes associations qui luttent contre le sida, l’excision et aux travailleurs de l’ombre, comme certains dans le milieu médical qui rendent, en secret, la vie des femmes plus facile.” Catherine pense qu’elle ne pratiquera plus le tourisme solidaire, qu’elle considère pourtant toujours conceptuellement séduisant et qu’elle pourrait conseiller autour d’elle, mais qui “fait des promesses qu’il ne peut pas tenir” . Elle ne sait pas en revanche si elle renouvellera l’expérience de tourisme humanitaire “parce que, d’abord, la santé, c’est pas mon truc [mon domaine d’activité] mais aussi parce qu’on a induit dans ce village des dysfonctionnements étonnants (en terme de dons de l’association)… Je ne sais pas si c’est grave, mais en tout cas je ne me sens pas à l’aise dans mes souliers de Père Noël.” Catherine n’est pas opposée au concept, mais pense qu’il est dangereux de ne pas se poser toutes ces questions. Elle se demande également si l’appui aux populations “ne nécessite pas de prendre un peu de hauteur, et donc si cela peut être l’affaire de si petites associations” . Elle reconnaît pourtant que, “sur le terrain, ces petites asso permettent véritablement d’améliorer le quotidien des gens” . Les événements de l’Arche de Zoé l’ont également fait réfléchir : “L’histoire de l’Arche de Zoé a achevé de forger chez moi des convictions concernant le décalage entre les bonnes intentions et la réalité du terrain. J’ai toujours pensé qu’on le fait pour soi, pas pour autrui, mais je finis par penser même qu’on cultive malgré nous, chez les gens qu’on aide, une sorte de dépendance malsaine.”

En conclusion

  • 43 Chabloz (2006 ; 2011b, chapitre 6). Sur la construction d’une morale internationale du tourisme, vo (...)

37 L’éthique peut être définie comme “ [relevant] du domaine de la philosophie qui se préoccupe des valeurs qui guident les conduites et les comportements humains. Fondée sur des principes moraux, l’éthique concerne essentiellement la détermination des principes qui distinguent le bien et le mal, le bon du mauvais, le vrai du faux ; elle concerne aussi le sens qu’on donne à ces termes et à ceux qui renvoient aux principes de justice, d’équité et d’intégrité” (Harrisson, 2000, p. 36). La recherche d’une éthique dans le voyage, spécialement lorsqu’il a lieu dans des pays du Sud, peut se manifester par la volonté “d’aider”, de participer au “développement” des populations locales par des actions diverses. Ces formes de tourisme alternatif ont pour objectif de se démarquer du tourisme dit “de masse”, censé être destructeur des coutumes locales et de l’environnement sans que les retombées économiques ne bénéficient réellement aux populations visitées. Deux de ces formes de tourisme, le solidaire et l’humanitaire, font l’objet d’une mise en discours et en marché par des associations, des ONG et des entreprises privées. L’éthique présente dans les différents codes et chartes de bonne conduite de ces organisations s’inspire de la Charte du tourisme durable et du Code mondial d’éthique du tourisme préconisant notamment le respect des populations d’accueil et de l’environnement, ainsi que la transparence de l’information au client. Nous avons montré ailleurs que l’entreprise d’élaboration internationale d’une économie morale 43 du tourisme – reposant sur une tentative de conciliation du développement économique et de l’éthique – bute sur des conflits d’intérêts autant que sur des visions hétérogènes de l’éthique. Nous avons également détaillé les usages de l’économie morale du tourisme par ses acteurs (Chabloz et Cravatte, 2008) afin notamment de créer et de maintenir un enchantement durant la prestation touristique (Winkin, 1996). Cet enchantement provient en partie des promoteurs des formes touristiques éthiques qui s’efforcent de “vendre de la réalité plutôt que du rêve” , de gommer l’aspect inégalitaire de la relation entre les visiteurs et les visités, de forger un sentiment de solidarité avec l’autre et de participation à un projet collectif.

  • 44 Il faut souligner que tous n’ont pas la même valeur heuristique. On peut supposer que la valeur d’u (...)

38 En prêtant attention au parcours et à la réflexivité d’une touriste, il est possible de rendre compte de la manière dont s’exerce cette recherche d’éthique et des négociations et paradoxes qu’elle engendre. L’analyse diachronique des observations, récits et entretiens 44 relatifs au parcours de Catherine met en évidence l’importance des rencontres et de l’environnement social et culturel de la personne dans la recherche et la construction individuelles d’une éthique du voyage dans les pays du Sud. Elle montre comment une personne peut donner un sens aux catégories de tourisme solidaire et de tourisme humanitaire et comment les valeurs culturelles et les rapports sociaux modèlent le vécu des voyages. L’étude du parcours touristique de Catherine montre qu’il existe une tension importante entre ses “désirs altruistes” à l’étranger (Chabloz, 2011a) et son questionnement omniprésent concernant la légitimité et l’efficacité de l’aide apportée sur le terrain. Dans le cas de cette touriste, cette tension engendre finalement un désenchantement. Lors de ses voyages, et lors du bilan qu’elle en fait, la pratique du tourisme comme moyen de venir en aide aux populations défavorisées du “Sud” ne lui apparaît pas suffisamment efficace et légitime pour éprouver de la gratification personnelle et pour renouveler l’expérience.

  • 45 Concernant la dimension morale dans l’humanitaire, voir notamment Luc Boltanski (1993), Bernard Hou (...)

39 L’analyse des “modes de justification” (Lallier, 2007) de ses actions révèle la présence importante d’une dimension morale dans le tourisme, l’aide à autrui en général et l’humanitaire à l’étranger en particulier 45 . La nature de cette morale est proche de celle du care , pouvant se définir comme une pratique ou encore une “théorie morale contextuelle” (et non un ensemble de règles) qui s’articule autour des “concepts de responsabilité et de liens humains” où les situations ne seraient pas définies en termes de droit mais par la recherche d’un équilibre entre le souci de soi et le souci des autres (Gilligan, 1993 ; Paperman et Laugier, 2005). L’éthique du care, qui s’inscrit dans un mouvement de réhabilitation des émotions et des sentiments dans la théorie morale et sociale (souvent associée à la “moralité des femmes”), représente une entrée heuristique intéressante pour analyser ces formes de mobilités. Les déplacements d’individus dans un but altruiste font partie des activités visant à “maintenir, perpétuer et réparer notre ‘monde’ de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible” (Tronto, 2009). Les tensions entre les désirs altruistes et égoïstes d’individus souhaitant contribuer, pour une courte durée, à des projets solidaires sont révélatrices d’une manière de s’inscrire dans la vie sociale et politique. Le care peut ainsi apparaître comme un concept politique utile, susceptible d’aider à repenser – grâce au déplacement des frontières entre morale et politique, entre raison et monde des sentiments, entre vie publique et sphère privée – la coopération démocratique “d’êtres qui sont tous fondamentalement vulnérables, comme l’est aussi leur monde” ( ibid. ).

Bibliographie

Gérard Althabe , “Ethnologie du contemporain et enquête de terrain”, Terrain , n° 14, mars 1990.

Marc Augé , Pour une anthropologie des mondes contemporains , coll. “Critiques”, Aubier, 1994.

Luc B oltanski , La Souffrance à distance. Morale humanitaire, médias et politique , Métailié, 1993.

Sébastien Boulay , “Le tourisme de désert en Adrar mauritanien : réseaux ‘translocaux’, économie solidaire et changements sociaux”, Autrepart , n° 40, 2006.

Jiaolan Bowden , “Pro-poor tourism and the Chinese experience”, Asia Pacific Journal of Tourism Research , vol. 10, n° 4, 2005.

Pierre Bourdieu , “L’illusion biographique”, Actes de la recherche en sciences sociales , vol. 62-63, juin 1986.

Willy Brandt (dir.), Nord-Sud, un programme de survie. Rapport de la commission indépendante sur les problèmes de développement international , Gallimard, 1980.

Sally Brown , “Travelling with a purpose: understanding the motives and benefits of volunteer vacations”, Current Issues in Tourism , vol. 8, n° 6, 2005.

Jim Butcher , The Moralisation of Tourism: Sun, Sand… and Saving the World , Routledge, 2003.

Nadège Chabloz , “Vers une éthique du tourisme ? Les tensions à l’œuvre dans l’élaboration et l’appréhension des chartes de bonne conduite par les différents acteurs”, Autrepart , n° 40, 2006.

Nadège Chabloz , “Le malentendu. Les rencontres paradoxales du ‘tourisme solidaire’”, Actes de la recherche en sciences sociales , n° 170, 2007.

Nadège Chabloz , “Désirs altruistes sous les tropiques”, Éducation permanente , n° 186, 2011a.

Nadège Chabloz, Voyages salvateurs. Anthropologie du tourisme “solidaire” et “chamanique” (Burkina Faso, Gabon) , thèse de doctorat, EHESS, 2011b.

Nadège Chabloz et Céline Cravatte , “Enchantment and solidarity: which dream does ‘fair tourism’ sell?”, Tourist Studies , n° 8, 2008.

Céline Cravatte , “La construction de la légitimité du tourisme solidaire, à la croisée de différents registres mobilisant le lien avec la ‘population locale’”, Autrepart , n° 40, 2006.

Saskia C ousin , “L’Unesco et la doctrine du tourisme culturel. Généalogie d’un ‘bon’ tourisme”, Civilisations , vol. 57, n° 1-2, 2008.

Pascal Dauvin et Johanna Siméant , Le Travail humanitaire : les acteurs des ONG, du siège au terrain , Presses de Sciences Po, 2002.

Harri Englud , Prisoners of Freedom. Human Rights and the African Poor , University of California Press, 2006.

Johannes Fabian , “Ethnographic misunderstanding and the perils of context”, dans Bertrand Masquelier et Jean-Louis Siran (dir.), Pour une anthropologie de l’interlocution. Rhétoriques du quotidien , L’Harmattan, 2000.

Michel Foucault , Dits et écrits, tome IV : 1980-1988 , Gallimard, 1994.

Marie-Pierre Gibert et Ulrike Hanna Meinhof , “Inspiration triangulaire. Musique, tourisme et développement à Madagascar”, Cahiers d’études africaines , n° 193-194, 2009.

Carol Gilligan , In a Different Voice. Psychological Theory and Women’s Development , Harvard University Press, 1993.

Emmanuel Grégoire , “Tourisme culturel, engagement politique et actions humanitaires dans la région d’Agadès (Niger)”, Autrepart , n° 40 (numéro spécial “Tourisme culturel, réseaux et recompositions sociales”), 2006.

Denis Harrisson , “L’éthique et la recherche sociale”, dans Thierry Karsenti et Lorraine Savoie-Zajc (dir.), Introduction à la recherche en éducation , Sherbrooke, éditions du CRP, 2000.

Bernard Hours , L’Idéologie humanitaire ou le spectacle de l’altérité perdue , L’Harmattan, 1998a.

Bernard Hours , “L’idéologie humanitaire ou la globalisation morale”, L’Homme et la Société , n° 129, juillet-septembre 1998b.

John Hutnyk , The Rumour of Calcutta: Tourism, Charity, and the Poverty of Representation , Zed books, 1996.

Christian Lallier , “Le besoin d’aider ou le désir de l’autre”, Autrepart , n° 42, 2007.

Patricia Paperman et Sandra Laugier (dir . ), Le Souci des autres. Éthique et politique du care, Éditions de l’EHESS, 2005.

Carla Rasera , “Un ‘autre’ tourisme est possible, le tourisme solidaire et développement durable”, Le Tourisme social dans le monde , revue trimestrielle du Bureau international du tourisme social (Bits), n° 140, octobre 2002-mars 2003.

Philippe Ryfman , “Tournant symbolique, crise de l’humanitaire ou crise de la représentation ?”, Humanitaire , n° 18, printemps 2008. En ligne à partir de [http://humanitaire.revues.org/index307.html].

Sébastien Roux , Les Économies de la prostitution. Sociologie critique du tourisme sexuel en Thaïlan de, thèse de doctorat, EHESS, 2009.

Melina Schoenborn , “Le congé solidaire ou l’utilité du voyage”, Téoros, vol. 26, n° 3 (“Tourisme et solidarité”), 2007.

Kate S impson , “‘Doing development’: the gap year, volunteer-tourists and a popular practice of development”, Journal of International Development , vol. 16, n° 5, 2004.

Philippe Steiner , La Sociologie économique , La Découverte, 2005.

Anselm Strauss , La Trame de la négociation : sociologie qualitative et interactionnisme , textes réunis et présentés par Isabelle Baszanger, L’Harmattan, 1992.

Joan C. Tronto , Un monde vulnérable. Pour une politique du care , La Découverte, 2009.

Natan U rely et Arie R eichel , “Working tourists and their attitudes to hosts”, Annals of Tourism Research , vol. 27, n° 2, 2000.

Jean Viard , La Dérive des territoires , Actes Sud, 1981.

Yves Winkin , “Le touriste et son double”, dans Anthropologie de la communication , Point Seuil, 1996.

Amina Y ala , “Les paradigmes coloniaux de l’action humanitaire”, dans Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel (dir.), Culture post-coloniale 1961-2006. Traces et mémoires coloniales en France , Autrement, 2006.

Amina Yala , Volontaire en ONG : l’aventure ambiguë , Charles Léopold Mayer, 2005.

Viviana Zeliger , Morals and Markets. The Development of Life Insurance in the United States , New Brunswick/Transaction Books, 1983.

Xavier Zunigo , Volontaires chez Mère Teresa , coll. “Auprès des plus pauvres d’entre les pauvres”, Belin, 2003.

Xavier Zunigo , “‘Visiter les pauvres’. Sur les ambiguïtés d’une pratique humanitaire et caritative à Calcutta”, Actes de la recherche en sciences sociales , n° 170 (“Nouvelles (?) frontières du tourisme”), 2007.

1 Quelques chercheurs abordent les liens qui existent entre tourisme provenant des pays dits du “Nord” et aide aux pays dits du “Sud”, voir notamment Boulay (2006), Cravatte (2006), Grégoire (2006), Zunigo (2007), Gibert et Meinhof (2009).

3 L’hémisphère Sud comprenant des pays dits riches (notamment Australie, Nouvelle-Zélande) et l’hémisphère Nord, des pays dits pauvres (notamment Haïti). La limite Nord-Sud (ligne “Brandt”, “clivage” géographique Nord-Sud), nom donné à une ligne imaginaire séparant les pays développés (du Nord) des pays en développement (du Sud), ne correspond en réalité que peu à une limite entre l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud mais davantage à une ligne illustrant les inégalités de développement. Ce terme de la limite Nord-Sud serait apparu en 1980 dans le rapport de l’ancien chancelier allemand, Willy Brandt (1980), Nord-Sud, un programme de survie. Rapport de la commission indépendante sur les problèmes de développement international .

4 Sur la tension entre désirs altruistes et égoïstes qui motivent ces formes de mobilité, voir Chabloz (2011a).

5 “Etikuma 2005. Colloque européen de l’éthique humanitaire”, 6 et 7 octobre 2005, Lyon, Bioforce, DCAH, Université Paris I.

6 Un jeune sur trois souhaite s’engager dans la solidarité internationale. Les nouvelles générations ont “de plus en plus conscience des maux de notre civilisation” et sont convaincues “de l’intérêt d’un engagement citoyen” . Ces jeunes seraient attirés, voire fascinés par le monde humanitaire, “en comparaison avec un monde marchand dévalorisé” ( cf . Action humanitaire : engagement, parcours professionnel, parcours de vie , Synthèse du colloque Etikuma, cité en note 5, Bioforce, DCAH, Université Paris I, p. 22).

7 La motivation et la volonté d’action ne suffisent plus : expérience, grande maturité professionnelle et professionnelle, capacité de travailler en groupe et d’encadrer une équipe, qualités pédagogiques, “sensibilité à l’interculturel”, bon niveau informatique et connaissance d’une ou plusieurs langues étrangères sont désormais demandés ( ibid. ).

9 Citons notamment les associations de l’Unarec (Union nationale des associations régionales études et chantiers) – 900 volontaires chaque année, 85 associations partenaires dans 60 pays http://www.unarec.org D es organisateurs de séjours linguistiques pour les jeunes propos e nt des stages payants de bénévolat humanitaire à l’étranger, comme Inter-séjours http://asso.intersejours.free.fr/index.htm ou WEP  ; citons aussi des organismes qui proposent des chantiers internationaux à des jeunes pendant leurs vacances, comme l’association Solidarités Jeunesse http://www.solidaritesjeunesses.org/chantiers-internationaux/ dont les tarifs peuvent se limiter à des frais d’inscription.

10 Créée en 1998 par les responsables de trois grandes associations humanitaires, cette ONG française (d’abord appelée Congés solidaires) propose un contrat tripartite entre elle-même, un employeur et un salarié, qui permet à ce dernier de participer à une mission humanitaire (formation des adultes, éducation des enfants, protection de l’environnement) d’environ deux semaines dans des pays du Sud pendant ses congés.

11 Pour voir l’intégralité des articles du Code du travail sur le congé de solidarité internationale : http://lexinter.net/Legislation5/conge_de_solidarite_internationale.htm

12 Créée en 1992, cette entreprise dont la maison mère est basée au Royaume-Uni compte des antennes dans plusieurs pays européens, dont la France depuis 2006. Cette structure place environ 3 000 volontaires par an partout dans le monde et a organisé depuis sa création plus de 18 000 projets de volontariat en Afrique, Asie, Amérique latine, Europe orientale.

13 Par exemple, la construction et l’entretien d’un hôpital au Cambodge  : http://h.marguerite.marie.free.fr/vdh.htm

14 Viviane T chernogog, Le Paysage associatif français 2007. Mesures et évolutions , Dalloz et Juris Associations, 2007, cité dans Philippe Ryfman (2008).

15 Cela représente encore peu de choses dans les flux français à l’étranger : 22,2 % des résidents en France métropolitaine de 15 ans et plus (au nombre de 50,5 millions) sont partis en voyage personnel d’au moins une nuit à l’étranger ou en France d’outre-mer en 2007, soit un peu plus de 11 millions.

16 Une récente enquête indique que 75 % des personnes interrogées ne connaissent pas la notion de “tourisme responsable” (Enquête TNS Sofres, département Sésame-pôle tourisme, “Les Français et le tourisme responsable”, 29 mars 2007. Étude réalisée du 9 au 13 mars 2007, à la demande de Voyages-sncf.com et Routard.com).

17 Définitions données par Ritimo (réseau d’information et de documentation pour le développement durable et la solidarité internationale) . Voir également les tentatives de définitions de la part de l’Organisation internationale du tourisme social (OITS)  : http://www.bits-int.org/fr/test.php?menu=2&submenu=7 Pour une analyse des modèles (solidaire, rural, équitable, intégré) inspirant ces formes de tourisme alternatif, voir Chabloz (2011b, p. 207 et suiv.)

18 Même si certaines notions, telles que le “tourisme équitable”, se rapportent clairement au commerce équitable, ce qui a des incidences notamment dans la mise en scène de la rencontre entre touristes et petits producteurs locaux (Chabloz et Cravatte, 2008).

19 Présence de certains acteurs associatifs au sommet mondial du développement durable à Johannesburg en 2002 ; organisation d’une manifestation périodique sur le tourisme solidaire, le FITS, à Marseille en 2003, au Chiapas en 2006 puis à Bamako en 2008 ; déclinaison de cet événement mondial à un échelon régional, et notamment méditerranéen (FITS Méd en 2008 et à Alger en 2010).

20 Deux fois plus qu’en 2005. Selon Gilles Caire, économiste à l’université de Poitiers, ce marché représentait en 2002 50 000 voyages à l’étranger (estimation haute), soit 0,3 % des 17 millions de séjours personnels des Français à l’étranger. ATR (Agir pour un tourisme responsable) l’estime à 100 000 touristes par an, selon l’enquête “Le tourisme solidaire vu par les voyageurs français” (Unat, Direction générale de la coopération internationale et du développement, 2003, p. 3). Au niveau international, selon le Bureau international du tourisme social (BITS, devenu Organisation internationale du tourisme solidaire – OITS), une part croissante des voyageurs (5 à 10 % selon les pays) recherche des séjours “plus éthiques” (Rasera, 2002-2003, p. 5).

22 Pascal Languillon, président fondateur de l’Association française d’écotourisme (AFE) et auteur d’un petit guide intitulé Itinéraires responsables pour le compte de l’éditeur spécialisé Lonely Planet (cité par François Bostnavaron, “Le choix du tourisme solidaire”, Le Monde , 20 avril 2007).

23 Le forum de voyageforum.com avait lancé une discussion le 6 octobre 2004 (qui se poursuit) autour de la question “Pourquoi l’humanitaire à l’étranger ?” et avait reçu, fin octobre 2008, 385 réponses. L’analyse partielle des messages postés sur ce forum a été réalisée ailleurs (Chabloz, 2011a).

24 Tous les messages retranscrits qui proviennent du forum de discussion sur internet n’ont pas été corrigés, du point de vue de l’orthographe comme de la formulation, car nous pensons qu’ils peuvent apporter des indices, notamment sur le niveau d’études des internautes ou sur la façon dont ils appréhendent la formulation d’une idée sur ce type de media . http://voyageforum.com/forum/pourquoi_humanitaire_etranger_D102537-13

25 45 % en financement individuel et 55 % en financement d’entreprises, 35 % d’hommes et 64 % de femmes, en grande majorité pour des projets “développement”, les projets “environnement” et “programme école” restant marginaux.

26 Voir notamment, Céline Magnin (dir.), Tourisme solidaire , Aide et Action/Le Petit Futé, 2006 ; Isabelle Bourboulon et Carla Rasera (coord.), D’autres voyages : du tourisme à l’échange , Unat, 2002, p. 10 ; CCFD, Un visa pour le voyage , 2004-2005 ; Ritimo, Partir pour être solidaire ? (2002) et Vacances, j’oublie tout ? (2007) ; Être écovoyageur , Lonely Planet (livret offert pour l’achat d’un guide de la collection) ; Clong-Volontariat et ministère des Affaires étrangères, Pour un volontariat d’avenir , La Documentation française (2001).

27 Le prix (hors billet d’avion) varie selon le pays et la durée de la mission. Exemple de tarif le plus élevé : 2 495 euros pour une mission d’un mois “en classe économique” en Afrique du Sud ou en Chine. Exemple de tarif le moins élevé : 1 445 euros pour une mission d’un mois d’enseignement au Népal.

28 Même si le nombre de personnes partant en financement individuel (étudiants, retraités ou personnes non salariées) représente 45 % du total.

29 Employés (18 %), retraités (18 %), fonctionnaires (16 %), enseignants (13 %), cadres supérieurs (10 %), étudiants (10 %), chefs d’entreprise (3 %).

30 Ces chiffres ont été établis sur la base de 100 questionnaires distribués aux touristes partis avec TDS en 2003 : 72 ont fait l’objet d’une réponse.

31 TNS Sofres, département Sésame-pôle tourisme, “Les Français et le tourisme responsable”, 29 mars 2007. Étude réalisée du 9 au 13 mars 2007, à la demande de Voyages-sncf.com et Routard.com : 1 002 interviews téléphoniques d’un échantillon représentatif “en terme sociodémographique et habitudes de voyage”, la cible étant les Français voyageurs (c’est-à-dire ayant réalisé au moins un séjour en 2006, avec au moins une nuit à l’extérieur de leur domicile) âgés de 18 ans et plus.

32 Mais la clientèle des organismes de séjours solidaires serait en train de changer. Selon David Rosemberg, d’Ecotours (qui propose des voyages solidaires en Amérique du Sud), les clients, à la création en 1996, étaient surtout “des militants et des personnes proches du bio, du commerce équitable. La clientèle aujourd’hui s’est démocratisée et appartient à toutes les classes sociales : médecins, ouvriers, instituteurs, chômeurs…, ce sont des personnes qui veulent sortir des sentiers battus, qui s’intéressent aux autres” (intervention lors d’un débat, “Quête de sens ou quête de sensations. Pourquoi part-on ?”, organisé par Fedzine à Paris, le 20 novembre 2008.

33 Ces publications ont étudié les pratiques et les représentations d’un groupe de huit Français partis réaliser un voyage solidaire en 2004 ainsi que la nature de leur rencontre avec les villageois, sans prendre en compte le nouveau voyage humanitaire de Catherine. Le prénom de cette personne a été changé pour des raisons de respect de l’anonymat.

37 Même si lors du séjour humanitaire, deux jours de visite (sur douze) ont été consacrés à des visites de lieux touristiques comme le pays dogon.

38 En réalité, comme nous l’avons montré ailleurs (Chabloz, 2006, 2007, 2011b), les habitants, principalement des guides, qui n’adhéraient pas totalement à cette vision de développement collectif, demandaient régulièrement aux touristes une aide financière pour financer des projets individuels, lesquels, disaient-ils, étaient aussi ou plus profitables au village que des projets de développement collectifs.

40 Catherine avait d’ailleurs adressé un mail (daté du 16 avril 2005) à l’ONG après son retour du Burkina Faso pour l’avertir qu’elle ne souhaitait plus faire partie de l’association, en lui reprochant son manque de transparence sur les problèmes qui se posaient dans le village burkinabé (Chabloz, 2007, p. 47).

42 Nous avons montré ailleurs (Chabloz, 2007) que l’association de tourisme solidaire dont il est question se trouvait parfois confrontée à un paradoxe dû à sa double mission : d’un côté, celle d’ONG consistant à mettre en œuvre des projets de développement par le tourisme et, d’un autre côté, celle d’entreprise commerciale qui doit vendre des séjours touristiques. C’est ce paradoxe qui expliquerait notamment, selon nous, le manque de transparence, vis-à-vis des candidats au départ, sur les “problèmes” qui existent sur place avec les villageois.

43 Chabloz (2006 ; 2011b, chapitre 6). Sur la construction d’une morale internationale du tourisme, voir également Cousin (2008), Roux (2009, p. 200 et suiv.).

44 Il faut souligner que tous n’ont pas la même valeur heuristique. On peut supposer que la valeur d’une observation directe est supérieure à celle d’un événement décrit a posteriori par l’acteur étudié au cours d’entretiens ou dans un journal de voyage. La mise en récit de ses expériences par l’acteur à travers une multiplicité de supports n’est cependant pas dénuée d’intérêt pour l’analyse. Par exemple, la description des événements et des affects qui leur sont liés dans un journal de voyage (qui n’était pas destiné à être lu par autrui) ne répond pas aux mêmes logiques de mise en scène de soi que celles que Catherine a pu expérimenter au cours de mon observation participante et lors de nos entretiens oraux et écrits.

45 Concernant la dimension morale dans l’humanitaire, voir notamment Luc Boltanski (1993), Bernard Hours (1998b), Harri Englud (2006). Sur la moralité de l’économie, se référer notamment à Viviana Zeliger (1983), Philippe Steiner (2005).

Pour citer cet article

Référence papier.

Nadège Chabloz , «  Désenchantement : les voyages “solidaire” et “humanitaire” de Catherine  » ,  Mondes du Tourisme , 6 | 2012, 61-79.

Référence électronique

Nadège Chabloz , «  Désenchantement : les voyages “solidaire” et “humanitaire” de Catherine  » ,  Mondes du Tourisme [En ligne], 6 | 2012, mis en ligne le 30 septembre 2015 , consulté le 27 avril 2024 . URL  : http://journals.openedition.org/tourisme/243 ; DOI  : https://doi.org/10.4000/tourisme.243

Nadège Chabloz

Docteur en anthropologie, Centre d’études africaines, EHESS, Paris [[email protected]]

Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0 . Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Appels à contributions

  • Appels clos
  • Appels en cours

Varia - Au fil de l’eau

  • Lectures critiques & débats
  • Comptes rendus de thèse

Numéros en texte intégral

  • 24 | 2023 Méthodes informatiques et quantitatives en histoire du tourisme
  • 23 | 2023 Ce que le genre fait au tourisme (et inversement)
  • 22 | 2022 Histoire de l’entreprise hôtelière en Europe occidentale
  • 21 | 2022 Imaginaires et pratiques touristiques aux États-Unis : enjeux économiques et enjeux territoriaux
  • 20 | 2021 Tourisme et pandémies
  • 19 | 2021
  • 18 | 2020 Tourisme et patrimoines immatériels du cheval
  • 17 | 2020
  • 16 | 2019 Tourisme et emplois : singularités, permanences, transformations
  • 15 | 2019
  • 14 | 2018 Habiter le Monde en touriste
  • 13 | 2017 Tourisme et innovations
  • 12 | 2016
  • Hors-série | 2016 La Troisième Révolution touristique
  • 11 | 2015 Tourisme, sport et production de territoires
  • 10 | 2014 Tourisme créatif
  • 9 | 2014 La plage, territoire des corps
  • 8 | 2013
  • 7 | 2013 Gastronomie et développement local
  • 6 | 2012 Tourisme dans les villes historiques
  • 5 | 2012 Actions politiques territorialisées et tourisme
  • 4 | 2011
  • 3 | 2011
  • 2 | 2010 Vers une théorisation de l'approche géographique du tourisme
  • 1 | 2010

Tous les numéros

Présentation.

