entame hors tour bridge

BRIDGE CLUB DU GRAU DU ROI

L'entame hors tour

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Le Code International du Bridge 1997

Retour au sommaire du Code 1997  

• Attaque hors tour traitée comme attaque correcte

Toute attaque hors tour face visible peut être traitée comme une attaque correcte. Elle devient une attaque correcte si :

- le déclarant ou l'un des deux joueurs de la défense, selon le cas, l'accepte par une formulation à cet effet ou,

- le joueur placé après joue (Mais voir C. ci-après) à la suite de l'attaque irrégulière, mais voir Loi 47 E 1 .

Si aucune formulation ni aucun jeu ne montre l'acceptation, l'arbitre exige que l'attaque soit faite de la main correcte.

• Jeu du mauvais joueur après l'attaque irrégulière du camp du déclarant

Si le joueur de la défense placé à droite de celui qui a attaqué hors tour joue (voir C. ci-après) après l'attaque irrégulière, l'attaque est maintenue et la Loi 57 s'applique.

• Attaque correcte faite à la suite d'une attaque irrégulière

Lorsqu'un joueur attaque hors tour quand c'est au tour de l'adversaire, ce dernier peut attaquer cette levée sans que sa carte soit considérée comme jouée à la suite de l'attaque irrégulière. Quand ceci arrive, l'attaque correcte est maintenue et toutes les cartes jouées par erreur à cette levée peuvent être retirées sans pénalité. Pour un défenseur, la Loi 16 C 2 - information non autorisée provenant d'un jeu retiré - s'applique .

• Le déclarant étale sa main

Après une entame hors tour face visible, le déclarant peut étaler sa main, il devient le mort, et le mort devient le déclarant. Le déclarant doit étaler toute sa main dès qu'il a exposé une ou plusieurs cartes.

• Le déclarant accepte l'entame

Quand un joueur de la défense rend visible l'entame hors tour, le déclarant peut accepter l'entame irrégulière comme prévu dans la Loi 53 . Le mort étale son jeu conformément à la Loi 41 .

• Le déclarant joue la deuxième carte

La deuxième carte de la levée est jouée de la main du déclarant.

• Le mort a joué la deuxième carte

Si le déclarant joue la deuxième carte de la levée du mort, celle-ci ne peut être retirée, sauf pour corriger une renonce.

• Le déclarant doit accepter l'entame

Si le déclarant peut avoir vu une des cartes du mort, à l'exception de cartes que le mort aurait exposées (voir Loi 24) pendant les annonces, il doit accepter l'entame.

• Le déclarant refuse l'entame

Quand le déclarant exige que le joueur de la défense reprenne son entame hors tour face visible, la Loi 56 est appliquée.

• Attaque hors tour du déclarant acceptée

Si le déclarant a attaqué hors tour, de sa main ou de celle du mort, n'importe lequel des joueurs de la défense peut accepter l'attaque comme prévu dans la Loi 53 , ou exiger sa reprise (après une fausse information, voir Loi 47 E 1 ) .

• Attaque hors tour du déclarant non acceptée  
• Au tour d'un des joueurs de la défense d'attaquer

Si le déclarant a attaqué de sa main ou de celle du mort quand c'était au tour d'un des joueurs de la défense d'attaquer, et si n'importe lequel des joueurs de la défense exige qu'il reprenne cette attaque, le déclarant réintègre, sans pénalité, la carte attaquée par erreur.

• Au tour du déclarant ou du mort d'attaquer

Si, à son tour d'attaquer, de sa main ou du mort, le déclarant attaque de la mauvaise main, et si n'importe quel joueur de la défense l'exige, il doit reprendre la carte attaquée par erreur et attaquer de la main correcte.

• Le déclarant aurait pu obtenir une information

Quand le déclarant adopte une ligne de jeu qui aurait pu être fondée sur une information obtenue grâce à l'infraction , l'arbitre peut attribuer une marque ajustée.

Quand le déclarant exige qu'un joueur de la défense reprenne son attaque hors tour face visible, la carte attaquée illégalement devient une carte pénalisée principale. La Loi 50 D s'applique.

• Attaque prématurée pour la levée suivante ou jeu prématuré

Quand un joueur de la défense attaque pour la levée suivante avant que son partenaire n'ait joué pour la levée en cours, ou joue hors tour avant que son partenaire n'ait joué, la carte ainsi attaquée ou jouée devient pénalisée. Le déclarant choisit une des options suivantes. Il peut :

- soit exiger que le partenaire du joueur fautif joue la plus forte carte qu'il détient dans la couleur attaquée,

- soit exiger que le partenaire du joueur fautif joue la plus petite carte qu'il détient dans la couleur attaquée,

- soit interdire au partenaire du joueur fautif de jouer une autre couleur qu'il précisera.

• Le partenaire du joueur fautif ne peut se conformer à la pénalité

Quand le partenaire du joueur fautif est dans l'impossibilité de se conformer à la pénalité choisie par le déclarant, il peut jouer n'importe quelle carte, comme prévu dans la Loi 59 .