  • Objectifs scientifiques
  • Historique de la revue
  • Consignes aux auteurs
  • Procédure d’évaluation des articles
  • Éthique - Publication ethics and publication malpractice
  • Numéros hors série (2010 à 2015)

Informations

  • Mentions légales et crédits
  • Politiques de publication

Suivez-nous

Flux RSS

Lettres d’information

  • La Lettre d’OpenEdition

Affiliations/partenaires

Logo Faculté de Tourisme, Culture et Hospitalité

  • Revue soutenue par l’Institut des sciences humaines et sociales (InSHS) du CNRS, 2023-2024

OpenEdition Journals

ISSN électronique 2492-7503

Voir la notice dans le catalogue OpenEdition  

Plan du site  – Contacts  – Mentions légales et crédits  – Flux de syndication

Politique de confidentialité  – Gestion des cookies  – Signaler un problème

Nous adhérons à OpenEdition  – Édité avec Lodel  – Accès réservé

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search

logo la radio de la mer

Les enjeux éthiques des voyages humanitaires : au-delà de la bonne volonté

enjeux ethiques voyages humanitaires au dela bonne volonte

  • 5 septembre 2023
  • Voyages Humanitaires

Dans un monde où les catastrophes naturelles, les conflits et les inégalités économiques sont monnaie courante, de nombreuses personnes décident de s’engager dans des missions humanitaires pour soulager les souffrances des communautés vulnérables. Bien que ces actions soient souvent fondées sur l’altruisme, certains enjeux éthiques entourent ces initiatives. Cet article explore les différents aspects éthiques en jeu lors des voyages humanitaires.

Le respect des principes éthiques fondamentaux

Pour garantir une intervention humanitaire efficace et respectueuse, il est essentiel de suivre des principes éthiques tels que l’autonomie, la bienfaisance et la non-malfaisance. L’autonomie implique le respect du droit des individus à prendre leurs propres décisions concernant leur vie et leur bien-être. La bienfaisance fait référence à l’obligation d’aider les autres et d’améliorer leur situation sans causer de préjudice ou de nuisance. Enfin, la non-malfaisance consiste à veiller à ne pas nuire aux autres involontairement ou par négligence.

L’autonomie des populations locales

Dans le cadre d’un voyage humanitaire , il peut être difficile de concilier le souhait d’aider avec le respect de l’autonomie des populations locales. Par exemple, des volontaires bien intentionnés peuvent imposer leur aide sans prendre en compte les besoins spécifiques et les souhaits des communautés qu’ils soutiennent. Il est donc fondamental de travailler en étroite collaboration avec les personnes concernées et de s’adapter à la réalité locale pour garantir une action humanitaire éthique.

La bienfaisance et la non-malfaisance dans l’aide humanitaire

Il est crucial d’évaluer régulièrement l’impact de son action humanitaire pour s’assurer de sa pertinence et vérifier que le principe de bienfaisance est respecté dans la pratique. De même, il convient de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter toute situation de non-malfaisance, c’est-à-dire ne pas nuire aux bénéficiaires ou à la communauté d’accueil. Cela implique d’être conscient des conséquences potentielles de ses actions et de les ajuster en conséquence.

Les défis éthiques spécifiques aux voyages humanitaires

Bien que les principes éthiques fondamentaux soient applicables à tout type d’intervention, les voyages humanitaires soulèvent également des dilemmes spécifiques liés à la mise en œuvre de programmes d’aide à court terme.

Le risque de paternalisme et de néocolonialisme

L’un des principaux défis éthiques auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires est celui du risque de paternalisme et de néocolonialisme. Le paternalisme consiste en une attitude condescendante, dans laquelle les personnes de la communauté d’accueil sont perçues comme des victimes impuissantes ayant besoin d’être sauvées par des « sauveurs » venus de l’extérieur. Cette approche peut contribuer à renforcer des inégalités de pouvoir entre les volontaires humanitaires et les populations locales.

De manière similaire, le néocolonialisme se produit lorsque des acteurs extérieurs imposent leurs valeurs, leur culture ou leur mode de vie aux communautés qu’ils aident, sans tenir compte de la diversité et du contexte local. Un voyage humanitaire éthique devrait s’attacher à remettre en question ces notions et à promouvoir le partage interculturel et l’apprentissage mutuel.

Les exigences de compétence et de formation

Afin d’assurer un impact positif et durable, les volontaires humanitaires doivent posséder les compétences et les qualifications nécessaires pour mener à bien les tâches qui leur sont confiées. Participer à un voyage humanitaire sans être suffisamment formé ou qualifié peut entraîner un risque de non-malfaisance et même causer des dommages irréversibles aux bénéficiaires et à leur environnement.

Il est donc indispensable de s’informer sur les besoins réels des projets auxquels on souhaite participer et de se former si nécessaire. De plus, il convient de privilégier les organisations et programme.s sérieux et transparents , suivant des normes professionnelles et éthiques rigoureuses.

Une bonne planification est essentielle pour garantir que les compétences et la formation nécessaires sont prises en compte lors de la préparation d’un voyage humanitaire. Cela inclut non seulement le choix d’un programme adapté à ses qualifications, mais aussi la recherche d’opportunités de formation supplémentaires si nécessaire. Il est tout aussi essentiel de se familiariser avec la culture et les coutumes locales pour éviter les malentendus et les conflits potentiels. Enfin, il ne faut pas oublier de se renseigner sur les aspects logistiques et administratifs tels que les visas, les vaccins et les assurances, afin de s’assurer que le voyage se déroule sans accroc et que l’on puisse se concentrer pleinement sur l’aide aux populations dans le besoin.

Le coût financier des voyages humanitaires

Les frais de voyage et d’hébergement liés aux voyages humanitaires peuvent représenter un enjeu éthique. En effet, investir une somme importante dans un voyage pourrait potentiellement avoir davantage d’impact s’il était directement investi dans des projets locaux ou des organisations non gouvernementales (ONG) travaillant sur le terrain.

Cependant, il est important de noter que les volontaires apportent également leurs compétences, leur temps et leur énergie, ce qui peut être tout aussi précieux pour les communautés locales. Une réflexion équilibrée et approfondie sur l’affectation la plus efficace des ressources financières est donc nécessaire avant de s’engager dans un voyage humanitaire.

  • S’informer et se former préalablement à son engagement
  • Travailler en étroite collaboration avec les populations locales et respecter leur autonomie
  • Adopter une approche interculturelle et anti-paternaliste
  • Veiller à agir selon les principes de bienfaisance et de non-malfaisance
  • Réfléchir aux implications financières de son engagement bénévole

En conclusion, si les voyages humanitaires présentent de nombreux défis éthiques, il est possible d’y faire face en adoptant une démarche volontaire et responsable. La clé réside dans la prise de conscience des enjeux, la formation continue et l’évaluation régulière de son action afin de s’assurer que les principes éthiques sont respectés dans la réalité.

Les voyages humanitaires peuvent aussi poser des questions éthiques en termes d’impact environnemental. Il est donc primordial d’envisager des alternatives pour voyager écolo et soutenir un tourisme durable . En choisissant des hébergements responsables et en tenant compte des certifications durables et labels écologiques lors de la planification du voyage, les volontaires contribuent à minimiser leur empreinte écologique et à promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement. Ces démarches s’inscrivent dans le respect des principes éthiques fondamentaux et renforcent l’engagement envers une aide humanitaire responsable et durable.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire.

Voyage humanitaire rémunéré : comment allier altruisme et sources de revenus en parcourant le monde

Les voyages nous rendent-ils meilleurs ?

Publié le mardi 3 août 2021 à 15h15

Voyager, au fond, ça sert à quoi ? Si l'écrivain Nicolas Bouvier estimait qu'"un voyage se passe de motifs", les penseurs du XVIIIe siècle, eux, se battaient pour lui en trouver ! Éducatif, thérapeutique ou au contraire nocif, on dissertait au sujet de l'utilité des voyages.

Prendre l'air, voir du pays, partir… Qu'il est doux de voyager pendant les vacances ! Mais au fond, à quoi ça sert ? Longtemps, il semblait impossible d'envisager que le voyage n'ait aucune utilité, que l'on se déplace si loin de chez soi simplement pour le plaisir d'aller voir ailleurs. A l'origine, la "vacance" est d'ailleurs tout sauf un temps propice au voyage, qu'il soit reposant ou aventureux. Elle désigne, au Moyen Âge, le mois de répit accordé aux étudiants à la fin de l'été afin qu'ils travaillent aux champs. Bien loin, donc, du farniente de nos vacances modernes, des aventures des héros voyageurs, ou même du tourisme, pratique aristocratique aujourd'hui devenue phénomène de masse.

Aussi s'est-on mis à réfléchir à l'utilité des voyages. Au siècle des Lumières, le sujet prend même un tour philosophique : sous l'influence des penseurs humanistes, on envisage le voyage comme un moyen pédagogique de parfaire son éducation et d'apprendre, au contact du monde, un savoir que les livres ne peuvent délivrer… Mais que nous enseignent nos voyages ?

Les voyages forment la jeunesse… Vraiment ?

Au XVIIIe siècle, des sociétés savantes réunies en académies de sciences et de lettres organisent des concours où sont soumises au débat public des questions d'actualité. Ces dissertations participent à la vie intellectuelle du pays - ce qu'on appellerait peut-être aujourd'hui, le débat d'idées. L'un des exemples les plus célèbres est la réponse de Jean-Jacques Rousseau au sujet proposée par l'Académie de Dijon, en 1750 : " Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs ", qui lui permis de gagner le prix de morale et de publier son Discours sur les sciences et les arts.

En 1787, l'Académie de Lyon propose une question qu'un certain nombre d'entre nous s'est sûrement déjà posée, notamment en cette période estivale : les voyages nous rendent-ils meilleurs ? Ou précisément, pour reprendre l'intitulé exact :

" Les voyages considérés comme faisant partie de l'éducation de la jeunesse, toute compensation faite des avantages à espérer, des abus à craindre, sont-ils utiles ou dangereux tant au moral qu'au physique ?"

Un certain Turlin, avocat au Parlement de Paris, remporte le concours. Dans sa réponse, il reconnaît l'utilité des voyages, mais juge cependant qu'ils "ne peuvent former l'esprit d'un jeune homme et qu'ils l'exposent infailliblement à perdre les mœurs" . Le défaitiste considère, d’une part, que la dépense ne justifie pas l'issue hasardeuse du voyage et, d'autre part, que cette expédition est souvent vaine pour un jeune voyageur qui cherche davantage à assouvir sa curiosité, se distraire voire fuir son foyer, qu'à s'instruire. " Parier sur le voyage et son utilité, c’est mettre la charrue avant les bœufs, c'est regarder un moyen pour une fin ", résume l'historien Daniel Roche qui épluche les copies des candidats dans son ouvrage Les circulations dans l'Europe moderne, XVIIe-XVIIIe siècle (Fayard, 2003). Bref, "il faut les interdire à la jeunesse ", conclut Turlin ! Comment se fait-il que cette thèse rabat-joie, bien loin de l'adage " les voyages forment la jeunesse " attribué à Montaigne, ait été plébiscitée ?

Débats apodémiques : il y a le bon et le mauvais voyage...

C'est qu'au sujet du voyage, ses vertus et vices, les avis divergent. " Depuis la fin du XVIe siècle, la multiplication des arts apodémiques, autant de discours de la méthode du bien voyager, indique la nécessité de se prononcer pour ou contre les voyages, et le cas échéant de donner des règles à ce qui ne peut constituer une pratique moralement neutre ou indifférente ", décrit la docteure en philosophie et maître et professeure de littérature Juliette Morice dans un article intitulé " « Les voyages rendent-ils meilleur ? » Autour d’une controverse au XVIIIe siècle " ( Revue philosophique de Louvain , 2012).

Mais le débat prend un tour nouveau au siècle des Lumières. On ne se résout pas à ce que le voyage ne serve à rien. S'il faut encourager la jeunesse à s'aventurer sur les routes, ou du moins accompagner cette pratique, il faut lui trouver une fonction pédagogique. Toute la difficulté est de savoir laquelle... Car c'est bien là que réside le mystère du voyage : on y apprend parfois moins sur ce que l'on partait voir que sur soi-même. Autrement dit, l'enseignement du voyage qui nécessite, conformément à son étymologie, de "se mettre en chemin", porterait peut-être moins sur l'objet du voyage que le sujet voyageant. Est-ce à dire qu'on en ressort plus sage ? Diverses positions se dessinent alors chez les penseurs qui s'emparent du sujet au XVIIIe siècle.

" Une première voie, héritée de l’humanisme de la Renaissance, entend montrer, à l’aide d’exemples empruntés à l’Antiquité, que le voyage constitue par excellence le moyen d’amender, sinon de corriger les hommes , remarque la chercheuse. " Elle sera récupérée par certains auteurs chrétiens, inspirant notamment en 1763 l’enthousiasme du prédicateur du roi, l’Abbé Gros de Besplas " dans son traité De l'utilité des voyages, relativement aux sciences et aux mœurs .

Suivant cette conception, le voyage aurait une fonction de "polissage moral". C'est ce que nous enseignerait par exemple le récit antique d'Anacharsis, philosophe sauvage du peuple des Scythes qui, dit-on, se défit de sa "barbarie" en se rendant chez les Athéniens. " Moi je suis venu au pays des Grecs pour être instruit de leurs coutumes et de leurs pratiques. L’or, je n’en ai aucun besoin : il me suffit de retourner chez les Scythes en homme meilleur ", lui fait dire Diogène Laërce dans ses Vies et doctrines des philosophes illustres .

On connaît la postérité de l'argument : c'est en allant à la rencontre d'autrui, en découvrant des traditions différentes et des paysages inconnus, que l'on s'enrichit. En cela, le voyage agit comme une forme de thérapie, la délocalisation physique entraînant avec elle un changement d'état d'esprit. " Il n’y a point de meilleure ni de plus utile école pour la vie, que celle des voyages ", écrit le philosophe La Mothe Le Vayer dans sa lettre De l’utilité des voyages . Tout se passe comme si le voyageur, au contact de la diversité des mœurs, savait retenir de ses excursions "le meilleur" afin de se perfectionner. Alors que l'errance corrompt, le voyage éduque soutient l'Abbé Gros de Besplas : il fait sortir de soi (selon le sens étymologique d'éduquer), forme et participe à l'épanouissement.

Mais à côté des partisans de l'éducation par les voyages, se trouvent ceux pour qui ces expéditions représentent un danger et, qui plus est, expriment une forme de vanité de la part des aspirants aventuriers. Dans sa retentissante Lettre sur les Voyages , l'écrivain bernois Béat Louis de Muralt estime que les voyages, " loin de rendre les hommes meilleurs, les éloignent d’eux-mêmes et de leur patrie ", souligne Juliette Morice. L'argument d'Anacharsis, du voyage qui fait mûrir ou transfigure, ne trouve pas plus de grâce à ses yeux :

" Je pense que tous les changements que l’on remarque dans les jeunes gens, sont de même nature : ils devaient arriver, et s’ils arrivent à un voyageur, c’est parce que les voyages ne sont pas capables de les empêcher, non plus que de les produire ." Béat de Muralt, "Lettre sur les Anglais et les Français et sur les voyages", 1728

Certains auraient même tendance à faire de leur voyage un acte de gloire qui leur sert par la suite de faire-valoir, juge l'écrivain suisse qui, s'il était notre contemporain, se serait sûrement agacé des fiers vacanciers déclarant " j'ai fait l'Italie " pour dire qu'ils ont visité la Botte :

" Si la connaissance des gens de mérite n’est pas un motif suffisant pour nous faire voyager, bien moins encore doit-on voyager dans l’opinion que les voyages, par eux-mêmes, servent à nous donner du mérite ."  Béat de Muralt

Bref, on voudrait, tel Ulysse et son odyssée, faire du voyage l'expérience par excellence. Non pas celle qui nous rend meilleur par comparaison - c'est le cas d'Anacharsis, " voyageur sauvage poli par les mœurs étrangères " -, mais celle qui nous rend héroïque. Mais calmons nos ardeurs, préviennent Béat de Muralt et ses homologues, les épreuves des voyages auxquelles on accorde a posteriori plus de valeur qu'elles n'en ont véritablement, ont quelque chose d'un peu artificiel. Les voyages, écrit l'auteur de Berne, "comme la plupart des coutumes […] étaient bien fondés dans leur origine ", mais " se sont tournés en abus ".

" L’argumentation de Muralt tend à mettre au jour la dimension d’artifice des voyages , analyse Juliette Morice dans un autre article intitulé " Voyage et anthropologie dans 'l'Émile' de Rousseau ", " pour montrer qu’ils constituent une coutume dévoyée, coutume qu’on ne remet plus en cause ou, pire encore, que l’on cherche à justifier par toutes sortes de raisons, sans voir que les voyages ne sont qu’une "perte de temps" ". Voilà comment ils sont déviés de leur sens initial ! Devenus " un expédient" , écrit Béat de Muralt, le voyage s'apparente à " une chose ordinaire, une coutume, qui est ce qui dispense les hommes de trouver des raisons à ce qu’ils font et qui par là devient pour eux de toutes les raisons la plus forte ".

Il faut sauver le voyage ! Rousseau à la rescousse

Entre les deux, les partisans du voyage comme pratique éducative voire thérapeutique d'un côté et les pourfendeurs de cette mode vaniteuse du voyage de l'autre, le philosophe Jean-Jacques Rousseau offre une voie médiane. Au fait de ces controverses sur l'utilité des voyages (il est un lecteur attentif des lettres de Béat de Muralt), le "promeneur solitaire" estime que ces expéditions ne rendent pas nécessairement meilleurs. Mais contrairement à son prédécesseur bernois, il juge qu'elles sont néanmoins opportunes et bénéfiques. C'est du côté de L'Emile (1762), essai éducatif ayant trait à " l'art de former les hommes ", qu'il faut chercher un conseil du philosophe sur ce qu'il nomme alors " la question des voyages ".

Quelle est donc leur utilité, s’ils ne nous permettent pas d'atteindre la "meilleure version de nous-mêmes", selon l'expression consacrée des livres de développement personnel ? Au lieu de lister les avantages ou risques potentiels des voyages, Rousseau choisit d'en exposer les enjeux anthropologiques, sortant de la dimension simplement prescriptive du débat :

" On me demande s'il est bon que les jeunes gens voyagent, et l'on se dispute beaucoup là-dessus. (...) Si l’on proposait autrement la question, et qu’on demandât s’il est bon que les hommes aient voyagé, peut-être ne disputerait-on pas tant. (...) Voici donc une autre manière de poser la même question des voyages. Suffit-il qu’un homme bien élevé ne connaisse que ses compatriotes, ou s’il lui importe de connaître les hommes en général ? "  Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l’éducation, Livre V, 1762

Dans un premier temps, relève Juliette Morice, Rousseau reprend les arguments humanistes en faveur des voyages. D'abord, l'opposition entre le savoir théorique des livres et celui, pratique, du " livre du monde " dont le voyage seul peut nous offrir la lecture. Il plaide également en faveur du voyage "organisé", remède à l’errance sans but : " Tout ce qui se fait par raison doit avoir ses règles. Les voyages, pris comme une partie de l’éducation, doivent avoir les leurs. Voyager pour voyager, c’est errer, être vagabond ", écrit le philosophe.

Mais s'il recommande au petit Emile de compléter son éducation par un "grand tour d'Europe" comme le font les aristocrates, sorte d'échange Erasmus avant l'heure, ce n'est pas pour faire de lui un parfait gentilhomme, mais pour qu'il saisisse quelque chose de plus profond, à savoir la connaissance de l'homme en général :

" Il ne suffit pas pour s’instruire de courir les pays. Il faut savoir voyager. Pour observer il faut avoir des yeux et les tourner vers l’objet qu’on veut connaître. Il y a beaucoup de gens que les voyages instruisent encore moins que les livres ; parce qu’ils ignorent l’art de penser, que dans la lecture leur esprit est au moins guidé par l’auteur, et que dans leurs voyages ils ne savent rien voir d’eux-mêmes. "  Jean-Jacques Rousseau

L'auteur de l'Emile renverse ainsi l'argument humaniste selon lequel "le voyage devait précisément former le jugement, ou, comme le disait Montaigne, nous apprendre à "frotter et limer notre cervelle contre celle d’autrui" , explique la chercheuse. " Pour Rousseau, l’utilité du voyage procède à l’inverse de l’exercice de l’esprit qui sait se rendre attentif à la nature des différentes formes de gouvernement et aux lois politiques de chaque pays ". Le voyage ne peut avoir d’utilité sans l'élaboration d'un art du bien voyager. Autrement dit, il ne faut pas attendre du voyage qu'il nous instruise ou même qu'il nous transforme, mais s'instruire pour faire un bon voyage…

" C’est donc mal raisonner que de conclure que les voyages sont inutiles, de ce que nous voyageons mal. Mais, l’utilité des voyages reconnue, s’ensuivra-t-il qu’ils conviennent à tout le monde ? (...) Quiconque revient de courir le monde est à son retour ce qu’il sera toute sa vie (...) ." Jean-Jacques Rousseau

Ce faisant, Rousseau aborde un aspect important des critiques portées à l'encontre des voyages, interrogeant la forme de curiosité coupable qui pousse certains à chercher dans la visite de pays lointains leur dose d'exotisme :

"Comme les peuples les moins cultivés sont généralement les plus sages, ceux qui voyagent le moins voyagent le mieux ; parce qu’étant moins avancés que nous dans nos recherches frivoles, et moins occupés des objets de notre vaine curiosité, ils donnent toute leur attention à ce qui est véritablement utile. Je ne connais guère que les Espagnols qui voyagent de cette manière. Tandis qu’un Français court chez les artistes d’un pays, qu’un Anglais en fait dessiner quelque antique, et qu’un Allemand porte son album chez tous les savants, l’Espagnol étudie en silence le gouvernement, les mœurs, la police, et il est le seul des quatre qui, de retour chez lui, rapporte de ce qu’il a vu quelque remarque utile à son pays. (...) Il y a bien de la différence entre voyager pour voir du pays ou pour voir des peuples." Jean-Jacques Rousseau

En lointain écho, répond la mauvaise conscience du voyageur solitaire, que décrit l'historien Sylvain Venayre sur France Culture  :

" Il y a une mauvaise conscience dans la célébration du voyageur solitaire, depuis la fin du XVIIIe siècle, puis parallèlement à la création de l'industrie touristique. Ce voyageur solitaire, la plupart du temps, c'est un homme et surtout, c'est un Occidental. Un Occidental qui va se promener, dont les voyages les plus valorisés vont être des voyages en des lieux qui finiront par être les lieux des colonies de l'Europe occidentale. "  Sylvain Venayre

Tous des idiots du voyage

Pourquoi persistons-nous à voyager aujourd'hui ? Nous ne sommes plus de grands explorateurs, les déplacements sont souvent coûteux et nous connaissons les effets écologiques néfastes du tourisme de masse… Pourtant l'attrait du voyage demeure, pour nombre d'entre nous, intact. Au-delà des curiosités culturelles qu'il offre, c'est l'expérience d'un changement d'espace-temps capable de modifier - idéalement, d'améliorer - notre état d'esprit qui attire. " L'une des racines du voyageur-touriste , explique Sylvain Venayre sur France Culture , c'est précisément celui qui part avec le désir de se soigner ". C'est le pèlerin sur les routes à la recherche du salut, le curiste qui rejoint la mer pour soigner son corps et le mélancolique, son esprit :

" Si l'on veut comprendre ce qui continue à nous animer en tant que touriste ou voyageur du début du XXIe siècle, il faut faire l'inventaire de toutes les conceptions du corps et de l'âme, de toute l'histoire de la médecine qui explique, selon la théorie des humeurs et la théorie des fibres, et en attendant la découverte des microbes, les raisons pour lesquelles on a longtemps prescrit le voyage comme une thérapeutique. Le voyage, depuis le XVIIe siècle, est considéré, pour ceux qui en ont les moyens, comme un des moyens privilégiés de lutte contre la mélancolie. Le fait de soigner la mélancolie par le voyage dans un premier temps, ça donne tout ce que les Anglais appellent les "splenetics travellers" ("voyageurs du spleen"). "  Sylvain Venayre

De l'aristocrate du XVIIIe siècle s'élançant dans le "Grand tour" au baroudeur des années 1970 et son guide du routard, du voyageur neurasthénique en cure thermale aux ouvriers quittant l'usine pour profiter des premiers congés payés, " le voyage d'agrément nous raconte parce qu'il est un lieu de délivrance, de désinhibition, d'expression libre, de défoulement et de réappropriation de soi ", écrit le sociologue Jean-Didier Urbain , spécialiste du tourisme dans le magazine Sciences Humaines . Alors s'ils ne nous rendent pas forcément meilleurs, les voyages ont au moins le mérite de nous donner une sensation de liberté :

"A l’occasion des vacances, on dit ce qu’on aime et surtout ce qu’on fuit. C’est une évasion, on échappe à un ordre social dont on n’est pas vraiment le maître. L’invention des vacances est une invasion d’un temps autre qui vient perturber le temps social, le temps religieux, le temps du travail, le temps de la famille, le temps domestique… C’est un temps à part, qui est mis à disposition et c’est le remplissage de ce temps qui nous parle de la société." Jean-Didier Urbain, sur France Culture

  • Radio France, aller à la page d'accueil
  • France Inter
  • France Bleu
  • France Culture
  • France Musique
  • La Maison de la Radio et de la Musique
  • L'entreprise Radio France
  • Les Editions Radio France
  • Personnalités
  • Nous contacter
  • Comment écouter Radio France
  • Questions fréquentes (FAQ)
  • La Médiatrice
  • Votre avis sur le site
  • Accessibilité : non-conforme
  • Gestion des cookies
  • Mentions légales

logo tourdumondiste

Le volontariat : de quoi va-t-on parler exactement ?

Pour commencer, un peu de vocabulaire, avant de se lancer dans le volontariat, trouver une mission de volontariat sous contrat, trouver une mission de volontariat hors cadre, les principaux répertoires d'annonces, récapitulatif global, focus sur le volontariat dans l'environnement, l'écovolontariat, faut-il vraiment faire du volontariat le problème du volontourisme, payer pour être volontaire c'est normal , trouver un organisme de volontariat responsable, les missions de volontariat à considérer éviter, être un bon volontaire : les comportements à bannir, les formes de bénévolat alternatives, ressources principales de référence, remerciements.

Mains tendues de volontaires

Faire du volontariat, du bénévolat ou de l’humanitaire en voyage

  • par François
  • 22 janvier 2017

B eaucoup de ceux qui décident de partir faire un grand voyage à l’étranger, ou même un tour du monde, envisagent de faire une parenthèse dans leur parcours pour faire du volontariat. On vous explique tout : comment trouver une mission ? Combien ça coûte ? Comment être vraiment utile ? Quelles sont les erreurs à éviter ? …

Le mot volontariat veut un peu tout dire. On vous passe la définition du dictionnaire. Dans cet article, on va parler essentiellement du volontariat comme une forme de travail altruiste, qui ne fait pas gagner un salaire, mais qui participe à développer un projet qui va servir le « bien commun » et qui se déroule au sein d’un groupe (organisme local, ONG, association, etc.). Nous, on appelle ça du volontariat de solidarité.

En puis, en fin d’article, on va aussi parler d’autres formes de bénévolats alternatives, pas forcément « solidaires » ou au sein d’un projet « d’intérêt général ». On appelle ça le volontariat ou plutôt exactement le « bénévolat alternatif ».

Les professionnels du monde du volontariat utilisent un vocabulaire bien à eux. Beaucoup de termes se ressemblent et c’est la confusion quand on n’est pas bien renseigné.

Franchement, quand on comprend ce vocabulaire, trouver une mission de volontariat devient tout de suite beaucoup plus simple. Voici l’indispensable pour vous y retrouver.

Volontariat sous contrat, les dispositifs de volontariat

En France, le volontariat est un statut défini juridiquement. Il existe des contrats de volontariat, comme il existe des contrats de travail. Les contrats de volontariats ne s’appellent pas CDI ou CDD, mais VSI, SVE, SCV, VNU…

Ces contrats sont régis chacun par des règles spécifiques et permettent de bénéficier d’une protection et d’avantages particuliers. Ils prévoient tous une indemnisation financière. Parfois, on parle de dispositifs de volontariat ce qui veut dire strictement la même chose.

Les volontariats sous contrat sont avantageux et ils sont très demandés. Pour une offre de mission, il y a des dizaines, voire des centaines de candidatures. Ils sont donc très sélectifs.

Enfant et gros dictionnaire avec des grosses lunettes

Apprenons un peu de vocabulaire, youpi !

Bénévolat et volontariat, c’est pas pareil

Volontariat et bénévolat, ça veut dire travailler dans le cadre d’une mission d’intérêt général, sans recevoir de salaire. En France, on distingue le volontaire du bénévole. On parle de volontariat quand on a signé un contrat de volontariat, on a alors un statut reconnu de volontaire. En bénévolat, on ne signe aucun papier ou contrat. On n’a pas de statut reconnu officiellement (juridiquement). On est donc considéré comme inactif d’un point de vue légal et on conserve le statut qu’on avait avant le bénévolat (chômeur, retraité, étudiant…). Les frais liés à la mission d’un bénévole sont quasiment toujours entièrement à sa charge. Attention, le terme bénévolat ne signifie pas amateurisme ou manque de sérieux comme on pourrait le croire à tort. Simplement, le plus souvent, les petites structures qui n’obtiennent pas facilement des financements n’ont pas la possibilité d’envoyer des volontaires sous contrat sur le terrain. Elles font plutôt appel à des bénévoles.

Volontariat hors cadre

Le volontariat hors cadre, ou hors dispositif, c’est du bénévolat. Cela signifie simplement qu’on n’a pas signé de contrat et donc que l’on n’a pas le statut avantageux de volontaire. On doit financer son voyage et sa vie sur place entièrement. Les missions hors cadre sont moins demandées et il y a donc moins de concurrence. On croise souvent les expressions volontariat long terme, ou moyen terme (VMLT). Ils désignent des missions hors cadre, allant de deux mois à un an.

Les chantiers internationaux

On pourrait croire qu’il s’agit de missions de volontariat pour faire de la construction. Tout faux ! Les chantiers sont des formes de volontariat, hors cadre, de court terme, adaptées aux jeunes sans formation ni expérience préalable. Ils ne se limitent pas à la construction. On peut aussi faire de l’animation, ou encore participer à des projets environnementaux ou culturels… Le terme chantier implique théoriquement que l’on est accueilli en groupe de volontaires internationaux, pour une durée courte, de quelques semaines. Il ne s’agit pas de missions en situation de crise d’urgence, en contact direct avec les populations les plus fragilisées. Cependant, certaines associations utilisent le terme chantier un peu "à leur sauce", par exemple pour des missions de moyen terme (quelques mois). Il s’agit de bénévolat, tous les frais sont donc à votre charge.

Attention, certains chantiers et le volontariat non qualifié sont parfois critiquables. Une réflexion personnelle et des précautions particulières sont à prendre avant de se lancer dans du volontariat non qualifié. Voir notre chapitre plus loin sur le volontariat non qualifié .

Les faux amis

Le tourisme solidaire (ou voyage solidaire) ce n’est pas du volontariat. C’est du tourisme conscient qui respecte l’environnement et dont les recettes profitent à l’économie locale.

Le VIE et le VIA, volontariat international en entreprise ou en administration ce n’est pas du volontariat. Il s’agit de contrats salariés à l’étranger dans des entreprises à but lucratif ou des administrations publiques (ambassades, consulats…)

Humanitaire et développement

Le terme humanitaire est très souvent employé pour désigner l’action d’urgence, temporaire, en cas de guerre, de catastrophes naturelles, etc. Le terme développement est utilisé pour l’action de long terme et durable pour l’amélioration des conditions de vie.

En réalité, les choses sont plus mêlées. Les grandes ONG qu’on associe à l’humanitaire, comme Médecins du Monde, s’attaquent aussi aux causes des problèmes en faisant de la prévention ou en agissant de manière durable sur le terrain.

Dans l’humanitaire (on devrait plutôt dire l’urgence), des compétences professionnelles solides sont toujours indispensables.

Les associations de coordination et d’envoi de volontaires

On parle aussi d’associations ou plateformes d’envoi de volontaires. Il s’agit d’une poignée de grosses associations à but non lucratif. Elles ne créent pas de projets, mais envoient des volontaires en France et à l’international, dans des organisations. Celles-ci agissent directement sur le terrain et n’organisent pas forcément de recrutement par elles-mêmes.

Le travail des associations de coordination consiste, dans un premier temps, à repérer des organisations locales qui souhaitent accueillir des volontaires. Elles étudient leur fonctionnement, leur éthique, leur efficacité, l’utilité et la qualité des projets… Elles décident d’en "chapeauter" un certain nombre. Elles remontent leurs annonces de recherche de volontaires sur leurs sites. Elles s’occupent aussi du recrutement et coordonnent l’envoi et l’accueil des volontaires. Autant que possible, elles organisent des formations avant le départ. On y parle en particulier d’aspects inter-culturels. Elles effectuent aussi un suivi : réussite des projets, mise à profit des volontaires…

Les associations de coordination et d’envoi de volontaires ont des politiques différentes. Elles regroupent des projets dans des domaines plus ou moins ciblés. Elles s’adressent, selon l’association, à des professionnels ou à des personnes inexpérimentées. Elles envoient les volontaires sous contrat et/ou hors cadre… Par exemple, Solidarité Jeunesse cible plus particulièrement des projets qui permettent d’envoyer des jeunes peu ou pas expérimentés, essentiellement dans les domaines de l’environnement, de la culture, de la construction, dans des actions d’ordre sociales et d’éducation. Elle envoie les volontaires sous contrat SVE ou dans des chantiers (hors cadre donc).

Ces associations se donnent aussi très souvent une mission de promotion, d’information et d’orientation sur le volontariat au sens large.

Retrouvez la liste de toutes les associations d’envoi de volontaire aux chapitres ci-dessous Les principaux répertoires d’annonces, récapitulatif global

Connaître ses motivations

Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux. Socrate, philosophe renommé

Les motivations qui nous poussent à vouloir faire du volontariat de solidarité sont nombreuses, complexes et sont souvent plus ou moins inconscientes. Il est important de faire un peu d’auto-analyse pour identifier clairement ses motivations propres, les hiérarchiser, savoir à quel point on est prêt à s’investir et ainsi être mieux à même de bien orienter ses recherches de missions et arriver sur place avec l’attitude positive de celui qui sait exactement pourquoi il est là.

Être clair avec soi-même évite d’être déçu et d’en faire porter les conséquences à ceux qui nous accueillent.

Statue de Socrate

Socrate, le fameux philosophe en question

Les motivations spécifiques du voyageur

Pour le grand voyageur, qui envisage le volontariat comme une parenthèse au cours de son parcours, faire du volontariat de solidarité à l’étranger est un moyen de vivre une expérience exceptionnelle au plus proche d’une culture différente, de voir par soi-même les problèmes dont on entend seulement parler chez soi, de donner un peu de sens à un voyage autrement un peu trop "touristique", tourné sur soi…

Mais si l’envie de rencontre et l’enrichissement sur le plan personnel, "sortir des sentiers battus" sont les motivations primordiales et que l’envie de s’engager pleinement et sincèrement pour les autres est seulement secondaire, alors peut-être vaut-il mieux s’orienter vers du volontariat en dehors du cadre de la solidarité (voir le chapitre volontariat alternatif ). Et puis, on peut aussi voyager dans un but essentiellement touristique, sans faire de volontariat et vivre des expériences fortes, en dehors des sentiers battus, aux plus proches des locaux. Il suffit de s’en donner les moyens et d’avoir un peu l’esprit d’aventure.

Pourquoi le volontariat ailleurs ?

Attention aux logiques, pays du Sud = besoin d’aide = besoin de moi. Certains, partant de cette logique, n’envisagent pas de partir dans un pays du Sud sans faire de volontariat. C’est mal considérer ces pays qui agissent chez eux pour eux-mêmes et n’attendent pas les bras ballants qu’on vienne les aider. On peut déjà exprimer sa solidarité en agissant chez soi, par des dons et en voyageant selon les principes du tourisme solidaire : l’argent dépensé profite aux locaux, on minimise son impact environnemental, etc.

En quoi puis-je être utile ?

Une fois qu’on est sûr de vouloir faire du volontariat, reste à déterminer comment. C’est évident, la meilleure façon d’aider est de faire ce que l’on aime et idéalement de mettre à profit son expérience professionnelle. Il est tout à fait possible que vos compétences viennent combler un manque localement et soient recherchées par tel ou tel projet. On pense immédiatement aux métiers de la santé, médecins, infirmiers… mais les profils recherchés sont très variés. Il se peut qu’un projet nécessite des volontaires comptables, charpentiers, ingénieurs, informaticiens, enseignants…

Centre d'information et d'orientation

Pas la peine d’aller chez le conseiller d’orientation cette fois

Quand on n’a pas de compétence particulière, on a bien peu de chance d’être très utile concrètement. Il ne faut pas pour autant proscrire le volontariat. On apporte toujours avec soi sa différence culturelle ce qui peut être enrichissant pour les locaux qui en retirent une certaine ouverture sur le monde.

Sur le plan personnel, on acquiert des savoirs-faire et des savoirs-être, une plus grande compréhension des enjeux de la solidarité et finalement l’expérience du volontariat "là-bas" est souvent une étape dans un processus d’engagement qui vous permettra de vous rendre plus utile plus tard. Dans les pays du Sud, très souvent, en tant que volontaires, on participe à financer des organisations locales qui font bon usage de cet argent. Attention tout de même, le volontariat non qualifié soulève beaucoup de questions éthiques qu’il ne faut pas prendre à la légère. On en parle dans le chapitre faut-il vraiment faire du volontariat ?

Comme expliqué plus haut dans le chapitre, signer un contrat de volontariat donne le statut officiel de volontaire, avec les droits et protections spécifiques qui dépendent du contrat.

Moins de 6 mois, c’est possible

Quand on est un grand voyageur, en cours de tour du monde par exemple, on ne prévoit généralement pas de s’engager plus de 6 mois dans son parcours pour faire du volontariat. Les possibilités de volontariat sous contrat de courte durée sont assez réduites. C’est bien simple, il n’existe que le SVE.

SVE, service volontaire européen

Les volontariats en SVE (EVS en anglais) se font toujours au sein de l’Europe, pour une durée de 2 à 12 mois maximum. Le volontaire est pris en charge totalement et reçoit, en plus, une indemnité dont le montant est variable selon le pays et la mission.

Les SVE sont toujours des missions d’intérêt général, dans des domaines variés, excluant les situations d’urgence où les volontaires seraient exposés à des risques.

Pour postuler à une offre, il faut avoir moins de 31 ans et être originaire d’un des pays européens partenaires. Il n’y a aucun prérequis technique, à part une maîtrise minimum de l’anglais. Il faut postuler au moins quatre mois à l’avance, envoyer une lettre de motivation et un CV en anglais.

La plus grande base de données d’annonces de missions se trouve sur le site officiel du SVE, le Portail Européen de la Jeunesse . Pour trouver encore d’autres annonces, on peut consulter directement les très nombreux sites des organisations d’envoi, de coordination et d’accueil SVE. La liste complète des organisations accréditées SVE se trouve sur le Portail Européen de la Jeunesse par thème d’action et par pays.

Le plus simple est de contacter dans un premier temps un organisme d’accueil et de postuler. Si on est accepté, il faut obligatoirement passer par une organisation d’envoi et de coordination qui prend en charge les SVE. La plus importante en France pour les SVE est Solidarités Jeunesses . Elle se chargera de tout l’administratif, de la coordination de l’envoi avec l’organisation d’accueil et de la préparation avant le départ.

6 mois minimum, 1 an ou plus

S’engager plus de 6 mois comme volontaire, c’est une décision qu’on mûrit longtemps. Un tourdumondiste envisage rarement une expérience de ce type au milieu d’un voyage de découverte essentiellement touristique. Les grands voyageurs déjà "expérimentés" développent très souvent des valeurs humaines et un état d’esprit beaucoup plus tourné vers les autres. Ils ressentent souvent au bout d’un moment le besoin d’arrêter de voyager pour voyager. Mais ils ne se voient pas reprendre leur ancienne vie dénuée "d’esprit d’aventure" et se posent très souvent des questions existentielles sur leur utilité profonde et le sens de la vie (oui, oui). Pour ceux-là, le volontariat de long terme à l’étranger peut être une expérience à considérer.

Service civique volontaire

À l’origine, le service civique (ou civil) était une alternative au service militaire. Aujourd’hui, il s’agit d’un type de contrat de volontariat qui sert l’intérêt général, dans la solidarité, l’environnement, la culture, la citoyenneté ou l’éducation. Il faut avoir moins de 26 ans ou jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap. La grande majorité des offres sont en France, mais quelques-unes se situent à l’étranger. Ces dernières sont beaucoup plus prisées. Le service civique est indemnisé environ 500 euros par mois. La durée d’un service civique est de six mois minimum et d’un an maximum. Il n’y a aucun pré requis en termes de formation, de compétences particulières, d’expériences professionnelles ou bénévoles préalables.

La majorité des missions de service civique sont référencées sur le site officiel du SCV : service-civique.gouv.fr

Service Civique

VSI : Volontariat de Solidarité International

Le VSI est un type de contrat de volontariat adapté à l’engagement de long terme. Les missions en VSI requièrent le plus souvent une formation ou une expérience professionnelle. La durée des missions est de minimum un an et de maximum six ans.

Ce type de contrat est le plus protecteur. Il garantit une formation de départ, une indemnité sur place, certains avantages en nature, la prise en charge du voyage, une assurance, une indemnité de réinsertion, une validation d’acquis officielle, etc. Il est intéressant de savoir que l’engagement en VSI est un motif légitime de démission. On touche donc normalement des indemnités chômage.

27 associations en tout sont agréées pour l’envoi de volontaires en VSI. Voici dans ce tableau la liste complète des assos d’envoi de volontaires en VSI avec leur description, domaines d’action, les profils qu’elles recherchent… Le site officiel d’information sur le VSI est clong-volontariat.org

VNU, Volontariat des Nations Unies

Le VNU est un contrat de volontariat qui s’adresse aux personnes très qualifiées. Il faut avoir plus de 25 ans, au moins un bac+2 et deux ans d’expérience professionnelle pour être recruté. La grande majorité des missions durent entre six mois et un an. Il faut quatre à six semaines entre le contact initial et l’envoi sur le terrain. Le volontaire en VNU reçoit une indemnité mensuelle, une indemnité de réinsertion, ainsi qu’une assurance santé et rapatriement.

Pour un VNU, on ne postule pas à une mission, mais on dépose juste son CV. Les associations des Nations Unies sur le terrain viennent ensuite proposer aux personnes sélectionnées une mission correspondant à leur profil. Il est aussi possible d’être volontaire dans son pays et même d’être volontaire en ligne. Les différentes associations des Nations Unies (UNICEF, UNESCO…) placent toutes leurs annonces sur le site unv.org

Mission d’observation civile, Volontaire pour la paix

L’intervention civile de paix repose sur le principe de la non-violence pour défendre les droits de l’homme et tenter de résoudre des conflits. Quelques rares ONG envoient des volontaires étrangers civils, non armés, sur le terrain de conflits (pas de guerres ouvertes). Ils ont une mission d’observation, d’information, d’alerte ou de médiation, pour réduire ou faire cesser la violence.

Selon le financement, les volontaires signent un contrat de volontariat français SVE ou VSI, dans le cas contraire on signe un contrat spécifique ne donnant pas le statut officiel de volontaire. Il spécifie qu’au minimum les frais d’envoi, les assurances et le coût de la vie des volontaires sur place sont toujours pris en charge.

Peace Brigade Internationale

Les Peace Brigades, les volontaires pacifistes

Le Collectif Guatemala et surtout la Peace Brigade International (PBI) envoient quelques volontaires chaque année sur le terrain. Les volontaires doivent recevoir une formation de plusieurs semaines dans leur pays d’origine. L’engagement minimum est généralement d’une année.

Le volontariat sous contrat est très sélectif. Il s’organise difficilement en cours de voyage et impose des durées d’engagement généralement assez longues. En hors cadre et donc en tant que "bénévole", il faut, dans l’immense majorité des cas, financer entièrement sa vie sur place soi-même et souvent aussi ajouter une participation au financement de l’organisation d’envoi et d’accueil. Malgré tout, cela reste la formule la plus simple et donc la plus adaptée pour faire du volontariat de solidarité pour les grands voyageurs. On peut trouver des missions de toutes durées, très qualifiées ou pas du tout et dans toutes sortes de domaines.

Rechercher parmi les organisations officielles, c’est bien

Il existe des milliers d’organisations qui accueillent et envoient des volontaires hors cadre à l’étranger. Une bonne façon de faire le tri est de commencer ses recherches parmi les organisations financées par le Ministère des Affaires Étrangères. En effet, on peut considérer cette reconnaissance officielle comme une sorte de "label de qualité". La majorité d’entre elles n’envoient des volontaires que sous contrat, mais pas toutes. Allez voir notre chapitre suivant Les répertoires d’annonces principaux et faites vos recherches dans les listes en utilisant les termes bénévolat, volontariat hors cadre, volontariat moyen/long terme, ou chantiers.

Chercher sur place

Que l’on ait fait des recherches préalables ou non sur internet, pendant un tour du monde, on a facilement l’occasion de découvrir des initiatives locales, directement sur place. Par simple politesse, essayez de les contacter par email ou téléphone avant de vous présenter sur place.

On rencontre parfois au cours de son voyage, par hasard, des volontaires à qui il ne faut hésiter à poser des questions. L’association internationale France Volontaire a un réseau d’espaces de volontariat (des bureaux pour être clair) dans de nombreux pays. Ils peuvent vous aiguiller vers une bonne organisation locale, même en dehors de leur propre réseau.

Cette façon de s’y prendre a le grand avantage de permettre de se rendre compte par soi-même du fonctionnement des choses et de la manière concrète dont on peut se rendre utile avant de s’engager. Le contact direct vous permet d’être absolument sûr que vous serez apprécié pour ce que vous pouvez apporter.

De plus, vous conservez ce qui fait le bonheur de tous les jours pendant un tour du monde, votre flexibilité. En effet, en vous organisant à l’avance et en passant par une plateforme de coordination de volontariat, vous devez prévoir votre date d’arrivée dans un endroit précis. C’est une contrainte.

Main sur une poignée de porte

Chercher sur place ça marche bien

Plateformes de mises en contact internationales

On a trouvé quelques sites bien pratiques qui font uniquement de la mise en relation entre postulants et organisations locales qui cherchent des volontaires. Ces plateformes sont des grands listings d’annonces du monde entier rien de plus. Elles ne font pas du tout le tri parmi "bons ou mauvais projets", "bonnes ou mauvaises" organisations, ni aucun contrôle ou suivi. On y trouve plein de projets certainement très bien, mais attention, on a aussi constaté que ces sites sont truffés d’annonces de projets très critiquables. Aucun contrat n’est jamais signé, il s’agit donc toujours de bénévolat (hors cadre).

Worldwidehelpers : Worldwidehelpers est un site anglais. Leurs mentions légales indiquent qu’ils sont à but non lucratif financés par les dons et leur service est gratuit.

Volunteerworld : offre exactement le même service que Worldwidehelpers, mais ce site est bien à but lucratif. Volunteerworld se finance en prenant un pourcentage sur les frais de participation des volontaires aux projets. Cela pousse à la marchandisation du volontariat, ce qu’on trouve mal. D’ailleurs, on y trouve énormément d’annonces d’agences de voyage de volontourisme. On préfère donc Worldwidehelpers.

Des précautions à prendre

Attention, en hors cadre et en dehors des organisations "officielles" plus encore, on trouve tout et n’importe quoi et on peut facilement se retrouver à faire du mauvais volontariat dans une organisation ayant des comportements peu éthiques ou même à but en réalité complètement commercial et lucratif. Il faut absolument se renseigner de manière approfondie sur les missions et organisations pour éviter de mal tomber (voir plus loin les chapitres trouver un organisme de volontariat responsable et missions de volontariat à considérer éviter )

Au niveau mondial, il existe un nombre incalculable d’organisations qui envoient et accueillent des volontaires. Il est donc impossible d’en faire une liste absolument exhaustive.

Ci-dessous, voici une liste synthétique, probablement la plus complète du web. On a retenu en priorité, les répertoires d’annonces d’organisations reconnues officiellement par la France. Ce chapitre reprend les sites déjà cités précédemment, qui sont spécialisés par types de contrats et en contient d’autres, plus généraux, sur lesquels on trouve des missions sous tous types de contrats, ou hors cadre.

Répertoires d’annonces de sites gouvernementaux

Le Service civique volontaire : service-civique.gouv.fr Voir ci-dessus

Le Volontariat des Nations Unies (VNU) : unv.org Voir ci-dessus

Le Corps Européen de la Solidarité

Le Corps Européen de la Solidarité vient d’être créé en décembre 2016, mais ne devrait réellement démarrer qu’au printemps 2017. On peut déjà s’informer et s’inscrire à partir du Portail Européen de la jeunesse et sur leur page Facebook .

Le CES fonctionnera comme un portail d’annonces. C’est un service officiel de mise en relation entre les postulants et les organismes agréés (associations, entreprises, ONG, etc.) qui proposera des missions dans le domaine de la solidarité en Europe. On s’inscrit et on crée un profil détaillé comprenant notamment son CV. Les postulants peuvent rechercher un organisme et les organismes eux aussi peuvent rechercher les profils et contacter ceux qui les intéressent.

On y trouvera des missions en volontariat de tous types (sous contrat uniquement), mais aussi des offres d’emploi avec contrats de travail dépendant de la législation du pays. Seuls les jeunes de moins de 30 ans de l’Union Européene pourront postuler. Les jobs et missions auront une durée comprise entre deux et douze mois.

Au cas où vous auriez lu en diagonale, vous trouverez la définition exacte des associations de coordination et d’envoi de volontariat précédemment, dans le chapitre Un peu de vocabulaire .

  • Action d’Urgence Internationale
  • Compagnons Bâtisseurs
  • Études et Chantiers/UNAREC
  • Jeunesse et Reconstruction
  • Service Civil International, SCI
  • Solidarités Jeunesses
  • Union REMPART
  • Planète Urgence
  • Service Volontaire International
  • Volontaires Nature, A Pas de Loup
  • Cybelle Planète

Coordination Sud : Le méga listing d’annonces global

Coordination Sud est la coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale. À peu près toutes les organisations d’envoi de volontaires françaises en font partie, y compris les associations de coordination et d’envoi listées ci-dessus, soit environ 130 en tout.

Coordination Sud propose un répertoire d’annonces qui regroupe les offres de missions de volontariat (tous types de contrats et hors cadre), d’emploi et de stage d’une bonne partie de ses membres, ainsi que d’acteurs extérieurs. C’est donc un endroit incontournable pour faire ses recherches.

Voir le répertoire d’annonces de Coordination SUD

Worldwidehelpers – Volunteerworld – Workaway – Helpx – Voir ci- dessus pour en savoir plus sur les plateformes de mises en contact internationales.

Listes des organisations officielles qui envoient des volontaires à l’étranger

La liste complète de ritimo.

Ce n’est pas un répertoire d’annonces, mais la meilleure liste existante des organisations qui envoient des volontaires à l’étranger. Chaque organisation ayant généralement sur son site une rubrique annonces, cette liste est extrêmement pratique.

Elle se trouve dans le Guide des acteurs de la solidarité . Il s’agit d’un livre édité par les éditions Ritimo. Parmi tous les acteurs de la liste (environ 350), le guide dénombre plus d’une centaine d’organisations qui envoient des volontaires à l’étranger. Le critère de sélection principal est qu’elles soient toutes officiellement soutenues par la France. Chacune des organisations est décrite assez précisément. C’est idéal pour trouver celle qui vous correspond.

Ce livre est malheureusement épuisé, mais comme on pense que cette liste est extrêmement utile et pratique dans une recherche de volontariat, on prévoit de la recopier ici très bientôt si on obtient l’accord de l’éditeur.

En attendant, il est possible de consulter le Guide des acteurs de la solidarité dans un des centres d’information sur la solidarité Ritimo. Ces centres sont nombreux et méritent une visite. Il y en a sûrement un près de chez vous. Ils ont plein de documentation et d’autres livres qu’on conseille dans notre chapitre en savoir plus . La liste de tous les centres Ritimo ici .

Le guide des acteurs de la solidarité Ritimo 2013

C’est quoi

L’écovolontariat consiste à offrir son travail dans des missions de préservation de l’environnement et de la vie animale. Il ne faut pas le confondre avec l’écotourisme, ou le tourisme équitable et solidaire qui sont des formes de tourisme respectueuses de l’environnement et des populations locales, mais où l’on ne travaille pas.

Trouver des missions d’écovolontariat

On trouve des missions d’écovolontariat de la même façon que n’importe quel autre type de volontariat. C’est-à-dire de manière indépendante, en contactant directement les ONG et organisations locales qui travaillent sur le terrain ou en passant par les plateformes de coordination et d’envoi de volontaires.

Quelques Plateformes spécialisées écovolontariat : Cybelle planète – Volontaires Nature, À Pas de Loup – J’agis pour la nature

Volontariat ou écovolontariat ?

Le volontariat dans l’urgence ou le développement implique un travail rapproché avec les populations locales. Ce sont elles qui subissent les conséquences négatives au cas où l’on choisirait une mauvaise mission ou une mauvaise organisation. Dans l’écovolontariat même dans ce cas, les dégâts sont tout de même généralement moins importants.

Attention aux pièges

Premièrement, il se peut qu’à y regarder de près les projets ne soient pas scientifiquement solides.

Dans l’univers de l’écovolontariat, le risque qu’on en veuille à votre argent et qu’on ne s’intéresse finalement pas tellement à ce que vous faites sur place est plus important. C’est encore plus courant dans le bénévolat avec les animaux. Il faut bien se renseigner avant de s’engager.

Les organisations, surtout dans les pays du Sud, qui imposent une participation financière au fonctionnement de l’association (hors coût sur place) sont particulièrement répandues. Ce coût peut être acceptable (voir le chapitre payer pour être volontaire, c’est normal ? ) ou carrément abusif, ce qui est le cas dans les agences de volontourisme à but lucratif qui sont à éviter (voir le chapitre les agences de volontourisme ). Parfois, les structures locales sont en fait des centres touristiques qui, sous couvert d’écovolontariat, font venir des étrangers qu’ils considèrent avant tout comme des clients.

Être cohérent

Certaines formes de voyages sont ultra-polluantes. Le tourdumondiste moyen prend plus de dix fois l’avion en un an. Voyager de cette façon et faire de l’écovolontariat c’est plutôt paradoxal.

Il semble assez évident qu’avant de chercher à agir sur les conséquences de la pollution, il vaut mieux commencer par polluer le moins possible soi-même. On peut voyager loin et très longtemps en polluant extrêmement peu. C’est même assez facile quand on voyage longtemps et on vous encourage à essayer. C’est le thème d’un de nos dossiers ultra-complet sur ce site Limiter son empreinte écologique en voyage .

Un bon livre sur le sujet

L'écovolontariat ABM

Un bon bouquin sur l’écovolontariat

L’excellente association Aventure du bout du monde (ABM) a publié un livre : Le tour du monde de l’écovolontariat. Laurence Dupont (l’auteur) y donne plein d’explications vraiment utiles pour comprendre le monde de l’écovolontariat et plein d’adresses et de descriptions de lieux et d’associations pour trouver des missions dans le monde.

Vous pouvez l’acheter ici .

Faire du volontariat pendant son tour du monde, c’est du volontourisme !

Les tourdumondistes qui pratiquent le volontariat s’engagent généralement sur de courtes périodes, excédant très rarement plus de trois mois. Leur venue en terre étrangère n’est pas prioritairement motivée par le volontariat, mais par le tourisme.

À ce titre, même si les tourdumondistes volontaires ont trouvé par eux-mêmes une organisation locale dans laquelle s’engager et que la partie volontariat et la partie touristique s’enchaînent, on peut parler de « volontourisme ».

Ce terme est souvent utilisé de manière péjorative. C’est parce que le volontourisme pose des questions éthiques très complexes sur lesquelles il faut réfléchir avant de s’engager de manière irresponsable et, finalement, faire plus de mal que de bien, sans même en prendre conscience.

Il ne s’agit pas ici de décourager complètement le volontourisme, mais de vous aider à choisir de manière critique, consciente et responsable les organisations dans lesquelles vous allez vous investir, pour que votre expérience de volontourisme soit bénéfique pour vous-même autant que pour la communauté d’accueil.

Comprendre le business du volontourisme

Le volontourisme s’est développé à un rythme hallucinant ces dernières années.

En dehors du volontariat sous contrat, on demande presque toujours aux volontaires de participer financièrement au fonctionnement des structures qui les encadrent, en plus de leur coût sur le terrain. On parle de milliards de dollars apportés chaque année de cette façon « aux pays pauvres ». Cette énorme quantité d’argent a bouleversé le secteur du volontariat.

Pour capter cette manne financière, de nombreuses organisations locales cherchent à attirer les volontaires, quels qu’ils soient, de façon irresponsable. Des organisations pas si bienfaitrices que ça ont pour but réel d’enrichir quelques personnes. Et puis, les agences de volontontariat commerciales se sont multipliées.

Le problème des agences de volontariat commerciales

Grâce à un « excellent » marketing, elles trustent les premières places dans les moteurs de recherche. Les plus connues sont le WEP, Working Abroad et Project Abroad. Bien qu’elles utilisent les mêmes codes et le même vocabulaire que les organisations à but non lucratif, il s’agit d’entreprises commerciales qui vendent des séjours de volontariat au prix fort, près de 2500 € le séjour de deux semaines, billets d’avion non compris.

Bien que beaucoup des projets qu’elles portent ont un impact indéniablement positif, on vous recommande vivement de les éviter et on vous explique pourquoi…

Entreprise commerciale et humanitaire, c’est incompatible ?

Comme toute entreprise, elles font des profits et rémunèrent des actionnaires. Le principe même qu’un très petit nombre de personnes à leur tête puissent librement disposer de l’ensemble des bénéfices alors même qu’elles oeuvrent dans l’humanitaire nous paraît très critiquable.

L’humanitaire n’est pas un secteur d’activité comme les autres. Il nous semble que le modèle associatif à but non lucratif lui est mieux adapté. Il donne aux adhérents le droit de vote et donc un pouvoir de contrôle sur la direction et protège de potentielles dérives.

Project Abroad la plus importante des agences de volontariat commerciales déclare 7 % de bénéfices, plus de deux millions d’euros par an. Le montant des dividendes versés aux actionnaires (quelques personnes) est déclaré « modeste » selon leurs termes, tout de même environ 600 000 € par an en moyenne sur les cinq dernières années (cf : companieshouse.gov.uk ), dont près de 75 % pour Peter Slowe le créateur de l’entreprise, à qui on doit reconnaître le mérite d’avoir investi personnellement dans le capital et d’assumer les risques de la conduite de la société. On vous laisse juger si ça vous semble exagéré.