• Le déclarant a joué des deux mains avant l'irrégularité

Un joueur de la défense n'est pas passible d'une pénalité pour avoir joué avant son partenaire si le déclarant a joué des deux mains, ou si le mort a joué une carte ou a illégalement suggéré qu'elle soit jouée. Ni un singleton au mort, ni une carte parmi des cartes de la même couleur équivalentes en rang, ne sont considérés comme automatiquement jouées.

• Jeux simultanés par deux joueurs

Une attaque ou un jeu faits simultanément avec une attaque légale ou un jeu légal d'un autre joueur sont considérés comme consécutifs.

• Cartes simultanées de la même main

Si un joueur attaque ou joue deux cartes ou plus simultanément :

• Une carte visible

Si seulement une carte est visible, cette carte est jouée. Toutes les autres cartes sont reprises sans pénalité.

• Plusieurs cartes visibles

Si plus d'une carte est visible, le joueur désigne la carte qu'il se propose de jouer ; quand c'est un joueur de la défense, toute autre carte exposée devient pénalisée (voir Loi 50 ).

• Après qu'une carte visible a été retirée

Après qu'un joueur a repris une carte visible, un adversaire qui a joué à la suite de cette carte peut retirer sa carte et la remplacer sans pénalité. La Loi 16 C  - information non autorisée - peut s'appliquer .

• Erreur non découverte

Si le jeu simultané n'est pas découvert avant que les deux camps n'aient joué pour la levée suivante, la Loi 67  - levée défectueuse - s'applique.

Si un joueur est dans l'impossibilité d'attaquer ou de jouer comme exigé pour se conformer à une pénalité :

- parce qu'il ne détient aucune carte dans la couleur exigée ou,

- parce qu'il a seulement des cartes dans la couleur qu'il lui est interdit d'attaquer ou,

- parce qu'il est obligé de fournir à la couleur,

alors, il peut jouer n'importe quelle carte légale.

• Jeu d'une carte après une irrégularité  
• Perte du droit de pénaliser

Un jeu par un membre du camp non fautif après que son Adv.D a attaqué ou joué hors tour ou prématurément, et avant qu'une pénalité n'ait été imposée, fait perdre le droit de pénaliser cette faute.

• L'irrégularité légalisée

Une fois que le droit de pénaliser a été perdu, le jeu illégal est traité comme s'il avait été fait à son tour (mais la Loi 53 C s'applique au joueur dont c'était le tour de jouer).

• Maintien des autres pénalisations

Si le camp fautif a l'obligation antérieure de jouer une carte pénalisée ou de se conformer à une pénalité d'attaque ou de jeu, cette obligation subsiste pour les tours suivants.

• Jeu d'un joueur de la défense avant l'attaque obligée du déclarant

Quand un joueur de la défense joue une carte après que le déclarant a été obligé de reprendre son attaque hors tour de n'importe quelle main, mais avant que le déclarant n'ait attaqué de la main correcte, la carte du joueur de la défense devient une carte pénalisée ( Loi 50 ).

• Jeu par le Camp fautif avant l'attribution d'une pénalité

Un jeu par un membre du camp fautif avant qu'une pénalité n'ait été imposée n'affecte pas le droit des adversaires, et peut lui-même être passible de pénalité.

• Définition de la renonce

Ne pas fournir à la couleur conformément à la Loi 44 , ou ne pas attaquer ou jouer, quand c'est possible, une carte ou une couleur exigée par la Loi ou spécifiée par un adversaire conformément à une pénalité agréée, constitue une renonce (voir Loi 59 quand il est impossible de s'y conformer).

• Droit de d'enquérir au sujet d'une renonce possible  

- Le déclarant peut demander à un joueur de la défense qui n'a pas fourni à la couleur s'il a une carte de la couleur attaquée.

- Le mort peut le demander au déclarant (voir Loi 43 B 2 b ).

- Les joueurs de la défense peuvent le demander au déclarant mais pas l'un à l'autre, à moins que l'organisme responsable de zone ne l'autorise (Note E.B.L. : Une telle autorisation n'existe pas dans la zone européenne ni, par conséquent, lors des épreuves de la FFB) .  

Une réclamation au sujet d'une renonce n'autorise pas automatiquement l'examen des levées déjà jouées (voir Loi 66 C ).

• La renonce doit être corrigée

Un joueur doit corriger sa renonce s'il se rend compte de l'irrégularité avant qu'elle ne soit consommée.

• Correction d'une renonce

Pour corriger une renonce, le joueur fautif retire la carte qu'il a jouée et fournit à la couleur n'importe quelle carte de la couleur demandée.

• Carte d'un joueur de la défense

Une carte ainsi retirée devient une carte pénalisée ( Loi 50 ) si elle a été jouée de la main cachée d'un joueur de la défense.

• Carte du déclarant ou du mort, carte visible d'un joueur de la défense

La carte peut être remplacée sans pénalité si elle a été jouée de la main du déclarant ou du mort [NOTE] ou si c'était une carte visible d'un joueur de la défense.

• Carte suivante jouée dans la levée  
• Par le camp non fautif

Chaque membre du camp non fautif peut, sans pénalité, retirer n'importe quelle carte jouée après la renonce (mais seulement avant que l'attention n'ait été attirée sur cette renonce). La Loi 16 C  - information non autorisée - s'applique .