Missions trop chères, de l’argent mal dépensé

Le tarif important des séjours se justifie principalement par des coûts organisationnels réellement élevés. La part revenant directement aux organisations locales partenaires est infime. Cependant, ce qui nous gêne le plus dans ce modèle de volontariat, c’est qu’il s’adresse avant tout aux jeunes sans expérience ni qualification. Dans bon nombre de projets, le prix du séjour de deux semaines d’un seul volontaire permettrait de créer un ou même plusieurs emplois locaux salariés à l’année à des tâches équivalentes ou plus qualifiées, ce qui aurait bien plus d’impact pour lutter contre les problèmes ciblés.

Project Abroad dans le collimateur des médias et des pros du secteur

En tant que leader dans son domaine, Project Abroad est aussi la plus controversée. Certains professionnels d’associations reconnues qui envoient des volontaires à l’étranger, comme Nago Humbert, président de Médecins du Monde ou Pierre de Hanscutter, celui du SVI, lui reprochent notamment de confier des tâches qualifiées à des volontaires sans aucune expérience ou diplôme dans le domaine de l’enseignement et même dans celui de soins médicaux.

Pierre de Hanscutter s’inquiète de l’éthique de Project Abroad. À un journaliste du journal Le Temps , il déclare : « c’est la Disneylandisation de la misère ». Effectivement, en regardant une des vidéos de l’entreprise, on a plutôt envie de se ranger à son avis : « Que penserait ce Ghanéen atteint de la lèpre, s’il savait que le jeune étranger blanc sans aucune qualification qui fait son bandage a payé plusieurs milliers d’euros son court séjour ? » Nous, on y voit quelqu’un à l’utilité très discutable qui « joue au docteur » et véhicule une image néo-colonialiste. Pour Project Abroad, c’est un stage pour tester son projet professionnel.

Particulièrement inquiétante, une enquête d’Al Jazeera de 2012 a montré comment Project Abroad a été impliqué dans une affaire sordide d’orphelinat au Cambodge, tourné en business, où les enfants étaient maltraités et où l’un de leurs volontaires a été condamné pour « abus sur mineur ». De quoi questionner la façon dont Project Abroad sélectionnait ses partenaires et ses volontaires au moment des faits.

Face à l’accumulation de critiques négatives, bien que Project Abroad ne manque pas d’arguments pour se défendre et semble réagir et améliorer ses pratiques, on préfère rester méfiants.

Mini reportage sur Project Abroad

En savoir plus

Les arguments et témoignages à charge contre ces agences sont encore très nombreux et ont tendance à les diaboliser de façon sans doute excessive. On vous recommande de vous faire votre propre avis en consultant leur site internet d’un regard ouvert, mais critique, en regardant le reportage ci-contre et en lisant un des articles et reportages de la très complète revue de presse de svi.org sur scoop.it ou celle de servicevolontaire.org Non au tourisme humanitaire , à commencer par celui du quotidien Le Soir : Le nouveau «tourisme de la misère» : payer pour aider des réfugiés.

Les dangers du volontariat sans qualification dans le secteur de la solidarité internationale

Plutôt que de choisir un engagement un peu au hasard, le mieux est donc de prendre le temps d’en trouver un qui puisse correspondre au mieux à vos compétences.

Tout le monde n’a pas de capacités particulières à offrir lors d’un volontariat. On peut penser que la bonne volonté et l’énergie sont suffisantes pour se rendre utile. C’est vrai, en général. Pourtant, quand il s’agit de volontariat dans le secteur de l’urgence ou du développement (peut-être le plus complexe qui soit) et à l’étranger dans un pays pauvre, alors, selon nous, ça ne suffit généralement pas.

Campagne Aider plus loin, Une hippie passe un entretien d’embauche

Volontariat non qualifié, être considéré comme un portefeuille.

Le web regorge d’annonces pour des volontaires, même sans aucune expérience ou savoir-faire particulier.

Comme expliqué plus haut, ce nombre impressionnant s’explique avant tout par le fait que faire venir un volontaire est un excellent moyen de financement. En épluchant les annonces, on s’aperçoit que la cotisation très couramment demandée est d’environ 200 à 500 euros par mois, parfois bien plus. C’est largement supérieur au salaire mensuel moyen de la plupart des pays d’Afrique (87 € au Sénégal). Il est difficile de savoir si on sera vraiment apprécié pour son travail sur le terrain ou avant tout considéré comme un moyen de renflouer les comptes. Quand on est complètement inexpérimenté, le doute est largement justifié. On peut d’ailleurs aussi se poser la question, dans une moindre mesure, quand on est qualifié.

À notre avis, l’argent fausse les relations. Il y a une souvent une certaine hypocrisie dans le contrat de départ. Si on veut être sûr d’être apprécié sincèrement pour ce que l’on fait, alors il ne faudrait pas payer plus que ce que l’on coûte pour être volontaire.

Ceci dit, il n’est pas inacceptable de payer un peu plus. On parle plus en détail de cet aspect monétaire dans le chapitre qui suit Payer pour être volontaire c’est normal ?

The Voluntourist

Le volontariat, une nouvelle sorte de colonialisme

L’expression est peut-être un peu forte. Pourtant, la simple présence en tant que volontaire occidental dans un pays pauvre du Sud a un impact qu’on peut estimer négatif.

L’image de l’Occidental privilégié qui vient en sauveur régler les problèmes de « ces pays pauvres qui ont tant besoin de leur aide » est répandue. Il y a quelque chose d’infantilisant à voir débarquer de riches étrangers occidentaux toujours plus nombreux chez soi pour venir aider à régler nos problèmes « à notre place ». C’est encore plus vrai dans les pays qui ont une histoire coloniale.

Quand ces Occidentaux sont, en plus, non qualifiés et viennent aider à des tâches qu’on est capable de faire soi-même, c’en est presque humiliant, d’autant plus que tout le monde sait que l’argent qu’ils ont dans les poches permettrait de faire tellement plus.

Même en arrivant avec toute l’humilité du monde, il faut l’accepter, venir faire du volontariat dans un pays du Sud, c’est contribuer à alimenter presque inévitablement cette vision des choses.

Volontariat non qualifié, faire plus de mal que de bien

C’est justement quand les volontaires ont le moins de savoir-faire qu’ils sont les plus susceptibles d’intégrer un organisme non éthique ou de s’engager dans une mission dans laquelle ils auront un impact finalement plus négatif que positif sur les communautés locales, voir plus loin Les missions de volontariat à éviter

Alors il ne faudrait pas faire de volontariat non qualifié à l’étranger ?

On n’est pas si catégorique. Les volontariats où l’on ne travaille pas directement avec les populations très fragiles sont beaucoup moins risqués, par exemple dans la culture, la conservation du patrimoine ou l’écovolontariat…

Cependant, c’est bien notre avis dans les cas ou le volontariat se déroule dans l’action d’urgence. On pense aussi qu’il vaut mieux éviter le volontariat dans les « pays pauvres » du Sud dans le secteur du développement, à moins d’avoir trouvé un très bon projet (adapté), dans un bon organisme, après les recherches et vérifications approfondies indispensables et d’être formé efficacement avant le départ et sur place, d’être bien encadré et de s’engager sur une période suffisamment longue.

A contrario, quand on vient avec des compétences particulières qui manquent sur place et sont demandées, le travail du volontaire peut être beaucoup plus rapidement efficace et avoir un impact bien plus positif sur les communautés locales. Même s’il y a toujours un aspect « paternaliste » négatif à notre présence en tant que volontaire occidental, ça vaut le coup.

Alors, comment se rendre utile autrement ?

En faisant un don à un bon organisme. En adoptant un comportement et des habitudes de consommation en accord avec ses valeurs. En s’investissant dans une association chez soi. En développant les compétences qui permettront de s’engager plus efficacement une prochaine fois. En choisissant un engagement de long terme, comme un VSI, au cours duquel on sera formé pour acquérir les compétences nécessaires à sa mission. En s’intéressant à la politique, au contexte global, aux relations internationales et à son impact sur les pays du Sud. En votant pour les candidats qui vont agir pour les changements qu’on veut voir dans le monde.

Et si votre priorité est plutôt l’enrichissement personnel et les rencontres fortes au plus proche des locaux, il existe d’autres formes de travail volontaire en dehors du champ de la solidarité (au sens strict). Par exemple, le Wwofing et le Twaming. On vous en parle plus loin dans le chapitre Les formes de volontariats alternatives

En volontariat hors cadre (bénévolement) on demande dans l’immense majorité des cas de payer.

Pourquoi devrait-on payer, alors qu’on propose déjà de travailler gratuitement ? Voilà de quoi vous faire votre avis.

Les coûts normaux du volontaire

Premièrement, c’est compréhensible, il faut le plus souvent payer son coût sur place, hébergement, nourriture, transports, etc.

Ensuite, si on passe par une plateforme d’envoi de volontaires, il est aussi demandé de participer à son financement à hauteur d’environ 100 à 200 € généralement.

On peut le comprendre, car il s’agit d’organismes à but non lucratif. Elles ne sont pas toujours subventionnées à 100 % par l’État. Même les campagnes de dons en plus, ne suffisent pas toujours à couvrir leurs frais de fonctionnement.

Participer en plus au financement de la structure d’accueil : pour ou contre ?

En volontariat hors contrat, on doit aussi presque toujours participer au financement de la structure qui nous accueille.

Le plus souvent, dans les pays pauvres, elles ne reçoivent aucun financement public. Leur survie dépend parfois en grande partie des participations versées par les volontaires. En ce sens, cette participation financière est parfaitement acceptable et même une bonne chose.

De plus, la participation généralement demandée (200 à 400 euros le mois) représente beaucoup en comparaison du niveau de vie d’un pays pauvre, mais dans le budget d’un voyageur occidental, c’est peu. On dépenserait finalement plus à voyager en simple touriste.

Sur le plan du développement personnel, être volontaire peut apporter beaucoup. Quand on est inexpérimenté, on retire certainement plus de l’expérience pour soi-même que ce qu’on apporte concrètement par son travail. On peut voir cet argent comme une façon de remercier ses hôtes.

Cependant, donner dans ces conditions, c’est établir un rapport marchand qui pervertit une belle relation, à l’origine complètement altruiste et désintéressée. Cela tend à créer une certaine hypocrisie dans les relations aidant/aidé. À quel point est-on apprécié pour son action sur place ? Une responsable de Planète Urgence nous le confirme, certains projets présentés par les organisations locales sont dit-elle « des coquilles vides servant à attirer les volontaires et leurs dons en argent ».

Nous, on trouve que ce n’est sain que quand le postulat de départ est bien transparent. Quelle valeur donne-t-on à notre travail ? Combien coûte-t-on ? Combien rapporte-t-on ? Où va vraiment cet argent ? On préférerait ne pas se soucier de ces questions.

Et si on faisait plutôt un don ?

Il faut se demander : que se passerait-il si l’argent que l’on dépense pour faire cette mission était confié directement à des organisations efficaces oeuvrant déjà sur le terrain ? Aurait-t-il un impact supérieur à mon action sur place ? La mission pourrait-elle être confiée à quelqu’un d’autre à moindre coût ?

Si la réponse est oui, on peut légitimement penser que cet argent est gâché et sert plus au développement personnel du volontaire qu’à servir une cause.

Repérer et éviter les agences de volontariat à but lucratif

On en parle plus avant dans le chapitre de cet article Comprendre le business du volontariat , les agences commerciales de volontariat en plus d’être extrêmement chères, ont une réputation épouvantable parmi les professionnels du secteur et les médias. On vous conseille de les éviter.

Bien que l’on puisse facilement les confondre avec d’authentiques ONG à but non lucratif, il est très facile de les repérer. Ce sont les premiers résultats sur Google. Elles sont les seules à investir (de grosses sommes d’argent) dans des annonces commerciales sur Google. Les séjours proposés valent plusieurs milliers d’euros. Elles insistent tout particulièrement sur l’intérêt au plan personnel de faire du volontariat : découverte, gain d’expérience, enrichissement du CV… Il faut lire les mentions légales pour s’assurer que l’organisme est bien à but non lucratif.

L’organisme local accueille-t-il les volontaires non qualifiés en nombre ?

Si c’est le cas, mieux vaut se méfier. Il y a des chances qu’il fonctionne essentiellement sur l’accueil de volontaires pour se financer. Les risques sont plus grands que l’organisme ait des comportements pas très éthiques et que les missions confiées à ses volontaires inexpérimentés soient dans la liste des missions à éviter .

Mon organisation répond-elle aux besoins réels exprimés par la communauté ?

Les locaux savent mieux que personne ce dont ils manquent prioritairement. Une bonne association devrait travailler en relation étroite avec les populations qui devraient exprimer elles-mêmes leurs besoins, avant que les organisations ne tentent de les aider en conséquence. Quand ce sont des organisations extérieures qui les déterminent, elles font très souvent des erreurs de jugement et leurs efforts s’avèrent inutiles.

Un besoin apparemment évident peut en cacher un autre plus profond. On peut penser qu’un village nécessite un ordinateur et l’apporter et réaliser finalement que l’électricité dans le village ne fonctionne pas correctement et que l’ordinateur n’est pas utilisé.

L’organisation travaille-t-elle de façon durable et sur les causes des problèmes ?

Un proverbe dit : « Donne à un homme un poisson, il pourra manger un jour. Apprend-lui à pêcher, il pourra manger tous les jours ». L’action durable, en profondeur, c’est mieux. Les solutions temporaires sont plus simples et rapides à mettre en oeuvre, mais, appliquées trop longtemps, elles rendent les communautés dépendantes.

Le management de l’association est-il transparent ?

C’est le moment d’enquêter, tout d’abord en étudiant le site internet, les mentions légales et en posant directement des questions claires, aussi bien à l’organisation elle-même, qu’à d’anciens volontaires. Qui dirige l’organisation ? Comment l’organisation se finance-t-elle? Comment est utilisé l’argent des donneurs ? Quels sont les résultats obtenus jusqu’à présent ? Comment les employés sont-ils rémunérés ? etc. Il s’agit aussi de s’assurer que personne ne s’enrichit injustement sur le dos de l’association.

Passer par une plateforme d’envoi et de coordination de volontaire sérieuse

On l’explique en détail plus haut dans le chapitre un peu de vocabulaire : les assos d’envoi et de coordination étudient, sélectionnent et suivent les organisations qui oeuvrent sur le terrain et dans lesquelles elles envoient les volontaires. Sans pour autant leur faire une confiance aveugle et ne faire aucune recherche par soi-même, on peut tout de même considérer leur travail comme un label de qualité assez rassurant.

Missions sur-qualifiées

Une mission surqualifiée, ça veut dire faire du mauvais travail, ce qui a toujours des conséquences négatives. Pour déterminer qu’une mission est surqualifiée, c’est facile. On peut déjà se demander si on aurait pu nous en confier une identique dans notre propre pays et essayer d’inverser les rôles, de se mettre à la place des locaux. Accepteriez-vous par exemple qu’un jeune volontaire étranger non formé en médecine vous fasse une piqûre ?

Professeur de langue

On trouve facilement des postes d’enseignants d’Anglais ou de Français pour quelques semaines seulement. C’est l’exemple type de la mission très souvent surqualifiée. Enseigner est un métier exigeant qui ne s’improvise pas si facilement.

L’enchaînement des professeurs volontaires sur de courtes périodes ne permet pas un bon suivi des progrès et difficultés des élèves ni d’établir des programmes d’enseignement efficaces. Enfin, le passage d’un volontaire à l’autre se fait difficilement et, quand bien même il n’y a pas d’interruption d’enseignement, il y a bien souvent un manque d’information quant à ce qui a déjà été enseigné ou non.

L’enseignement par les volontouristes a toutes les chances d’être de mauvaise qualité et ne devrait probablement pas leur être confié à la légère. Le volontouriste non qualifié ne devrait sans doute pas s’engager à être plus que l’assistant d’un professeur local et titulaire.

De toute façon, l’emploi de volontaires comme enseignants est une solution de court terme qui ne règle pas le problème du manque d’enseignants sur place. La solution durable est d’aider à former des professeurs locaux compétents.

S’occuper d’orphelins

Les volontouristes sont là pour de courtes périodes. Quand l’un d’entre eux s’en va, il est remplacé par un nouveau. Les enfants, eux, peuvent s’attacher et mal vivre ces multiples séparations. Ces changements incessants ont une mauvaise influence sur leur développement et créent une perte affective.

Jolanda Van Westering, spécialiste de la protection de l’enfance à l’UNICEF incite les voyageurs à ne pas aller s’occuper d’enfants dans les orphelinats. Pour elle, il est très clair que si les enfants n’ont pas la stabilité d’un foyer où ils rentrent le soir, les volontaires font plus de mal que de bien.

De plus, l’image des petits orphelins a un effet magique. Attention aux orphelinats remplis de faux orphelins qui n’existent que pour mieux capter les volontaires et leur argent. Au Cambodge, plus de 70 % des orphelins auraient des parents selon l’Unicef.

Explications d’une spécialiste de la protection de l’enfance à l’Unicef

Une mission qui devrait revenir à un local rémunéré

Si la mission ne demande pas d’aptitude particulière ou que les compétences nécessaires sont disponibles parmi les locaux, alors on peut s’interroger : n’est-on pas en train de prendre un travail rémunéré à un local ?

Dans le cas où l’on participe à financer la structure d’accueil pour faire cette mission, ne devrait-on pas plutôt utiliser cet argent pour financer un salaire et développer ainsi l’économie locale, plutôt que de la déstabiliser et de créer du ressentiment envers les volontaires ?

Peut-être, dans ce cas, vaut-il mieux se contenter d’un don et s’investir dans une autre mission ?

Distribution de matériel et médicaments…

Donner est bien plus compliqué qu’on ne pourrait le croire. De nombreuses erreurs ont été commises de cette façon dans le domaine du développement, à grande comme à petite échelle. Mal organisés, les dons peuvent terminer comme déchets, alimenter finalement un marché parallèle, ou déstabiliser l’économie locale…

D’un point de vue psychologique, il y a une certaine violence à donner. Le receveur se sent inévitablement redevable et ne peut pas rendre en retour. Un sentiment de dominé dominant se crée et une certaine déresponsabilisation et dépendance s’ensuit. On attend le prochain don.

Une forme d’aide plus durable est souvent préférable. Le don matériel n’est pas pour autant à proscrire. Il est souvent irremplaçable.

Méfiez-vous des réflexions du genre « Là-bas, ils n’ont rien. Ils seront bien contents. ». Avant de s’engager dans une collecte et une distribution de dons matériels, il faut s’assurer que l’association qui dirige l’opération connaisse suffisamment le terrain. A qui est destiné le don et comment va-t-il être réparti ? Les besoins sont-ils supposés ou correspondent-ils à une demande locale réelle ? Quel est le coût global de l’opération ? Comment la communauté locale dépenserait-elle cet argent si elle en disposait directement ? Il faut considérer les conséquences négatives possibles du don.

Campagne des mixeurs pour l’Afrique

Attention particulièrement aux projets de collectes qui sont établis depuis l’extérieur par des initiatives populaires (non professionnelles) ou par soi-même, surtout si elles prévoient la distribution de médicaments.

Pour aller plus loin, on vous conseille cet article très intéressant : «  Toutes les manières de rater un don humanitaire  » de Sandrine Chastang.

Le livre le don une solution de Ritimo

On a entendu parler et observé par nous-mêmes des volontaires se comporter de façon franchement « inappropriée » pour ne pas dire pire. On pense qu’en tant que volontaire, plus encore qu’en tant que touriste, on doit surveiller son attitude pour éviter de manquer de respect aux populations qui nous accueillent.

Selfie avec des enfants d'Afrique

Ça fera super sur mon Facebook !

Ne pas s’intéresser, s’informer

Il est primordial de prendre des renseignements avant de s’engager, sans quoi, on peut se retrouver à supporter de mauvaises organisations : non éthiques, ou en contradiction avec les besoins des communautés.

On pense aussi qu’avant de s’engager, il faut connaître un maximum le contexte et la culture locale. Pour aider efficacement, il faut connaître celui qu’on veut aider. Faire du volontariat ne devrait pas être la première chose que l’on fait en arrivant dans un pays pour la première fois, ou alors en s’étant instruit autant que possible dans les livres et sur internet ou en en suivant une formation (avant le départ) encadrée par l’organisation d’envoi de volontaires.

Ne rien connaître d’une culture peut amener à de vrais impairs. On peut être réellement insultant ou se sentir insulté simplement par méconnaissance.

Who wants to be a volunteer?

Imposer sa culture

Dans un environnement dépaysant, on ne peut parfois pas s’empêcher de tout comparer à chez soi. On a vite fait de rabâcher à longueur de temps des « chez moi, c’est comme ci, chez moi, c’est comme ça… », ce qui devient toujours agaçant à la longue, pour tout le monde.

Cela devient franchement mauvais quand on en arrive à des « chez moi, c’est mieux » et des « vous devriez ou ne devriez pas… »

Ce genre de tournures de phrases ont tendance à regorger de jugements de valeur et de critiques envers la culture des communautés visitées. Elles sont souvent accompagnées d’une attitude condescendante et d’un certain complexe de supériorité.

Il faut garder l’esprit ouvert, de l’humilité et surveiller son langage.

L’attitude de gros consommateur en vacances

Certains volontaires semblent voir le volontariat comme quelque chose qui se consomme. Ils multiplient les nuits de fête et abusent des photos et partages sur Facebook, à tel point qu’on en vient à douter des vraies raisons de leur engagement. Cette attitude a toutes les chances d’aller de pair avec un vrai manque d’implication et d’aller à l’encontre d’une bonne intégration dans l’organisation d’accueil.

Le volontariat, c’est du travail. Il n’y a aucune raison de le prendre moins au sérieux que n’importe quel autre.

Véhiculer des stéréotypes sur les réseaux sociaux

Pas évident dans un très court post sur un réseau social de donner une idée précise de ce qu’on vit en tant que volontaire à l’étranger.

Il faut toujours prendre un peu de recul et faire preuve d’analyse pour s’assurer que la photo et la légende qu’on est sur le point de publier ne véhiculent pas l’image caricaturale « du sauveur blanc » et ne représentent pas les locaux de manière passive, misérable et sans défense. Ce stéréotype bien trop répandu fait du mal.

Attention, quand on cherche « à faire des likes », on a toutes les chances de faire précisément ce qu’il faut éviter. Le site Radi Aid a publié un guide des bonnes pratiques du volontaire sur les réseaux sociaux qui méritent d’être lu.

Le volontaire, ce héros des réseaux sociaux

On peut décider d’offrir son temps pour travailler bénévolement en dehors d’organisations, de façon indépendante et pas nécessairement dans le secteur de la solidarité.

Fabriquer sa mission soi-même

Travel with a mission (twamming), votre projet de volontariat à vous..

L’association Travel With a Mission est une plateforme originale qui s’adresse très clairement aux voyageurs qui souhaitent donner un sens à leur voyage, en développant un projet personnel en direction des communautés locales.

À la différence du volontariat classique au sein d’une organisation, c’est le voyageur, ou « twammer » (dans le vocabulaire de l’asso) qui détermine ce qu’il peut offrir (savoirs, compétences, expériences) et comment, pour le proposer aux communautés visitées et ceci dans tous types de structures ou institutions qui pourraient être intéressées (écoles, universités, associations, centres communautaires, hôpitaux, etc.), « les twamhosts ».

Le site Travel With a Mission facilite la mise en relation des uns et des autres.

Un vrai exemple concret Mohammad est un voyageur (twammer) originaire d’Iran. Il propose au cours de son tour du monde à vélo (commencé il y a huit ans) de sensibiliser les enfants des pays visités à la protection de la nature. Il apporte son matériel éducatif. Les Twamhosts (les écoles du monde) le repèrent sur le site T.W.A.M et peuvent l’inviter pour faire une intervention. Lire en détail le projet de Mohamed sur le site Twam Le site Travel With a Mission

Mohammad Twam dans une école

Mohammad dans une école pour sensibiliser les enfants sur l’importance de la nature

Le Wwofing : bénévolat dans des fermes bio

Wwoofing, c’est l’acronyme de World Wide Opportunities in Organic Farms. Il s’agit de travailler bénévolement contre le gîte et le couvert, dans l’une des fermes (toujours bio) du réseau mondial du wwoofing.

Il n’y a jamais d’échange d’argent. Le fond des choses, c’est le partage de valeurs et de compétences. Les fermiers transmettent leur savoir-faire et leur mode de vie. Au-delà de techniques agricoles, on y apprend aussi parfois des méthodes de construction respectueuses de l’environnement.

On peut faire du Wwoofing partout dans le monde. Chaque pays a un site spécifique sur lequel il faut s’inscrire et payer une cotisation d’environ 20 euros qui permet d’avoir accès à toutes les annonces. On peut s’engager sur des périodes courtes de quelques jours ou bien de plusieurs mois. Tout dépend des fermiers, selon leurs besoins, leurs disponibilités et leurs capacités d’accueil. On peut faire du wwoofing dans son pays, mais aussi très facilement à l’étranger. Pour les voyageurs, c’est une excellente façon de vivre avec les locaux. On vit de manière conviviale, en groupe, souvent avec d’autres wwoofers.

Le site international wwoofinternational.org liste tous les sites nationaux officiels sur le wwoofing. Pour des infos détaillées en français, vous pouvez consulter le site officiel français wwoof.fr

woofing

Du woofing dans une ferme bio

Les chantiers participatifs : bénévolat dans l’éco-construction

C’est l’équivalent du Wwofing, mais dans la construction.

Toujours aucun échange d’argent et toujours avant tout une affaire de partage de valeurs et de compétences. Il s’agit cette fois de participer à des chantiers de construction impliquant le plus souvent des techniques et des matériaux écolos. On offre sa motivation et sa force de travail et en échange on est logé, nourri et on y apprend en principe beaucoup.

En France, le site de référence est Twiza , le site thepoosh.org est beaucoup plus fourni en annonces internationales. C’est entièrement gratuit. Ces sites se rémunèrent grâce aux dons.

Travail bénévole contre hébergement

Plusieurs sites proposent des jobs bénévoles ponctuels à destination des voyageurs.

Sites généralistes

Workaway , Helpx : ces deux sites listent des milliers d’annonces partout dans le monde. Il peut s’agir d’un peu tout et n’importe quoi : garder des animaux de compagnie, gardiennage de maison, réceptionniste dans une auberge de jeunesse, donner des cours particuliers de langue… La contrepartie pour le bénévole c’est le gite, parfois le couvert, ou d’autres avantages en nature. Il n’y a jamais d’échange d’argent. Il faut tout de même payer une cotisation au site pour pouvoir répondre aux offres. C’est environ 20 euros pour deux ans sur chacun des sites (Helpx et Workway). On préfère Workway, tout de même beaucoup plus ergonomique et agréable.

Gardiennage de maison

Quelques sites listent des annonces de jobs qui consistent à faire du gardiennage de maison en l’absence des propriétaires. Pour eux, l’intérêt c’est d’avoir l’esprit tranquille. Une maison habitée a moins de risques de se faire cambrioler. Elle est entretenue. Les plantes sont arrosées et les animaux gardés. Le gardien, lui, profite du confort d’une maison gratuitement.

  • TrustedHousitters est la référence du genre, avec le plus grand nombre d’annonces. C’est aussi le site le plus cher : 83,88 € par an
  • Mind My House 20 $ par an
  • House Carers 50 $ par an
  • Nomador Trois candidatures gratuites, 35 $ par trimestre, 89 $ par an et c’est tout en Français

Équipier sur un bateau contre transport gratuit

Un voilier nécessite plusieurs personnes pour naviguer confortablement et en sécurité. Les chefs de bord recherchent souvent des équipiers pour les aider à manoeuvrer ou à tenir la barre pendant qu’ils se reposent.

Bien sûr, savoir naviguer est un atout pour être équipier, mais on peut commencer sans aucune expérience. Les propriétaires acceptent très souvent d’embarquer des équipiers totalement débutants et de les former sur le tas.

Ça ne coûte aux équipiers que ce qu’ils mettent dans la caisse de bord, avec les autres membres de l’équipage. Il s’agit des frais communs : la nourriture, l’essence et les frais de port. Le montant est toujours dérisoire en comparaison des économies de logement de transport réalisées.

On profite du « plaisir » de la vie en mer. On améliore son niveau de voile. On voyage écolo. Un bon plan en somme !

Les sites d’annonces de recherche d’équipiers : Vogavecmoi – Bourse aux Équipiers – Desperate sailors : totalement gratuits Find a Crew : propose aussi des annonces de membres d’équipage payés

On parle de manière plus approfondie des possibilités de travail bénévole contre hébergement dans notre article travailler en voyageant . On y parle aussi du Wwoofing, du Twamming et de toutes les façons de travailler en gagnant de l’argent en cours de voyage.

En vous limitant à ces quelques sites et livres, vous trouverez toutes les réponses aux questions qui pourraient vous rester après lecture de ce dossier.

Éthique du volontariat

  • tourismconcern.org.uk Ce site pose et répond aux questions éthiques du voyageur : Faut-il monter à dos d’éléphant ? Faut-il se conformer aux codes vestimentaires, culturels et religieux ? Faut-il visiter des pays qui violent les droits de l’homme ? Et bien sûr, faut-il du volontariat à l’étranger ? etc.
  • the-voluntourist.com Site du documentaire The voluntourist qui contient d’autres contenus intéressants à propos du volontourisme

Information sur le volontariat en général

  • France Volontaires C’est l’association française de référence pour s’informer sur le volontariat de manière générale. Ils ont tout de même tendance à avoir une vision limitée à leur propre réseau.
  • Service Volontaire International (SVI) Tout comme France Volontaires, SVI renseigne sur le volontariat en général. C’est aussi une plateforme d’envoi de volontaires à l’étranger. Ils organisent de très nombreuses sessions d’information virtuelles.