• Par le partenaire du joueur fautif

Après qu'un joueur du camp non fautif a ainsi retiré sa carte, le joueur du camp fautif à la suite peut retirer sa carte jouée qui devient pénalisée pour un joueur de la défense (voir Loi 16 C ) .

• Renonce à la douzième levée  
• Doit être corrigée

A la douzième levée, une renonce, même consommée, doit être corrigée si elle est découverte avant que les quatre mains n'aient été remises dans l'étui.

• Le partenaire du joueur fautif n'a pas joué à la douzième levée

Si à la douzième levée, un joueur de la défense fait une renonce avant le tour de jouer de son partenaire, et si ce dernier a des cartes de deux couleurs, le partenaire du joueur fautif ne peut pas choisir un jeu qui pourrait avoir été suggéré par la vue de la carte de la renonce .

NOTE : Assujetti à la Loi 43 B 2 c quand le mort a perdu ses droits. Une réclamation au sujet d'une renonce n'autorise pas automatiquement l'examen des levées déjà jouées, excepté comme permis dans la Loi 66 C .

• La renonce est consommée

Une renonce devient consommée :

- quand le joueur fautif ou son partenaire attaque ou joue à la levée suivante (légalement ou illégalement).

- quand le joueur fautif ou son partenaire nomme ou désigne autrement une carte comme devant être jouée à la levée suivante.

- quand un membre du camp fautif fait ou accepte une revendication ou une concession de levées, oralement ou en montrant sa main (ou de n'importe quelle autre façon).

• Cas où l'attention est illégalement attirée sur la renonce

Quand il y a eu infraction à la Loi 61 B  (Une question du mort aux défenseurs est une infraction à la Loi 42 B 1  et non à la  Loi 61 B ), le joueur fautif doit remplacer sa carte par une carte légale et les pénalités prévues par la Loi 64  s'appliquent comme si la renonce avait été consommée.

• La renonce ne peut plus être corrigée

Une renonce consommée ne peut être corrigée (excepté comme prévu dans la Loi 62 D pour une renonce à la douzième levée), et la levée de la renonce est maintenue comme elle a été jouée (mais voir Loi 43 B 2 b ) .

• Pénalité déterminée

Quand une renonce est consommée :

• Le joueur fautif a gagné la levée de la renonce

et que le joueur fautif a gagné la levée de la renonce, cette levée plus une des levées gagnées ultérieurement par le camp fautif, seront transférées.

• Le joueur fautif n'a pas gagné la levée de la renonce

et que le joueur fautif n'a pas gagné la levée pendant laquelle la renonce a eu lieu :

- si le partenaire du joueur fautif gagne cette levée ou si le camp fautif gagne ultérieurement une levée, une de ces levées sera transférée.

- En outre, si une autre levée est gagnée ultérieurement par le joueur fautif avec l'une des cartes qu'il aurait dû fournir quand il a renoncé, cette levée sera aussi transférée au camp non fautif.

• Pas de pénalité déterminée

La pénalité pour une renonce consommée ne s'applique pas :

• Pas de levée gagnée

si le camp fautif n'a gagné ni la levée de la renonce ni aucune levée suivante.

• Deuxième renonce dans la même couleur par le joueur fautif

pour une renonce ultérieure dans la même couleur par le même joueur.

• Renonce faute d'avoir joué une carte face visible

si la renonce a été faite faute d'avoir joué n'importe quelle carte face visible sur la table ou appartenant à une main exposée, y compris une carte de la main du mort.

• ALe camp non fautif a déclaré à la donne suivante

si l'attention est attirée pour la première fois sur la renonce après qu'un membre du camp non fautif a fait une déclaration à la donne suivante.

• Le tour est terminé

si l'attention est attirée pour la première fois sur la renonce après la fin du tour.

• Renonce à la douzième levée

pour une renonce à la douzième levée.

• Responsabilité de l'Arbitre pour l'équité

Quand, après n'importe quelle renonce consommée, y compris celles non sujettes à pénalité, l'arbitre estime que le camp non fautif est insuffisamment dédommagé par cette Loi, il attribue une marque ajustée.

Comprenez le Bridge

Un site dédié à la compréhension du bridge, la carte à fournir sur l’entame (1).

Le présent site « Comprenez le bridge » comporte de nombreuses indications, dans les cours, sur ce qu’il convient de faire sur l’entame, à peu près dans tous les cas. Mais le nombre d’erreurs constatées à la table, surtout à la couleur,  m’incite à reprendre le problème sous forme d’articles en insistant (lourdement ?) sur les plus courantes. En effet, cette carte, fournie à la première levée par le partenaire de l’entameur, qui joue en 3 ème (appelé le n°3 dans la suite de l’article), est peut-être la plus cruciale de tout le jeu de la défense. Je me suis largement inspiré de l’excellent livre de Michel Bessis (publicité gratuite) : « La signalisation », tome 1, éditions le Bridgeur , 2002, que je vous invite à étudier en détail, tellement il est clair. La matière est si importante que j’y consacrerai au moins deux articles, concernant le jeu à la couleur.

Quelle carte ?

L’entame dans As-Roi-(xxx) à la couleur:

Cette entame, la meilleure du bridge à la couleur (sauf longue affranchissable annoncée par l’adversaire) est très fréquente. Mais le choix de la carte d’entame (As ou Roi ?) est varié ! A la table, on voit environ la moitié des joueurs qui possèdent ARx(xx) sélectionner le Roi plutôt que l’As pour leur entame, avec l’argument (partagé par leur partenaire, espérons-le) suivant : sur l’As le partenaire doit donner sa préférence (!) et sur le Roi sa parité. Cette façon de faire n’a pas de sens, car il est impossible, AVANT DE VOIR LE MORT, cas de l’entameur, de savoir si l’on veut une préférence, un encouragement ou une parité. C’est pourquoi cette convention, très utile par ailleurs, n’existe en fait qu’en cours de jeu , et singulièrement lorsque c’est le n°3 qui repart avec AR(xxx).

C’est la raison pour laquelle Michel Bessis propose, et j’ai adopté son attitude avec mes partenaires, de toujours attaquer de l’As à l’entame, sans réfléchir, sauf dans 2 cas : AR secs (on part du Roi), ou bien singleton dans la deuxième couleur jouée (le Roi également, suivi ou non de l’As). L’efficacité est bien plus grande. Remarquez que si vous jouez un As (promettant le Roi le plus souvent) puis que vous « switchez » dans une autre couleur, celle-ci ne saurait être composée d’un singleton, puisque vous seriez partis du Roi et non de l’As.

Le corollaire de ce qui précède est que si vous n’êtes pas convaincu de cette façon de faire [toujours l’As avec As-Roi-x(xx)], il est inutile de poursuivre votre lecture de cet article, car la signalisation proposée tient compte de ce préalable absolu.

Rappel pour les débutants (ressassé tout au long des cours de ce site…) : A la couleur, on n’entame JAMAIS sous un As (ce serait une faute énorme), on entame très rarement d’un As sans le Roi qui devrait l’accompagner (cela indiquerait l’impossibilité d’une autre entame, et c’est tout de même mieux que sous l’As), mais il n’est pas rare d’entamer  sous un Roi , dans ce cas souvent 4 ème voire 3 ème . Cette dernière entame fait partie des entames dites « agressives »  [1] , ou bien c’est tout simplement la moins mauvaise dictée par les enchères [voir les cours sur les entames :  Entame AR à la couleur ,  Flanc à la couleur entame (1) ,  Flanc à la couleur entame (2) ,  Flanc à la couleur entame (3) ].

1°) Quelle carte jouer après l’entame d’un As ?

Le mort s’étale, et le n°3 doit absolument se dire a priori que l’entameur possède le Roi de la même couleur. Il doit maintenant décider si une de ses cartes peut traduire ce qu’il désire pour la suite, ou tout au moins aider l’entameur pour son plan de jeu. Il faut savoir que le signal que l’on utilise le plus souvent et qui doit rester la priorité est le pair-impair . Mais il est de nombreux cas où l’on s’aperçoit, en réfléchissant un peu, que le pair-impair ne convient pas. Le plus courant, mais pas toujours évident, est la présence de 3 petites cartes au mort (au maximum le Valet), car la détention ou non de la Dame dans la couleur par la défense devient primordiale pour espérer une 3 ème levée immédiate.

Avec 3 petites cartes au mort, il convient d’encourager ou de décourager la poursuite de la couleur, pour éviter de laisser le déclarant réaliser une Dame éventuelle (le Roi est chez l’entameur a priori ). Il y a deux cas où le n°3 doit encourager l’entameur à poursuivre : 1°) il possède lui-même la Dame, et dans ce cas, 3 levées sont en vue (sauf doubleton chez le déclarant, mais on aura au moins alors raccourci le déclarant en atouts sans rien donner). 2°) le n°3 possède un doubleton, et on pourra réaliser une coupe en défense (récoltant ou non la Dame du déclarant au passage). On voit que dans ces deux cas, le n°3 doit fournir une grosse « petite carte », encourageante. Sur l’entame de l’♠A, avec ♠765 au mort, le n°3 fournira donc le ♠8 aussi bien avec ♠D83 qu’avec ♠83. Mais s’il possédait par exemple ♠982, il devrait fournir le ♠2. Attention, avec ♠9842, il faudrait aussi jouer le ♠2, et non le ♠8 (qui serait « pair-impair »), indiquant ainsi l’absence de la Dame, renseignement plus important ici que le pair-impair.

Bien entendu, l’entameur sait que puisqu’il voit trois petites cartes au mort, le signal que le n°3 va lui envoyer est un « appel-refus » et non une parité. Sinon, discutez-en avec lui, le bridge est un travail d’équipe !