Trouver une mission

  • Cet article : On pense avoir fait le travail le plus précis sur le sujet qu’on puisse trouver sur internet. Tous les liens se trouvent plus haut dans le chapitre Les répertoires d’annonces principaux.

Le livre ultime sur le volontariat

  • Partir pour être solidaire La couverture de ce petit livre ne présage rien de bon et pourtant, il s’agit d’un guide hyper pertinent et enrichissant en plus d’être bien écrit. À seulement six euros, on vous recommande vraiment de l’acheter si vous prévoyez du volontariat pendant votre voyage. C’est l’une des références qui a servi à l’écriture de cet article.

Partir pour être solidaire

On souhaite remercier tout particulièrement Tiffany Alleron et l’équipe de Concordia, tout comme nos interlocuteurs de chez France Volontaires et enfin le directeur du servicevolontaire.org pour avoir pris le temps de répondre à toutes nos très nombreuses questions.

On espère que cet article vous plaira et que notre discours assez critique sur le volontariat sans qualification vous semblera justifié.

N’hésitez pas à nous donner votre avis.

Merci explosion

Pour soutenir votre journalisme local, abonnez-vous !

Pourquoi voyez-vous ce message ?

Vous avez choisi de refuser le dépôt de cookies, vous pouvez à tout moment modifier votre choix, ici .

Le contenu de ce site est le fruit du travail de journalistes qui vous apportent chaque jour une information locale de qualité, fiable, complète, et des services en ligne innovants. Ce travail s’appuie sur les revenus complémentaires de la publicité et de l’abonnement.

Déjà abonné ?

Connectez-vous ou créez un compte

Pour pouvoir enregistrer un article, un compte est nécessaire.

  • Est Lyonnais
  • Haute-Loire
  • Loire Centre
  • Lyon - Villeurbanne
  • Ouest Lyonnais
  • Sud Lyonnais
  • Villefranche
  • Newsletters
  • Libra Memoria
  • Mon séjour en montagne

Lyon - Villeurbanne - Caluire

Lyon - Villeurbanne - Caluire

sam. 27/04/2024

  • Activer JavaScript dans votre navigateur pour accéder à l'inscription sur notre site

Si vous voyez ce champ, ne le remplissez pas

Le Progrès, en tant que responsable de traitement, recueille dans ce formulaire des informations qui sont enregistrées dans un fichier informatisé par son Service Relations Clients, la finalité étant d’assurer la création et la gestion de votre compte, ainsi que des abonnements et autres services souscrits. Si vous y avez consenti, ces données peuvent également être utilisées pour l’envoi de newsletters et/ou d’offres promotionnelles par Le Progrès, les sociétés qui lui sont affiliées et/ou ses partenaires commerciaux. Vous pouvez exercer en permanence vos droits d’accès, rectification, effacement, limitation, opposition, retirer votre consentement et/ou pour toute question relative au traitement de vos données à caractère personnel en contactant [email protected] ou consulter les liens suivants : Protection des données , CGU du site et Contact . Le Délégué à la Protection des Données personnelles ( [email protected] ) est en copie de toute demande relative à vos informations personnelles.

  • Dans un article
  • Dans ma ville
  • Saint-Etienne
  • Le Puy-en-Velay
  • Bourg-en-Bresse
  • Lons-le-Saunier
  • Voyage humanitaire : « Les populations nous ont accueillies avec beaucoup de bienveillance »

Firminy Voyage humanitaire : « Les populations nous ont accueillies avec beaucoup de bienveillance »

Cathy Batit est allée   à la rencontre des enfants vietnamiens.  Photo Cathy Batit

Quel a été le point de départ de votre désir de voyage humanitaire ?

« Depuis très longtemps j’ai toujours eu envie de faire de l’humanitaire mais je pensais que cela était réservé aux personnes appartenant au domaine médical et jusqu’à présent cela ne me semblait pas possible mais en avril 2 023 je suis allée durant 15 jours au Vietnam et au Cambodge, nous étions deux et, sponsorisés par une marque de cosmétiques, nous avons pu...

...pour lire la suite, rejoignez notre communauté d'abonnés

et accédez à l'intégralité de nos articles sur le site et l'application mobile

à partir de 1 € le 1er mois, sans engagement de durée

{'skus': ['lprswgpremium4']}

Google : -50% les 6 premiers mois

  • Firminy-ville
  • Edition Loire Sud

Inscrivez-vous à "L'essentiel de la semaine", et retrouvez notre sélection des articles qu"il ne fallait pas rater lors des sept derniers jours.

Aventure du Monde

  • Amérique du Nord
  • Amérique du Sud
  • Moyen-Orient
  • Voyager en famille
  • Voyager pas cher
  • Documents et Assurances
  • Entreprendre

Comment et pourquoi partir en voyage humanitaire : pourquoi se lancer dans un tel voyage ?

Un voyage humanitaire est avant tout du volontariat pour aider et apporter du soutien. Partir en mission pour aider l’humanité qu’est dans le besoin est un acte qui renforce les liens entre les nations et les humains. Les conséquences positives de cela sur la personne lui permettent un bon développement personnel aux multiples facettes et un enrichissement d’expériences .

Les volontaires s’engagent en mettant à profit toutes les qualifications qu’ils possèdent pour apporter leur coup de main à l’humanité démunie et défavorisée.

voyage humanitaire

Cela se fait dans le contexte d’un encadrement bien solide et organisé afin d’aider le maximum. Les gens qui voyagent pour aider sont orientés vers des activités convenables à leurs compétences ou capacités.

Les étudiants par exemple pour l’enseignement et l’apprentissage, les spécialistes du domaine médical et paramédical pour les soins médicaux, les jeunes actifs pour la distribution des biens et ainsi de suite. Pour partir en voyage humanitaire, il faut :

  • Être qualifié pour cela (esprit d’équipe, dynamique, avoir une bonne volonté pour cela)
  • Contacter les associations qui organisent des voyages humanitaires.
  • Contacter le service VSI  » Volontariat de Solidarité Internationale » qui prend en charge l’assurance, les frais de transport et toutes les autres démarches.
  • Pouvoir apporter ses connaissances.
  • Contribuer avec ses acquis sur le terrain.
  • Être bien motivé pour aider.
  • Apporter des services dans des domaines où l’on peut fournir plus d’utilité.
  • Être au service de la solidarité.
  • Être souriant et faire son travail humanitaire avec beaucoup d’enthousiasme.
  • Toujours prendre en compte le facteur humain dans toutes les tâches de bénévolat associées au voyage humanitaire.

Est-ce que le voyage humanitaire est régi par la loi ?

voyage humanitaire inde

Oui. En effet, il existe plusieurs voyages gratuits organisés par les nations qui exigent une signature d’un contrat appelé : Contrat de volontariat de solidarité internationale. Cela se fait aussi dans le cadre d’une démarche bien encadrée et où on exige également une formation avant de partir en voyage humanitaire avec une prise en charge totale.

Pour quelle raison un voyage humanitaire est motivant ?

C’est tout simplement parce que le fait d’aider les autres rend la personne satisfaite d’elle-même donc heureuse d’être utile. Être en mesure d’utiliser ses compétences et capacités pour aider les gens démunis qui se retrouvent dans certains pays étrangers défavorisés est une bonne façon de se développer et d’apporter son aide en étant humanitaire parce que faire du bien aux autres c’est se faire du bien à soi-même. En outre, le voyage humanitaire permet d’avoir une vision optimiste du monde et aide les personnes à surmonter plus facilement leurs propres difficultés par le simple fait d’essayer quelque chose de nouveau et de découvrir ce qu’on peut faire comme action humanitaire. Il existe plusieurs personnes dans le monde qui aident les autres à l’étranger par des actions humanitaires très simples et entreprennent seuls des voyages humanitaires rien que pour apporter des kits de nourriture et d’hygiène ce qui aide énormément les populations soufrant de la famine. D’autres bénévoles qui exercent leurs métiers de soins médicaux et voyagent en caravane médicale en mettant en pratique le moindre de leur savoir et se déplacent aux quatre coins du monde pour sauver beaucoup de vies.

Rejoindre une association pour voyager

voyage humanitaire afrique

Si vous souhaitez aider les populations qui ont tendance à souffrir que ce soit en Afrique ou dans un autre pays en Europe, il peut être judicieux de rejoindre des associations spécifiques. Ces dernières sont nombreuses à organiser des voyages humanitaires avec des buts bien précis. Vous pouvez aussi monter un projet et réunir les fonds nécessaires afin de le concrétiser plus facilement.

  • De ce fait, le voyage humanitaire n’est pas seulement à envisager après une catastrophe naturelle.
  • Les populations ont besoin d’aide et de soutien tout au long de l’année .
  • Vous pourrez alors rejoindre une association qui cherche du personnel ou monter votre propre voyage humanitaire.
  • Vous devrez alors obtenir toutes les autorisations nécessaires surtout si vous souhaitez construire un bâtiment ou aménager un lieu.
  • N’hésitez pas à chercher les missions humanitaires, elles sont nombreuses et les bénévoles sont forcément les bienvenus.

Vous pourrez alors voyager, mais le but premier consiste à venir en aide à ces populations qui se retrouvent dans des situations très complexes. Pour les moins de 26 ans, il y a par exemple le Service Civique à l’étranger ou encore le Service Volontaire européen à savoir le SVE qui cherche souvent des participants.

Donnez un sens à votre projet

realiser un voyage humanitaire

Certains préfèrent voyager sans avoir un seul but, ce sont des vacances qui permettent surtout de se reposer et d’évacuer toutes les tensions négatives. Toutefois, des personnes souhaitent se déplacer uniquement pour une bonne cause et les associations répondent parfaitement à cette volonté. Vous pouvez alors vous lancer dans cette excursion, cette découverte ou ce voyage extraordinaire afin de vivre des émotions hors du commun.

  • Certaines associations ont des projets comme l’ouverture d’une école, faciliter la scolarisation des enfants …
  • Apporter de l’eau potable est aussi un projet que des structures tentent de mettre en place puisque tous les villages dans le monde entier ne sont pas équipés.
  • Lorsque vous voyagez avec une association, vous faites le plein de bonnes ondes, vous jouissez d’une belle expérience et vous serez également encadré.
  • Il est tout à fait possible de partir à l’aventure pour venir en aide à certaines populations, mais cela peut s’avérer dangereux et problématique.

Dans certaines régions en Afrique par exemple, il y a des conflits qu’il ne faut pas prendre à la légère. C’est pour cette raison que l’encadrement s’avère être indispensable afin de vous épanouir. N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’autres personnes qui ont pu participer auparavant à ces excursions afin d’aider autrui. Elles auront sans doute des données à vous transmettre pour que ce voyage soit plaisant et non un cauchemar sans fin. En termes de prix, les formules dépendent des organisations, parfois le billet doit être payé de votre poche. vous pouvez aussi consulter cette article

Quelles sont les formalités de visa pour le Kenya pour partir faire un voyage humanitaire ?

Un voyage humanitaire n’est en rien un voyage touristique et si vous désirez partir pour aider les populations les plus pauvres du Kenya, vous devrez obtenir des autorisations dont le visa. Même pour faire un voyage humanitaire dans ce pays d’Afrique , vous ne pourrez pas obtenir un visa en vous rendant à l’ambassade. Tous les visas délivrés par le pays sont désormais électroniques, aussi, pensez à faire votre démarche en ligne. L’avantage d’une demande de visa en ligne pour le Kenya , c’est que vous pouvez obtenir votre document en deux jours contre dix lorsque vous deviez passer par l’ambassade.

Votre visa doit être valable pendant toute la durée de votre voyage. Il est délivré pour une période de 90 jours lors d’un voyage touristique ou pour le travail. Attention à ne pas choisir un visa de transit qui lui n’est valable que 3 jours. Il faudra faire attention lorsque vous ferez votre demande de visa car ce dernier sera valable dès le jour de l’obtention et non aux dates de votre voyage comme c’est le cas dans certains pays.

' src=

Pour vous :

CBD et Jetlag: Le Duo Gagnant pour Vos Voyages

Assurance annulation voyage sans motif : comment ça marche ?

Comment se faire rembourser un billet d'avion ?

Où partir en octobre : quelles sont les régions les plus recommandées ?

6 astuces pour apprendre le coréen rapidement

Prise d'huile de CBD en voyage : bonne ou mauvaise idée ?

Ou partir en septembre : quelle destination choisir au mois de septembre ?

Pourquoi partir seul en voyage : quels sont les avantages ?

Que faire avant de partir en weekend à la mer ?

Date vacances : ce qu’il faut connaître ?

Les événements sportifs en 2019 dans le monde : que nous réserve de bon 2019 en matière de sports ?

Les plus grands pays en terme de superficie au monde : quels sont les pays les plus grands du monde ?

Planetloisirs

Le vrai visage des voyages humanitaires d’aujourd’hui

Au sommaire.

Les voyages humanitaires sont souvent perçus comme des missions altruistes où des bénévoles viennent en aide aux populations défavorisées. Cependant, certains remettent en question la véritable utilité de ces actions et se demandent si les voyages humanitaires existent encore sous leur forme initiale.

Jeune fille portant un sac à dos attendant avec impatience et sourire son voyage humanitaire à venir

Pour comprendre cette problématique, il est essentiel d’examiner les différentes facettes des voyages humanitaires d’aujourd’hui.

Les origines des voyages humanitaires

Les voyages humanitaires ont pour objectif d’apporter une aide matérielle ou humaine aux populations touchées par des crises sanitaires, politiques ou économiques. Les premières organisations humanitaires ont été créées au XIXe siècle pour venir en aide aux victimes de guerre, notamment avec la création de la Croix-Rouge en 1863 par le célèbre médecin suisse Henry Dunant.

Depuis, de nombreuses autres organisations non-gouvernementales (ONG) se sont développées pour répondre à diverses problématiques à travers le monde.

La popularisation des voyages humanitaires

Avec l’évolution des moyens de communication, les voyages humanitaires ont connu un essor considérable au cours des dernières décennies.

De nos jours, de plus en plus de personnes choisissent de consacrer une partie de leur temps libre à participer à des missions humanitaires à travers le monde. Cette popularisation s’explique notamment par une prise de conscience croissante des enjeux mondiaux et l’envie d’agir concrètement pour aider les populations dans le besoin.

Bénévole prêt à partir en voyage humanitaire

Les dérives du tourisme humanitaire

Cependant, cette popularisation a également eu des conséquences négatives sur le secteur. En effet, certains acteurs mal intentionnés ont profité de l’engouement pour les voyages humanitaires afin de développer un véritable marché du tourisme humanitaire . Ces organisations proposent des missions aux bénévoles moyennant des frais exorbitants et ne se préoccupent pas réellement de l’impact de leurs actions sur les populations locales.

Une autre critique souvent formulée à l’égard des voyages humanitaires est leur caractère potentiellement néo-colonialiste.

Certains considèrent en effet que les bénévoles venus d’Occident viennent imposer leurs propres idées et valeurs aux populations locales, sans prendre en compte leur culture et leur mode de vie. De plus, il est parfois reproché aux organisations humanitaires de favoriser la dépendance des pays bénéficiaires vis-à-vis de l’aide étrangère au lieu de les encourager à développer leur propre économie et infrastructures.

Des pratiques en évolution pour répondre aux critiques

Face à ces problèmes, de nombreuses ONG ont pris conscience de la nécessité de repenser leurs pratiques et de mettre en place des mesures pour garantir l’efficacité et la pertinence de leurs interventions .

Ainsi, certaines organisations mettent l’accent sur la formation des bénévoles avant leur départ en mission, afin qu’ils soient mieux préparés aux réalités du terrain et puissent apporter une aide réellement adaptée aux besoins des populations.

L’importance de la collaboration avec les acteurs locaux

Pour éviter les écueils du néo-colonialisme, il est essentiel que les ONG travaillent en étroite collaboration avec les acteurs locaux, tels que les autorités gouvernementales, les organisations locales et les communautés elles-mêmes.

Ceci permet non seulement d’assurer un meilleur respect des cultures et traditions locales , mais aussi de garantir que les projets mis en place répondent réellement aux besoins identifiés par les populations.

Des missions plus responsables et durables

Enfin, pour faire face aux critiques liées au tourisme humanitaire, certaines ONG proposent désormais des missions plus responsables et durables, qui ne visent pas seulement à apporter une aide ponctuelle, mais aussi à soutenir le développement économique et social des pays bénéficiaires sur le long terme. Il peut s’agir, par exemple, de projets d’éducation, d’accès à l’eau potable ou de promotion de l’égalité des genres.

Choisir un voyage humanitaire : un enjeu crucial

Quelle destination pour un voyage humanitaire

Face à cette diversité de pratiques et d’enjeux, il est primordial pour les personnes souhaitant s’engager dans un voyage humanitaire de bien se renseigner et de choisir une mission qui correspond réellement à leurs compétences et à la réalité des besoins sur le terrain.

Il est également important de s’assurer que l’organisation choisie a mis en place des mesures pour garantir l’éthique, l’efficacité et la durabilité de ses interventions.

Un doute sur un terme employé ? Besoin d'une définition ? Ce qu'il faut retenir est dans le glossaire.

voyage humanitaire problematique

COMPLÉTEZ VOTRE LECTURE

Le gravel est un type de vélo de route conçu pour rouler sur une variété de surfaces

Sortir des sentiers battus avec le vélo de gravel

Chef-d'œuvre architectural unique créé par un facteur autodidacte

Le Musée du Facteur Cheval, un chef-d’œuvre architectural chargé d’histoire et de créativité

Les plantes sont une des nombreuses méthodes de naturopathie

La naturopathie est le remède naturel pour vos maux

  • Rubriques connexes :
  • Planet Possible
  • Tortue marine

La nuit tombe sur Delicate Arch et d'autres formations rocheuses dans le parc national des Arches, ...

En 2023, faites le plein d'adrénaline en visitant ces cinq destinations

  • Voyages et aventures
  • Sports d'aventure
  • Voyages d'aventure
  • Randonnée pédestre
  • Randonnée d'une journée
  • Plongée sous-marine
  • Tourisme durable
  • Aventures sous-marines
  • Tourisme humanitaire
  • Overtourism
  • Best of the World

Épave du Charles L. Brown

Cette petite île est le meilleur spot de plongée des Caraïbes

  • Archéologie
  • Sciences citoyennes
  • Conservation de la culture
  • Environnement
  • Histoire vivante
  • Parcs nationaux
  • Archéologie sous-marine
  • Navires de guerre
  • Conservation de la faune

Seule une tortue luth (Dermochelys coriacea) sur mille survit jusqu’à sa maturité sexuelle et retourne sur ...

Quand observer des tortues participe à leur conservation

  • Écotourisme
  • Tortue verte
  • Tortue imbriquée
  • Tortue luth
  • Tortue olivâtre

Coronavirus precautions in Istanbul

Que deviennent les animaux errants dans les villes désertées par les touristes ?

  • CORONAVIRUS

voyage humanitaire problematique

Rencontre avec Joshua, le barbier qui coiffe les SDF gratuitement

En Floride, une tortue verte recouvre de sable les œufs qu’elle vient de pondre. Des chercheurs ...

La Floride s’attend à un baby-boom de tortues marines

  • Activités à la plage

Muni d’un bidon d’eau pour se rincer, un paysan s’en va déféquer dans un champ de ...

En Inde, l'enjeu sanitaire de la défécation en plein air

  • Questions pour une vie meilleure
  • Microbiologie
  • Santé publique

voyage humanitaire problematique

Antonio Meloto, le bâtisseur de rêves

  • Christianisme
  • Religion populaire
  • Philippines
  • S’engager

Voyage humanitaire : une quête de sens et de découverte de soi

Voyage humanitaire : une quête de sens et de découverte de soi

Introduction.

En tant qu’association humanitaire, nous avons constaté que de plus en plus de personnes cherchent à donner un sens à leur vie en s’engageant dans des voyages humanitaires. Pour certains, il s’agit d’une occasion de découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles personnes et de nouveaux modes de vie, tandis que pour d’autres, il s’agit d’une quête de sens, d’accomplissement personnel et de découverte de soi. Dans cet article, nous allons explorer le thème du voyage humanitaire et de la quête de sens.

Les motivations derrière le voyage humanitaire

Les motivations pour voyager à but humanitaire sont variées. Pour certains, il s’agit d’une occasion de sortir de leur zone de confort et de se confronter à des défis différents de ceux de leur vie quotidienne. Pour d’autres, c’est une façon de donner un sens à leur vie en aidant les autres. D’autres encore sont motivés par le désir de découvrir de nouvelles cultures et de se connecter avec des personnes qui partagent leurs valeurs.

La quête de sens et d’accomplissement personnel

Le voyage humanitaire peut être une source d’accomplissement personnel et de développement de soi. En se mettant au service des autres, les volontaires peuvent découvrir de nouvelles compétences et de nouveaux talents, ainsi que renforcer leur estime de soi. Le travail humanitaire peut également aider les volontaires à se sentir utiles et à avoir un impact positif sur le monde.

La découverte de soi

Le voyage humanitaire peut également être une occasion de se découvrir soi-même. En sortant de leur zone de confort, les volontaires peuvent être confrontés à des défis qui leur permettent de mieux se connaître. Le travail humanitaire peut également aider les volontaires à comprendre ce qui est vraiment important pour eux et à trouver un sens plus profond à leur vie.

Les défis du voyage humanitaire

Le voyage humanitaire peut également être source de défis. Les volontaires doivent souvent faire face à des conditions de vie difficiles et à des situations stressantes. Cependant, ces défis peuvent également être une source de croissance personnelle et de développement de compétences, comme la résilience, la créativité et la capacité à travailler en équipe.

En fin de compte, le voyage humanitaire peut être une expérience transformatrice, à la fois pour les communautés qui reçoivent de l’aide et pour les volontaires eux-mêmes. En travaillant pour aider les autres, les volontaires peuvent découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles personnes et de nouveaux modes de vie, ainsi que renforcer leur estime de soi et leur sens de l’accomplissement. Le voyage humanitaire peut également être une occasion de se découvrir soi-même, de mieux comprendre ce qui est vraiment important pour soi et de trouver un sens plus profond à sa vie.

Lucas Bourghelle

Lucas Bourghelle

Après maintes routes et plusieurs rencontres, je finis par fonder UOM (l’acronyme d’Un Otro Mundo) qui a pour vocation de témoigner d’un autre monde : plus conscient, plus altruiste, plus harmonieux avec le vivant. 🌱

Vous pourriez aussi aimer

1 mois dans l’école du dalaï-lama.

Lucas Bourghelle

Origines de la mission « Nouvelle Terre »

Nathan Bourghelle

Rompre avec l’égo par la voie Toltèque

Qu'attends-tu pour nous rejoindre partir à l'aventure te former .

Évoluer avec UOM

Nous rejoindre

[email protected]

Notre impact

  • Partenaires

Financement

Questions fréquentes

UOM est une association apolitique et non confessionnelle qui oeuvre en faveur d’autrui et de l’environnement.

Les formations que nous disposons contribuent au développement personnel et à la spiritualité de l’individu.

S i t e r é a l i s é p a r l ' a g e n c e K w a k

Tous droits réservés. Toute reproduction, même partielle, est interdite.

  • Association oeuvrant pour autrui et l’environnement
  • Nos missions
  • Nos reporters
  • Le blog de UOM
  • Préparation mentale

voyage humanitaire problematique

Chroniques du nouveau monde

Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître

humanitaire voyage volontourisme

Pour ou contre faire de l’humanitaire en voyage ?

Dans un monde qui semble de plus en plus dénué de sens, entre réchauffement climatique et stress quotidiens, de nombreuses personnes souhaitent profiter de leurs vacances pour faire des volontariats à l’étranger. Aujourd’hui, on ne veut plus seulement partir en vacances pour se la couler douce au bord de la mer. Non, si on voyage, c’est aussi pour voir briller la reconnaissance dans les yeux des populations qu’on vient aider, le temps de quelques jours.

Mais, est-ce que faire de l’humanitaire en voyage, c’est vraiment une bonne idée ?

Vaste question à laquelle il est difficile d’apporter une réponse tranchée. J’apporte ici quelques éléments qui pourront vous aider à prendre une décision éclairée sur le programme de vos prochaines vacances.

Quelques explications sur le volontourisme

Volontourisme est un mot valise né de volontariat et de tourisme. Il désigne un séjour touristique au cours duquel on s’engage dans une mission humanitaire.

Il faut différencier la mission humanitaire proposée par une association ou une ONG, donc un établissement non lucratif, et le volontourisme, qui est souvent offert par des agences de voyage qui font de l’argent sur ce genre de séjour. C’est d’ailleurs l’un des problèmes posés par ce type de voyage alternatif : ils sont devenus un véritable business juteux dans lequel s’engouffre des agences recherchant davantage le profit que la vraie aide aux populations locales. Résultat des courses : les missions sont souvent mal adaptées aux besoins sur place, ça coûte hyper cher pour les volontaires, et la misère est transformée en une attraction touristique.

Sans parler de certains volontourismes qui sont carrément toxiques. Par exemple, travailler quelques semaines dans un orphelinat est une absurdité sans nom. Déjà parce que les enfants de l’orphelinat sont dans une grande fragilité psychologique. Voir passer des nouvelles personnes tous les mois est tragique pour eux : ils s’attachent à des gens qui passent leur temps à les abandonner. Par ailleurs, certains enfants ont des parents démunis qui les placent en orphelinat contre de l’argent. Cette statistique de l’UNICEF est édifiante : au Cambodge, 70% des enfants placés en orphelinat ont au moins un parent en vie. Plus d’infos sur les volontariats en orphelinat ici .

humanitaire voyage volontourisme

Enfin, le volontourisme pose problème aussi parce qu’il envoie des personnes non qualifiées faire du travail qui demande souvent des diplômes. Résultat : les populations locales bénéficient parfois très peu, et même pas du tout, de la présence des volontaires. Si vous n’avez pas de compétences pour enseigner l’anglais ou soigner des animaux, par exemple, vous risquez d’avoir un impact bien minime. La vie des populations sur place ne sera pas particulièrement améliorée, mais l’agence avec laquelle vous partez s’en sera mis plein les poches.

Le White savior

Autre concept à connaître : celui du white savior, le sauveur blanc. Il n’est pas rare de voir des blancs, Européens ou Américains, se rendre en Afrique ou en Asie pour « sauver » les populations locales, avec une attitude s’apparentant parfois à celle du colon.

Le compte parodique de «  barbie savior  » donne à voir une illustration du concept, en faisant poser une jolie barbie glamour aux côtés de populations démunies, selfie stick dans une main et gobelet starbucks dans l’autre.

https://www.instagram.com/barbiesavior/

Mis à part son narcissisme évident, en quoi le white savior est-il problématique ? Et bien parce qu’il vient renforcer un discours qui divise le monde entre les blancs riches et « supérieurs » d’un côté et les noirs pauvres, démunis et incapables de s’en sortir tout seul. Le white savior arrive dans un pays sur lequel il connaît bien peu de choses, pour appliquer des mauvaises solutions à des problèmes qu’il a mal compris.

Pour avoir travaillé dans une association internationale en Argentine, j’ai pu observer que ce concept de « white savior » se retrouve également au sein de grandes ONGs. Bien souvent, les décisions sont prises dans les quartiers généraux des assos, situés dans les pays développés. Ce qui fait que les financements vont parfois aux mauvais endroits et que les vrais besoins ne sont pas adressés, puisque mal compris par les pays « riches ». Personne ne connaît mieux le terrain que les populations locales, et personne ne peut donc savoir mieux qu’elles comment améliorer leurs vies.

humanitaire voyage volontariat

Alors, faire de l’humanitaire en voyage, c’est toujours mal ?

Doit-on renoncer pour autant à nos envies d’aider les pays moins favorisés que le notre ?

Non, pas forcément. Mais avant de partir en mission, il est essentiel de vraiment réfléchir à son projet, et surtout, de bien choisir l’organisme avec lequel on part. Privilégiez les vraies associations et ONGs, surtout pas les agences qui se font de l’argent sur le dos de la misère du monde.

Le but de cet article n’est pas de vous empêcher d’apporter votre aide pendant un séjour. Néanmoins, il est très important de comprendre les concepts de « volontourisme » et de « white savior » avant de s’embarquer dans un volontariat, afin de ne pas tomber dans les pièges mentionnés ci-dessus.

Vous ne partez pas pour vous donner bonne conscience, mais pour que les populations locales reçoivent un réel bénéfice. Ce qui nous emmène au prochain paragraphe…

Si je veux avoir un impact positif sur le monde, comment puis-je faire ?

Si vous désirez vraiment avoir un impact sur les populations démunies, vous n’avez pas besoin de partir à l’autre bout du monde.

Selon moi, le plus important à faire est de s’éduquer. Lisez, cherchez sur Google, regardez des documentaires. Questionnez les choses, essayez de comprendre votre environnement. Le monde d’aujourd’hui ne s’est pas fait en un jour, et les problèmes comme la pauvreté, la famine et les inégalités trouvent très souvent leur racine au même endroit.

Vous trouvez pas ça bizarre de payer une misère des vêtements made in Cambodge, Bangladesh, Inde, puis de partir sur place donner des cours d’anglais aux mêmes personnes qui les cousent ? Ne serait-ce pas plus logique que ces personnes soient rémunérées correctement, donc de payer un prix décent lorsqu’on achète ces mêmes vêtements ?

humanitaire voyage volontariat

N’est-ce pas étrange que ce soit des enfants congolais qui aillent chercher le coltan dans des mines, au péril de leurs vies, afin qu’on construise nos téléphones portables ? D’ailleurs vous trouvez pas ça curieux de payer une fortune pour un Iphone, envoyant votre argent enrichir la Silicon Valley, alors que les personnes qui les construisent souffrent de violations des droits de l’homme ?