Remarques  : 1°) L’entameur, voyant un encouragement en face, ne sait pas s’il s’agit d’un doubleton ou de la Dame, et son plan de jeu doit en tenir compte. 2°) En face de l’entameur, avec la Dame seconde, il n’est pas question pour le n°3 de la fournir sous prétexte qu’il possède un doubleton et qu’il coupera donc au troisième tour. On ne gagnerait aucune levée (sauf extrême urgence : longue affranchie au mort et promotion d’atout, par exemple), puisque la défense est censée, sans coupe, passer trois honneurs maîtres dans la couleur pour trois levées. Evidemment, As puis Roi qui auraient englouti la Dame fournie au premier tour, suivis d’une coupe font également trois levées, mais avec la dépense d’un atout qui aurait pu être économisé… Le principe suivant doit donc toujours être adopté : on ne signalise pas avec une carte qui peut jouer , ici la Dame. Ceci vaut également (à discuter avec votre partenaire) pour le Valet. Un encouragement-appel se fait donc au plus avec le 10. Avec D-x ou V-x, vous jouez donc un petit (tant pis !). Si le partenaire-entameur ne rejoue pas de la couleur, s’appuyant sur votre (faux) refus, vous pourrez toujours vous-même jouer votre honneur plus tard dans le jeu, Dame ou Valet, révélant ainsi maintenant votre teneur initiale de deux cartes par un honneur. C’est une variante du « principe d’économie », excellente attitude très payante au bridge. Remarque complémentaire importante ! : Si l’entameur voit, sur son As d’entame, la Dame ou le Valet du n°3, cela ne peut avoir que deux significations : ou bien ils sont secs, ou bien ils promettent absolument l’honneur immédiatement inférieur, c’est-à-dire le Valet ou le 10. Cette indication peut être cruciale si l’entameur a besoin de donner la main à son vis-à-vis pour « traverser » le déclarant dans une autre couleur, par exemple. Evidemment, fournir le Valet dénie formellement la possession de la Dame et ne peut donc pas être un appel (sauf entente mutuelle pour un doubleton)…

Avec un singleton au mort : Ici, il est certain que la parité chez le n°3 n’aurait d’intérêt que pour « chiffrer » le résidu chez le déclarant. Il est évidemment plus intéressant de chercher ailleurs les possibilités de défense, dans les autres couleurs, puisque la coupe de la couleur d’entame du côté court chez le déclarant ne peut que le satisfaire. Profitons donc de ce singleton pour faire une enchère préférentielle pour les autres couleurs (hors entame et atout) : une grosse « petite carte » signale une défense possible dans la plus chère des couleurs restantes. Une « petite » petite carte signale plutôt une force dans la couleur la moins chère, mais peut aussi être LPPDP (la plus près du pouce).

Ici encore, l’entameur, qui vous connait, et voyant un singleton au mort dans son entame, sait d’avance que vous allez lui indiquer une préférence.

Avec deux cartes au mort : Ici, c’est la parité qui prime. Elle permet en effet d’éviter qu’à un moment ou un autre, l’entameur ne joue en « coupe et défausse » sans le savoir… Vous voyez que tout ceci procède d’une grande logique.

2°) Quelle carte jouer après l’entame d’un Roi ?

Rappel : L’entame d’un Roi promet la Dame, rarement l’As (voir plus haut). L’attitude que doit adopter le n°3 est toujours d’imaginer la Dame et non l’As chez l’entameur.

Coup de Bath : Entame du Roi, Sud duque

Avec trois petites cartes au mort (sans le Valet ni le 10) : La carte essentielle devient ici, pour le n°3, le Valet. En effet, si le Roi d’entame fait la levée (on dit que le déclarant qui possède l’As  duque ), rien ne dit si le déclarant ne cherche pas à réaliser un coup de Bath (voir Index-Dictionnaire), qui peut se faire avec aussi bien l’As au mort qu’avec l’As dans sa main. Le n°3 devrait donc indiquer ou non la présence du Valet (de la même façon que la Dame sur l’entame de l’As, cf. paragraphe précédent) par un « appel-refus ».

Contre le coup de Bath : appel

Mais ici, la situation doit absolument être discutée et travaillée avec votre partenaire, et vous devez d’un commun accord décider de jouer ou non cet appel-refus, beaucoup moins souvent joué (ou repéré !) par les joueurs. Après en être convenus, appelez avec une grosse petite carte avec le Valet troisième ou avec un doubleton. Dans les autres cas (même 4 cartes), refusez avec une petite carte, qui ne doit pas être prise pour une parité par l’entameur (attention !).

Pourquoi la présence du 10 au mort rend-elle cette manœuvre parfaitement inutile ? Parce qu’avec le Valet dans sa main, le déclarant aurait évidemment pris le Roi de l’As, possédant maintenant un arrêt certain contre la Dame. Avec le 10 au mort, le signal du n°3 devient donc une parité, chacun connaissant la position du Valet par logique.

De même, avec le Valet au mort, si le déclarant ne prend pas, l’entameur en déduit la présence de l’As dans la main de son partenaire n°3, car duquer serait idiot pour le déclarant. L’appel devient donc inutile, et la parité sera préférée, pour la même raison logique.

Vous voyez que sur l’entame d’un Roi, il convient de réfléchir un peu plus longuement encore que sur l’entame d’un As, et surtout d’en parler entre partenaires…

Avec un singleton au mort : Comme après l’entame de l’As, il est nettement plus intéressant de chercher les possibilités de défense dans les autres couleurs. Le singleton entraîne donc une enchère préférentielle pour les autres couleurs (hors entame et atout).

Avec deux cartes au mort : Ici encore, la parité prime.

RESUME/CONCLUSION sur l’entame d’un As ou d’un Roi : Avec une carte au mort : appel préférentiel. Avec deux cartes au mort : parité. Trois cartes au mort représentent le seul cas où on utilise un signal d’ appel/refus  : 1°) Dans tous les cas, avec n’importe quel partenaire, après l’entame de l’As. 2°) Et aussi, mais seulement après concertation avec le partenaire, après l’entame du Roi. Il faut alors au mort trois petites cartes sans le Valet ni le 10, ou l’As troisième si le déclarant laisse passer (coup de Bath ?).

En attendant la suite des articles sur la carte à fournir sur l’entame, retenez surtout deux choses pour l’entameur : l’entame systématique de l’As avec As-Roi-x(xx), et l’examen soigneux du mort qui permet de diagnostiquer la nature du signal envoyé par le partenaire défenseur. A bientôt.

Version imprimable de cet article : cliquez ici .

[1] On entend beaucoup trop souvent, à l’entame ou en cours de jeu : « je n’ai pas osé jouer sous mon Roi », comme si c’était une énormité. Il faut dire que ce dogme d’autrefois a la vie dure…

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5 commentaires sur “ la carte à fournir sur l’entame (1) ”.

Super article, merci !

Bonjour à vous, M’appliquant ces derniers temps à travailler ma signalisation, j’ai récemment acquis le très bon livre de Bessis « Flanc gagnant – La signalisation » et « Les cahiers de l’université du bridge #01 » sur la signalisation. Vous êtes tous d’accord pour dire que, à la couleur, sur l’entame d’un Roi avec deux petits au mort, la parité prime sans pour autant donner d’explications supplémentaires. Je trouve pourtant que cela n’a rien d’évident. Petit exemple : contre 4♠, à l’entame, j’ai ♦RD10x et choisi d’entamer du ♦R. Le mort s’étale et laisse apparaître ♦86. Le déclarant appelle le ♦6 pour le ♦9 (en pair-impair) de ma partenaire et le ♦2 du déclarant. Maintenant, que faire ? Savoir que ma partenaire possède 2 ou 4 cartes dans la couleur ne m’intéresse guère, je souhaiterais plutôt savoir si elle possède le ♦V, ou mieux, l’♦A car, là encore, même avec deux petits au mort, un coup de Bath menace : un retour dans la couleur entamée permettrait au déclarant d’affranchir son ♦V (s’il possède ♦AV au moins troisième). Ma question est donc la suivante : pourquoi la parité prime-t-elle sur l’appel-refus dans cette situation où, à mon humble avis, l’entameur est plus intéressé par la position des honneurs ? Merci pour votre avis.

Cher ami bridgeur, Vous avez pu lire dans l’article (et partout ailleurs), que la lutte contre le coup de Bath, après l’entame d’un Roi, ne s’envisage qu’avec 3 cartes au mort. Avec 2 cartes seulement au mort, il est essentiel de savoir la parité parce que ce qui vous guette, c’est de jouer (plus tard dans la donne) en coupe en défausse si le déclarant n’a, lui aussi, que 2 cartes ; d’autre part, et c’est plus important encore, un déclarant, même débutant, avec ♦AVx, en face d’un doubleton, ne laisserait jamais passer le ♦R sans le prendre, car il peut couper en 3ème et donc ne perdre de toute façon qu’une levée dans la couleur. Enfin, s’il tente (désespérément) tout de même un coup de Bath, pour pouvoir obtenir une défausse du mort, cela devrait être deviné sans peine par le plan de jeu de la défense, qui dans ce cas ne rejouera pas la ♦D ou un petit et attendra le retour de son partenaire, pour « cravater » le ♦V. Remarque au passage : le coup de Bath n’est pas une panacée universelle. La décision de le jouer ou non (par le déclarant) est souvent difficile. Voir le cours sur le Coup de Bath. Bien cordialement, Olivier CHAILLEY

Cher Monsieur, Merci pour cet article très utile. Je m’interroge sur un point : Vous écrivez que fournir la dame indique qu’elle est sèche ou promet le valet. Est-ce vrai uniquement lorsque le mort a 3 cartes et plus, ou également lorsqu’il y a seulement 2 cartes ? Autrement dit, en voyant 2 cartes au mort et ayant Dx, doit on fournir la Dame sous l’As de son partenaire entameur (pour la parité) ou bien le petit x? Merci d’avance MP Behar

Cher ami bridgeur, Une Dame fournie promet le Valet, sauf si elle est sèche, comme une Dame entamée. Lorsque vous avez Dx (Dame seconde) avec deux cartes au mort, c’est le moment de réfléchir avant de jouer mécaniquement ce que vous avez appris ! Il est évident que comme votre partenaire entame de l’As, il a le Roi. Faites un PLAN de JEU de la défense. Faut-il garder votre Dame, votre petite carte ressemblant à un refus de poursuivre la couleur, ou la jouer, sacrifiant un honneur qui est maître ? Le plus souvent (de très loin), il faudra garder la Dame ! De toute façon, à la deuxième levée, si votre partenaire poursuit, elle viendra ! Et vous pourrez alors surcouper, votre partenaire pensant qu’elle est restée sèche ou qu’elle est accompagnée du Valet. Si vous la fournissiez au premier tour, comme vous le suggérez, votre partenaire ne peut que penser qu’elle est sèche ou accompagnée du Valet. Ce sera une incitation à repartir le Roi, et vous serez dans de beaux draps… Donc règle générale : on n’indique pas un doubleton en sacrifiant un honneur, surtout si cet honneur est maître. Relisez soigneusement les Remarques de l’article. En revanche, avec V10x, si vous jouez le Valet, ce peut être intéressant dans le but d’indiquer que VOUS N’AVEZ PAS la Dame, mais que vous promettez le 10. Vous voyez que tout n’est qu’une affaire de logique… Bien cordialement à vous, Olivier CHAILLEY