N’est-il pas surprenant que le continent le plus riche en ressources du monde soit aussi le plus pauvre ?

Soyons clairs : vous n’avez pas créé vous-mêmes les inégalités de ce monde. Vous êtes né dedans. Vous n’êtes donc pas obligés de les porter sur vos épaules.

Mais quelqu’un qui cherche à partir en mission humanitaire, c’est quelqu’un qui cherche à contribuer à construire un monde meilleur. Et quelqu’un qui cherche à construire un monde meilleur, c’est quelqu’un qui se doit d’ouvrir les yeux sur les réalités sociales, économiques et environnementales. Et qui doit donc se rendre compte que les problèmes des pays moins développés trouvent souvent leur solution dans les politiques appliquées par les pays les plus développés. Vous souhaitez aider le tiers-monde ? Demander à nos politiciens de changer les règles et d’agir. Indignez-vous de la marche du monde et du « business » tel qu’il est conduit aujourd’hui par nos dirigeants.

A titre personnel, ce qui m’énerve dans ce business humanitaire, c’est la contradiction qui existe chez ceux qui supportent le système économique actuel tout en voulant faire le bon samaritain et « sauver » ceux qui n’ont pas eu la chance de naître du bon côté de la barrière. Ceux qui travaillent pour des multinationales polluantes puis vont ramasser des déchets sur la plage. Ceux qui prennent des selfies dans des manifestations contre le réchauffement climatique puis qui font des posts sponsorisés par des marques peu éthiques sur Instagram.

humanitaire afrique voyage

Vous voulez sauver l’Afrique ? Commençons par payer un prix normal pour les ressources qu’on importe, par stopper le contrôle colonialiste encore en vigueur de leurs monnaies par le gouvernement français et arrêter de déverser nos déchets toxiques sur leurs plages . De cette façon, en étant en contrôle de ce qui leur appartient, ils n’auront plus besoin qu’on vienne leur donner d’une main ce qu’on leur prend de l’autre.

Il est grand temps de faire face à ces contradictions et à bien se rendre compte d’une chose : c’est le système économique actuel, complètement hors de contrôle, qui entretient les inégalités qu’on a devant les yeux. Et vous serez étonnés de voir qui est d ‘accord avec moi – mis à part Karl Marx.

Partager :

Articles similaires.

' src=

Publié par paulinescobar

Voir tous les articles par paulinescobar

3 réflexions au sujet de “Pour ou contre faire de l’humanitaire en voyage ?”

Bravo pour ce bel article intéressant et juste tellement vrai !

J’aime Aimé par 1 personne

Merci Karine, contente que ça t’ait plu !

  • Ping: Le Starter Pack du Millennial en voyage – Récit d'exploration sud-américaine à l'attention des gringos

Laisser un commentaire Annuler la réponse.

  • Commentaire

' src=

  • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
  • Personnaliser
  • Souscrire Abonné
  • Copier shortlink
  • Signaler ce contenu
  • Voir l’article dans le Lecteur
  • Gérer les abonnements
  • Réduire cette barre

La diplomatie humanitaire

voyage humanitaire problematique

La Croix-Rouge française contribue à promouvoir le droit international humanitaire auprès de divers interlocuteurs. Elle multiplie les contacts pour mieux faire connaître les besoins des personnes touchées par les conflits armés. Elle défend une action humanitaire impartiale, neutre et indépendante, qui ne soit pas utilisée à des fins politiques et militaires.

La Croix-Rouge française contribue au mandat de diffusion et de promotion du DIH en participant aux réflexions sur les défis actuels du DIH, en émettant des recommandations et en identifiant des engagements à prendre par les autorités. Nos actions de diplomatie humanitaire visent l’adoption de mesures concrètes en vue de renforcer le respect du DIH pour une meilleure protection des victimes des conflits armés.

Nous participons activement à plusieurs plateformes thématiques de DIH et à des réseaux d’échanges au sein du Mouvement. En France, nous contribuons aux travaux de la Commission de mise en œuvre du droit international humanitaire . Nous dialoguons régulièrement avec les autorités sur les questions de développement et de respect du DIH.

En tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics, la Croix-Rouge française propose aux autorités des mesures de mise en œuvre du DIH en France dans l’application et le développement de ce droit.

La Croix-Rouge française participe à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques et stratégies du Mouvement sur des thématiques spécifiques du DIH visant à une meilleure protection des victimes des conflits armés. Elle entretient un dialogue régulier avec les autorités sur ces questions afin qu’elles soient abordées au niveau international et que des mesures soient prises.

Les mines antipersonnel

Les guerres devraient prendre fin avec les combats, mais les mines antipersonnel continuent de tuer et de mutiler bien après cela. La communauté internationale a adopté en 1997 la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, mais de grands défis subsistent, en particulier l’élimination des mines et l’atténuation des souffrances des blessés.

Armes nucléaires

Si l’utilisation des armes nucléaires n’est pas interdite explicitement par le DIH, elle est régie, comme toute arme de destruction massive, par les règles générales de ce droit, en particulier celles relatives à l’usage des moyens et méthodes de combat. Au regard de leurs caractéristiques uniques et de leur pouvoir destructeur ne pouvant être endigué ni dans l’espace ni dans le temps, le Mouvement peine à concevoir comment l’emploi d’armes nucléaires pourrait être conforme aux règles du DIH, en particulier la distinction, la précaution et la proportionnalité.

En 2011, il a appelé les États à conclure un traité d’interdiction des armes nucléaires en vue de leur élimination totale. Le 7 juillet 2017, une Conférence des Nations Unies a répondu à cet appel par l’adoption d’un tel traité. Tous les Etats sont invités à le signer et à le ratifier dès que possible et à prendre sans délai des mesures de réduction des risques d’utilisation intentionnelle ou accidentelle des armes nucléaires qui sont plus importants aujourd’hui que lors de la Guerre froide. L’interdiction des armes nucléaires est un impératif humanitaire.

Armes explosives en zone peuplée

Les hostilités se déroulent de plus en plus dans les villes. Les civils sont ainsi exposés à des risques de préjudices plus élevés. Si le recours aux armes explosives n’est pas interdit en soi par le DIH, il peut être en revanche problématique lorsqu’il est dirigé à l’encontre d’objectifs militaires situés en zone peuplée. Dans ces circonstances, l’usage d’armes explosives à large rayon d’impact peut être difficilement compatible avec les règles du DIH, en particulier la distinction, la proportionnalité et la précaution.

Ces armes sont une cause majeure de décès et de blessures parmi les civils, et de destruction et de dommages aux habitations civiles et aux infrastructures civiles telles que les hôpitaux, les systèmes de distribution d’eau et d’électricité. En 2013, le Mouvement a demandé aux États « de renforcer la protection des civils contre l’emploi et les effets indiscriminés des armes explosives, notamment par l’application rigoureuse des règles existantes du droit international humanitaire, et d’éviter d’utiliser des armes explosives ayant un large rayon d’impact dans des zones fortement peuplées ».

Le 18 novembre 2022, à Dublin, a eu lieu la conférence internationale sur la protection des civils contre l'utilisation d'armes explosives en zones peuplées. Un texte final de déclaration politique internationale a été signé par 83 États, dont la France.

Violences sexuelles

Les violences sexuelles sont commises régulièrement dans les situations de conflit armé et constituent parfois une méthode de guerre. Les violences sexuelles affectent les femmes, les hommes, les filles et les garçons. Elles peuvent causer un grave traumatisme physique et psychologique, et parfois, la mort. En outre, les victimes se heurtent à la stigmatisation et au rejet par leur famille et leur communauté. Pourtant les violences sexuelles peuvent être considérées comme des actes constitutifs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, voire de crime de génocide si elles répondent aux définitions de ces crimes. Le Mouvement appelle les parties belligérantes à mettre fin aux actes de violence sexuelle, encourage les États à lutter contre l’impunité et veille à répondre de façon complète aux besoins des victimes.

Terrorisme et DIH

Le DIH interdit en cas de conflit armé, la plupart des actes communément qualifiés de « terroristes » par la législation nationale pénale s’ils étaient commis en temps de paix. Il s’agit de règles qui visent à protéger les personnes civiles et les biens de caractère civil, certaines d’entre elles faisant référence explicitement aux actes de terrorisme ou aux actes visant à répandre la terreur parmi la population civile. Néanmoins, certains actes de violence, commis contre des objectifs militaires en particulier, ne sont pas interdits par le DIH mais par la législation nationale relative à la lutte contre le terrorisme. Il est fondamental que les deux régimes juridiques ne soient pas confondus étant donné leur logique et leurs règles différentes. Une telle confusion affecterait l’intégrité des règles du DIH.

En outre, toute personne qui est détenue dans le cadre d’un conflit armé, doit bénéficier des garanties prévues par le DIH, même si elle est membre d’un groupe armé désigné comme “terroriste”. Enfin, les mesures de répression pénale des infractions terroristes ne devraient pas faire obstacle aux activités qui sont exclusivement de caractère humanitaire et impartial.

Les nouvelles technologies

Depuis leur apparition, les nouvelles technologies modifient les rapports qu’entretient l’être humain avec son environnement. Dans de nombreux secteurs, y compris le domaine militaire, le numérique est synonyme d’innovation. Aujourd’hui, de nombreux États investissent dans le développement de moyens et méthodes de guerre qui s’appuient sur la technologie numérique. Les systèmes d’armements plus autonomes, l’usage de cyber outils et le recours à des systèmes d’intelligence artificielle se répandent et représentent un enjeu important dans les conflits armés contemporains. Dans ce contexte, il est important de tenir compte de leur impact humanitaire potentiel et de veiller à un usage de ces nouveaux moyens et méthodes de guerre conformément au DIH.

Pour appronfondir le sujet

Consulter la réglementation des systèmes d’armes autonomes – Une réponse nécessaire aux enjeux éthiques, humanitaires et juridiques.

Les exportations d’armes

Depuis plus de 20 ans, la question de l'exportation des armes préoccupe le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. La disponibilité généralisée et non réglementée des armes classiques et des munitions à de nombreuses conséquences humanitaires, en particulier sur le sort des personnes civiles et le respect du DIH.

Pour réglementer le commerce international des armes classiques, prévenir et éliminer leur commerce illicite et empêcher leur détournement, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté en 2013 le Traité sur le commerce des armes. Ce dernier a pour but de contribuer à la paix, la sécurité et la stabilité internationales et régionales, de réduire la souffrance humaine, et de promouvoir la coopération, la transparence et l’action responsable des États.

Néanmoins, il existe un écart important entre les engagements prévus par ce traité et la pratique actuelle des Etats. Le Mouvement appelle ainsi les Etats qui ne l’ont pas encore fait, à adhérer au Traité sur le commerce des armes dans les plus brefs délais et à appliquer fidèlement ses dispositions notamment celles visant à garantir le respect du DIH lors des transferts d’armes.

Tour-monde.fr – Blog voyage

Les bons et les mauvais côtés du volontariat et volontourisme

Volontariat éléphants en Thailande

Depuis quelques années une nouvelle forme de voyage et de tourisme alternatif se développe afin d’apporter de l’aide aux populations dans le besoin et a fini par créer les notions de volontariat et volontourisme (contraction de volontariat et tourisme, une forme de volontariat alliant découvertes touristiques et volontariat).

Des pratiques qui allient donc voyage et aide dans des projets de développement et qui comme bien souvent de nos jours, ont engendré des dérives…

Cours de langue, construction d’écoles, aide dans un orphelinat, missions écologiques… Les tâches peuvent être très diversifiées mais ces pratiques se sont aujourd’hui transformées en véritable business pour certaines organisations qui n’hésitent pas à profiter de la générosité de certains volontaires, comme nous l’avons déjà évoqué dans l’article Les arnaques du volontariat humanitaire . Pourtant ces projets de volontariat peuvent s’avérer très bénéfiques et revêtent de bons côtés.

Petit tour d’horizon des bons et mauvais côtés de ces nouvelles pratiques .

Replacer l’humain au cœur du voyage et aller à l’encontre des populations locales

Le volontariat et le volontourisme répondent à un fort besoin d’engagement et de s’ouvrir sur le monde. Ils permettent de développer un véritable lien avec les populations locales et de s’adapter à leur mode de vie l’espace de quelques semaines / mois.

De plus, contrairement à un voyageur classique cela permet de mieux comprendre le quotidien des locaux, de pouvoir discuter plus amplement avec eux, en particulier lorsque l’on est logé en famille d’accueil, ce qui est le cas dans de nombreux projets.

Volontariat en Afrique avec Antoine et Mathilde

Un impact positif sur le développement

Le partage de compétences avec les populations et l’impact positif des projets auxquels on peut participer sont des aspects importants du volontariat et volontourisme. Certains projets peuvent réellement permettre à certaines communautés de se développer et améliorer leur quotidien grâce à la construction d’une école, de puits, de pompes à eau etc…

Sortir de sa routine et découvrir une nouvelle culture

Faire du volontariat est un moyen idéal pour s’imprégner en profondeur d’une autre culture, particulièrement si vous choisissez de partir plusieurs mois. Cela vous donnera le temps de pouvoir mieux comprendre la culture locale, de goûter aux plats typiques mais aussi d’avoir l’occasion d’assister à des événements locaux. Ce volontariat sera un bon moyen de vous évader de votre quotidien tout en vous investissant dans une cause qui vous tient à coeur.

Une forme de tourisme plus respectueuse de l’environnement

De plus en plus de volontariats mettent l’accent sur l’aspect environnemental des missions et permettent d’agir concrètement pour l’environnement. L’éco-volontariat permet d’oeuvrer en faveur de la biodiversité en sensibilisant des populations aux problèmes de l’écologie, en nettoyant les plages, en étant dans des réserves naturelles protégeant les animaux etc… L’occasion de s’investir pour la protection de l’environnement et de voir l’envers du décor de certaines structures.

Les bons conseils des Best Jobers pour faire de l'éco-volontariat au Costa-Rica

Les bons conseils des Best Jobers pour faire de l’éco-volontariat au Costa-Rica

Le problème c’est que ces bonnes intentions ont entraînés certaines dérives, des agences ont vite vu le moyen d’exploiter ce domaine dans un but commercial, sans penser à des motivations humanitaires. De plus il faut souligner que certains projets ne sont pas forcément pensés en adéquation avec les besoins des populations locales et les conséquences de peuvent être désastreuses.

Le volontourisme : un nouveau business

Les fortunes que sont prêtes à dépenser certaines personnes pour partir faire du volontariat ont vite attirées les agences de voyage et autres organismes à but lucratif. Aujourd’hui il n’est malheureusement pas rare de voir des prix astronomiques pour des séjours de volontariat dans des pays au faible coût de la vie.

Je vous donne l’exemple d’une société qui se présente comme un organisme indépendant sous couvert d’être une multinationale et proposant deux semaines en Afrique du Sud au prix de 2200€ sans le billet d’avion et où une infime partie de la somme seulement sera finalement reversée aux projets de développement ou aux populations locales.

voyage humanitaire problematique

Une forme de tourisme néfaste

L’idée d’associer tourisme et humanitaire ne plaît pas à tout le monde, en particulier car il est souvent reprocher aux volontaire de ne pas penser aux conséquences de leurs actions mais seulement à eux mêmes.  C’est d’ailleurs ce que dénonce l’association norvégienne SAIH avec une vidéo humoristique (à voir ci-dessous) mais qui dénonce parfaitement les dérives que peuvent entraîner cette nouvelle forme de tourisme.

Des programmes aux impacts limités sur les populations

Bien évidemment il existe des programmes de volontariat ou volontourisme qui peuvent s’avérer efficace et répondre de manière efficace à certains besoins des populations mais cela n’est malheureusement pas toujours le cas. Il existe des failles dans certains projets, dont les conséquences peuvent s’avérer désastreuses.

Lorsque des volontaires doivent construire des bâtiments pour des écoles parfois, il arrive qu’ils soient détruits et reconstruits pendant la nuit. L’émission Envoyé Spécial a réalisé il y a quelques mois un reportage sur la pratique du volontourisme et avait suivi un groupe de touristes fabriquant des pompes à eau au Cambodge. Ils étaient allés dans le village auquel était destiné ces pompes quelques jours après leur installation et avaient découverts qu’elles étaient inutilisables.

Certains projets de volontariat peuvent donc avoir un impact positif sur le développement, s’ils sont menés dans un cadre sérieux et pas guidés par l’appât du gain. Il est donc nécessaire de rester vigilant aux dérives que cette pratique peut entraîner et de bien se renseigner en amont sur le sérieux de l’organisation avec laquelle on souhaite partir.

Comment trouver un volontariat qui soit utile ?

Nous avons écrit un article sur le sujet, qui contient de nombreux conseils . Vous pouvez également rejoindre la communauté Voyage solidaire, volontariat et humanitaire sur Facebook afin de poser vos questions à d’autres voyageurs.

Partager :

voyage humanitaire problematique

Articles similaires

volontaires dans l'humanitaire

Comment trouver un volontariat à...

Les arnaques du volontariat à....

photo de yosemite

Yosemite National Park : randonnées...

roadtrip en californie

Quelle Banque pour un tour du monde ?

A propos de l'auteur voir tous les articles.

' src=

hanae Malovic

2 comments laisser un commentaire.

De toute façon dès qu’il y a de l’argent en jeu, les dérives sont omni-présentes et ce n’est pas spécifiques au secteur de l’humanitaire mais dans le monde entier : politique, voyance, police… cela a un nom : la corruption.

Il serait d’ailleurs intéressant de se pencher de plus près sur le détournement des fonds versés au Téléthon, aux associations « humanitaires », surtout lors de grandes catastrophes.

Beaucoup de gens croient faire une bonne action. En réalité, il n’en est rien. C’est juste pour se donner bonne conscience et avoir une bonne image parce que cela fait bien. Cela s’appelle l’hypocrisie.

Bref. Même si à la base, le projet part d’une bonne intention que (heureusement) des gens sont vraiment dans le partage, la majorité n’est là juste pour les bonnes raisons.

Je trouve que ton commentaire manque de retenue. Tu fais des généralités et des accusations assez osées sans énoncer de faits ou arguments…

Laisser une réponse Annuler la réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Commentaire

Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire.

Prévenez-moi de tous les nouveaux commentaires par e-mail.

Prévenez-moi de tous les nouveaux articles par e-mail.

voyage humanitaire problematique

A vous Poitiers

  • A Vous Poitiers

Partir en voyage humanitaire: guide pratique et conseils

voyage humanitaire problematique

Envie de donner un sens profond à vos escapades? Le voyage humanitaire offre une occasion unique d’explorer le monde tout en contribuant de manière significative aux communautés dans le besoin. Avant de vous lancer dans cette formidable aventure, une préparation adéquate est indispensable. Ce guide pratique vous fournira des conseils essentiels pour planifier efficacement votre périple, assurer votre sécurité et maximiser votre impact positif. Embarquez pour une expérience à la fois enrichissante et altruiste, en suivant nos recommandations détaillées pour un voyage humanitaire réussi.

choisir la bonne organisation

Avant de partir en voyage humanitaire , il est crucial de choisir une organisation fiable et respectée. Il est conseillé de rechercher des organismes ayant une bonne réputation et un historique de projets réussis. Pensez à consulter les avis d’anciens volontaires et à vérifier les accréditations de l’organisation. Il est également important de comprendre leur approche du développement et de s’assurer que leurs valeurs correspondent aux vôtres.

Se renseigner sur le financement de l’organisation est aussi un point à ne pas négliger. Vous devez savoir comment sont allouées les donations et les frais de participation. Certaines organisations sont financées par des dons privés, tandis que d’autres peuvent compter sur le soutien du gouvernement. Il est également pertinent de s’informer sur les partenariats locaux qu’elle peut entretenir et sur l’impact de ses actions sur le long terme.

préparer son départ

La préparation est la clé d’un projet humanitaire réussi. Informez-vous sur le pays de destination, y compris la langue, la culture et le contexte socio-politique. La maîtrise de la langue locale, même basique, peut grandement faciliter votre intégration et votre interaction avec la communauté. Il ne faut pas oublier de s’informer sur les vaccins nécessaires et les mesures de prévention des maladies.

Il est également fondamental de préparer votre kit de voyage en fonction des besoins sur place. Les articles essentiels peuvent varier en fonction du lieu et de l’objectif de la mission, mais une trousse de premiers soins, des vêtements adaptés au climat et des articles de confort personnel comme des photos de proches peuvent être d’un grand secours. Ne négligez pas non plus les formalités administratives telles que le visa, l’assurance voyage, et la copie de vos documents importants.

engagement et compétences

Partir pour un engagement humanitaire implique de se poser les bonnes questions concernant ses compétences et sa motivation. Il est essentiel de déterminer ce que vous pouvez offrir, que ce soit des compétences professionnelles ou des aptitudes personnelles. Une réflexion honnête sur ce que vous espérez tirer de cette expérience est tout aussi importante. L’objectif doit être de contribuer de manière significative tout en s’engageant dans un échange culturel respectueux.

Les organisations de voyage humanitaire recherchent souvent des compétences spécifiques pour leurs projets. Que vous soyez médecin, enseignant, ou que vous ayez des compétences en construction, il y a fort à parier que votre aide sera précieuse. Cependant, l’enthousiasme et la volonté d’apprendre sont souvent tout aussi importants. N’oubliez pas que votre adaptabilité et votre capacité à travailler en équipe seront mises à l’épreuve dans des conditions qui peuvent être très éloignées de celles que vous connaissez chez vous.

respecter la culture locale

Un aspect fondamental d’un séjour humanitaire est le respect de la culture locale. Il est primordial de se familiariser avec les coutumes, les traditions et les normes sociales de la communauté que vous allez aider. La sensibilité culturelle peut non seulement éviter des malentendus, mais aussi renforcer les relations avec les habitants et augmenter l’efficacité de votre action.

Apprendre quelques phrases dans la langue locale, s’habiller de manière appropriée et se comporter avec respect envers les rituels et les pratiques locales, sont des étapes clés pour gagner la confiance et le respect des membres de la communauté. Il est important de se rappeler que vous êtes un invité et que votre capacité à observer et à écouter est aussi importante que votre volonté d’intervenir et de soutenir.

gérer les attentes

Il est important de comprendre que les résultats d’un projet de volontariat à l’étranger peuvent ne pas être immédiatement visibles. Gérer ses attentes avant de partir peut aider à éviter des déceptions et permettre de s’engager avec une perspective réaliste. Il faut reconnaître que les changements prennent du temps et que même les petites contributions peuvent avoir un impact important à long terme.

Les situations sur le terrain peuvent également varier considérablement par rapport aux descriptions que l’on peut lire avant le départ. Il est possible de se retrouver confronté à des défis imprévus tels que des barrières linguistiques, des différences culturelles ou des situations de travail inattendues. La flexibilité et la patience sont essentielles pour s’adapter à ces circonstances et pour rester concentré sur l’objectif principal d’aide et de soutien à la communauté.

s’engager de façon responsable

L’engagement dans un programme humanitaire à l’étranger doit être entrepris de manière responsable. Il est important de s’assurer que votre présence et votre travail ne vont pas à l’encontre des intérêts de la communauté locale. Parfois, des initiatives bien intentionnées peuvent avoir des conséquences non désirées, comme la dépendance à l’aide extérieure ou la distorsion de l’économie locale.

Il est possible de maximiser un impact positif en travaillant étroitement avec les organisations locales et les habitants pour identifier leurs besoins réels et les meilleurs moyens d’y répondre. Un engagement responsable implique:

  • La réalisation de recherches approfondies sur les problématiques locales.
  • Le soutien de projets ayant un plan de durabilité.
  • Le renforcement des capacités locales plutôt que de les remplacer.

Réfléchissez également à la façon dont vous pouvez continuer à soutenir le projet une fois que vous serez de retour chez vous, que ce soit par le plaidoyer, la collecte de fonds ou la sensibilisation.

Partir en voyage humanitaire peut être une expérience transformative et enrichissante à condition de l’aborder de manière éthique et réfléchie. En prenant le temps de choisir la bonne organisation, en vous préparant correctement, en respectant la culture locale, en gérant vos attentes, et en vous engageant de manière responsable, vous aurez les clés pour contribuer positivement tout en vivant une aventure inoubliable. N’oubliez pas que chaque geste compte et que votre passage, même éphémère, peut avoir une résonance durable dans la communauté que vous choisissez d’aider.

henriette

Articles sur le même sujet :

  • Quelle assurance auto choisir pour un fonctionnaire ?
  • Rédiger un carnet de voyage captivant et mémorable
  • Ostuni, le joyau blanc de la région des Pouilles en Italie
  • Composer son numéro : l’indicatif de l’Italie expliqué
  • Choisir la meilleure tente de bivouac pour vos aventures en plein air

voyage humanitaire problematique

Découverte de l’Ile de Skye en Écosse: paysages et conseils

voyage humanitaire problematique

Choisir la meilleure place dans un avion: nos conseils

voyage humanitaire problematique

Idées de cadeau parfaites pour les passionnés de voyage

Ajouter un commentaire annuler la réponse.

Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire.

Privacy Overview

-10% Sur votre première commande avec le code SPRING10 !

Logo boutique sac à dos

Comment partir en voyage humanitaire : guide complet !

  • 24 Déc 2023

comment partir en voyage humanitaire

Table des matières

Avez-vous déjà envisagé un voyage hors du commun ? Un voyage qui irait au-delà de l’exploration touristique, un voyage qui vous donne l’occasion de faire une réelle différence ? Si oui, alors découvrez comment partir en voyage humanitaire !  Entreprendre un tel voyage, c’est non seulement découvrir de nouvelles cultures et expériences, mais aussi participer activement à l’amélioration de la vie des populations en difficulté. Néanmoins, un tel projet requiert une préparation méticuleuse. Dans cet article, nous vous guiderons à travers toutes les étapes nécessaires pour mener à bien un voyage humanitaire, en partageant des conseils pratiques, des astuces de financement, des erreurs à éviter, des témoignages inspirants et plus encore. Préparez-vous pour une aventure qui pourrait changer votre vie !

Comprendre le concept de voyage humanitaire

Un voyage humanitaire vient généralement à l’esprit lorsque les gens pensent à prendre un temps libre pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. Ces missions à but non lucratif visent à apporter un soutien essentiel à des communautés défavorisées dans des régions reculées. Ces programmes se sont développés pour répondre à des besoins immédiats causés par des crises humanitaires, y compris des guerres, des famines, des catastrophes naturelles et des épidémies.

Qu’est-ce qu’un voyage humanitaire ?

Un voyage humanitaire est un acte de volontariat où une personne ou un groupe de personnes se rendent dans un pays en développement pour aider et soutenir les communautés locales, souvent touchées par la pauvreté, les épidémies, les conflits ou les catastrophes naturelles. C’est une occasion unique de faire une différence, d’apprendre sur des cultures différentes et de vivre des expériences inoubliables.

Qui peut se lancer dans un voyage humanitaire ?

N’importe qui peut se lancer dans un voyage humanitaire. Que vous soyez un professionnel de la santé, un étudiant, un entrepreneur, un retraité ou simplement quelqu’un qui veut faire une différence, il existe des opportunités pour vous. La seule exigence réelle est d’avoir un désir sincère d’aider et de s’engager pleinement dans le projet.

Quels types de missions humanitaires existe-t-il ?

Il existe de nombreux types de missions humanitaires, chacune ayant ses propres objectifs et son domaine d’impact. Cela peut aller de l’enseignement, de la construction de maisons, de l’aide médicale, de l’assistance en cas de catastrophe à des projets de développement durable. Le choix de la mission dépend de vos compétences, de vos intérêts, de vos objectifs personnels mais aussi des besoins des communautés locales.

Choisir le bon organisme pour son voyage humanitaire

Se renseigner sur l’organisme.

Pour commencer, il est essentiel de se renseigner sur l’organisme que vous envisagez pour votre voyage humanitaire. Il existe de nombreux organismes à but non lucratif, des ONG internationales aux organismes locaux spécialisés. Dans tous les cas, il est important de vérifier leur fiabilité et leur impact sur la communauté locale. Consultez leurs sites Web, lisez leurs rapports annuels et recherchez des avis en ligne de personnes qui ont déjà travaillé avec eux.

Penser à l’éthique

L’éthique doit être une considération majeure lors du choix de votre organisme. Assurez-vous que leurs actions profitent réellement à la communauté et qu’elles ne sont pas nuisibles à long terme. Par exemple, certains voyages humanitaires impliquent de travailler avec des enfants dans des orphelinats, mais cela peut perpétuer un système d’orphelinats dans certains pays, même lorsque des familles sont disponibles. Il est préférable de choisir des projets qui renforcent les familles et les communautés.

Payer ou non ?

Si certains organismes demandent des frais pour participer à leurs missions, tous ne le font pas. Certains couvrent même les frais de voyage et de subsistance. Il est important de comprendre ce que couvrent exactement les frais pour éviter les surprises.

Si votre maîtrise de la langue locale est limitée, assurez-vous que l’organisme propose des cours de langue ou des interprètes pour faciliter le travail sur le terrain.

Le support proposé par l’organisme avant, pendant et après votre mission est une autre considération majeure. Ils devraient être en mesure de vous informer sur ce à quoi vous pouvez vous attendre, de vous aider à préparer votre voyage et de vous soutenir pendant votre séjour. Ils devraient également vous accompagner dans votre transition de retour à la maison.