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Statistiques concernant les entames de tournois de bridge de haut niveau

Introduction, contrats ? sans atout, couleurs d'entames pr?f?r?es par les experts, evolution des mentalit?s sur les entames neutres , analyse approfondie des entames en double mort, pr?sence de reprises dans les couleurs secondaires, entames contre les manches non contr?es (3 sa), le cas de l'entame d'un as contre la manche ? 3 sa, relation entre longueur combin?e avec le partenaire et succ?s de l'entame, conclusion provisoire, choix de la carte d'entame, exemple d'une donne ? s.a. o? l'entame pouvait co?ter 10 lev?es :, contrats ? la couleur, entames d'un atout, couleurs d'entames pr?f?r?es par les experts (hors entames ? l'atout), entames sous l'as : combien est-ce que cela co?te , exemple d'une donne exceptionnelle ? l'atout o? l'entame a co?t? 5 lev?es, les performances ? l'entame des meilleurs joueurs mondiaux, remerciements.

Annexe : Un entra�nement : trouvez vous-m�me la meilleure entame

Module Arclub N°2 Entames Et Attaques Irrégulières

by Fédération Française de Bridge

Entames et attaques irrégulières Conférence n°2 – 27/01/2021 et 28/01/2021

Entames et attaques irrégulières Conférence n°2 – 27/01/2021 et 28/01/2021 Less

Variations sur les entames Hors Tour

3 Exemple 1 – Entame suggérée Enquête NORD OUEST EST Sud est déclarant au contrat de 3SA. Est a demandé si c’était à lui d’entamer, ce que Nord a confirmé. SUD Sud déclarant appelle pour l’entame Hors Tour d’Est (le Roi de )

4 Exemple 1 – Entame suggérée NORD Une entame ou une attaque HT doit être retirée sans conséquence si elle a été suggérée par le camp adverse (loi 47E1) OUEST EST SUD Est va reprendre son Roi de , la carte devient INA pour Sud.

5 Exemple 1 – Entame suggérée NORD Conséquence OUEST EST Il faut toujours vérifier dans les cas d’entame (attaque) HT SUD qu’elles n’ont pas été suggérées par l’adversaire.

6 Exemple 2 – jeu consécutif Enquête NORD OUEST EST Personne n’a suggéré à Est d’entamer mais Sud a joué l’As de  et l’a repris avant de vous appeler. SUD Sud déclarant appelle pour l’entame Hors Tour d’Est (le Roi de )

7 Exemple 2 – Jeu consécutif NORD Sud a exposé l’une des ses cartes (l’As de ). Ceci vaut pour acceptation de l’EHT. OUEST EST SUD Nord va devenir déclarant et Sud le mort. En revanche, l’As de  n’est pas joué (loi 45D1)

8 Exemple 2 – Jeu consécutif NORD Conséquence OUEST EST Il faut toujours vérifier dans les cas d’entame (attaque) HT que SUD personne n’a joué ensuite

Exemple 3 – entames simultanées 9 dont 1 face cachée Enquête NORD OUEST EST Est et Ouest ont entamé simultanément dont Ouest face cachée. SUD Sud déclarant appelle pour 2 entames

Exemple 3 – entames simultanées 10 dont 1 face cachée NORD Ouest doit reprendre son entame et on va traiter l’entame HT d’Est. OUEST EST SUD On revient à un cas classique d’EHT

Exemple 3 – entames simultanées 11 dont 1 face cachée NORD Si c’est Est qui a entamé face cachée, l’entame du Roi de  est validée comme dans un jeu normal OUEST EST et Est reprend son entame face cachée SUD

12 Exemple 4 – Entame HT classique Enquête NORD OUEST EST Le Roi de  est bien une entame HT sans suggestion ni carte jouée ensuite. SUD Sud déclarant appelle pour l’entame HT

13 Exemple 4 – Entame HT classique 5 options NORD 1/ Sud peut accepter l’entame du Roi de OUEST EST  et rester déclarant. Dans ce cas le mort étale son jeu et jouera en dernier sur la 1er levée. 2/ Sud peut accepter l’entame du Roi de SUD , devenir le mort et laisser jouer Nord comme déclarant

14 Exemple 4 – Entame HT classique 3/ Sud peut refuser l’entame du Roi NORD de  et imposer l’entame  à Ouest. 4/ Sud peut refuser l’entame du Roi de  et interdire l’entame  à Ouest (interdiction persistant tant que Ouest OUEST EST conserve la main) Avec ces 2 options le Roi de  repart dans la main d’Est et devient INA pour Ouest Avec l’option 4 il faut rester derrière Ouest SUD et préciser, une fois qu’il a perdu la main, qu’il peut jouer .

15 Exemple 4 – Entame HT classique 5/ Sud peut refuser l’entame du Roi de NORD  et laisser le choix de l’entame à Ouest (le Roi de  reste CPP) OUEST EST Avec cette option il faut rester derrière Est et surveiller la continuation du jeu afin de traiter la CPP SUD

16 Exemple 5 – Entames consécutives Enquête NORD OUEST EST Est a entamé HT et Ouest lui a dit que ce n’était pas à lui d’entamer, puis à entamé. SUD Sud déclarant appelle pour une double entame

17 Exemple 5 – Entames consécutives NORD On traite l’EHT puis le 4 de  en CPP. OUEST EST Quand il y a 2 actions. On doit respecter la chronologie. SUD

18 Exemple 5 – Entames consécutives Conséquence NORD OUEST EST Si Sud refuse l’entame du Roi de  et interdit les  ou laisse le choix libre à Ouest (le Roi de  reste CPP), c’est le 4 de  qui va SUD être entamé.

19 Exemple 5 – Entames consécutives Conséquence NORD OUEST EST Si Sud accepte l’entame du Roi de  ou impose les à  Ouest, le 4 de  va être traité en CPP SUD ensuite.

20 Exemple 6 – Entames simultanées Enquête NORD OUEST EST Ouest et Est ont entamé simultanément face visible. SUD Sud déclarant appelle pour une double entame

21 Exemple 6 – Entames simultanées NORD On garde le 4 de  comme entame légale et le Roi de  est traité en CPP. OUEST EST Sur 2 actions simultanées on SUD garde l’action légale comme étant la 1ère

Les autres cas d’attaque Hors Tour

23 Exemple 1 – Attaque HT du déclarant NORD Enquête     V 10 2 3 Sud a attaqué de sa main alors que OUEST EST la main était au mort. Personne n’a joué ensuite ni n’a suggéré à Sud d’attaquer de sa main. SUD EO appellent parce-que le déclarant (Sud) a joué de la mauvaise main

24 Exemple 1 – Attaque HT du déclarant Chaque joueur de flanc peut l’accepter NORD     ou la refuser par une formulation V 10 adaptée ou si un jeu est fait par le 2 3 joueur situé immédiatement après l’Attaque Hors Tour. OUEST EST Si leur choix diffère, c’est celui qui est immédiatement derrière SUD l’attaque HT (Ouest) dont le choix prévaut.

25 Exemple 2 – Attaque HT du flanc Enquête NORD     V 10 2 3 OUEST EST Ouest a attaqué alors que la main était en Sud. Personne n’a joué ensuite ni n’a suggéré à Ouest d’attaquer. SUD Sud (déclarant) appelle car Ouest a attaqué alors qu’il n’était pas en main

26 Exemple 2 – Attaque HT du flanc NORD Le déclarant peut accepter l’attaque de     la mauvaise main (par une formulation V 10 adaptée ou en jouant immédiatement 2 3 derrière). Loi 56. OUEST EST S’il ne l’accepte pas, la carte ainsi jouée devient CPP. SUD

Exemple 3 – Attaque correcte suite à 27 une attaque HT Enquête NORD     V 10 2 3 OUEST EST Ouest a attaqué HT alors que la main était en Sud. Celui-ci n’a pas fait attention et a joué la Dame de . SUD Sud (déclarant) appelle car Ouest a attaqué alors qu’il n’était pas en main

Exemple 3 – Attaque correcte suite à 28 une attaque HT NORD On maintient l’attaque correcte de la     Dame de  et le 9 de  est repris avec V 10 2 3 pour seule conséquence qu’il devient INA pour son partenaire. OUEST EST Le déclarant perd le droit de conserver le 9 de  comme CPP ou d’accepter l’attaque HT. SUD

Cas particuliers

30 Exemple 1 – Jeu prématuré du flanc NORD Enquête 6  V7 2  OUEST EST Après le Roi de , Est a joué le 3 de  avant qu’Ouest ne joue. SUD Sud déclarant appelle car Est a joué avant son partenaire.

31 Exemple 1 – Jeu prématuré du flanc NORD Le déclarant dispose de 4 choix : Exiger que Ouest fournisse son + petit  OUEST EST Exiger que Ouest fournisse son + gros  Exiger que Ouest joue soit  soit  soit  SUD Interdire à Ouest de jouer dans n’importe quelle autre couleur que 

32 Exemple 1 – Jeu prématuré du flanc NORD 6 Contrat à   V7 2  Sud exigera que Ouest fournisse son OUEST EST  A7  103 plus petit  et ne perdra qu’une   seule levée au lieu de 2 (1 et 1) D  10  RD 4 8 6 8  SUD

Exemple 2 – Attaque de plusieurs 33 cartes de la même main NORD Enquête 6  V7 2  OUEST EST Ouest, en main, voulait jouer l’As de  et le 8 de  est tombé en même temps de son jeu. SUD Sud déclarant appelle car Ouest a joué 2 cartes.

Exemple 2 – Attaque de plusieurs 34 cartes de la même main NORD Ouest désigne la carte qu’il voulait jouer et l’autre devient CP (secondaire ou principale selon son OUEST EST rang). Si c’est le déclarant qui joue plusieurs cartes, il n’a pas de SUD CPP bien évidemment

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