Des opportunités alignées avec vos compétences

Si vous avez une formation ou des compétences spécifiques, cherchez des opportunités qui correspondent à ces compétences. Par exemple, si vous êtes médecin, il y a de nombreuses organisations qui auraient besoin de votre aide.

Préparer son voyage humanitaire : les démarches administratives

Obtention du visa.

Quand la destination de votre voyage humanitaire est décidée, l’une des premières démarches administratives à entreprendre est l’obtention du visa. Il s’agit d’un document officiel délivré par le pays hôte qui vous autorise à entrer et à séjourner temporairement pour votre mission humanitaire. Renseignez-vous sur les exigences spécifiques de visa pour votre pays d’accueil afin d’éviter les retards ou complications.

Vaccinations nécessaires

La santé est une priorité dans le cadre d’un projet humanitaire. Pour cela, il est essentiel de vous informer sur les vaccinations nécessaires pour le pays d’accueil. Certaines vaccinations sont recommandées, d’autres sont obligatoires comme celle de la fièvre jaune pour certains pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Une visite chez votre médecin ou dans un centre de vaccination international sera donc nécessaire.

Assurance voyage

Une autre démarche administrative incontournable pour un voyage humanitaire est de souscrire à une assurance voyage. Celle-ci doit couvrir non seulement les problèmes de santé, mais aussi d’éventuels rapatriements sanitaires, la responsabilité civile, l’annulation de votre voyage, la perte ou vol de vos bagages. Chaque assureur propose différentes formules, il est donc nécessaire de bien comparer et choisir celle qui correspond à vos besoins.

Déclaration du projet humanitaire

Enfin, il est recommandé de déclarer votre projet humanitaire à vos proches, à votre employeur si vous travaillez et aussi au Ministère des Affaires Etrangères via leur site Ariane. Cette démarche vous permettra d’être informé en temps réel des éventuelles situations de crises dans votre pays d’accueil et facilitera votre assistance consulaire en cas de besoin.

Le financement du voyage humanitaire : astuces et conseils

Méthodes de financement.

Le financement d’un voyage humanitaire peut être un défi. Une méthode consiste à économiser sur une période de temps prolongée avant le voyage. Cela peut nécessiter un peu de discipline, mais c’est une méthode viable pour couvrir les coûts.

Recherche de sponsors

Une autre méthode consiste à rechercher des sponsors qui sont prêts à vous aider à financer votre voyage. Cela peut inclure des individus, des entreprises, des organisations caritatives et des églises. Vous pouvez également organiser des événements de collecte de fonds pour financer votre voyage.

Demandes de subventions

De plus, vous pouvez demander des subventions auprès d’organisations gouvernementales et non gouvernementales. Ces subventions peuvent couvrir une partie ou la totalité des coûts de votre voyage. Cependant, il convient de noter que le processus d’obtention d’une subvention peut être très compétitif.

Participer à des concours

Participer à des concours, des tirages au sort, des loteries ou d’autres événements similaires peut également vous aider à financer votre voyage. Il est également possible de vendre des articles dans des bazars ou des marchés aux puces pour collecter des fonds.

Financements participatifs

La plateforme de financement participatif est une autre option viable pour financer votre voyage humanitaire. Vous pouvez raconter votre histoire et expliquer pourquoi vous souhaitez participer à un voyage humanitaire, et les gens peuvent choisir de vous soutenir en faisant un don.

Travailler et économiser

Enfin, travailler et économiser est une autre option. Cela peut inclure la prise d’un emploi à temps partiel ou la réduction des dépenses non nécessaires pour économiser de l’argent. C’est peut-être la méthode la plus difficile, mais elle est également très gratifiante.

Dans l’ensemble, le financement d’un voyage humanitaire peut être difficile, mais il existe plusieurs options disponibles. Avec un peu de planification et de détermination, il est possible de financer un voyage humanitaire.

Des conseils pour vivre au mieux son voyage humanitaire

Choisir le bon organisme.

Il est essentiel de choisir un organisme humanitaire sérieux et respecté pour vous garantir une expérience enrichissante et sûre. Pour cela, vérifiez les antécédents de l’organisation, ses partenaires, ses valeurs et ses réussites antérieures. Optez également pour une structure qui est transparente sur l’utilisation des fonds collectés et qui propose un suivi et un encadrement sur place.

Se préparer physiquement et émotionnellement

Un voyage humanitaire est exigeant sur les plans physique et émotionnel. Le choc culturel, l’intensité du travail sur le terrain, les conditions de vie parfois précaires rendent la préparation indispensable. Prenez le temps de vous informer sur le pays et les coutumes locales, et suivez des formations adéquates si nécessaire. Il est également important de se préparer émotionnellement en se faisant une idée réaliste des difficultés et des défis que vous rencontrerez.

Respecter la culture locale

Chaque pays a ses propres coutumes et traditions. Pour vivre au mieux votre voyage humanitaire, il est fondamental de respecter les us et coutumes locaux. Pour cela, une bonne connaissance des traditions et des codes culturels du pays est indispensable. Cela vous permettra de vous intégrer plus facilement et d’éviter les malentendus ou les comportements offensants.

Apporter une contribution positive

Il est important de se rappeler que votre principal objectif est d’apporter une contribution positive et significative. Pour ce faire, donnez le meilleur de vous-même, soyez ouvert d’esprit, patient et respectueux. Votre attitude et votre engagement peuvent faire toute la différence.

Les erreurs à éviter lors d’un voyage humanitaire

Manque de préparation.

L’une des erreurs fréquemment commises par ceux qui partent pour un voyage humanitaire est le manque de préparation. Cela peut prendre la forme d’une absence de recherche sur le pays de destination, d’une méconnaissance de la culture locale, d’inexpérience en matière de voyage ou même d’une négligence en ce qui concerne la condition physique nécessaire.

Choix inapproprié de l’organisation

Le choix de l’organisation avec laquelle vous effectuez votre voyage humanitaire a une grande influence sur l’expérience que vous allez avoir. Choisissez une organisation qui a une bonne réputation et une philosophie d’intervention qui correspond à vos valeurs et à vos objectifs.

Ne pas respecter la culture locale

Le non-respect de la culture locale est une erreur fréquemment commise lors de voyages humanitaires. Cela peut prendre la forme d’une inadéquation des vêtements, d’un comportement irrespectueux ou d’autres agissements qui peuvent être offensants pour les locaux. Il est donc essentiel de se renseigner sur la culture du pays où vous vous rendez.

Avoir des attentes irréalistes

Partir en voyage humanitaire avec des attentes irréalistes est une autre erreur courante. Cette expérience n’est pas une solution miracle à tous les problèmes du monde, ni une façon rapide d’acquérir une expérience internationale. Il est essentiel d’avoir une attitude réaliste et de comprendre que l’on ne peut pas tout changer.

Ne pas prendre soin de sa santé

La négligence de sa propre santé est une autre erreur à éviter. Il est essentiel de se faire vacciner, de prendre des précautions contre les moustiques dans certaines régions, de boire de l’eau potable et de manger des aliments sûrs afin de rester en bonne santé pendant votre voyage.

Survivre dans des conditions difficiles : conseils pratiques

Identifier les besoins essentiels.

Survivre dans une situation difficile requiert la connaissance et l’identification de nos besoins essentiels. Par ailleurs, il faut absolument veiller à la possession des trois besoins de base : l’eau, la nourriture et le gîte. L’eau est nécessaire pour rester hydraté, la nourriture pour garder l’énergie, et un abri pour se protéger des éléments naturels.

Apprendre à construire un abri

Un abri peut prendre plusieurs formes, en fonction des matériaux disponibles et du type de temps. Que vous disposiez de matériaux de construction modernes ou que vous deviez utiliser des éléments naturels, l’important est de vous protéger des intempéries et de conserver la chaleur du corps. Il peut être utile d’apprendre à construire différents types d’abri pour s’adapter aux situations variées.

Savoir trouver de l’eau et de la nourriture

Dans certaines situations, l’eau potable peut être difficile à trouver. Il est important d’apprendre à distinguer les sources sûres des sources potentiellement contaminées pour éviter les maladies. Concernant la nourriture, tout dépend de l’environnement : flore, faune, etc. Connaître quelques bases de la chasse et de la cueillette peut être bénéfique.

Connaître les premiers secours

Peu importe où vous vous trouvez, les situations difficiles peuvent présenter des risques pour la santé. Des connaissances de base en premiers secours peuvent faire la différence dans de nombreux cas. Il suffit parfois d’une simple blessure mal traitée pour que les choses se compliquent. Donc, un minimum de connaissance dans le domaine est d’une grande nécessité.

Apprendre à faire du feu

Savoir faire du feu est également une fonction nécessaire à la survie. Le feu peut servir à se réchauffer, à cuire de la nourriture, à purifier de l’eau et à éloigner les animaux sauvages. Différentes méthodes existent pour faire du feu, en fonction des outils disponibles.

Se préparer mentalement

La préparation mentale est aussi importante que la préparation physique. Une attitude positive et déterminée peut faire toute la différence dans une situation difficile. L’endurance mentale vous permettra de surmonter les défis et de rester concentré sur votre survie.

Comment gérer le choc culturel et l’adaptation

Comprendre le choc culturel.

Le choc culturel est une réaction normale lorsqu’on est confronté à une culture différente de la nôtre. Il se traduit par un sentiment de dépaysement, une incompréhension des coutumes locales et un malaise général. Il est souvent ressenti lors d’un voyage à l’étranger, notamment lors d’un voyage humanitaire.

Anticiper le choc culturel

Le meilleur moyen de gérer le choc culturel est de l’anticiper. Avant de partir, renseignez-vous sur les coutumes et les traditions du pays que vous allez visiter. Apprenez quelques mots de la langue locale et familiarisez-vous avec les règles de politesse et de savoir-vivre. Cela permet de mieux comprendre le mode de vie des habitants et de réduire le sentiment d’étrangeté.

S’adapter à la nouvelle culture

L’adaptation à une nouvelle culture passe par l’ouverture d’esprit. Il est important d’accepter les différences et de respecter les coutumes locales. Évitez de juger ou de critiquer, et soyez prêt à apprendre. Participer à la vie locale, nouer des relations avec les habitants et s’immerger dans la culture sont autant de moyens de s’adapter plus facilement.

Se préparer au retour

Il est aussi important de se préparer au retour. Le choc de culture peut également se produire lors du retour dans son pays d’origine. Il est donc utile de prévoir des activités qui permettront de réintégrer en douceur sa culture d’origine.

Prendre soin de soi

Au moment du voyage humanitaire, n’oubliez pas de prendre soin de vous émotionnellement. Il est normal de ressentir du stress ou de l’anxiété, surtout lorsqu’on vit une telle expérience pour la première fois. Trouvez des moyens de vous détendre et de vous ressourcer, que ce soit en faisant du yoga, en méditant, en écrivant dans un journal ou en discutant avec des amis ou des proches.

Retour sur expérience : Témoignages de voyageurs humanitaires

Le début du voyage : des émotions contradictoires.

Partir en mission humanitaire est souvent une montagne russe émotionnelle. Les témoignages des voyageurs humanitaires soulignent souvent les émotions fortes ressenties dès le début du voyage. Certains expriment des sentiments d’excitation mélangés à l’appréhension. L’incertitude quant à ce qui les attend peut être source de stress, mais aussi d’anticipation. Ils se souviennent de leur première nuit, de l’étonnement et parfois du choc culturel. Malgré l’inconfort initial, nombreux sont ceux qui parlent de l’accueil chaleureux des habitants locaux.

Sur place : Le travail humanitaire

Une fois sur place, la réalité du travail humanitaire s’installe. Les journées peuvent être longues et épuisantes, mais elles sont généralement décrites comme incroyablement enrichissantes. Les volontaires décrivent le sentiment d’utilité et d’accomplissement qu’ils ressentent en aidant les communautés locales. Que ce soit en construisant des écoles, en dispensant des soins médicaux ou en travaillant avec des enfants, ils se sentent privilégiés de pouvoir apporter leur aide.

Résultats et impacts : Changements et adaptations

Le voyage humanitaire ne se termine pas lorsque l’avion atterrit de nouveau sur le sol d’origine. Les voyageurs rapportent fréquemment des changements durables dans leur façon de voir le monde. De nombreux volontaires se retrouvent empreints d’une nouvelle appréciation pour leur propre vie et leurs privilèges. Le retour à la vie quotidienne peut être difficile, mais ils parlent de la manière dont leurs expériences les ont aidés à devenir plus résilients et à mieux apprécier ce qu’ils ont.

Conseils aux futurs volontaires

Les voyageurs humanitaires prodiguent souvent des conseils à ceux qui envisagent de partir en mission. Ils recommandent de se préparer physiquement et mentalement pour le défi à venir. Il est important de bien rechercher l’organisation avec laquelle on va travailler, d’être ouvert et respectueux envers la culture locale, et de rester flexible et positif face aux imprévus. Avec ces conseils en tête, partir en mission humanitaire peut être l’une des expériences les plus gratifiantes à vivre.

[accordeons] [accordeon] [accordeon-titre]

[/accordeon-titre] [accordeon-contenu]

Un voyage humanitaire est une expédition entreprise par une personne ou un groupe de personnes dans le but d’apporter leur aide et leur soutien à des communautés dans le besoin. Cela peut impliquer des travaux comme la construction, l’enseignement, les soins médicaux, etc.

[/accordeon-contenu] [/accordeon] [accordeon] [accordeon-titre]

Comment se préparer pour un voyage humanitaire ?

Se préparer pour un voyage humanitaire implique une planification et une recherche appropriées. Il est important de connaître la culture et les coutumes du pays que l’on visite. Se faire vacciner, souscrire à une assurance voyage et emporter des fournitures de première nécessité sont également indispensables.

Quels sont les défis auxquels nous pouvons être confrontés lors d’un voyage humanitaire?

Les défis peuvent varier en fonction de l’emplacement et du type d’activité humanitaire. Ils peuvent inclure des barrières linguistiques, des problèmes de santé, des changements culturels et des conditions de travail difficiles. Cependant, avec une bonne préparation et une attitude adaptative, ces défis peuvent être surmontés.

Quels sont les avantages d’un voyage humanitaire ?

Participer à un voyage humanitaire offre de nombreux avantages. Il permet de donner en retour à des communautés moins fortunées, de voyager de manière significative et gratifiante, de rencontrer des personnes provenant de cultures différentes et de développer de nouvelles compétences et une nouvelle perspective sur le monde.

Doit-on avoir une formation spécifique pour participer à un voyage humanitaire ?

Quoique certaines organisations exigent une formation spécifique, notamment pour les missions médicales, beaucoup d’autres n’ont pas une telle exigence. Cependant, avoir une formation de premiers secours ou une expérience pertinente peut être bénéfique. Il est conseillé de se renseigner auprès de l’organisation concernée pour connaître ses pré-requis.

[/accordeon-contenu] [/accordeon] [/accordeons]

En somme, un voyage humanitaire est une expérience enrichissante et profonde qui demande une préparation minutieuse. Il est crucial de comprendre son concept et de choisir un organisme fiable pour garantir son succès. Les démarches administratives et le financement requièrent une attention particulière pour éviter des complications sur le terrain. Des bonnes pratiques et des erreurs à éviter ont été évoquées pour vivre au mieux cette aventure. Nous avons aussi abordé la gestion de la rudesse des conditions de vie, le choc culturel et l’adaptation à la population locale. Enfin, les témoignages des voyageurs humanitaires nous offrent un aperçu précieux sur le réalité du terrain. Tous ces éléments permettront de transformer votre voyage humanitaire en une expérience inoubliable.

Articles récents

Guide 2024 : quel sac à dos pour gravir le mont blanc , guide ultime : quel sac à dos pour compostelle , articles similaires.

quel sac a dos pour le tour du mont blanc

Vous prévoyez de réaliser le tour du Mont-Blanc et vous vous posez certainement la question : quel sac à dos choisir pour cette merveilleuse aventure ? Vous êtes au bon

quel sac a dos pour compostelle

Tout pèlerin prêt à se lancer sur le chemin sacré de Compostelle sait que le choix du sac à dos est décisif. Une mauvaise décision peut transformer un voyage spirituel

que mettre dans son sac a dos de voyage

Guide 2024 : que mettre dans son sac a dos de voyage ?

Prêt pour l’aventure d’une vie ? Un voyage réussi commence par un sac à dos bien organisé. Nous équiperons votre sac à dos avec expertise, assurant que chaque élément soit

voyage humanitaire problematique

La boutique numéro 1 du sac à dos !

Informations

Liens utiles.

  • American Express
  • Project Search Tool
  • My Wishlist
  • Where can I go?
  • What can I do?
  • How much does it cost?
  • Read our FAQs

Voyages humanitaires à l’étranger

Voyages humanitaires à l’étranger

Bienvenue chez International Volunteer HQ - votre passerelle vers des voyages humanitaires significatifs et des expériences enrichissantes à travers le monde. En tant que la plus grande organisation d’aide humanitaire à l’étranger, nous avons à cœur de vous offrir des opportunités uniques pour découvrir de nouvelles cultures, apporter une aide concrète aux communautés locales et créer des souvenirs durables.

Que vous souhaitiez vous engager dans des projets d’éducation, de soins de santé, de conservation environnementale ou d’autres domaines, IVHQ vous ouvre les portes vers des aventures qui laissent une empreinte positive sur le monde. Joignez-vous à nous et découvrez comment vous pouvez devenir un agent de changement mondial grâce à nos programmes de bénévolat exceptionnels.

Pourquoi faire du bénévolat à l'étranger avec IVHQ

Choisissez parmi plus de 40 pays.

Des programmes de volontariat dans plus de pays que n'importe qui d'autre

Missions de volontariat de qualité à des prix abordables

Découvrez le monde sans vous ruiner

Guidance avant le départ et assistance sur place 24/7

  • Partez en toute confiance et faire une vraie différence!

Prise en charge à l'aéroport, repas, hébergement et orientation inclus

Nous organisons tout pour vous

Quote from Johanna

Je suis tellement heureux d’avoir pu faire partie d’une expérience aussi spéciale que le bénévolat. J’ai rencontré de nouveaux amis, appris tellement de nouvelles choses, du travail dans la construction à une nouvelle culture, et bien plus encore. Je ne saurais trop recommander ce programme! Assurez-vous simplement de rester au moins 3 à 4 semaines car le temps passe trop rapidement!

How to volunteer abroad as a couple or honeymoon travelers with IVHQ.

Comment faire du bénévolat à l'étranger avec IVHQ

Partir en voyage humanitaire avec IVHQ, c’est simple!

  • Choisissez votre destination, le type de projet auquel vous souhaitez rejoindre, votre date de départ, et la durée de votre voyage humanitarie
  • Inscrivez-vous en utilisant le formulaire d’inscription
  • Préparez votre mission - un expert de notre équipe s’occupe de tout pour vous
  • Notre équipe locale vous accueillera à l'aéroport et vous accompagnera à chaque étape du voyage !

Rejoignez-nous dès aujourd'hui pour une aventure humaine et enrichissante à l'étranger!

Meilleurs programmes de bénévolat à l’étranger

Nos missions humanitaires à l’étranger sont ouvertes à tous et vous proposent de faire une vraie différence, quelle que soit votre expérience!

  • All regions
  • Africa & Middle East
  • North & South America

Volunteer in Argentina

Volunteer in Argentina - Cordoba with International Volunteer HQ

Volunteer in Australia

Volunteer in Australia with IVHQ

Volunteer in Bali

Volunteer abroad in Bali, Indonesia with International Volunteer HQ

Volunteer in Belize

Volunteer in Belize with International Volunteer HQ

Volunteer in Brazil

Volunteer abroad in Brazil with International Volunteer HQ

Volunteer in Cambodia

Volunteer abroad in Cambodia with International Volunteer HQ

Volunteer in Costa Rica

Volunteer abroad in Costa Rica with International Volunteer HQ

Volunteer in Croatia

Volunteer abroad in Croatia with International Volunteer HQ

Volunteer in Ghana

Volunteer abroad in Ghana with International Volunteer HQ

Volunteer in Greece

Become a volunteer in Greece with International Volunteer HQ

Volunteer in Italy

Volunteer abroad in Italy with International Volunteer HQ

Volunteer in Jamaica

Volunteer abroad in Jamaica with International Volunteer HQ

Volunteer in Kenya

Volunteer abroad in Kenya with International Volunteer HQ

Volunteer in Madagascar

Volunteer abroad in Madagascar with International Volunteer HQ

Volunteer in Nepal

Volunteer abroad in Nepal with International Volunteer HQ

Volunteer in New Zealand

Volunteer abroad in New Zealand with International Volunteer HQ

Volunteer in Peru

Volunteer abroad in Peru with International Volunteer HQ

Volunteer in Portugal

Volunteer abroad in Portugal with International Volunteer HQ

Volunteer in South Africa

Volunteer abroad in South Africa with International Volunteer HQ

Volunteer in Spain

Volunteer abroad in Barcelona, Spain with International Volunteer HQ

Volunteer in Tanzania

Volunteer abroad in Tanzania with International Volunteer HQ

Volunteer in Thailand

Volunteer abroad in Thailand with International Volunteer HQ

Volunteer in Vietnam

Volunteer abroad in Vietnam, Ho Chi Minh with IVHQ

Volunteer in Zanzibar

Volunteer Abroad in Zanzibar with IVHQ

Un voyage humanitaire à l’étranger est un déplacement à destination d’un pays étranger dans le but d’apporter une aide concrète aux populations locales en répondant à leurs besoins essentiels tels que l’accès à l’éducation, aux soins médicaux, à l’alimentation, au logement, et bien d’autres. Les participants à ces voyages s’engagent bénévolement et consacrent leur temps, leurs compétences et leurs ressources pour contribuer à des projets humanitaires spécifiques. Ces voyages sont généralement organisés par des agences spécialisées dans le domaine comme International Volunteer HQ.

Ces voyages offrent également aux participants une expérience enrichissante et une opportunité de découvrir de nouvelles cultures, de s’immerger dans des communautés locales, et de contribuer de manière significative au bien-être des autres.

Pour participer à un voyage humanitaire, vous pouvez suivre les étapes suivantes:

Recherchez des organisations humanitaires: Cherchez des organisations ou des agences qui organisent des voyages humanitaires à l’étranger. International Volunteer HQ (IVHQ) est la plus grande organisation d’aide humanitaire à l’étranger. IVHQ spécialisé dans la mise en place des missions de volontariat de qualité à des prix abordables dans plus de 40 pays en Afrique, Asie, Amérique Centrale Amérique du Sud, Amérique du Nord, les Caraïbes, le Pacifique et Europe.

Choisissez un projet ou une destination: Une fois que vous avez trouvé des organisations proposant des voyages humanitaires, explorez les différents projets ou destinations disponibles. Choisissez celui qui correspond le mieux à vos intérêts, compétences et disponibilités.

Consultez les exigences: Vérifiez les prérequis ou les compétences requises pour participer au voyage humanitaire. Certaines missions pourraient nécessiter des compétences spécifiques, tandis que d’autres peuvent être ouvertes à tous. La plupart des missions humanitaires à l’étranger avec IVHQ sont ouvertes à tous et vous proposent de faire une vraie différence, quelle que soit votre expérience! Si vous souhaitez aider dans le domaine médical, est-il nécessaire d’étudier ou d’être qualifié dans un domaine pertinent.

Inscrivez-vous: Inscrivez-vous pour le voyage humanitaire de votre choix. Remplissez les formulaires d’inscription et fournissez toutes les informations demandées.

Préparez-vous financièrement: Renseignez-vous sur les coûts associés au voyage humanitaire, y compris les frais d’inscription, les frais de voyage, l’hébergement et les dépenses personnelles. Assurez-vous d’avoir les ressources financières nécessaires pour participer au projet.

Suivez les directives de l’organisation: Suivez les directives de l’organisation concernant la préparation au voyage, les formalités administratives, les vaccinations nécessaires et tout autre aspect lié à la participation au projet. Un expert de IVHQ s’occupe de tout pour vous!

Participez activement: Une fois sur place, engagez-vous activement dans les projets humanitaires, collaborez avec l’équipe sur le terrain et apportez votre contribution positive aux communautés locales.

En suivant ces étapes, vous pourrez vous inscrire et participer à un voyage humanitaire, offrant ainsi votre aide précieuse aux populations dans le besoin.

Avec IVHQ, vous avez la possibilité de rejoindre un voyage humanitaire à Bali , à Costa Rica , au Portugal , en Croatie , au Perou , à Madagascar , en Tanzanie , ou encore en Afrique du sud .

Avec IVHQ, vous pouvez aider dans les domaines de la protection des animaux , de la conservation de l’environnement , de l’enseignement , de l’aide à l’enfance , de la médecine , de la construction et en plus.

IVHQ met en place un ensemble complet de mesures pour garantir la sécurité et le soutien de nos participants. Nos équipes locales effectuons des évaluations approfondies des hébergements et des projets afin de sélectionner des environnements sûrs et appropriés. Nous fournissons également des informations préalables détaillées aux participants, couvrant les conseils de sécurité, les orientations culturelles et les attentes pendant le voyage.

Pendant le séjour à l’étranger, nos équipes locales expérimentées sont disponibles 24 heures sur 24 pour offrir une assistance continue. Nous disposons de protocoles d’urgence bien établis pour faire face à toute situation imprévue et nous assurer que nos participants reçoivent une aide médicale en cas de besoin.

En outre, nous encourageons une atmosphère de collaboration au sein du groupe, permettant aux participants de se soutenir mutuellement. La sécurité et le bien-être de nos participants sont notre priorité absolue, et notre engagement envers ces aspects est inébranlable.

Grâce à ces efforts concertés, nous veillons à ce que nos participants aient une expérience enrichissante, sécurisée et mémorable tout au long de leur voyage humanitaire avec IVHQ.

La durée typique d’un voyage humanitaire à l’étranger peut varier en fonction du projet et des besoins spécifiques de la mission. Cependant, elle peut généralement varier de une semaine à plusieurs mois.

Il est important de noter que la durée dépendra du type de projet, de l’objectif de la mission et de la disponibilité des participants. Certaines missions humanitaires peuvent être conçues pour s’adapter aux horaires des bénévoles, tandis que d’autres peuvent nécessiter un engagement plus prolongé en raison de la complexité des projets ou des besoins de la communauté locale.

Intérêt et motivation: Une réelle volonté d’aider et de contribuer positivement à la communauté locale.

Âge minimum: Certains programmes peuvent avoir des exigences d’âge minimum, par exemple, 18 ans ou plus.

Compétences linguistiques: La maîtrise de l’anglais est nécessaire pour une communication efficace lorsque vous faites des voyages humanitaires avec IVHQ.

Compétences professionnelles: Pour des projets médicaux, des compétences professionnelles spécifiques peuvent être nécessaires.

Flexibilité et adaptabilité: La capacité de s’adapter à des conditions de vie et de travail différentes de celles auxquelles on est habitué.

Aptitudes interculturelles: La capacité de travailler et de vivre en harmonie avec des personnes de différentes cultures.

Vaccinations: Certaines destinations peuvent exiger des vaccinations spécifiques pour des raisons de santé et de sécurité.

Visa et documents de voyage: Assurer d’avoir les documents nécessaires pour entrer et travailler dans le pays.

L’impact de nos voyages humanitaires sur les communautés locales est significatif et positif. Nous collaborons pour établir des projets durables, renforçons les compétences locales et améliorons l’accès à l’éducation et aux soins de santé. Nos initiatives éducatives favorisent la compréhension mutuelle, et nos actions ont un effet positif sur la santé, la sécurité et le bien-être des habitants. Les échanges culturels enrichissent les deux parties et chaque action contribue à créer un avenir meilleur pour tous. Nos projets jouent un rôle crucial dans la promotion de la conservation et de la protection des animaux au sein des communautés locales que nous servons. En collaborant avec des experts locaux et des organisations dédiées à la préservation de la faune, nous contribuons activement à la préservation de la biodiversité et à la sauvegarde des espèces animales vulnérables.

Les voyages humanitaires sont financés par les frais de participation des volontaires ainsi que par des sources externes telles que des subventions et des dons. Les coûts varient en fonction de la destination, de la durée du voyage et des services inclus. Les frais couvrent généralement l’hébergement, les repas et le soutien de l’organisation. IVHQ offrent des programmes tout compris.

Les témoignages des participants aux précédents voyages humanitaires avec IVHQ sont extrêmement positifs et inspirants. Voici quelques exemples de commentaires et de retours que nous avons reçus:

Je tiens à remercier l’équipe de soutien local qui a tout fait pour me faire découvrir le plus de choses possible. Ils ont vraiment contribué à rendre ce voyage inoubliable. Le programme est organisé de manière à nous aider à avoir un impact. J’ai vécu une expérience inoubliable à la fois grâce à l’immersion culturelle et à l’impact du bénévolat. IVHQ est une merveilleuse façon de faire du bénévolat à l’étranger, de sortir de sa zone de confort et de rencontrer des personnes incroyables. - Apolline Charpentier (Volunteer in India)

J’ai apprécié d’avoir accès au guide en ligne du programme IVHQ, je m’y suis beaucoup référé pour m’assurer d’avoir tous les documents prêts à partir. J’ai passé un très bon moment avec tout le monde là-bas, il était difficile de quitter le lieu de mission, mais toute l’expérience a renforcé ma motivation à poursuivre ma carrière en éducation spécialisée et à l’étendre à l’orthophonie. Si vous aimez voyager, rencontrer de nouvelles personnes, apprendre une nouvelle langue ou culture, et aider les gens, vous allez adorer. Allez-y simplement avec un esprit ouvert! - Elodie André (Volunteer in Mexico)

Je suis tellement heureux d’avoir pu faire partie d’une expérience aussi spéciale que le bénévolat. J’ai rencontré de nouveaux amis, appris tellement de nouvelles choses, du travail dans la construction à une nouvelle culture, et bien plus encore. Je ne saurais trop recommander ce programme! Assurez-vous simplement de rester au moins 3 à 4 semaines car le temps passe trop rapidement! - Johanna Blondin (Volunteer in Bali)

Pour vous inscrire ou réserver votre place pour un voyage humanitaire, suivez ces étapes simples:

  • Visitez notre site web: Rendez-vous sur notre site officiel pour explorer les programmes de voyages humanitaires que nous proposons.
  • Choisissez une destination: Parcourez les différentes destinations disponibles et choisissez celle qui correspond le mieux à vos intérêts et à vos objectifs.
  • Sélectionnez un projet: Explorez les projets spécifiques dans la destination choisie et sélectionnez celui qui vous passionne le plus, que ce soit dans l’éducation, les soins de santé, la conservation, ou d’autres domaines.
  • Consultez les détails: Prenez le temps de lire les détails du programme, y compris les dates, les frais de participation et les services inclus.
  • Remplissez le formulaire: Remplissez le formulaire d’inscription en fournissant vos informations personnelles et en indiquant vos préférences.
  • Effectuez le paiement: Payez les frais de participation conformément aux instructions fournies sur le site web.
  • Confirmation: Une fois votre inscription confirmée et votre paiement reçu, vous recevrez des informations détaillées sur votre voyage, y compris les préparatifs, les orientations et les prochaines étapes. N’oubliez pas de lire attentivement les conditions et les politiques de l’organisation avant de vous inscrire. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter notre équipe d’assistance qui se fera un plaisir de vous aider à travers le processus d’inscription.

How to get started

Message us for more information

Message us for more information

Got questions? Message our volunteer Travel Experts. We're here to guide you through an unforgettable volunteer experience.

Be the first to know

Get exclusive offers, program opening updates, travel inspo, volunteer stories, scholarships and competitions… Straight to your inbox!

Comment ça marche

  • Destinations
  • Type de Projet

Animaux & Faune sauvage

  • Programmes Premium Nouveau
  • Guide de Voyage Gratuit

Langue recommandée

Choisis une langue, choisis une devise.

Volunteer World est la plate-forme comparative principale pour trouver des missions humanitaires internationales. Nous te guidons tout au long du processus de candidature - c'est simple et surtout sécurisé. Planifier ton voyage humanitaire avec Volunteer World te permet d'accéder à:

Une couche supplémentaire de sécurité

Assurance qualité.

Normes éthiques élevées & impact social visible

Option Flex

Modifie ta réservation sans frais supplémentaires

Garantie de remboursement

Nous remboursons ton acompte si ton projet annule ton voyage

Support & Médiation

Nous te soutenons quelles que soient les circonstances

Profiter de nos services pour les volontaires dévoués !

Les frais de programme sont perçus directement par l'organisation bénévole

Meilleures Destinations 2024

Afrique du sud, plus de pays, éléphant d'asie, amérique du nord & central, république dominicaine, amérique du sud, europe & océanie, afrique occidentale, afrique septentrionale, afrique orientale, afrique centrale, afrique australe, moyen-orient, asie du sud, asie orientale, pandas géants, corée du sud, asie du sud-est, philippines, amérique du nord, amérique centrale, el salvador, amérique latine, buenos aires, forêt amazonienne, les caraïbes, bosnie-herzégovine, fédération de russie, royaume-uni, grande barrière de corail, polynésie française, nouvelle-zélande, papouasie-nouvelle-guinée, sujets populaires 2024, conservation marine, vie maritime, enseignement d'anglais, bénévolat virtuel, garde d'enfants, approprié pour, moins de 18 ans, génération 50+ et personnes âgées, missions de courte durée, petit budget, stages à l'étranger, formation médicale, soins infirmiers, psychologie, formation vétérinaire, biologie & environnement, commerce & marketing, environnement & conservation, agriculture, excursions & camping, aide humanitaire, services de santé, mission médicale, besoins spécifiques, services communautaires, construction de bâtiments, développement communautaire, arts & culture, droits de l'homme & des femmes, gestion d'ongs, conservation de la faune, refuge pour animaux, orang-outans, protection des animaux, grands requins blancs, récifs coralliens, tortues marines, requins-baleines, faune africaine, éléphant d'afrique, voyage humanitaire à l'étranger facilement.

Découvrez 1,600+ voyages humanitaires & trouvez votre bénévolat à l'étranger

Tes avantages

Á partir de 2,700+ avis

Comment fonctionne Volunteer World?

Volunteer World est la plateforme comparative la plus grande du monde dans le domaine du volontariat international. Avec nous, il est plus facile de comparer plein de missions humanitaires offertes par de grandes agences mais aussi de petites organisations à but non-lucratif. Et tout ça en un seul clic!

Destinations populaires pour partir en voyage humanitaire en 2024

Pourquoi partir avec volunteer world.

Volunteer World est la plateforme comparative principale pour des missions humanitaires internationales. Nous te guidons tout au long de ton procédure de candidature - y compris tous les paiements nécessaires. Planifier ton prochain volontariat à l'étranger avec Volunteer World te permet d'accéder à:

Découvre un monde plein d'opportunités

Toutes les nationalités sont les bienvenues, engage-toi activement et transforme le monde.

Volunteer World se distingue par son expérience et expertise unique dans le domaine de l'industrie touristique durable:

  • Transparence maximale - Notre objectif: Garantir la transparence de prix et de performance, poursuivre les buts de développement durable des Nations Unies et provoquer un changement positif dans notre industrie.
  • Normes éthiques - Toutes les organisations sont soumises à un processus multi-étapes afin de vérifier que nos normes éthiques sont respectées.
  • Impact social - Nous permettons aux organisations humanitaires, grandes et petites, de trouver des volontaires qualifiés et motivés partout au monde.

Ce nouveau degré de qualité permet aux volontaires d'entrer en contact direct avec les organisations humanitaires et ainsi d'économiser du temps et de l'argent.

Nous ❤ cette plateforme comparative

Marie-Laurence (21)

Bénévole canadien au Costa Rica

J'ai beaucoup appris grâce à ce projet. C'était génial; j'y retournerais n'importe quand. Le logement est superbe, il est situé juste à côté de la plage et c'est vraiment cool de vivre isolé en pleine nature. Voir une tortue pour la première fois dans ma vie était juste incroyable.

Rigmor (17)

Bénévole danois en Afrique du Sud

Jamais je n'aurais pensé que ce voyage puisse être si fantastique! Il est incroyable que j'aie passé 4 semaines à la réserve déjà, le temps passe si vite quand on est en bonne compagnie! Il n'y a pas de mots pour exprimer à quel point j'ai aimé cette expérience!

Brad Brasseur (32)

Bénévole canadien au Pérou

L'éducation permet aux pauvres de gagner de l'argent mais aussi d'améliorer leurs connaissances fondamentales qui peuvent leur servir dans la vie quotidienne. Elle est donc un instrument durable dont on peut se servir toute une vie et qui peut être transmis aux générations à venir.

Trouve les meilleurs voyages humanitaires au monde

"J'aime voyager et je veux faire quelque chose de significatif. Je ne sais juste pas par où commencer..."

Est-ce que ça te semble familier ? Pour nous, oui!

Nous croyons que les gens sont plus heureux quand ils font partie de quelque chose significative. C'est pourquoi nous avons créé la plateforme Volunteer World - pour répondre à votre désir de voyager et de faire du bénévolat dans le monde entier.

Nous avons conçu une plate-forme qui facilite la recherche et la comparaison des opportunités du bénévolat à l'étranger. Partir en mission humanitaire dans le monde entier n'a jamais été aussi facile.

Une Couche de Sécurité Supplémentaire

Lorsque tu réserve un programme de bénévolat avec Volunteer World, tu obtiens également un niveau de sécurité supplémentaire. Non seulement tu seras sûr que ton projet de bénévolat répond aux normes éthiques, mais Volunteer World t'offre également une sécurité financière, une flex-option et un service clientèle pour t'aider à naviguer dans le monde du bénévolat.

Normes Éthiques et une Transparence Sociale

Nous avons créé une plateforme pour rechercher et comparer les missions humanitaires à l'étranger , mais nous voulions aussi garantir à nos bénévoles internationaux une expérience de volontariat éthique à l'étranger.

C'est pourquoi tous nos partenaires sont soumis à un processus de sélection approfondi qui respecte nos normes éthiques et nos exigences en matière de transparence sociale.

Volunteer World travaille avec les organisations de bénévolat les plus fiables, par exemple Global Vision International (GVI), Plan My Gap Year, Gapforce, The Great Projects, Love Volunteers, Global Nomadic et Volunteering Solutions.

Sécurité Financière

Lorsque tu pose ta candidature en tant que bénévole avec Volunteer World, tu ajoutes également un niveau supplémentaire de sécurité financière. Nous avons une garantie de remboursement si ton programme de bénévolat à l'étranger est annulé, et comme cerise sur le gâteau, nous te garantissons le meilleur prix!

Flexibilité et Soutien

Volunteer World te permet de vivre ton expérience de bénévole aussi flexible que possible. Si tu as réservé un programme de bénévolat à l'étranger pour la conservation de la faune en Afrique du Sud, mais que tu décides ensuite de sauver des tortues de mer au Costa Rica, pas de problème. Tu peux changer de programme sans frais supplémentaires. Tu n'es pas non plus seul dans tes recherches d'une mission humanitaire à l'étranger. Notre équipe du service à la clientèle est là pour t'aider à répondre à toutes tes questions sur nos programmes de bénévolat à l'étranger et pour te guider tout au long du processus. Nous souhaitons que ton expérience de volontariat à l'étranger se déroule le plus facilement que possible.

Nos missions humanitaires à l'étranger

En 2024, Volunteer World offre plus de 1 600 programmes de bénévolat dans 84 pays. Que tu sois passionné par la conservation marine à Madagascar ou que tu rêves d'enseigner le football en Afrique du Sud, tu trouves ces opportunités de volontariat international ainsi que de nombreuses autres sur notre plateforme.

Conservation

Si tu aimes l'eau, participe à un programme de conservation de la vie marine avec des baleines, des dauphins, des requins ou des tortues de mer. Rêve de destinations de conservation marine comme le Costa Rica, l'Afrique du Sud, le Belize, les Philippines et l'Espagne.

Si tu préfères rester au sec, inscris-toi à l'un des programmes de conservation de la faune avec des lions, des rhinocéros, des pandas, des orangs-outans ou des gorilles. En tant que bénévole, tu vas vivre une expérience extraordinaire. Nombreux de programmes en Afrique, en Australie, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est t'attendent.

N'hésite pas à nous contacter pour obtenir les meilleures informations sur les sanctuaires d'éléphants, les centres de sauvetage de paresseux et les refuges d'animaux de la rue.

Environnement

Les bénévoles qui s'intéressent aux changements climatiques peuvent soutenir la reforestation en Nouvelle-Zélande, lutter contre la guerre des déchets au Portugal ouapprendre tout sur l'agriculture biologique au Kenya.

Avec plus de 100 programmes de conservation de l'environnement, les amoureux de la nature trouveront des missions humanitaires qui on un impact sur l'environnement et la communauté locale.

Services Communautaires

Si tu es une personne sociable, pars en mission humanitaires dans le monde entier pour l'un des programmes de service communautaire. Les programmes de droits de l'homme, les projets de construction, la culture et les arts, ou les initiatives de gestion d'ONGs, ont tous besoin de bénévoles. Ton aide est cruciale pour soutenir ces programmes de bénévolat internationaux et encourager les échanges culturels.

L'aide Humanitaire et l'Enseignement

Es-tu professeur et à la recherche d'une expérience d'enseignement internationale ou un enseignant qui veut faire du bénévolat et obtenir son TEFL? Découvre et enseigne dans certains des endroits les plus exotiques d'Asie ou d'Amérique du Sud. L'enseignement est la meilleure façon d'accroître les possibilités futures dans une communauté.

Si tu es un professionnel de la santé ou un étudiant en médecine, joins-toi à l'un des nombreux programmes des missions médicales répartis en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. Les fournisseurs de soins de santé et les professionnels de la garde d'enfants sont toujours très en demande. Acquiers une expérience de bénévolat à l'étranger dans le domaine de l'aide humanitaire et commence à changer des vies.

Missions Humanitaires pour tout le Monde

Que vous ayez plus de 50 ans, que tu sois étudiant ou professionnel de la santé, que tu aies un budget limité ou que tu préfères un programme de bénévolat et de voyage de luxe, nous vous aiderons à trouver les occasions de bénévolat idéales à l'étranger.

Tous les Âges

Volunteer World offre des missions humanitaires pour les bénévoles de tous âges. Certains programmes sont heureux d'accueillir des familles avec de jeunes enfants alors que d'autres programmes ont un âge minimum requis de 18 ans. Pour les gens ayant 50 + ans: ne vous retenez pas, votre expérience de travail et de vie est extrêmement précieuse pour les projets de bénévolat à l'étranger.

La plupart des programmes ont un âge minimum requis de 18 ans. Dans certains cas, les projets acceptent les demandes de bénévoles des écoles secondaires à partir de l'âge de 15 ans.

Les étudiants universitaires peuvent valider leur expérience de bénévolat comme un stage à l'étranger . Gagne une expérience pratique de travail international et apprends des choses que tu ne trouve jamais dans un livre. Que tu sois étudiant en médecine, en commerce ou en médecine vétérinaire, il existe de nombreux programmes de stages auxquels tu peux participer. Aide la communauté locale et obtiens une expérience de travail inestimable à l'étranger.

Bénévolat en groupe

Si vous pensez que le bénévolat à l'étranger serait l'expérience parfaite pour renforcer l'esprit d'équipe, jetez un coup d'œil à nos programmes des missions humanitaires de groupe . Il n'y a rien de mieux pour encourager l'esprit d'équipe que de faire du bénévolat ensemble. Posez votre candidature pour un programme de conservation de la faune ou de service communautaire en Afrique ou en Asie !

Bénévolat à court terme

Si tu penses que tu n'as pas assez de temps pour un voyage de bénévolat, ne t'inquiètes pas, nous te soutenons même sur ce point. Il existe plusieurs options de bénévolat à court terme à l'étranger. N'oublie pas de consulter voyages humanitaires à court terme .

Comment partir pour mission humanitaire en 2024?

Choisis l'endroit où tu aimerais voyager à l'étranger ou choisis le type de projet tu souhaites faire. Voir toutes nos opportunités de bénévolat dans le monde entier.

Nous vous avons facilité la comparaison des prix, des évaluations et des critiques de tous nos programmes afin que tu puisses prendre une décision éclairée sur ton prochain programme de volontariat international.

Si tu te perds dans tous les programmes et que tu ne sais pas quoi choisir, ne t'inquiètes pas, nous sommes là pour t'aider. Nous répondrons à tes questions sur tes projets de bénévolat à l'étranger et nous te guiderons dans le processus de candidature sécurisé.

Ce n'est pas tout! Une fois que tu as commencé ton expérience de bénévolat à l'étranger, nous sommes là pour te soutenir et servir de médiateur avec l'organisation de ton choix si les choses ne se passent pas comme prévu.

Avec Volunteer World, tu n'es jamais seul lorsque tu pars pour mission humanitaire à l'étranger.

Es-tu prêt à vivre une expérience de voyage enrichissante ?

Es-tu prêt pour ton aventure de bénévolat dans le monde entier ? Laisse Volunteer World t'aider à trouver la meilleure mission humanitaire à l'étranger.

L'Afrique du Sud, la Thaïlande, le Costa Rica et le Pérou sont peut-être les meilleures destinations pour partir en mission humanitaire à l'étranger, mais il y en a 80 autres parmi lesquelles tu peux choisir!

L'enseignement, la conservation marine et la protection des animaux sont peut-être les programmes de bénévolat les plus populaires, mais il y a 60 autres catégories qui ont besoin de ton soutien.

Choisis parmi plus de 1 600 programmes de bénévolat dans 84 pays et commence ton expérience de mission humanitaire dès aujourd'hui !

Plus de 1 000 organisations caritatives et bénévoles ont confiance en nous

Meilleurs programmes à l'étranger.

Consulter le journal

L’ONU crée un fonds pour aider les réfugiés face aux risques liés au changement climatique

Selon le HCR, ce nouveau fonds financera les initiatives destinées à protéger les communautés les plus menacées « en leur donnant les moyens non seulement de se préparer aux risques liés au changement climatique, mais aussi d’y faire face et de les surmonter ».

Le Monde avec AFP

Temps de Lecture 1 min.

Vos sélections

  • Partager sur Twitter
  • Partager sur Messenger
  • Partager sur Facebook
  • Envoyer par e-mail
  • Partager sur Linkedin
  • Copier le lien

Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, s’adresse à l’assemblée le jour de l’ouverture du Forum mondial sur les réfugiés, à Genève, le 13 décembre 2023.

L’objectif est de lever 100 millions de dollars (environ 93 millions d’euros) d’ici à fin 2025. L’ONU a inauguré, mercredi 24 avril, un fonds pour soutenir les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays face aux chocs climatiques. « Le Fonds de résilience climatique lancé aujourd’hui rassemble tous les travaux de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) sur le climat, y compris le Fonds de protection environnementale des réfugiés » créé en 2021, a expliqué une porte-parole du HCR, Olga Sarrado Mur, ajoutant que ce dernier avait recueilli pour environ cinq millions de dollars d’engagements.

Selon le HCR, ce nouveau fonds financera les initiatives destinées à protéger les communautés les plus menacées « en leur donnant les moyens non seulement de se préparer aux risques liés au changement climatique, mais aussi d’y faire face et de les surmonter » . « Les effets du changement climatique sont de plus en plus dévastateurs, exacerbant les conflits, réduisant à néant les moyens de subsistance et, en fin de compte, provoquant des déplacements de population » , a souligné le chef du HCR, Filippo Grandi, dans un communiqué .

Dans ce texte, le HCR rappelle que son travail de renforcement de la résilience face au changement climatique fait déjà partie de ses activités de protection et d’aide apportée à plus de 114 millions de personnes dans le monde.

Construire des abris adaptés aux changements climatiques

En 2022, plus de 70 % des réfugiés et des demandeurs d’asile provenaient de pays très exposés au changement climatique. « Parmi les pays qui se sont montrés les plus généreux dans l’accueil des réfugiés, nombreux sont ceux qui sont également les plus affectés par les effets du changement climatique » , a rappelé M. Grandi. Mais « les financements alloués à la lutte contre les effets du changement climatique ne bénéficient pas aux personnes déplacées de force, ni aux communautés qui les accueillent » .

Le fonds vise à promouvoir l’inclusion des réfugiés dans les politiques climatiques prises à l’échelle nationale et locale. Les contributions visent aussi à élargir la portée et l’impact de l’action climatique du HCR, permettant à cette agence et à ses partenaires de s’engager dans des projets liés à la question climatique dans des pays où elle répond déjà à des situations de déplacement forcé liées à des conflits majeurs, comme au Bangladesh, au Tchad, en Ethiopie, au Kenya et au Mozambique.

Il doit permettre de mettre à disposition des ressources durables sur le plan environnemental dans les zones de déplacement, en fournissant davantage d’énergie propre, par exemple, pour faire fonctionner les infrastructures d’approvisionnement en eau, les écoles et les services de santé utilisés par les réfugiés et les populations qui les accueillent. Il permettra aussi de construire des abris adaptés aux changements climatiques et veillera à réduire l’impact des réponses humanitaires sur l’environnement.

Le Monde Boutique

Le Chat du Rabbin vu par Joann Sfar

Le Chat du Rabbin vu par Joann Sfar

Un hymne à la tolérance

Le fascinant nombre Pi

Le fascinant nombre Pi

Vivante énigme mathématique

1944

Des débarquements à la libération de la France

Mots croisés n° 9

Mots croisés n° 9

Cruciverbistes, à vos   crayons !

Emile Zola

Les combats d’un écrivain

Marco Polo, l’enchanteur

Marco Polo, l’enchanteur

Sur la route de la soie

Toutânkhamon

Toutânkhamon

Les secrets du pharaon

Newsletter

Pour se tenir informé des nouveautés de la boutique du Monde

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

Comment ne plus voir ce message ?

En cliquant sur «  Continuer à lire ici  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

Y a-t-il d’autres limites ?

Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

Vous ignorez qui est l’autre personne ?

Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe .

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.

IMAGES

  1. Le Voyage humanitaire : Guide Complet

    voyage humanitaire problematique

  2. Le voyage humanitaire en Afrique

    voyage humanitaire problematique

  3. Le voyage humanitaire qui a changé ma vie ! ( Ma vidéo la plus

    voyage humanitaire problematique

  4. Mon premier voyage humanitaire

    voyage humanitaire problematique

  5. Mission humanitaire

    voyage humanitaire problematique

  6. Mon expérience de voyage humanitaire à Zanzibar

    voyage humanitaire problematique

VIDEO

  1. Les Vaudoussi

  2. Eglise V&L de Bergerac. Action humanitaire en Slovaquie

  3. Retour en images sur le voyage humanitaire en Côte d’Ivoire

  4. témoignages voyage humanitaire

  5. Jeunes Migrants : rendre possible l'impossible. Thème 5 et conclusion

  6. Voyages Humanitaires en Afrique: Les Enfants Victimes de l'Exploitation que Vous Devez Connaître!

COMMENTS

  1. Pour ou contre le tourisme humanitaire

    Le tourisme humanitaire suppose de la part du volontaire un investissement, un travail. Selon Nadègle Chabloz, docteur en anthropologie au Centre d'études africaines (EHESS) de Paris, « Il ...

  2. Le tourisme humanitaire : le décor et son envers

    Un petit tour des définitions proposées pour tourisme humanitaire ou volontourisme converge vers la même idée : Il s'agit d'une forme de tourisme alternatif consistant à proposer ses services à des populations défavorisées au cours d'un séjour à l'étranger via les services d'une association ou d'une ONG.

  3. Tourisme humanitaire: la vraie fausse pitié

    Tourisme humanitaire: la vraie fausse pitié. Grandes destinations dossier. Profiter de ses vacances pour aider les populations locales, l'idée est plutôt louable. Mais l'amateurisme et le...

  4. Le Voyage humanitaire : Guide Complet

    Concept et fonctionnement d'un voyage humanitaire, les destinations, les missions proposées, les organismes référencés en la matière, comment préparer un tel voyage ? Ce guide vous livrera toutes les informations afférentes. Qu'est-ce qu'un voyage humanitaire et pourquoi en faire ?

  5. Entre aide et découverte : les clés pour préparer un voyage humanitaire

    Les premiers pas pour organiser un voyage humanitaire; La vie quotidienne en mission humanitaire; Mesurer l'impact de son aide et les bonnes pratiques. Quelles sont les démarches essentielles pour préparer un voyage humanitaire ? Comment choisir l'organisation avec laquelle partir en mission humanitaire ?

  6. Désenchantement : les voyages "solidaire" et "humanitaire" de Catherine

    L'étude diachronique du parcours d'une touriste ayant réalisé un séjour solidaire au Burkina Faso suivi d'un séjour humanitaire au Mali trois ans plus tard révèle les situations vécues sur place, la réflexion à court terme et l'analyse rétrospective sur ces deux formes de tourisme réalisées par une participante.

  7. L'éthique des voyages humanitaires : clés pour une aide respectueuse

    5 septembre 2023. Voyages Humanitaires. Laurent. S'informer et se former préalablement à son engagement. Travailler en étroite collaboration avec les populations locales et respecter leur autonomie. Adopter une approche interculturelle et anti-paternaliste. Veiller à agir selon les principes de bienfaisance et de non-malfaisance.

  8. Les voyages nous rendent-ils meilleurs

    Alors s'ils ne nous rendent pas forcément meilleurs, les voyages ont au moins le mérite de nous donner une sensation de liberté : "A l'occasion des vacances, on dit ce qu'on aime et surtout ce qu'on fuit. C'est une évasion, on échappe à un ordre social dont on n'est pas vraiment le maître.

  9. Faire du volontariat, du bénévolat ou de l'humanitaire en voyage

    Beaucoup de ceux qui décident de partir faire un grand voyage à l'étranger, ou même un tour du monde, envisagent de faire une parenthèse dans leur parcours pour faire du volontariat. Mais avant de se lancer les questions se bousculent : Comment trouver une mission ? Combien ça coute ? Comment être vraiment utile ? Quelles sont ...

  10. Voyage humanitaire : « Les populations nous ont accueillies avec

    Firminy Voyage humanitaire : « Les populations nous ont accueillies avec beaucoup de bienveillance » C'est l'expérience qu'a voulu réaliser Cathy Batit avec ce premier voyage au Vietnam.

  11. Comment et pourquoi partir en voyage humanitaire : quels en sont les

    En outre, le voyage humanitaire permet d'avoir une vision optimiste du monde et aide les personnes à surmonter plus facilement leurs propres difficultés par le simple fait d'essayer quelque chose de nouveau et de découvrir ce qu'on peut faire comme action humanitaire.

  12. Le vrai visage des voyages humanitaires d'aujourd'hui

    Pour comprendre cette problématique, il est essentiel d'examiner les différentes facettes des voyages humanitaires d'aujourd'hui. Les origines des voyages humanitaires. Les voyages humanitaires ont pour objectif d'apporter une aide matérielle ou humaine aux populations touchées par des crises sanitaires, politiques ou économiques.

  13. Tourisme humanitaire

    Un chat errant se tient seul à Eminönü, l'un des plus vieux quartiers d'Istanbul. Il a été déserté pendant des mois suite aux restrictions contre la...

  14. Voyage humanitaire : une quête de sens et de découverte de soi

    Le voyage humanitaire peut être une source d'accomplissement personnel et de développement de soi. En se mettant au service des autres, les volontaires peuvent découvrir de nouvelles compétences et de nouveaux talents, ainsi que renforcer leur estime de soi.

  15. Pour ou contre faire de l'humanitaire en voyage

    Il faut différencier la mission humanitaire proposée par une association ou une ONG, donc un établissement non lucratif, et le volontourisme, qui est souvent offert par des agences de voyage qui font de l'argent sur ce genre de séjour. C'est d'ailleurs l'un des problèmes posés par ce type de voyage alternatif : ils sont ...

  16. La diplomatie humanitaire

    Elle défend une action humanitaire impartiale, neutre et indépendante, qui ne soit pas utilisée à des fins politiques et militaires. La Croix-Rouge française contribue au mandat de diffusion et de promotion du DIH en participant aux réflexions sur les défis actuels du DIH, en émettant des recommandations et en identifiant des ...

  17. La politique du voyage

    La question de l'engagement politique par le voyage interroge les acteurs de l'action sociale sur leurs pratiques pour composer avec le « colonialisme social » auquel ils prennent part, suivant Alinsky, selon lequel l'objectif du travail social est d' « adapter le peuple à vivre l'enfer et à aimer ça [1] ».

  18. Les bons et les mauvais côtés du volontariat et volontourisme

    Replacer l'humain au cœur du voyage et aller à l'encontre des populations locales. Le volontariat et le volontourisme répondent à un fort besoin d'engagement et de s'ouvrir sur le monde. Ils permettent de développer un véritable lien avec les populations locales et de s'adapter à leur mode de vie l'espace de quelques semaines ...

  19. Participation Voyage Humanitaire: Impacts et Conseils Essentiels

    Découvrez comment partir en voyage humanitaire avec notre guide pratique : conseils, préparation et astuces pour une aventure solidaire et enrichissante.

  20. Comment partir en voyage humanitaire : guide complet

    Un voyage humanitaire est un acte de volontariat où une personne ou un groupe de personnes se rendent dans un pays en développement pour aider et soutenir les communautés locales, souvent touchées par la pauvreté, les épidémies, les conflits ou les catastrophes naturelles.

  21. Voyages humanitaires à l'étranger

    Voyages humanitaires à l'étranger. Bienvenue chez International Volunteer HQ - votre passerelle vers des voyages humanitaires significatifs et des expériences enrichissantes à travers le monde.

  22. Voyage humanitaire & Bénévolat à l'étranger

    llll Compare plus de 1.000 missions humanitaires internationales Trouve des bénévolats dans plus de 80 pays partout au monde!

  23. Voyage humanitaire & Bénévolat à l'étranger 2024

    Consultation. Normes. éthiques. Garantie du. meilleur prix. 4.6. Á partir de 2,700+ avis. VU DANS. LES MÉDIAS. Comment fonctionne Volunteer World? Volunteer World est la plateforme comparative la plus grande du monde dans le domaine du volontariat international.

  24. L'ONU crée un fonds pour aider les réfugiés face aux risques liés au

    L'objectif est de lever 100 millions de dollars (environ 93 millions d'euros) d'ici à fin 2025. L'ONU a inauguré, mercredi 24 avril, un fonds pour soutenir les réfugiés et les ...

  25. Voyage humanitaire : 5 bonnes raisons de te lancer

    1. Nous sommes les Millennials. Cette génération qui cherche à s'accomplir hors du cadre de ce que la société nous dicte. Je suis certaine que tu t'es déjà demandé un jour si tu pouvais faire quelque chose de plus grand de ta vie? As-tu pensé à faire un voyage humanitaire? Tu n'es pas seul.